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La Compagnie des chefs de fabrication de l’imprimerie (CCFI) a organisé, le 22 septembre, à Paris, une conférence sur les clusters et regroupements d’entreprises. L’occasion de se ques- tionner sur les différentes structures présentes sur le territoire français. On peut distinguer aujourd’hui diverses formes de concentration. Les pôles de compétitivité existent en France depuis 2004. Ils sont formés par une combinaison à caractère innovant, sur un espace géographique donné, d’entreprises, de centres de formation et d’unités de recherche. Ils se rapprochent de la notion de cluster, de grappe d’entreprises ou encore de systèmes productifs locaux (SPL). Dans le secteur graphique, on n’observe aucune entité de ce type. Il existe néanmoins trois groupements s’en rapprochant : Face Nord en Nord Pas- de-Calais, O’Pluriel en région Centre et Performance Atlantique en Poitou-Charentes. L’expérience de Performance Atlantique Performance Atlantique a été le premier regroupement, proche de la définition du cluster, à voir le jour en France. « Nous avons démarré avec le soutien de l’Union nationale de l’imprimerie et de la communication (Unic) en 2007. Nous avons rencontré les col- lectivités et rassemblé les imprimeurs intéressés », raconte Jean- Pierre Varachez, anciennement à Ouest Impression Europe et actuellement président de Performance Atlantique. Le pôle regroupe cinq entreprises : Ouest Impression Europe, Raynaud Imprimeurs, Fabregue, TDI, un sérigraphe et l’Imprimerie de Jean-Philippe Delcroix est le nou- veau président du Groupement des importateurs de papiers et cartons (GIPC). Il succède à Pierre Barki (Barki Agency) qui a occupé ces fonctions pendant huit années (de 1999 à 2003 et de 2006 à 2010). Actuellement direc- teur général d’Arctic Paper, cela fait quatorze ans qu’il officie dans le milieu papetier. Après avoir été directeur commercial France chez Condat, il a travaillé ensuite pour le distributeur Malmenayde. LE RDV À VENIR 19-21 octobre VAD e-commerce • Ce rendez-vous international des solutions multicanal se déroulera au Grand Palais de Lille. Cet évènement présentera les solutions pour mieux appréhender les pratiques d’aujourd’hui et de demain pour vendre à distance. VENDREDI 1 er OCTOBRE 2010 SUITE > clusters hatier livres presse jeunesse europe gala Les pôles de compétitivité sont formés par une combinaison d’entreprises, de centres de formation et d’unités de recherche. Clusters : les premiers pas par Bakhta Jomni Jean-Philippe Delcroix, nouveau président du GIPC

Clusters : les premiers pas

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La Compagnie des chefs de fabrication de l’imprimerie (CCFI) a organisé, le 22 septembre, à Paris, une conférence sur les clusters et regroupements d’entreprises. L’occasion de se questionner sur les différentes structures présentes sur le territoire (...) français. On peut distinguer aujourd’hui diverses formes de concentration. Les pôles de compétitivité existent en France depuis 2004. Ils sont formés par une combinaison à caractère innovant, sur un espace géographique donné, d’entreprises, de centres de formation et d’unités de recherche. Ils se rapprochent de la notion de cluster

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La Compagnie des chefs de fabrication de l’imprimerie (CCFI) aorganisé, le 22 septembre, à Paris, une conférence sur les clusters et regroupements d’entreprises. L’occasion de se ques-tionner sur les différentes structures présentes sur le territoirefrançais. On peut distinguer aujourd’hui diverses formes deconcentration. Les pôles de compétitivité existent en Francedepuis 2004. Ils sont formés par une combinaison à caractèreinnovant, sur un espace géographique donné, d’entreprises, decentres de formation et d’unités de recherche. Ils se rapprochentde la notion de cluster, de grappe d’entreprises ou encore desystèmes productifs locaux (SPL). Dans le secteur graphique, on n’observe aucune entité de ce type. Il existe néanmoins trois groupements s’en rapprochant : Face Nord en Nord Pas-

de-Calais, O’Pluriel en région Centre et Performance Atlantiqueen Poitou-Charentes.

L’expérience de Performance AtlantiquePerformance Atlantique a été le premier regroupement, proche dela définition du cluster, à voir le jour en France. « Nous avonsdémarré avec le soutien de l’Union nationale de l’imprimerie et dela communication (Unic) en 2007. Nous avons rencontré les col-lectivités et rassemblé les imprimeurs intéressés », raconte Jean-Pierre Varachez, anciennement à Ouest Impression Europe etactuellement président de Performance Atlantique. Le pôleregroupe cinq entreprises : Ouest Impression Europe, RaynaudImprimeurs, Fabregue, TDI, un sérigraphe et l’Imprimerie de

Jean-Philippe Delcroix est le nou-veau président du Groupementdes importateurs de papiers etcartons (GIPC). Il succède àPierre Barki (Barki Agency) qui aoccupé ces fonctions pendanthuit années (de 1999 à 2003 et de2006 à 2010). Actuellement direc-teur général d’Arctic Paper, celafait quatorze ans qu’il officie dansle milieu papetier. Après avoir étédirecteur commercial Francechez Condat, il a travaillé ensuitepour le distributeur Malmenayde.

LE RDVÀ VENIR19-21 octobre VAD e-commerce• Ce rendez-vous internationaldes solutions multicanal sedéroulera au Grand Palais deLille. Cet évènement présenterales solutions pour mieux appréhender les pratiques d’aujourd’hui et de demain pour vendre à distance.

VENDREDI 1er OCTOBRE 2010

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Les pôles de compétitivité sont formés par une combinaison d’entreprises, de centres de formation et d’unités de recherche.

Clusters : les premiers paspar Bakhta Jomni

Jean-PhilippeDelcroix, nouveauprésident du GIPC

Le 16 septembre dernier, le Conseil de l’Europe organisait une journée portes ouvertes de son atelier deproduction. Cette manifestation a été l’occasion d’expli-quer à l’ensemble des collaborateurs comment sefabrique un document de travail et d’exposer le parcmachines. Ce dernier a été entièrement renouvelé aumois de janvier et évolue tous les cinq ans. La grandenouveauté cette année est l’intégration en interne dutraitement de la couleur, grâce à une presse CanonImagePress. Visitez les locaux de l’imprimerie duConseil de l’Europe grâce au reportage vidéo sur notre site internet. B. J.

DU GRAND FORMATÀ L’ÉTIQUETTESpécialiste des solutions d’impression numérique pour le grand format, la photographieet l’industrie de l’emballage, la société Durst fait le grand écart en s’intéressant au secteur de l’étiquette. Sa solution

d’impression jet d’encre UV Tau 150-8C permet une vitesse d’impression de 50 m/mn. Grâce au modulelogiciel VDP, les imprimeurs d’étiquettes peuvent réaliser des impressions variables à 100 %. Par ailleurs, sa solution de finition hors ligneRotoWorx 330 en laize

de 13 pouces est adaptée à la reprise d’étiquettes imprimées en numérique ou en conventionnel. Ces nouvellessolutions sont commercialiséesen France par TMT Labels, fournisseur depuis 35 ans de solutions pour l’impression et la transformation d’étiquettesadhésives.

En bref

la Passerelle. « L’intérêt de ce genre de structure est d’allerchercher des marchés nouveaux que l’on ne pourrait avoirseul. Il donne la possibilité aux clients d’avoir un fournisseurd’offres globales. La notion de développement durable liée àla proximité géographique est également très importante »,déclare Jean-Pierre Varachez. « En France, nous sommesplutôt frileux lorsqu’il s’agit de travailler ensemble. Je penseque cette synergie intelligente est une réponse à notre profes-sion plutôt atomisée. Sans en avoir partout, il faudrait un tissunational pour que n’importe quel donneur d’ordres ait durépondant sur ses demandes », observe-t-il. D’ores et déjà, unautre pôle du même type serait à l’étude du côté de Lyon.

Deux exemples de regroupement en EuropeL’Italie en est, tout comme la France, à ses premiers pas.Giorgio Martano, de l’imprimerie Stige à Turin (nord del’Italie) a mis en place un partenariat avec deux impri-meurs implantés au centre et au sud du pays. Ce groupe-ment a permis, selon lui, « de créer des synergies, derépondre à des appels d’offres et d’imprimer pour unechaîne de supermarchés à travers tout le pays. Cela s’esttraduit par des économies au niveau des frais de rou-tage ». En Espagne, plusieurs clusters régionaux coexis-tent. Leur dynamisme les pousse régulièrement à s’asso-cier. Le cluster de Galice (Cluster do Produto Grafico e doLibro Galigo) s’est récemment rapproché de celui deMadrid pour installer une représentation en Val-de-Marneet trouver des partenaires commerciaux.

Une autre alternative : les clubsEn France, les imprimeries sont plus coutumières desregroupements de type clubs. ImpriFrance et ImpriClubsont les deux grandes familles auxquelles elles peuvents’adresser. Leur maillage au plan national les distinguenettement des clusters. Christophe Delabre, directeurde Point 44 et adhérent d’ImpriClub depuis avril 2009,plaide pour ce type de structure dont « le but est defaire progresser tout le monde dans le même sens. »Les réunions organisées en région et au plan nationalpermettent de discuter des attentes des donneurs d’or-dres, des salaires, des marges, des bilans ou desacquisitions et nouveaux produits des entreprisesmembres. Ils proposent par ailleurs un référencementdes fournisseurs et poussent leurs membres vers lescertifications.

Les clusters : une solution d’avenir ?L’avantage des clusters ou pôles de compétitivité est lacréation de synergies, le développement de l’activité surleur territoire, l’émergence de pôles capables de s’impo-ser sur des marchés mondiaux ou encore le travail eninteraction avec les acteurs de l’innovation. Le donneurd’ordres a quant à lui la maîtrise des risques et l’assu-rance d’être livré. En revanche, l’homogénéité des prixn’est aucunement garantie. Quant aux ententes illicites,elles ne seront à craindre que lorsque ce type de struc-ture aura dépassé le stade expérimental. n

En images : portes ouvertes à l’imprimerie du Conseil de l’Europe

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Les Éditions Hatier et le groupe Jouve proposentdepuis la rentrée scolaire 2009/2010 une nouvel-le génération de manuels numériques et interac-tifs. Deux ouvrages de classe de sixième (un livred’histoire géographie et un autre de mathéma-tiques) avaient été lancés à l’époque. Un anaprès et alors que la rentrée 2010/2011 a étéquelque peu perturbée au niveau de la réceptiondes manuels de seconde (voir e-Mag du 30 août2010), les différents protagonistes et utilisateursdressent un bilan positif de cette expérience.« Les manuels interactifs renouvellent la pédago-gie. Ils sont plus enclins à favoriser un apprentis-sage individualisé, collaboratif et interactif », sou-ligne René Mulet-Marquis, professeur agrégé aucollège de Corbas (Rhône) et coauteur desManuels Triangle. Ces ouvrages intéractifs sont

une « avancée majeure » et per-mettent des gains de tempsconsidérables aux enseignantsdans la préparation de leurs courset dans leur mise en œuvre devantles élèves, ainsi qu’un meilleur suivi des élèves,une plus grande collaboration entre professeurstout en favorisant les échanges avec les familles. Éric de Meulemeester, responsable dupôle innovation et directeur du projet manuelinteractif au sein de Jouve Services éditoriaux,insiste lui sur l’intérêt économique et la cohé-rence des données entre les versions papier etnumérique. Les deux étant réalisées simultané-ment. « Permettre aux professeurs de fabriquerleurs propres séquences de cours et aux élèvesde disposer d’outils pour réviser en toute autono-

Pour son numéro de rentrée, le magazine Galas’est voulu pionnier. Il a en effet proposé unnuméro entièrement en 3D, de la couverture auxpublicités. « Le déclencheur a été Avatar. Celanous a donné envie d’être en phase avec 2010,année de la 3D dans le cinéma », nous préciseRoland Schmitt, responsable du service photochez Gala. « Nous avons voulu ce numéro com-me un laboratoire expérimental, dans l’optiquede versions numériques sur tablettes », poursuit-il. Toute la difficulté résidait dans une lecture pos-sible du magazine sans lunettes 3D. « La 3D sanslunettes, cela donne en général des imagesbaveuses, difficile à regarder. Nous avons doncdéveloppé grâce à la société D.I.S.C., spéciali-sée dans les retouches de publicités de mode,une technique de prise de vue adaptée à la post-

Hatier mise sur lesmanuels interactifs

mie sont les deuxobjectifs majeurs de ces ouvrages », pré-

cise Célia Rosentraub, directrice générale desÉditions Hatier. Si depuis environ une dizained’années, les Éditions Hatier observent attentive-ment l’usage du numérique via notamment lesmultimanuels, l’objectif est aujourd’hui d’allerencore plus loin. « Nous souhaitons garder unelongueur d’avance dans le numérique scolaire et ainsi rester précurseurs », confie CéliaRosentraub. Pour cela, il est envisagé de déve-lopper encore plus la personnalisation et lesinteractions professeur/élève. R. P.

Un Gala qui en met plein les yeuxproduction », déclare Roland Schmitt. Lors dushooting les photographes ont donc travaillé demanière classique. Pour que le document restelisible sans lunettes, certaines zones d’imagesont été retravaillées tandis que d’autres, commeles visages, ont été laissées intactes.Le choix des lunettes, un système classiqued’anaglyphes (lunettes vertes et rouges) fournipar ATS, a été dicté par le routage. « Il fallait queles lunettes, placées sous blister avec le maga-zine, puissent être aplaties en étant pliées »,remarque Roland Schmitt. Pour cette édition,comme pour les autres numéros, l’impression a été réalisée sur des Ferag par Prinovis enAllemagne. La couverture a été imprimée sur un UPM finesse 150 grammes, et l’intérieur surStora terrapress 65 grammes et UPM ultra. B. J.

La vingt-sixième édition du Salon du livre etde la presse jeunesse en Seine-Saint-Denis aété officiellement présentée le 21 septembredernier au musée des Arts décoratifs à Paris.Elle ouvrira ses portes, du 1er au 6 décem-bre, à l’espace Paris-Est-Montreuil (93) et aura pourthème « Des livres et moi ». Cesalon, qui a enregistré 150 000visiteurs et rassemblé 3 000auteurs et illustrateurs en 2009,s’ouvre cette année très large-ment sur l’Europe.Après avoir organisé des col-loques sur les littératures euro-péennes puis choisi l’Italie ouencore la Grande-Bretagnecomme invité d’honneur, ilcrée cette année Europa, un espace dedécouverte et de rencontre où se côtoierontdes auteurs et des éditeurs du VieuxContinent. Au total, plus d’une quinzaine depays européens sont invités au salon. Cettemanifestation sera l’occasion d’échangeravec d’autres auteurs et éditeurs de culture

européenne, de révéler des points communsmais aussi de mettre en évidence la richessedes diversités de styles, d’univers et d’imagi-naires. Des partenariats ont été noués avec des centres culturels, des Instituts

européens et des ambassades.Cette édition 2010 sera égale-ment marquée par un festi-val de cinéma d’animation« AniMix ». Qu’elles soient dansles pages d’un livre ou animéessur écran, les images crééespar les illustrateurs racontenttoutes des histoires aux enfants.Les réalisateurs puisent large-ment dans la littérature jeu-nesse. « De nombreux produc-teurs venaient déjà à Montreuil

chercher des univers, des concepts, des graphismes. Mais la bonne idée, c’est d’instituer la rencontre entre producteurs,éditeurs et illustrateurs », souligne ChristianJacquemart, responsable des conférencesdu festival d’animation d’Annecy. R. P.• www.salon-livre-presse-jeunesse.net

Éditée par ETAI : Antony Parc 2 – 10, place du Général-de- Gaulle –92160 Antony – Tél. : 01 77 92 92 92 – Fax. : 01 77 92 98 20 –www.groupe-etai.com • Directeur de la publication : ChristopheCzajka • Directeur général adjoint pôle presse spécialisée etsalons professionnels : Gilles de Guillebon • Pour joindre vos correspondants, composez le 01 77 92 suivi des deux chiffres entreparenthèses après chaque nom • Rédacteur en chef : GuillaumeBregeras (96 06) ; [email protected] • Rédacteur en chef adjoint :Rodolphe Pailliez (96 05) ; [email protected] • Rédactrice : BakhtaJomni (93 60) ; [email protected] • Secrétaire de rédaction :Philippe Abgrall (96 13) ; [email protected] • Directeur de la publi-cité : Véronique Durègne de Launaguet (96 59) ; [email protected] •Assistante : Martine Fourment (96 56) ; [email protected] • Responsable du studio : Thierry Michel (96 30) ; [email protected]• Rédacteur graphiste : Maxime Perlemoine • Directeur de lapromotion et de la diffusion : Bénédicte Hartog ; [email protected] • Directeur de la promotion : Marie-Sophie Leprince ; [email protected] • Directeur des abonnements : PatriciaRosso ; [email protected] • Responsable des abonnements : Marie-Christine Soyeux (97 99) ; [email protected]

Le livre jeunesse conviel’Europe à Montreuil (93)

EN CHIFFRES400 : en millions d’euros, le chiffred’affaires de l’édition jeunesse en France en 2009.14,6 : en pourcentage, la part de l’édition jeunesse dans le chiffred’affaires total de l’édition française.12 965 : le nombre de titres publiésen 2009 par les éditeurs de livres jeunesse dont 5 751 nouveautés.127 : en millions, le nombre d’exemplaires édités contre 78 millions en 2000.9 773 : en exemplaires, le tiragemoyen par titre.7 500 : en exemplaires, le volume moyen des ventes. (Source SNE)