4
Mise au point Comment tester les produits apportés par les patients ? Les cosmétiques How to test products supplied by patients: Cosmetics F. Giordano-Labadie Service de dermatologie, hôpital Larrey-CHU de Toulouse, 31059 Toulouse cedex 9, France Disponible sur Internet le 13 mars 2012 Résumé L’analyse des signes cliniques lors d’une réaction présumée allergique à un cosmétique est essentielle. Elle permettra de différencier les réactions immédiates et les réactions retardées dont la méthodologie de tests est différente. La connaissance de la nature précise du cosmétique, de sa composition (facilitée par l’étiquetage obligatoire des cosmétiques en Europe) permettra ensuite d’utiliser les méthodes les plus adaptées pour tester les cosmétiques apportés par les patients. # 2012 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Mots clés : Cosmétiques ; Test ouvert ; Prick-test ; Patch-test ; Test semi-ouvert ; ROAT Abstract Analysis of the clinical signs of a suspected allergic reaction to a cosmetic is essential. It will allow differentiation of immediate reactions from delayed reactions, the test method for each type being different. Knowledge of the precise kind of cosmetic and its composition (facilitated by mandatory labeling of cosmetics in Europe) will then allow use of the most appropriate method when testing cosmetics supplied by patients. # 2012 Elsevier Masson SAS. All rights reserved. Keywords: Cosmetics; Allergy; Diagnosis; Open test; Prick test; Patch test; Semi-open test L’exploration des patients suspects d’allergie de contact doit comporter des tests avec leurs produits personnels. Cela est d’autant plus vrai en cosmétologie, car le grand nombre d’ingrédients utilisés et leur évolution permanente ne permettent pas de disposer de tous les allergènes potentiels pour les tests. L’analyse des signes cliniques lors d’une réaction présumée allergique à un cosmétique est essentielle. Elle permettra de différencier les réactions immédiates et les réactions retardées dont la méthodologie de tests est différente. La connaissance de la nature précise du cosmétique, de sa composition (facilitée par l’étiquetage obligatoire des cosmétiques en Europe) [1] permettra ensuite d’utiliser les méthodes les plus adaptées pour tester les cosmétiques apportés par les patients. 1. Réactions immédiates : techniques de tests et indications Bien que la plupart des réactions allergiques aux cosmé- tiques se manifestent par des réactions retardées, on peut observer aussi des réactions immédiates à type d’urticaire de contact. Elles sont parfois très frustres dans le cas des cosmétiques, se manifestant seulement par des signes subjectifs à type de prurit ou de brûlure (urticaire de contact « invisible ») ou par un discret érythème [2]. De véritables éruptions urticariennes papulo-œdémateuses sur la zone de contact sont aussi possibles. Le mécanisme est parfois immunologique IgE dépendant (protéines hydrolysées de blé, sésame. . .) non immunologique (acide benzoïque, acide sorbique. . .) ou indéterminé (persulfate d’ammonium utilisé pour les décolora- tions capillaires). La méthodologie des tests reste la même, mais sera plus prudente, en milieu hospitalier, en cas de réaction initiale avec extension à distance de l’urticaire au-delà de la zone d’application du cosmétique et/ou de signes d’anaphylaxie. Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com Revue française d’allergologie 52 (2012) 440443 Adresse e-mail : [email protected]. 1877-0320/$ see front matter # 2012 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. doi:10.1016/j.reval.2012.02.001

Comment tester les produits apportés par les patients ? Les cosmétiques

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Comment tester les produits apportés par les patients ? Les cosmétiques

Mise au point

Comment tester les produits apportés par les patients ? Les cosmétiques

How to test products supplied by patients: Cosmetics

F. Giordano-LabadieService de dermatologie, hôpital Larrey-CHU de Toulouse, 31059 Toulouse cedex 9, France

Disponible sur Internet le 13 mars 2012

Résumé

L’analyse des signes cliniques lors d’une réaction présumée allergique à un cosmétique est essentielle. Elle permettra de différencier lesréactions immédiates et les réactions retardées dont la méthodologie de tests est différente. La connaissance de la nature précise du cosmétique, desa composition (facilitée par l’étiquetage obligatoire des cosmétiques en Europe) permettra ensuite d’utiliser les méthodes les plus adaptées pourtester les cosmétiques apportés par les patients.# 2012 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Mots clés : Cosmétiques ; Test ouvert ; Prick-test ; Patch-test ; Test semi-ouvert ; ROAT

Abstract

Analysis of the clinical signs of a suspected allergic reaction to a cosmetic is essential. It will allow differentiation of immediate reactions fromdelayed reactions, the test method for each type being different. Knowledge of the precise kind of cosmetic and its composition (facilitated bymandatory labeling of cosmetics in Europe) will then allow use of the most appropriate method when testing cosmetics supplied by patients.# 2012 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

Keywords: Cosmetics; Allergy; Diagnosis; Open test; Prick test; Patch test; Semi-open test

Disponible en ligne sur

www.sciencedirect.com

Revue française d’allergologie 52 (2012) 440–443

L’exploration des patients suspects d’allergie de contact doitcomporter des tests avec leurs produits personnels. Cela estd’autant plus vrai en cosmétologie, car le grand nombred’ingrédients utilisés et leur évolution permanente nepermettent pas de disposer de tous les allergènes potentielspour les tests.

L’analyse des signes cliniques lors d’une réaction présuméeallergique à un cosmétique est essentielle. Elle permettra dedifférencier les réactions immédiates et les réactions retardéesdont la méthodologie de tests est différente. La connaissance dela nature précise du cosmétique, de sa composition (facilitéepar l’étiquetage obligatoire des cosmétiques en Europe) [1]permettra ensuite d’utiliser les méthodes les plus adaptées pourtester les cosmétiques apportés par les patients.

Adresse e-mail : [email protected].

1877-0320/$ – see front matter # 2012 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservdoi:10.1016/j.reval.2012.02.001

1. Réactions immédiates : techniques de tests etindications

Bien que la plupart des réactions allergiques aux cosmé-tiques se manifestent par des réactions retardées, on peutobserver aussi des réactions immédiates à type d’urticaire decontact. Elles sont parfois très frustres dans le cas descosmétiques, se manifestant seulement par des signes subjectifsà type de prurit ou de brûlure (urticaire de contact « invisible »)ou par un discret érythème [2]. De véritables éruptionsurticariennes papulo-œdémateuses sur la zone de contact sontaussi possibles. Le mécanisme est parfois immunologique IgEdépendant (protéines hydrolysées de blé, sésame. . .) nonimmunologique (acide benzoïque, acide sorbique. . .) ouindéterminé (persulfate d’ammonium utilisé pour les décolora-tions capillaires). La méthodologie des tests reste la même,mais sera plus prudente, en milieu hospitalier, en cas deréaction initiale avec extension à distance de l’urticaire au-delàde la zone d’application du cosmétique et/ou de signesd’anaphylaxie.

és.

Page 2: Comment tester les produits apportés par les patients ? Les cosmétiques

F. Giordano-Labadie / Revue française d’allergologie 52 (2012) 440–443 441

1.1. Test ouvert - Patch-test à lecture immédiate

1.1.1. Test ouvert ou open test

Le cosmétique suspect (pur ou dilué en fonction de laréaction initiale) est appliqué directement sur la peau, et laissé àl’air libre. Habituellement c’est la face antérieure de l’avant-bras qui est choisie comme zone cutanée d’application surquelques cm2. La lecture s’effectue au bout de 30 mn. Elle estpositive en cas d’apparition d’une urticaire.

1.1.1.1. Applications pratiques des tests ouverts. Cetteméthode est choisie en cas de risque d’accident systémiquedu fait de l’intensité de la réaction initiale. Ce test est moins àrisque que le prick-test en raison de la plus faible pénétrationcutanée, mais il est aussi moins sensible [3].

1.1.2. Patch-test à lecture immédiateLe cosmétique suspect est déposé dans une chambre de test

puis appliqué sur la peau comme pour un test épicutanéclassique, mais la lecture du test est réalisée de façon immédiateà 30 mn à la recherche d’une urticaire de contact.

1.1.2.1. Applications pratiques des tests patch-tests à lectureimmédiate. Cette méthode peut être utilisée lorsque le testouvert à lecture immédiate est négatif et que l’on veut continuerl’exploration de façon prudente avant de passer au prick-test. Ilest cependant moins sensible que ce dernier et en cas denégativité le diagnostic ne peut être écarté.

1.2. Prick-test

La méthodologie est la même que pour celle des prick-testsusuels. Le prick-test est réalisé par une piqûre à travers leproduit cosmétique à tester appliqué directement sur la peau del’avant-bras ou du dos. La lecture est effectuée à 15 mn encomparaison avec les témoins positif et négatif. Le test estpositif en cas d’apparition d’une papule érythémateuse au pointde piqûre avec parfois diffusion sous forme de pseudopodes.

1.2.1. Applications pratiques des prick-testsIls restent la méthode de choix pour confirmer une urticaire

de contact, à condition que la gradation test ouvert et patch-testà lecture immédiate ait été respectée pour éviter une réactionsystémique chez un malade fortement sensibilisé.

2. Réactions retardées : techniques de tests etindications

La plupart des réactions allergiques aux cosmétiques sont detype retardé et se manifestent par un eczéma qui peut êtresuraigu (allergie à la PPD des teintures capillaires) ou aucontraire très discret prenant l’aspect d’eczématides ou dedermite séborrhéique atypique au niveau du visage (allergie decontact aux isothiazolinones par exemple).

En cosmétologie le grand nombre d’ingrédients et leurévolution permanente ne permettent pas, même avec une

batterie spécialisée étendue d’allergènes commerciaux« cosmétiques », de diagnostiquer tous les cas.

Pour éviter les deux principaux écueils des tests avec lesproduits apportés par le malade, à savoir test irritatif ou testfaux négatif (dilution trop importante ou véhicule inapproprié),il faut connaître quelques principes de base qui permettront unebonne maîtrise des tests.

En fonction de la nature du cosmétique, du nombre deproduits à tester et de la connaissance de la composition de cesproduits, différentes méthodes de tests pourront être utilisées oucombinées. Le site « Club Dermaweb », accessible gratuite-ment après inscription, fournit des vidéos détaillées sur lapratique de ces tests [4].

2.1. Patch-test ou test épicutané- Photopatch-test

2.1.1. Les patch-testsLes patch-tests restent les tests de base à condition que la

nature des cosmétiques soit bien connue afin d’éviter lesréactions irritatives. Les patch-tests avec les produits apportésdu malade seront toujours associés à une batterie standardeuropéenne et si possible à une batterie « cosmétique » afin depouvoir éventuellement repérer un allergène responsable en casde positivité avec un cosmétique fini.

La possibilité de tester le cosmétique, ou non, par laméthode des patch ; la nécessité d’effectuer une dilution, saconcentration ainsi que la nature de l’excipient adapté serontutilement consultés dans le livre « Patch-Testing » [5] ourecherchés dans la littérature. Par exemple un déodorant pourraêtre testé tel quel en patch, tandis qu’un shampoing nécessiteraune dilution à 5 % dans l’eau et qu’une crème dépilatoire nedevra pas être testée en patch mais par la méthode du test semi-ouvert (voir infra).

Enfin en cas de test positif à un cosmétique fini, il seranécessaire de rechercher l’allergène responsable en effectuantdes tests de décomposition avec l’ensemble des ingrédients,obtenus auprès du laboratoire fabriquant. Celui-ci devra fournirles ingrédients de manière lisible et non anonyme (pour éviterune réaction irritative aiguë avec un ingrédient inconnu), soitpurs, soit dilués à la concentration et dans le véhicule adaptés[5]. Les tests avec les ingrédients à la concentration présentedans le produit fini ne sont pas recommandés car source de fauxnégatifs en raison d’une dilution souvent trop importante pourrévéler une réaction allergique.

2.1.2. Les photopatch-testsLes photopatch-tests qui consistent à tester le cosmétique

associé à une irradiation UVA et parfois UVB doivent êtreindiqués en cas d’éruption photodistribuée ou de patch-testnégatif et de forte suspicion clinique. En particulier pour lesproduits de protection solaire (PPS) où lorsque c’est le filtrechimique qui est responsable, il s’agit dans la très grandemajorité des cas d’une photo-allergie de contact (donc avecun patch-test négatif). Dans ce cas le patch-test ne pourrarévéler qu’une allergie de contact éventuelle à un excipientmais pas une photo-allergie de contact pure au filtre chimiquedu PPS [6].

Page 3: Comment tester les produits apportés par les patients ? Les cosmétiques

F. Giordano-Labadie / Revue française d’allergologie 52 (2012) 440–443442

2.2. Test semi-ouvert ou semi-open test

Ce test consiste à définir une zone cutanée de 1 à 2 cm2 puisà appliquer le produit à tester en petite quantité à l’aide d’uncoton-tige. Après séchage recouvrir d’un adhésif semi-occlusif(par exemple Méfix1). Les lectures s’effectuent comme pourles patch-tests à 48 h et 72 ou 96 h et avec les mêmes critèresICDRG de lecture [7].

Le choix de ce type de test dépend essentiellement de lanature des produits à tester et en pratique est souvent utilisépour les produits cosmétiques amenés par les malades [8,9].

2.2.1. Applications pratiques des tests semi-ouverts ousemi-open tests

De nombreux produits ayant un pouvoir irritatif pourrontêtre testés par cette méthode à condition que leur ph soit plus de3 et moins de 11. Pour les produits liquides, on pourra s’aiderd’un papier ph en effectuant éventuellement des dilutions pourramener le ph dans la zone acceptable pour le test.

C’est aussi une méthode rapide et pratique quand il y a denombreux produits personnels du malade à tester car elle éviteles diverses dilutions à effectuer pour les patch-tests avec lescosmétiques potentiellement irritants.

2.2.2. Les produits cosmétiques pouvant être testés parcette méthode

Ce sont les cosmétiques contenant des émulsifiants,solvants, ou autres substances ayant un potentiel irritatif :mascara, laque cheveux, vernis à ongles, teintures, shampoo-ings, savons liquides.

2.3. ROAT (Repeated Open Application Test) ou test répétéouvert d’application

Le test répété ouvert d’application ou ROAT consiste enl’application d’un produit fini ou d’un allergène dilué dans unexcipient, sur un carré cutané antécubital, deux fois par jourpendant sept jours, cette période pouvant être prolongéejusqu’à 21 jours [9,10]. Le choix de cette zone cutanée estexpliqué par la finesse de la peau sur ce site, car la peau« saine » du dos n’est pas toujours représentative d’unelocalisation telle que les paupières ou le cou, voire les aisselles,en ce qui concerne le déclenchement d’une réaction allergiquede contact. Certains auteurs préconisent [2] d’effectuer leROAT sur la zone antérieurement touchée par l’eczéma (parexemple aisselle dans le cas d’un déodorant), dans ce cas onpréfère parler de test d’usage (voir infra). Le test est positif siune réaction locale à type d’eczéma apparaît au décours desapplications et celles-ci sont alors arrêtées. Il est cependantrare d’observer des réactions franches œdémato-vésiculeuses.En général les réactions cutanées sont plus discrètes :érythème, papules parfois folliculaires. Le ROAT est considérécomme négatif en l’absence de réaction cutanée à la fin desapplications.

2.3.1. Applications pratiques du ROAT (Repeated OpenApplication Test)

Le ROAT est intéressant en cas de suspicion cliniqueconcernant un cosmétique et de patch-test négatif. Il arrive eneffet souvent que des patch-tests réalisés, par exemple, avecdes crèmes pour le visage ou les yeux, soient faussementnégatifs car soit l’allergène est présent en quantité infime, soitil ne pénètre pas suffisamment la peau du dos qui est plusépaisse que celle du visage ou du cou après une seuleapplication en patch-test.

Son inconvénient réside principalement dans le fait qu’il estsoumis à la fiabilité du malade qui conduit – plus ou moinsbien – seul son test. En cas de réaction positive il est utile de lerevoir pour constater la réaction ou de lui demander de faire unephotographie.

2.3.2. Les produits cosmétiques pouvant être testés parcette méthode

La plupart des produits cosmétiques peuvent être testés telsquels par cette méthode : produits de soins (crèmes, laits),produits solaires, produits de maquillage, eaux de toilette,déodorants. . . Pour les produits rincés (shampooings,savons. . .) il faudra rincer le cosmétique après son applicationsur la peau.

2.4. Test d’usage

Quand un patch-test puis un ROAT sont négatifs avec unproduit très suspect d’avoir provoqué une dermite de contact auniveau d’une ‘zone sensible’ (paupières, visage, cou) le testd’usage consiste à utiliser le produit suspect dans les conditionsréelles d’utilisation [10].

En cosmétologie cela consiste à reprendre l’utilisation dansles conditions habituelles du produit suspect après une périoded’arrêt de trois semaines (maquillage, shampooing,émollient. . .). Le test d’usage est positif si l’eczéma récidive.

3. En conclusion

Après un interrogatoire ayant permis d’identifier le typeclinique de réaction à un cosmétique et une informationminimale sur sa nature et ses ingrédients, des tests adaptéspourront être proposés.

En cas de réaction positive à un produit cosmétique apportépar le malade, il faudra détailler les différents ingrédientsentrant dans sa composition afin de repérer le ou les allergènesresponsables afin d’en effectuer l’éviction.

Déclaration d’intérêts

FG-L. Interventions ponctuelles : activités de conseil etconférences : invitations en qualité d’intervenant pour PFDC.

Références

[1] Giordano-Labadie F. Cosmetic products: learning to read labels. Eur JDermatol 2012, in press.

Page 4: Comment tester les produits apportés par les patients ? Les cosmétiques

F. Giordano-Labadie / Revue française d’allergologie 52 (2012) 440–443 443

[2] Lachapelle JM, Maibach HI. Patch-Testing and Prick-Testing. A practicalguide. 2nd Edition. Berlin Heidelberg: Springer-Verlag; 2009.

[3] Bourrain JL. Méthodologie des tests à lecture immédiate. Ann DermatolVenereol 2009;136:661–7.

[4] Giordano-Labadie F. ClubDermaweb. Formations spécialisées. Allergo-logie. Explorations pratiques. Available from: URL: http//www.clubder-maweb.com.

[5] De Groot AC. Patch-Testing. 3rd Edition. The Netherlands: AcdegrootPublishing; 2008.

[6] Wong T, Orton D. Sunscreen allergy and its investigation. Clin Dermatol2011;3:306–10.

[7] Vigan M. Lecture des tests épicutanés. Ann Dermatol Venereol2009;136:606–9.

[8] Goossens A. « Trick » : le test semi-ouvert. Dermatol Actual 2003;79:16–7.[9] Goossens A. Alternatives aux patch-tests. Ann Dermatol Venereol

2009;136:623–5.[10] Pons-Guiraud A. Comment tester les produits cosmétiques apportés par

les patients. Ann Dermatol Venereol 2009;136:596–9.