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CAHORS GOURMANDE Délices au pays des merveilles ANIMATION : LA DÉFERLANTE CAHORS PLAGE LE BIMESTRIEL DES CADURCIENS SOCIAL Des subventions exceptionnelles ÉVÉNEMENT Le Tour de France le 20 juillet

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CAHORSGOURMANDEDélices au pays des merveilles

ANIMATION : LA DÉFERLANTE CAHORS PLAGE

LE BIMESTRIEL DES CADURCIENS

SOCIALDes subventionsexceptionnelles

ÉVÉNEMENTLe Tour de Francele 20 juillet

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1 - ARTICULATIONSLes finales nationales des équipes de rugby à sept des Centres de For-mation des Apprentis se sont déroulées à Cahors. Paris a remporté letrophée, Cahors a terminé treizième.

2 - FÉLICITATIONSL'équipe des Espaces Sociaux s'est classée troisième du tournoiinternational de Lloret del Mar de foot en salle Ufolep. Face à deséquipes d'Italie, de France et d'Espagne, les Cadurciens ont égale-ment remporté le prix du fair-play.

3 - VIBRATIONSPour le 10ème anniversaire, les Visages faisaient la part belle auxartistes de la planète. Le public ne s'y est pas trompé. Les alléesFénelon ont vibré aux rythmes de Goran Bregovic, Imany, Tété etl'Orchestre National de Barbès devant près de 3500 spectateurs.

4 - EXPRESSIONSSixième édition de Moments de Danse, et pour la première fois,les danseuses des Espaces Sociaux se sont produites à deux re-prises sur la scène du théâtre.

5 - PLANTATIONSCahors Juin Jardins tricote ses succès. Le festival, toujours à l'affûtde l'étonnant, s'est illustré cette année en habillant de laine arbreset mobilier urbain (yarnbombing).

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RETOUR EN IMAGES

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La période estivale est propice à (re)découvrir sa ville. Dès lemois de juin, les portes des jardins se sont ouvertes sur unfestival, dorénavant bien implanté aux côtés des Visages

du Monde, de Cahors Blues Festival et des nombreuxévènements de l’été. Un menu festivalier alléchant, et complétéde belle manière par des manifestations devenuesincontournables dans l'animation de notre ville. Cahors Plagedépasse le simple cadre d'une animation. Elle joue avec justesseune magie sociale pour le droit aux vacances. Tous les Cadurcienspeuvent ainsi profiter sans frontières des quarante quatre joursde Cahors Plage et de ses dizaines d'activités gratuites. Au cœurde la ville, Cahors Plage avec son cadre naturel permet de passerdes moments de joie et de partage. Elle participe pleinement denotre stratégie de valorisation de notre cadre de vie.

Le centre-ville, voici un autre atout de la cité. Conserver uncommerce attractif et diversifié constitue un enjeu fort qui aguidé notre mobilisation en faveur de la préservation de labrasserie Le Chantilly. Le droit de préemption a constitué unoutil de dissuasion qui a découragé l’arrivée d’un établissementbancaire pourtant intéressé par cet emplacement stratégique. Le Chantilly, dernièrement repris par des entrepreneursCadurciens poursuivra son rôle essentiel à la vie et à l’attractivité

du centre-ville. Une attractivité indispensable pour maintenir ledéveloppement économique et touristique de notre territoire. Àce titre, la gastronomie et, par là-même, ses produits et le vin quil'accompagnent font de notre territoire un pays de délices.

Les pages du dossier qui lui sont consacrés devraient vousmettre l'eau à la bouche. Nous possédons, selon le SundayTimes, le plus beau marché de France. Si le journal britanniquese base sur le pittoresque, il n'en oublie pas la qualité desproduits qui y sont proposés. Au même titre que le patrimoinebâti, notre patrimoine gastronomique doit être valorisé. Il faitpartie intégrante de notre cité et nous devons en porter autantde fierté que lorsque l'UNESCO classe le repas français aupatrimoine immatériel de l'humanité. Vous lirez dans CahorsMag de belles histoires de Cadurciens qui, par leur passion pourl'excellence, font de leur ville un lieu unique. Cahors gourmande,entre terroir, créativité et modernité, s'est trouvée, avec ledernier né de ses festivals, Lot of saveurs, le goût pour le bon.

Jean-Marc VAYSSOUZE-FAUREMaire de Cahors

Bimestriel édité par la Ville de Cahors : 73, bd Léon-Gambetta - 46000 Cahors.www.mairie-cahors.frDirecteur de la publication : Jean-Marc Vays-souze-Faure. Rédacteur en chef : VivienCoste. Directrice de la communication : Cé-line Julien. Coordination : Raphaël Alguacil.Rédaction : Raphaël Alguacil & Marie-PierreMazières. Direction de la Communication :05 65 20 87 20. Conception, réalisation : Di-rection de la Communication, Gil Sanchez.Photos : R. Alguacil, M-P. Mazières, C. Squas-sina, P. Lasvènes. Imprimerie : Graphi. Distri-bution : Adrexo. Abonnement : 6 € Cahors Magazine est distribué par un presta-taire de service. Merci de nous indiquer lesproblèmes de distribution dont vous êtes té-moin par téléphone au : 05 65 20 87 91 ou parcourriel à l’adresse suivante :[email protected]

Retrouvez toute l'actua-lité de la Ville de Cahorssur le site Internet mis àjour quotidiennement.Flashez ce QR code avecvotre téléphone portable.

LA VILLE RENFORCESON ATTRACTIVITÉ

ÉDITORIAL

SOMMAIRE

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2 RETOUR EN IMAGES- Visages du monde, Momentsde danse, finale de rugby des apprentis

4 ACTUALITÉS- Rachat de la brasserie le Chantilly- Tour de France : sprint sur le boulevard- L'Office de tourisme communique en grand

7 DOSSIER :CAHORS GOURMANDE- La gastronomie en art de vivre- Le match des desserts- Les épiceries fines- La relève avec les apprentis

14 TRAVAUX- Nettoyage du boulevard Gambetta

15 CULTURE- Réception des oeuvres de Henri-Martin

16 ENVIRONNEMENT- Le mont Saint-Cyr se prépare pour accueillir les troupeaux de moutons.- Plan d'élagage

18 SOCIAL- Quercy Contact- Subventions exceptionnelles

20 CAHORS PLAGE- Loisirs à volonté

22 ENSEIGNEMENT- Une charte pour le logement jeune- Des exams bien révisés

23 SPORT- L'été, les terrains s'entretiennent

24 OPPOSITION

25 COMMERCES

27 PORTRAIT- Jean-Pierre Carles, conducteur du Petit Train

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ACTUALITÉS

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Commerce

LA VILLE SOUTIENLE COMMERCE DE PROXIMITÉ

Au nom de ses objectifs de développement économiqueet d’attractivité du secteur sauvegardé, la Ville a, depuis2009, adopté le droit d'exercer une préemption sur la

vente de fonds de commerce. Ce droit de préemption à pour fi-nalité de sauvegarder et défendre la diversité de l'offre commer-ciale, là où elle est menacée. Sur un emplacement aussistratégique que le croisement du boulevard et de la rue Foch,une des plus commerçante, les élus ont immédiatement suivi« l'affaire Chantilly ». " Il est important de préserver la diversitédes commerces dans le centre ville, souligne Sophie Taché-Mé-nard, conseillère municipale déléguée à cette mission. Nous sou-haitons un équilibre entre services, commerces de bouche etautres activités commerçantes. " Pour la Municipalité, les petitesboutiques sont garantes d'une dynamique de proximité.

LE CHANTILLY REMET LE COUVERTAprès un bref chantier de rafraîchissement, la brasserie

Le Chantilly accueille à nouveau les Cadurciens. En ter-rasse ou en salle, on y savoure un moment autour d'un

verre ou d'un petit noir à la lisière du vibrant boulevard Gam-betta. En reprenant l'affaire de Monsieur et Madame Lopez,Alexandre Dif et son associé Frédéric Atlan maintiennent ainsi laconvivialité d'un établissement ancré dans la vie locale depuisplus de cinquante ans.

Une brasserie ardemment défendue

Il y a quelques mois, lorsque l'annonce de la mise en vente a étérendue publique, clients et Cadurciens ont craint de voir s'instal-ler une "nouvelle" agence bancaire ; une inquiétude confirmée.Le maire, Jean-Marc Vayssouze-Faure, résolument contre l’idéeque cette institution de la ville disparaisse, a rencontré les diri-geants de la banque pour leur donner à connaître la position dé-favorable de la municipalité. Disposant d’un droit de préemptionsur les pas de portes commerciaux, la Ville a pu entrer dans unenégociation constructive afin de préserver la destination debrasserie à cet emplacement stratégique. Un positionnementqui a permis de maintenir sur l'artère principale et sur un pointcommercialement stratégique un commerce attractif.

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>>> Un sprint et un classement de la montagneDeux intérêts sportifs pimentent le passage du tour par notre ville. Un sprint intermédiaire sur le boulevard Gambetta, face à laplace de Gaulle, et des points pour le classement du meilleur grimpeur en haut de la côte de la vieille route de Paris. Il devrait doncy avoir beaucoup de spectateurs sur ces deux points stratégiques.

>>> Un air de 1994Le sprint intermédiaire qui se jouera face à la place de Gaulle rappellera l'étape Bergerac-Cahors dont l'arrivée était jugée au même en-droit. Il y a dix huit ans, le champion de France de l'époque, Jacky Durand s'était imposé en haut du boulevard.

>>> Circulation et stationnementFermeture de la circulation entre le giratoire D820-D659(arrivée de Castelnau-Montratier) et le giratoire de la D820ainsi que de la vieille route de Paris (près d'Auzole) de11h15 à 14h45. Sont concernées : l'avenue Anatole-de-Monzie, le boulevard Gambetta, la rue de La Barre, la rue duDocteur-Segala et la rue du Pape-Jean-XXIII. Stationne-ment interdit place Lafayette où sera installé un postemédical.

ACTUALITÉS

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Événement

LE TOUR DE FRANCE TRAVERSECAHORS LE 20 JUILLETLa dix-huitième étape du Tour de France entre Blagnac et

Brive va traverser le Lot sur un parcours très valorisantpour notre territoire. De plus, la Société du Tour de France

a ajouté deux cerises sur le gâteau : un sprint sur le boulevardGambetta et un classement de la montagne en 4ème catégorieprès du Failhal. Ce passage du Tour va entraîner quelques per-turbations en termes de circulation et de stationnement. Lesrues et les routes empruntées seront fermées à la circulationune heure avant le passage de la caravane. Le stationnementsera interdit dès le jeudi 19 juillet. Plusieurs déviations sont pré-vues pour accéder aux commerces et aux habitations.

Un parcours pour mettre en valeur la ville

La Ville de Cahors a réussi à convaincre les organisateurs de nepas suivre la D820, par la côte des Ormeaux et le giratoire de Re-gourd, bloquant l'entrée nord et interdisant l'accès à la rocade.Dès cet hiver, une vidéo avec un passage par la vieille route deParis a mis en valeur l'aspect esthétique de ce parcours alterna-tif surplombant la vallée du Lot et offrant de très belles imagesaériennes de la ville. La société du Tour de France, qui porte uneattention particulière à la beauté des paysages, notamment surles parcours dits de transitions, a retenu la proposition de la Ville.

PASSAGE DE LACARAVANE

PASSAGE DESCOUREURS

S a i n t - G e o r g e s 12H 20 13h 50

S p r i n t b o u l e v a r d 12H 23 13h 53

Côte du Failhal 12H 27 13h 56

Jacky Durand vainqueur sur le boulevard en 1994

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Office de tourisme

LA COMMUNICATIONJOUE LA SÉDUCTIONL’Office de tourisme du Grand Cahors reçoit près de

140 000 visiteurs durant la saison estivale. Dès son arri-vée l'été dernier, Elisabeth Espitalié, directrice de l'Office

de tourisme du Grand Cahors, a misésur les outils de communicationpour promouvoir Cahors et son ter-ritoire. "À l'heure où le numériques'affiche aussi bien sur l'ordinateurque sur un téléphone mobile, les do-cuments papier restent très prisésdes vacanciers à condition qu'ilssoient attractifs et concis."Primé au Top'Com Lot

Le concours Top'Com du Lot a ainsirécompensé le Guide séjour et leGuide pratique, résultat d'un travailde fond mené sur les éditions tou-ristiques. Désormais, les publicationssont bilingues (français-anglais) etles QR Codes (via les applicationsdes téléphones mobiles) complètentl'information. Autre nouveauté, lesdépliants des visites Les Jardins remarquables sont disponiblesen français, anglais et espagnol.

Quant au site Internet, il a été confié à un animateur numériquedu territoire. Il sera entièrement refondu début 2013 pour uneversion trilingue, plus documentée et accessible aux terminauxmobiles (tablettes et smartphones). L'internaute pourra à sontour l'alimenter par des photos souvenirs ou des témoignages.Et pour suivre l'actualité, particuliers et professionnels recevrontleur newsletter.

Un rôle d'ambassadeur

Cahors fait figure de porte d'entrée du département. "L'Office detourisme du Grand Cahors dispose à présent des capacités op-timales pour assurer la promotion touristique de la ville et duterritoire selon des objectifs et des stratégies bien définis", note

Michel Simon, adjoint au maire. A cetitre, il s'est professionnalisé et serend régulièrement sur des salonspour faire connaître le patrimoine, laculture, la gastronomie et le vin. Cesfleurons du territoire quercinois fontmouche auprès des professionnelsdu tourisme en quête de séjours àthème ou de programmes de décou-vertes. L'idée d'une box avec despartenaires locaux est également àla réflexion.

Outre la renommée de la ville pourses atouts, l'événementiel par les fes-tivals (Visages du monde, Cahors JuinJardins, Lot of saveurs...) constitueune véritable valeur ajoutée. Ces mo-ments culturels servent souvent de

tremplin à des séjours prolongés pour l'occasion ou planifiés ul-térieurement.

Un passage vers le vignoble

La majorité de la clientèle associe Cahors à ses crus. Par saconfiguration, la Villa Cahors Malbec lie l'Office de tourisme àl’espace de dégustation Malbec Lounge, ce qui favorise l'ap-proche du terroir ; un passage initiatique qui conduit souventaux Escapades vigneronnes dans la Vallée du Lot, organiséespar l'Office de tourisme. Le territoire viticole se rapproche ainside la ville qui porte son nom.

Renseignements :Office de tourisme du Grand Cahors : 05 65 53 20 65

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Le pont Valentré classé Pont remarquable !Le pont Valentré figurera sur la plaquette éditée par le réseau Ponts remarquables du Sud de la France, aux côtés de ceuxd'Avignon (84), du Gard (30), du Diable de Saint-Guilhem (34) et des viaducs de Millau (12) et de Garabit (15). La prouesse tech-nique, l'histoire et l'ancienneté du monument ont eu la faveur du jury.

>>>>>>En bref...

TOURISME

Depuis un an, la Villa Cahors Malbec héberge l'Office de tourisme du Grand Cahors et le Malbec Lounge ; deux espacescontigus qui accueillent une clientèle locale, nationale et étrangère. Afin de mieux promouvoir le territoire,il élabore de nouveaux supports de communication.

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Notre ville n'aime pas l'exclusive, elle ne pouvait se contenter des'associer à un plat ou une spécialité unique comme Castelnau-dary, Toulouse, Nîmes ou Dijon. À Cahors, la gastronomie se dé-cline au pluriel. Au centre d'une terre d'exception, les hommessavent mettre les produits en valeur. Cahors Mag vous invite àun festin de fins palais.

P 9 Un territoire de CocagneP 10 Marine Lafleur la tête dans les étoilesP 11 Les épiceries fines de CahorsP 12 Le match des dessertsP 13 Lot of saveurs, le festival de la gastronomie

DOSSIER Cahors gourmande

CAHORS GOURMANDEJUSQU'AU BOUT DES DOIGTS

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TROIS QUESTIONSÀ BERNARD DELPECHConseiller municipal délégué à l'attractivité

Cahors Magazine : Qu'entend-on par attractivité d'une ville ?Bernard Delpech : Accueillir des publics aussi différents que des touristes, des festivaliers mais aussides étudiants, des entrepreneurs ou de nouveaux habitants contribue à renforcer l'attractivité denotre ville. Nous pouvons nous appuyer sur le Grand Cahors. C'est ce travail collégial qui permet auterritoire d'être perçu positivement et de devenir aussi plus attractif.

Ce dossier traite de la gastronomie. Fait-elle partie de cette attractivité que vous cherchez à renforcer ?B.D. : Elle est en tout cas partie intégrante du tourisme. Et, à ce titre, elle est aussi importante quela qualité de l'accueil, la diversité des offres et la capacité de répondre aux attentes de nos visiteurs.Nous devons proposer aux Cadurciens et aux touristes un centre ville alléchant sur un fond patri-monial exceptionnel. Cahors doit conserver ses atouts : un marché bi-hebdomadaire, une halle per-manente, des métiers de bouche de qualité et une palette de restaurants complémentaires.Notre cadre de vie est une force. C'est cet art de vivre, tant envié, que nous devons cultiver.

Comment une collectivité peut-elle s'impliquer dans la défense du patrimoine gastronomique ?B.D. : Regardez ce que réalise le Grand Cahors avec Lot Of Saveurs. En quelques étés, sur une volontédu maire président Jean-Marc Vayssouze-Faure, ce festival s'est imposé comme un grand ren-dez-vous de la gastronomie. Il rayonne sur tout un territoire. Même chose dans nos écoles où desrepas de qualité sont servis à des milliers d'enfants grâce à la cuisine centrale de la Communautéd'agglomération. En privilégiant des circuits courts chaque jour, ce sont les produits et les pro-ducteurs de ce territoire que nous valorisons.

« Notre art de vivre est un atout que nous devons cultiver »

DOSSIER Cahors gourmande

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Cahors est au centre d'un pays de Cocagne que ses habitantsignorent trop souvent. La gastronomie est partout dans laville. Interrogez n'importe quel touriste ou habitant d'une

ville voisine, Montauban, Agen ou Brive, et il vous répondra sanshésitation que Cahors est une ville gastronomique. Nous avonsla chance de vivre sur un territoire où les producteurs, les res-taurateurs, les viticulteurs et les artisans des métiers de bouchedéfendent la qualité. Depuis longtemps, les professionnels lotoisont fait ce choix. Appuyés par les chambres consulaires, ilsétaient précurseurs, bien avant que les chaînes de télévision nes'emparent du phénomène culinaire. Les produits labellisés mail-lent notre territoire, on les retrouve sur les stands du marché, lesétals de la Halle et dans les assiettes des restaurants.Des produits phares

Que ce soit l'agneau fermier du Quercy, le foie gras, le Rocama-dour, le melon ou les vins de Cahors et des Côteaux du Quercy, ilsont acquis, par leur labellisation, une notoriété qui dépasse le dé-

partemgourmaremplamarcheadhérebreux sIl y a en

ciens, lfrançaide l'Une

DES CENTAINES DE PRGARANTS DE LA QUALITÉ

La gastronomie omniprésente

Les bons restaurants ne manquent pas, lesproduits nobles se déclinent sur des parti-tions étonnantes, les chefs vous invitent àdécouvrir leurs secrets, les producteurs lo-caux tiennent marché et les Halles restent unpignon du centre ville. Et, depuis quelquestemps, le festival Lot of saveurs positionnenotre territoire comme terre de délices.

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bitantsdans lat d'unera sans avons

es res-bouches lotoisres, ilssion nes mail-ché, les

ocama-ercy, ilse le dé-

partement. Mais ils ne sont pas les seuls à remplir le paniergourmand, certains produits comme le safran, la truffe ou l'ir-remplaçable pastis font le bonheur des gourmets. Une dé-marche qualitative que l'on retrouve chez nos boulangers,adhérents ou pas à la charte du Croustilot. Ils sont très nom-breux sur Cahors à proposer un pain exceptionnel.Il y a encore cent ans, notre ville comptait bon nombre de pro-

ducteurs, d'agriculteurs et de vi-ticulteurs. Aujourd'hui, ils sontune poignée accrochés à leurterre, ils ont adapté leur modede production, la quantité n'estpas leur credo. Pour ces Cadur-

ciens, le produit doit rester maître. Si le repas gastronomiquefrançais est inscrit, depuis deux ans, au patrimoine immatérielde l'Unesco, Cahors lui est fidèle.

DE PROFESSIONNELSUALITÉ

nte

Gilles Marre n'a pas attendu le déferlement médiatique desconcours de cuisine pour mettre en place son « école ».Son premier cours remonte à 1994. Depuis, au rythme

d'une séance par mois, il vous guide pour concevoir, préparer etdéguster un repas. « Le plus délicat pour des cuisiniers ama-teurs, c'est d'arriver à faire se chevaucher la réalisation des troisrecettes de l'entrée, du plat et du dessert. L'ensemble doit êtrehomogène, cuit à temps et servi à la bonne température » dé-voile le chef. Ils sont huit à chaque séance. « Certains assistentà tous les cours » précise Gilles Marre. « J’ai autant d'hommesque de femmes et de tous les âges. Beaucoup ont reçu l'ins-cription comme cadeau». Ce n'est pas le cas de Solange Petris,elle vient pour la troisième fois en un an. « Je suis une véritablefan de cuisine. Ici, dans une ambiance conviviale, on apprendtrès vite. J'apprécie de déguster avec les autres élèves ce quenous avons préparé et de pouvoir reproduire la recette à la mai-son». Les cours suivent les saisons et tous les produits sontachetés à Cahors. « Je fais le marché et je me fournis exclusi-vement chez des producteurs locaux » souligne Gille Marre, quidepuis qu'il a passé la main à son fils en cuisine, retrouve lesfourneaux une fois par mois. « C'est moins stressant, un véri-table moment de partage et d'échange ».

LES GOURMETS RAFFOLENT DESCOURS DE CUISINE

Le Balandre

Cahors gourmandeDOSSIER

Le marché de Cahors

classé premier marché de

France par le Sunday

Times

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DOSSIER Cahors gourmande

10 cahorsmag - mai 2012 - N°49

Le parcours de Marine Lafleur est typique des réussites quidoivent énormément aux rencontres. Sans expérience, nidiplôme, c'est en faisant un extra à l'Ô à la Bouche qu'elle

va prendre en main sondestin. Les deux jourspassés à la plonge et auservice se révèlent unsuccès. Devant le sé-rieux de Marine, les pa-trons la rappellent. « Ilsont su me donner machance. C'est grâce àeux et aux équipes del'Ecole des métiers queje vais réussir ma vieprofessionnelle » sou-ligne la jeune Cadur-cienne. Elle s'inscritalors à l'Ecole des mé-tiers et décroche sonCAP serveur. Ambi-tieuse, elle poursuitmaintenant sa forma-tion avec un BP ( BrevetProfessionnel ) : « Je veux approcher la perfection et être incol-lable. Mon objectif est d'ouvrir un bar à cocktails. Je sais que celava être dur, mais je bosse pour, je vais suivre une formationcomplémentaire ». Depuis maintenant trois ans, elle fait partiede l'équipe de l'Ô à la Bouche.

Inscrite au championnat de France des apprentis

Trois semaines par mois, sous l’œil bienveillant de Florence La-barrière, sa maître de stage, elle sert en salle : « On s'entend très

bien. Marine est vrai-ment faite pour ce job. Jel'ai même impliquée dansla décoration du nouveaurestaurant. J'aurais dumal à trouver meilleureapprentie ». Une relationde confiance qui permetà Marine de suivre serei-nement sa formation :« Que ce soit au restau-rant ou au CFA, on ne metraite plus comme uneélève mais comme uneadulte avec des respon-sabilités. Grâce à l'école,j'ai fait un stage en An-gleterre ».

En septembre, MarineLafleur participera aux

Championnats de France des meilleurs apprentis. L'année der-nière, elle avait obtenu une médaille d'argent au championnatrégional. Cette année, elle vise l'or national : « Avec ma maîtrede stage, on travaille pour le titre ».

MARINE LAFLEUR, LA RÉUSSITEPAR L’APPRENTISSAGE

Apprentissage

Sur les 750 apprentis de l'Ecole des métiers, 250 ont intégré la filière des Métiers de bouche. On y ap-prend les secrets des traiteurs, charcutiers et autres pâtissiers. L'Ecole des métiers propose desformations de niveaux IV et V (équivalent BAC), et vise encore plus haut avec une future licence de

Management de l'entreprise artisanale. Un des objectifs de l'école est de coller aux réalités économiquesdu département. « Nous nous appuyons sur le contexte local, précise Frédérique Lagière, directrice del'Ecole des métiers, c'est le cas pour le Pôle farine qui travaille en partenariat avec le Croustilot ». Pourdonner toutes leurs chances aux jeunes, l'école s'inscrit dans une démarche d'excellence comme pourles stages qu'elle propose au Royaume-Uni et pour certains chez des chefs étoilés comme Ducasse etDarroze.

Formation

L’ÉCOLE DES MÉTIERS TRAVAILLE AVEC LES FILIÈRES LOCALES

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DOSSIER Cahors gourmande

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La GAEC* des Gra-vettes est une desdernières exploita-

tions agricoles sur la com-mune de Cahors. Alain,Véronique et BérangèreBelon travaillent la terreavec un objectif simple :« le plaisir des clients ». Lavente directe, c'est leurtruc. Leurs légumes se re-trouvent sur le marché deCahors. « C'est un bon-

heur. Nous avons de plus en plus de jeunes. Ils recherchent duproduit frais. Ils sont curieux et nous demandent comment lepréparer. » explique Véronique Belon qui tient le stand face à la

cathédrale. Même démarche pour sa belle-fille. Elle a développéles paniers de légumes à récupérer sur l'exploitation une foispar semaine. «Pas besoin d'un label bio ou autre. Nous sommesagriculteurs, nous vivons de la terre et nous savons la respec-ter . Au début, c'était pour mes amis qui n'avaient pas le tempsde se rendre sur le marché de Cahors. Je leur préparais un pa-nier avec les produits de la semaine et ils le récupéraient à lamaison » précise la dynamique agricultrice. La fierté des Belon,c'est la fidélité des clients et la reconnaissance des profession-nels : « Nous fournissons de nombreux restaurants. Dernière-ment le chef du château de Mercuès a mitonné une nouvellerecette avec nos asperges. Elle a fait la une d'un magazine na-tional ».*GAEC : Groupement agricole d'exploitation en commun

DES MARAÎCHERS 100% CADURCIENS

Des épiceries très fines

POUR CUISINER LE MONDE,RENDEZ-VOUS DANS LE CAHORS MÉDIÉVAL

ÀCahors, ils sont deux à proposer toutes sortes d'épices,de condiments et de produits rares : Mélissa sous laHalle et les Lebert dans la rue Nationale. Particularité de

ce dernier, c'est aussi un torréfacteur. Régulièrement, il em-baume le quartier. « J'ai débuté il y a trente-deux ans. Après lecafé j'ai rajouté le thé, puis les confitures » explique Patrick Le-bert. Aujourd'hui sa boutique vous entraîne dans un tour dumonde avec des escales importantes en Asie, au Moyen-Orient,sur le bassin méditerranéen, plus particulièrement en Italie.« C'est un pays de très grande gastronomie » confirme le maî-tre-torréfacteur qui s'est classé premier au niveau départe-mental et dix-neuvième au niveau national sur lesdeux-cent-cinquante artisans torréfacteurs sélectionnés parun journal spécialisé dans la gastronomie en France.

À quelques pas, sous la Halle, sur à peine quinze mètre carrés,la boutique de Mélissa est une caverne d'Ali Baba. Pour rangerses centaines de références, Mélissa fait preuve de malice. « J'aipeu de place, mais ce n'est pas un inconvénient, toutes mesépices sont à l'abri de l'air et de la lumière. Et puis, sous ceshalles je me sens comme chez moi».

Plus de 1 000 références chez nos épiciers

Depuis 1987, elle propose à sa clientèle un choix important deproduits gastronomiques. « J'ai commencé avec des légumessecs et quelques friandises. Au fil du temps, j'ai élargi mes réfé-rences pour répondre à la demande des clients ». Aujourd'hui, onvient la voir pour quelques stigmates de safran du Quercy, uneboîte de caviar d'Aquitaine ou des fruits confits succulents. Et sice petit bout d'épicerie fine se nomme Mélissa, ce n'est pas unhasard : en grec, Mélissa est un prénom qui signifie abeille. Sesclients viennent y butiner de jolis trésors.

Si Internet, avec ses centaines de sites spécialisés dans la vente de produits gastronomiques, a ouvertvotre cuisine sur le monde, rien ne vaut un passage par les épiceries fines pour dénicher l'ingrédientindispensable à la réussite de vos recettes.

Patrick Lebert, meilleur torréfacteur de Midi-Pyrénées

Mélissa au coeur des Halles

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Ama droite, la tradition avec le pastis quercinois ; à ma gauche, l’innovation avec le Liluburger. Point commun, ils sont tousles deux préparés par de jeunes Cadurciens. Karina est la reine de la pâte fine qu'elle étire dans son atelier du chemin desPierres; Jérôme, depuis peu installé face à la Halle, a voulu faire un pied de nez au fastfood en détournant son symbole.

Tradition et nouveauté

PASTIS CONTRE BURGER :LE MATCH DES DESSERTS

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Jérôme Moulinou voulait, dès son installation dans sa pâtis-serie de la rue Nationale, créer un dessert pour les enfants.Après plusieurs tentatives pour trouver la bonne recette,

son LiluBurger fait les délices de sa clientèle. Un cake pour rem-placer les pains, une gelée à la pulpe d'abricot pour imiter lescarrés de fromage et une mousse au chocolat enrobée d'unepellicule de chocolat aux amandes en lieu et place du steakhaché, voici le hamburger sucré. Le moelleux du biscuit, le fon-dant du chocolat et la pointe d'acidité de l'abricot se marient àmerveille et constituent une nouveauté détonante comme lasouhaitait Jérôme. « La pâtisserie traditionnelle est incontour-nable, mais dans notre métier, il faut aussi évoluer et suivre lestendances. Je suis très attentif à l’innovation » souligne celuiqui réfléchit déjà à sa prochaine création.

LE BURGER

DOSSIER Cahors gourmande

Ce trésor de la gastronomie quercinoise n'évolue pas. Sa re-cette que les mémés transmettent aux nouvelles généra-tions n'a pas changé : une pâte faite à base de farine, d'eau,

d'œufs et de sel que l'on étire jusqu'à obtenir l'épaisseur d'un pa-pier à cigarette. On fait sécher, puis on badigeonne d'huile, onglisse quelques pommes en lamelles, on roule en boudin, onsucre, on arrose de rhum et on enfourne. Cela semble simple,mais pour Karina Salanie, qui vend ses pastis sur le marché deCahors, le secret réside dans le pétrissage et l'allongement de lapâte : « Plus il fait chaud et plus c'est facile d'étirer la pâte. C'esttrès long, il faut compter 3 à 4 heures pour deux gâteaux ». Et siKarina suit à la lettre la recette traditionnelle, elle se rêve auxAntilles en préparant des pastis aux fruits exotiques...

LE PASTIS

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Lot of Saveurs du 6 au 8 juillet se décline en trois grands plats :- le marché des producteurs avec un pique-nique géant- le grand banquet où 1200 convives découvriront le cochon dans tous ses états- le repas des chefs des Bonnes Tables qui clôturera le festin gastronomique

Lot of Saveurs, c'est le festival du Grand Cahors. Vous pourrez le retrouver sur plusieurs communes de l'agglomération en vous ren-dant sur le site : www.lotofsaveurs.fr

1250 repas sont servis quotidiennement dans les écoles de Cahors.Ils sont préparés dans la Cuisine centrale du Grand Cahors. Iciaussi, la volonté des élus est de favoriser les producteurs locaux.

Didier Philippe, le directeur, mis en place des partenariats : « Nous avonsla chance d'habiter dans une région qui propose des produits extraor-dinaires. C'est de notre responsabilité d'initier les plus jeunes. » Les fi-lières courtes sont privilégiées, notamment pour le veau et la viandehâchée bio issus à 100% d'un circuit lotois et servis fréquemment depuisle début de l'année'. Le Service Restauration propose également desrepas à thème et des actions pédagogiques pour découvrir un produit,par exemple le pain, un fruit ou le chocolat.

Cantines

L’ÉCOLE DU GOÛT DÈS LE PLUS JEUNE ÂGE

DOSSIER Cahors gourmande

Lot of Saveurs fête son quatrième anniversaire. Quatre ans,comme les quatre saveurs primaires : salé, sucré, acide etamer. Aujourd'hui, on y ajoute l'umami, une saveur com-

plexe issue de la gastronomie nippone que l'on pourrait traduirepar savoureux. Et savoureux, le festival l'est de la première à ladernière bouchée. Les marchés gourmands font le plein, le repas gastronomiqueréunissant les chefs des Bonnes Tables du Lot est un sommetd'excitation des papilles et les débats, recettes, animations etexpositions complètent merveilleusement le programme.L'émergence de ce rendez-vous repose sur un travail de fondpour faire de la gastronomie lotoise un pôle d'attractivité. Jean-Marc Vayssouze-Faure, maire de Cahors : « Depuis 2009, nousdonnons une image novatrice de notre ville. Le festival met enlumière les produits locaux sous une dimension artistique etrespectueuse de son histoire. Nous voulons encourager les cir-cuits courts. Produire et consommer local, c'est participer àl'émergence d'un nouveau modèle agricole plus respectueux deshommes et de la terre. En nous appuyant sur des traditions etdes produits qui ont forgé notre identité, nous portons des va-leurs de respect, de bien vivre et d'hospitalité. En impulsant undynamisme créatif sur la gastronomie, nous nous inscrivonsdans le modernisme avec des retours importants pour tout unterritoire. »Thierry Marx sera présent à Cahors

Cette année, Thierry Marx, deux étoiles au Mandarin Oriental àParis et membre du jury de Top Chef, est le parrain de l'édition2012. Il est très impliqué dans la transmission du savoir et n'hé-site pas à mettre la main à la pâte dans le tissu associatif

comme pour les Restaurants du cœur. Le chef s'immerge éga-lement dans le monde carcéral où il donne des cours de cuisineà des détenus. Lot of Saveurs s'inscrit pleinement dans l'attractivité du terri-toire. En accueillant des personnalités comme Thierry Marx, ouFabien Galthié l'année dernière, et en obtenant le patronage del’UNESCO France, ce festival devient une porte d'entrée supplé-mentaire pour la reconnaissance des produits régionaux et dela gastronomie locale. En parvenant à se faire rencontrer leschefs, les Cadurciens et les touristes autour du bien vivre et dubien manger, le festival a déjà réussi son pari.

Lot of Saveurs

LE FESTIVAL DE BON GOÛT

Lot of Saveurs 2011

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Le boulevard est si incontournable, et pas seu-lement comme artère principale, qu'il n'estpoint besoin de le nommer. Bordé de platanes,

il donne à la ville une âme méridionale et lui forgeune identité commerçante et touristique. On le re-monte, on le descend, on le traverse, on y flâne, ons'y retrouve, on s'y attarde et pour être exact on yrâle quand un mauvais goût de bouchon nous lerend imbuvable. Rafraîchi depuis peu par des tra-vaux d'entretien, il a retrouvé tout son éclat.Six semaines de remise à niveau.

Quelques semaines avant le grand rush estival,plusieurs services de la Ville lui ont redonné du

lustre. Les mini-chantiers se sont succédés pen-dant près de six semaines. Au programme : enlè-vement des autocollants, détagage, remise enpeinture de la signalétique, décapage de certainsmurets, remplacement des drapeaux du pontLouis-Philippe, nettoyage et réparation du mobi-lier urbain, harmonisation des poubelles entre lehaut et le bas du boulevard...Pour mener à bien l'ensemble de ce grand net-toyage de printemps, les services Proximité, Es-paces Verts, et Bâtiments ont été épaulés par desentreprises privées pour des aspects très spéci-fiques. En amont, les bâches des terrasses desbars et restaurants avaient été lavées.

Urbanisme

LE BOULEVARD S'ESTREFAIT UNE BEAUTÉ

TRAVAUX

Les Travaux du boulevard

>> Lavage, détagage et enlèvement des auto-collants : trottoirs, terrasses, jardinières, vasques, lampes, pan-neaux, abribus, signalétique verticale...>> Nettoyage haute pression : murets et trottoirs dupont Louis-Philippe, tour de la fontaine de la Paix, socle de la statue Léon-Gambetta, murets du jardin du square de Verdun.>> Mise en peinture : grilles du square de Verdun, containersenterrés et leurs signalétiques, barrières toulousaines, lattes des bancs,mats des drapeaux sur la partie sud du pont Louis-Philippe >> Remplacements : le portail de la façade latérale de l'Officede tourisme, de nouvelles assises dans les abribus, les poubelles cylindresdu bas du boulevard par le même modèle tulipes que sur la partie haute,les drapeaux du pont Louis-Philippe.

Après six mois d’existence, le service Proximité, constitué d'une dizaine d'agents de la Ville, a trouvé ses marques dans la ré-ponse apportée aux sollicitations des Cadurciens. Ce service a pour mission d’intervenir rapidement (en général moins dequinze jours) sur les petits tracas de la vie quotidienne (ampoule grillée, trottoir abîmé, banc descellé...). Le service Proximitéprône la réactivité et le suivi en temps réel. Et, comme pour la rénovation du boulevard, le service Proximité contribue au pro-gramme des aménagements urbains.

Si vous constatez une anomalie, un dysfonctionnement ou une avarie sur la voie publique, vous pouvez contacter le ServiceProximité par téléphone, courriel ou courrier :

Tél : 0 800 46 00 00 (appel gratuit)E-mail : [email protected] : Hôtel administratif - Rue Wilson - 46000 CAHORS

SERVICE PROXIMITÉ, L'EFFICACITÉ EN PLUS0 800 46 00 00

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Le 1eravril à Rennes, la Ville de Cahors acquerrait aux enchères seize toiles du peintreHenri Martin, sur les quarante-deux qui composaient la collection de Paul Riff. (cf. Ca-hors Mag N°49). Fin mai, Laurent Guillaut, conservateur du musée de Cahors Henri-

Martin, Françoise Bru, régisseur des expositions et des collections, et Marika Balech, agentd'accueil, ont fait le déplacement pour rapatrier les oeuvres entreposées chez le commis-saire-priseur.Accueillie la veille par le personnel de Rennes Enchères, l'équipe cadurcienne se met à l'ou-vrage dès 8h le jeudi 31 mai. Une à une, les toiles sont emballées dans des caisses de trans-port en bois, capitonnées de mousse, fabriquées sur mesure. Précisément identifiées parune fiche apposée sur le couvercle, les oeuvres sont ensuite chargées dans un camion.Pendant ce temps, à Cahors, des aménagements sont entrepris dans la salle Henri-Mar-tin du musée en vue de l'accrochage prochain des tableaux. A 10h, la précieuse cargaison quitte Rennes en direction du Quercy. Ce n'est qu'en début desoirée qu'elle franchit le porche du musée, destination finale des toiles du peintre de La-bastide-du-Vert. Quelques jours plus tard, elles prennent place sur les murs, complétantainsi le fonds de l'artiste déjà exposé.Le 30 juin, la collection a été dévoilée lors d'un vernissage au bénéfice des mécènes et despartenaires, avant de l'ouvrir plus largement à tous les amateurs de Henri-Martin.

Peinture

LES TOILES DEHENRI-MARTIN DÉVOILÉES

JUSQU’AU 31 AOÛT, UNE EXPOSITION EXCEPTIONNELLEAu fonds permanent exposé au musée de Cahors Henri-Martin, s'ajoutent désormaisles seize toiles de la récente acquisition, faisant ainsi du musée cadurcien le principaldépositaire de l'oeuvre de Henri-Martin.

Mais l'hommage au peintre ne s'arrête pas là puisque la quasi totalité des toiles de la col-lection Riff est temporairement réunie pour une exposition publique exceptionnelle, grâceau prêt des nouveaux détenteurs. On y découvre notamment les tableaux dans un belencadrement d'époque de la main de Henri Bellery-Desfontaines, peintre et ami de HenriMartin.

CULTURE

À Rennes, les toiles sont emballées pour leur transport

À Cahors, la plus grande collection des oeuvres du peintre.

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Depuis 2011, les propriétaires fonciers du mont Saint-Cyrse sont regroupés en Association Foncière Pastoralepour préserver l'espace naturel qui surplombe Cahors.

Avec la même volonté, les éleveurs, les riverains et les associa-tions se sont rapidement engagés dans le projet. LucienneMarty, présidente de l'AFP : " le projet a créé un lien entre leshabitants, qu'ils soient néo-ruraux ou enracinés au quartier. Lesriverains prennent conscience de leur lieu de vie, de son histoireet de son devenir." Les premières mesures verront le jour fin2012, soutenues par le Conseil général et le Grand Cahors.Un plan de pâturages et des aménagements

Suite au diagnostic biodiversité, qui a mis en évidence les es-pèces présentes, dont certaines rares et reconnues commel'Aster amelle, le diagnostic pastoral a permis de recenser lesressources fourragères par secteur. La surface de la parcelle, etsa capacité à nourrir le cheptel, font également partie des cri-tères de rotation. La durée de passage du troupeau peut ainsivarier d'un lopin à l'autre. A l'automne, les sentiers d'accès, ap-

pelés layons, seront débroussaillés pour installer les clôturesélectriques ; l'équipement suivra la pérégrination des trou-peaux. Brebis et vaches devraient prendre possession des lieuxau printemps 2013. Les chemins de randonnée restaurés

Classé Espace Naturel Sensible, le mont Saint-Cyr va progres-sivement bénéficier de quelques aménagements d'après unprogramme de gestion et de mise en valeur mené par leConseil général du Lot. Les chemins d'accès piétons, au départdu quartier Saint-Georges et de la rue du Camp-des-Monges,seront remis en état. L'intervention portera notamment surles nombreuses marches qui jalonnent le parcours ; un chan-tier qui rendra aux promeneurs les plaisirs de la randonnée.A terme, un sentier d'interprétation décrira la faune et la florede ce vaste territoire qui voisine avec la ville.

Espaces embroussaillés

LE MONT SAINT-CYR SE PRÉPAREÀ ACCUEILLIR DES TROUPEAUX

ENVIRONNEMENT

Sur les 1200 hectares que couvre le mont Saint-Cyr, 800 sont désormais destinés au pâturagedans le cadre de la lutte préventive contre les incendies.

Réunion sur le terrain pour la pose des clôtures avant l’arrivée des troupeaux.

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ENVIRONNEMENT

RÉGIECENTRE VILLE- quais Ségur d'Aguesseau/Champollion- place Galdemar- place Rousseau- place St-James- église St-Barthélémy- place Victor-Hugo- place Gambetta- place Gustave-Barreau- parking Valentré- parking Eldorado- avenue Jean-Jaurès- avenue Pierre-Sémard- rue du Groupe-Veny- école Jean-Calvet- ALSH Gambetta- cimetièreSAINT-GEORGES- place de la Résistance- école maternelle Huguette-Orliac- école Louis-CancéCROIX-DE-FER- rue des Mésanges et des Chardonnerets- résidence Les PinsLAMOTHE-BELLEVUE- rue Combel-des-vins- rue Paul-Eluard- école Pierre-SegalaTERRE-ROUGE- rue Edouard-Herriot- rue Vincent-Auriol- école Joseph-Teysseyre- école Jacques-Chapou

EXTÉRIEURS- place de Bégoux- école Georges-Coulonges- cimetière St-Cirice- cimetière La Rosière

SOCIÉTÉ PRIVÉE- quai Cavaignac- place Lafayette- boulevard Gambetta- Archipel / stade Desprats

Depuis trois ans, le plan de gestion d'élagage se dérouleen continu selon les impératifs des saisons et lescontraintes de taille des essences d'arbres. Cer-

tains chantiers spectaculaires, comme celui du bou-levard Gambetta, frappent par les moyens mis enœuvre ; d'autres sont discrets, comme dans les coursde récréation des écoles. Mais partout le mêmesouci d'efficacité tout en limitant au minimum lagêne occasionnée. Le plan d'élagage mis en place en2009 est arrivé à son terme ; tous les secteurs ont été

traités. Un nouveau plan est en préparation. La majoritédes chantiers est confiée aux équipe des Espaces

verts, renforcée par des agents d'autres services.Seules les interventions requérant du matérielspécifique sont déléguées à des entreprises spé-cialisées.

Élagage

LES ÉQUIPES DE LA VILLESE TAILLENT LA PART DU LION

RÉGIECENTRE VILLE- avenue Anatole-de-Monzie- îlot du Lavoir- rue Dedrain- place Bergon- place Chapou- square Jouvenel- cour Caviole- Place des Consuls- rue de l'Ecluse- avenue Henri-Martin- école Louis-Cancé Saint-Georges- école Zacharie-Lafage- école Jean-Calvet- cimetière centreLAMOTHE-BELLEVUE- rue Henri-Gayet- RD 820 Regourd- cimetière Nord- école Henri-ThamiéCABESSUT / TERRE-ROUGE- place de la Croix- crèche av. Jean-Lurçat- chemin des Pierres- mas de Ricard

- square de la TED- maison du XXème siècle- place Maréchal Juin- rue Georges-Pompidou- rue des PenséesEXTÉRIEURS- place de Bégoux- école Maurice FaureCROIX-DE-FER- stade- camp Saint-Mary- centre de loisirs

SOCIÉTÉ PRIVÉE- avenue de la Beyne- avenue Anatole-de-Monzie- avenue Charles-de-Fraycinet- avenue du 7ème RI- avenue du 8ème RI- route de Bégoux- cèdre du cimetière ville

RÉALISÉ

À VENIR 2012/2013

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Retour à l'emploi

QUERCY CONTACTS POURREDÉMARRER DANS LA VIE ACTIVEIls sont huit salariés répartis entre Montcuq, Cahors et

Prayssac, chargés du suivi de deux cents demandeurs d'em-ploi inscrits à Quercy Contacts. Cette association, créée en

1993, s'est fait une place entre le Pôle emploi et les agencesd'intérim. Sur le territoire cadurcien, Quercy Contacts s'occuped'une soixantaine de personnes. L'année dernière, elle a pro-posé près de 6 000 heures de travail grâce aux quatre-vingt-dix donneurs d'ordre. Ces derniers peuvent être des entreprises,des associations, des collectivités ou même des particuliers. Ilssont à la recherche d'un employé pour une intervention régu-lière ou ponctuelle. Cela va du ménage aux petits travaux d'en-tretien en passant par la garde des enfants ou un travail demanutention.

19 CDD ou CDI en 2011 sur Cahors

La plus grande difficulté pour l'association est de recruter desdonneurs d'ordre. « Nous n'inscrivons des demandeurs d'emploique lorsque nous pouvons les aider concrètement, explique Na-

thalie Noriega, coordonnatrice de l'antenne cadurcienne. Notremission est de leur donner du travail. Il faut donc s'appuyer surun carnet d'adresses conséquent. Nous recherchons continuel-lement des entreprises ou des particuliers pour étoffer nos of-fres ». Des missions de quelques heures par semaine sur dutravail non qualifié « nous sommes positionnés clairement surl'insertion, nous accompagnons les demandeurs d'emploi versune issue positive » précise Danielle Rosignol, la présidente deQuercy Contacts. « L'association facilite les démarches et prenden charge toutes les formalités administratives puisqu'elle de-meure l'employeur. Nous guidons nos partenaires qui souhai-tent pérenniser l'emploi », conclut la présidente. L'annéedernière, dix-neuf habitants du Grand Cahors ont trouvé un em-ploi, certains en CDI, d'autres en CDD de plus de six mois. Unebelle réussite qui ne demande qu'à s'étendre.Quercy Contacts : 05 65 20 42 70www.quercycontacts.com

SOCIAL

Elle a vingt-neuf ans et ses deux enfants sont ses plus beaux di-plômes. À la fin de son second congé maternité, elle frappe à la portede Quercy Contacts. « J'ai été très bien accueillie, on m'a écoutée et onm'a très vite proposé des petits boulots » détaille Aurélie Magne dansun sourire rougissant « Je suis timide, et quand l'association m'a pro-posé de bosser dans un restaurant pour le service je n'y croyais pas.Mais avec le patron et sa maman le courant est vite passé ». Aurélien'a eu que quelques pas à faire. Le restaurant en question, c'est MetsSaisons, une tarterie installée sur la même place de la Libération quele local de Quercy Contacts. Pierre-Jean Canto, le chef-serveur-patron, avait besoin d'un coup de main quelques heures par semaine.« Quercy Contacts a su répondre à mes attentes et leur rôle social cor-respond à ma philosophie d'entraide. Plus jeune, on m'a donné machance. À mon tour de filer un coup de main. Aujourd'hui mon restau-rant fonctionne bien, cela m'a permis d'embaucher Aurélie ». Un contratde vingt heures par semaine « C'est ce que je cherchais, je voulais gar-der du temps libre pour m'occuper de mes enfants » précise la jeuneserveuse encore étonnée d'avoir retrouvé un travail en CDI.

AURÉLIE MAGNE EN CDI APRÈSQUELQUES MOIS À QUERCYCONTACTS

Bientôt vingt ans que Quercy Contacts met en relation des demandeurs d'emplois non qualifiés et des em-ployeurs. L'association, implantée à Cahors place de la Libération, affiche des résultats concrets.

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Le département du Lot a été le cham-pion de la participation à l 'électionprésidentielle. Une palme du civisme

partagée avec les maisons de retraite dela Ville et plus particulièrement à Olt etaux Pins. Le CCAS de Cahors a organiséun dispositif d'accompagnement. Deuxsemaines avant chaque scrutin - prési-dentielle et législative -, les résidents ontété informés individuellement et par af-fichage qu'une procédure simplifiée pourle vote par procuration était possible. Eneffet, pour chaque scrutin, un agent as-

sermenté du commissariat de Cahorss'est déplacé dans les établissementspour enregistrer toutes les demandes deprocuration. Par ailleurs, le jour de l'élec-tion, une navette a relié la résidence LesPins aux bureaux de vote. Une quinzainede personnes ont ainsi accompli leur de-voir de citoyen sans avoir recours au votepar procuration. En additionnant le votetraditionnel et le vote par procuration, laparticipation aux deux suffrages a atteintprès de 100% à la résidence Les Pins.

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Solidarité

DES SUBVENTIONS SUPPLÉMENTAIRESPOUR LES SOLIDARITÉSLa Ville de Cahors a attribué, dernièrement, des sub-

ventions exceptionnelles à quatre associations im-pliquées dans la lutte contre la précarité. Compte

tenu de la crise que traverse le pays et afin de soutenir letissu associatif et les bénévoles engagés, la Municipalitéa décidé d'apporter un coup de pouce supplémentaire auxassociations. Cela concerne les associations qui se mo-bilisent au bénéfice des plus modestes en leur apportantdes aides alimentaires, de formation et de retour à l'em-ploi et des actions sociales. Ainsi le Secours Populaire, leSecours Catholique, les Restaurants du cœur et laBanque alimentaire recevront une aide supplémentaire.

72 000 euros versés par la Ville aux associations sociales

En 2012, Cahors aura consacré près de 72 000 euros aux asso-ciations à caractère social. 37 000 euros directement aux trentehuit associations par subvention et en parallèle 35 000 eurospour le Contrat Local de Sécurité qui intègre les actions des as-sociations RERTR (Réseau d'Entraide et de Relation de Terre-Rouge) et le CTSC (Centre Technico-Social Cadurcien). Dessubventionnements qui viennent en complément de l'action so-ciale menée par la Ville avec l'Epicerie Sociale Sésame, les Es-paces Sociaux et Citoyens, et le CCAS (Centre Communal d'ActionSociale) qui gère les maisons de retraite, la crèche Les Polissons,le portage des repas, les aides d'urgence et les foyers pour per-sonnes âgées de Sainte-Valérie et du Petit Mot.

SOCIAL

Palme du civisme

DES ÉLECTIONS FORTEMENT SUIVIESDANS LES MAISONS DE RETRAITE

S U B V E N T I O N S 2 0 1 2

72 000 €dont 35000 € dans le cadredu Contrat Local de Sécurité

Subventions exceptionnel les 2012

Restaurants du cœur : 3 000 €Banque alimentaire : 1 000 €Secours populaire : 1 000 €Secours Catholique : 1 000 €

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Cahors Plage

44 JOURS DE DÉTENTE ET D' AEn 2012, Cahors Plage garde la formule ambiance de vacances. Sur 3 500 m2, pa-

rasols, palmiers, transats, restauration, buvette, jeux et sable fin remplacent lesvoitures et l'herbe des berges.

Et pour le plus grand plaisir des Cadurciens et des vacanciers, Cahors Plage dureraquatre jours de plus, soit un total de 44 jours de détente. Le succès de Cahors Plagetient sans doute autant à son décor qu'au programme d'animations. Vincent Bouil-laguet, conseiller municipal en charge de la manifestation : " l'aspect social prend toutesa dimension. Depuis les enfants des centres de loisirs, qui viennent s'amuser avantl'ouverture au public, jusqu'aux seniors, qui accompagnent leurs petits-enfants, toutle monde peut pratiquer une activité. Les partenaires sont présents dans l'esprit departage et de découverte pour le plus grand nombre."Vingt sept associations se relaient pour promouvoir et partager leur discipline. En 2011,plus de 7 000 personnes ont ainsi pris part à des activités sportives ou culturelles.Le retour de la tyrol ienne

Bien sûr, les sports d'eau sont représentés (pédalos, canoe-kayak, plongée, ski nau-tique), mais également les sports de ballon, de défense, ou la danse et la gymnastique.Cette année, la boxe, l'aviron, le golf et la zumba complètent la palette, et la tyroliennefait son retour ; sensations garanties dans la descente depuis le pont Louis-Philippejusqu'à la plage.

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CAHORS PLAGE

Jean-Baptiste PeytavitBMX Rider

Du 7 juillet au 19 août, Cahors Plage transforme le méandre du Loten lieu d'attraction et de distraction. Le parking des Acacias et lesberges accueillent des activités ludiques, sportives et des soirées cul-turelles dans un décor de bord de mer.

Pour la quatrième édition, les organisa-teurs se joignent aux passionnés de véloà l'occasion du passage du Tour deFrance. Car le parrain d'honneur de la sai-son n'est autre que Jean-Baptiste Peyta-vit, l'un des meilleurs riders de BMX qui afait ses premières figures sur les trem-plins des Docks. Il partagera sa disciplinele vendredi 20 juillet prochain.

EN CHAMPION DE BMX,PARRAIN DE LA SAISON

Une palette d'animations

27 CLUBS ET ASSOCIATIONS PARPrésents depuis la première édition en 2008, ou nouveaux venus, les clubs et les

associations constituent la force vive de Cahors Plage. En 2011, ils ont dispenséprès de 830 heures auprès d'un public désireux de s'initier ou de pratiquer une

discipline sportive ou de loisir.A l'unanimité, clubs et associations apprécient la gratuité de l'accès à Cahors Plage,et de la majorité des activités, qui favorise ainsi la mixité du public ; un public qui, d'or-dinaire, n'aurait peut-être pas franchi la porte d'un club. Quelle que soit la discipline,elle se pratique dans un esprit de découverte, bien loin des performances de com-pétitions. La Compagnie d'Arc, habituée aux manifestations d’initiation, est fidèle àCahors Plage. " Nous prêtons le matériel gratuitement et beaucoup s'essaient au ma-niement de l'arc pour la première fois. Nous avons une très forte participation, aussibien d'enfants que d'adultes" souligne la présidente Thérèse Droui.

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ET D' ANIMATIONS pa-les

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Les activités culturelles sont aussi proposées, sous forme de jeux géants avec la Lu-dothèque, de jeux d'échecs, ou d'une bibliothèque de prêts mise à disposition par laMédiathèque du Grand Cahors. Mais les temps forts sont indéniablement les concertset les karaokés. Au coucher du soleil, groupes locaux et amateurs s'adonnent à la chan-son deux fois par semaine ; des soirées marquées par leur convivialité et la découvertede nouvelles voix.40 000 visiteurs attendus cet été

Ouvert de 11h à 20h, la surveillance de Cahors Plage est confiée aux quatorze sai-sonniers et aux animateurs qui se succèdent durant la journée. Chacun veille au bondéroulement des activités sur le plan de la sécurité, tant pour les participants quepour le public, et un poste de secours répare les petits maux. Pour les personnes àmobilité réduite, un accès à la plage, un ponton de pêche et des toilettes ont été amé-nagés. Côté baignade, l'eau filtrée du bassin est analysée tous les jours, conformé-ment aux normes en vigueur. D'une profondeur de 0,50 m à 1,50 m, la zone est enpermanence surveillée par des Maîtres Nageurs Sauveteurs de 13h à 19h.La propreté fait également partie des priorités quotidiennes. Poubelles, et cette annéecendriers, ne laissent aucune place aux détritus sur le site, et un gardiennage est as-suré la nuit afin d'éviter toute nuisance.

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CAHORS PLAGE

ONS PARTAGENT LEUR PASSION lesnséune

age,'or-ine,

om-le à

ma-ussi

Sports en eau douce

Pour les Compagnons de Neptune, l'édition 2011 était une première. Claude Gelis, pré-sident du club, renouvelle sa participation avec enthousiasme. " La plongée est sou-vent un sport que l'on découvre lors de vacances à la mer. Les gens ont été ravis dele faire en rivière ; nous avons eu 170 baptêmes de plongée. Certaines personnes ontmême commencé une initiation en club à la rentrée." Même satisfaction pour la fé-dération de Pêche du Lot. " Les participants aux ateliers de pêche sont surpris. Ils ap-prennent non seulement la technique, mais aussi l'environnement et laréglementation. Nous avons autant de touristes que de Cadurciens " remarque Fran-çois Teulières, animateur du club.Programme complet sur www.mairie-cahors.fr

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Actuellement, Cahors compte plus de 700 étudiants. D'ici2015, le développement de l'enseignement supérieur etde la formation continue va augmenter ce chiffre de 40%.

Sachant qu'un tiers de la population estudiantine opte pour lelogement autonome, la question de la location se pose donc surle plan quantitatif et qualitatif. Conscients de la disparité desoffres mises sur le marché, le Grand Cahors et la Ville se sont at-tachés les services du Bureau Information Jeunesse, de la Mis-sion locale, de l'ADIL et de la CAF pour créer un label Qualitélogement jeunes. Objectif : faciliter et garantir l'accès à un habi-tat décent adapté aux besoins des étudiants.700 étudiants à loger

Le Bureau Information Jeunesse devient l'interlocuteur entre ledemandeur et le prestataire. Il propose désormais aux proprié-taires d'un appartement, situé sur les communes de Cahors etdu Montat, de souscrire à une charte qui labellisera le bien souscertaines conditions (localisation, typologie (du studio au T2),équipement sanitaire, performance énergétique...). En contre-partie, l'organisme se charge de diffuser son annonce, et l'allo-cation logement (CAF) du locataire lui est reversée directement.Le bail et l'état des lieux sont également inscrits dans la charteafin de contractualiser l'accord entre les deux parties. Le futurjeune cadurcien peut, pour sa part, consulter un fichier qui cen-tralise les offres des logements labellisés, quel que soit le moded'habitation (individuel, colocation, cohabitation intergénéra-tionnelle) ; un gain de temps précieux et l'assurance de visiterdes appartements habitables.Renseignements :Grand Cahors : 05 65 20 89 07BIJ : 05 65 23 95 90

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Enseignement supérieur

UN LABEL POUR GARANTIR LA QUALITÉDES LOGEMENTS ÉTUDIANTS

ENSEIGNEMENT

Pour les candidats au brevet et au baccalauréat, les vacances d'été mar-quent la fin de plusieurs mois de travail assidu. Afin d'optimiser leurschances, certains ont participé aux cessions de révisions organisées par

l'Espace Social et Citoyen de La Croix-de-Fer aux vacances de février, de Pâqueset en juin. Une vingtaine de collégiens, lycéens et universitaires se sont retrou-vés à l'Espace Clément-Marot et aux Docks pour approfondir quelques chapitresdans les matières générales avec l'aide de bénévoles qualifiés. Marc-Antoine entroisième au collège Olivier-de-Magny était de ceux-là : " J'ai suivi une journée derévision en français. Avec l'intervenant, nous avons travaillé un peu comme à lamaison. Nous avons fait des exercices et repris plusieurs leçons. Le brevet blancm'avait permis de voir où étaient mes difficultés." Ce soutien a souvent permisaux élèves de partir plus sereins aux épreuves.

Aide scolaire

PRÉPARE TON EXAM' D'ABORD

Étudiante en recherche de logement

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SPORT

Cahors est réputée pour la qualité de ses terrains de sportset pour leur environnement. Cinq agents du Service dessports du Grand Cahors sont à leurs petits soins. En pé-

riode de pointe, l'équipe est renforcée pour s'occu-per des quatorze terrains éparpillés dans tous lesquartiers : Cabessut, Terre-Rouge, Lacapelle, LaCroix-de-Fer, Bégoux et même... Arcambal. Foot-balleurs et rugbymen se les partagent avec unepréférence à Desprats et ses annexes pour le bal-lon ovale. Additionnées, les surfaces engazonnées représen-tent pas moins de douze hectares qu'il faut tondre, arroser ettracer pour l'essentiel, mais aussi perforer au printemps pourfavoriser l'enracinement et défeutrer à l'automne pour enleverle surplus des coupes. L'entretien des terrains est un travail mi-nutieux qui demande du temps. La tonte d'un terrain, mêmeavec un tracteur équipé d'un système à lames hélicoïdales, de-mande deux heures. À raison de dix-huit passages par semaineen période de forte pousse le calcul est vite fait : deux agentss’y consacrent à plein temps. Ils ont également en charge latonte du practice de golf soit deux hectares supplémentaires.Une gestion de l'arrosage très pointue

Les pluies importantes du printemps ont permis de réaliser uneimportante économie d'eau. Une économie naturelle qui s'ajouteà celle réalisée depuis l'installation de sondes hydrométriques surles terrains d'honneur à Desprats et Ilbert. Ces sondes détectentles besoins et déclenchent les arroseurs intégrés à la pelouse. Unsystème efficace, l'arrosage (200 m3 par arrosage) a été divisé pardeux (lire Cahors Mag n°46 – nov.2011).

Des terrains à la ligne bien marquée

Une fois nos terrains proprement arrosés et rasés de frais resteà les maquiller. Pas question de disputer le moindre match sans

une délimitation réglementaire effectué avecune traceuse-rouleau et de la peinture blanche.Rugby et football ne suivent pas les mêmeslignes : 1,2 kilomètres pour un terrain de foot,100 mètres de pour le rugby. Et comme pour unmarquage bien visible il faut doubler le passage,

et que le service des sports procède à 160 traçages par an, lesagents parcourent 400 kilomètres à pied pour que joueurs, ar-bitres et spectateurs ne franchissent pas la ligne blanche.

Entretien sportif

LE SERVICE DES SPORTS AUX PETITSSOINS DES TERRAINS

Avec les beaux jours, les terrains de sport se mettent au vert. La période estivale est idéale pour leurredonner du peps. Les entraînements et les matches se font rares, et les joueurs et arbitres sontremplacés par des agents en mission très spéciale.

13 terrains engazonnés 12 hectares2 heures pour tondre un terrain30 arrosages par an18 tontes par semaine1,3 kilomètre de ligne pour un terrain de rugby(1,2 km pour le foot)400 kilomètres de lignes blanche par an5 agents spécialement dédiés à l'entretien2 tracteurs équipés de lames hélicoïdales

Les chiffres...

Les terrains de Cabessut,

de La Croix-de-Fer et

d'Arcambal sont arrosés

avec l'eau du Lot.

Deux heures de tonte par terrain

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COMME UN ARBRE DANS LA VILLE…..Les cadurciens s’inquiètent de voir disparaître de plus en plus d’arbres de leur environnement quotidien. Quelques exemples :Le saule pleureur près du Pont Valentré, pourtant en excellente santé, a été sacrifié sans préavis. Promeneurs, touristes ontregretté cet abattage. Un seul riverain se serait plaint d’une gêne visuelle… Est-ce une coupe clientéliste ?

L’immense platane face à un garage automobile chevronné, à la sortie sud de Cahors, a subi le même sort. Les maires précé-dents avaient pourtant toujours refusé d’autoriser cet abattage au nom de l’intérêt collectif. Aujourd’hui, l’intérêt particulierl’a emporté. Ces prélèvements d’arbres de rue, ossature verte de la ville, étaient jusque là relativement isolés.

Maintenant, le maire de Cahors a décidé de sa propre autorité de faire subir la peine capitale à tous les platanes sur la routede Cahors à Bégoux, côté droit Prétexte principal : la dangerosité. C’est bien connu, le platane coupe la route aux automobi-listes !

Pourtant, il y a juste 20 ans, la municipalité de l’époque, avec des adjoints socialistes, communistes et écologistes, avait décrétéen urgence environnementale la prise en compte du patrimoine végétal (bulletin municipal de Juillet 1992). Il en a résulté unStatut de l’arbre urbain cadurcien et un Plan Vert pour la sauvegarde du patrimoine arboré (public et privé) de la ville. Il étaitd’usage que pour 1 arbre coupé, 3 soient replantés.

Le rose et le vert ne feraient-ils plus bon ménage ?

Carmen Bardin-Tornel ; Michel Grinfeder ; Noëlle Pellegrini ; Serge Boutet ; Jacques Ducros.

OPPOSITION

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MONDIAL PARE-BRISE445, avenue du 7ème-RIAprès Montauban, Bertrand Massié et Valérie Vincent ont ouvert le deuxième centre de réno-vation d'optiques, de réparation et de remplacement de pare-brise pour tous types de véhi-cules. Au garage ou à domicile, ils travaillent avec les grandes marques (Pilkington, St-Gobain)et l'intervention varie entre 30 minutes et 48 heures, avec prêt d'un véhicule si besoin.

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“J e suis un râleur, mais c'est pour le bien de cette ville.J'en suis amoureux ». D'entrée, Jean-Pierre Carles, celui

qui est appelé par de nombreux Cadurciens le maire dela Barre, met les points sur les i. Du haut de ses soixante-cinqans, on l'imaginerait bien dans l'univers des halles des Rougon-Maquart de Zola. Il est né au milieu des choux, des carottes etdes pots de lait. « En 1947, au fond de l'épicerie de mes parents,le sol était en terre battu. Cette naissance dans l'arrière de laboutique a guidé ma vie ». Il ne quittera plus jamais le quartierjusqu'à sa retraite, il y a cinq ans, et sa nouvelle activité dechauffeur du petit train touristique. Une manière inavouée dene pas couper complètement avec « sa » ville. Il s'est retrouvépar hasard dans la locomotive. « C'est au cours d'une discus-sion anodine que les responsables du petit train me font sa-voir leurs difficultés pour trouver des guides-chauffeurs.Comme j'ai le permis poids-lourd et le transport en commun,et que je voulais continuer à faire quelque chose pour cette ville,je me suis proposé ». Et, depuis cinq ans, les jeudis et les ven-dredis, il transporte des milliers de touristes. « Le plus difficilea été d'apprendre le texte, en français. Uniquement. Pas ques-tion de me mettre à l'anglais à mon âge. Quand des touristesme parlent en anglais, je leur réponds en occitan. Personne nese comprend mais nous rions tous et le rire est universel, labarrière est tombée et la visite se déroule dans la bonne hu-meur. » souligne Jean-Pierre Carles pour qui les études s’arrê-tèrent vers treize ans, dès qu'il sut lire la balance de l'épiceriede ses parents.« Une histoire de Cahors fidèle mais à ma sauce »

Pour les tournées du petit train, il a gardé les grandes lignesde l'histoire cadurcienne. Il l'a juste revisitée à sa sauce etagrémentée d'anecdotes plus ou moins croustillantes qui fontsourire les touristes et parfois même les piétons ou les clientsd'une terrasse. Il n'hésite pas à les interpeller. « Dès que jecroise un ami, je ne peux m'empêcher de le taquiner. C'est vraique ma présentation de la ville est quelque peu éloignée d'undiscours de conférencier. Au moins, les commentaires ne sontpas enregistrés, c'est du direct». Comme dans Pagnol, Jean-

Pierre Carles revendique « l’authentique ». « Je parle avec lecœur. J'ai vu passer beaucoup de maires, de présidents de ceciet de cela. J'ai toujours été libre de parole. Tant que j'avais l'épi-cerie, on pouvait me taxer de défendre certains intérêts. Au-jourd'hui, je suis un simple retraité ». De son petit train, il estle témoin privilégié des changements. « Des efforts ont étéfaits, la ville est plus propre. Mais avec trois fois rien, on pour-rait encore arranger les choses. » Depuis longtemps, il militepour que Cahors dispose d'un jardin d'enfants. « Un véritableespace de détente et de jeux, comme celui de Mercuès où fa-milles et jeunes se sentent bien » souffle-t-il avec sa fran-chise habituelle, tout en reconnaissant les avancées qu'il jugeutile. «La rénovation du centre historique est nécessaire.Nous devons tout faire pour garder les touristes. La grandemajorité d'entre eux ne fait qu'un passage par le pont Valen-tré et repart ». 72 épiceries à Cahors en 1966

"Le petit train, ce sont 20 000 passagers, autant de personnesqui entrent dans la ville. C'est un apport économique important.Il faut soutenir les commerçants pour que le centre ville ne sevide pas ». Quand un rideau est définitivement baissé, c'est unarrache-cœur pour celui qui vécut soixante ans dans sa bou-tique de la rue de la Barre. Sans nostalgie excessive, mais avecune certaine émotion, il se rappelle cette époque où la ruecomptait huit épiceries. « En 1966, il y avait soixante-douze épi-ceries à Cahors. Toutes les rues étaient commerçantes, celafourmillait de partout. La caserne, avec son millier de bidasses,faisait vivre tout un pan de la ville et encore plus ce quartier dela Barre ». Jean-Pierre Carles évoque trois décisions qui vontmodifier la vie de «sa » rue : « La mise en sens unique, la fer-meture de la caserne et l'arrivée de la déviation ont tout cham-boulé ». Aujourd'hui, il promène son petit train dans les rues et, le verbehaut, il enfile les bons mots comme on accroche les wagons. Ilne se voit pas arrêter. «J'ai Cahors dans le sang, tant que je peuxlui être utile, je continuerai. Même en râlant. » conclut l'infati-gable Jean-Pierre Carles.

Jean-Pierre Carles

LA ROUTE DES ÉPICES, EN PETIT TRAIN

A SA RETRAITE, PLUTÔT QUE DE RESTER CHEZ LUI À TOURNER EN ROND, IL A FAIT LE CHOIX DE TOURNER EN VILLEAVEC SON PETIT TRAIN. RENCONTRE AVEC UN PERSONNAGE QUI A PASSÉ SOIXANTE ANS DANS SON ÉPICERIE ETQUI DEPUIS CINQ ANS FAIT DÉCOUVRIR LA VILLE AUX TOURISTES.

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PORTRAIT

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