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Compte rendu de la réunion du groupe régional … · Web viewLes conditions générales d’utilisation ne permettent pas de générer des rapports sur l’utilisation de l’argent

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Compte rendu de la réunion du CWG Régional du 09/03/16

Présentation de l’agenda

Présentation des services proposés par Tigo (Mobile Cash)

Compléments sur la présentation :

Mobile Cash a testé en interne ses procédures de paiement en passant progressivement au paiement électronique des salaires de tous les agents au Sénégal. Il y a une possibilité de collaboration interne au Sénégal avec leurs équipes au Tchad qui ont déjà l’expérience de partenariats avec ACF et le PAM.

Questions des participants :

- Quels sont les challenges que vous avez rencontrés lors des expériences avec des humanitaires et comment les avez-vous résolus ?

Peut avoir les informations de l’équipe du Tchad.

- Est-ce que l’interopérabilité et les envois internationaux sont déjà faisables ?

Pas d’envoi international mais réception à travers Western Union pour une balance maximum de 100 000 FCFA par jour. Interopérabilité déjà en place pour transferts au Sénégal.

- Il y a donc d’un côté la possibilité d’ouvrir un compte mobile Money sécurisé par code PIN qui permet d’effectuer des transferts mais aussi des paiements auprès des partenaires de Tigo et d’avoir accès à tous les services de Tigo, et de l’autre côté de ne pas ouvrir de compte. Comment cela se passe-t-il ?

Si les bénéficiaires n’ouvrent pas de compte, ils peuvent faire des transferts simples et rapides vers tous les opérateurs. Le transfert peut se faire soit par l’ouverture d’un compte général par l’organisation humanitaire qui ensuite fait les transferts vers les comptes de ses bénéficiaires, ou Tigo se charge directement de faire directement les transferts vers tous les bénéficiaires, il suffit de fournir un numéro de téléphone et l’identité des bénéficiaires. Mais les services mobile Money ont l’avantage d’offrir un accès à la bancarisation, à des facilités de paiement, il y a un travail à faire d’éducation et de sensibilisation des partenaires.

- Quelles sont les preuves d’identité exigées pour les retraits ?

La carte nationale d’identité. C’est le cadre règlementaire qui l’exige. Si le bénéficiaire n’a pas de numéro de téléphone propre, il est possible d’envoyer le transfert vers le numéro d’un tiers qui a un téléphone, mais celui qui vient retirer l’argent devra toujours présenter la carte d’identité du destinataire du transfert. Le code de transfert peut aussi être demandé. L’identité du bénéficiaire et le code de transferts sont liés et apparaissent dans notre système quand le retrait doit être effectué.

- Comment faire pour les bénéficiaires en zones sans point de retrait ?

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C’est déjà arrivé et nous avons travaillé avec les agences de la Sénélec qui couvrent tout le territoire. Le système Mobile Money permettant de payer les factures Sénélec, cela génère de la trésorerie pour la Sénélec dans tout le territoire pour ensuite gérer les paiements pour les bénéficiaires de transferts mobile cash.

- Vous avez parlé de votre ligne d’assistance actuellement en fonctionnement, est-il envisageable d’avoir une ligne supplémentaire dédiée aux interventions humanitaires ?

On peut faire une évaluation des besoins et si c’est pertinent, on pourra le faire au besoin. Mais actuellement nous avons déjà des équipes dédiées qui travaillent 7 jours sur 7 pour cette ligne.

- Comment faire avec les bénéficiaires qui n’ont pas de pièce d’identité ?

En 2006 la BCEAO avait des règles très strictes mais il y a eu un assouplissement depuis, avec la possibilité de créer des comptes anonymes où l’on peut verser jusqu’à 200 000FCFA par mois. Tigo n’utilise pas encore cette option mais c’est une possibilité. Si on veut utiliser la carte d’identification de l’organisation pour identifier les bénéficiaires, cela nécessitera par contre une requête spécifique auprès de la Banque centrale.

Présentation des services proposés par Orange (Orange Money)

Compléments à la présentation :

Orange peut déployer des kiosques de façon ponctuelle selon les besoins des partenaires. Bientôt, la réception d’envois internationaux depuis la France sera possible.

- Vous parlez d’alertes par SMS, comment faire avec les bénéficiaires qui ne savent pas lire ?

On peut trouver des moyens alternatifs, car beaucoup de personnes qui ne savent pas lire savent tout de même manipuler un téléphone (composer un numéro). Un serveur vocal est en cours de développement pour permettre aux bénéficiaires de consulter l’état de leur solde, la réception de transferts… en langue locale.

Tigo : il est éventuellement possible d’appeler individuellement les bénéficiaires, selon l’échelle et le volume de transferts.

- Quelles sont les commissions prélevées sur les montants ? Est-ce que les opérateurs ont une capacité de préfinancement ? Quel est le plafond maximum des transactions par jour ?

Sur les commissions, Orange est en moyenne à 3%, Tigo à maximum 3,5%, mais les deux opérateurs ont insisté sur la possibilité de négocier ces taux, selon la relation avec les partenaires, le volume des bénéficiaires et des montants… Sur la capacité de préfinancement, c’est à étudié au cas par cas et selon le type de paiement à effectuer. Pour les plafonds ; par compte, il est possible de faire jusqu’à 10 dépôt par jour sur un compte et jusqu’à 5 retrait. Le solde total par compte peut aller jusqu’à 2 millions FCFA par jour mais le montant des transactions lui peut aller jusqu’à 10 millions FCFA.

- Quelles sont les mesures prévues en interne pour lutter contre la fraude et quelles mesures sont prises si un cas de fraude est avéré ?

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Le mot de passe est normalement le garant de la sécurité du compte. Donc si une manipulation du bénéficiaire ou une tromperie a été causée par un agent mais le code a été bien rentré par le bénéficiaire, il est très difficile de caractériser la fraude car c’est la parole du bénéficiaire face à celle de l’agent. En termes de traçabilité, il n’y a pas de reçu de paiement, mais toutes les notifications sont reçues sur le téléphone.

Il y a des mesures en place pour la mitigation des risques et notamment des procédures pour recouper les informations des comptes et vérifier ce qui a été réellement distribué ou vérifié en cas d’erreur de saisie…

- Comment se fait le reporting ?

Les conditions générales d’utilisation ne permettent pas de générer des rapports sur l’utilisation de l’argent sur un compte. Par contre, si le partenaire a ouvert un compte, il est possible de lui générer des rapports sur les transactions sur ce compte.

- Quelle est la capacité de couverture, de décaissement du cash ?

Le réseau propre à Orange auquel s’ajoute le réseau de partenaires permet de mailler l’ensemble du territoire. Dans les zones les plus reculées, certains partenariats avec des IMF ont été conclus.

- Interopérabilité ?

Pour l’instant Orange ne peut pas faire l’interopérabilité car l’opérateur a reçu l’agrément de la Banque centrale pour émettre sa propre monnaie électronique en janvier 2016. Mais d’ici mai 2016 cela devrait être en place, en attendant l’opérateur propose de distribuer des cartes sim (gratuites) aux bénéficiaires).

Présentation de l’expérience de CRS au Mali avec Orange

Compléments à la présentation :

Dans certaines zones, la couverture n’était pas assez bonne et il a fallu que des agents Orange aillent sur le terrain à la rencontre des bénéficiaires pour distribuer l’argent, moyennant 1% de commission supplémentaire, ce qui a généré des coûts pour CRS. C’est une solution qui marche mais qui aurait du être intégrée dès la conception du projet. Selon CRS, ce sont les faiblesses de communication entre les partenaires qui ont causé ce manque d’information en amont, sinon les deux partenaires travaillaient dans un esprit de partenariat constructif.

Orange : il est toujours possible de faire des kiosques mobiles mais cela a bien sûr un coût pour Orange donc il y a un calcul qui est fait entre les coûts générés et l’augmentation des capacités de paiement générée.

Sur les problèmes de code PIN rencontrés par certains bénéficiaires :

Remarques : cela n’arrive pas qu’aux bénéficiaires analphabètes, cela peut arriver à tout le monde. Une solution est de les sensibiliser et bien accompagner les bénéficiaires, leur laisser choisir un code qui leur soit facile à retenir, qu’ils comprennent l’importance de ce code, et éventuellement de les laisser avoir le code noté sur un papier, mais jamais dans la même poche que le téléphone portable.

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Un agent Orange peut aussi réinitialiser le code PIN, mais seulement en présence du bénéficiaire puisque celui-ci doit s’identifier pour pouvoir réinitialiser le code.

Remarque : dans certaines crises, la technologie est déjà beaucoup plus avancée sur la sécurisation des comptes et l’identification des bénéficiaires. Au Népal par exemple, ce sont les empreintes digitales qui étaient utilisées, ou la reconnaissance de l’iris en Jordanie…

Divers

Suivi sur les actions de plaidoyer :

Plan de contingence et preparedness :

Actions : le CaLP a intégré le Regional WG EPR et a pu faire une présentation sur la préparation au cash. Le lead de ce groupe a également participé à la réunion du CWG.

Indicateurs TM dans les différents secteurs :

Actions : le CaLP a effectué un plaidoyer auprès des CWG, des partenaires, de l’Intercluster au Mali et au Tchad lors des journées de coordination organisées dans ces pays (voir rapports), grâce à l’appui d’OCHA et des leads des CWG. Les participants au CWG sont invités à suivre avec les équipes pays de leur organisation les fruits de ce plaidoyer et poursuivre à leur niveau pour l’ensemble de la région, avant que le travail de revue des SRP ne soit lancé.

Présentation rapide de l’initiative 100 days of cash

Le steering committee de l’initiative est en train d’être composé, on en saura plus dès que ce sera fait. Des consultations régionales sont prévues dans toutes les régions d’activité du CaLP dès fin mars pour définir des actions avec l’ensemble des partenaires pour promouvoir le cash dans le plaidoyer au World Humanitarian Summit. Plus d’informations seront partagées rapidement.

Rappel des formations : Nigeria Level 1 14-15 avril 2016, Level 2 18-22 avril 2016, et Burkina Faso, niveau 2 du 2 au 6 mai 2016. Inscriptions via le site du CaLP.

Prochaine réunion du CWG le 04 mai 2016 à 9h, OCHA ROWCA. Proposition d’agenda : la protection sociale.