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de la Journée de l’habitat Compte-rendu > UNE JOURNÉE DÉTUDE ET DE RÉFLEXION SUR LE LOGEMENT , > LE SUIVI ET L ACCOMPAGNEMENT SOCIAL, > ET DEMAIN ? l’habitat au cœur de la ville

Compte-rendu de la journée de l'habitat

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Compte-rendu de la journée de l'habitat. Journée d'étude et de réflexion sur le logement.

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de la Journée de l’habitatCompte-rendu

> UNE JOURNÉE D’ÉTUDEET DE RÉFLEXIONSUR LE LOGEMENT,

> LE SUIVIET L’ACCOMPAGNEMENT SOCIAL,

> ET DEMAIN ?

l’habitat au cœur de la ville

SommaireEtat des lieux : une demande constante de logements p.4 Réhabiliter et rénover l’ancien p.7

Construire pour répondre à la demande… et demain ? p.11 Zoom sur l’action sociale autour du logement (Annexe I) p.12

>>> 3 > COMPTE-RENDU DE LA JOURNÉE DE L’HABITAT

l’habitat au cœur de la ville

Vivre et habiter à Clichy-la-Garenne

Une journée d’étude et de réflexion surl’habitat s’est tenue à Clichy le 15 juin2005. Lancée à l’initiative de Gilles

Catoire, maire et conseiller général de Clichy-la-Garenne, et de Roberte Dumas Marguery, maireadjoint déléguée au logement, cette manifesta-tion a réuni des professionnels de tous horizons

– promoteurs, urbanistes, aménageurs, directeursde sociétés HLM, praticiens du suivi et de l’ac-compagnement social –, des conseillers munici-paux et des habitants de Clichy. DominiqueDufour, sous-préfet chargé de mission pour lapolitique de la ville, et Alain-Bernard Boulanger,vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine, ont participé aux travaux. Les quelque 200participants ont uni leurs efforts à l’intérieur dequatre ateliers. Ceux-ci avaient pour thèmes l’analyse desbesoins et l’état de la demande, le suivi et l’ac-compagnement social, construire des logementsaccessibles à tous les Clichois, une interventionvolontariste sur l’habitat ancien et la réhabilita-tion du parc social. Nous reprenons ici, pour l’essentiel, les thèmesabordés au cours de cette journée d’étude. Lors dela table ronde qui clôturait cette manifestation,Gilles Catoire a suggéré aux Clichois de participeractivement à la réflexion sur le logement. Les associations, les usagers, les habitants deClichy sont invités à proposer leurs propres solu-tions, et le débat doit se poursuivre lors desAssises de la ville prévues les 7, 8, 9 décembre2005.

La Journée de l’habitat

■ Des enseignesprestigieuses(Bic, L’Oréal,Etam, Sony, etc.)ont choisi uneville autrefois très prisée par les rois…

■ Depuis les années 90, la populationamorce une nouvellecroissance (de 50000 à 56000habitants en cinq ans).

■ Malgré la hausse des prix, une fortedemande de logements.

■ Très faibleaugmentation du revenumoyen deshabitants.

l’habitat au cœur de la ville

>>> 4 > COMPTE-RENDU DE LA JOURNÉE DE L’HABITAT

Petit rappel historiqueLes premières traces d’habitatsur le territoire de l’actuel Clichyremontent à l’époque gallo-romaine.Du XIIIe au XVIIIe siècle, la com-mune constituera un lieu résiden-tiel recherché et elle sera le lieu dechasse favori des princes et des rois(d’où le nom de «garenne » : réser-ve de gibier, domaine de chasseréservé). La première municipalitéde Clichy voit le jour sous la Révo-lution.À partir de la monarchie de Juillet,la commune devient l’un des pôlesproductifs de la couronne pari-sienne et sa population s’accroîtrapidement.Cependant, elle connaîtdes amputations suc-cessives : en 1860, an -nexion à Paris du quar-tier des Batignolles ; en1866, création de lacommune de Levallois.Clichy conquiert son ter-ritoire définitif en 1930,quand Paris s’empare dela zone de fortification.Les blanchisseries se sont dévelop-pées dans tout le département, etune grande partie de la populationde Clichy est, à la fin du XIXe siècle,employée dans les savonneries qui,avec les cristalleries et les manu-

Etat des lieux: une demande

Place Danièle-Casanova, quartier Centre-Ville

Animation à la crèche Henri-Barbusse

aux entreprises prestigieuses d’hier.Le patrimoine architectural de laville, comme l’église Saint-Médard,l’hôtel de ville, l’hôpital Beaujon,la Maison du peuple ou les entre-pôts du Printemps, témoigne de salongue histoire.

Qui habite aujourd’huià Clichy ?Entre 1846 et 1863, le nombre deshabitants avait triplé à Clichy. Lapopulation continue à croître jus-qu’à la Seconde Guerre mondiale.À partir des années soixante, elleamorce une chute, qui s’inversera

factures de bougies, font le renomde la ville.Aujourd’hui, des noms tels queBic, L’Oréal, Etam, Sony, LesMutuelles du Mans, qui ont choi-si de s’établir à Clichy, font écho

dans les années quatre-vingt-dix. Aucours des cinq dernières années, laville est passée de 50000 à 56000habitants (voir graphique 1).

La taille moyenne des ménagessur Clichy est de 2,08. Il s’agitdonc de familles comportant unnombre d’enfants proportionnel-lement réduit : sur le départe-ment des Hauts-de-Seine, le tauxest de 2,21 ; au niveau national,il est de 2,40. C’est aussi unepopulation plutôt jeune : lesmoins de 20 ans y représentent23 % ; les personnes de plus de60 ans ne constituent que 15,5 %des Clichois.

Comment se loge-t-onà Clichy ?Le parc immobilier de Clichy com-prend 27000 logements – et 30 %d’entre eux sont des logementssociaux. Dans la ville, pas de quar-tiers-ghettos, pas de monstrueusesbarres HLM à démolir : la villebénéficie d’une mixité réelle à l’é-chelle de ses quartiers. De plus, lesconstructions, même récentes, ontconservé des proportions humaines.Une partie importante est ancien-ne : 66 % d’entre eux ont étéconstruits avant 1966 et, dans lecentre-ville, 84 % des logementsdatent d’avant 1948. Pour répondre au problème de lavétusté qu’induit l’ancienneté deslogements, un effort important deréhabilitation a été engagé. Il y avingt ans, un quart du patrimoinede logements anciens était 44

l’habitat au cœur de la ville

>>> 5 > COMPTE-RENDU DE LA JOURNÉE DE L’HABITAT

30 000

35 000

40 000

45 000

50 000

55 000

60 000

1901 1906 1911 1921 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005

constante de logements

La taille moyenne des ménages sur Clichy

est de 2,08 %

Graphique 1 : La croissance démographique

Le centre artisanal Léon-Blum

Allée Gambetta

en «état d’insalubrité», et la ville s’estalors lancée dans une politique d’in-tervention forte et systématique. Surles 5000 logements classés à l’é-poque comme « insalubres», seuls600 restent désormais à réhabiliter,à démolir ou à reconstruire.Parallèlement, ma municipalité aporté une attention soutenue à laconstruction neuve : aujourd’hui,3000 immeubles clichois sont pos-térieurs à 1990.Dans le parc immobilier qu’offrela ville, les petites surfaces sontlargement prédominantes : sur les27 000 logements, 17 000 sont

des F2, et 3 000 des studios oudes chambres d’hôtel (voir gra-phique 2).Autre trait caractéristique du modede logement sur la ville : très majo-ritairement, les habitants ont lestatut de locataires (70,6 %). Cette tendance est due en partie àune importante production delogements en locatif dans les zonesd’aménagement concerté (ZAC) dela ville, et au fait que la propor-tion de propriétaires occupant leurslogements est relativement faible(seulement 24,8 % de propriétai-res occupants).

La demandede logements sociaux

Comme le souligne Mme RoberteDumas-Marguery, maire adjointdéléguée au logement, le taux devacance des logements « sembleindiquer une ville qui n’est ni blo-quée ni tendue sur son marchéimmobilier, malgré des prix à lahausse et une forte demande enlogement social ». En juin 2005, onrecense à Clichy 2694 demandes delogements sociaux, ce qui repré-sente 8052 personnes, dont 274n’habitent pas à Clichy.Pour la plupart, les demandeurs delogements sont jeunes: 67 % d’en-tre eux ont entre 20 et 45 ans. Lesouvriers, les employés et les non-actifs représentent la majorité desdemandeurs de logements. On cons-tate aussi que l’augmentation dunombre de pièces demandées necorrespond qu’à une très faible aug-mentation du revenu moyen. Autre-ment dit, le taux d’effort sera de plusen plus lourd pour les ménages quirecherchent des logements moyenset grands (voir graphique 3).Sur le marché de l’immobilier privé,en matière de vente ou de location,Clichy n’a pas échappé à la haus-se constatée au niveau régional.L’écart entre les valeurs au mètrecarré des logements neufs etanciens n’est que de 10 à 15 %. Lahausse des loyers dans le parc privémet les ménages les plus fragiles endifficulté et elle augmente lademande de logements sociaux. ■

>>> 6 > COMPTE-RENDU DE LA JOURNÉE DE L’HABITAT

Graphique 3 : Répartition des demandeurs de logements sociaux,revenus moyens selon le type de logements demandés (en euros)

Revenu mensuelmoyen

F1 F2 F3 F4 F5

894 990 1030 1040 1070

Graphique 2 : Prédominance des petits logements avec répartition des résidences principales selon le type (en %)

60,7 % sont des logements de type F1-F2 ; 26,0 % sont des logements de type F3 ;13,3 % sont des logements de type F4 et F5

T1-T2 T3 T4 T5+

Paris 17e 55,1 22,3 12,2 10,4

Paris 18e 66,3 23,7 7,4 2,7Saint-Ouen 53,3 30,9 12,1 3,7

Clichy 60,7 26,0 10,3 3,1Asnières 43,3 30,5 17,1 9,2Levallois 53,3 28,3 13,5 4,9

Hauts-de-Seine 38,5 30,5 19,0 12,0Chiffres clés>Population de Clichy : 56000 habitants.>Densité de la population :13000 hb/km2.>En 1985, 5000 logementsétaient classés« insalubres» ; en 2005, ils ne sont plus que 600.>En 1985, la villecomptait 20 % de logementssociaux ;aujourd’hui, ils représentent30 % du parcimmobilier.

• 32 % sont des ouvriers(catégorie 6) ;

• 17 % sont des employés(catégorie 5) ;

• 13 % sont des personnes de service;

• 6 % sont des cadresmoyens;

• 2 % sont des patrons(industrie et commerce) ;

• 1 % sont des prof. libéraleset des cadres supérieurs.

l’habitat au cœur de la ville

Parmi les demandeurs :

La convention de renouvellementurbain (CRU)

Le 8 décembre 2003, la municipa-lité a signé une convention derenouvellement urbain avec l’État,le conseil régional Île-de-France, leconseil général des Hauts-de-Seineet la Caisse des dépôts et consi-gnations. Cette convention, quimobilise des moyens financiersimportants, porte sur un projetglobal de renouvellement urbain,sur un territoire couvrant lesanciennes friches du nord-ouest dela commune, dont le Bac d’Asniè-

d’un troisième collège au Bac d’As-nières;

- maintien et développement desactivités économiques (requalifi-cation des commerces de la ruede Paris).

La convention éradication de l’habitat indigneLe 26 mai 2003, la ville de Clichya signé avec l’État une conventionrelative à l’éradication de l’habitatindigne (EHI). 44

■ Requalifier les quartiersanciens,éradiquerl’habitat indigne, voilà l’un des objectifs majeurs de la ville.

■ Autre chantier,l’améliorationdu paysageurbain, avecnotammentl’aménagementde pistescyclables et la créationd’espaces verts.

■ Objectif : maintien et développementdes activitéséconomiques sur toute l’agglomération.

Réhabiliteret rénover l’ancien

>>> 7 > COMPTE-RENDU DE LA JOURNÉE DE L’HABITAT

res et le quartier Valiton Petit, lesecteur dit du «Centre-Ville » etl’« Entrée-de-ville ».La CRU poursuit les objectifs sui-vants :- éradication de l’habitat indigne(EHI), avec une convention spé-cifique ;

- requalification de l’espace public:améliorer le paysage urbain, letraitement des voiries, l’aména-gement des pistes cyclables, lacréation d’espaces verts, le trai-tement des carrefours et de latête du pont d’Asnières ;

- implantation d’équipements pu -blics structurants : construction

l’habitat au cœur de la ville

La place des Nations Unies, quartier Entrée-de-Ville

Rue de Paris, quartier Centre-Ville

Cette convention porte sur unedurée de cinq ans, et elle s’étenddonc jusqu’en 2008.

Trois catégories de logementsLes logements les plus dégradés(1 126) ont fait l’objet de dia-gnostics sociaux et techniquesvisant à hiérarchiser les interven-tions dans le cadre du programmeEHI. Ils ont été répertoriés en troiscatégories :- immeubles moyennement dégra-dés (36 immeubles et 391 loge-ments) ;

- immeubles dégradés (55 immeu-bles et 391 logements) ;

- immeubles fortement dégra-dés (38 immeubles et 344 loge-ments).

La convention EHI concerne le trai-tement des immeubles de catégo-rie 3, les plus dégradés. Les immeu-bles de la catégorie I sont traités en

Opération programmée pour l’a-mélioration de l’habitat (OPAH).Pour la catégorie 2, la ville a misen œuvre des plans de sauvegardedes copropriétés – six sont en courset d’autres sont en projet.Au final, le programme EHI portesur le traitement de :- 130 logements en plans de sau-vegarde des copropriétés dégra-

dées en relation avec les syndicset les conseils syndicaux ;

- 265 logements insalubres en rela-tion avec les propriétaires (sortiesd’insalubrité ou de péril) ;

- 126 logements par opérationsd’acquisition-amélioration en rela-tion avec des bailleurs sociaux;

- 150 logements en opérations derésorption d’habitat insalubre.

Les besoins en relogement cor-respondants sont estimés à 390(en majorité des logements sociauxà loyers très faibles).

L'engagement de la villeet de l’ÉtatDans le cadre de la conventionéradication de l’habitat indigne, laville de Clichy a pris un certainnombre d’engagements. Ils portent sur les points suivants :- mobiliser les services de la ville aucôté de la Semercli (Société d’é-conomie mixte d’équipement etde rénovation de Clichy-la-Garenne), l’opérateur désigné

>>> 8 > COMPTE-RENDU DE LA JOURNÉE DE L’HABITAT

L’habitatindigne

>Initiatrice du programme, la ville de Clichyfédère un partenariat avec l’État, la DDE 92 et la mission Ville, la DGUHC et le pôleHabitat indigne, la DDASS, la CAF, le conseil général des Hauts-de-Seine,le conseil régionalÎle-de-France, la Caisse des dépôtset consignations,le Pact-Arim 92.

l’habitat au cœur de la ville

B-A BA de l’OPAH

>L’OPAH est une action incitative destinée à aider les propriétaires occupants et bailleurs à réaliser des travaux

dans leur(s) logement(s), mais aussi dans les parties communes des immeubles, et ce grâce à diverses subventions (la ville, l’Agence

nationale pour l’amélioration de l’habitat, le conseil régional, le conseil général, la Caisse d’allocations familiales, les caisses de retraite…). Tout propriétaire occupant ou bailleur peut bénéficier, sous certaines conditions, d’une aide gratuite (de 20 à 70 %de la dépense retenue) pour réaliser des travaux d’amélioration ou de remise aux normesd’un logement occupé à titre de résidence principale.

Rue Gustave-Eiffel, quartier Bac d’Asnières

pour la coordination et la réali-sation du programme opération-nel au titre d’une conventionpublique d’aménagement (CPA) ;

- parvenir à une rénovation péren-ne des immeubles : coordination

des travailleurs sociaux, suivi desimmeubles sous procédure d’in-salubrité, exécution des procé-dures d’exécution d’office ;

- lutter contre les bailleurs indéli-cats par des mesures coercitives ;

- assurer une résorption de l’insa-lubrité, un repérage des situa-

tions, une présentation des dos-siers devant le comité départe-mental d’hygiène ;

- contribuer à la mise en œuvre des

moyens pour organiser le relo-gement, en relation avec lesbailleurs sociaux et privés ;

- mettre en œuvre une politiqued’acquisition foncière pour laconstruction de logements sociauxneufs.

De son côté, l’État s’est engagé enmatière de :- création d’un pôle de compéten-ce au sein de la Direction dépar-tementale de l’équipement 92 surl’habitat indigne (en lien avec lepôle Habitat indigne de la Direc-tion générale de l’urbanisme, del’habitat et de la construction) ;

– mobilisation des moyens finan-ciers pour une rénovation péren-ne des immeubles ;

- mise en place d’une Opérationprogrammée d’amélioration del’habitat (OPAH) classique pourles propriétaires en place ;

- développement de l’offre socia-le locative par des opérations deconstructions et d’acquisitions-améliorations ;

-mobilisation du contingent pré-fectoral pour des relogementsdéfinitifs sur la commune, encompatibilité avec les objectifs duPlan départemental d’action pourle logement des personnes défa-vorisées ;- soutien à la création de résiden-ces sociales.

Le territoire de la commune com-porte 27000 logements. L’habitatprivé y est présent de manièremajoritaire, soit 15974 logementset 507 immeubles. 44

>>> 9 > COMPTE-RENDU DE LA JOURNÉE DE L’HABITAT

l’habitat au cœur de la ville

Organiser le relogementavec les bailleurs sociaux

et privés

Immeuble réhabilité, secteur Trouillet-Fouquet Rue Chance-Milly, quartier Entrée-de-ville

Rue d’Alsace, quartier Victor-Hugo - République

La quatrièmeOPAHAu printemps 2003, la ville deClichy a mis en place une nou-velle opération programmée d’a-mélioration de l’habitat (OPAH).D’une durée de trois ans, cetteopération concerne les quartiersouest de la ville.Pour assurer l’animation de cetteopération et l’information auprèsdes particuliers et des profession-nels, la ville de Clichy a retenu laSemercli. Cette nouvelle opérations’est fixé pour objectif de réhabi-liter 1410 logements, dont 1200logements locatifs. À cet effet, lesprincipaux financeurs de l’OPAH luiont réservé un volume importantde subventions (plus de 2,6 millionsd’euros sur les trois ans).Cette opération prend sa placedans l’action engagée par la villedepuis plus de quinze ans. À cetitre, trois OPAH ont déjà étémenées sur les quartiers Centre-Ville, République et Entrée-de-ville.Ainsi, 5 200 logements ont étéréhabilités pour un montant de29 millions d’euros de travaux et

de 6,3 millions d’euros desubventions.Avec cette nouvelle opéra-tion, l’accent porte toutparticulièrement sur lescopropriétés susceptiblesde rencontrer des difficul-tés face aux programmesde travaux à entreprendre– ceux-ci étant trop sou-vent reportés faute de

moyens financiers suffisants. Le sou-hait de la municipalité est que l’O-PAH Clichy Ouest soit l’occasionprivilégiée, pour ces copropriétés,de préparer et de mener à bien leursprojets de travaux.

Le quartier de l’Entrée-de-villeLa ville de Clichy a déposé auprèsde l’ANRU un dossier portant sur larequalification des quartiers anciensde l’Entrée-de-ville. Il s’agit là d’un

dossier atypique car,

en règle générale, les villes sollici-tent l’agence à propos de projets dedémolition-reconstruction de quar-tiers de logements sociaux de typeZUP (zone à urbaniser en priorité).La principale caractéristique du dos-sier de Clichy est une interventionen quartier ancien et sur le parcprivé. Les axes considérés commeprioritaires sont la mixité sociale, larequalification de l’espace public,l’implantation d’équipements struc -turants, la redynamisation du tissuéconomique et commercial.Dans le parc immobilier, 36 % deslogements sont concernés par leprojet présenté à l’ANRU, et 23 %d’entre eux sont des logements so -ciaux. 400 logements privés serontdémolis pour être reconstruits enlogements sociaux. 400 serontréhabilités par le biais de différentsdispositifs. À l’heure actuelle, ledossier de Clichy est en cours d’ins-truction auprès de l’État avant savalidation par l’ANRU. ■

Clichy Ouestse refait une beauté

>La quatrième OPAH de la villeporte sur les quartiers Ouest. Au cours de cette opération de trois ans, 1410 logements,dont 1 200 en locatif, seront réhabilités. Montant des subventions : 2,6 millions d’euros.

>>> 10 > COMPTE-RENDU DE LA JOURNÉE DE L’HABITAT

l’habitat au cœur de la ville

L’Agence nationale de rénovation urbaine(ANRU), un guichet unique

>L’ANRU est un dispositif nouveau développé dans le cadre des politiques de requalification des quartiers urbains. L’agence

concentre l’ensemble des financements destinés aux projets de rénovation urbaine menés par les communes. Chacun de ces projets

est étudié par l’ANRU, et il sera financé par un «guichet unique». Pour une cohérenceaccrue en matière d’intervention et de financement, des budgets pluriannuels sontdébloqués pour accompagner des projets urbains s’inscrivant dans la durée. Autour d’une même table, l’ANRU regroupe l’État, la Caisse des dépôts et consignations, le 1 % représenté par la Foncière. Sur huit ans, l’agence dispose d’un budget actuel de 20 milliards d’euros que le gouvernement entend passer à 30 milliards d’euros.

OPAH Victor-Hugo, quartier République

Maintenir le principe de mixitésociale implique que l’offre dulogement, sur la commune, englo-be tous les segments du marchéimmobilier.La réponse à la demande de loge-ments se heurte, à Clichy, à certainesdifficultés. Tout d’abord, la densité dela population est très forte (13000habitants/km2), et le territoire esturbanisé à 90 %. Les seules frichesrestantes se situent dans le Bac d’As-nières – où environ 300 logementsdevraient être construits avec l’aide duconseil général et de la région – etle secteur du garage SNCF – qui ne

pourra être requalifié et urbanisé quedans le cadre d’une restructurationd’ensemble du faisceau parisien.

L’effort de construction

Par ailleurs, une forte désindustriali-sation dans les années quatre-vingta été suivie par une politique dereconquête des terrains par la mu -nicipalité en place. La conventiond’équilibre logements/bureaux actuel-le a été signée en 2004. Si l’on assis-te à un développement de l’activitétertiaire, la municipalité veille aussi àla préservation du secteur secondai-

re, afin de permettre aux Clichois detrouver des emplois sur place. Comp-te tenu de ces éléments, la conquê-te de nouveaux logements ne peuts’effectuer que grâce à une «recons-truction de la ville sur la ville», à tra-vers le renouvellement urbain (RU). Au cours des quinze dernières années,l’effort de construction engagé parla municipalité a permis de construireplusieurs milliers de logements à Cli-chy, assurant un fort renouvellementde l’offre. Construire, rénover, réha-biliter et demain? Les éléments deréflexion seront mis au débat à l’oc-casion des Assises de la Ville. ■

■ Une vraiemixité socialesignifie que tous les segments du marchéimmobilier sontreprésentés.

■ Uneconventiond’équilibrelogements/bureaux a étésignée en 2004.L’activitétertiaire se développe à Clichy, mais la municipalitéveille aussi au maintien du secondaire afin depréserverl’emploi.

■ En ligne demire, la fluiditédes parcoursrésidentielsau sein du parcde logementsen renforçantnotammentl’accessionà la propriété.

>>> 11 > COMPTE-RENDU DE LA JOURNÉE DE L’HABITAT

l’habitat au cœur de la ville

Jardins de l’Europe, quartier Berges-de-Seine

Construire pour répondreà la demande… et demain?

■ Les jeunesDans la population de Clichy,les jeunes sont assez fortementprésents. Pour ceux quipoursuivent leurs études, la municipalité a construit trois résidences étudiantes(dont l’une est conventionnée),qui offrent un total de 400 chambres.Aujourd’hui, la municipalitéaccentue son effort en faveurde ceux qui sont déjà rentrésdans la vie active : au cours du premier trimestre 2006, un foyer de jeunes travailleursdoit ouvrir ses portes au 8, rueHenri-Barbusse. Cette résidencesera dirigée par l’associationl’Appart, qui intervient dans le cadre de la Boucle nord des Hauts-de-Seine et qui gèredéjà une résidence sociale au32, boulevard du Général-Leclerc, dans un immeuble HLM.■ Les personnes âgéesAprès Azur et Vergne, une nouvelle résidence va voirle jour en face de l’hôpitalGouin. Avec la rénovation de la Fondation Roguet pour les personnes plus en difficulté,Clichy répond à la demande de logements spécifiques. La municipalité souhaite aussiaccompagner les personnes qui veulent effectuer des travaux d’adaptabilité en vue d’un maintien à domicile.

■ Les handicapésUn accompagnement permetaux personnes intéresséesd’avoir accès aux dispositifsspécifiques de financement de suivi, d’adaptabilité des logements qui existent.■ Les immigrésClichy comporte une résidencesociale de la Sonacotra, quiaccueille 277 résidents.Masculine à plus de 62 %, et en majorité âgée de 55 anset davantage, elle est pourmoitié composée d’originairesd’Afrique noire, pour moitié depersonnes venues du Maghreb.Plus de 49 % des résidents sontdes actifs. Pour compléter cedispositif, une résidence de 68unités est en construction au 7/9,rue du Docteur-Roux. Elle devraitaccueillir une quarantaine de personnes isolées, 18 couples,10 familles monoparentales et une grande famille.■ Les personnes en grande difficulté La politique municipale s’adresseégalement aux populationsexclues du parcours locatif. En novembre 2005, un centred’hébergement géré par l’association Emmaüs ouvre ses portes au 2, rueJeanne-d’Asnières. Doté d’unecapacité de 34 lits, il est ouvertde jour et de nuit. De plus, il bénéficie de la présence régulière de travailleurs sociaux.

>>> 12 > COMPTE-RENDU DE LA JOURNÉE DE L’HABITAT

l’habitat au cœur de la ville

Zoom sur l’actionsociale autour du logement (Annexe I)Maintenir la mixité, préserver l’équilibre

sociologique, cela signifie aussi qu’aucune

catégorie de la population ne doit être

oubliée ni mise à l’écart en matière

de logement. La municipalité s’y emploie

de manière active.

■ Les habitants temporairesUne partie des appartements de Clichy ne sont occupés quequelques mois dans l’année.Cela peut représenter jusqu’à10 %, voire 15 % de certainsimmeubles et, dans le privé,cette sous-utilisation correspondà des personnes qui,propriétaires de résidencessecondaires, ne sont présentesque trois mois par an. La municipalité incite donc la population à réfléchir à des solutions nouvelles(partage des logements, sous-locations…) qui permettraient de répondreaux demandes de catégoriesparticulières – étudiants,stagiaires, touristes…

Les formes multiples du suivi socialDans un contexte de crise, la cohésion sociale, tant au seindu parc privé que du parcpublic, constitue un objectif de société essentiel. Les servicessociaux, les associationsspécialisées et le Fonds de solidarité logementtravaillent dans ce sens. Leurs interventions portent sur les périodes qui précèdentl’attribution d’un logement aux personnes en difficulté, lui sont contemporaines ou encore la suivent.

L’association Buzenvalse propose d’aider les demandeurs de logement, sur la base d’une participationactive de leur part. Les demandeurs sont reçus par un travailleur social, quisollicite le Fonds de solidaritélogement (FSL). Si le FSL apporteson accord, l’association aide les demandeurs à chercher, àlouer et à habiter un logement.Le Fonds de solidaritélogement (FSL) a pour missionsl’aide à l’accès et au maintiendans un logement, ainsi quel’accompagnement social depersonnes défavorisées relevantde critères sociaux et financiersspécifiques. Ces aides sontattribuées en commission locale,sur dossier instruit par untravailleur social. Dans le cadrede la prévention, la Direction du logement et le FSL ont créé la Commission locale deprévention des impayés de loyers(CLPIL) avec les bailleurs sociaux.La Circonscription de la viesociale (CVS) du conseilgénéral est l’interface entre lesusagers en difficulté et différentspartenaires institutionnels etassociatifs. Elle accueille, informe,oriente, et traite les dossiers, tantdans le cadre de la prévention quedans celui de l’accompagnementdes usagers. La CVS sollicite desdispositifs comme la commissiond’hébergement, le FSL, l’Accueild’urgence 92 (AU)…

Le Centre communal d’actionsociale (CCAS) accueille les habitants en difficulté tels que les personnes âgées ou isolées bénéficiaires du RMI.Le poste budgétairecorrespondant est l’un des plusimportants du CCAS, les aidesfinancières pouvant couvrir la prise en charge de l’électricité,de l’eau, des loyers, etc. Une part croissante de cesdépenses est liée au recours aux hôtels meublés, en raisonde la difficulté à trouver des logements sociaux vacants.La Caisse d’allocationsfamiliales (CAF) a des missionsqui concernent le versement et la gestion des prestationslégales, ainsi que la mise en œuvre d’actions socialescomplémentaires. La CAFintervient à différents niveaux:gestion financière et comptabledu FSL, accompagnement des familles par les travailleurssociaux sur les plans éducatif,budgétaire, social et éducatif…L’Office public HLM (OPHLM)de Cichy, au-delà des missionsde construction, attribution,gestion de ses logements, a en charge la prévention des impayés au sein de sonpatrimoine dès l’attribution d’un logement, le suivi des locataires, la prévention des expulsions, l’action sociale en faveur de publics spécifiques(personnes âgées, handicapés,

jeunes) – cette action a faitl’objet d’une convention en janvier 2005 avec la ville et le centre communal d’actionsociale (CCAS). L’OPHLM a mis en œuvre, dans le cadre de la prévention des expulsions,une série de protocoles liés à la circulaire Borloo et à la loide programmation pour la cohésion sociale de janvier 2005.L’Association pour l’insertionpar le logement (APIL 92)a pour mission de favoriserl’accès à un logement et de permettre de s’y maintenir,avec un accompagnement socialdont la particularité est le bailglissant – une mesurecontractuelle consistant à permettre à un ménage en difficulté d’accéder à un logement en tant quesous-locataire, avec l’objectif de devenir locataire en titre au bout de vingt-quatre moisau maximum: chacun desménages ayant bénéficié, sur Clichy, d’un bail glissant est devenu locataire en titre.

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l’habitat au cœur de la ville

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n o t e s

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