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NTABAZA NDAGE VIANNEY Cours d’Informatique Promotion : DEA Faculté : Sciences Pharmaceutiques Université de Lubumbashi Pr Ilunga Mutombo Année académique : 2013-2014 Travaux pratiques No : 1 Date : 14 janvier 2014 La vente du médicament dans le contexte Lushois Introduction L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considère que est médicament toute substance utilisée pour guérir ou soigner une maladie ; ou toute substance utilisée pour diagnostiquer une maladie, pour restaurer ou corriger une fonction de l’organisme. Et cette organisation donne les normes de la vente de ces différentes substances. Développement A Lubumbashi par contre, la vente du médicament est loin d’être modèle. Le médicament n’est peut être dispensé que par un pharmacien ou alors par quelqu’un qui a la maitrise de ce dernier ; mais à Lubumbashi la vente des médicaments se fait le plus souvent dans des boutiques tenues par n’importe qui, qui dispose un moyen financier pour ce faire. Ces personnes qui ouvrent ces boutiques à médicaments ne connaissent ni les règles de ventes ni les règles déontologiques qui président à la vente des substances médicamenteuses. Cela est aggravé aussi par la manque des services gouvernementaux rigoureux qui NTABAZA NDAGE VIANNEY Page 1

Concerne cours DEA Informatique Janvier 2014

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NTABAZA NDAGE VIANNEYCours d’InformatiquePromotion : DEAFaculté : Sciences PharmaceutiquesUniversité de LubumbashiPr Ilunga MutomboAnnée académique : 2013-2014

Travaux pratiques No : 1

Date : 14 janvier 2014

La vente du médicament dans le contexte Lushois

Introduction

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) considère que est médicament toute

substance utilisée pour guérir ou soigner une maladie ; ou toute substance utilisée pour

diagnostiquer une maladie, pour restaurer ou corriger une fonction de l’organisme. Et cette

organisation donne les normes de la vente de ces différentes substances.

Développement

A Lubumbashi par contre, la vente du médicament est loin d’être modèle. Le

médicament n’est peut être dispensé que par un pharmacien ou alors par quelqu’un qui a la

maitrise de ce dernier ; mais à Lubumbashi la vente des médicaments se fait le plus souvent

dans des boutiques tenues par n’importe qui, qui dispose un moyen financier pour ce faire.

Ces personnes qui ouvrent ces boutiques à médicaments ne connaissent ni les règles de ventes

ni les règles déontologiques qui président à la vente des substances médicamenteuses. Cela est

aggravé aussi par la manque des services gouvernementaux rigoureux qui s’occuperaient ou

réglementeraient la vente du médicament. Selon l’OMS, on ne peut vendre des substances

médicamenteuses que sur base d’une ordonnance médicale établie et signée par un médecin

ou un pharmacien reconnu par l’état (c’est-à-dire inscrit au tableau de l’ordre). Mais vu la

pauvreté qui frappe la ville de Lubumbashi comme toutes les autres villes du pays, les

habitants se procurent les médicaments sans ordonnance (automédication) car pour avoir une

ordonnance, il faut d’abord une consultation médicale suivie d’une liste d’examen de

laboratoire. Ce qui couterait plus par rapport à l’automédication couramment exploitée par la

majorité de Lushois. Il suffit de connaitre quelques symptômes pour telle ou telle autre

affections de son organisme ou celui de son proche pour que quand cela arrive on a une idée

de quelle affection de l’organisme s’agit-il. Et, par la suite se procurer le médicament dans

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n’importe quelle boutique qui en dispose. Les autres, demandent aux vendeurs en exposant

leurs cas et une suggestion des produits en fonction de ce qu’ils disposent est opérée. Tous,

c’est-à-dire le malade et le vendeur ne connaissant pas exactement de quelle pathologie il

s’agit, ils passent très souvent à côté de l’essentiel. Ce qui permet à la maladie de progresser

et de tuer son hôte. Ou alors, la prise des substances médicamenteuses pour une pathologie

non spécifique peut altérer une autre fonction de l’organisme en créant une autre pathologie.

La vente du médicament dans le contexte Lushois ne respecte aucune norme et ne répond à

aucun principe de base. Le cas le plus frappant est celui de la vente des antibiotiques. En

principe la vente minimum d’un antibiotique quelconque doit être égale à une cure de ce

dernier. Mais à Lubumbashi, on assiste à une vente des antibiotiques comme des cacahouètes.

Quelqu’un qui a besoin d’une capsule ou gélule de l’ampicilline par exemple, on le lui donne

sans connaitre pour quelle raison monsieur ou madame veut cet antibiotique. Ce qui rend

maintenant les micro-organismes pour lesquels ce type d’antibiotiques sont consommés

résistant s car ils ne reçoivent pas la dose nécessaire pour le rendre vulnérable. Par contre, ils

reçoivent de petite quantité des substances médicamenteuses qui leur permettent de

développer une habitude à ce médicament causant ainsi une antibiorésistance à cet

antibiotique et à ses homologues. Quand la maladie s’aggrave, le malade étant obligé à se

faire examiner, les antibiotiques fournis bien qu’efficaces en qualité et en quantité n’auront

plus d’effet sur les micro-organismes car ceux-ci ont déjà développés une résistance.

Conclusion

La vente des médicaments à Lubumbashi connait un grand problème même sur l’éthique et

cela demande une grande sensibilisation de la population (en masse) et la réglementation du

secteur pharmaceutique pour les dirigeants du pays en général et de la ville de Lubumbashi en

particulier. Il faut relever le niveau du secteur par la mise en place d’une personne qu’il faut à

la place qu’il faut. Introduire en effet dans la mentalité des Lushois et des tenanciers des

pharmacies les normes de la bonne vente du médicament.

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