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!i 0 I D I 8 E T I E D I0 I N 8 K T A B H I V. Band, XVIII. N:r 7. Comptes-rendus des trait68 publiba au Tome XVII, NO 29, et au Tome XVIII, NOS 1 rl 6. Tome XVII, NO 29 & Tome XVIII, NO 1. K. HALLSTEN: ]Etudes uur la pbysiologie des Bl6ments des tisew. IV. Les nerfs sensiblee et les appareils reflexes de la moelle Bpinibre. La prbparation Bur laquelle l’auteur a opbrb, se composait de la moelle bpinibre, coupbe h la troisibme vertbbre, des deux nerfs scia- tiques et d’un des muscles gastrocnbmiens, ou le plw souvent de tous lea deux L’auteur rend compte, dans le premier chapitre, de la ma- nibre dont se comportent les nerfs sensibles ti l’excitation par un courant constant. Ici, de m&me que partout dans la suite du mbmoire, quand il eat question de l’excitation des nerfs sensibles, la contraction musculaire rbflexe eet prise comme ipdice de I’btat d’excitation des nerfs sensibles. Chez des grenouilles non strychniskes, l’on n’obtint dans la rbgle, meme avec 12 Blbments de DANIELL, aucune contraction rbflexe h la clbture aussi peu qu’h la rupture du courant. C’Btait bgale- ment le cas, lorsque la moelle allongbe avait btb conservbe (la circu- lation du sang ne l’avait pas 6th). Ce n’btait qu’exceptionnellement, chez des grenouilles longtemps demeurbes captives, que la clbture et la rupture du courant produisaient des mouvements rkflexes. L’auteur paesa pour cette raison aux grenouilles strychnisbes. En conformitb avec les phbnombnes successifs d’empoisonnement produits par la strychnine, M. HALLST~N btablit trois phases d‘em- poisonnement: la premiere s’btend jusqu’au moment oh l’excitation produit des contractions des membres; la seconde est la phase des crampes, et la deiaibre celle de l’amblioration. L’auteur examina d’abord l’excitabilitb de la prbparation. Avec la mhme force de l’ex- citant, il fut provoqub, b plwieurs reprises successives, des contrac- tions rbflexes dans le but de constater le temps pendant lequel ces contractione conservent la mbme grandeur. La clbture d’un courant Nod. med. arkiu. Bd. XVIII. 1

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!i 0 I D I 8 E T I E D I0 I N 8 K T A B H I V. Band, XVIII. N:r 7.

Comptes-rendus des trait68 publiba au

Tome XVII, NO 29, et au Tome XVIII, N O S 1 rl 6.

Tome XVII, NO 29 & Tome XVIII, NO 1. K. HALLSTEN: ]Etudes uur la pbysiologie des Bl6ments des tisew.

IV. Les nerfs sensiblee et les appareils reflexes de la moelle Bpinibre.

La prbparation Bur laquelle l’auteur a opbrb, se composait de la moelle bpinibre, coupbe h la troisibme vertbbre, des deux nerfs scia- tiques et d’un des muscles gastrocnbmiens, ou le plw souvent de tous lea deux L’auteur rend compte, dans le premier chapitre, de la ma- nibre dont se comportent les nerfs sensibles ti l’excitation par un courant constant. Ici, de m&me que partout dans la suite du mbmoire, quand il eat question de l’excitation des nerfs sensibles, la contraction musculaire rbflexe eet prise comme ipdice de I’btat d’excitation des nerfs sensibles. Chez des grenouilles non strychniskes, l’on n’obtint dans la rbgle, meme avec 12 Blbments de DANIELL, aucune contraction rbflexe h la clbture aussi peu qu’h la rupture du courant. C’Btait bgale- ment le cas, lorsque la moelle allongbe avait btb conservbe (la circu- lation du sang ne l’avait pas 6th). Ce n’btait qu’exceptionnellement, chez des grenouilles longtemps demeurbes captives, que la clbture et la rupture du courant produisaient des mouvements rkflexes. L’auteur paesa pour cette raison aux grenouilles strychnisbes.

En conformitb avec les phbnombnes successifs d’empoisonnement produits par la strychnine, M. HALLST~N btablit trois phases d‘em- poisonnement: la premiere s’btend jusqu’au moment oh l’excitation produit des contractions des membres; la seconde est la phase des crampes, et la deiaibre celle de l’amblioration. L’auteur examina d’abord l’excitabilitb de la prbparation. Avec la mhme force de l’ex- citant, il fut provoqub, b plwieurs reprises successives, des contrac- tions rbflexes dans le but de constater le temps pendant lequel ces contractione conservent la mbme grandeur. La clbture d’un courant

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constant ascendant fut employee comme excitant. I1 se montra que l'excitabilite de la preparation, m&me dans les deux premieres phases, ne dure que quelques minutes, 5 8. 10 au plus. La duree la plus longue observee par l'auteur s'est tilevee h 16 minutes. Apres des crampes prolongbes, la preparation ne peut plus servir h des expe- riences physiologiques. La preparation n'offrant par consequent qu'une duree de 5 t~ 10 minutes, il est important d'examiner combien de fois il est possible de repeter les excitations sans que l'excitabilite &me. M. HALLST~N a constate h cet Bgard que des preparations des premieres phases peuvent Btre excitees mBme h des intervalles de quelques secondes, sans que la grandeur des contractions reflexes en soit alterbe d'une manibre essentielle; la prbparation de la derniere phase d'empoisonnement ne montre par contre aucune sensibilite h des excitations rbpetees.

Lauteur pusse ensuite h l'examen de la sensibilite de la preparation h la modification d'intensitb du courant; il a reconnu qu'h l'emploi d'un courant constant comme excitant, la sensibilite b l'augmentation de la force de l'excitant est tres minime. Dans des experiences h l'effet de determiner les limites de l'excitation minimale, et m&me dans celles faites en vue de rechercher une excitation sous-maximale, on obtient le plus souvent, ou des contractions maximales, ou aucune contraction. A la premiere phase d'empoisonnement, la preparation reagit d'une faqon plus exacte h l'augmentation de l'intensite d'excita- tion, qu'h la phase postbrieure.

Apres ces etudes preliminaires, l'auteur passe b la question de la sensibilitb de la preparation suivant le sen8 et l'intensite du cou- rant (la loi des secousses). Ses experiences fournissent la preuve que la loi de PFLU~ER est aussi valable dans l'excitation des nerfs sensibles. I1 y a toutefois lieu de faire observer h cet Bgard, que l'apparition de la reaction h un courant intense offre parfois des diffi- cultes, et que souvent cclle-ci ne se preeente pas meme avec 8 h

Le second chapitre du memoire de l'auteur traite de l'action rb- flexe dans sa dependance des nerfs spinaux; ou, en d'autres termes, l'auteur examine quelles sont les voies nerveuses qui transmettent, dans la preparation de l'auteur, le rbflexe au muscle gastrocnbmien. En coupant successivement les different8 nerfs spinaux qui forment le plexus sciatique, et en excitant les bouts des nerfs soit Blectriquement, soit mecaniquement (section), l'auteur constate : lo, que lea nerfs spinaux VII, VIII et IX contiennent des filets nerveux sensibles, produisant un reflexe Bur le muscle gastrocnbmien, cela aussi bien du m&me cbte que du cbt6 oppos6; 2 O , que les nerfs spinaux VIII et IX contiennent seuls des filets moteurs du muscle gastrocnbmien; e t 3O, que, quel que soit le nerf sensible d o h l'excitation part, le reflexe est transmis par les filets moteurs du nerf spinal VII I aussi bien que du nerf spinal IX. Par consequent, b l'excitation du nerf sciatique, le muscle gastrocnemien du cbte oppose peut Btre mis en activite par six diffbrentes voies. En effet, l'excitation peut se propager de chacun des nerfs spinaux sensibles VII, VIII et IX, par l'intermbdiaire du nerf

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spinal moteur VIII ou IX. Ainsi, dans I’excitation du tronc nerveux, toutes ces six voies seront mises simultanement en activitb. Le nombre des voies reflexes est toutefois, cela se comprend, bien des fois plus grand, chaque nerf spinal se composant d‘une grande quantite de filets nervenx. Comme il ne peut pas &re mis en doute que les voies nerveuses sbparees qui servent d’intermkdiaires aux reflexes d‘un muscle, se reunissent dans les appareils reflexes de la moelle Bpinibre, il eat facile de comprendre que les excitations simultanees des voies ner- veuses sont en &at d’influer les unes snr les autres. Par suite, dans le but de simplifier le problbme, l’auteur rend bien des fois, dans les experiences qui suivent, la preparation plus elementaire, en coupant deux des trois nerfs spinaux, le reflexe pouvant dans tous les cas se produire par le nerf spinal restant.

Au troisibme chapitre, l’auteur reprend ses recherches, dbjtt pu- bliees anterieurement ( N o d med. arb. 1876) sur l’excitabilit6 tt des points diffkrents du mbme uerf sensible. I1 y aurait peut-btre B objecter h ces recherches anterieures de l’auteur, que l’pxcitabilite plus grande prbs de la moelle 6pinikre pourrait dependre de la circon- stance que le tronc nerveux contient dans sa partie superieure un plus grand nombre de nerfs sensibles que dans l’infbrieure, et que par consequent un plus grand nombre de filets nerveux et h la meme fois d’appareils reflexes entrent en activite, plus le point d’excita- tion du nerf eat central. Pour repondre h cette objection, l’auteur coupe, dans sa preparation, les nerfs spinaux VII et 1X de favon que le reflexe ne soit produit que par les filets appartenant au VIIIme nerf spinal, filets qui, comme des experimentateurs precedents l’ont demontrk, commencent presque exclusivement de l’extr6mit8 du membre, e t entrent par consequent dans le tronc du nerf sciatique dbs son ex- tremite infbrieure. Un excitant atteint donc immediatement, dbs qu’il agit Bur le tronc nerveux lkgbrement au-dessus de son extr6mite in- fbrieure, tous ler nerfs sensibles entrant dans la moelle Bpinikre par le V I I P nerf spinal. L’auteur a employe, comme excitant, des cou- rants constants ou induits, et il a constat6 que la courbe d‘exci- tabilite des nerfs sensibles offre en gbn6ral la meme forme que celle des nerfs moteurs; ou, en d’autres termes, que l’excitabilite augmente depuis la moelle bpinibre vers le plexus, et qu’elle diminue de 18 vers le creux poplite.

Le chapitre quatre traite de l’influence de la section sur l’excitabi- lit6 des nerfs sensibles, e t l’auteur parvient, par l’irritation au moyen de courants d’inductioq, au resultat que sur un nerf sensible une section augmente l’excitabilite de la mbme facon qu’8 1’6gard d’un nerf moteur.

Dana le 5me chapitre, l’auteur examine les reflexes musculaires produits par des excitants de nature diffbrente. I1 employe ii cet effet deux differentes preparations: dans l’une, les reflexes ne sont pro- duits que par la partie infkrieure de la moelle Bpinibre (la moelle coupbe h la troisibme vertbbre); dans la seconde, les reflexes ont lieu par l’intermkdiaire de la moelle Bpiniere en son entier. Pour I’excita- tion du tronc nerveux, l’auteur se sert de moyens mecaniques (pince- ment, section, ligature, de mbme yue des excitations rBp6tees par un

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tbtanomoteur), de l'excitation Blectrique au moyen de conrants con- stants ou dinduction (excitations simples et excitations repbtees), de la chaleur (crochet chauffe de GR~TZNER, ferrum candene, la flamme d'une bougie stbarique, un fil de platine ahauffe par un courant Blec- trique). Dane quelques experiences, l'auteur a conserve en outre la peau, et excite les appareils peripheriques terminaux des nerfs sen- sibles h l'aide d'acide acetique, d'excitants mkcaniques, de courants electriques et, de chalenr.

Lee r6sultab obtenus par M. HALLST~N en ne conservant que la partie inferieure de la moelle Bpinibre, sont lee suivants: Dans l'exci- tation du tronc du nerf sciatique, lea reflexes du muscle gastro- cnbmien trahissent des differences au point de vue quantitatlf suivant les diverses espbces d'excitants. Chez lee animaux non strychnisbs, lee excitants mecaniques ne produisent aucun reflexe, pas mbme h des excitations repbtbes; la clbture d u n courant constant ne le fait qu'& titre exceptionnel, e t l'excitation repetbe au moyen d'un courant constant ne produit de reflexe qu'h certaines pbriodes de l'anuee. La chaleur donne par contre des reflexes avec une assez grande facilitb, mais les contractions reflexes sont minimes, et mbme elles manquent assez frbquemment ; au contraire, lee courants dinduction donnent des contractions reflexes, mbme assez grandee. Dana lee preparations d'animaux etrychnises, lee excitants mecaniques et lee courants con- stants produisent aussi tree facilement des contractions rbflexes; mais par l'excitation h l'aide de la chaleur, lee reflexes conservent B peu prhs la mbme grandeur minimale ou presque minimale que chez les animaux non strychnisbs, et ils peuvent mbme faire totalement defaut. Dans l'excitation de la peau chez lee animaux non strychnisbs, l'acide acetique produit des reflexes d'une grandeur trbs variable et fait assez frequemment totalement dbfaut. Isolee, une faible excitation mdca- nique ne produit pas de reflexes; repetbe, elle n'en donne que par exception; l'excitation par la cbaleur et lee courants canstants ne provo- quent pas de reflexe. Ohez les anirnaux strychnisbs, l'excitation de la peau par tous lee procedes produit des reflexes; ce n'est qu'h l'ex- citation par la chaleur que lee prbparations offrent les mbmee rap- ports que celles qui n'ont pas bte strychnisbes.

Lauteur passe ensuite B des experiences sur des grenouillee dont la moelle Bpinibre a Btb conservee en entier, et communique des ex- periences comparatives Bur les reflexes obtenus par la conservation totale ou seulement partielle de la moelle Bpinihre. A l'excitation de la peau par la chaleur, ou h celle du tronc nerveux par la chaleur ou par des moyens mecaniques, M. HALLST~N constate que lorsque la moelle Bpinihre est conservbe en sa totalite, non-seulement la chaleur, mais encore les excitants mbcaniques provoquent des reflexes au membre posterieur du cbte opposb. La partie superieure de la moelle Bpi- nihre exerce par consequent une influence essentielle sur lea reflexes. Aux voies par l'intermkdiaire desquelles les reflexes se produisent dans la partie infbrieure de la moelle bpinihre, viennent, suivant l'auteur, a'ajouter, dans lee preparations nvec la moelle Bpinihre entihe, d'autres voies rbflexee appartenant B la partie superieure de la moelle Bpinibre;

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DEB T B A I T ~ S NOS I h 5. 5

ou, en d’autres termes, les reflexes de l’un des nerfs sciatiques h l’autre nerf sont produits par deux voies differentes de reflexes, I’une sitube au-dessous du point de section par la troisibme vertkbre, l’autre au-dessus de ce point. Afin de constater la justesse de cette opinion, I’auteur effectua des experiences similaires sur les reflexes par le plexus brachial. I1 constata qu’il Btait plus facile dobtenir ces reflexes si l’on conservait la moelle Bpinikre dans sa totalitb, que s’il n’en restait que la partie suphiewe, et que la partie inferieure en eht 6th sbparee h la VIIme ou B la VIme vertbbre. Par consequent, l’excitation se propage d’un nerf brachial t~ l’autre par deux voies reflexes, l’une dans In partie infhrieure, et l’autre dans la partie eupkrieure de la moelle epinibre; mais ici, de m&me, l’excitation se propage le plus facile- ment le long de la voie reflexe la plus longue.

Lauteur communique ensuite un grand nombre d’experiences Bur les reflexes produits, quand on conserve toute la moelle Bpiiiikre, par des espkces diffhrentes d‘excitants, experiences comportant une nouvelle confirmation de sea conclusions sur les deux voies de reflexes et sur le fait que la plus longue voie reflexe sert plus facilement d‘inter- mediaire aux reflexes. Ce n’est que dans l’excitation mBcanique de la peau, que l’on n’observe aucune difference.

Les conclusions theoriques que M. HALLSTBN tire de ses recherches, sont les suivantes:

La fagon differente dont se comportent les reflexes musculaires aprks la section de la moelle epinibre B la IIPe vertbbre, selon qu’ils sont produits par des excitants differents, ne peut &re expliquee, sui- vant I’auteur, par la tbkorie des energies specifiques. Le rbsultat des experiences semble, par contre, conduire directement B la manibre de voir que lee Btats d’excitation chez lee nerfs offrent des differences qualitatives, suivant les modes dont ils sont produits. Les irritants mbcaniques, Blectriques et thermiques provoquent des Btats different8 d’excitation, quaad ils excitent le m&me tronc nerveux ou quand ils agissent Bur lee appareils nerveux pbripheriques de la peau. Ces etats differents d’excitation nerveuse n’agissent pas de la m&me faqon Bur des organes diffbrents. Les 6lBrnent.s musculaires sont excites par l’dtat d’excitation provenant d’excitants mecaniques, mais il n’en est pas de mhme des appareils reflexes. L’btat d’excitation occasionne par la chaleur, agit tree faiblement sur les muscles, eto.

D’aprbs cette manibre de voir, les sensatione du tact, de la cha- leur et en genbral toutes les sensations de la peau, s’expliquent d e l a sorte, que les diverses qualitks que revktent les &tats d’excitation sui- vant lee excitants par lesquels ils sont produits, conetituent, pour les appareils centraux des nerfs sensibles, des signes par lesquels l’tlme conclut de la qualitk du principe excitant.

Quelle est alors la cause du fait que l’excitation parcourt plus facilement la voie rbflexe la plus longue de la moelle Bpinibre, et qu’une excitation plus forte est seule en &at de la propager par

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la voie la plus courte? Cette cause ne peut se trouver dans des appareils nerveux spbcifiques offrant uue conductibilitb et une rb- sistance diffhrentes. On pourrait, il est vrai, expliquer par l k les phbnombnes de l’excitation mbcanique et de l’excitation Blectrique, mais cela ne suffit plus pour expliquer ceux dus h l’excitation par la chaleur. Les recherches prbcbdentes ont en effet dbmontrb que dans l’excitation par la chaleur, la voie rbflexe la plus longue ambne une contraction rbflexe de la mbme grandeur maximale que l’excitation mbcanique e t l’excitation blectrique, tandis qu’une excitation pareille du tronc moteur produit des contractions dune moindre grandeur. La thborie dite de l’avalanche pourrait fournir ici une explication, mais cette thborie est abandonnbe. Dana ces conditions, l’explication paraft devoir btre chercbbe dans une modification qualitative de la na- ture de l’excitation pendant la propagation par la moelle bpinibre. L’au- teur croit par consbquent devoir chercher cette explication dans la circonstance que les excitations anomales ou pathiques produites dans les nerfs sensitifs par des excitants mkcaniques, blectriques ou ther- miques, ne peuvent pas, comme tels, &re propagbes d u n cbtb h l’autre par les appareils reflexes de la moelle. 11s se propagent par contre dans le sens de la longueur, par la moelle bpinihre; mais, pendant cette propagation, leur qualitb se modifie peu h peu, de sorte qu’ils sont B mBme de passer de l’autre c8tb par les centres reflexes de la moelle bpinibre. Grace h la modification de cette qualitb, 1’8tat d’ex- citation thermique est spbcialement devenu un excitant plus conve- nable pour les blhmenta musculaires. L’explication peut se resumer dans les deux theses suivantes:

1. Lea excitations rencontrent dans la moelle e‘pinitbe de plus grands obstacles ci la propagation duns le aens transversal que duns le sen8 longitudinal;

2 . L a nature qualitative de l’excitation se modifie duns sa pro- pagation par la rnoelle e’pinikre.

Pour ce qui concerne les excitations des appareile terminaux des nerfs sensibles pbriphbriques dans la peau, lee explorations mention- nbes ci-dessus ne donnent pas lieu b l’opinion que lee excitations normalee, non douloureuses, produites par la pression et la chaleur, sersient modifibs qualitativement pendant la propagation par la moelle bpinibre. Lea expbriences font voir, en effet, que I’excitation simple par des excitants mbcaniques et par la chaleur n’est rbflbchie ni par le long circuit, ni par le court; et, ensuite, que l’excitation rbpktba h l’aide d‘excitants mbcaniques non douloureux, est rbflbchie par tout lee deux, h peu prbs de la mbme fagon.

No 2. FR. HALLAGER: Sur la diminution du poidB du aorps aprbs l’attaque

Bpileptique. Les recherches de l’auteur ont pour but de trouver l’explication

de la diminution du poids du corps aprbs l’attaque Bpileptique, fait

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DES TRAIT^ NO* I A 5. P

sur lequel M. KOWALEWBKY a le premier appelb l'attention. Chez deux malades seulement, l'auteur a trouvb des pertes de poids hi- demment causbes par les attaques bpileptiques qui avaient immbdiate- ment prhcbdb.

Les tables indiquent, pour chaque jour du temps qu'ont durb les recherches, le poi& du corps de ces malades et les quantitbs sbcre- tees d'urine, d'urbe et de feces (pesbes immbdiatement aprbs l'bvacua- tion). De plus, on y trouvera note ce que les malades ont pris de nourriture solide ou liquide en plus ou en moins de la ration rbgle- mentaire, ainsi que lee accks bpileptiques et les troubles psychiques postbpileptiques, qui ont eu lieu, Les courbes indiquent le poids du corps en kilogrammes (ligne rouge interrompue), la quantitb d'urine en 100 centimbtres cubes (ligne noir), et celle d'urbe en grammes (ligne rouge). Or, toutes les fois que la courbe du poids s'abaisse considbrablement aprks un acces bpileptique, il se produit une blbva- tion correspondante de la courbe de l'urine, blbvation dont aucune augmentation de nourriture ne donne I'explication.

E n d'autres termes: Quand on constate chez ces malades une perte de poids de plusieurs livres, c'est qu'ils ont sbcrbtb plusieurs livres d'urine de plus qu'h l'ordinaire. La production de l'urbe eat- elle aussi augmenthe par I'accbs? C'est Id une question h laquelle les recherches de l'auteur ne peuvent pas donner de rbponse. Mais, quoi qu'il en voit, l'augmentation de la production d'urbe n'est pas assez grande pour jouer un r81e essentiel comme cause de la diminu- tion du poids du corps. L'auteur donne en consbquence, comme rb- sultat de ses recherches, qne la diminution du poids du corps causbe par une attaque bpileptique est due ti une polyurie postipileptique.

M. KOWALEWSKY a accentub que l'e'pilepsie psychique de m&me que le grand ma1 et le petit mal, est suivie d'une diminution du poids du corps. A ce sujet, il ressort de la premiere courbe de l'auteur, que l'e'pilep8ie peychique du malade vise n'eut pour consequence aucune diminution du poids, sauf les jours oh le malade refusait toute nourriture, et que pendant la durbe de cet btat psychique, la quan- tit6 sbcrbt,be d'urine btait beaucoup plus petite que la moyenne, ce qui eat dh sans doute 8. une reaction contre l'augmentation prbcb- dente. Le fait que Ies troubles psychiques d'origine bpileptique, sur- tout quand ils durent longtemps, peuvent, comme beaucoup d'autres formes de maladies mentales, causer une diminution du poids du corps, ce fait est fort naturel, selon l'auteur. Mais la diminution de poida qui a lieu pendant l'ippilepsie psychique, et qai eat due h un amaigrissement gbnbral, n'a rien d'analogue avec la diminution du poids du corps aprbs l'attaque bpileptique resultant d'une diminution de la quantitb d'eau du corps, produite par l'augmentation de la diurbse.

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No 3. 9. QLAS: De l’antiseptique sublini8=iodoform6 et den rksultata donnks ar

cette m6thode B la division ahirurgique de I’hbpital de Sebbataberg en 1&33 e t 1884.

A la division chirurgique de l’hbpital de Sabbatsberg, le sublime a 6tb employe comme antiseptique depuis le printempa de 1882, et combine depuis 1883 avec l’iodoforme suivant une methode prescrite. Le but de l’auteur est d’exposer cette methode et lee resultate donnbs par elle pendant lee atinees 1883 et 1884, ainsi que de repondre B quelques objections faites contre l’usage du sublime dans la chirurgie.

On a regard6 le sublime comme un antiseptiqua fixe, c’est-&-dire ne e’bvaporant pas des appareils, e t l’on a cite cette qualit6 comme constituant la supbriorite de cette substance sur l’acide phbnique. Grilce, cependant, B de nombreuses recherches, on a pu constater que cette opinion ktait erronbe, ce dont l’auteur e’est convaincu lui-mbme, une quantite assez considerable de sublime s’kvaporant, d‘un morceau de gaze qui en a 8tb imprbgnb, la temperature ordinaire dee cham- bres. Quelques chirurgiens y ont vu un danger, non-seulement d‘em- poisonnement aigu, mais encore d‘empoisonnement chronique de sublime des malades, des gardes-malades et des mkdecins.

Lea empoisonnements aigus causes par l’usage du sublime d a m les pansages ou comme fluide d’irrigation ne sont pas rare8 en effet. Dane les cas, au nombre de 1000 au moins, qui ont 4 th traitks au sublime B Sabbateberg, il n’y en a eu que cinq soit 0,s %, de sym- ptbmes d’empoisonnement, e t tous ces cas ont Bt6 ineignifiants. Quant aux dangers d‘empoisonnement aigu et aux precautions B prendre pour les prhenir, les observations faites B Sabbatsberg s’accordent entibrement avec celles publikes par SCHEDE.

A 1’6gard du peril d’empoisonnement chroniqus, l’auteur n’en con- naft aucun cas publie, quoique le sublime ait BtB en usage prbs de 4 ans, et il faudrait peut-&re attendre dee publications de l’espbce avant de rejeter un remkde possedant de si precieusee qualites anti- septiques.

Cependant la volstilith du sublime 8. la temperature des cham- bres, comporte un avertissement de ne point employer des bandages imprBgn6s de sublime trop fort, ou humides, couverts d‘btoffe de gutta- percha impermeable, ou secs. Le danger de cee derniers bandages consiste dans I’bvaporation au dehors, et dee premiers, dans la re- sorption par la plaie e t la peau. La quantitb de sublime dans un appareil sec doit, selon l’auteur, ne point dkpaseer O,6 $, ni 0,26 % dane un bandage humide. De plus, h moins que par suite d‘he- morrhagies subsequentes l’appareil ne soit imbibe de sang et de pus, cette quantite de sublime doit suffire B lui donner une efficacith pro- phylactique complete, c’est-&-dire telle, que les batteries ne puissent y prospkrer ni dy developper.

Comme on le sait, le sublime, de meme que les autres sels mi- nbraux, forme mec l’albumine un compose, un albuminat mhtallique.

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DES TRAITBS xos 1 B 5. 9 Cet albuminat sublime (HgC1, - alb.) se forme naturellement aussi au moyen de solutions de sublime dana l’irrigation dune plaie frafche secretant du sang et du plasma. On a object6 que la formation de cet albuminat-HgC1, neutraliserait l’effet antiseptique du sublime, ledit albuminat Btant de peu d’effet comme antiseptique. Cette assertion n’est qu’Q moitie vraie. Voici les rksultats des experiences de l’auteur dans cette question:

Dsns l’irrigation’), avec une solution de sublime de 0,5-1 %, dune plaie fortement saignante, tout le sublime ae lie par la forma- tion de l’albuminat-HgC12, qui se decompose en majeure partie par la presence du sel de cuisine et de la soude du sang2).

2. Dam l’irrigation dune plaie qui saigne mbdiocrement, une partie du sublime est lice, et l’albuminat-HgC1, se trouve en partie dissous et en partie insoluble.

Dans l’irrigation de plaies trbs peu saignantes, telles qii’elles se presentent d’ordinaire aprks une operation, l’hemorrhagie ayant B t B arrbtee, i l ne se lie qu’une trbs petite partie du sublime sec, le sB- diment de l’albuminat-HgC1, reste insoluble faute de eel, et par ce moyen le reste du sublime dissous peut deployer son effet antiseptique.

On peut en tirer les deductions suivantes: E n irriguant lea plaies fortement saignantes avec des solutions sublimkes de 0,s-l %, on n’exerce aucun effet desinfectant, attendu que tout le sublime est lie sous forme d’albuminat-HgC12, dont l’importance comme antiseptique est de peu de valenr. Mais dans une irrigation pareille d‘une plaie me‘ddiocrement saignante, la facult6 desinfectante du sublime se deploie complbternent, la majeure partie du sublime &ant libre e t en solution. Pour une irrigation desinfectante, il ne faut pas se servir de solutions de moins de 0,s %, parce que la quantite de sublime devient si mi- nime, que tout le sublime se trouve lib, mbme & l’irrigation des plaies lea moins secretantes.

Quant B la rnethode antiseptique employee ti l’hbpital de Sab- batsberg, le titre mbme de ce memoire indique que l’on a combine le sublime avec l’iodoforme. Le premier exerce une forte action dbs- infectante momentanbe, mais se resorbe bient8t. Le second, au con- traire, quoique peu effectif comme antiseptique, 8e dissout difficilement et ne ae resorbe que trbs lentement, en formant sur la plaie une oouverture sntiseptique dont l’effet reste invariable durant des semaines et des mois. L’iodoforme &ant toutefois un toxique, il a toujours Btt5 employ6 avec la plus grande precaution & l’h8pita13): de trbs pe- tites quantites diodoforme ont Bte appliqukes aux plaiee; lea plaies des tissus sains n’ont pas Bt6 traitbee ordinairement B l’iodoforme avant d’btre suturees; pour les membranes muqueuses et skreuses, on

1.

3.

l) On suppose ici que le bec de la seringue donne au moins 3 litre de fluide par minute.

%) Les bactbries de putdfaction, inoculBes daus le fluide d’irrigation de solutioii sublimbe de O,6 %, tire d‘une plaie forternent saiynante, vhcurent et se dbve- loppbrent, quoique lentement.

*) Aocun CBS d’empoisonoement par l’iodoforme n’a eu lieu jusqu’ici B I’b6pitnl de Sebbotsberg.

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en a generalement h i t 6 l’usage, ou bien il a eu lieu par doses trbs circonspectes. Par contre, on n’a pas kpargne l’iodoforme dans les pansages.

L’auteur juge inutile de reproduire ici tous lea details de la me- thode, e t il renvoie le lecteur au memoire original. I1 veut seule- meut faire remarquer que l‘acide phhnique n’est employe que pour la dksinfection des instruments. Le spray ne sert que pour les opera- tions intraphritonbales, e t ce spray consiste en thymole. Pour la desinfection de la peau et de la region de l’operation, on se sert dune solution sublimee de 1 %, contre 0,s % pour l’irrigation des plaies. Pour laver les membranes muqueuses et skreuses, on n’emploie que rarement le sublime, mais une solution d‘acide salicylique delay& Pour le drainage on se sert de sondes d‘os decalcines si l’on tend h la cicatrisation par premiere intention. Les petites plaies ou les plaies supeidicielles ne sofit pas drainbes.

Dana lee apprtreils on n’emploie pas, h la rbgle, plus de su- blime que la quantite impregnee dans la compresse d’iodoforme sublime couvrant la plaie: un morceau de gaze bien tordu dans une solution de sublime de 1 % et abondamment frottb d‘iodoforme; 1k-dessus, plusieure tours de gaze avec acide borique, et enfin un morceau de taffetas agglutinatif, couvrant l’appareil et fix& par des bandelettes de gaze (appareil humide). Dans la rbgle: cet appareil reste applique aux plaies jusqu’8 ce qu’elles soient complbtement gubries, par premiere intention, en une ou quatre semaines 0)Dauev- verband))). Les appareils poses aprbs la resection de l’articulation du genou sont restbe intact8 juaqu’h deux mois.

Pendant l’espace de deux an8 que cette espbce d’appareil a Bth employee ti Sabbatsberg, il s’est montre comme un preservatif shr contre l’infection des plaies. Comme il est assez cohteux, on se sert cependant, pour les appareils qui doivent &re frbquemment changks (par exemple pour le phlegmon), de pate de sublime (0,25 de sublime).

Pour juger des resultats de cette methode antiseptique dans la guerison des plaies, I’auteur renvoie au tableau communique k la fin de son memoire. Dans plus de 400 operations oh un antiseptique complet d’iodoforme sublime a pu h e employe, et oh I’on est par- venu k appliquer un appareil offrant une protection parfaite, l’infec- tion des plaies ne s’est presentee que dans un cas, c’est-8-dire dans 0,2 %.

Ce qui prbcbde, joint aux donnees du tableau, permet de for- muler le jugement final suivant:

1. Comme garantie contre Finfection, la methode offre toute la shrete qu’on en peut demander. L’auteur est d’avis que cette garantie est principalement donnee par le sublime, mais il ne nie pas qu’on ne doive une partie de ce bon resultat h l’iodoforme, possbdant des qualites qui manquent au sublime.

L e danger d e Fempoa’sonnement par le sublime est insignifiant. Cependant, quelques rares cas d’empoisonnements peu considekablee nous avertiesent d‘user da ce rembde avec les precautions et les res- trictions mentionnees. I1 n’a jamais et6 observe de cas grave. Le

2.

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DES T R A ~ T B S NOS 1 & 5 . 11

danger de l’empoisonnement par l’iodoforme est tout aussi insignifiant, employe qu’il est B de si petites doses, et avec les precautions d’usage. I1 ii’y a eu aucun cas de cet empoisonnement dans un emploi de ce remede pendant plus de 3 ans.

3. Les plaies lavees avec le sublimh et couvertes d’iodoforme guerissent en general suns uucune re’action ni jfiBvre. I1 s’amasse parfois, cependant, au fond de la plaie, un serum clair rendant n6- cessaire le drainage des plaies dans les tissus profonds.

L’appareil de longue duree (Dauerverband I) employe h Sab- batsberg, a fait preuve d‘une shrete parfaite contre l’infection. I1 convient A tous kgards, offre une Bconomie de temps et de travail, et quoique confectionne d‘une matiere relativement cohteuse, il n’en est pas moins tres modique, attendu que les plaies guerissent dans la rbgle sous un seul appareil.

4.

N o 4. A. CHRISTENSEN : Sur les mBthodes de dosage quantitatif de I’urBe.

Le compte-rendu sera donne dans un prochain numkro.

N o 6. JENS SCHOU: Le traitement des 16sionn traumatiques du nerf pnen-

L‘auteur commence par une description succincte de la doctrine exposee par TRAUBE, savoir que l’affection pulmonaire provoquhe par la section du nerf pneumogastrique est une pneumonie par aspira- tion pouvant &re caushe par la salive seule, doctrine qui, derniere- ment, a 6th appuyke par d’autres exphrimentateurs, en particulier par GARTNER. Suit I’explication du fait que la section unilathrale du nerf pneumogastrique OLI du nerf rhcurrent, ghnhralement inno- cente chez les animaux, provoque chez I’hornme des pneumonies par aspiration. La raison en semble &re celle, que, chez lee ani- maux, les sections s’effectuent sans complication, tandis que, chez l’homme, elles sont, en ghnkral, la conshquence de quelque grande ophration, capable par elle seule de causer un htat de collapsus tel, qu’une pneumonie par aspiration en peut rhsulter. Outre cela, dans le cas nomme, l’un des ligaments vocaux est paralysh, accident qui, h son tour, ne tardera pas b augmenter l’effet de la lesion. - Le traitement indique est le tarnponnement permanent de la trachhe, maintenu juequ’h la fin du collapsus; h ce terme, le ligament sain se sera accoutumk h remplacer son conghnbre malade. La rnhthode de BELOW, savoir le tamponnement au-dessus de la canule, est recom- mandhe; cependant, au lieu d‘un ballon de caoutchouc, l’auteur prh-

mogastriqne par le tamponnement permanent de la trach6e.

’) Appsreil de sublimb, d‘iodoforme et d’acide boriqoe.

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fbre d'introduire un tampon se composant d u n e 6toffe antiseptique, de gaze iodoformbe par exemple. Un tampon de l'espbce s'applique facilement par une canule ouverte en haut.

Conclusions : 1. Si l'on eat convaincu d'avoir coup6 le nerf pneumogastrique

on le nerf rhcurrent, il faut proceder immbdiatement B la trach6o- tomie et au tamponnement, afin d'empbcher le dheloppement d'une pneumonie par aspiration.

2. S'il s'eooultt quelque temps a p r b l'opbration, avant qu'on ne dbcouvre une pnenmonie par aspiration dbj& d6velopp6e, il faut de m h e , aussi promptement que possible, faire le tamponnemsnt, dans le hut de circonscrire le processus. Daris ces cas, le nerf peut &re, pour quelque temps, soit coup6, soit paralys6.

Y

Stoakholm, 1880. Kongl. Boktrfckoriot.