Cinquième rapport annuel 2013-2014

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    TRIBUNAL SPÉCIALPOUR LE LIBAN

    CINQUIÈME RAPPORT ANNUEL(2013-2014)

    1er  mars 2014

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    TRIBUNAL SPÉCIAL POUR LE LIBAN

    CINQUIÈME RAPPORT ANNUEL (2013-2014)

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    Monsieur le Premier Ministre Salam,

    Monsieur le Secrétaire général Ban Ki-moon,

    En application de l’article 10 2) du Statut du Tribunal spécial pour le Liban, j’ai le plaisir de vous présenter le

    cinquième rapport annuel du Tribunal. Il couvre la période allant du 1er

     mars 2013 au 28 février 2014 et exposeen détail les résultats obtenus, les difficultés rencontrées et l’ensemble des progrès réalisés par le Tribunaldurant ladite période.

    Le rapport débute par la Partie I (Introduction) et la Partie II : A (qui rend compte des activités des Chambres).Je me suis chargé de ces deux parties, au même titre que de la Partie III (Conclusions). Les responsables desautres organes — le Greffe, le Bureau du Procureur et le Bureau de la Défense — ont respectivement rédigé lesParties II : B, II : C et II : D.

    Le Tribunal a entamé la phase du procès, qui relève de ses fonctions judiciaires. L’Accusation pr ésente sesmoyens dans le cadre du procès ouvert dans la première affaire portée devant le Tribunal, Le Procureur c.  Ayyash, Badreddine, Oneissi et Sabra ; les conseils de la Défense, avec l’aide du Bureau de la Défense, assurentavec diligence la défense des accusés ; les Représentants légaux des victimes défend les intérêts des victimes ;

    tandis que les juges statuent sur les questions dont ils sont saisis. Le Greffe ne ménage aucun effort pourappuyer de multiples activités en lien avec le procès.

    Au cours de la période visée par le présent rapport, le Tribunal a été saisi d’une deuxième affaire.Le 31 juillet 2013, le Juge de la mise en état a confirmé un acte d’accusation contre un cinquième accusé,Hassan Habib Merhi, pour son implication dans l’attentat faisant l’objet de la procédure en l’affaire  Ayyash etautres. En décembre 2013, la Chambre de première instance a jugé que les conditions imposées par le Statut etle Règlement de procédure et de preuve pour tenir le procès de M. Merhi par défaut avaient été satisfaites.Depuis, la Chambre de première instance a décidé que l’intérêt de la justice commandait la jonction desinstances Merhi  et Ayyash et autres.

    Le Tribunal s’est également attelé à d’autres activités judiciaires importantes. En avril 2013, le Juge compétent

    en matière d’outrage a ordonné qu’une instruction confidentielle soit ouverte au sujet de trois  événements quipourraient être considérés comme une entrave à l’administration de la justice. Plusieurs décisions ont étérendues en l’affaire El Sayed . À ce stade, tous les éléments en la possession du Procureur, qui pouvaient êtrelégalement communiqués à M. El Sayed, ont été mis à la disposition de ce dernier. Le Bureau du Procureur acontinué d’enquêter sur les attentats perpétrés contre Marwan Hamadeh, George Hawi et Elias el-Murr, aprèsque le Juge de la mise en état a conclu qu’ils relevaient de la compétence du Tribunal. 

    La pierre angulaire des travaux judiciaires du Tribunal est son engagement à informer le peuple libanais et unplus large public international de ces travaux et à soutenir les importants efforts déployés par le Liban pourpromouvoir l’état de droit. Les quatre  organes du Tribunal continuent à prendre part à un large éventaild’activités de communication et de sensibilisation, en faisant une place de choix au renforcement des relationsavec les communautés juridiques et universitaires du Liban, ainsi qu’avec des groupes de la société civile.

    Alors qu’il entame sa sixième année — qui est aussi la dernière année de son mandat en cours —, le Tribunalpoursuivra les procédures engagées, apportera les réponses qui s’imposent, quelles qu’elles soient, aux autresinitiatives décrites par le Procureur, et continuera de sensibiliser la communauté libanaise ainsi que d’autrespublics désireux de suivre nos activités.

    [Signature]David BaragwanathPrésident

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    Table des matières

    PARTIE I –  INTRODUCTION ..................................................................................................................................7

    PARTIE II – PRINCIPALES ACTIVITÉS DU TRIBUNAL .......................................................................................... 11

    A. Les Chambres ...................................................................................................................................... 11

    1. Introduction .................................................................................................................................... 11

    2. Activités judiciaires ......................................................................................................................... 11

    3. Activités réglementaires ................................................................................................................. 18

    4. Relations extérieures, sensibilisation et autres fonctions .............................................................. 18

    5. Gestion des ressources ................................................................................................................... 20

    6. Prochaines étapes .......................................................................................................................... 21

    B. Le Greffe ............................................................................................................................................. 22

    1. Introduction .................................................................................................................................... 222. Appui judiciaire ............................................................................................................................... 22

    3. Le cabinet du Greffier ..................................................................................................................... 29

    4. Appui administratif ......................................................................................................................... 31

    5. Les prochaines étapes .................................................................................................................... 32

    C. Bureau du Procureur .......................................................................................................................... 32

    1. Introduction .................................................................................................................................... 32

    2. Le procès Ayyash et autres : ouverture du procès par l’Accusation  .............................................. 33

    3. Préparation en 2013 en vue de l’ouverture du procès  .................................................................. 34

    4. Le Procureur inculpe un cinquième accusé .................................................................................... 36

    5. Demande de jonction des affaires Ayyash et autres et Merhi  en un procès unique ..................... 37

    6. Affaires présentant un lien de connexité et affaires potentiellement connexes ........................... 37

    7. Outrage au Tribunal ........................................................................................................................ 38

    8. L’affaire El Sayed   ............................................................................................................................. 39

    9. Les prochaines étapes .................................................................................................................... 39

    D. Le Bureau de la Défense ..................................................................................................................... 41

    1. Introduction .................................................................................................................................... 41

    2. Participation aux activités judiciaires ............................................................................................. 41

    3. Cadre réglementaire ....................................................................................................................... 44

    4. Liste des conseils ............................................................................................................................ 44

    5. Presse, affaires publiques et communication externe ................................................................... 44

    6. Les prochaines étapes .................................................................................................................... 45

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    PARTIE III –  CONCLUSIONS ............................................................................................................................... 47

    A. Aperçu général ................................................................................................................................... 47

    B. Les progrès réalisés ............................................................................................................................ 47

    C. Les attentes pour la sixième année d’activité du TSL ......................................................................... 47

    D. Observations finales ........................................................................................................................... 48

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    PARTIE I – INTRODUCTION

    La justice est l’un des piliers essentiels de l’état de droit. Elle ne saurait à elle seule résoudre lesproblèmes que connaît actuellement le Moyen-Orient, mais elle peut et doit jouer son rôle en vue derestaurer la paix et la sécurité au Liban.

    Par suite de la condamnation de l’attentat ayant donné naissance au Tribunal spécial pour le Liban(« le TSL » ou « le Tribunal ») en mars 2009, les attentats à la bombe ont connu une accalmie charitable.Ce répit a rappelé combien le processus judiciaire comptait parmi les mesures dont dispose le Conseilde sécurité au titre du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies. Toutefois, avec la reprise desattentats à la bombe, le Liban —  un membre fondateur de l’Organisation des Nations Unies — est ànouveau en proie à des tensions et des pressions.

    Le TSL a pour tâche de contribuer aux efforts de longue haleine que déploient le Gouvernement et lepeuple libanais pour renforcer l’état de droit en veillant au respect du principe de procédure régulièredans les affaires relevant de notre compétence. L’année écoulée a vu les travaux du TSL renforcés par le

    soutien moral et les contributions concrètes du Liban, du Secrétaire général de l’ONU, du Conseil desécurité et de la communauté internationale au sens large. Cette année a également été marquée parl’ouverture d’un procès devant le Tribunal, un objectif qui n’aurait pas été atteint sans le soutien duLiban, de nombreux autres États, ainsi que des Nations Unies et d’autres institutions internationales, nisans les efforts concertés de notre personnel à Beyrouth, New York et La Haye.

    L’ouverture du premier procès devant le Tribunal constitue un tournant dans nos opérations et nosactivités. De précédents rapports annuels ont retracé le chemin laborieux parcouru pour en arriver là.L’ouverture du procès a été repoussée pour plusieurs raisons, au rang desquelles figurait la nécessité demener à terme l’examen et la communication d’un important volume d’éléments de preuve etd’attendre que la Défense soit correctement préparée. L’Accusation, la Défense e t les Représentantslégaux des victimes ont tout mis en œuvre pour garantir une procédure régulière. 

    La principale tâche qui attend le Tribunal est de conduire ce premier procès, qui s’est ouvert le16 janvier 2014. Les quatre accusés initiaux sont jugés par défaut pour l’attentat à la bombe perpétré le14 février 2005, qui a causé la mort de 22 personnes et fait 226 blessés. Depuis, un cinquième accusé aété déclaré partie à cette procédure.

    Le Statut du Tribunal applique les principes les plus rigoureux de la procédure pénale internationale etexige la publicité des débats. L’ouverture du procès, marquée par des allocutions du juge président, duProcureur, des conseils de la Défense et des Représentants légaux des victimes, a été suivie sur placepar plus d’une centaine de représentants des médias accrédités, une douzaine de victimes participant àla procédure et nombre de représentants du corps diplomatique, ainsi que d’autres visiteurs présents

    dans la galerie publique de la salle d’audience. 

    Il convient également de souligner qu’un tel procès nécessite l’utilisation de systèmes fiables afin que lepeuple libanais et le reste du monde puissent suivre les débats à distance. Au cours de l’ouverture duprocès, le site Internet a accueilli près de 15 000 visiteurs originaires de 92 pays, soit près de54 000 pages consultées. Un quart de ces visiteurs provenait du Liban. Quelque 2 000 personnes ont

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    suivi les débats en direct grâce à une retransmission vidéo externe et bien d’autres ont pu y assistergrâce aux chaînes de télévision libanaises qui retransmettaient toutes, sauf deux, l’ouverture du procès. 

    Le procès a permis au public d’observer le déroulement de la procédure qui aboutira à des verdicts. Àce jour, le public a entendu la déclaration liminaire de l’Accusation, les déclarations liminaires desReprésentants légaux des victimes et de deux des conseils des accusés, ainsi que des témoins venusdéposer en salle d’audience ou par liaison vidéo depuis Beyrouth. 

    Le public a pu voir le juge président et ses confrères libanais et internationaux en action ; leur rôleconsiste à mener le procès avec bienséance afin de garantir que chaque partie soit entendue de façonéquitable et à un rythme qui permette à tous les participants, y compris les interprètes, et au public desuivre les débats.

    Il incombe au Tribunal de veiller à ce que tout ait été mis en œuvre, et continue de l’être, afin degarantir l’équité des procédures qui relèvent de sa compétence. 

    L’ouverture du procès a également donné une idée de l’ampleur et de la nature de la tâche qui attend

    l’Accusation, la Défense, les Représentants légaux des victimes et les juges de la Chambre de premièreinstance, qui bénéficient tous de l’appui du Greffe. Il a fallu non seulement maîtriser l’important volumede pièces pertinentes, mais également élaborer et appliquer les méthodes pour y parvenir efficacementet en toute sécurité. Aussi bien à La Haye qu’à Beyrouth, la mise en place de systèmes de sécuritécomplexes, l’enregistrement de données, les traductions et  les interprétations vers l’arabe, l’anglais etle français, qui sont les trois langues officielles du Tribunal, témoignent du large éventail d’activités etde procédures requises.

    Au procès viennent s’ajouter les activités relevant de la sensibilisation et des affaires publiques. Lesressources supplémentaires apportées par des bailleurs de fonds volontaires financent les visites à LaHaye de juges, de praticiens, d’universitaires et d’étudiants du Liban ; pour sa troisième édition, le cours

    du TSL sur le droit pénal international accueille 230 étudiants issus de huit universités libanaises, qui lesuivent par liaison vidéo ; par ailleurs, un texte de référence en matière de droit international pénal esten cours de traduction vers l’arabe. La fusion de la  Section des affaires publiques et de la Section de lacommunication externe du Tribunal permettra d’accroître l’efficience et l’efficacité de la mise en œuvrede ces activités et d’autres activités importantes au nom du peuple libanais à mesure que le procèsavance.

    Le grand intérêt que porte le public libanais au procès confirme qu’il aspire à la justice et àl’instauration de l’état de droit. Le TSL a pour mandat d’appliquer le principe de procédure régulièreauquel — comme pour la démocratie et le droit international — le Liban a de tout temps apporté unecontribution exceptionnelle (notamment en fournissant une part hors de toute proportion du droitromain qui est à la base de nombreux systèmes juridiques modernes, de la Charte des Nations Unies et

    de la Déclaration universelle des droits de l’homme).

    Plus que jamais, le principe de procédure régulière doit être protégé. À plusieurs reprises avantl’ouverture du procès, les identités de témoins confidentiels présumés ont été publiées. Cesévénements ont été adressés au cours de procédures menées en application d’un article du Règlementdu Tribunal qui sanctionne quiconque entrave sciemment le cours de la justice. Cette même dispositionprotège les juges et les agents du Tribunal contre les diffamations publiques, les intimidations et les

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    menaces. Le Tribunal a défendu avec force sa branche judiciaire par le passé, et ne cessera de le faire àl’avenir. 

    Le Conseil de sécurité a réaffirmé la nécessité de combattre le fléau du terrorisme sous toutes sesformes et dans toutes ses manifestations, et ce par tous les moyens et dans le respect de la Charte desNations Unies et du droit international1. En sa qualité de première institution judiciaire en son genre àlutter contre le terrorisme en tant que crime distinct, le TSL reste déterminé à faire tout ce qui est enson pouvoir pour s’acquitter du mandat que lui confère le Statut d’une manière équitable et diligente,et assister ainsi les institutions et le peuple libanais dans les efforts qu’ils mènent en vue de restaurer lapaix et la sécurité.

    1 Aussi bien de manière générale, comme dans sa résolution S/RES/2133 du 27  janvier 2014, qu’en faisant spécifiquement référence

    au Liban (déclarations du Secrétaire général et du Conseil de sécurité de l’ONU en date du  1er février 2014). 

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    PARTIE II – PRINCIPALES ACTIVITÉS DU TRIBUNAL

    A.  Les Chambres

    1. Introduction

    L’activité judiciaire au stade de la mise en état, en première instance et en appel a nettement augmentéau cours de l’année écoulée. Les préparations en vue des audiences du procès en l’affaire Le Procureurc.  Ayyash, Badreddine, Oneissi et Sabra  se sont intensifiées et, en octobre 2013, la Chambre depremière instance a officiellement été saisie de l’affaire. Le procès s’est ouvert le 16  janvier 2014.

    En juillet 2013, le Juge de la mise en état a confirmé un acte d’accusation déposé dans le cadre de ladeuxième affaire que connaît le Tribunal, Le Procureur c. Hassan Habib Merhi . M. Merhi est accuséd’être impliqué dans l’attentat du 14 février 2005 qui fait l’objet de la procédure en l’affaire  Ayyash etautres.

    Des décisions et des ordonnances ont été rendues concernant un certain nombre de questions judiciaires incidentes portant sur de potentielles affaires d’outrage au Tribunal, la procédure El Sayed  etdes recours formés par des membres du personnel. Le Président, les juges et le personnel desChambres ont également joué un rôle actif dans les initiatives du Tribunal en matière de sensibilisationet de relations extérieures.

    2. Activités judiciaires

    Ces 12 derniers mois, le Juge de la mise en état, la Chambre de première instance, la Chambre d’appel,le Président, le juge compétent en matière d’outrage et le juge compétent pour connaître des recoursformés par des membres du personnel ont tous pris part à des activités judiciaires. Entrele 1er mars 2013 et le 31 janvier 2014, ils ont délivré ensemble plus de 260 décisions et ordonnances,soit plus de 3 000 pages au total.

    Procédure

    Pour que soit respectée l’exigence primordiale d’équité et (dans la mesure du possible) de rapiditéconsacrée par le Statut, le Règlement de procédure et de preuve du Tribunal (« le Règlement ») s’estappuyé sur les meilleures techniques en matière de droit pénal international élaborées ces 20 dernières

    années. Comme dans la procédure pénale internationale, l’obligation de communiquer les piècespertinentes à la Défense incombe au Procureur, plutôt qu’à un juge d’instruction. Ici, il revient à unepartie ou aux conseils de recueillir des éléments de preuve, plutôt qu’au Juge de la mise en état (leterme français illustre mieux ce concept que le terme anglais « Pre-Trial Judge »).

    En salle d’audience, les témoins peuvent, comme dans certains systèmes de traditionromano-germanique, être interrogés d’abord par les juges, puis par les conseils. Toutefois, si la nature

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    du dossier ne permet pas de procéder ainsi, la Chambre de première instance peut, dans l’intérêt de la justice, ordonner que les conseils ayant cité le témoin l’interrogent en premier lieu, avant que les autres conseils ne procèdent à son contre-interrogatoire. L’interrogatoire judiciaire peut avoir lieu à toutmoment du procès, mais il est généralement réservé pour la fin. Cette façon de procéder peut êtreprivilégiée lorsqu’il est prévu de mener un contre-interrogatoire.

    Composition de la Chambre de première instance

    Le 9 septembre 2013, M. le juge Robert Roth a démissionné de ses fonctions de juge siégeant à laChambre de première instance. Le lendemain, le Président a désigné Mme le juge Janet Nosworthy, undes juges suppléants de la Chambre de première instance, en remplacement du juge Roth. Par la suite,les juges de la Chambre de première instance ont élu M. le juge David Re en qualité de nouveauprésident de la Chambre.

    Le 4 octobre 2013, le Président a rejeté une requête de la Défense lui demandant de reconsidérer etd’annuler son ordonnance du 10  septembre 2013 portant composition de la Chambre de premièreinstance. Le 25 octobre 2013, la Chambre d’appel a déclaré irrecevable un recours formé conjointement

    par les équipes de la Défense de MM. Badreddine et Oneissi contre l’ordonnance du Président. Elle a enoutre conclu à la futilité de ce recours et, en application de l’article 126 G) du Règlement, a ordonné auGreffier de surseoir au paiement des honoraires relatifs à la production du recours et des frais yafférents.

    Le 13 novembre 2013, le juge Riachy, président par intérim de la Chambre d’appel, a autorisé lesconseils de MM. Badreddine et Oneissi à déposer une requête aux fins de réexamen de la décision de laChambre d’appel en date du 25 octobre 2013, concernant deux points précis. Le 10 décembre 2013, laChambre d’appel a rejeté cette requête au motif que la Défense n’avait pas démontré que la décisionétait erronée et avait entraîné une injustice.

    Le 7 janvier 2014, M. le juge Nicola Lettieri, après avoir été désigné par le Secrétaire général de l’ONUpour siéger au sein de la Chambre de première instance, a été nommé juge suppléant en remplacementde Mme le juge Janet Nosworthy.

    Le Procureur c. Ayyash, Badreddine, Oneissi et Sabra 

    Le procès à l’encontre de Salim Jamil Ayyash, Mustafa Amine Badreddine, Hussein Hassan Oneissi etAssad Hassan Sabra, pour leurs rôles respectifs dans l’attentat perpétré le 14  février 2005 à Beyrouth,s’est ouvert le 16 janvier 2014 au terme de plusieurs mois d’intense préparation. Au cours de la périodevisée par le présent rapport, les requêtes et décisions écrites ont couvert un large éventail de questions,telles que le fond de l’acte d’accusation, la communication de pièces, les mémoires d’avant procès, lesvictimes participant à la procédure, les témoins, les mesures de protection pour les victimes et les

    témoins, les pièces à conviction, la coopération avec les autorités libanaises et la conduite du procès.Compte tenu du nombre considérable de décisions rendues par les Chambres au cours de la périodeconsidérée, la présente synthèse ne renverra qu’aux plus importantes d’entre elles. 

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    Modifications de l’acte d’accusation et exceptions préjudicielles 

    Le 28 juin 2011, le Juge de la mise en état a confirmé le premier acte d’accusation émis par le Tribunalcontre MM. Ayyash, Badreddine, Oneissi et Sabra. Depuis lors, le Procureur a demandé à plusieursreprises au Juge de la mise en état l’autorisation de modifier l’acte d’accusation. 

    Le 12 avril 2013, le Juge de la mise en état a autorisé le Procureur à apporter les modificationsdemandées à l’acte d’accusation, et déclaré que l’acte d’accusation du 6 février 2013 était désormaisapplicable. Les 2 et 3 mai 2013, les conseils de MM. Badreddine, Oneissi et Sabra ont soulevé desexceptions préjudicielles en vertu de l’article 90 A) du Règlement, au motif que l’acte d’accusationmodifié était entaché de vices de forme. Le 12 juin 2013, la Chambre de première instance a conclu queles exceptions étaient dénuées de fondement. Elle a jugé que l’acte d’accusation modifié donnait auxconseils des accusés suffisamment de précisions pour les informer clairement de la nature et des motifsdes accusations, et pour leur permettre de préparer la défense de leur cause.

    Le 21 juin 2013, le Procureur a déposé devant le Juge de la mise en état un nouvel acte d’accusationmodifié, qui a été confirmé le 31 juillet 2013. Une version publique expurgée de l’acte d’accusation

    du 21 juin 2013 est disponible sur le site Internet du Tribunal.

    L’acte d’accusation a été modifié afin de préciser les allégations de l’Accusation et de tenir compte decertains aspects de l’attribution de téléphones, d’établir la corrélation entre certaines activités  téléphoniques et d’élucider la structure des groupes de téléphones interconnectés. 

    Le 13 septembre 2013, la Chambre de première instance a rejeté trois autres requêtes de la Défensealléguant des vices de forme de l’acte d’accusation modifié en date du 2 1 juin 2013. Le 9 octobre 2013,elle a rejeté les requêtes de la Défense en certification aux fins d’appel de sa décision. 

    Fin de la procédure de mise en état

    Alors que dans un premier temps le Juge de la mise en état avait provisoirement fixé la dated’ouverture du procès au 25 mars 2013, cette date a été repoussée afin de permettre aux conseils de laDéfense de disposer de suffisamment de temps pour se préparer. Comme exposé dans le quatrièmerapport annuel, le Juge de la mise en état a estimé que l’Accusation n’avait pas, début 2013, fini decommuniquer toutes les pièces pertinentes à la Défense et que les équipes de la Défense se heurtaientà d’autres difficultés, notamment des problèmes techniques, des problèmes de traduction et desdemandes de coopération en souffrance adressées aux autorités libanaises. Le procès a été reportépour garantir le droit de chaque accusé à un procès équitable.

    Le 2 août 2013, après avoir examiné les observations qu’il avait invité l’Accusation, les conseils de laDéfense et les Représentants légaux des victimes à présenter, le Juge de la mise en état a fixé

    provisoirement une nouvelle date d’ouverture du procès au 13 janvier 2014. Par la suite, la Chambre depremière instance a repoussé de quelques jours l’ouverture du procès pour la fixer au 16 janvier 2014.

    Le 25 octobre 2013, le Juge de la mise en état a transmis le dossier de l’affaire  Ayyash et autres à laChambre de première instance et l’a saisie de l’affaire en application du Règlement. Le dossier enl’espèce contient des éléments de preuve, la correspondance pertinente, les documents déposés, destranscriptions, un rapport détaillé décrivant les arguments des parties ainsi que leurs points d’accord et

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    de désaccord, un résumé des principales décisions et conclusions, de même que des suggestionsconcernant les témoins. Ce dossier complet avait pour objectif de faciliter la préparation de la Chambrede première instance et la tenue du procès.

    Le 17 décembre 2013, la Chambre de première instance a rejeté une requête déposée par les conseilsde M. Sabra (à laquelle se sont jointes les trois autres équipes de la Défense) aux fins de suspension dela procédure. Les conseils ont présenté cette requête en raison de l’absence de coopération présuméedes autorités libanaises avec la Défense, en ce qu’elles n’avaient pas communiqué certainesinformations. La Chambre a conclu que la Défense n’avait pas démontré en  quoi les conditionsessentielles à la tenue d’un procès équitable n’étaient pas remplies, ni qu’il n’y avait pas suffisammentd’éléments indiquant qu’il serait remédié à la question litigieuse au cours du procès. 

    Ouverture du procès

    Le procès s’est ouvert le 16 janvier 2014. Dans sa déclaration liminaire, le Procureur s’est dit confiantquant à la solidité du dossier visant chacun des quatre accusés. Il a expliqué que la thèse de l’Accusationcomprendrait trois grands volets. Premièrement, l’Accusation produira des éléments de preuve

    concernant les événements qui se sont produits dans la zone de l’explosion qui a eu lieule 14 février 2005 à Beyrouth, ainsi qu’aux alentours de cette zone. Deuxièmement, elle apportera despreuves relatives à la préparation de l’attentat à la bombe, à l’achat du véhicule piégé et aux actes ettentatives de fausse revendication de l’attentat. Troisièmement, l’Accusation cherchera à attribuer laresponsabilité de cet attentat aux quatre accusés. Le 17 janvier 2014, la parole a été donnée auxReprésentants légaux des victimes, puis les conseils de MM. Badreddine et Oneissi ont fait leursdéclarations liminaires le 20 janvier 2014. Le Chef du Bureau de la Défense s’est également exprimé àl’audience. Douze victimes participant à la procédure ont assisté à l’ouverture du procès en l’affaire Ayyash et autres. 

    Le 22 janvier 2014, l’Accusation a commencé la production de ses éléments de preuve en l’affaire

     Ayyash et autres. À ce jour, la Chambre de première instance a siégé pendant 12  jours d’audience (enplus des trois jours qu’ont duré les déclarations liminaires) et entendu les dépositions de 15 témoins(soit dans la salle d’audience du TSL, soit par liaison vidéo). La Chambre a déclaré admissibles lesdéclarations de 45 témoins et versé 186 pièces à conviction au dossier (soit 7 342 pages au totalet 29 objets physiques).

    Le Procureur c. Merhi

    Le 5 juin 2013, le Procureur a déposé un acte d’accusation confidentiel et ex parte devant le Juge de lamise en état, accusant Hassan Habib Merhi d’être impliqué dans les mêmes événements et crimes queceux reprochés en l’affaire  Ayyash et autres. Le 31 juillet 2013, le Juge de la mise en état a confirmél’acte  d’accusation visant M. Merhi et a délivré un mandat d’arrêt à son égard. Le 6   août 2013, le

    Greffier a transmis à titre confidentiel l’acte d’accusation confirmé aux autorités libanaises, ainsi que lemandat d’arrêt l’accompagnant. 

    L’acte d’accusation est resté confidentiel après sa confirmation afin que les autorités libanaises puissentplus facilement trouver et arrêter l’accusé. Le 6 septembre 2013, le Procureur général par intérim de laCour de cassation du Liban a présenté un rapport confidentiel au Président, lui indiquant que malgré lesefforts déployés par les autorités libanaises, M. Merhi n’avait pu être localisé. Le 24 septembre,

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    le 26 septembre, et les 3 et 4 octobre 2013, le Procureur général par intérim a adressé d’autresrapports au Président pour préciser certains points.

    Le 10 octobre 2013, le Président a établi que les autorités libanaises avaient raisonnablement tenté designifier l’acte d’accusation à M. Merhi en personne. De ce fait, le Président a autorisé que lasignification de l’acte d’accusation soit effectuée d’une autre manière (notamment par la voie de l aprocédure d’annonce publique) prévue à l’article 76 E) du Règlement. À la même date, immédiatementaprès l’ordonnance du Président, le Juge de la mise en état a ordonné la levée de la confidentialité del’acte d’accusation (sous réserve de certaines expurgations).

    Le 21 octobre 2013, le Président a publié une déclaration, dans laquelle il s’adressait spécifiquement àM. Merhi et au peuple libanais. Il a invité M. Merhi à envisager la possibilité de se présenter devant leTribunal, assisté du Bureau de la Défense et de conseils de la Défense. Il a également sollicité l’aide et lesoutien du public libanais afin que le Tribunal puisse correctement s’acquitter de son mandat.Le 13 décembre 2013, le Président a publié une déclaration de suivi à l’attention de   M. Merhi, luirappelant la gravité des accusations qui le visent et lui recommandant vivement d’obtenir des conseils juridiques et de nommer un avocat pour le représenter devant le Tribunal.

    Le 25 novembre 2013, le Juge de la mise en état a saisi la Chambre de première instance afin qu’ellestatue sur la question de l’engagement d’une procédure par défaut à l’endroit de M.  Merhi.Le 20 décembre 2013, la Chambre a conclu que les conditions énoncées à l’article 22 du Statut et àl’article 106 A) du Règlement, requises pour engager une procédure par défaut contre M. Merhi,avaient été satisfaites. Le même jour, le Chef du Bureau de la Défense a nommé M. Mohamed Aouini,inscrit au barreau de Tunis, en qualité de conseil principal chargé de représenter les droits et lesintérêts de M. Merhi.

    Le 24 décembre 2013, le Juge de la mise en état a ordonné à l’Accusation de communiquerimmédiatement au conseil de M. Merhi l’ensemble des  documents relevant de l’obligation de

    communication qui lui est faite à l’article 110 A) du Règlement, à savoir les copies de toutes les pièces justificatives qui ont été jointes à l’acte d’accusation lors de la demande de confirmation, ainsi que lesdéclarations des témoins qu’elle entend citer à comparaître. Le Juge de la mise en état a égalementordonné à l’Accusation de déposer les pièces requises en vertu de l’article  91 G) du Règlement,notamment son mémoire d’avant procès, ainsi que ses listes de témoins et de pièces à conviction. 

    Jonction d’instances 

    Les procédures en l’affaire  Ayyash et autres  et en l’affaire Merhi  portent sur les mêmes événementssurvenus le 14 février 2005. L’Accusation a sollicité la jonction des deux affaires afin que M. Merhipuisse être mis en accusation et jugé conjointement avec MM. Ayyash, Badreddine, Oneissi et Sabra(comme l’autorise l’article 70 B) du Règlement).

    Le 18 décembre 2013, l’Accusation a déposé une requête auprès du Juge de la mise en état luidemandant de renvoyer la question de la jonction des instances Merhi   et  Ayyash et autres devant laChambre de première instance. Dans la mesure où il n’y a pas un juge unique ni une chambre qui aitcompétence pour connaître des deux affaires, l’Accusation a affirmé qu’il était nécessaire de renvoyerla question de la jonction d’instances afin qu’elle puisse être tranchée. Le 30 décembre 2013, lesconseils de M. Merhi ont déposé des observations détaillées devant le Juge de la mise en état, dans

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    lesquelles ils s’opposent à la requête de l’Accusation. Le même jour, l’Accusation a déposé une requêteauprès de la Chambre de première instance afin qu’elle autorise la jonction d’instances et ordonne queles cinq accusés soient jugés conjointement.

    Le 2 janvier 2014, le Juge de la mise en état a fait droit à la requête de l’Accusation et renvoyé laquestion de la jonction d’instances devant la Chambre de première instance. 

    Le 10 janvier 2014, la Chambre de première instance a rendu une ordonnance portant calendrier, auxtermes de laquelle elle a convoqué une audience le 14 janvier 2014 afin d’entendre les argumentspréliminaires de l’Accusation et des conseils de M. Merhi concernant l’éventuelle jonction des deuxinstances. Le 15 janvier 2014, la Chambre de première instance a ordonné aux conseils de M. Merhi dedéposer toute réponse à la requête de l’Accusation aux fins de jonction d’instances avantle 31 janvier 2014.

    Le 11 février 2014, après avoir examiné les arguments du Procureur, des conseils de la Défense, duGreffier et du Chef du Bureau de la Défense concernant la question de la jonction des instances Merhi  et Ayyash et autres, la Chambre de première instance a conclu que l’intérêt de la justice commandait la

     jonction de l’affaire visant M. Merhi à celle visant MM. Ayyash, Badreddine, Oneissi et Sabra. Au coursd’une audience convoquée le 12 février 2014, la Chambre a passé en revue les aspects pratiques d’unprocès conjoint, comme la durée de l’ajournement nécessaire pour donner aux conseils de M.  Merhisuffisamment de temps pour se préparer. La Chambre de première instance a souligné que sapréoccupation première est le respect des droits de M. Merhi à un procès rapide et équitable. À cettefin, la Chambre de première instance se réunira régulièrement avec l’Accusation et les conseils de laDéfense, et suivra de près la situation. Le 25 février 2014, la Chambre de première instance a rendu sadécision écrite relative à la jonction d’instances. 

    Outrage

    Le 9 avril 2013, les noms et photographies de témoins présumés du Tribunal, dont l’identité estconfidentielle, ont été publiés.

    Le 12 avril 2013, le Bureau de la Défense a saisi le Juge de la mise en état d’une requête lui demandantde renvoyer cette potentielle affaire d’outrage au Président afin qu’il ouvre une procédure pouroutrage au Tribunal. Les 15 et 16 avril 2013, les Représentants légaux des victimes et le Procureur ontrespectivement présenté des observations, alléguant que d’autres outrages avaient été commis, en ceque les noms d’autres témoins présumés, dont l’identité est confidentielle, avaient été publiés dans lapresse. Le 19 avril 2013, le Greffe a exprimé son soutien à l’ouverture d’une procédure pour outrage auTribunal, se disant prêt à nommer un amicus curiae, si l’ordre lui en était donné, et soulignant qu’ilpourrait être dans l’intérêt de la justice et de l’efficacité judiciaire d’enquêter sur l’ensemble de cesallégations.

    Le 24 avril 2013, le Président a rendu une ordonnance confirmant que l’affaire avait été renvoyée par leJuge de la mise en état devant le Président, et que —  conformément à une liste préétablie —  lePrésident lui-même devait faire office de juge compétent en matière d’outrage en l’espèce.Le 25 avril 2013, une audience publique a été convoquée pour déterminer si des procédures devaientêtre engagées.

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    Le 29 avril 2013, le Juge compétent en matière d’outrage a ordonné : i) qu’une instruction soit ouverte au sujet de trois événements qui pourraient être considérés comme une entrave à l’administration de la justice ; et ii) que le Greffier nomme un amicus curiae  (choisi avec l’assentiment préalable du Jugecompétent en matière d’outrage). Pour préserver l’intégrité de l’instruction, le Juge compétent enmatière d’outrage a ordonné que les procédures demeurent confidentielles jusqu’à nouvel ordre. 

    Le 5 juin 2013, le Juge de la mise en état a enjoint au Procureur général par intérim du Liban de prendretoute mesure visant à empêcher ou, le cas échéant, à faire cesser la diffusion d’informations enviolation des ordonnances rendues précédemment par le Juge de la mise en état aux fins de lanon-diffusion d’informations confidentielles spécifiques. Le Juge de la mise en état a en outre demandéau Procureur général par intérim de veiller à ce que son ordonnance du 5 juin 2013 soit diffusée auprèsdu public libanais (par l’intermédiaire des médias ou par toute autre voie) et de la signifier auxresponsables des principaux médias libanais.

    Affaire El Sayed

    Le 17 mai 2013, la Chambre d’appel a rendu une décision relative à l’appel partiel interjeté par

    M. El Sayed contre la décision délivrée par le Juge de la mise en état le 22 mars 2013, par laquelle ilrejetait une requête aux fins de communication d’informations sur neuf déclarations de témoinconfidentielles. Le Juge de la mise en état avait précédemment considéré (et la Chambre d’appel l’avaitsuivi) que ces témoins étaient exposés à des risques « élevés » ou « très élevés » et qu’en conséquence,leurs déclarations et d’autres documents les concernant ne pouvaient être communiqués. Par la suite,M. El Sayed a cherché à obtenir des résumés, des listes et des certificats attestant du contenu de cesdocuments. La Chambre d’appel a déclaré l’appel de M. El Sayed recevable mais l’a rejeté sur le fond àl’unanimité. En outre, elle a rejeté les autres formes de redressement demandées par M.  El Sayed enappel.

    Le 4 novembre 2013, le Juge de la mise en état a rejeté une demande du conseil de M. El Sayed visant à

    obtenir, sous une forme non expurgée, les documents de l’Accusation relatifs aux évaluations desrisques encourus par certains témoins.

    Tous les éléments en la possession du Procureur, qui pouvaient être légalement communiqués àM. El Sayed, ont été mis à la disposition de ce dernier. D’autres pièces lui seront communiquées àcondition que de futures évaluations des risques indiquent qu’une telle communication ne mettrait pasen danger des individus protégés.

    Recours formés par des membres du personnel

    Les juges du Tribunal ont tranché un certain nombre de recours formés par des membres du personneldurant la période considérée. Ces recours portaient sur certaines décisions administratives et

    disciplinaires rendues par le Greffier. Le personnel des Chambres et du Greffe s’emploie actuellement àrendre les décisions accessibles aux membres du personnel du Tribunal (après y avoir apporté lesexpurgations qui s’imposent pour protéger la vie privée des personnes concernées) ; l’objectif estd’améliorer la transparence et de mieux faire comprendre les principes juridiques sur lesquels reposentles décisions rendues par suite des recours formés par des membres du personnel.

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    3. Activités réglementaires

    Afin d’améliorer l’efficience et l’efficacité des activités judiciaires, le Président et d’autres juges ontexaminé et, le cas échéant, modifié le Règlement ainsi que des textes juridiques complémentaires duTribunal.

    i) Règlement de procédure et de preuve

    Le 8 mars 2013, un certain nombre de modifications au Règlement sont entrées en vigueur (après avoirété approuvées par les juges réunis en séance plénière le 25 février 2013). Une nouvelle versionmodifiée a été publiée le 9 avril 2013. Les modifications avaient pour objet d’améliorer et derationaliser les procédures du Tribunal. Entre autres, elles limitent le délai de dépôt de certainesrequêtes et diligentent la conduite des procédures pour outrage et entrave à la justice ainsi qu’enmatière de jonction. Des modifications mineures ont été apportées afin d’assurer la cohérence entre leRèglement mis à jour et les différents codes internes et directives pratiques du Tribunal.

    Le 28 octobre 2013, les juges réunis en plénière ont refusé d’approuver d’autres modifications auRèglement. Ils ont soutenu que des modifications ne devaient être apportées qu’en cas d’absoluenécessité.

    ii) Directives pratiques, codes et directives internes

    Le 11 mars 2013, le Président a adopté la « Directive pratique relative à la désignation des jugescompétents en matière d’outrage, d’entrave à la justice et de faux témoignage ».

    Le 23 avril 2013, le Président a adopté la « Directive pratique relative à la procédure de dépôtd’écritures devant le Tribunal spécial pour le Liban dans le cadre de la procédure en appel  ». Cettedirective a été mise à jour le 13 juin 2013. Le 14 juin 2013, le Président a adopté les modificationsapportées à la Directive pratique relative au dépôt de documents devant le Tribunal spécial pour leLiban.

    Lors de la session plénière qui s’est tenue le 28 octobre 2013, les juges ont approuvé certainesmodifications à la « Directive relative à la représentation en justice des victimes ».

    4. Relations extérieures, sensibilisation et autres fonctions

    i) Général

    Le 12 juillet 2013, les juges de la Chambre d’appel ont réélu à l’unanimité M. le juge David Baragwanath(Nouvelle-Zélande) aux fonctions de Président du Tribunal pour un mandat de 18 mois (à compterdu 1er  septembre 2013) et M. le juge Ralph Riachy (Liban) aux fonctions de Vice-Président, pour un

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    mandat de même durée. La réélection du Président et du Vice-Président s’est tenue conformément àl’article 8 2) du Statut et aux articles 31 et 33 du Règlement.

    En janvier 2014, le Secrétaire général de l’ONU a désigné M. le juge Nicola Lettieri (Italie) en qualité de juge suppléant de la Chambre de première instance. Le 15 janvier 2014, le juge Lettieri a prêté sermenten qualité de juge du Tribunal et exerce ses fonctions à temps plein depuis le 25 février 2014.

    Au cours de l’année, le Président a régulièrement rencontré le Greffier, le Procureur et le Chef duBureau de la Défense, en application de l’article 38 B), en vue d’assurer la coordination des activités desorganes du Tribunal. Avec l’aide du Vice-Président, le Président s’est également employé à remplir lesfonctions administratives que lui confère l’article 10 du Statut.

    ii) Relations extérieures

    Au cours de l’année écoulée, le Président s’est régulièrement réuni avec des membres descommunautés juridique et diplomatique de La Haye, de Beyrouth et d’autres capitales, et a assisté à desconférences et des réceptions présentant un intérêt pour les travaux du Tribunal.

    En avril et décembre 2013, le Président s’est rendu au Liban. Lors de ces deux missions, il a rencontrédes personnalités de la scène diplomatique et politique, comme le Président de la République libanaise,le Premier Ministre par intérim, le Premier Ministre désigné ainsi que des représentants du Comité degestion du Tribunal. Il a également rencontré des magistrats, dont le Président de la Cour de cassation,le Procureur général par intérim près la Cour de cassation du Liban, le Bâtonnier ainsi que des membresde l’Ordre des Avocats de Beyrouth. 

    Le 6 mai 2013, le Président a rencontré le Secrétaire général de la China Education Association forInternational Exchange  (CEAIE). La CEAIE et le Tribunal ont signé un Mémorandum d’accord en

    décembre 2012 dans le but de favoriser les stages au Tribunal de jeunes chinois diplômés en droit.

    Le 14 mai 2013, le Président s’est rendu à New York pour rencontrer le Secrétaire général adjoint auxaffaires juridiques et le Président du Comité de gestion. L’objet de ces réunions était de faire le pointsur les activités en cours et futures du Tribunal, sur leur durée prévue ainsi que sur les ressourcesnécessaires.

    Le 30 mai 2013, le Président a assisté à une réunion à La Haye avec le Président allemand et de hautsreprésentants des juridictions internationales.

    Les 19 et 20 juin 2013, en déplacement en Suisse, le Président a rencontré le conseiller juridique du

    Département fédéral suisse des affaires étrangères, le Chef du Service de l’état de droit, de l’égalité etde la non-discrimination du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, ainsi que lePrésident du Comité international de la Croix-Rouge. Ces réunions avaient pour but de mieux faireconnaître le Tribunal au sein des organisations internationales et intergouvernementales basées àGenève, et d’étudier les possibilités de coopération et de coordination.

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    Le 28 août 2013, le Président, le Procureur, le Greffier et le Chef du Bureau de la Défense ont présentéun rapport concernant les activités du Tribunal au Secrétaire général adjoint aux affaires juridiques.Le 27 septembre 2013, le Président a prononcé un discours lors de la réunion d’information du Tribunalspécial pour la Sierra Leone à l’intention du corps diplomatique. Le 29  novembre 2013, le Tribunal atenu sa réunion d’information à l’intention du corps diplomatique dans la résidence de l’Ambassadeurdu Canada. Le Président a saisi cette occasion pour remercier la communauté diplomatique pour sonsoutien, et pour présenter les objectifs du Tribunal à la veille de son premier procès.

    iii) Activités de sensibilisation

    En avril 2013, le Président et les juges Janet Nosworthy et David Re, de la Chambre de premièreinstance, ont pris part à un certain nombre d’importantes activités de sensibilisation à Beyrouth. Endécembre 2013, lors d’une mission à Beyrouth, le Président et le Vice-Président ont participé à d’autresinitiatives de sensibilisation, telles que des tables rondes et des présentations consacrées aux travauxdu Tribunal (pour de plus amples informations se reporter à la page 25).

    Le 5 novembre 2013, à Beyrouth, le Vice-Président a présenté un exposé à une délégationde 80 avocats irakiens de l’ordre des avocats de Bagdad. Le 13   novembre 2013, comme les annéesprécédentes, le Président a prononcé le discours inaugural du troisième Programme interuniversitairesur le droit international pénal et sa procédure. Ce Programme (qui est présenté aux pages 25 et 26) estle fruit d’une initiative conjointe du Tribunal, de l’Institut   Asser de La Haye et de huit universitéslibanaises.

    Le 6 décembre 2013, le Président a assisté à la cérémonie annuelle d’ouverture du barreau de Paris. 

    Au cours de la période considérée, les juges et le personnel des Chambres ont présenté de nombreuxexposés sur le mandat et les activités du Tribunal à l’adresse d’avocats, d’étudiants et d’ autres

    personnes venues visiter le Tribunal. 

    Les juges et le personnel des Chambres ont également préparé un résumé entièrement indexéreprenant les principales décisions qu’a rendues le Tribunal en 2012. Le recueil de jurisprudence 2012sera bientôt disponible en ligne ainsi qu’en version papier, dans les trois langues officielles du Tribunal.Ce recueil de jurisprudence 2012 fait suite au recueil 2009-2010 et au recueil 2011, qui sont tous deuxdisponibles sur le site Internet du Tribunal.

    5. Gestion des ressources

    Les demandes auxquelles les juges et le personnel des Chambres ont dû répondre ont sensiblementaugmenté pendant la période considérée. Malgré cela, les Chambres n’ont pas demandé de ressourcessupplémentaires, financières, humaines ou autres, pour faire face à l’accroissement de leur charge detravail. Au cours de la période qui fera l’objet du prochain rapport, l’activité judiciaire des Chambresconnaîtra inévitablement un nouvel accroissement du fait de la présentation régulière des éléments depreuve en l’affaire Ayyash et autres.

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    En dépit de la charge de travail accrue des Chambres, le Président continuera d’appliquer la politique deprudence budgétaire qu’il mène de longue date. Les juges sont secondés par de petites équipescomposées de juristes et d’un personnel d’appui ; le recrutement de nouveaux agents ne se fait — et nese fera — que sur la base d’un contrat temporaire et en cas d’absolue nécessité. 

    6. Prochaines étapes

    Au cours de la période qui fera l’objet du prochain rapport, le Président et les autres juges prévoientde :

    i)  Faire progresser le procès visant les cinq accusés en l’affaire  Ayyash et autres, tout encherchant soigneusement à concilier rapidité et droits des accusés ;

    ii)  Traiter équitablement et rapidement les activités judiciaires incidentes au mandat principal duTribunal (telles que les procédures pour outrage et les recours formés par des membres dupersonnel) ;

    iii)  Élargir le rôle joué par les Chambres dans les initiatives de sensibilisation afin de mieux fairecomprendre les travaux du Tribunal au Liban et ailleurs ;

    iv)  Maintenir et renforcer les relations avec les interlocuteurs du Tribunal représentant les milieux juridiques, politiques et universitaires ainsi que la société civile au Liban ;

    v)  Nouer le dialogue avec des États afin d’assurer un soutien financier et politique continu auxtravaux du Tribunal ;

    vi)  Favoriser un plus grand accès à la jurisprudence du Tribunal dans les trois langues officielles pardivers moyens, dont la publication de recueils de jurisprudence annuels.

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    B.  Le Greffe2 

    1. Introduction

    Selon l’article 12 1) du Statut, le Greffe est chargé, sous la direction du Greffier, de l’administration etdes services du Tribunal. Il est tenu d’apporter son soutien aux Chambres, au Bureau du Procureur et auBureau de la Défense afin de faciliter leur bon fonctionnement et de veiller à ce que le Tribunal puisses’acquitter de son mandat avec célérité et économie.

    Au cours des 12 derniers mois, le Greffier a veillé à ce que toutes les sections sous sa responsabilitésoient prêtes pour le début du procès. Par ailleurs, il a continué d’assister les Chambres, le Bureau duProcureur et le Bureau de la Défense dans des domaines tels que la traduction et l’interprétation,l’administration, l’informatique, la sécurité, l’information ainsi que les relations avec la presse et lepublic, tout en facilitant leur préparation pour le procès. Le Greffe a également apporté son appui dansle cadre de l’enquête en cours relative à l’outrage, dont est actuellement saisi le juge compétent en la

    matière. Enfin, le Greffe a veillé à ce que le Tribunal fasse preuve de responsabilité budgétaire afind’assurer le fonctionnement le plus efficient possible, tant du point de vue financier qu’opérationnel. LeTribunal a été en mesure de poursuivre son travail grâce aux contributions du Liban, d’autres Étatsdonateurs et de l’Union européenne.

    2. Appui judiciaire

    (i) Administration judiciaire

    La Section d’appui et d’administration judiciaires (SAAJ) a assisté les Chambres, le Bureau du Procureur,le Bureau de la Défense et d’autres participants à la procédure dans le dépôt d’écritures, requêtes etordonnances en l’affaire  Ayyash et autres ainsi qu’en l’affaire Merhi , mais également dans le cadre desaffaires présentant un lien de connexité et en l’affaire El Sayed ; elle s’est également chargée del’organisation et du bon déroulement des audiences. Enfin, la SAAJ a continué à rédiger de nombreuxdocuments détaillant les procédures internes à respecter afin de garantir une bonne administration dela justice.

    Au cours de la période considérée, la SAAJ a traité 996 documents déposés, lesquels correspondent à

    213 976 pages d’actes de procédure, dont la plupart ont été traduits dans les trois langues officielles duTribunal.

    2 Cette partie a été préparée par le Greffier.

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    En 2013, la SAAJ a apporté son concours pour quatre conférences de mise en état et deux conférencespréalables au procès en l’affaire  Ayyash et autres, trois réunions convoquées au titre de l’article 91paragraphes D) et E) du Règlement3, et une audience d’outrage. Elle a également apporté son soutiendans le cadre de deux réunions plénières en février et d’une réunion plénière en octobre 2013. En tout,29 comptes rendus ont été rédigés et distribués.

    En 2013, à la suite d’une restructuration partielle du Greffe, la Section de la bibliothèque, des archiveset de la gestion des dossiers électroniques a été placée sous la responsabilité de la Section des servicesde l’information nouvellement créée, tandis qu’une nouvelle équipe chargée de la gestion desdocuments a été établie au sein de la SAAJ. Cette équipe a été mise sur pied pour traiter les demandesde traduction en veillant à ce que des priorités précises soient établies et à ce que les mêmes textes nesoient pas traduits deux fois. L’équipe a annulé des demandes de traduction équivalant à 12 869 pages,permettant ainsi d’économiser 4 340 journées de travail de traducteurs, soit 817 488 euros.

    En 2014, la SAAJ a commencé à apporter un appui régulier dans le cadre des audiences du procès qui adébuté le 16 janvier.

    Afin de pouvoir fournir l’appui organisationnel et logistique voulu aux audiences avec un personnelaussi réduit que possible, la SAAJ a adopté une démarche à géométrie variable consistant à conjuguerrecrutement du personnel, formation transversale à la polyvalence et externalisation de certainsservices d’appui judiciaire, telle la sténotypie des débats. 

    (ii) Section des services linguistiques

    La Section des services linguistiques du Tribunal est répartie entre le siège et le Bureau de Beyrouth. Ellefournit des services linguistiques à tous les organes du Tribunal dans les trois langues officielles del’institution (arabe, français et anglais), ainsi que dans d’autres langues, selon que de besoin.

    Au cours de la période considérée, la Section a assuré des services d’interprétation dans le cadre desenquêtes en cours sur le terrain, d’audiences, d’événements presse et de relations publiques et destages de formation, pour un nombre total équivalant à 384 journées de travail d’interprètes. Elle aégalement apporté son aide pour la transcription d’enregistrements audio d’un total de 9  488 minuteset a fourni une assistance linguistique considérable sous diverses formes.

    Au cours de la même période, les demandes de traduction ont considérablement dépassé lesprévisions. La Section a produit 39 055 pages de traduction, sur la base d’un système d’établissementdes priorités mis en place par le Greffier.

    Des mesures ont en outre été prises pour veiller à ce que la Section soit prête pour l’ouverture duprocès, notamment : la restructuration de la section ; la consolidation de la terminologie (technique)pour utilisation lors du procès ; l’organisation d’un programme exhaustif de séances de formation

    3 L’article 91 du Règlement du TSL a trait à l’« élaboration et à l’exécution d’un plan de travail » lors de la phase de mise en

    état de la procédure judiciaire. 

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    ciblées de courte durée à l’intention du personnel de la Section ; le transfert, au siège du Tribunal, d’uninterprète membre du personnel basé à Beyrouth ; le recrutement de trois interprètes permanentssupplémentaires ; l’organisation d’un programme de formation de deux semaines destiné auxinterprètes permanents ; les tests, la sélection et l’habilitation de sécurité à grande échelle deprestataires individuels ou collectifs de services linguistiques externes ; l’enrichissement du fichierd’experts linguistiques indépendants ayant fait l’objet d’une enquête de sécurité, portant leur nombreà 243 ; la mise en place d’un logiciel de cryptage pour faciliter le traitement de documents confidentielsà l’extérieur du Tribunal ; la coopération avec d’autres juridictions et organisations internationales,dans le domaine de la formation, des prêts de personnel (provenant des bureaux des Nations Unies àGenève et à New York) et de l’élaboration de politiques. La Section des services linguistiques, avecl’appui de la Section des ressources humaines, continue de mettre en œuvre des stratégies poursurmonter les difficultés de recrutement de personnel très expérimenté, en particulier de personneldoté de compétences linguistiques en arabe.4 

    (iii) Section d’appui aux victimes et aux témoins

    La Section d’appui aux victimes et aux témoins (SAVT) a apporté son soutien aux procédures judiciairesen assurant la comparution, lors des premières semaines du procès, de 12 victimes et de 15 témoins entemps opportun et en toute sécurité, dont huit ont déposé par liaison-vidéo. La SAVT a bénéficié del’appui et de la coopération des États sollicités à cet égard. Elle a maintenu sa capacité opérationnelleafin de fournir protection et services d’intervention d’urgence aux victimes, témoins et autrespersonnes exposées à des risques en raison de leur interaction avec le Tribunal, et a continué derechercher activement la coopération et le soutien des États dans ce domaine. Les conditions desécurité de plus en plus précaires au Liban et dans la région, l’environnement opérationnel éprouvantet les risques potentiels encourus par les victimes et les témoins n’ont cessé de constituer un défimajeur, notamment au regard du début du procès. L’appui des États pour s’assurer de dispositifsefficaces et durables de protection des témoins, par l’entremise d’accords de réinstallation de témoins

    ou d’autres types d’assistance opérationnelle, revêt toujours une importance cruciale pour la réussitedes activités du Tribunal.

    Par ailleurs, la SAVT a continué de développer et de consolider ses procédures d’analyse et d’évaluationdes risques, ce qui lui a permis d’examiner et d’évaluer de façon indépendante les demandes relativesaux mesures de protection procédurales formulées par l’Accusation, la Défense ou les Représentantslégaux des victimes.

    (iv) Section de participation des victimes

    La Section de participation des victimes a appuyé et suivi le travail des représentants légaux desvictimes, qui représentent actuellement 65 victimes participant à la procédure en l’affaire  Ayyash etautres.

    4 Tous les chiffres fournis par la Section des services linguistiques sont arrêtés au 28 février 2014.

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    Par ailleurs, la Section a administré la politique d’aide juridictionnelle du Tribunal en faveur desvictimes, en décaissant des ressources au titre de l’aide juridictionnelle destinée aux Représentantslégaux des victimes et à leur équipe et en prenant des décisions relatives à toutes les demandes d’aide juridictionnelle. Afin de renforcer le travail d’aide juridictionnelle mené par la Section de participationdes victimes, un administrateur adjoint a été engagé, et une base de données regroupant lesdocuments et les décisions en matière d’aide juridictionnelle a été créée avec l’assistance du Bureau dela Défense.

    La Section a veillé à ce que les victimes participant à la procédure bénéficient de l’appui du Tribunalpour participer à certaines parties du procès. À cette occasion, une collaboration importante a étéétablie avec d’autres sections du Greffe, en particulier la SAVT, de façon à ce que les moyens et lesoutien nécessaires aux victimes participant à la procédure leur soient accordés lors de leur séjour.

    Douze victimes ont été en mesure d’assister aux audiences lors des déclarations liminaires.

    La Section de participation des victimes a également continué à élaborer ou à actualiser les politiqueset règlements internes nécessaires. En 2013, des procédures opérationnelles permanentes ont étéétablies pour règlementer les missions des représentants, la présence des victimes participant à laprocédure lors du procès, et le remboursement des frais de voyage des dites victimes lors de réunions

    avec leurs représentants légaux. Des modifications ont été apportées à la Directive relative à lareprésentation en justice des victimes.

    Enfin, la Section de participation des victimes a aussi mené un certain nombre d’autres projets, ycompris la création et la mise en place d’une base de données pour gérer les informations concernantles victimes participant à la procédure ainsi que la création d’un site Internet sécurisé conçu pourlesdites victimes et accessible par elles.

    (v) Section des services de l’information

    En 2013, après restructuration, la Section des services de l’information a pris en charge les domaines de la gestion de l’information, la technologie de l’information et la sécurité de l’information. Leregroupement des trois piliers des services de l’information en une seule section a permis au Tribunalde mieux gérer les défis liés au début du déroulement du procès au quotidien.

    Le système Legal Workflow , qui gère les informations et les procédures liées aux fonctions judiciaires duTribunal, a été renforcé et comprend maintenant plusieurs nouveaux modules directement liés auxactivités judiciaires, comme par exemple: i) le module de traitement des éléments de preuve, utilisépour préparer, présenter et enregistrer les éléments de preuve et les pièces à conviction dans leprétoire ; ii) le module de gestion des dossiers, conçu pour analyser les pièces et les éléments du dossier

    dans le but de préparer un « mémoire final » ; iii) le module d’introduction d’outils d’aide àl’établissement de rapports  ; iv) des modules relatifs aux comptes rendus et aux ordonnances orales,conçus pour les enregistrer et les distribuer.

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    Un nouveau système a été mis en place pour les dépositions de témoins à distance. Ce système, qui estadaptable à différents lieux et fonctionne sur une base multicanal/multilingue, permet de faciliterl’interprétation, la collaboration et les mesures de protection pour les témoins déposant à distance.

    Afin de gérer le grand nombre de traductions et d’améliorer la sécurité des informations lors destransferts, un nouveau système de « Transfert de fichiers sécurisé » a été mis en place pour permettre àla Section des services linguistiques d’échanger des documents de travail de manière sécurisée,contrôlée et vérifiée.

    Au cours de la période considérée, la Section a également commencé à établir un plan de gestion del’information pour le Tribunal, comprenant une stratégie en matière de procès-verbaux et deconservation numérique. Cet effort a été mené de concert avec les quatre organes du Tribunal, et degrands progrès ont été accomplis en vue de consolider le patrimoine de l’institution en vue de satransmission et de sa conservation.

    Durant la même période, la Bibliothèque s’est préparée en vue du début du procès. Elle a procédénotamment à un examen et une mise à jour de ses collections juridiques libanaises, sous forme de

    documents imprimés ou numériques. Dans le même temps, elle a continué de consolider sa collectionde publications traitant du droit international, qui permet actuellement d’accéder à 6 617 livres etarticles. Par ailleurs, et afin de faciliter l’accès à sa collection de plus en plus importante, elle acomplètement revu la présentation de son site Intranet. Dans le but d’optimiser l’utilisation desressources, la Bibliothèque participe au Consortium pour les acquisitions d’informations électroniquesdu système des Nations Unies. Elle a également participé aux efforts déployés par le TSL pour faciliter,autant que possible, l’accès à sa jurisprudence, et a participé à des activités visant à inclure tous lesdocuments publics du TSL dans la base de données des Outils juridiques de la Cour pénaleinternationale.

    (vi) Section de l’information et de la communication

    En octobre 2013, le Greffier, en consultation avec les autres hauts responsables5 , a décidé de réunir laSection des affaires publiques et celle de la communication externe. Cette fusion vise à améliorer lacoordination et dégager des gains d’efficacité opérationnelle qui permettront au Tribunal decommuniquer ses messages de manière plus efficace et d’atteindre son public cible principal, à savoir,le peuple libanais.

    Cette nouvelle section, appelée Section de l’information et de la communication, couvre toutes lesactivités menées auparavant par la Section des affaires publiques et celle de la communication externe.Les canaux de communication établis au cours des années précédentes seront maintenus, renforcés et

    élargis pour inclure tous les segments de la société libanaise. L’objectif de la Section consiste àcomprendre les préoccupations et les attentes des acteurs locaux, identifier les préjugés à l’égard dutravail du Tribunal et les clarifier ou les corriger le cas échéant.

    5 Les hauts responsables du Tribunal sont le Président, le Procureur, le Greffier et le Chef du Bureau de la Défense.  

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    Communication externe

    Au cours de l’année écoulée, la Section de la communication externe a poursuivi sa stra tégie consistantà expliquer le travail du TSL dans le contexte plus général de la justice internationale.

    Un certain nombre d’activités ont été organisées au Liban en coordination avec tous les organes duTribunal. Ces activités ont souvent été planifiées de manière à coïncider avec les visites des hautsresponsables ou des juges en vue de minimiser les coûts. En janvier, M. von Hebel, le Greffier del’époque, a organisé une table ronde avec les avocats et les membres du Conseil exécutif du barreau deBeyrouth. Il a également tenu une conférence sur la justice pénale internationale devantenviron 80 juges. En avril, les juges ont participé à plusieurs événements à Beyrouth, y compris unetable ronde sur les tribunaux pénaux internationaux au barreau de Beyrouth et une réunion-débat avecenviron 70 juges libanais au sujet du rôle des magistrats dans les juridictions internationales et hybrideset dans les tribunaux nationaux. Au mois de mai, M. Mundis, alors Greffier par intérim, a rencontré desreprésentants d’ONG libanaises. En décembre 2013, le Président et le Vice-Président ont tenu uneconférence à l’université de Notre Dame. Le Président a aussi participé à une conférence intitulée« Dialogue entre les juges » à l’université Saint-Esprit de Kaslik (USEK).

    Le Programme interuniversitaire sur le droit international pénal et sa procédure, lancé ennovembre 2011, s’est poursuivi pour une deuxième et une troisième année universitaire. Destiné à desétudiants en droit d’universités libanaises, ce programme, dispensé gratuitement, a été organisé par leTribunal en coopération avec l’Institut Asser aux Pays-Bas et huit universités au Liban6. En février, lePrésident a lancé la deuxième année universitaire du programme en tenant une conférence surl’histoire du droit des tribunaux internationaux. La troisième année universitaire a débuté en novembrepar une autre conférence donnée par le Président. Une cérémonie de remise des diplômes s’estdéroulée en juillet à l’intention de 109 étudiants. Les 26 meilleurs d’ entre eux ont pu visiter le Tribunalplus tard dans l’année. Le Tribunal a également reçu la visite à La Haye de 13 doyens et professeurs desuniversités libanaises participantes.

    Des projections d’une vidéo sur la procédure pénale internationale ont débuté en octobre pour tenterde familiariser le public libanais avec les différentes phases de la procédure devant les juridictionsinternationales, y compris le Tribunal. En 2013, trois projections accompagnées de présentations par leVice-Président du Tribunal ont été organisées pour les universitaires et les professionnels du droit.

    Bureau de presse

    Au cours de la période considérée, le Tribunal a continué à présenter un intérêt particulier pour lesmédias libanais. La couverture de ses travaux s’est  intensifiée à l’occasion des grands moments qui ontponctué ses activités, plus particulièrement lors de la confirmation de l’acte d’accusation à l’encontrede M. Merhi, lors de l’établissement d’une date pour le début du procès en l’affaire  Ayyash et autres, et

    6  Parmi les universités participantes figurent l’université américaine des sciences et de la technologie, l’université arabe de  

    Beyrouth, l’université de Notre Dame, l’université américaine de Beyrouth, l’université La Sagesse, l’université Libanaise,l’université Saint-Esprit de Kaslik, et l’université Saint-Joseph. Le cours a été dispensé par retransmission vidéo, lesconférenciers s’adressant depuis La Haye aux étudiants se trouvant dans les amphithéâtres de l’une des universitésparticipantes. 

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    pendant les semaines précédant le début du procès, le 16 janvier 2014. Le Tribunal demeure en touttemps un sujet de discussion dans la presse et les journaux télévisés.

    Le Bureau de presse estime que les journalistes, dont la majorité venait du Liban, ont posé environ1 500 questions au porte-parole du Tribunal en 2013, lesquelles viennent s’ajouter aux centainesd’échanges de courriels avec des journalistes et plusieurs visites des membres du Bureau de presse àBeyrouth et dans la région. Des points presse ont aussi été organisés à Paris et à Genève, dans le cadred’une stratégie générale visant à renforcer la présence du Bureau auprès des médias francophones.

    Dans le cadre des préparatifs qui ont eu lieu du 6 au 13 janvier 2014 en vue du début du procès, leporte-parole s’est rendu à Beyrouth pour y rencontrer des journalistes et des rédacteurs en chef.Le 6 janvier 2014, le Bureau de presse a organisé un séminaire destiné aux journalistes à Beyrouth afinde leur donner des informations sur les procédures judiciaires, ainsi que des renseignements pratiquespour les aider à couvrir le début du procès. Le Bureau de presse a aussi organisé des entretiens avec leProcureur et le Greffier au cours des semaines précédant l’ouverture du procès.

    Le 16 janvier 2014, le TSL a accueilli plus de 100 représentants des médias et 80 autres visiteurs dans

    ses locaux pour l’ouverture du procès. Des dizaines d’entretiens ont été organ isés par le porte-paroledu TSL ce jour-là avec des journalistes de la presse libanaise, régionale et internationale.

    Affaires publiques

    Plus de 231 000 visites ont été enregistrées sur le site Internet du Tribunal en 2013. Les visiteursconsultent en majorité depuis les Pays-Bas, suivis du Liban. Les 16 et 17 janvier 2014, lors desdéclarations liminaires du premier procès du Tribunal, près de 15 000 personnes ont consulté le siteInternet. Sur ces 15 000 personnes, un quart venait du Liban. Deux autres pays de la région MENAfiguraient parmi les 10 pays les plus représentés. Par ailleurs, le premier jour du procès, 2 000personnes représentant 92 pays différents ont suivi la procédure devant le Tribunal grâce à une

    diffusion externe en flux continu sur le site Internet du Tribunal. Au Liban, les déclarations liminaires ontaussi été diffusées en direct par la plupart des chaînes de télévision libanaises.

    Le Tribunal a également renforcé sa stratégie en matière de médias sociaux. En plus de ceux que nousutilisions déjà (Twitter, YouTube, Flickr et Scribd), une page Facebook officielle a été lancée enfévrier 2013, permettant au Tribunal d’être en prise direct avec le grand public libanais. Le compteTwitter du Tribunal, dont le nombre d’abonnés a doublé pendant l’année, demeure l’un de ses outils decommunication les plus efficaces.

    Publications

    Compte tenu de l’intensification de l’activité judiciaire, la Section de l’information et de lacommunication a commencé à publier régulièrement un Bulletin d’actualité judiciaire qui récapitule lesderniers développements judiciaires importants survenus au Tribunal. Le Bulletin est diffusé largementen arabe, en français et en anglais et cible plus particulièrement la presse ainsi que les membres descommunautés diplomatiques et juridiques.

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    Une série de publications a également été finalisée en 2013, en vue du début du procès. Cesdocuments, qui sont disponibles sur le site Internet du Tribunal, couvrent un large éventaild’informations relatives à l’affaire  Ayyash et autres, y compris des fiches informatives sur l’affaire, lesintervenants en salle d’audience, les règles relatives à la galerie publique et les directives destinées aux journalistes couvrant le procès.

    Visites

    Le Tribunal a continué à accueillir des centaines de visiteurs à La Haye. En 2013, il a organisé des visitespour plus de 60 groupes, y compris des universités d’Allemagne, d’Autriche, de Belgique, des Émiratsarabes unis, des États-Unis d’Amérique, de Finlande, de France, d’Irlande, d’Italie, des Pays-Bas, duRoyaume-Uni et de Suisse. Le Tribunal a également accueilli d’autres groupes, y compris des groupes demagistrats libyens, français et espagnols, une délégation de magistrats et de juristes de la fonctionpublique de l’Académie diplomatique algérienne et une délégation de professeurs russes et chinois.

    3. Le cabinet du Greffier

    M. Daryl Mundis a été nommé Greffier du Tribunal en juillet 2013. Il occupait la fonction de Greffier parintérim depuis le 18 avril, à la suite du départ de M. Herman von Hebel. Mme Amelie Zinzius a éténommée Greffière adjointe en décembre 2013.

    (i) Relations extérieures

    Pendant la période considérée, le cabinet du Greffier a tenu, à La Haye, Beyrouth et New Yorknotamment, des réunions bilatérales avec des représentants de la communauté diplomatique, afin deles informer des travaux menés par le Tribunal en vue du procès et de solliciter leur coopération et leursoutien continus.

    En mai 2013, le Greffier par intérim, M. Mundis, s’est rendu à Beyrouth pour se présenter au personneldu Tribunal dans ses locaux, ainsi qu’aux autorités libanaises et aux membres de la communautédiplomatique. Il a abordé les événements survenus récemment au Tribunal et a exprimé sareconnaissance aux autorités libanaises pour leur coopération et leur soutien continus. Par ailleurs, il aparticipé à un certain nombre d’activités de communication. Le Greffier a également effectué des visitesde suivi à la mi-septembre et à la fin du mois d’octobre 2013.

    À la Haye, des réunions d’information ont été organisées régulièrement avec des représentants de la

    communauté diplomatique, y compris une réunion d’information diplomatique sous les auspices del’ambassadeur canadien, le 29 novembre 2013. Par ailleurs, le 6 juin 2013, M. Mundis s’est rendu àBruxelles pour rencontrer des représentants de la communauté diplomatique, y compris l’Unioneuropéenne, et pour informer les ONG et les membres de la presse des travaux du Tribunal.

    En avril 2013, M. Von Hebel et M. Mundis se sont rendus à New York pour rendre compte des travauxdu Tribunal, y compris de sa situation financière. En octobre 2013, M. Mundis est allé à New York pour

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    présenter le budget 2013 du Tribunal au Comité de gestion. Au cours de ces deux missions, 45 réunionsont été organisées avec des membres du Comité de gestion, avec des États de la région, diversdépartements de l’Organisation des Nations Unies, le Groupe des États intéressés et l’Unioneuropéenne.

    Le Greffe a également continué de bénéficier de la coopération du Gouvernement des Pays-Bas,notamment de son appui en ce qui concerne, entre autres, les locaux du Tribunal, la sécurité extérieure,et la délivrance de visas et de permis de séjour.

    (ii) Les bureaux du TSL hors des Pays-Bas 

    Le Bureau de Beyrouth :

    Lors de l’année écoulée, le nombre des agents du Tribunal en poste au Liban est demeuré inchangé, àsavoir 60 personnes, afin de continuer à répondre au rythme de travail soutenu du Bureau de Beyrouth.Des missions régulières effectuées au Liban par les responsables du Tribunal et des membres du

    personnel basés à La Haye ont assuré la représentation des quatre organes de l’institution au sein duBureau de Beyrouth durant les 12 derniers mois.

    Tout en apportant un appui aux hauts responsables et aux membres du personnel appartenant auxChambres, au Greffe, au Bureau du Procureur et au Bureau de la Défense, ainsi qu’à l’équipe del’amicus curiae qui se sont rendus au Liban, le Greffe à Beyrouth a continué de fournir au personnelrésident de l’Accusation et de la Défense l’assistance administrative et la sécurité nécessaires à lapoursuite de leurs travaux. Enfin, les activités spécifiques du Greffe à Beyrouth ont continué de sedévelopper dans les domaines de la sensibilisation du public, de la participation des victimes et del’appui aux victimes et aux témoins. Le Bureau de Beyrouth a aussi apporté son soutien à la SAAJ lorsdes préparatifs menés en vue d’entendre des témoins à distance depuis le Bureau de Beyrouth durant

    le procès.

    Les relations extérieures du Bureau de Beyrouth n’ont cessé de représenter un élément fondamentaldes activités du Greffe à Beyrouth. L’annonce de la date d’ouverture du procès a également accrul’attention portée au Tribunal, ce qui a suscité une recrudescence des relations extérieures, en plus desnombreuses réunions d’information et de sensibilisation organisées régulièrement avec la communautédiplomatique, les autorités locales et les représentants des Nations Unies.

    Le Bureau de liaison de New York :

    Pendant la période considérée, le Bureau de liaison de New York a apporté son soutien au Comité de

    gestion lors de son examen des questions administratives et financières du Tribunal, y compris enmettant à disposition des informations contextuelles et en répondant aux questions de ses membres. LeBureau de liaison a aussi régulièrement informé les membres du Comité de l’état d’avancement de laprocédure judiciaire devant le Tribunal et d’autres faits nouveaux pertinents. Il a continué de conseillerle Greffier sur le plan politique et de coordonner les efforts diplomatiques et de mobilisation de fonds àNew York. Il a également veillé à ce que les États intéressés, les départements de l’Organisation desNations Unies et les organisations non gouvernementales soient informés des activités du Tribunal et

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    des défis qu’il doit relever. Enfin, tout au long de l’année, le Bureau de liaison a organisé les visites desreprésentants du Greffe et des Chambres à New York et à Washington et en a assuré la réalisationpratique.

    (iii) Coopération avec les autres tribunaux

    Le Tribunal a bénéficié de la bonne coopération des autres juridictions internationales ayant leur siège àLa Haye, notamment la Cour pénale internationale, le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavieet la Cour internationale de justice. Cette coopération a revêtu la forme de formations et d’activités desensibilisation communes, de mise à disposition de personnel en détachement moyennantremboursement, d’assistance dans le domaine des services linguistiques et de prêts interbibliothèques.Cette assistance mutuelle a