Chronologie Des Maladies en France

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MALADIES GRAVES, INFECTIONS ET TRAITEMENTS AU FIL DES SIECLES:I MALADIES INFECTIEUSES BACTERIENNES :1) LE CHARBON : Historique La maladie du charbon est avant tout une maladie animale connue de longue date, qui atteint principalement les herbivores (ovins, bovins, caprins, quins) sous forme dpidmies (pizooties), de manire endmique ou sporadique, selon les rgions du monde. Une des plus rcentes, en France, a concerne quelques dizaines danimaux en Savoie en 1997. Ce fut la premire maladie infectieuse bactrienne dont on a identifi lagent causal, et ce, grce Pasteur qui mit galement au point le vaccin vtrinaire. La bactrie (Bacillus anthracis do le nom danthrax donn la maladie par les anglo-saxons) vit dans la terre o elle prend la forme dune spore qui peut survivre plusieurs annes. Lorsque des animaux taient atteints, ils taient abattus et enfouis dans le sol. On comprend ainsi que certains terrains aient pu tre considrs comme maudits. En effet, les spores de charbon remontaient au niveau de la surface du sol, grce au travail des vers de terre, contaminaient lherbe et les plantes fourragres puis taient ingres par les animaux. Aujourdhui, lorsque les animaux sont malades, ils ne sont plus enfouis dans le sol mais brls. Diagnostic: -Forme cutane (mortalit faible 5%) -Forme digestive grave mais devenu exceptionnelle grace a la vaccination du betail. -La forme pulmonaire ou " anthrax pulmonaire " ou " maladie des trieurs de laine Aprs linhalation de spores, particulirement si elles sont disperses dans un arosol, la dure de lincubation de la maladie peut varier de 1 jour 2 mois. Il sagit de la forme la plus redoutable. Commenant habituellement comme un rhume, au bout de 24 48 heures apparat un syndrome grippal: fivre, maux de tte, malaises, douleurs musculaires, toux, gne respiratoire. Puis la maladie volue en une semaine vers une dtresse respiratoire, une insuffisance cardiaque et le coma. Une fois que la maladie sest dclare, lvolution est souvent fatale.

L'inefficacit du traitement instaur tardivement est li en partie au rle particulier de la toxine labore par le bacille; cette toxine est responsable de l'extension de la ncrose et des manifestation distance du foyer infectieux comme l'atteinte encphalique. Traitement: Seul un traitement prcoce, instaur avant la 48me heure aprs la contamination peut esprer amliorer le pronostic. 2)LE CHOLERA Epidmiologie: Le cholra est rest confin au sous-continent indien jusqu'en 1817. Cette date marque le dbut de la premire pandmie cholrique qui a envahi l'Asie, le Moyen-Orient, et une partie de l'Afrique. D'autres pandmies se sont succdes, ayant toutes l'Asie comme point de dpart, atteignant tous les continents et progressant de plus en plus rapidement avec l'amlioration des moyens de transport. Nous sommes actuellement dans la 7 pandmie qui, partie de l'Indonsie en 1961, a envahi l'Asie (1962), puis le Moyen-Orient et une partie de l'Europe (1965), et s'est ensuite tendue en 1970 au continent africain, et en 1991 l'Amrique Latine. La maladie rsulte de l'absorption par la bouche d'eau ou d'aliments contamins. Une fois dans l'intestin, les vibrions scrtent notamment la toxine cholrique, principale responsable de l'importante dshydratation qui caractrise linfection: les pertes d'eau et d'lectrolytes peuvent atteindre 15 litres par jour. L'homme joue la fois le rle de milieu de culture et de moyen de transport pour le vibrion cholrique. Les selles diarrhiques libres en grande quantit sont responsables de la propagation des bacilles dans l'environnement et de la transmission oro-fcale. De plus, la priode d'incubation favorise le transport des vibrions sur de plus ou moins longues distances. Transmission: Les principaux facteurs favorisants la transmission de l'infection sont le niveau socio-conomique et les conditions de vies des populations. Les fortes concentrations de population associes une hygine dfectueuse jouent un rle important dans l'apparition et le dveloppement d'une pidmie de cholra. L'incubation - de quelques heures quelques jours est suivie de violentes diarrhes et de vomissements, sans fivre. En l'absence de traitement, la mort survient en 1 3 jours, par collapsus cardio-vasculaire dans 25 50% des cas. La mortalit est plus leve chez les enfants, les personnes ges et chez les individus fragiliss. Traitement:

Le traitement consiste essentiellement compenser les pertes digestives d'eau et d'lectrolytes. La rhydratation est assure par voie orale ou par voie intraveineuse, selon le degr de dshydratation. L'amlioration est perceptible au bout de quelques heures et la gurison, sans squelle, est obtenue en quelques jours. L'antibiothrapie peut tre utile dans les cas graves, mais l'mergence de souches de vibrions cholriques multirsistantes aux antibiotiques en limite l'indication. Les mesures d'hygine gnrale sont essentielles dans la lutte contre le cholra, impliquant une vritable mobilisation sanitaire en cas d'pidmie, et un dveloppement de l'ducation sanitaire dans les pays o le cholra svit rgulirement. 3) DIPHTERIE

Vaccination contre la diphterie, 1896 Histoire : La diphtrie est une maladie infectieuse contagieuse dcrite en 1826 par Pierre Bretonneau due Corynebacterium diphtheriae ou bacille de Lffler-Klebs dcouvert par Thodor Klebs en 1883 et isol par Friedrich Lffler en 1884 et mile Roux en 1889. Syptomes: La diphtrie se caractrise par la formation de fausses membranes l'entre des voies respiratoires. Leur localisation sur le larynx provoque l'asphyxie par l'obstruction du conduit arien : c'est le croup. La maladie sobserve surtout chez les enfants entre 6 mois et 15 ans. Cette rpartition selon lge indique une immunisation naturelle, les nourrissons hritant de limmunit maternelle qui les protge jusqu lge de 9 mois environ. La diphtrie tait la plus grande cause de mortalit infantile la fin du XIXe sicle avec des dizaines de milliers de cas chaque anne (encore trois mille morts par an en France en 1924). En 1888 Roux et Yersin dcouvrent que la maladie n'est pas due au bacille identifi, mais la toxine qu'il produit. Grce aux travaux de Behring, un mdecin allemand qui identifie l'antitoxine, Roux et ses collaborateurs mettent au point une mthode de traitement curatif en 1894 : la srothrapie qui fera tomber la mortalit de 40 % 2 %. Le vaccin est l'uvre de Gaston Ramon, en 1923, qui le dveloppera grce des toxines rendues inactives: lanatoxine

diphtrique apportera une protection efficace. Depuis le milieu des annes 1990, on observe une recrudescence des cas chez les adultes, surtout dans les pays de l'ex URSS, en raison de l'absence de revaccination 4) LA GANGRENE La gangrne est une ncrose des tissus.

Gangrene de la main avant traitement. Ethiologie : Elle est cause par une obstruction artrielle par embolie, choc, infection ou par lexposition un froid intense. Son origine est le plus souvent lie linterruption prolonge ou le ralentissement extrme de lirrigation sanguine. En labsence dapport doxygne, les tissus meurent, puis se putrfient. Larrt de la circulation sanguine dans un tissu est toujours accidentel.

Gangrene du pied avant traitement. Ethymologie : Gangrne vient du latin gangraena et du grec gangraina, qui signifie la putrfaction des tissus. Origine : La premire apparition du terme semble tre en Angleterre au XVIe sicle et Shakespeare le cite dans un ver de Coriolan : The service of the foote Being once gangren'd, is not then respected For what it was before. Le diagnostic : Le diagnostic dune gangrne est gnralement simple et rapide. Un gnraliste, un dermatologue ou un chirurgien peut facilement dresser un diagnostic. En cas de doute, le mdecin procdera une prise de sang, une analyse de tissu ou du liquide contenu dans les cloques.

Les principaux types : La gangrne sche survient la suite de lobstruction ou de la sclrose dun ou plusieurs vaisseaux sanguins, gnralement une artrite, une embolie ou une thrombose. Elle se caractrise par lapparition de tissus de couleur sombre, gnralement noirs et desschs. La gangrne blanche ou laiteuse survient la suite dun arrt momentan ou durable de la circulation sanguine. Elle se caractrise par lapparition de tissus de couleur blanche, proche de la couleur du lait. La gangrne humide survient gnralement sur une gangrne sche ou aprs une infection bactrienne. Elle se caractrise par un gonflement et une dcomposition des tissus accompagns dun suintement et dune putrfaction de plus en plus abondante.

La gangrne gazeuse se caractrise par une infection microbienne germes anarobies, et une production de gaz au sein du tissu infect. Celle-ci se dclare aprs souillure des plaies par de la terre, des instruments ou des mains sales. Il en rsulte une sensation de crpitement, parfois perceptible lorsquon palpe les zones concernes. Ces infections sont frquentes sur des plaies de guerre; chez nous, elles se contractent, aussi, aprs contamination lors dune intervention chirurgicale. Elles restent graves malgr les antibiotiques et lutilisation de loxygnothrapie hyperbare.

Les symptmes : En gnral, dans tous les types de gangrne, le premier symptme est une perte de la sensibilit et de la mobilit. La zone atteinte devient froide, prend progressivement une coloration sombre et finalement, se ncrose. Les tissus gangrens sont frquemment sujets des surinfections bactriennes et lorsquils sont trop infects; une gangrne gazeuse apparat. Dans le cas dune gangrne gazeuse, la priode dincubation est de 18 36 heures. Trs vite, des bulles remplies dun liquide violet apparaissent. La multiplication des germes entrane une quantit importante de gaz dont lodeur est nausabonde. A la palpation, on entend une crpitation due aux bulles de gaz. Ensuite, la peau se fragilise et devient marron ou mme noire. La victime voit sa temprature slever fortement et souffre de douleur intense. Son rythme cardiaque augmente. Le patient est trs fatigu et sa tension artrielle diminue. Il peut sombrer dans le coma et mme mourir. Les parties du corps les plus exposes sont les extremits (mains, pieds, jambes, orteils), mais les organes peuvent egalement etre touchs sils manquent doxygene.

5)LA LEPRE:

Lpreux sonnant la cloche pour avertir les passants (manuscrit latin du XIVme sicle) Histoire : La lpre est connue depuis lantiquit. Les premires descriptions datent de 600 ans av. JC. On la retrouve dans les civilisations antiques en Chine, en Egypte, en Inde. On a d'ailleurs longtemps cru une origine asiatique ; on pensait qu'elle se serait ensuite rpandue par les guerriers d'Alexandre le grand puis par les Phniciens et les Romains. Les travaux sur le gnome de la bactrie l'Institut Pasteur indiqueraient plutt une origine est-africaine ou du Moyen-Orient avant d'arriver en Asie et en Europe. Elle serait arrive en Afrique de l'Ouest avec les explorateurs nord-europens, puis l'esclavage l'aurait dissmine dans les Carabes et l'Amrique du Sud. La Bible contient des passages faisant rfrence la lpre , sans que l'on puisse savoir s'il s'agit de la mme maladie : ce terme a en effet t utilis pour de nombreuses maladies de peau d'origine et de gravit trs variables. L'ancienne loi isralite faisait obligation aux prtres de savoir reconnatre la lpre. Les textes les plus anciens en tmoignent, la lpre a toujours reprsent une menace, et les lpreux mis au ban de la socit, rejets par leur communaut et leur famille. La transmission de Mycobacterium leprae est mal connue. Elle remonte souvent l'enfance par inhalation de postillons d'un lpreux contagieux. Elle se fait galement par des mucosits de lpreux mises au contact d'ulcrations ou de plaies cutanes, enfin par l'intermdiaire d'objets souills : linge, natte, oreillers Tous ces modes impliquent les contacts troits et durables d'une promiscuit de type familial. La transmission hrditaire n'existe pas mais une transmission congnitale est possible. En outre, le sol infect et les insectes vecteurs (punaises, moustiques) pourraient jouer un rle dans la transmission de la maladie. Les patients non traits atteints du type lpromateux hbergent un grand nombre de Mycobacterium leprae dans leur muqueuse nasale, les scrtions nasales, la

salive, les lsions cutanes. La lpre tuberculode, la forme la moins svre, est gnralement considre comme non contagieuse. L'incubation, exceptionnellement longue (plusieurs annes), explique que la maladie ne se dveloppe que chez les adultes jeunes Lpre tuberculode

Tache lpreuse Cette forme de lpre est la plus frquente. Elle associe : de grandes taches dpigmentes sur la peau, qui est devenue insensible au toucher, bords nets, uniques ou en petit nombre, contenant peu ou pas de bacilles. Les ruptions cutanes, comme dans toutes les formes de lpre, sont non prurigineuses. des troubles nerveux touchant les membres, avec troubles de la sensibilit et anomalies cutanes : ulcres, maux perforants, mutilations, paralysies. et des lymphocytes circulants qui reconnaissent Mycobacterium leprae. Ces patients ne sont pas contagieux. Lpre lpromateuse Cest une maladie gnrale. C'est une forme o les lsions cutanes et muqueuses prdominent :latteinte cutane prdomine, avec des macules hypochromiques (lsion cutane sous forme d'une tache de couleur et de taille variables. Elle ne prsente pas de relief notable la surface de la peau. (avec ou sans anesthsie) discrtes, contours flous. Puis apparaissent les lsions typiques de cette forme, les lpromes, qui sont des papules (nodules infiltrs) luisantes nodulaires de sensibilit normale, sigeant sur tout le corps, mais prdominant au visage (avec pistaxis et congestion nasale). l'atteinte des nerfs est moins svre dans cette forme. Il n'y a pas d'immunit vis--vis de Mycobacterium leprae. Ces patients sont contagieux. En gnral la chronologie des troubles neurologiques se prsente ainsi : -anesthsie, troubles trophiques -fissures, plaies, brlures -infection ostoarticulaire, -diminution de la surface dappui, -cicatrices adhrentes -amputation, mutilation, perte de substance Les troubles neurologiques peuvent conduirent des invalidits graves dues la

perte de membres, o a certains aspects de la maladie

6LA PESTE Moyen ge : la peste noire (1334-1350)

Carte de diffusion de la peste noire La peste bubonique svissait de faon endmique en Asie centrale, et c'est srement les guerres entre Mongols et Chinois qui dclenchrent l'pidmie. Elle se dclare en 1334 dans la province chinoise du Hubei et se rpand rapidement dans les provinces voisines (Jiangxi, Shanxi, Hunan, Guangdong, Guangxi, Henan et Suiyuan). En 1346, les Tatars assigent la ville portuaire de Caffa, comptoir commercial gnois. L'pidmie, ramene d'Asie Centrale par les Mongols et les caravanes touche bientt assigeants et assigs. Le sige est rompu aprs l'alliance

gno-tartare et les bateaux quittant enfin la ville transmettent la peste tous les ports o ils s'arrtent. Constantinople, plusieurs villes italiennes et Marseille sont touches ds 1347. Depuis Marseille, elle gagne rapidement Avignon, alors cit papale et carrefour du monde chrtien, ce qui lui donne une formidable plateforme de diffusion. Elle atteint Paris en juin 1348, et en dcembre 1348, toute l'Europe mridionale de la Grce au sud de l'Angleterre est touche. En dcembre 1349, la peste a travers presque toute l'Allemagne, le Danemark, l'Angleterre, le Pays de Galles, une bonne partie de l'Irlande et de l'cosse. Elle continue ensuite sa progression vers l'est et vers le nord dvastant la Scandinavie en 1350, puis se perd dans les vastes plaines inhabites de Russie en 1351. On note que cette progression n'est pas homogne. Les rgions ne sont pas toutes touches de la mme faon et des villages et mme certaines villes sont pargns comme Bruges, Milan et Nuremberg au prix de mesures d'exclusion drastiques et il en est de mme pour le Barn et la Pologne (carte ci-contre). La peste noire s'est rpandue comme une vague ne s'tablissant pas durablement dans les endroits touchs. Le taux de mortalit moyen d'environ 30 % de la population totale (et de 60 100 % de la population infeste) est tel que les plus faibles sont vite tus, et le flau ne dure en moyenne que six huit mois. L'pidmie de Marseille de 1720 En 1720, sur un navire venant de Syrie, plusieurs cas de peste se dclarent au cours de la traverse. Les autorits du port en sont informes, mais comme la cargaison est destine de puissants commerants de la ville qui ne veulent pas manquer la foire de Beaucaire, la quarantaine est supprime. Quelques jours aprs, l'pidmie se dclare et ses ravages sont foudroyants. Les hpitaux sont pleins, les malades, souvent chasss de chez eux, meurent dans la rue par milliers, et les galriens ne suffisent pas transporter les corps aux fosses communes. Le Parlement d'Aix a interdit, sous peine de mort, toutes communications de Marseille avec le reste de la Provence. Mais cela n'empche pas le flau de gagner Aix, Arles et Toulon. En deux ans, 100 000 personnes prissent dont 50 000 Marseille.

Masque doiseau remplit dherbe aromatiques, moyen

de lutte contre la peste, Moyen Age.

La peste bubonique

La peste bubonique est la forme la plus frquente en milieu naturel. Elle fait suite l'infection par la piqre de la puce d'un rat ou d'un rongeur infect. La peste se dclare d'abord chez les rongeurs qui meurent grande chelle. Les puces perdant leur hte recherchent d'autres sources de sang, et contaminent l'homme et les animaux domestiques. En cas de survenue de peste bubonique qui rappelons-le est provoque par la piqre d'une puce infecte, on assiste une priode d'incubation de 2 6 jours. L'incubation est la priode silencieuse correspondant au dveloppement dans l'organisme de germes l'origine d'une maladie qui ne se manifeste pas encore par des symptmes. Cette priode se situe entre la contamination (contact avec le germe : contagion) et l'apparition des premiers symptmes de cette maladie (invasion). Quelquefois cette incubation est plus longue. partir de l, le patient va prsenter des frissons, une fivre avec une temprature qui s'lve quelquefois plus de 38 degrs celsius. Celle-ci est accompagne de myalgies (douleurs musculaires), d'arthralgies (douleurs articulaires), de cphales (maux de tte) et d'une sensation d'asthnie (fatigue importante). Dans les 24 premires heures, le patient ressent une douleur localise au niveau d'un ou plusieurs ganglions lymphatiques augment de taille la palpation (en rgle gnrale, > 1 cm) encore appels adnopathies proximit de l'endroit o la puce a introduit le bacille yersinia pestis. Gnralement les piqres de puce touchent les membres infrieurs, c'est la raison pour laquelle ce sont les ganglions fmoraux et inguinaux ( la racine des membres) qui sont le plus frquemment impliqus. Les ganglions (bubons) sont augments de taille et conscutivement sont particulirement douloureux et sensibles. Le patient va alors limiter ses mouvements au maximum et viter que l'on touche les zones douloureuses. la palpation, les zones concernes par les ganglions sont dmateuses (on remarque une surlvation de la peau sous laquelle se localisent des liquides sreux) et accompagnes d'une coloration rouge ou rose ainsi que de chaleur. Si l'on inspecte convenablement le patient il est possible de dceler les piqres de la puce, dont le tmoignage est la prsence d'une petite papule (lgre surlvation de la peau). On voit apparatre ensuite une papule associe une pustule (prsence de pus sous forme de crotes) et parfois mme d'un ulcre (perte de substance cutane localise). Quelquefois on assiste au dveloppement d'ulcres beaucoup plus importants mais plus rarement. ce stade, la peste bubonique rpond gnralement rapidement et convenablement au traitement par antibiotiques. On assiste alors une dfervescence (baisse de la temprature) et une amlioration de toutes les manifestations en deux cinq jours. Nanmoins les bubons restent augments de volume et sensibles pendant environ une dizaine de jours aprs le traitement. En absence de traitement efficace on voit apparatre chez le patient certain signes

alarmant tels qu'une augmentation du rythme cardiaque : tachycardie, une prostration (le patient refuse son environnement) une agitation, et quelquefois une confusion ainsi que les convulsions et un dlire. Ceci traduit la survenue d'une septicmie par le bacille de la peste qui dbouche sur d'autres symptmes beaucoup plus alarmants qui sont une hmorragie, un choc et une dfaillance multi viscrale, notamment hpatique et rnale. Il a tout de mme t dcrit des formes et tout particulirement en Amrique du Sud mais aussi dans d'autres pays, lgres, de peste bubonique que l'on appelle pestis minore prsente par des patients alors qu'ils sont hospitaliss. La caractristique majeure de cette forme clinique de la peste est la prsence d'une fivre lgre et d'une inflammation moins importante que celle dcrite prcdemment La peste pneumonique (ou pulmonaire) Cette forme de peste est plus rare, mais nettement plus mortelle. Le bacille atteint les poumons, la peste devient alors trs contagieuse. La contagion se fait par les expectorations, c'est--dire par des gouttelettes en suspension dans l'air lorsqu'une personne infecte tousse ou ternue ou par contact avec des liquides organiques infects. Elle peut donc se propager par contact avec des vtements ou de la literie contamins par des liquides organiques infects. Sans traitement appropri, la peste pulmonaire est systmatiquement mortelle en 3 jours. La peste pulmonaire est la forme la plus grave en cas d'attaques bactriologiques. Elle est trs contagieuse et se transmet d'une personne l'autre par voie arienne. La contamination par voie respiratoire conduit aprs une incubation trs courte (de quelques heures 2-3 jours), une pneumopathie invasive dyspnisante avec dme lsionnel responsable d'une dtresse respiratoire aigu. Traitement historique : Le traitement curatif s'est longtemps limit : -prier les saints, notamment Saint Roch et Saint Sbastien ; -organiser des processions de flagellants ; -brler les hrtiques, les juifs et les lpreux, accuss de propager la maladie ; -la thriaque, compose de multiples plantes a t utilise, son contenu en opium devait diminuer lgrement la diarrhe et les douleurs ; -les bzoards, les scrtions animales (sang de vipre et bave de crapaud) taient largement utilises avec le succs que l'on devine () -la purge et la saigne, en aggravant le choc et la diarrhe, permettaient peut-tre d'abrger les souffrances des patients () le traitement prventif : -le traitement des trois adverbes : cito, longue, tarde , pars vite, va loin, reviens tard ; - partir du XVIe sicle, les mesures d'isolement apparaissent, avec dsinfection et fumigation des maisons, isolement des malades, dsinfection du courrier et des monnaies, cration d'hpitaux hors les murs, incinration des morts ;

le masque au bec de canard a t imagin par De Lorme, mdecin de Louis XIII, on y plaait des plantes aromatiques aux proprits dsinfectantes, notamment de la girofle et du romarin ; le vinaigre des quatre voleurs, (vinaigre blanc, absinthe, genivre, marjolaine, sauge, clou de girofle, romarin et camphre) imprgnant une ponge que l'on portait devant la bouche tait cens protger de la contagion. Son secret fut, dit la lgende, arrach des pilleurs de maison contre leur grce, d'o son nom. La tradition signale que trois professions sont pargnes : les Chevriers et Palefreniers (car l'odeur des chvres et des chevaux repousserait les puces du rat) et les Porteurs d'huile car l'huile qui les oint repousserait elle aussi les puces.

Il existe un vaccin mais il est uniquement utilis pour protger les personnes fortement exposes la maladie, comme par exemple, le personnel militaire dans certaines circonstances oprationnelles, ou des gens qui travaillent avec des animaux dans des rgions endmiques la peste. Pour qu'il soit trs efficace il doit tre inject doses multiples et des injections de rappel doivent tre effectues rgulirement ce qui entrane des effets secondaires importants. Il n'est pas disponible au public. L'ancien vaccin n'est plus fabriqu et n'tait efficace que contre la peste bubonique. 6)LE TYPHUS : Typhus poux ou Typhus europen

Le typhus poux est caus par des dficiences sanitaires et est responsable d'pidmies lors de guerres ou de dsastres naturels. L'organisme responsable est le Rickettsia prowazekii, transmis par le pou de l'homme (Pediculus humanus corporis). Les symptmes sont : maux de tte, fivres, sensations de froid, puisement et ruptions cutanes. Cette forme de typhus est prsente dans les

pays temprs et y porte diffrents noms : fivre des prisons, fivre des famines, fivre des hpitaux ou fivre des bateaux parce qu'elle devient rpandue lorsque les conditions sanitaires sont mauvaises et que la population est trs dense ; comme dans les prisons et bord des bateaux. Le camp de concentration de Bergen-Belsen, tait notoirement connu pour tre sale et stimuler le typhus pidmique ; le typhus y causa la mort de nombreux prisonniers juifs. Maladie du Typhus rsurgent ou Brill-Zinsser [modifier] La maladie du Typhus rsurgent est un type de typhus pidmique galement provoqu par la bactrie Rickettsia prowazekii mais que se produit aprs une longue priode de latence. Moins grave que le typhus poux, il s'agit en fait d'une rechute de ce dernier provoque par la prsence des bacilles de rickettsia dans les organismes des malades, notamment dans les ganglions lymphatiques. Typhus murin ou typhus tropical [modifier] Synonyme Typhus endmique; Typhus mexicain; Typhus nautique; Typhus nouveau monde; Typhus urbain; Typhus puces; typhus tropical Le typhus murin provoque par la bactrie Rickettsia typhi et se dveloppe dans les pays tropicaux et subtropicaux. Il est transmis par la puce du rat, la Xenopsylla cheopsis ; ou plus rarement par Rickettsia felis transmis par des puces portes par des chats ou des opossums. Les symptmes sont entre autres: maux de tte, fivre, sensation de froid, douleurs aux articulations, nauses, vomissement et toux. Le diagnostic diffrentiel est fait grce un test srologique. Symptomes gnraux Aprs une incubation, on voit apparatre les premiers signes suivis d'une phase de rmission et d'une phase d'intoxication. L'incubation (priode comprise entre la contamination : contact avec la bactrie, et l'apparition des premiers symptmes de la maladie) dure entre 3 et 6 jours. Les premiers signes sont : -Une fivre importante et soudaine (39 40 C) accompagne de frissons -Des myalgies (douleurs musculaires) -Des cphales (maux de tte) -Une agitation et parfois dlire -Des nauses -Des douleurs abdominales -Une acclration du pouls -Une congestion du visage qui apparait rouge (on parle de fivre rouge ) -Des conjonctivites et langue rouges -Un coulement nasal rouge -Une soif intense s'accompagnant d'une langue dessche -La phase de rmission s'accompagne d'une diminution de la temprature en 24 48 heures. La phase d'intoxication se caractrise par une remonte de la temprature pouvant dpasser 40C. A ce moment-l apparaissent : -Une adynamie et une confusion (malade amorphe avec troubles de la conscience) -Des vomissements de coloration noire

-Un ictre (jaunisse) s'intensifiant progressivement -Une diminution voire absence totale de la quantit des urines -Un taux anormalement lev de protines dans les urines -Une hmorragie des gencives -Des ptchies (petites taches cutanes rouge-violac dues un passage du sang sous la peau) -Un pistaxis (saignement de nez). Diagnostic et traitement : Un diagnostic dfinitif peut tre obtenu par des tests srologiques. Le traitement est souvent effectu avec de la ttracycline ou d'autres antibiotiques similaires. 7)LA SYPHILIS: Histoire : Les origines de la syphilis ne sont pas connues. Pendant longtemps la thorie qui a prvalu tait que la maladie avait t apporte du Nouveau Monde dans l'Ancien l'occasion du premier voyage de Christophe Colomb. Cette thorie semble aujourd'hui remise en question. Pour l'anecdote, certains pensent que les conquistadors l'ont ramene du nouveau monde en l'attrapant avec les femmes indignes. La lgende voudrait qu'elles l'attraprent par leurs poux bergers, qui allaient vivre seuls plusieurs semaines en montagne... Sachant que le colon de lama est connu pour tre un endroit o le germe de la syphilis semble naturellement se plaire. Difficile croire. Hippocrate semble avoir fait la description de la forme tertiaire de la maladie. Des recherches archologiques semblent indiquer que la maladie tait prsente dans la ville grecque de Metaponto en Italie au VIe sicle av. J.-C. De plus, la dcouverte Pompi de dents prsentant des cannelures, dformations caractristiques d'enfants infects durant la grossesse par leur mre atteinte de la maladie, parat confirmer cette antriorit. Cependant, la preuve la plus marquante de la prsence de la syphilis dans l'Europe mdivale a t trouve lors des fouilles du monastre augustinien datant du XIIIe sicle et XIVe sicle dans le port de Kingston-upon-Hull au nord-est de l'Angleterre. cette poque, Kingston-upon-Hull tait le deuxime port le plus important d'Angleterre aprs Londres et une ville portuaire vocation internationale. Son monastre, comme beaucoup d'autres, fut dtruit sur ordre d'Henri VIII en 1539, suite la rforme anglicane. Les deux tiers des squelettes mis jour au cours des fouilles prsentent des dformations osseuses typiques du troisime stade de la maladie. On dcouvre ces marques caractristiques en particulier sur les squelettes inhums au plus prs de l'autel, ce qui signifie que les riches donateurs du monastre, les membres de la classe privilgie de Kingston-upon-Hull, taient parmi les personnes touches par

la maladie. La datation au carbone confirme que ces squelettes ont t enterrs pendant la priode active du monastre, ce qui s'accorde difficilement avec la thorie amricaine. Cf. : http://www.hullcc.gov.uk/archaeology/hullmc.htm Avant ces dcouvertes rcentes, on considrait que la syphilis avait fait son apparition en 1494 Naples et qu'elle y avait t apporte par des marins espagnols de l'quipage de Christophe Colomb qui participaient une campagne militaire de Charles VIII. Selon les pays, elle est appele mal de Naples , mal des Anglais , mal des Franais . Personne ne veut en revendiquer la paternit. Elle n'pargne pas leurs royales altesses Franois Ier et Charles Quint. Le nom de syphilis est utilis pour la premire fois par Girolamo Fracastoro en 1530 dans son uvre Syphilis sive de morbo gallico o il dcrit la maladie. Ce n'est qu'au XIXe sicle que l'affection sera reconnue cliniquement et bien dfinie dans sa symptomatologie. Avant 1870, rien du contenu des crits mdicaux ne donne une image angoissante de la syphilis. Elle pose un grave problme de sant publique associe la propagation vnrienne habituelle. Les traitements base de mercure sont largement diffuss mais les mdecins ont souvent des difficults convaincre leurs patients de traiter cette maladie peu spectaculaire. Le mercure, remde pluricentenaire et l'iodure de potassium semblaient capables eux deux de rgler toutes les situations. En fait, le mercure tuait autant que la syphilis ellemme. Transmission, stades et traitement de la maladie : La syphilis se transmet principalement par des rapports sexuels non protgs. Syphilis primaire Elle n'a pas toujours de signes apparents, et lorsqu'ils existent, ils n'apparaissent en gnral que 3 semaines aprs la contamination. Il s'agit d'une lsion caractristique des muqueuses appele le chancre d'inoculation (petite plaie rose, creuse, atone, fond indur, et indolore) : il correspond au point d'entre de la bactrie. Cette ulcration gnralement unique, se retrouve au niveau du fourreau de la verge, sur le gland, dans l'urtre (invisible), au niveau du col cervical, du vagin, de la vulve. D'autres localisations sont possibles, anus, amygdale, lvres, langue...etc. Cette lsion s'accompagne d'une adnopathie importante, entour de plusieurs autres plus petites dans la rgion de drainage lymphatique du chancre. (Prefet de l'aine est le qualificatif pour le plus gros ganglion de l'aine). Ces adnophathies sont lgrement inflammatoire, et indolores. Les lsions syphilitiques sont toutes extrmement contagieuses. Le prlevement la recherche de la bactrie en est donc facilit. Syphilis secondaire

Lsions cutanes dus a la syphilis. Elle s'accompagne d'ruptions multiples sur la peau et/ou sur les muqueuses sans dmangeaison (petites taches rose ple sur la peau et rouge sur les muqueuses du gland, de l'anus, de la gorge, de la langue, des lvres). Les signes visibles peuvent disparatre mme sans traitement, mais la syphilis reste prsente dans l'organisme et transmissible. Syphilis tertiaire Elle s'aggrave srieusement sans traitement par des atteintes graves cardiovasculaires, du systme nerveux, des articulations, du cerveau et des yeux. Elle augmente galement srieusement le risque de transmission du VIH et elle se complique chez les personnes sropositives par une volution plus rapide et des complications neurologiques plus frquentes.

Lesions osseuses causes par la syphilis Traitement : Se gurit par antibiotique (pnicilline benzathine (Extencilline)) en une seule injection, lorsque la syphilis n'est qu'au stade de chancre (stade primaire), ou de lsions cutanes multiples (stade secondaire). La pnicilline G est utilise pour les formes graves, c'est--dire en cas d'atteinte neurologique ou cardio-vasculaire (stade tertiaire); elle est alors injecte en intra-veineuse continue pendant 2 semaines. Cas celebres dinfection : -1451 Christophe Colomb -1492 le pape Alexandre VI -1756 Wolfgang Amadeus Mozart -1769 Napolon Ier -1770 Ludwig van Beethoven -1809 Abraham Lincoln -1809 Charles Darwin -1809 Edgar Allan Poe -1821 Fedor Dostoevski -1821 Charles Baudelaire

-1828 Lon Tolsto -1832 Edouard Manet -1844 Friedrich Nietzsche (diagnostic contest) -1848 Paul Gauguin -1850 Guy de Maupassant -1853 Vincent Van Gogh -1854 Arthur Rimbaud -1854 Oscar Wilde -1856 Woodrow Wilson -1862 Georges Feydeau -1864 Henri de Toulouse-Lautrec -1868 Scott Joplin -1870 Lnine -1880 Gustave Flaubert -1879 Joseph Staline 7)LA TUBERCULOSE: Historique : Lhistoire de la tuberculose est des plus difficiles exposer de manire systmatique et synthtique. Elle porte, en effet, sur une infection dont les origines semblent remonter celle du genre humain et de la vie en socit, mais dont l'unit nosologique et la cause effective nont t connues qu' partir du XIXe sicle. La tuberculose a t isole des autres maladies pulmonaires par Laennec en 1819. En 1865, le mdecin Jean-Antoine Villemin prouve par la mthode exprimentale la transmission de la tuberculose et affirme en consquence que cette maladie, de nature jusqu'alors inconnue, est due un microbe invisible avec les moyens techniques de l'poque. On peut donc s'en protger par des mesures visant viter la contagion. Enfin, la suite des travaux de Pasteur, c'est un mdecin de Silsie, Robert Koch, qui dcouvre le bacille, en 1882 : ce moment, la tuberculose tait en Europe la cause d'un dcs sur sept. Selon une tude de l'Institut Pasteur, base sur les souches africaines, les bacilles de la tuberculose existaient il y a trois millions d'annes, alors que les prcdentes estimations tablaient sur une apparition datant seulement de 35 000 ans. La souche originelle serait apparue en Afrique de l'Est, considre aussi comme le berceau de l'humanit. La maladie serait donc aussi vieille que l'humanit et son expansion travers le monde serait intimement lie celle de l'homme. Jusquau XXme sicle, la tuberculose est appele Phtisie. pidmiologie : On estime le nombre annuel de nouveaux cas dans le monde prs de 9 millions

(2004) dont seule moins de la moiti est officiellement dclare, occasionnant 1,7 millions de dcs. La plupart des nouveaux cas (prs de 48%) se situent dans les zones peuples d'Asie : Bengladesh, Pakistan, Inde, Chine et Indonsie. L'incidence a cependant clairement diminu dans ces pays. Il existe par contre une forte augmentation dans les pays de l'Europe de l'est (Russie compris, mme si cet accroissement semble se stabiliser. La croissance reste trs forte en Afrique avec une proportion importante de sropositivit HIV (prs de 13% contre moins de 1% dans les pays asiatiques). Il s'agit essentiellement d'une infection touchant l'adulte jeune et les hommes sont prs de deux fois plus atteints que les femmes. Le dclin conomique et l'augmentation de la prcarit sont des causes reconnues de l'augmentation du nombre de cas. Schma de traitement Traitement : 6 mois pour une tuberculose pulmonaire BK sensible chez un patient immunocomptent, comprenant 2 mois de quadri-thrapie antibiotique (isoniazide + rifampicine + pirilne+ethambutol) puis 4 mois de bi-thrapie (isoniazide et rifampicine). Pneumothorax (historique) : Avant la dcouverte d'antibiotiques efficaces, on pratiquait la collapsothrapie (affaissement de la partie atteinte du poumon et d'une partie du thorax par insufflation d'air (pneumothorax) ou chirurgie mutilante). Ces mthodes ont disparu des pays occidentaux dans les annes 1950.

II MALADIES INFECTIEUSES VIRALES :1. Poxvirus I)LA VARIOLE:

Historique : Connue dans la Chine ancienne o elle aurait t introduite en l'an 49 de notre re, il est gnralement admis que la variole fut introduite en Europe par les invasions arabes, la suite de l'pidmie de la Mecque en 572. Cependant plusieurs savants ont aussi voulu voir la variole derrire l'pidmie qui frappa l'empire romain durant le rgne de Marc Aurle, couramment appele peste antonine. Le flau s'est ensuite rpandu dans le monde entier, causant, au cours des sicles, d'effroyables pandmies responsables de millions de morts. Elle est notamment la plus virulente

des maladies qui dcimrent les populations amrindiennes lors de la conqute du Nouveau Monde, ds son arrive en 1518. La grande vrole est le surnom d'une maladie totalement diffrente : la syphilis. Mcanisme : Il s'agit d'une maladie exclusivement inter-humaine ; il n'y a aucun rservoir de virus animal. La porte d'entre est usuellement les voies respiratoires, mme si d'autres voies de contamination sont possibles. Une premire rplication virale se fait au niveau de l'pithlium des bronches, sans occasionner aucun symptme. Le virus se diffuse ensuite dans le systme rticulo-endothlial et entrane les premiers signes de la maladie. La premire lsion se situe frquemment au niveau du pharynx, permettant ainsi le relargage des virus dans l'atmosphre. La peau est atteinte par transfert du virus ce niveau par les macrophages. La maladie, si elle ne tue pas le patient, est immunisante : toute rinfection par le mme virus est impossible pendant des annes (voire des dcennies). Description:

Atteinte de la face par la variole. La priode entre la contamination et l'apparition des premiers signes (dure d'incubation) est classiquement de 10 14 jours. L'ruption est prcde par une fivre durant quelques jours, avec frissons, maux de tte, nauses L'ruption est caractrise par l'apparition de taches rouges sur la peau, devenant des vsicules, puis des pustules avant de former une crote. L'tendue en est variable et reste troitement relie l'volution de la maladie (une ruption de plus grande taille est un critre de gravit). Les lsions sont plus frquentes au niveau du visage et des paumes. La lsion est rarement hmorragique (saignante), mais est, dans ce cas, gravissime. La variole tait un flau redoutable et redout. Elle tuait un malade sur cinq (chez les adultes, prs dun malade sur trois). Quand elle ne tuait pas, elle laissait souvent un visage grl, dfigur vie. Elle est toujours reste hors de porte dun traitement efficace. La dernire pidmie de variole date de novembre 1954 Vannes. Le sergent Roger Debuigny rendait visite sa famille dans le Morbihan, apportant avec lui de la soie de Saigon qui aurait t contamine. Il y eut 16 morts sur 73 cas.

Rhabdoviridae

1) LA RAGE: Description du virus : La rage est cause par un virus de la famille des Rhabidoviridae et du genre Lyssavirus. Ce sont des virus envelopps ARN (acide ribonuclique) et symtrie cubique. ce titre (virus envelopp), ils prsentent une grande sensibilit aux agents physico-chimiques de dsinfection et donc une faible rsistance dans le milieu extrieur. Le virus de la rage infecte tous les mammifres. Il a un tropisme nerveux, et en particulier le systme nerveux central (SNC), ce qui explique les troubles observs. Quel que soit le traitement, la mort est inluctable une fois les signes cliniques dclars.

Carte de repartition des zones de fortes endemie de la rage Transmission et symptmes Un animal infect par le virus de la rage peut commencer l'excrter jusqu' 15 jours avant les premiers signes cliniques. Le virus est alors prsent dans toutes les scrtions de l'animal, y compris dans ses fces. Vu sa fragilit dans le milieu extrieur, l'entre du virus dans l'organisme ne se fait que par le biais d'une effraction de la peau ou par les muqueuses buccale ou oculaire. La transmission in vitro peut aussi se faire par voie arosol, via les muqueuses ; c'est, par exemple ce qui se passe dans les cavernes habites par des chauve-souris

enrages : on a relat deux cas de splologues ayant contract la rage aprs avoir t en contact avec des arosols provenant de chauve-souris enrages De faon plus rare, la transmission peut aussi intervenir dans une chirurgie par transmission cornenne. La rage se transmet le plus souvent par morsure, mais peut aussi tre transmise par simple lchage ou griffure. Aprs une infection humaine, le virus pntre (directement ou indirectement) le systme nerveux priphrique. Il voyage alors le long des nerfs vers le systme nerveux central. Pendant cette phase il ne peut pas tre facilement dtect par le systme immunitaire de l'hte, et la vaccination peut toujours confrer une immunit. Une fois que le virus atteint le cerveau il provoque rapidement une encphalite et les symptmes apparaissent. Il peut aussi infecter la moelle pinire, provoquant une mylite. La priode d'incubation est le plus souvent de trois douze semaines mais peut atteindre deux ans. Chez l'animal, les symptmes dpendent de l'espce concerne. Typiquement, on observe une ataxie gnralise, de l'hyperesthsie, des douleurs cervicales, une hypersalivation marque et parfois des convulsions des muscles faciaux (en particuliers des massters). Dans le cas des carnivores, un comportement anormalement agressif peut tre observ mais n'est pas systmatique. Dans ce cas l'animal cherche mordre tout objet se situant proximit de sa tte, et ne lche pas prise aprs morsure. L'aboiement d'un chien enrag est spcifique, bitonal (on n'oublie pas un tel aboiement lorsque on l'a entendu...). On recherche ainsi systmatiquement carter en premire intention la rage lorsqu'un chien vient en consultation avec des troubles nerveux. On observe chez l'homme des troubles des fonctions crbrales suprieures, anxit, confusion, agitation, jusqu' atteindre le delirium, les troubles du comportement, les hallucinations et les insomnies. La production de grande quantit de salive et de larmes avec difficult de dglutition sont typiques des phases avances. Spcifiquement chez l'homme se dveloppe galement en fin d'volution une hydrophobie : la vue de liquide provoque une peur non raisonnable, alors que le contact entrane des sensations de brlures insoutenables. La mort, invitable, survient de deux dix jours aprs les premiers symptmes.

Pasteur, dcouvreur du vaccin antirabique.

Prvention et traitement : On peut prvenir la maladie condition de s'y prendre avant que n'apparaissent les premiers signes, cest--dire pendant la priode d'incubation, en appliquant une vaccination curative comme l'a dmontr Louis Pasteur en 1885.

Enterovirus1)LA POLIOMYELITE: La poliomylite (du grec polios gris , myelos molle et ite inflammation ), aussi appel maladie de Heine-Medin ou simplement polio, est une maladie infectieuse aigu qui s'attaque la substance grise de la moelle pinire. Description:

Patient souffrant de la polio dans un respirateur artificiel pression ngative (poumon d'acier) Elle est cause par un virus, dont lHomme est le seul hte naturel, qui se transmet par voie fco-orale ou par des postillons mis lors de toux ou d'ternuements. Le poliovirus (virus ARN de la famille des Picornaviridae, genre Entrovirus) s'attaque gnralement au systme digestif en provoquant des symptmes proches de ceux de la grippe et il est dans la plupart des cas limin par le systme immunitaire. Mais il arrive dans environ 1 cas sur 100 que celui-ci s'tende aux cellules nerveuses et provoque des lsions aux cornes antrieures motrices de la moelle pinire. Le virus s'attaque alors aux cellules nerveuses qui commandent les muscles (motoneurones) en laissant intact les neurones adjacents qui commandent les fonctions sensitives, urinaires, sexuelles... Jusqu' 95% des motoneurones peuvent tre touchs, mais aprs la phase aigu de la maladie les motoneurones survivants sont capables d'tablir de nouvelles connexions et le malade peut perdre jusqu' 10% de ses motoneurones sans squelles neurologiques dfinitives. Quand l'atteinte est massive, il provoque des paralysies locales, mortelles dans environ 10% des cas, et des atrophies musculaires souvent irrversibles. Il affecte habituellement les enfants de moins de cinq ans, et tait l'un des plus terribles flaux de l'enfance. La poliomylite touchait plus de 600 000 enfants par an dans le monde et en enfermait des milliers dans des poumons d'acier. Ces appareils taient utiliss pour crer une pression ngative autour du thorax, ce qui entrane l'air l'intrieur des poumons et permet une respiration artificielle. La poliomylite n'a pas de traitement, seule la vaccination peut protger efficacement. Elle est ralise par injection sous-cutane ou par ingestion. Pour l'enfant, elle assure une immunit pour 5 ans condition qu'il y ait eu un rappel aprs 12 mois. Pour les adultes le rappel peut se faire tous les 10 ans. Le vaccin a t mis au point par le microbiologiste tats-unien Jonas Edward Salk en 1952. Des campagnes massives de vaccination ont alors t mises en place, ce qui a permis de faire baisser rapidement la frquence de la maladie. Le type 2 a disparu de la plante en 1999. Le type 3 semble tre confine l'Afrique, hors gypte. Le vaccin monovalent buccal, baptis mOPV, type 1, induit une rponse immunitaire de 70%. Histoire :

Image du polyovirus par diffraction X Pendant des sicles, le virus est rest endmique et relativement bnin, provoquant seulement quelques cas sporadiques. Vers 1880, l'amlioration de l'hygine conduit rduire les infections immunisantes naturelles au poliovirus chez le jeune enfant. Les premiers cas cliniques apparaissent dans le nord de l'Europe. La maladie frappe la rgion de New York en 1916. En 1952, plus de 50 000 personnes sont touches aux tats-Unis, en France la polio fait une victime pour 100 000 habitants. Les premiers essais du vaccin injectable de Jonas Salk sont ralis en 1954. La premire campagne de vaccination de masse a t marque par la fourniture d'un important lot dfectueux (virus vivant non attnu) aboutissant prs de 220 000 contaminations dont 70 000 malades, 164 paralysies svres et 10 dcs Albert Sabin cr un vaccin oral en 1961. Une pidmie est enraye aux tats-Unis en 1965. Le taux de nouvelles contaminations est tomb 1 pour 10 millions de personnes. En 1988, lors de la 41me Assemble de l'Organisation mondiale de la sant (OMS), comptant 166 tats membres, a lance une initiative mondiale en vue d'radiquer la poliomylite vers l'anne 2005. En 1992 est dcouvert un foyer de polio aux Pays-Bas, dans un groupe qui refuse la vaccination. Fin 1999 le nombre de cas avait recul de 95% avec 7 094 nouveaux cas recenss pour 20 000 malades au total et le nombre de pays atteints est pass de 125 30, disparaissant de tout le continent amricain, du Pacifique occidental, de la Chine et de l'Europe. La maladie reste cependant un important problme de sant publique pour de nombreux pays d'Afrique et d'Asie, o elle reste prsente de manire procupante en Afghanistan, en gypte, en Inde, au Niger, au Nigeria et au Pakistan. La maladie est galement rapparue en Indonsie; 225 cas ont t diagnostiqus en 2004. Une grande campagne de 24 millions de vaccinations en un jour a t ralise le 29 aot 2005 avec une mobilisation mdiatique sans prcdent dans le pays. Le syndrome post-polio

Enfant avec des squelles de la polio au membre infrieur droit. Trente quarante ans aprs la phase aigu de la maladie, alors que leur tat gnral tait depuis longtemps stabilis, les malades ressentent une grande fatigue, une faiblesse musculaire progressive et des douleurs articulaires. Parfois ces symptmes s'accompagnent de difficults respiratoires ou d'atrophie musculaire. Le syndrome post-polio a t dcrit pour la premire fois par les neurologues JeanMartin Charcot et Fulgence Raymond en 1875. Il touche environ un survivant sur deux.

Hanta virus1LEBOLA : Historique -1976 : premire pidmie identifie au Zare dans la rgion d'Ebola : 280 dcs sur 318 contaminations -1976 : pidmie au Soudan : 151 dcs sur 284 cas -1979 : pidmie au Soudan : 22 dcs sur 34 cas -1989 : pidmie Reston, Virginie, aux tats-Unis d'Amrique touchant les singes d'une animalerie, sans mortalit humaine, mais prsentant la particularit d'une contamination par voie arienne -1995 : pidmie nouveau Kikwit en Rpublique dmocratique du Congo : 250 dcs sur 315 cas

-des souches un peu moins virulentes touchent le Gabon en 1996 (voir Mayibout), 2002, le Congo en 1999 -2000-2001 : pidmie en Ouganda : 224 dcs sur 425 cas -mai 2005 : pidmie Etoumbi.

Epidemies du virus Ebola en Afrique. Dcouverte du virus : Le virus Ebola porte le nom d'une rivire prs de la ville de Yambuku, (rgion de l'quateur), au Zare, o ce microorganisme fut isol lors d'une pidmie qui dbuta le 1er septembre 1976 l'hpital de cette localit. Entre le 1er septembre et le 5 novembre 1976, 318 personnes contractrent le virus Ebola et 280 en moururent. La souche Ebola-Zare est la plus ltale des 5 souches identifies ce jour (taux de mortalit entre 80 et 90 %). Elle a tu plus de 850 personnes depuis sa premire apparition (dernire apparition en 2003). Deux mois plus tt, au Soudan Nzara puis Maridi, il y avait eu une pidmie cause par un virus de la mme espce qu'Ebola. 284 personnes ont contract la fivre hmorragique et 151 en moururent cette poque. Jusqu' prsent, plus de 400 personnes sont dcdes des suites d'une infection Ebola-Soudan en 1976, 1979, 2000-01 et 2004(taux de mortalit : 50 60%). Aucun cas de maladie humaine provoque par un virus Ebola n'a t rapport entre 1979 et 1994, bien que des enqutes parmi diverses populations africaines aient montr la prsence d'anticorps anti-Ebola chez 1 30 % des individus tests. L'hte rservoir dans le milieu naturel est actuellement inconnu, mais pourrait tre en relation avec les grands singes. Les dernires recherches montrent cependant que c'est la chauve-souris qui est porteuse du gne du virus ebola. Les chauvessouris cotoyant les grands singes dans les arbres, la transmission par l'homme est ensuite possible au contact avec ces singes contamins. Signes cliniques: Globalement, la fivre hmorragique d'Ebola se caractrise souvent par une brusque monte de temprature, avec faiblesse, douleurs musculaires, cphales et maux de gorge. Viennent ensuite des vomissements, des diarrhes, une ruption, une insuffisance rnale et hpatique et des hmorragies internes et externes. Les tableaux cliniques rencontrs au cours des 3 pidmies sont proches. La dure

d'incubation varie de 2 21 jours(gnralement entre 5 et 12 jours), et la dure de la maladie est de 6 10 jours dans les formes mortelles. En effet, c'est au cours de la deuxime semaine que se dcide l'avenir du patient : soit il y a amlioration et gurison clinique (pour des raisons encore mystrieuses !), soit la maladie dgnre jusqu' la mort. Rsum des symptmes -jours 1 6 : migraines, maux de gorge. formation de caillots dans le sang et ralentissement de l'irrigation des organes vitaux. apparition de taches rouges sur la peau. formation de cloques sur l'piderme. -jours 7 10: saignements de la bouche, des gencives et des glandes salivaires - dtachement des muqueuses de la langue, de la gorge et de la trache artre (ces tissus pntrent alors dans les poumons o ils sont expectors => vomissements de sang noir). gonflement et ncrose des testicules - les lvres du sexe des femmes noircissent ou deviennent bleues - survenance de fausses couches chez les femmes enceintes le foie jaunit, se fissure et se dcompose - hypertrophie de la rate les reins cessent de fonctionner et le sang se charge de toxines -jours 11 13 : hmorragie des globes oculaires la cavit thoracique se remplit de sang. les parois intestinales se dtachent et sont expulses par le rectum. Au stade terminal, le corps et les membres sont saisis de convulsions, rpandant le sang infect autour du malade. .Les tremblements et convulsions des malades projettent du sang partout. Il est possible que ce soit l d'ailleurs une des stratgies d'Ebola pour russir infecter un nouvel hte : la victime, en mourant, subit une srie de crises au cours desquelles elle fournit au virus de multiples possibilits de contaminer un nouvel hte par projection de sang. Le virus Ebola se transmet par des contacts directs avec les fluides d'une personne infecte (sang, salive, vomissures, sperme, selles et peut-tre la sueur). L'Ebola ne se transmet pas par voie arienne, bien que des postillons de salive puissent transmettre le virus. Toutefois, la souche Reston, qui n'affecte que les singes, se propage par voie arienne.

Virus ebola vu au microscope electronique.

Pouvoir pathogne Le virus Ebola est l'un des virus les plus pathognes que l'on connaisse puisqu'il entrane la mort chez 50 90 % des malades prsentant des manifestations cliniques. Il ne suffit que de cinq dix particules virales d'Ebola dans le sang d'un homme pour que se dclenche une amplification extrme dans ce nouvel hte. La priode d'incubation varie de 2 21 jours. Une semaine environ aprs l'infection, les virions commencent envahir le sang et les cellules. La progression de la maladie peut entraner la destruction d'organes vitaux tel le foie et les reins, provoquant d'importantes hmorragies internes, ce qui vaut cette maladie d'appartenir aux groupes des fivres hmorragiques. Peu de temps aprs, la mort survient par choc cardio-respiratoire. Traitement : Il n'existe, ce jour aucun traitement ni vaccin spcifique contre l'infection virus Ebola. Le seul recours, mme pour les hpitaux les mieux quips, est un traitement symptomatique, c'est--dire qu'on va s'efforcer d'agir pour soulager les souffrances du patient, sans pouvoir agir sur leurs causes.

Maladie parasitaire 1)LA GALE:

Sarcoptes scabei Histoire: La gale ou mal de Sainte-Marie est une affection contagieuse de la peau, dtermine par la femelle d'un acarien microscopique (sarcoptes) qui creuse dans l'piderme des galeries (sillons) o elle dpose ses ufs, provoquant de vives dmangeaisons nocturnes. Cet acarien avait t dcrit ds 1687 par Bonomo et Cestoni qui en avaient fait d'emble le responsable des lsions de la peau. Mais cette importante dcouverte passa vite inaperue et l'on persista jusqu'au XIXe sicle faire de la gale une maladie humorale. Le rle du sarcopte sera dfinitivement confirm par Renucci (1834). Selon le type de transmission, on distingue la gale dite humaine, caractrise par une contamination partir d'une autre personne, de la gale non-humaine, caractrise par une contamination partir d'un animal (chien, chat, cheval, oiseau) ou d'un vgtal (arbuste, bl). Les acariens responsables de gales chez les animaux n'voluent pas chez l'homme.

Scabies

Scabies

Scabies

Scabies

Symptomes physiques de la gale scabies

Le parasite Les parasites responsables de la maladie, les sarcoptes, sont des acariens faisant moins de 0,5 mm de longueur, qui se nourrissent en buvant le sang de la personne infecte. Le parasite atteint galement diffrents animaux, dont le chien. Ce sont les femelles qui sont en cause dans les dmangeaisons. Lorsqu'elles sont fcondes, elles creusent des sillons dans l'paisseur de la peau et y dposent leurs ufs. Le cycle parasitaire dure 20 jours : aprs la ponte, les larves closent en quelques jours, deviennent adulte en deux semaines et vont ensuite se multiplier la surface de la peau. La transmission de la gale est alors possible et souvent trs rapide. La gale humaine se transmet surtout par contact physique direct, notamment lors des rapports sexuels : c'est pourquoi la gale est parfois classe parmi les maladies ou infections sexuellement transmissibles. La maladie est trs contagieuse car le parasite peut survivre environ un deux jours en dehors de son hte, dans les draps ou les vtements par exemple, mais parfois plus suivant les conditions d'humidit et de tempratures. La contagion semble tre plus grande durant les saisons froides. Par sa localisation (dans les sillons), le sarcopte rsiste aux mesures hyginiques habituelles (bain, savonnage). Le parasite est immunogne : il dclenche une raction immunologique et c'est cette dernire qui est responsable des dmangeaisons et des lsions de la peau type d'urticaire. La r-infestation est gne chez un sujet immunis mais pas compltement empche. Les symptoms: Les dmangeaisons (prurit) sont les premiers signes de cette maladie parasitaire. C'est le soir au coucher, ou aprs un bain chaud, qu'elles sont les plus fortes. Elles peuvent tre la cause d'insomnie. Lorsque toute une famille se gratte, il faut penser la gale avant mme qu'il soit possible d'observer les sillons sous la peau. Puis les sillons apparaissent. A l'extrmit de ces tunnels, longs de quelques milimtres deux centimtres, qui serpentent sous la peau, se forment de minuscules perles translucides, caractristiques de la maladie. On les observe surtout entre les doigts, sur la face antrieure des poignets, aux plis des coudes, sous les aisselles, la ceinture, sur la face interne des cuisses, sur la partie infrieure des fesses, sur les aroles des seins chez la femme, et au niveau du gland chez l'homme. Le grattage provoque alors l'apparition des crotes. Chez les personnes qui ont des dfenses immunitaires affaiblies, ou chez les personnes ges, la gale prend un aspect particulier. Les lsions sont plus tendues, recouvertes de crotes et situes de prfrence au niveau des extrmits. On lui donne alors le nom de gale norvgienne. Plus les dmangeaisons sont fortes, plus le risque de grattage, donc de surinfection, est important. Le diagnostic :

Le diagnostic repose sur la mise en vidence des parasites adultes, des larves ou des ufs, recueilllis au niveau des vsicules perles ou des sillons. En l'absence de traitement, la gale humaine persiste indfiniment et se complique d'eczma. La gale non-humaine, caractrise par des dmangeaisons sans sillons, gurit spontanment. Le diagnostic est surtout clinique. De plus le grattage dtruit le sarcopte. Cependant, lors de gale surinfecte sigeant au niveau gnital, on peut confondre la maladie avec une syphilis ou un chancre mou. Il n'y a jamais de lsions de gale sarcoptique au niveau du dos et du visage.

Maladie de carence :1)LE SCORBUT: Le scorbut est une maladie lie une dficience alimentaire en vitamine C qui se traduit dans sa forme grave par le dchaussement et la purulence des gencives, des hmorragies, puis la mort. Chez l'enfant, cette maladie a pris le nom de maladie de Barlow - avec des symptmes un peu diffrents : raideur mninge, agressivit, anorexie, suppurations ORL, gastro-entrites, hmorragies multiples, mort subite.

atteinte scorbutique de la langue Le scorbut, quasi omniprsent, majore considrablement toutes les autres pathologies, mme les plus bnignes, pouvant parfois les rendre mortelles. Au Qubec, on prononce toujours skorbu (c'est la prononciation recommande dans le Littr), tandis qu'en France, on dit plutt skorbutte (seule prononciation propose dans le Robert). Il se peut que le nom de cette maladie ait conserv cette prononciation au Qubec parce qu'il s'inscrit dans l'histoire de la Nouvelle-France, la notion correspondante y tant trop bien connue pour que le mot ait subi quelque transformation au fil du temps. Historique: -vers 1600 av; J.-C. : Premire description dans le Papyrus Ebers. -1600 : Un rapport de la marine britannique indique qu'environ 10 000 marins ont t victimes du scorbut durant les 20 annes prcdentes. -1747 : bord du HMS Salisbury, James Lind ralise une exprience montrant que

les oranges et les citrons gurissent le scorbut, grce la vitamine C. -1795 : Suite aux rsultats obtenus par James Lind, la Royal Navy fournit une ration journalire de jus de citron vert (lime) ou jaune (lemon) ses marins. C'est depuis ce jour que les marins anglais sont surnomms les limeys ( cette poque lime signifiait indiffremment citron jaune et vert). -1913 : E.V. McCollum (USA) commence mettre en place la nomenclature des vitamines et qualifie de vitamine C (scurvy-preventing water-soluble C ) la substance qui protge contre le scorbut. -1928-1932 : Albert Szent-Gyrgyi isole l'acide hexuronique partir du chou, de l'orange et du poivron, alors qu'il cherchait une substance combinant l'oxygne capable d'empcher l'apparition de taches brunes sur les fruits qui pourrissent. -WA Waugh and CG King isolent la vitamine C du citron et de l'orange et dcouvrent que l'acide hexuronique est la vitamine C. L'acide hexuronique est renomm acide ascorbique. -Walter Norman Haworth en tablit la formule chimique. -1933 : Tadeusz Reichstein ralise la synthse de la vitamine C. Moyens de lutte contre le scorbut :

Affections scorbutiques des gencives Maladie trs rpandue chez les marins du XVe au XVIIe sicle, le scorbut fut combattu grce l'introduction dans leur rgime d'aliments trs riches en vitamine C, tels la choucroute et le citron. C'est ainsi que Marc-Joseph Marion du Fresne (1724-1772) ou Jean-Franois-Marie de Surville (1717-1770) purent explorer la Nouvelle-Zlande... Au temps des colonies, les colons ont pu utiliser la bire d'pinette pour combattre le scorbut. XXIe sicle Malheureusement, la malnutrition frappe toujours et, selon un rapport de l'OMS de 2000, le scorbut reste une maladie frquente notre poque.