26 janvier 2009, Bonjour à vous, Christopher McAll et moi, avons le plaisir de confirmer que notre proposition de colloque ayant pour titre - L’ÉTUDE DES RELATIONS D’AIDE DANS LES SERVICES DESTINÉS À DES PUBLICS EN DIFFICULTÉ – fut accepté par le comité scientifique de l’ACFAS. Cette année, le congrès se tiendra à l’Université d’Ottawa du lundi 11 mai jusqu’au vendredi 15 mai. Pour notre part, notre colloque se tiendra le mercredi 13 mai toute la journée. Le comité organisateur du congrès nous attribuera une salle et mettra à notre disposition le support technique requis. Retenons que le numéro de notre colloque est le 644. Robert Bastien est responsable alors que Christopher McAll est coresponsable. QUELQUES PETITES CONSIGNES 1. INSCRITION AU COLLOQUE Au plus tard le 13 février 2009, vous devez inscrire votre proposition de présentation sur le site de l’ACFAS. Tel que spécifié vous devez produire un titre de communication de même qu’un résumé de 1500 mots. Si vous êtes plusieurs co-auteurs, vous devez fournir les noms de ceux-ci. Je vous suggère d’expédier directement votre projet de communication au soin de l’ACFAS et de me faire suivre une copie. Si vous voulez, Christopher et moi pouvons vous donner de l’aide pour la préparation de votre abrégé de communication, en vous donnant une rétroaction action par exemple avant d’expédier une version finale à l’ACFAS. 2. FORMULE DE COLLOQUE PROPOSÉE Cette année, nous utiliserons une formule de colloque la plus conviviale possible afin que tous et toutes puissent profiter au maximum de l’expérience de chacun. Nous sommes aussi soucieux de donner la possibilité aux conférenciers d’utiliser les supports à la communication les plus adaptés à leur contenu : films, enregistrements audios, archives, etc. Autrement dit, nous vous invitons à puiser dans votre imagination pour faire de vos présentations des formules ouvertes au dialogue et au débat. Pour ma part et à titre d’exemple, je vais présenter un film d’une trentaine de minutes portant sur le regard croisé d’intervenants de rue ayant pour titre ACTEURS DE L’EXCLUSION réalisé par Dominic Gagnon à partir d’histoires de pratiques de travailleurs de rue. Comme le thème du colloque l’indique, nous traiterons des services de santé ainsi que des structures d’accueil, voire même des dispositifs de prévention a bas seuil. À la suite d’une rencontre de travail avec Christopher, nous sommes arrivé à la conclusion qu’il serait intéressant et surtout justifié d’avoir des présentations émanant d’angles différents : (1) l’angle des personnes aidées et/ou en quête de services, (2) l’angle des personnes aidantes ou offrant des services et enfin (3) l’angle des regards externes comme par exemple de chercheurs. Pour susciter un maximum d’interactions, voilà la formule que nous comptons employer. Nous diviserons la journée en trois. 2.1 Premier segment de la journée - Nous débuterons par la contribution des lecteurs externes, c’est-à-dire des personnes, des chercheurs par exemple, s’intéressent au thème du colloque mais qui ne sont pas, à tout le moins au premier abord, impliqués ou touchés de manière effective par les problèmes que nous soulevons dans ce colloque.

En introduction, Jean-François Laé fera une présentation de son travail de recherche et en particulier de son dernier ouvrage – Les nuits de la main courante : Écritures au travail (STOCK, 2008). Au terme de cette présentation, toutes les personnes ayant soumis des abrégés de conférence en portant un regard externe seront invités à faire de brèves présentations de leurs travaux et réflexions. Nous terminerons ainsi l’avant midi par une plénière. Un maximum de quatre présentations seront retenues, ceci dans le but de favoriser de manière optimale les échanges avec l’audience. 2.2 Deuxième segment de la journée – Le regard des personnes aidées et / ou prise en charge par des services sociaux et de santé. Autrement dit, ce deuxième segment de la journée est tournée du côté des personnes en demande d’aide et de service de même des lectures qu’elles font des principaux thèmes de notre colloque. Brigitte Lacasse, conceptrice de la performance intitulée la femme saran-wrap qui se résume à une démarche d’autoanalyse personnifiée par le double regard d’une artiste-patiente, fera un exposé autour de la production d’un document filmique de fiction sur les soins. Christopher McAll se chargera d’animer les échanges. À terme, toutes les autres personnes ayant des expériences analogues seront invitées à présenter leur histoires. Semblable au déroulement de la matinée, nous terminerons par une plénière. 2.3 Troisième segment de la journée – Le regard des personnes aidantes et offrant des services à des populations en demande d’aide dans les services. Robert Bastien introduira ce thème en présentant, tel que spécifié plus haut, un court film ayant pour titre ACTEURS DE L’EXCLUSION. Toutes les personnes agissant sur le terrain dans les différentes structures de soins et de prise en charge en tant qu’intervenant ou praticiens-chercheurs seront invités à présenter l’état de leur travaux et réflexions. 3 ACTES DU COLLOQUE Pour que notre colloque puisse laisser des traces, nous vous solliciterons pour produire un court texte issu de votre présentation. Le CRÉMIS se chargera par la suite d’en assurer la diffusion dans le cadre d’un numéro spécial de la revue du Centre de Recherche.

4. PROPOSITION ACCEPTÉE DU COLLOQUE INTERDISCIPLINAIRE À L’ACFAS 2009

– OTTAWA Titre : L’ÉTUDE DES RELATIONS D’AIDE DANS LES SERVICES DESTINÉS À DES PUBLICS EN DIFFICULTÉ Responsable du colloque : R. Bastien Co-responsable : Christopher McAll Sous l’égide du CRÉMIS et du Centre Léa-Roback Projet déposé le 3 novembre 2008 Description brève du colloque : 2000 caractères/1917 Qu'est-ce que prendre en charge une personne tout en la respectant? Et si toute prise en charge portait une part d’humiliation et de destitution du statut formant la trame d’un devoir d’agir pour faire accepter l’aide justement? Est-ce naturel d’accepter de l’aide? Ce colloque est

en prolongement de recherches où des publics en difficulté sont en demande d’aide, d’assistance et de services. Notre intérêt porte sur l’étude d’institutions de soins et des services en plus d’inclure l’analyse de métiers relationnels dans des services de proximité. L’angle à partir duquel nous abordons cet objet concerne les interactions impliquant des agents et des demandeurs d’aide. À l’aube des années quatre-vingt, Lipsky avait identifié, dans la foulée des travaux de Goffman, les usages controversés et stigmatisants de l’exercice des pouvoirs par des agents sociaux et de santé. Il mettait en lumière que le durcissement des relations de service s’accentuait sous le poids des contraintes administratives. Plus l’État Prévoyance exerce de la pression sur les structures, plus les agents moralisent et culpabilisent les demandeurs d’aide en faisant reposer sur eux les causes de leur dégradation. Le paysage est-il différent aujourd’hui? Dans la foulée de la désinstitutionalisation, l’État participe à la mise en place de services de proximité pour aller à la rencontre de publics éloignés des services. Ces services donnent à voir une autre réalité sociale; un accueil inconditionnel des personnes en difficulté. Mais où cet accueil débouche-t-il? Lors de ce colloque, notre regard se portera sur la nature et le sens des interactions dans les deux types de services précités. Nous nous attarderons aux dispositifs de conversion ou d’amendement de soi de même qu’aux engagements professionnels qui suscitent le témoignage sur soi, jusqu’aux dérives de la confession sur soi, mais aussi au respect intégral de l’intimité. Conférenciers présumés Confirmé : Jean-François Laé (U Paris VIII) : Prise en charge : respect et humiliation Confirmé : Zoé Brabant et Marie-France Raynault (Léa-Roback, UDEM) : La situation des migrants à statut précaire à Montréal Confirmé : Isabelle Laurin (DSP-M, U Sherbrooke) : Les affronts à critiquer l’aide sociale Confirmé : Christopher McAll (UDEM, CAU Jeanne-Mance) : à déterminer David Barbeau (CAU Jeanne-Mance) : à déterminer Marie-Carmen Plante (CAU Jeanne-Mance) : à déterminer Confirmé : Robert Bastien : (DSP-UDEM) Les pratiques improvisées et en louvoiement des travailleurs de rue Francine Saillant (U Laval): à confirmer Confirmé : Lucie Dumais : (UQAM) : à confirmer Dolores Lodes (mauvais orthographe) Lucie Biron (CSSS – Jeanne-Mance) Lucie Gélinas (CSSS- Québec) Florence Piron (UdeM) Sociologie Brigitte Lacasse Jean Gagné (CSSS – Jeanne-Mance) Michel Clément (CSSS- Québec) La pertinence scientifique/sociale du colloque : 2000 caractères/1883 Notre colloque aborde la question de la relation d’aide à partir de plusieurs voies dont l’ethnographie, les rituels scripturaires et les écritures courantes employées par des agents d’aide. Ces matériels, souvent négligés par la recherche, sont ici employés pour illustrer les variations de tolérance et le positionnement par rapport à autrui. Ce colloque met l’accent sur le dévoilement de résultats de recherche ainsi que sur des études en émergence. Soulignons que les demandes d’aide sociale et sanitaire par des publics en difficulté sont en progression dans les pays dits de modernité avancée. Il en va de même pour le réalignement des stratégies de prévention. Les origines de cette prolifération de services adaptés s’expliquent selon différents

angles : persistance des inégalités sociales, création d’un assistanat durable et crises de finances publiques. Fort probablement que ces bouleversements accentuent, comme l’avaient déjà indiqué Michel Foucault, Michaël Lipsky et Ulrich Beck pour ne citer qu’eux, une sophistication des dispositifs de surveillance, des obligations de témoigner de soi, un durcissement des critères d’éligibilité et une complexification des règles d’admission qui maintiennent ces populations dans des régimes durables d’exclusion. Comment, aujourd’hui, aborder la question de la relation d’aide dans les modernités avancées? Par quels moyens et sous quels prétextes les sciences sociales peuvent-elles investir ce domaine? Que fait-on des écrits que les organisations colligent sur les demandeurs d’aide et à qui servent ces écrits? Les objectifs que nous poursuivons sont : (1) de participer à l’ouverture de nouvelles perspectives de recherche, (2) de développer une réflexion critique et éthique sur la recherche sociale s’intéressant aux services et à l’univers intime d’autrui et (3) de discuter de nouvelles modalités d’écriture sociologique.