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Congrès des Etudiants Libéraux

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Brochure du Congrès des Etudiants Libéraux 14 novembre 2015

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12H30 - 13H0013H00 - 13H3013H35 - 14H35 14H40 - 14H5515H00 - 16H00 16H05 - 16H35

16H35 - 18H00

PROGRAMME

ACCUEIL DES PARTICIPANTSDISCOURS DE BIENVENUE

ATELIERS 1-2-3-4PAUSE

ATELIERS 1-2-3-4DISCOURS DE CLÔTURE

+ VOTE DES PROPOSITIONSDRINK

NB : Les textes présents dans ce fascicule ont été rédigés par le Bureau politique de la Fédération des Étudiants Libéraux.

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LE DROIT DE VOTE OBLIGATOIRE ATELIER I

Le droit de vote obligatoire a été institué en 1894 en Belgique. Depuis, tout citoyen omettant de se rendre aux urnes le jour des élections et n’ayant pas donné procuration risque des sanctions. L’idée qui soutenait l’introduction du vote obligatoire est la théorie de l’électorat-fonction en ce sens, voter n’était pas un droit, mais bien une fonction. L’on ne votait pas pour soi, mais pour rendre service à la société.

Ce principe n’est pas une spécialité belge. Il est présent ailleurs en Europe (Grèce, Lichtenstein,...) ainsi que sur d’autres continents (Australie, Brésil,...). Il ne fait néanmoins pas l’unanimité. Tombé en désuétude dans certains pays (Italie, Pays-Bas,...), il suscite de nombreux griefs. Certains partis politiques remettent d’ailleurs sérieusement en question sa pertinence actuelle.

La thèse soutenue par les Américains serait que l’obligation constituerait une atteinte à la liberté individuelle. Forcer le citoyen à voter sous peine de sanctions est intolérable. D’autant plus que cela heurterait les convictions de certaines minorités religieuses prohibant la participation au système politique (et Dieu sait à quel point la liberté de religion est sacrée aux États-Unis).

D’autres nations, réfractaires au droit de vote obligatoire, soutiennent que le droit de vote est et reste un devoir moral et civique mais qu’il ne doit néanmoins pas être assorti de sanction.

Le droit de vote obligatoire a pour mérite de renforcer la participation du peuple à l’élection de leurs représentants et renforce ainsi le caractère démocratique et légitime du pouvoir politique. Cependant, forcer le citoyen à aller voter n’est-il pas anti-démocratique ? Surtout que les possibilités de vote sont corsetées par des listes exhaustives de candidats préalablement formées, avec interdiction de panacher. Dès lors qu’ils disposent de la possibilité de voter nul (ou blanc), y a-t-il réellement une utilité à les forcer à se rendre aux urnes ? En outre, un vote non-informé, désintéressé, « au hasard » sert-il vraiment l’intérêt général?

En Belgique, l’on pourrait en effet remettre en cause les sanctions assorties au non-respect de l’obligation de voter. Le citoyen récalcitrant risque entre 27,50€ et 55€ d’amende. Le caractère dérisoire du montant de l’amende a-t-il vraiment un effet dissuasif ? Sachant qu’à l’heure actuelle, la justice est débordée et les tribunaux encombrés, l’on peut aisément douter du caractère effectif des sanctions. En outre, si un citoyen ne se présente pas à quatre reprises pendant une durée de quinze ans, il se voit rayer des listes électorales pendant dix ans. Dès lors, si le fait de bafouer l’obligation électorale constitue un signe révélateur d’un désintérêt total du citoyen à l’égard du système politique, est-il encore vraiment opportun, pertinent, de le menacer de l’exclure des listes électorales ?

MATHIEU BIHETCet étudiant en Droit à l’ULg a de nombreuses

casquettes, membre de la Fédération des Etudiants de l’Université de Liège,

conseiller communal à Neupré, il est également

Président national des Jeunes MR et adepte des

débats politiques.

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REFINANCEMENT DE L’ENSEIGNEMENT RIME-T-IL AVEC QUALITÉ ?

ATELIER II

Qu’ils proviennent du primaire, du secondaire ou du supérieur, tous les acteurs de l’enseignement se rejoignent sur un même point : le financement doit être revu !

Le budget de l’enseignement s’élève à 7, 33 milliards d’euros. L’enseignement obligatoire représente 78% de ce budget et l’enseignement supérieur 18%. Les 4% restant sont répartis équitablement entre la recherche scientifique et les bâtiments scolaires.

Ce budget peut sembler colossal et pourtant, il est largement insuffisant. Sur les quelques dernières années, le nombre d’étudiants universitaires a augmenté de 65% alors que le financement des établissements a, lui, diminué de 7%. Annuellement, chacun de ces jeunes coûte en moyenne 7500 euros c’est-à-dire près de 9 fois plus que son minerval. Légitime dans un tel cas que, depuis des années, le manque de moyen soit décrié et la qualité de notre enseignement pointé du doigt.

Mais peut-on pour autant penser qu’il existe une corrélation entre financement et qualité de l’enseignement ?

Les résultats de l’enquête PISA, redoutés chaque année, pointent du doigt les manquements qui existent dans le système éducatif. Si l’on en croit son analyse, les pays qui sont en tête du classement ne sont pas forcément ceux qui allouent le plus gros budget à l’enseignement. Pour exemple, nous pourrions prendre la Nouvelle-Zélande qui consacre un budget inférieur à la moyenne de l’OCDE mais qui se positionne tout de même dans le haut du classement PISA. De tels résultats montrent bien que, si un financement correct est important, il n’est pas garant de qualité.

L’investissement doit se faire à bon escient et mettre par exemple en avant la formation des enseignants en contact permanent avec les jeunes et dont le métier est en constante évolution. Il est également indispensable de miser sur l’aide à la réussite puisque le coût annuel du redoublement en primaire et en secondaire est de 422 millions d’euros. Il serait plus efficace d’investir dans les performances plutôt que de dépenser pour l’échec.

Au delà de ces constats, il est important de garder à l’esprit que le système éducatif coûte cher. Il doit, dans ce sens, bénéficier d’un financement qui tienne compte de la réalité du terrain et qui soit efficace. Quel que soit le niveau d’enseignement, l’objectif est le même : un enseignement de qualité. Malgré tout, les budgets alloués ne peuvent être identiques puisque l’enseignement supérieur n’est pas obligatoire.

En ce qui concerne l’enseignement supérieur, l’augmentation du nombre de jeunes qui fréquentent les bancs de l’école doit être prise en compte dans la révision des calculs budgétaires. Si cela peut sembler évident, ce n’est malgré tout pas le cas puisque les établissements se voient obligés de fonctionner avec une enveloppe fermée depuis 1996.

L’enseignement est en constante évolution ! Il est important que celle-ci ne soit pas mise à mal par une politique dépassée. Le financement de l’enseignement doit être revu ! Dans le cadre du Décret Paysage, le Ministre Marcourt devrait, sous peu, mettre le budget de l’enseignement supérieur sur la table des discussions.

FRANÇOISE BERTIEAUXAncienne professeure en

haute école, cette femme politique bruxelloise a fait de l’enseignement l’un de

ses chevaux de bataille. Cheffe de groupe au

Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, elle

est également en charge du programme MR pour

l’enseignement.

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LE LIBÉRALISME ÉCOLOGIQUEATELIER III

L’environnement est le cadre dans lequel l’être humain évolue. L’homme s’approprie cette nature et l’ensemble des ressources humaines qui en découlent pour sa survie ou pour son agrément. Au cours des années 1970, l’idée se fait jour qu’une partie de la population mondiale surexploiterait les ressources naturelles à un tel rythme que cela en deviendrait une menace pour l’espèce humaine. L’environnement est alors devenu un véritable sujet de société.

Le développement durable est défini par le Rapport Brundtland de 1987 comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Néanmoins, cette notion reste floue. Aucun texte ne la définit clairement et la frontière est donc ténue entre le développement considéré comme durable et celui qui ne l’est pas. Ce sont donc les pouvoirs publics qui définissent cette notion fluctuante en fonction des partis politiques au pouvoir.

Dans notre pays, certaines compétences en matière d’énergie relèvent du fédéral, d’autres des entités fédérées. L’État fédéral est compétent pour l’approvisionnement de la Belgique en électricité et en gaz naturel, en matière d’énergie nucléaire et se charge également du tarif social. Les régions se chargent quant à elles de la distribution de l’électricité et du gaz, de la production à partir d’énergies renouvelables ainsi que d’une série d’obligations de service public dont celles liées à la protection de l’environnement. Depuis le 1er juillet 2014, le contrôle des prix de la distribution publique du gaz et de l’électricité est une compétence régionale. Dès lors, plusieurs législations coexistent en matière d’énergie. Ces répartitions obligent les gouvernements fédéral et régional à coopérer et à se concerter. Cette concertation se concrétise au sein du groupe CONCERE, lieu de rencontre entre les experts, qui a pour but d’organiser la concertation entre l’État et les Régions tout en préservant la cohérence des mesures des autorités compétentes.

Entre 2006 et 2013, la facture d’énergie du contribuable wallon a augmenté de 54%. L’énergie a donc un impact direct sur le portefeuille de la population. En Europe, la politique énergétique est imprégnée de l’idéologie collectiviste du développement durable. Celle-ci vise à consommer moins, à émettre des jugements moraux sur les choix de consommation et ne tient pas compte, en premier lieu, de la protection de l’environnement ou du bien-être des générations futures.

Une politique libérale doit pouvoir rendre possible une politique écologique. En effet, du progrès technologique dépend le progrès en matière de développement durable. Il est indéniable que les progrès technologiques sont liés au développement économique. Une société qui se développe économiquement est à même de lutter efficacement contre la dégradation de l’environnement.

Faut-il que le marché énergétique soit uniquement libéralisé ? La politique énergétique comme elle est développée en Wallonie ne va-t-elle pas à l’encontre de l’idéologie libérale permettant à tout un chacun d’agencer ses propres actions pour son meilleur intérêt tout en respectant les choix d’autrui ? Libéralisme et écologie sont-ils conciliables ?

DAVID CLARINVALCe Député à la Chambre des Représentants est membre de la Commission Energie.

Il est en ce sens un spécialiste des questions

énergétiques. Il a d’ailleurs coécrit un livre sur le sujet

intitulé Fiasco énergétique – Le gaspillage des ressources.

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LE LIBÉRALISME EST-IL ENCORE SOCIAL ?ATELIER IV

À l’heure où l’on critique toujours plus les dérives du systême capitaliste, il est bon de rappeler la profonde différence qui existe entre libéralisme et capitalisme.

En effet, si le second se fonde sur le premier, les deux ne sont pas comparables et être libéral ne signifie pas forcément être un capitaliste convaincu. À tout le moins, le libéral reconnaîtra la valeur émancipatoire du travail, la nécessité absolue de laisser aux individus la liberté d’entreprendre et d’échanger, de s’exprimer en paix et de vivre en sécurité.

Après l’industrialisation du 19ème siècle, l’avènement de la globalisation et du développement d’un système-monde, le capitalisme est désormais ancré en tant que système économique mondial et a amené avec lui un développement sans précédent. Cependant, on peut aujourd’hui observer que toute chose a son revers de la médaille et que le capitalisme souffre de beaucoup d’excès.

Le libéralisme social est la réponse que l’on peut apporter aux excès du capitalisme.

Mais qu’est-ce que le libéralisme social et existe-t-il toujours ?

Le libéralisme social repose sur le postulat suivant : nous vivons dans un système économique capitaliste dont la compétition est le moteur. Au sein de ce système, les inégalités grandissent à tous les niveaux : inégalités salariales, de patrimoine, d’éducation, de santé, de genre ... et les sociétés se fracturent de plus en plus.

Le libéralisme social reconnaît la nécessité absolue de diminuer ces inégalités, de promouvoir un enseignement de qualité et des soins de santé accessibles à tous, d’assurer des retraites, la sécurité sociale, la justice. Tous ces services doivent être assurés par l’État car ils relèvent du service public.

Toutes ces responsabilités qui incombent à l’État doivent cependant être financées, il nous faut donc trouver des fonds. Pour ce faire, et en reconnaissant la nécessité d’être compétitifs et performants à l’échelle du monde, nous devons mettre en place des politiques qui permettent véritablement à notre économie nationale de supporter le poids (important mais vital) de notre système social, en allègeant par exemple le coût du travail, en amenant plus de citoyens vers l’emploi, en privilegiant le choix de l’innovation, celui de l’éducation et en faisant rimer liberté avec solidarité.

Cette idée de solidarité s’exprime aussi à travers les impôts que chaque citoyen paye et qui permettent de redistribuer la richesse en particulier à ceux qui en ont le plus besoin. Voilà la valeur première du libéralisme social. Celle-ci est fondamentale pour faire évoluer au mieux ce système capitaliste qui s’enraye parfois à propos de l’égalité des chances ou de la reproduction des inégalités.

C’est cette réalisation qui pousse le libéralisme social à vouloir concilier ces principes de liberté, de compétitivité, d’efficacité et avant tout de solidarité.

CORENTIN DE SALLEExpert du Centre Jean Gol, ce docteur en philosophie

est l’une des références lorsqu’il s’agit de parler de

la doctrine libérale. Il est d’ailleurs auteur de

plusieurs ouvrages sur le sujet et notamment sur

le capitalisme. Il est également le co-auteur du

livre Fiasco énergétique – Le gaspillage des ressources.

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