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S274 Congrès International ADELF-SFSP / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 61S (2013) S265–S344 antihypertenseurs. Pour la réalisation de dosages de la glycémie et des lipides ces ratios étaient proches de 1. Discussion.– Ces résultats pointent des populations sensibles vers lesquelles des actions de dépistage et de prévention pourraient être développées. Si le recours aux soins est fréquent dans ces populations et facilité par l’existence de la CMUC, il est probablement à améliorer vu le sur-risque vasculaire persistant. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.224 P1-30 Comportements de santé des enseignants : une population moins à risque que la population générale, France M.-N. Vercambre-Jacquot a , F. Gilbert a , J.-B. Richard b , P. Lapie-Legouis a , F. Beck b a Fondation MGEN pour la santé publique, Paris, France b Direction des affaires scientifiques, INPES, Saint-Denis, France Introduction.– Les comportements de santé sont des déterminants importants des maladies. Modifiables, ils sont souvent la cible des messages de prévention. Un des canaux d’éducation pour la santé passe par l’école et les enseignants. Pour autant, les enseignants ont-ils des comportements de santé différents des autres actifs ? Les éventuelles différences s’expliquent-elles par le contexte socio- économique plus favorable des professions intellectuelles ? Notre objectif est de tester l’hypothèse d’une exception enseignante en matière de comportements de santé. Méthodes.– Le Baromètre santé INPES 2010 est une enquête téléphonique natio- nale d’un échantillon probabiliste de 27 653 personnes âgées de 15 à 85 ans. Les comportements de santé étudiés incluaient la consommation d’alcool, de tabac, de cannabis, le jeu pathologique et la corpulence. Ils ont été comparés entre les enseignants (n = 754) et les autres actifs (n = 13 807) aux moyens de modèles logistiques ajustés sur l’âge et le sexe, puis sur les facteurs socioéconomiques (statut marital, diplôme, situation financière, catégorie d’agglomération). Résultats.– Dans les modèles ajustés sur l’âge et le sexe, les enseignants sont moins souvent fumeurs, jouent plus rarement aux jeux d’argent et sont moins souvent en surpoids. Ces différences persistent après ajustement sur les facteurs socioéconomiques. Les enseignants ont plus souvent consommé du cannabis que les autres actifs mais cette différence n’est plus significative lorsque le contexte socioéconomique est pris en compte. Vis-à-vis de l’alcool, à âge et sexe comparables, les enseignants n’ont pas un profil de risque significativement différent des autres actifs. Discussion.– Les comportements de santé des enseignants sont généralement moins à risque que ceux observés dans les autres corps de métiers. Le contexte socioéconomique des enseignants explique en partie les différences, mais non entièrement. Il serait intéressant d’évaluer dans quelle mesure l’enseignant se sent investi d’une responsabilité d’éducation pour la santé auprès de la jeunesse. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.225 P1-31 Prévention bucco-dentaire auprès des enfants en centres d’hébergement J. Wemaere , D. Grizeau Clemens Union fran¸ caise pour la santé bucco-dentaire (UFSBD), France Introduction.– Ce projet, mené par l’Union franc ¸aise pour la santé bucco- dentaire, Emmaüs Solidarité et Wrigley, avait pour objectif de réaliser des séances d’éducation à la santé pour les enfants et leurs familles et des dépis- tages bucco-dentaires permettant d’orienter les enfants vers les soins les plus appropriés à leurs besoins et à leur couverture d’assurance-maladie. Descriptif de l’action.– Ce projet a été développé auprès de 85 enfants dans dix centres d’hébergement de moyen ou long séjour en Île-de-France et dans le département du Loir-et-Cher dans lesquelles les familles sont « stabilisées » et suivies. L’UFSBD a réalisé des séances d’éducation à la santé composées de plusieurs ateliers adaptés aux différents âges. Les objectifs de ces séances étaient de transmettre aux enfants des conseils d’hygiène bucco-dentaire et alimentaire, et pour les plus âgés d’aborder les questions relatives aux comportements à risques. Enfin, il apparaissait important de sensibiliser les parents pour péren- niser la démarche de prévention. Les dépistages bucco-dentaires des enfants permettaient au praticien de noter l’état de santé bucco-dentaire de l’enfant et de dialoguer avec lui. Il lui transmettait des conseils personnalisés pour son hygiène de vie et sa santé bucco-dentaire. Une fiche de dépistage lui était aussi remise avec, si nécessaire, un courrier d’orientation pour les soins à remettre à un praticien lors d’une consultation ultérieure. Données recueillies.– Les données ont permis de faire un bilan sur la santé bucco-dentaire de ces enfants et le constat est encourageant, l’état de santé bucco-dentaire des enfants semble s’être bien amélioré depuis quelques années, que ce soit au niveau de la part des enfants indemnes de caries ou au niveau de l’indice CAO. Conclusion.– Ces résultats mettent aussi en évidence que pour la moitié de ces enfants, cette action a été l’occasion d’un premier contact avec un praticien. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.226 P2 – Dépistage P2-1 Benchmarking pour le dépistage organisé du cancer du sein : un outil d’évaluation des pratiques S. Aymeric a,b , P. Poggi a,b , J. Chartier b , C. Gaborit c , S. Sengchanh b , K. Haguenoer b a Université Fran¸ cois-Rabelais, Tours, France b Centre de coordination des dépistages des cancers d’Indre-et-Loire, Tours, France c Service d’information médicale, d’épidémiologie et d’économie de la santé, CHRU, Tours, France Introduction.– Le benchmarking est un processus continu d’analyse comparative et d’adaptation afin d’améliorer la performance d’une organisation. En Indre- et-Loire, pour le dépistage organisé du cancer du sein, les radiologues réalisent les mammographies (premier lecteur ou L1) et/ou les relisent (second lecteur ou L2). L’objectif de ce travail était de fournir à chaque radiologue un outil d’évaluation de ses pratiques. Méthodes.– Les données ont été extraites de la base du Centre de coordination des dépistages des cancers de Tours 2003–2011 afin de calculer les indica- teurs suivants par année et totaux : nombre et/ou taux de mammographies, d’échographies, de bilans diagnostiques immédiats (BDI), de mammographies ACR3, de cancers découverts, de discordances entre les deux lectures. Les L1 sélectionnés avaient réalisé plus de 100 mammographies en 2011. Un tableau et un graphique présentaient le résultat du radiologue comparé à la moyenne, maximum et minimum de tous les radiologues du département pour chaque indi- cateur, le graphique permettant de situer son résultat par rapport aux quantiles 15 % et 85 % pour les L1 et aux quartiles 25 % et 75 % pour les L2. Résultats.– Les résultats ont concerné 40 radiologues L1 et 16 radiologues L2. Pour les radiologues L1, six diagrammes en barre présentaient l’évolution annuelle des indicateurs. Pour les radiologues L1 et L2, le tableau et le graphique comparatif étaient présentés. Certains indicateurs étaient plus sensibles aux variations (taux de cancers) ou à la fac ¸on de compléter les fiches d’interprétation (taux d’échographies ou de BDI). Conclusion.– Le benchmarking pour les radiologues participant au dépistage organisé du cancer du sein leur permet de positionner leur propre activité par rapport à celle de leurs confrères dans un objectif d’amélioration de leur pra- tique ; il ne s’agit pas d’un contrôle. Les perspectives sont d’élargir cette analyse à la région Centre et d’obtenir un retour sur l’utilisation de cet outil. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.227 P2-2 Dépistage du VIH par les tests rapides pour améliorer la connaissance du statut

Comportements de santé des enseignants : une population moins à risque que la population générale, France

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Page 1: Comportements de santé des enseignants : une population moins à risque que la population générale, France

S274 Congrès International ADELF-SFSP / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 61S (2013) S265–S344

antihypertenseurs. Pour la réalisation de dosages de la glycémie et des lipidesces ratios étaient proches de 1.Discussion.– Ces résultats pointent des populations sensibles vers lesquellesdes actions de dépistage et de prévention pourraient être développées. Si lerecours aux soins est fréquent dans ces populations et facilité par l’existence dela CMUC, il est probablement à améliorer vu le sur-risque vasculaire persistant.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.224

P1-30

Comportements de santé des enseignants :une population moins à risque que lapopulation générale, FranceM.-N. Vercambre-Jacquot a, F. Gilbert a, J.-B. Richard b,P. Lapie-Legouis a, F. Beck b

a Fondation MGEN pour la santé publique, Paris, Franceb Direction des affaires scientifiques, INPES, Saint-Denis, France

Introduction.– Les comportements de santé sont des déterminants importants desmaladies. Modifiables, ils sont souvent la cible des messages de prévention. Undes canaux d’éducation pour la santé passe par l’école et les enseignants. Pourautant, les enseignants ont-ils des comportements de santé différents des autresactifs ? Les éventuelles différences s’expliquent-elles par le contexte socio-économique plus favorable des professions intellectuelles ? Notre objectif estde tester l’hypothèse d’une exception enseignante en matière de comportementsde santé.Méthodes.– Le Baromètre santé INPES 2010 est une enquête téléphonique natio-nale d’un échantillon probabiliste de 27 653 personnes âgées de 15 à 85 ans. Lescomportements de santé étudiés incluaient la consommation d’alcool, de tabac,de cannabis, le jeu pathologique et la corpulence. Ils ont été comparés entre lesenseignants (n = 754) et les autres actifs (n = 13 807) aux moyens de modèleslogistiques ajustés sur l’âge et le sexe, puis sur les facteurs socioéconomiques(statut marital, diplôme, situation financière, catégorie d’agglomération).Résultats.– Dans les modèles ajustés sur l’âge et le sexe, les enseignants sontmoins souvent fumeurs, jouent plus rarement aux jeux d’argent et sont moinssouvent en surpoids. Ces différences persistent après ajustement sur les facteurssocioéconomiques. Les enseignants ont plus souvent consommé du cannabisque les autres actifs mais cette différence n’est plus significative lorsque lecontexte socioéconomique est pris en compte. Vis-à-vis de l’alcool, à âge etsexe comparables, les enseignants n’ont pas un profil de risque significativementdifférent des autres actifs.Discussion.– Les comportements de santé des enseignants sont généralementmoins à risque que ceux observés dans les autres corps de métiers. Le contextesocioéconomique des enseignants explique en partie les différences, mais nonentièrement. Il serait intéressant d’évaluer dans quelle mesure l’enseignant sesent investi d’une responsabilité d’éducation pour la santé auprès de la jeunesse.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.225

P1-31

Prévention bucco-dentaire auprès desenfants en centres d’hébergementJ. Wemaere , D. Grizeau ClemensUnion francaise pour la santé bucco-dentaire (UFSBD), France

Introduction.– Ce projet, mené par l’Union francaise pour la santé bucco-dentaire, Emmaüs Solidarité et Wrigley, avait pour objectif de réaliser desséances d’éducation à la santé pour les enfants et leurs familles et des dépis-tages bucco-dentaires permettant d’orienter les enfants vers les soins les plusappropriés à leurs besoins et à leur couverture d’assurance-maladie.Descriptif de l’action.– Ce projet a été développé auprès de 85 enfants dansdix centres d’hébergement de moyen ou long séjour en Île-de-France et dansle département du Loir-et-Cher dans lesquelles les familles sont « stabilisées »et suivies. L’UFSBD a réalisé des séances d’éducation à la santé composées deplusieurs ateliers adaptés aux différents âges. Les objectifs de ces séances étaientde transmettre aux enfants des conseils d’hygiène bucco-dentaire et alimentaire,et pour les plus âgés d’aborder les questions relatives aux comportements àrisques. Enfin, il apparaissait important de sensibiliser les parents pour péren-

niser la démarche de prévention. Les dépistages bucco-dentaires des enfantspermettaient au praticien de noter l’état de santé bucco-dentaire de l’enfant etde dialoguer avec lui. Il lui transmettait des conseils personnalisés pour sonhygiène de vie et sa santé bucco-dentaire. Une fiche de dépistage lui était aussiremise avec, si nécessaire, un courrier d’orientation pour les soins à remettre àun praticien lors d’une consultation ultérieure.Données recueillies.– Les données ont permis de faire un bilan sur la santébucco-dentaire de ces enfants et le constat est encourageant, l’état de santébucco-dentaire des enfants semble s’être bien amélioré depuis quelques années,que ce soit au niveau de la part des enfants indemnes de caries ou au niveau del’indice CAO.Conclusion.– Ces résultats mettent aussi en évidence que pour la moitié de cesenfants, cette action a été l’occasion d’un premier contact avec un praticien.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.226

P2 – Dépistage

P2-1

Benchmarking pour le dépistage organisé ducancer du sein : un outil d’évaluation despratiquesS. Aymeric a,b, P. Poggi a,b, J. Chartier b, C. Gaborit c,S. Sengchanh b, K. Haguenoer b

a Université Francois-Rabelais, Tours, Franceb Centre de coordination des dépistages des cancers d’Indre-et-Loire, Tours,Francec Service d’information médicale, d’épidémiologie et d’économie de la santé,CHRU, Tours, France

Introduction.– Le benchmarking est un processus continu d’analyse comparativeet d’adaptation afin d’améliorer la performance d’une organisation. En Indre-et-Loire, pour le dépistage organisé du cancer du sein, les radiologues réalisentles mammographies (premier lecteur ou L1) et/ou les relisent (second lecteurou L2). L’objectif de ce travail était de fournir à chaque radiologue un outild’évaluation de ses pratiques.Méthodes.– Les données ont été extraites de la base du Centre de coordinationdes dépistages des cancers de Tours 2003–2011 afin de calculer les indica-teurs suivants par année et totaux : nombre et/ou taux de mammographies,d’échographies, de bilans diagnostiques immédiats (BDI), de mammographiesACR3, de cancers découverts, de discordances entre les deux lectures. LesL1 sélectionnés avaient réalisé plus de 100 mammographies en 2011. Un tableauet un graphique présentaient le résultat du radiologue comparé à la moyenne,maximum et minimum de tous les radiologues du département pour chaque indi-cateur, le graphique permettant de situer son résultat par rapport aux quantiles15 % et 85 % pour les L1 et aux quartiles 25 % et 75 % pour les L2.Résultats.– Les résultats ont concerné 40 radiologues L1 et 16 radiologues L2.Pour les radiologues L1, six diagrammes en barre présentaient l’évolutionannuelle des indicateurs. Pour les radiologues L1 et L2, le tableau et le graphiquecomparatif étaient présentés. Certains indicateurs étaient plus sensibles auxvariations (taux de cancers) ou à la facon de compléter les fiches d’interprétation(taux d’échographies ou de BDI).Conclusion.– Le benchmarking pour les radiologues participant au dépistageorganisé du cancer du sein leur permet de positionner leur propre activité parrapport à celle de leurs confrères dans un objectif d’amélioration de leur pra-tique ; il ne s’agit pas d’un contrôle. Les perspectives sont d’élargir cette analyseà la région Centre et d’obtenir un retour sur l’utilisation de cet outil.

http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2013.07.227

P2-2

Dépistage du VIH par les tests rapides pouraméliorer la connaissance du statut