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CO.83 Intérêt de l’étude endoscopique et immunohistochimique dans le diagnostic du segment court d’endobrachyœsophage : étude prospective de 111 cas

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Page 1: CO.83 Intérêt de l’étude endoscopique et immunohistochimique dans le diagnostic du segment court d’endobrachyœsophage : étude prospective de 111 cas

A142 GASTROENTEROL CLIN BIOL, 2009, 33

CO.82 Reflux gastro-œsophagien et troubles de lamotricité œso-gastrique après transplanta-tion pulmonaire

S Roman (1), F Philit (1), F Tronc (1), JF Mornex (1), F Mion(1)(1) Lyon.

Introduction : Près de la moitié des patients transplantés pul-monaires présentent un reflux gastro-œsophagien (RGO)pathologique [1]. Ce dernier est suspecté d’être un facteur derisque de survenue de bronchiolite oblitérante, une cause dedysfonction chronique du greffon. Le but de ce travail était dedéterminer la prévalence du RGO par pH-impédancemétrieaprès transplantation pulmonaire et l’association éventuelleavec des troubles moteurs œsophagiens ou gastriques.

Patients et Méthodes : Quinze patients (8 hommes, âge moyen45 ans, extrêmes 19-62 ans) ont été inclus dans cette étude. Larecherche d’un RGO a été effectuée par pH-impédancemétrieendoluminale œsophagienne de 24 heures (Sandhill®) 1 à55 mois après transplantation. La jonction œso-gastrique et lamotricité œsophagienne ont été étudiées par manométrie œso-phagienne haute résolution (MHR) (ManoScan®, Sierra Systems)et classées selon les normes proposées par l’équipe de Chicago[2]. La vidange gastrique a été évaluée par le test respiratoire àl’acide octanoïque-13C. Les explorations ont été réalisées après10 jours d’arrêt des IPP chez 10 sujets et sous IPP chez 5.

Résultats : Le pourcentage de temps moyen passé à pH œso-phagien inférieur à 4 était de 3,6 (extrêmes 0-9,9), il étaitpathologique (> 4,2 %) chez 7 patients. Tous les patientsavaient un nombre total de reflux normal (moyenne 24 refluxpar 24 heures, extrêmes 6-62). Le pourcentage moyen dereflux atteignant le tiers proximal de l’œsophage était de 21(extrêmes 0-51). Le temps de clairance du bolus était toujoursnormal (< 20 secondes) (moyenne 12 secondes, extrêmes 7-19) et le temps de clairance chimique était allongé (> 87secondes) dans 9 cas. Huit patients présentaient des symp-tômes typiques de RGO mais seulement 3 avaient un indexsymptomatique et/ou une probabilité d’association symptoma-tique positive. Sur les 3 patients avec bronchiolite oblitérante,un seul avait un RGO pathologique. La MHR retrouvait unehernie hiatale manométrique dans 2 cas. Le sphincter inférieurde l’œsophage était hypotonique dans 2 cas. Des troubles dela motricité du corps de l’œsophage étaient retrouvés chez 8patients (5 spasmes, 2 casse noisettes, 1 apéristaltisme). Letemps de demi-vidange était allongé (> 109 minutes) chez 5patients. Le RGO pathologique était associé à un trouble isoléde la motricité œsophagienne chez 3 patients, à un troubleisolé de la vidange gastrique chez 1 patient et un trouble de lamotricité œsophagienne et gastrique chez 2 patients.

Conclusion : La prévalence du RGO et des troubles moteursest élevée après transplantation pulmonaire. Il n’y a cependantpas d’association dans cette série préliminaire entre les symp-tômes, le RGO, les troubles moteurs et la présence d’unebronchiolite oblitérante. Des travaux prospectifs sur de pluslarges séries permettront de mieux comprendre la physiopa-thologie du RGO post transplantation ainsi que celle du déve-loppement de la bronchiolite oblitérante.

Références1. Blondeau K, et al. Eur Respir J 2008;31:707.2. Pandolfino J, et al. Am J Gastroenterol 2008;103:27.

CO.83 Intérêt de l’étude endoscopique et immu-nohistochimique dans le diagnostic dusegment court d’endobrachyœsophage :étude prospective de 111 cas

MH Ezzine (1)(1) Nabeul, Tunisie.

Introduction : Le diagnostic de segment court d’Endobrachyœ-sophage (SCEBO), nécessite une confirmation anatomopatholo-gique qui repose sur la mise en évidence d’une métaplasieintestinale (MI) dite spécialisée. Cependant, la distinction histo-logique entre un SCEBO et une cardite avec MI en rapport avecune infection à Helicobacter pylori (Hp) est souvent difficilemais capitale car l’évolution de ces deux lésions est différente.Le but de notre travail était d’évaluer l’apport de l’endoscopieet la contribution de l’immunohistochimie utilisant les anticorpsanticytokératines (CK) 7 et CK 20 dans la MI au niveau de lajonction œsogastrique pour différentier un SCEBO d’une carditeà Hp.

Patients et Méthodes : Notre travail prospectif s’étalait sur unepériode de 3 ans allant du mois du janvier 2003 au moisd’octobre 2005, et inclus 111 patients répartis en 4 groupes : 70patients ayant un SCEBO à l’endoscopie, 3 malades avec unsegment long d’EBO, 23 témoins ayant une ligne Z normale et15 témoins ayant une MI de localisation gastrique. Une étudeimmunohisitochimique utilisant les anticorps anti CK7 et CK 20a été réalisée. Deux phénotypes sont individualisés dont un phé-notype dit « Barrett » caractérisé par une positivité intense desglandes superficielles et profondes avec l’anti CK7 et une posi-tivité superficielle avec l’anti CK20 et un phénotype dit « Gas-trite » caractérisé par une positivité intense des glandessuperficielles et profondes avec l’anti CK20. L’étude statistiquea utilisé le logiciel SPSS 10.0. Le test Chi2 et le test d’analysede variance ont été pratiqués.

Résultats : Nos patients étaient répartis en 64 hommes et47 femmes. L’âge moyen était de 53,8 ans (22 à 89 ans). Le motifde consultation le plus fréquent était les épigastralgies chroniquesretrouvées chez 59,5 % des patients. La prévalence endoscopiquedu segment court d’EBO était estimée à 1 %. L’aspect endosco-pique de SCEBO était circonférentiel dans 35 cas (50 %), en lan-guettes dans 26 cas (27 %) et en îlots dans 9 cas (13 %). Lasensibilité de l’endoscopie était de 82 % et la spécificité de 40 %.La sensibilité du phénotype Barrett était de 67 % et la spécificitéde 96 %. Une symptomatologie de reflux, un aspect endoscopiqueen îlots (p = 0,025) et la présence d’une métaplasie intestinaleincomplète (p = 0,083) sont évocateurs du diagnostic du SCEBO.Par contre, un aspect endoscopique en languettes (p = 0,007), laprésence de foyers de métaplasie fundique (0,046) et la MI com-plète (p = 0,04) sont associés à la cardite.

Conclusion : Le diagnostic du SCEBO doit reposer sur un fais-ceau d’arguments anatomocliniques associant une symptomato-logie de reflux, un aspect endoscopique en îlots, la présenced’une MI incomplète et un phénotype immunohistochimique detype Barrett. Par contre, un aspect endoscopique en languette,une métaplasie intestinale de type complète, la présence de foyerde métaplasie fundique et un phénotype immunohistochimiquede type Gastrite sont en faveur d’une cardite souvent à Hp.