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Conseil régional d’Ile-de-France : « la sécurisation des parcours est essentielle » Conseil régional d’Ile-de-France : « la sécurisation des parcours est essentielle » Sécurisation des parcours P. 12 Conférence annuelle Défi métiers P. 34 DOKELIO Ile-de-France P. 32 Passeport vers une VAE P. 39

Conseil régional d'Ile-de-France : « la sécurisation des parcours est

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Conseil régional d’Ile-de-France :« la sécurisation des parcours est essentielle »

Conseil régional d’Ile-de-France :« la sécurisation des parcours est essentielle »

Sécurisation des

parcours P. 12

Conférence annuelle

Défi métiersP. 34

DOKELIO Ile-de-France

P. 32

Passeport vers une VAE

P. 39

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En jeu

Tableau de bord

ActualitésDéfi métiers

Territoires en action

Au-delà de l’Ile-de-France

Edito . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 3

Le CPF permettra-t-il de sécuriser le parcours professionnel des salariés ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 4

En bref . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 6

Offre de formation traitée par Defi métiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 8

Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.10

Dossier : Conseil régional d’Ile-de-France : « la sécurisation des parcours est essentielle » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 11

Les métiers.net : « Les métiers de l’industrie » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 26

La Région prépare la commande « Compétences » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 30

DOKELIO Ile-de-France : Une multitude de mots à partager . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 32

Un costume pour l’emploi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 36

La qualification par l’alternance :

une priorité pour l’Agefiph . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 37

L’institut du Tutorat présente ses outils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 41

www.my-poe.com :

nouveau site dédié à la formation

des demandeurs d’emploi en Midi-Pyrénées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 42

FranciLiens emploi, formation et territoires est une publication de Défi métiers, le carif-oref francilien 16 av. Jean Moulin 75014 Paris Tél. : 01 56 53 32 32 Défi métiers est financé par la Préfecture de Région et le Conseil régional d’Ile-de-France

Directrice de la publication : Hella Kribi-Romdhane, Présidente de Défi métiers, Conseillère régionale d’Ile-de-France

Rédactrice en chef : Catherine Nasser, Directrice de Défi métiers

Direction opérationnelle Informer-Communiquer : Michelle Bourdier

Coordination éditoriale : Céline Desserre Emmanuelle Vignerot

Secrétaire de rédaction : Emmanuelle Vignerot

Rédacteurs : Céline Allo, Pauline Baumgartner, Fabienne Beaumelou, Gilles Bensaïd, Michelle Bourdier, Xavier Blanc, Léna Démoclès, Céline Desserre, Jessica Doyen, Patricia Holl, Frédérique Marcelle, Faïssa Moustapha, Annie Poullalié, Stéphane Rodriguez, Dominique Ryan, Agnès Salvadori

Ont participé à ce numéro : Corinne Affret, Patrice Bry, Sandrine Damie, Nathalie Ducros, Mariela de Ferrari, Carine Garchery, Sophie Hassar, Didier Hecquet, Marie Hesry, Laure Jordan-Auboiroux, Stéphane Josselin, Marie Prevot, Flora Vigreux

Mise en page : Défi métiers. Clément Dumas

Iconographie et illustrations : Cled’12 (dessins) C. Dumas (illustrations) E. Vignerot (iconographie) Crédits photo : Défi métiers, Mission Locale de Conflans-Sainte-Honorine, © Fotolia

Impression : Atyp’Yc Conception FranciLiens n°11 Juillet / Août 2014 ISSN : 2271-3034

Page 3: Conseil régional d'Ile-de-France : « la sécurisation des parcours est

3FranciLiens - Emploi, formation et territoires • Le magazine de la formation professionnelle en Ile-de-France - n°11 - Juillet / Août 2014

Hella Kribi-Romdhane, Présidente de Défi métiers, Conseillère régionale

La sécurisation des parcours professionnels est au centre de la réforme de la formation professionnelle du 5 mars 2014. Elle vise à mieux armer les salariés, les demandeurs d’emploi et spécifiquement les publics fragiles

contre le chômage et pour le maintien dans l’emploi.

Les principales nouveautés de cette réforme permettent de tenir compte

de l’évolution du marché du travail et de l’économie (Compte Personnel de Formation, Conseil en Evolution Professionnelle) ainsi qu’un renforcement des dispositifs existants tels que la VAE, la diversification des certifications professionnelles,

l’accompagnement de l’acquisition d’un socle de

compétences afin de permettre les évolutions et les transitions

professionnelles tout au long de la vie.

A travers ces outils, chaque personne pourra bénéficier d’un véritable accompagnement tout au long de sa vie professionnelle et acquérir ou faire reconnaître des compétences utiles.

Cette approche ambitieuse, centrée sur la personne et nommée techniquement « sécurisation des parcours professionnels » est en fait le levier essentiel pour consolider le lien entre l’emploi et la formation et pour tenir compte des différentes situations professionnelles inscrites dans une trajectoire de vie. Je salue la volonté partagée de la Région Ile-de-France, de l’Etat et des Partenaires sociaux de mutualiser leurs moyens pour trouver des solutions concrètes face à ces nombreuses situations d’urgence nées de la crise économique. Leur entente, tant politique qu’opérationnelle est indispensable pour faire réussir l’accès et le maintien dans l’emploi.

Enfin au sommaire de ce numéro… A l’occasion de la semaine de l’industrie qui a ouvert ses portes en Ile-de-France et dont Défi métiers est partenaire, nous proposons un zoom sur les emplois dans le secteur de l’industrie, les besoins de recrutement des entreprises industrielles et l’entrée des jeunes facilitée dans l’industrie grâce à l’alternance.Bonne lecture.

La sécurisation des parcours professionnels est le levier essentiel pour consolider le lien entre l’emploi et la formation

Edito . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 3

Le CPF permettra-t-il de sécuriser le parcours professionnel des salariés ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 4

En bref . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 6

Offre de formation traitée par Defi métiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 8

Agenda . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.10

Dossier : Conseil régional d’Ile-de-France : « la sécurisation des parcours est essentielle » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 11

Les métiers.net : « Les métiers de l’industrie » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 26

La Région prépare la commande « Compétences » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 30

DOKELIO Ile-de-France : Une multitude de mots à partager . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 32

Un costume pour l’emploi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 36

La qualification par l’alternance :

une priorité pour l’Agefiph . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 37

L’institut du Tutorat présente ses outils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 41

www.my-poe.com :

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des demandeurs d’emploi en Midi-Pyrénées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p. 42

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des nouvelles formes d’organisation des entreprises, qui d’un côté accentuent la déshumanisation du travail et de l’autre font apparaître le besoin d’un nouvel état professionnel indexé sur le temps long de la vie des personnes plutôt que sur le temps court des échanges. Ces réflexions ont alimenté les travaux des différentes organisations syndicales avec des approches différentes. La Confédération Générale du Travail (CGT) préfère mettre en avant la notion de « sécurité sociale professionnelle » avec l’amélioration de la prise en charge des demandeurs d’emploi sous la protection de l’Etat tandis que la Commission européenne s’oriente vers le terme de « flexicurité », inspirée du modèle des pays nordiques qui allie une certaine souplesse du contrat de travail afin de répondre aux besoins de flexibilité des entreprises et une certaine sécurité professionnelle pour les salariés ; cette sécurité étant liée au maintien du revenu et à la rapidité du retour à l’emploi, ou à défaut à la garantie d’une formation qualifiante, en cas de chômage.Fort de toutes ces réflexions, le législateur a voulu, avec la loi sur la sécurisation de l’emploi, réduire les risques liés aux transitions professionnelles, donner aux salariés les moyens et les outils pour maîtriser leur devenir professionnel et

Le CPF permettra-t-il de sécuriser le parcours professionnel des salariés ?

Par Céline Desserre

Depuis une dizaine d’années, la formation professionnelle a fait l’objet de nombreuses lois : 27 janvier 2002, loi sur la modernisation sociale, la VAE remplace la VAP ; 27 février 2002 loi relative à la démocratie de proximité ; 4 mai 2004 loi relative à la formation professionnelle tout au long de la vie et 24 novembre 2009 loi relative à l’orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie. Lorsque la loi sur la sécurisation de l’emploi, transposition de l’ANI du 11 janvier 2013 entre les partenaires sociaux est promulguée le 14 juin 2013, la notion de sécurisation des parcours professionnels est déjà apparue pour la première fois dans les rapports de Jean Boissonnat et d’Alain Supiot à la fin des années 1990.

Quelques repères historiques sur la notion de sécurisation

Ces travaux ont mis l’accent sur la notion de parcours marqués par une multiplicité de statuts (salarié, demandeur d’emploi, stagiaire de la formation, etc.) et ont proposé des éléments visant une plus grande continuité tels qu’un contrat d’activité permettant d’englober les différentes situations professionnelles sans rupture de droits (rapport de Jean Boissonnat, 1995) ou des droits individuels transférables d’un emploi à un autre d’un statut à un autre (rapport d’Alain Supiot). Cet économiste a étudié l’ambivalence

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permettre aux demandeurs d’emploi une meilleure réinsertion et plus rapide. Le texte législatif crée des nouveaux droits individuels et collectifs renforcés pour les salariés, lutte contre la précarité et favorise l’emploi par une meilleure capacité d’anticipation et d’adaptation négociée dans les entreprises.Cependant ces nouvelles avancées n’ont pas suffi à faire face à la crise économique, à l’instabilité toujours plus grande du marché et à la persistance du taux de chômage élevé. Pour remédier à cette situation difficile, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault a fait voter, après concertation avec les partenaires sociaux en décembre 2013, la loi du 5 mars sur la formation professionnelle, l’emploi et la démocratie sociale. Cinq grandes avancées sont à noter: la personne placée au cœur du dispositif avec le Compte Personnel de Formation (CPF) rattaché à chaque individu et qui le suivra tout au long de sa vie ; l’obligation de former plutôt qu’une obligation de financer ; une plus grande justice et une meilleure solidarité en orientant les fonds de la formation vers ceux qui en ont le plus besoin, les jeunes en alternance, les salariés peu qualifiés ou de petites entreprises et les demandeurs d’emploi ; un dialogue social sur la formation et les compétences renforcé au sein des entreprises et dans les branches ; enfin une meilleure prise en compte des besoins du salarié, de l’entreprise et de la région, les formations du CPF étant définies conjointement par l’ensemble des acteurs, Conseils régionaux, partenaires sociaux et branches professionnelles.

Le CPF tiendra-t-il ses promesses ?

Le CPF, mesure phare du gouvernement et créé par l’ANI et la loi sur la sécurisation de l’emploi devient une réalité concrète. Il construit un nouveau « droit individuel à la formation tout au long de la vie », rattaché à la personne et non plus au contrat de travail. Il suivra l’individu tout au long de sa vie en lui permettant d’acquérir des heures de formations

financées, quels que soient les changements de statut professionnel, 150h sur sept ans et demi.

L’autre nouveauté du CPF ne se limite pas au f inancement des formations d’une durée maximum de 150h mais peut aussi s’adosser aux autres dispositifs de formation existants. Il peut être abondé par l’employeur, le salarié, l’OPCA ou l’OPACIF, l’Etat, les Conseils généraux, Pôle emploi ou l’Agefiph selon certaines spécificités. Le CPF donne les moyens mais surtout les droits de se former. Sa mise en place conduit à un changement de logique et permet de donner les moyens aux salariés et aux demandeurs d’emploi de construire leur carrière. Il s’agit de devenir davantage acteur de son parcours et non plus

d’avoir accès à la formation que lorsque l’employeur le décide. Ce dispositif novateur peut enfin faire le lien entre la formation initiale et la formation continue chère à Jacques Delors développée dans la loi de 1971.

Même si les décrets d’application sont en cours de rédaction, quelques doutes apparaissent. Certains comme la Délégation Générale à l’Emploi et à la Formation Professionnelle (DGEFP), le Medef et la CGT craignent une diminution du budget formation des entreprises suite à la loi. Et le CPF soulève de nombreuses

questions. Assurera-t-il au travailleur la continuité de ses droits, en particulier le maintien de perspectives de qualification et de promotion ? Les 150h suffiront-elles ? La formation professionnelle doit-elle rester inscrite dans le contrat de travail ? Le think tank Terra Nova craint même une réforme « mort-née » et propose de « conditionner les allègements de cotisations sociales des employeurs sur les bas salaires au financement de formations d’actualisation des savoirs de base ».

Le CPF sera-t-il le dispositif suffisant pour sécuriser le parcours des salariés et en particulier les salariés les plus éloignés de l’emploi ?

Le CPF, dispositif novateur, peut enfin faire le lien entre la formation initiale et la formation continue

En jeu

Page 6: Conseil régional d'Ile-de-France : « la sécurisation des parcours est

6

Sécurisation des parcours des salariés franciliens les plus fragilesLa Commission permanente du Conseil régional d’Ile-de-France, a voté, le 10 avril 2014, un rapport qui attribue une subvention de 6,6 millions d’euros à douze OPCA de secteurs, deux OPCA interprofessionnels et un OPACIF pour la période 2014-2016. Cette contribution a pour objectif de cofinancer des actions de formation pour les publics les plus fragiles, salariés peu qualifiés, seniors, travailleurs handicapés, etc. Ce soutien à la continuité professionnelle se concrétise par différents types d’intervention : acquisition des savoirs de base, adaptation aux conversions écologiques, sociales et technologiques, réalisation de bilans de compétences, de validation des acquis de l’expérience ou la reconversion à travers le soutien au dispositif de congé individuel de formation.Conseil régional d’Ile-de-France, Commission permanente du 10 avril 2014.

L’insertion des stagiaires de mesurée par l’enquête

« I-QUAL »Depuis 2009, la Région Ile-de-France réalise une enquête annuelle « I-QUAL » qui vise à mesurer l’insertion des stagiaires de formation continue à l’issue de leur parcours. Plus précisément, sont ciblées par cette enquête les formations qualifiantes financées par la Région et destinées aux personnes sans emploi dans le cadre du Programme Régional Compétences (PRC), les Chéquiers Qualifiants (CQ) et les formations dites « sectorielles » qui préparent aux métiers du secteur de la culture (ART).« I-QUAL » permet de disposer d’une connaissance objective de l’insertion professionnelle des bénéficiaires des dispositifs régionaux et de recueillir des informations précieuses. En effet, cette enquête téléphonique mesure l’insertion professionnelle des sortants à deux échéances : six mois après leur sortie de formation et lors de l’enquête (en novembre-décembre de l’année suivant la sortie de formation) et s’intéresse également à des questions telles que l’accès à la formation, la satisfaction (ou non) des bénéficiaires, leur profil, etc.Concrètement, lors des quatre premières éditions de l’enquête, 4 000 personnes ont été interrogées chaque année (entre 2008 et 2011) soit 16 000 sortants. La refonte des dispositifs régionaux a eu comme conséquence d’en modifier le périmètre. Lors de la dernière vague de l’enquête (sortants 2012), la taille de l’échantillon est passée à 6 500 personnes, permettant d’intégrer les bénéficiaires des parcours d’accès à la qualification du PRC.Les résultats de ces enquêtes font l’objet de publication dont deux éditions devraient sortir prochainement.

Le 24 mars 2014, l’Université Paris-Dauphine, en partenariat avec Le Choix funéraire, réseau coopératif d’environ 700 points de vente, lançait la première format ion en a l ternance pour l’obtention du diplôme universitaire « Business manager funéraire ». Une quinzaine de candidats issus du réseau ont été sélectionnés pour suivre ce cursus sur dix-huit mois. Parmi les enseignements, on retrouve, d’une part, les approches psychologiques du funéraire, les arts et philosophie, l’environnement socio-juridique. D’autre part, les outils et méthodes de management (stratégie, comptabi l i té, contrôle de gestion, marketing et innovation) nécessaires à la gestion et à la pérennité d’une entreprise dans ce secteur très concurrentiel sont aussi au programme. Enfin, plusieurs stages d’une durée de dix jours viennent compléter cette formation afin de mettre la théorie en pratique et de valider les acquis.

Croque-mort, un métier d’avenir

Page 7: Conseil régional d'Ile-de-France : « la sécurisation des parcours est

FranciLiens - Emploi, formation et territoires • Le magazine de la formation professionnelle en Ile-de-France - n°11 - Juillet / Août 20147

Le portail des marchés publics franciliens maximilien.fr, opérationnel depuis avril 2013, est à la fois un portail d’avis de marchés, de dématérialisation des échanges et un réseau d’acheteurs responsables (collectivités locales, Office Public d’Habitation à Loyer Modéré - OPHLM, Société d’Economie Mixte - SEM, etc.) réunis en Groupement d’Intérêt Public (GIP). Les avis, dont plus de 80 % de procédures adaptées, y sont publiés et l’accès est direct vers les cahiers des charges.Projet soutenu par l’Unité Développement du Conseil régional d’Ile-de-France, la prise en compte des opérateurs économiques est assurée via une instance consultative du monde économique et social (chambres consulaires, fédérations professionnelles, acteurs de l’économie sociale et solidaire).

Via le site institutionnel du GIP où se trouvent des liens vers les sites permettant de comprendre les marchés publics. Il suffit de cliquer sur « accéder » puis sur « je m’inscris ». Sur la page d’accès aux annonces, le numéro de la hotline est affiché en permanence pour faciliter l’accompagnement des entreprises.

Les sans-domicile et l’emploi

Un quart des sans-domicile occupe un emploi régulier et les deux cinquièmes sont au chômage depuis deux ans ou plus, selon une étude de l’Insee publiée en avril 2014. Leur taux d’emploi est d’autant plus élevé que leurs conditions d’hébergement sont stables. En revanche, plus d’un salarié sur cinq déclare ne pas avoir de contrat de travail. Les postes occupés (presque exclusivement d’ouvriers ou d’employés) sont très précaires et peu qualifiés dans les secteurs du bâtiment et de la restauration. Le salaire moyen est inférieur à 900 euros par mois. Les principaux obstacles à la recherche d’emploi sont le coût et l’absence de transport.

DUEE Michel, YAOUANCQ Françoise, Insee Première, n°1494, avril 2014, 4 p.

Le terme « décrochage », employé au sens large pour désigner toute sortie avant terme d’un cursus de formation, peut être utilisé pour décrire le phénomène des jeunes sortant du système scolaire sans diplôme, l’échec dans l’enseignement supérieur ou encore les ruptures de contrat d’apprentissage.

Quel que soit le type de décrochage, il s’agit d’un phénomène d’ampleur. L’Education nationale estime à 140 000 en moyenne le nombre de jeunes âgés de 16 à 25 ans quittant le système scolaire sans diplôme chaque année. En Ile-de-France, le décrochage scolaire concernerait 30 000 jeunes par an. Au niveau national, dans l’enseignement supérieur, les sorties sans diplôme touchent, quant à elles, près de 75 000 jeunes, tandis qu’un quart des contrats d’apprentissage sont rompus avant leur terme.Le décrochage fait l’objet, depuis, de politiques publiques prioritaires, dans un contexte de lutte renforcée contre le chômage des jeunes. De nombreux dispositifs ont été mis en place et de multiples initiatives sont soutenues, tant au niveau national que local.

Sur le site Défi métiersDossier « La lutte contre le décrochage,

grande cause régionale »

Un service public pour faciliter l’accès à la commande publique

Comment s’inscrire ?

La lutte contre le décrochage, grande cause régionale

En bref

Page 8: Conseil régional d'Ile-de-France : « la sécurisation des parcours est

8

Offre de formation traitée par Défi métiersPar Jessica Doyen

Défi métiers est chargé de collecter, traiter et diffuser l’offre de formation professionnelle continue en Ile-de-France. Pour ce faire, il accompagne les organismes de formation comme les acheteurs publics dans la saisie de leur offre de formation dans l’entrepôt régional DOKELIO Ile-de-France.

Le présent tableau de bord se veut le reflet de cette activité. Il se structure en trois volets : organismes de formation, actions de formation et sessions de formation.

OrganIsmEs DE FOrmatIOnrépartition des organismes de formation en base DOKELIO Ile-de-France

8 530

5 249

2 145 1 136

TOTAL en diffusion à modifier archivés 0

1 000

2 000

3 000

4 000

5 000

6 000

7 000

9 000

8 000

répartition des organismes de formation en diffusion en Ile-de-France selon le département

Parmi les 2 697 organismes de formation franciliens en diffusion, Paris en concentre près de 48 %, les Hauts-de-Seine 13 %, les autres départements moins de 10 % chacun

155

185

159149

1 292220

190347

plus de 400 OF

entre 200 et 400 OF

moins de 200 OF

aCtIOns DE FOrmatIOnrépartition des actions de formation en base

Sur les 5 208 actions de formation en diffusion, 1 774 sont conventionnées

14 858

5 208 1 639 8 011

TOTAL en diffusion à modifier archivées 0

5 000

10 000

15 000

20 000

• En diffusion (ou diffusable) : organismes, actions de formation ayant passé les contrôles et pouvant être diffusé(e)s (export, flux)

• A modifier : organismes, actions de formation en attente de complément ou de correction par l’organisme

• Archivé(e)s : organismes, actions de formation rendu(e)s non diffusable

2 %

Population

ChiffresTotal

2 000 000

Page 9: Conseil régional d'Ile-de-France : « la sécurisation des parcours est

9FranciLiens - Emploi, formation et territoires • Le magazine de la formation professionnelle en Ile-de-France - n°11 - Juillet / Août 2014

de la formation professionnelle en Ile-de-France

sEssIOns DE FOrmatIOnrépartit ion du nombre de sessions de formation archivées et en diffusion

répartition des places disponibles par le niveau d’entrée et de sortie (hors développement personnel)

répartition des places de formation conventionnées par dispositif

répartition des places de formations conventionnées par nsF

0

2 000

4 000

6 000

8 000

10 000

Archivées = 6 872

2 616

6 286 4 256

3 032

Non conventionnés

Conventionnés

En diffusion = 9 318

55%

22% 17%

6%

40% 36%

12% 11%

2% 0% 0% 0%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

SansNiveau

Spécifique

BEPCCAPBEPBPA

BacBac pro

BP

Bac+2

Bac+3/4

Bac +5et plus

Niveau d'entrée

Niveau de sortie

50%

16%

9%

6%

5%

4%

2%

2%

6%

Programme Régional Qualifiant Compétences

Avenir jeunes : Pôle de Projets Professionnels

(DRPE) Action de formation conventionnée

Avenir jeunes : Espace de Dynamique

Dispositif Formations courtes

POEC (Préparation opérationnelle à l'emploi

Diplôme d'Accès aux Etudes Universitaires

Dispositif expérimental de formation à l'anglais

Autre

Conseil régional d’Ile-de-France Pôle emploi AGEFIPH Autre

15%

13%

10%

7%

6%

5%

4%

4%

3%

3%

Transport, manutention, magasinage

Commerce, vente

Travail social

Accueil, hôtellerie, tourisme

Informatique, traitement, réseau

Sécurité des biens et des personnes

Secrétariat - Bureautique

Nettoyage - Protection environnement

Comptabilité, gestion

Langues vivantes - civilisations

glossaireOrganisme de formationPersonne physique ou morale ayant un numéro de déclaration d’activité au titre de la Formation professionnelle continue - ou susceptible d’en obtenir un - dispensant des actions de formation.

action de formation - source LhéoS’entend de tout ce qui contribue à la conception, à l’organisation, et à la mise en œuvre d’une formation.

action de formation conventionnéeAction de formation financée sur fonds publics.

session de formation - source LhéoPériode pendant laquelle une action de formation sera réalisée dans un centre de formation ou dans une entreprise et regroupant généralement plusieurs participants en simultané.

nsFNomenclature des spécialités de formation.

Page 10: Conseil régional d'Ile-de-France : « la sécurisation des parcours est

10

Les mardis du Handicap > Le 16 septembre 2014 de 10h00 à 17h00

Dans toute la France

JobinLive.com et missionHandicap.com organisent des journées de recrutement en faveur des personnes en situation de handicap. De nombreuses offres d’emploi ou d’alternance sont à pourvoir. Les candidats peuvent postuler auprès d’entreprises de différents secteurs, bénéficier des conseils de professionnels en ressources Humaines pour préparer leur entretien d’embauche et réaliser leur candidature vidéo.Pour vous inscrire, remplissez le formulaire sur le site missionHandicap.com

Quelles synergies travail-formation ? > Le 25 septembre 2014

Conservatoire national des arts et métiers (Cnam)Amphithéâtre C, Abbé Grégoire (accès 16) - 292 rue Saint-Martin - 75003 Paris

Journée de réflexion et de débats autour du numéro hors série Afpa / Education permanente en partenariat le Conservatoire national des arts et métiers. au programme : Les mutations du travail : quels enjeux ? transformation des métiers, développement des compétences, employabilité. Quel usage des situations de travail en formation ?

Journées nationales d’actions contre l’illettrisme organisées par l’ANLCI

> Le 8 septembre 2014 Dans toute la France

Pour participer à ces journées, proposer des événements, valoriser des initiatives, porter la parole des personnes concernées et inscrire durablement la dynamique « agir ensemble contre l’illettrisme », il suffit de contacter et d’adresser son dossier à l’ANLCI.

Contactez Virginie Lamontagne au 04 37 37 16 [email protected] Pour en savoir plus :

www.anlci.gouv.fr

Pour en savoir plus : www.education-permanente.fr

(Agence Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme)

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Dossier

Conseil régional d’Ile-de-France :« la sécurisation des parcours est essentielle »

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Qu’est-ce que la « sécurisation des parcours

professionnels » ?Par Frédérique Marcelle

Emergence de la notion de « sécurisation des parcours professionnels »

La notion émerge pour la première fois dans les travaux de Jean Boissonnat en 1995 et d’Alain Supiot en 1999.

Ces travaux n’utilisent pas explicitement l’expression de « sécurisation des parcours professionnels » mais ils mettent l’accent sur la notion de parcours, parcours marqués par une multiplicité de statuts (salarié, chômeur, stagiaire de la formation professionnelle, indépendant, bénévole) au risque d’une discontinuité des droits sociaux. Ils proposent des éléments visant une plus grande continuité (autrement dit des éléments de sécurisation) tels qu’un contrat d’activité permettant d’englober toutes les situations professionnelles sans rupture de droits (rapport Boissonnat) ou des droits individuels, abondés au fil de la carrière, transférables d’un emploi à l’autre ou d’un statut à l’autre, à la libre disposition de la personne, applicables notamment en matière d’assurance maladie et de formation (rapport Supiot).

Un même terme mais des conceptions différentes

Ces travaux ont inspiré les organisations syndicales, soucieuses de mettre l’accent sur la sécurisation des parcours et sur un meilleur accompagnement des demandeurs d’emploi.

Mais l’utilisation d’un même terme peut recouvrir des conceptions différentes.

La Confédération Générale du Travail (CGT) met en avant la notion de « sécurité sociale professionnelle » L’expression renvoie à un contrat d’un type nouveau qui empêche les ruptures et fonde des droits individuels transférables. Pour Pierre Cahuc et Francis Kramarz, la « sécurité sociale professionnelle » passe d’abord par l’amélioration de la prise en charge des demandeurs d’emploi sous l’égide de l’Etat, l’ouverture des professions réglementées, la création d’un contrat de travail unique visant notamment la suppression du Contrat à Durée Déterminée (CDD) et l’internalisation, par les entreprises, du coût des licenciements.

La Commission européenne et l’OCDE parlent de « flexicurité »Inspirée du modèle des pays nordiques, la « flexicurité » conjugue, d’une part, une certaine souplesse du contrat de travail permettant de répondre aux besoins de flexibilité des entreprises et, d’autre part, une certaine sécurité professionnelle pour les salariés, liée au maintien du revenu et à la rapidité du retour à l’emploi - ou à défaut à la garantie d’une formation qualifiante - en cas de chômage.

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Quelles définitions de la « sécurisation des parcours professionnels » ?

Quelles que soient les analyses du marché de l’emploi proposées, toutes s’accordent à dire qu’il est nécessaire de prendre en compte la dynamique des parcours professionnels ; parcours qui sont, pour certains, plus discontinus aujourd’hui qu’hier.

Protéger les mobilités Il s’agit de passer d’une vision statique, qui tend à maintenir coûte que coûte les emplois existants, à une vision dynamique qui protège les mobilités, évite les ruptures brutales, longues ou « déqualifiantes » et qui garantit un certain nombre de droits tout au long de la carrière.

Un constat partagé Toutes les analyses font aussi le constat que les mobilités, choisies pour les uns mais trop souvent subies pour les autres, sont plus fréquentes ; que les passages par le chômage sont plus nombreux ; qu’un risque d’exclusion reste important du fait de la longueur des épisodes de chômage ou par manque de qualification ou encore qu’il existe un fort sentiment d’insécurité professionnelle, au-delà bien souvent du risque réel de perdre son emploi.

En ce sens, la « sécurisation des parcours professionnels » se définit comme : la lutte contre la dégradation des carrières, contre les situations précaires de ceux qui se trouvent à la marge du marché de l’emploi faute d’offres adaptées ou de qualification, contre l’exclusion du marché de l’emploi enfin.

Accompagner les mobilités

Trois visions se font face : la première introduit plus de souplesse dans le contrat de travail (« flexicurité »), la seconde fait de la sécurisation des parcours professionnels le fil rouge de toute réforme du marché de l’emploi que ce soit dans l’emploi (conditions de travail, formation, progression de carrière, droits du salarié) ou hors de l’emploi (insertion sur le marché de l’emploi, accompagnement des demandeurs d’emploi, etc.). La dernière, l’approche de Bernard Gazier,

professeur à l’Université Paris I consiste à sécuriser les transitions : transitions entre formation initiale et insertion sur le marché de l’emploi, transitions d’un emploi à un autre, transitions du chômage à l’emploi, transition vers la retraite. L’analyse sous-jacente est que les carrières se déroulent de moins en moins au sein d’une même entreprise et que le marché de l’emploi est mal armé pour accompagner les

mobilités hors de l’entreprise (risques de perte de revenu, de perte de droits, manque de formation, etc.). Pour pallier ces déficiences, les moyens disponibles sont larges puisqu’il peut s’agir aussi bien de mettre en œuvre des contrats ou des droits nouveaux dans la lignée des rapports Boissonnat et Supiot, que d’améliorer le service public de l’emploi ou de créer un service public d’orientation et de formation tout au long de la vie.

Commissariat Général du Plan, Le travail dans vingt ans, Rapport de la commission Boissonnat, Paris, Odile, Jacob, 1995, 373 p.

Alain Supiot (dir.), Au-delà de l’emploi. Transformations du travail et devenir du droit du travail en Europe, Rapport pour la Commission

européenne, Paris, Flammarion, 1999, 320 p.

Pierre Cahuc, Francis Kramarz, De la précarité à la mobilité : vers une sécurité sociale professionnelle, Rapport au Ministre de l’économie, des finances et de l’industrie et au Ministre de l’emploi, du travail et de la cohésion sociale, 2004, 202 p.

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Depuis près d’une vingtaine d’années, les acteurs politiques engagés dans le domaine de l’emploi, comme les partenaires sociaux, évoquent la nécessité de mettre en place des mesures ou des modalités d’interventions, en phase avec les besoins du monde économique et capables d’assurer, à tous les actifs, un maintien dans l’emploi. Cette volonté s’est accentuée dans la dernière décennie au vu de la fréquence et de la violence de plans sociaux et de l’augmentation du nombre de contrats précaires.

Selon que l’on est dans une posture d’adéquation aux besoins des acteurs économiques ou dans celle de protection des individus, les idées et concepts évoluent. En témoignent les vocables utilisés dans les différents rapports, accords et lois : « flexisécurité », sécurité sociale professionnelle, sécurisation de l’emploi. Comment allier des notions apparemment opposées allant de la réponse à la mobilité et l’évolution du marché du travail à celle de la protection des salariés ?

On parle aujourd’hui de « portabilité des droits » avec la mise en place du Compte Personnel de Formation (CPF). Or, pendant de longues années, chaque acteur a tenté de donner corps à cette notion vague visant à sécuriser les parcours des personnes, notamment les plus fragiles.

En 2006, les élus régionaux et Daniel Brunel, Vice-président en charge de la formation professionnelle et de l’apprentissage, souhaitaient que les dispositifs mis en place par la collectivité participent à cette sécurisation des parcours. Ils devaient permettre à ces publics d’aller le plus

loin possible dans la réalisation de leur projet d’insertion professionnelle, voire de réalisation personnelle. Le Schéma régional de formation initiale et continue tout au long de la vie (adopté en 2007) et le Service public régional de formation et d’insertion (voté en 2009) témoignent de cette ambition.

Pour mettre en œuvre cette volonté politique, reprise et affinée à la demande d’Emmanuel Maurel, actuel Vice-président, les services régionaux ont réorganisé les dispositifs dont ils avaient la responsabilité, de façon à favoriser leur articulation. Ceci devant permettre à chaque bénéficiaire de construire un parcours de formation adapté à ses aspirations et problématiques, tout en étant accompagné afin de limiter les ruptures.

Pour autant, chaque dispositif doit rester indépendant pour être mobilisé seul si nécessaire.

Dès lors les outils régionaux ont été regroupés comme suit : ceux permettant de construire un projet professionnel et de formation en passant par l’information et l’acquisition ou la consolidation des compétences nécessaires au projet visé ; ceux permettant de se

Les parcours sécurisés : une méthode d’accompagnement transversale et partenariale

Par la Direction de la formation professionnelle et la Direction de l’apprentissage et de l’emploi de la Région Ile-de-France

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préqualifier ou d’acquérir une certification reconnue et compatible avec les exigences des employeurs ; ceux permettant d’accéder à un emploi, de se sécuriser ou d’évoluer dans sa carrière professionnelle.

Théoriquement, selon ses besoins, un bénéficiaire peut passer successivement d’un type de dispositif à l’autre, construisant ainsi, un parcours. Il peut aussi n’utiliser qu’un seul dispositif. Ainsi, la Région Ile-de-France a constaté la nécessité d’accompagner tant les bénéficiaires que les différents acteurs et opérateurs concernés lors des passages d’un dispositif à l’autre. Cela a fait émerger la nécessité de mettre en place un vocabulaire commun.

Une Mission Locale n’utilise pas forcément les mêmes concepts qu’un organisme de formation. De même, ce dernier, de son côté, a parfois besoin de mieux connaître les attendus ou les prérequis exigés par les employeurs. Ainsi l’élaboration de la carte

de Compétences, référentiel régional d’insertion professionnelle, a permis la création d’un langage partagé pour les acteurs de terrain œuvrant dans le champ de l’insertion professionnelle des jeunes et de leur accompagnement vers l’emploi et la formation.

La sécurisation des parcours passe, non seulement par des solutions comme l’aide à la rémunération ou la gratuité des transports (afin de lever les freins périphériques), mais aussi par une ingénierie de dispositifs adaptés. Ainsi la reconfiguration du dispositif « Avenir Jeunes », le rapprochement des actions préqualifiantes et qualifiantes au sein du programme « Compétences » (pour favoriser les enchaînements de modules), la convention opérationnelle entre l’Etat, la Région et les partenaires sociaux favorisent la complémentarité des interventions des uns et des autres.

Parcours sécurisé vers l’apprentissage, la formation qualifiante, l’emploi

Evaluation d’entrée de¨parcours

Co-construction des contenus du parcours sécurisé = Préparation à la signature d’un contrat d’apprentissage ou autre contrat de travail.ou Accès à la qualification.

Mise à disposition de plateaux techniques.Des périodes en stage, des temps de découvertes et d’entretiens avec les partenaires sont prévus durant le parcours sécurisé.Remise à niveau en situation professionnelle dans le PPP.Evaluation finale des jeunes dans le sas du PPP

Pôle de projet professionnelEvaluation initiale

Élaborer- valider un projet-Stage-Compétences clés en situation professionnelle

Evaluation intermédiaire des jeunes dans le sas du PPP: référentiel régional d’insertion professionnelle

Repérage

Missions

localesPartenaires: CFA- PPP-EDI

Organismes du PRC-développeurs de l’apprentissage, conseillers de missions locales

pôle de projet professionnel

Entrée en CFA (passerelle ou signature de contrat)- dans une formation qualifiante-accès à la qualification, à l’ emploi

EDI

Souce Conseil régional d’Ile-de-France

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L’identification des besoins de la branche (représentée par la Fédération Syntec) indiquait des nécessités de recrutements pour des profils de niveau III (diplômes de niveau Bac + 2). Mais d’autres acteurs (LinkbyNet) recherchaient avant tout des profils motivés, sachant mettre en avant leurs compétences, sans notion de diplôme ou de qualification. Les offres de Pôle emploi demandant des techniciens débutants sur l’Ile-de-France étaient, quant à elles, conséquentes (64 offres). Enfin, les organismes du PRQC (Aston SQLI, GEFI) et les CFA (Insta) présentaient des taux de placement à 80 % après l’acquisition de titres de niveau IV (Baccalauréat général, technologique ou professionnel). Pour autant, la proportion de jeunes des PPP formulant un projet dans les secteurs informatique était faible (2 % estimés).

Le groupe de travail a donc recensé les métiers accessibles à partir d’un niveau IV et pour lesquels les prérequis d’entrée en formation pouvaient être partagés et travaillés pour des publics du dispositif « Avenir Jeunes » : Technicien maintenance informatique, Maintenicien en informatique, Technicien assistance informatique, Conseiller et Assistant en Technologies de l′Information et Communication. En parallèle, fut identifié le socle de compétences attendues afin d’intégrer une formation qualifiante au sein des organismes du PRQC et des CFA.

Aston SQLI et R2K (organismes du PRQC) ont accueilli les jeunes afin de les informer et de les

positionner à leur entrée en formation qualifiante. Le retour de ces partenaires au formateur et aux stagiaires a permis de mesurer la distance nécessaire à la réalisation du projet. A ce jour, un CFA (l’IPI), s’est ajouté aux partenaires de ce parcours. L’unité lycée de la Région Ile-de-France a consulté l’association FAIRE, afin de déterminer si les prérequis du poste d’Opérateur de Proximité des Technologies de l’Information et de la Communication correspondaient aux objectifs de formation, donnant ainsi la possibilité d’un placement en Emploi d’avenir à la sortie de formation.

Les volumes horaires ont donc été prescrits individuellement grâce, d’une part, à la définition précise des prérequis des organismes et des métiers de niveau IV et, d’autre part, au regard du positionnement initial. Ce denier, appelé « Avenir Jeunes Sas », permet d’évaluer les compétences clés, par des situations d’apprentissage, des activités de groupe, des mises en situation, des jeux de rôles, des évaluations de culture informatique, de capacités rédactionnelles et de raisonnement logique. Il s’agit de proposer une individualisation du parcours, celui-ci se déclinant en quatre durées allant de 18 à 32 semaines. Au sein de ces derniers, le volume des unités est réparti selon les profils : un jeune avec un projet en cours de validation, ayant déjà des expériences professionnelles - même en stage - ayant des connaissances en raisonnement logique en deçà des prérequis pour l’entrée en CFA, réalisera

Des Parcours sécurisés vers le secteur de l’informatique et du numérique pour les 16-25 ans

Par Didier Hecquet, Responsable de site Association FAIRE

En 2012, la Région Ile-de-France a conduit, dans le secteur de l’informatique et du numérique, une recherche-action. Elle visait le développement d’ingénieries pédagogiques et partenariales entre les « Pôles de Projet Professionnel » (PPP) d’« Avenir Jeunes » et les organismes du Programme Régional Qualifiant Compétences (PRQC) et les CFA, en tenant compte des préconisations des OPCA et des branches professionnelles. Dans ce cadre, l’association FAIRE, spécialisée dans la formation et l’insertion des publics en rupture éducative, sociale, culturelle et familiale, a apporté son expertise pédagogique et collaborative.

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moins d’heures de formation et plus d’heures en raisonnement logique.

Les activités se rapportent toutes aux métiers visés car les compétences transverses sont identifiées en amont. Par exemple, un dossier thématique sur un produit informatique, présenté à l’oral devant un groupe, d’après des consignes précises, est une activité permettant de rassembler une multitude d’aspects (aptitude à la décision, collecte d’informations et structuration de la recherche, identification de sources fiables, connaissance des règles de présentation, etc.). L’aspect technique est, bien entendu, un support de production. Cependant, les méthodes de veille

et d’actualisation de compétences sont mises en avant, selon les directives de la branche.

Sur les quinze jeunes accueillis, en premier parcours, de janvier 2013 à juillet 2013 : huit sont entrés en formation qualifiante, six ont accédé à un Emploi d’avenir ; le dernier a, quant à lui, été embauché en CDI au sein d’une entreprise de services informatiques, soit un taux de réussite de 100 %.

De nouveaux parcours, organisés avec l’association FAIRE, ont déjà vu le jour sur ce même principe et dans ce secteur. Actuellement, soixante jeunes en bénéficient.

Pour en savoir plus, connectez-vous sur le site association-faire.frInterview

Interview de quatre jeunes ayant suivi le Parcours Sécurisé vers le Secteur de l’Informatique et du Numérique (PSSIN) – Association FAIRE

Quelle était votre situation avant d’entrer dans ce parcours ?Alexandre : J’étais Agent « revalorisé » polyvalent pour un chantier d’insertion qui se nomme « Rejoué ». C’est une association qui collecte, nettoie, réassemble et revend des jeux et des jouets entre 50 et 90 % de leur prix neuf.Dylan : J’étais en situation d’arrêt complet dans le système scolaire et même dans le monde du travail depuis trois ans.Frédéric : Je travaillais en intérim tout en cherchant une formation informatique.Mehdi : J’étais au chômage, j’avais quitté l’école depuis plusieurs années.Quelle était votre pratique de l’informatique et votre connaissance du numérique ?

A : Ma pratique de l’informatique est celui de Monsieur et Madame « Tout le monde », la seule différence c’est que j’ai les compétences pour développer un site internet et que je voue une vraie passion à la vidéo. Je ne suis pas ce qu’on pourrait appeler un « geek ».

D : Ma pratique était quotidienne et je connaissais les bases ainsi que quelques notions de code ainsi que la façon de monter et de démonter un poste.

F : Je connaissais les différents composants informatiques, j’aimais réparer les pannes de mon PC seul.

M : Plutôt correcte, j’étais un passionné d’informatique et le suis toujours.

Aviez-vous envisagé de vous orienter vers ce type de métiers ou aviez-vous un autre projet professionnel ?

F : Mon projet professionnel était de m’orienter vers les métiers de l’informatique et du numérique.

A : En fait comme certains jeunes, je n’avais pas vraiment de projet professionnel. « Rejoué » m’a orienté vers la formation PSSIN car il pensait que cela pouvait m’intéresser. Je suis donc allé à la journée d’information sans vraiment avoir la volonté d’intégrer la formation. Nous étions une cinquantaine à cette journée où on nous a expliqué que seuls douze jeunes intégreraient la formation. Quelques jours plus tard j’ai reçu

FrédéricDylan Alexandre

et Mehdi

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une convocation pour venir passer une journée à remplir un petit test, nous étions treize jeunes l’un d’entre nous devait partir. Finalement au lendemain de cette journée on m’a recontacté pour m’informer que j’intégrais la formation à ma grande surprise. M : Je n’ai eu que l’idée de l’informatique en tête, j’ai essayé d’autres métiers via des formations et des stages mais je me rendais compte qu’il n’y avait que l’informatique qui m’intéressait et c’était le seul domaine dans lequel j’avais des compétences.D : Non, je voulais vraiment faire de l’informatique et c’est pour cela que je me suis dirigé tout de suite vers cette formation PSSIN.Qu’est-ce qui vous a plu dans ce parcours ? Qu’est-ce qui vous a déplu ?M : Ce qui m’a le plus plu dans cette formation, c’est que nous n’avons pas été guidé totalement du début jusqu’à la fin comme on peut le voir dans la plupart des formations, cela nous a permis de nous exprimer et de trouver notre voie. C’était un projet tout récent, mais Monsieur Hecquet, qui était notre formateur, était très à l’écoute et compréhensif.

A : Ce qui m’a plu dans ce parcours c’est le « S » de sécurisé. En effet durant ces mois d’apprentissage on va nous donner toutes les clés pour intégrer un CFA. Ils sont, à ce jour, trois CFA qui sont partenaires et qui réservent douze places. Chacun de ces CFA est spécialisé dans un ou plusieurs métiers liés à l’informatique et au numérique. Donc si on bosse bien et qu’on est motivé on est sûr à 100 % d’intégrer un CFA. Ce qui m’a déplu c’est l’organisation de l’information : il arrivait parfois que le formateur soit indisponible du coup c’était difficile de travailler avec le groupe. Aujourd’hui le problème est réglé.F : Etre un petit groupe était un avantage. Cela a permis de pouvoir identifier les points à améliorer de chacun et d’avoir une formation presque individualisée. Ce qui a également favorisé une ambiance de travail plus conviviale. De plus, la formation nous a familiarisés avec les termes informatiques, ce qui nous a permis d’être plus à l’aise en milieu professionnel comme lors de nos stages, ainsi que d’approfondir nos connaissances.

Ce qui est regrettable c’est peut-être l’absence d’une certification, bien qu’il s’agisse d’une « préformation ».D : L’approche très ludique du formateur qui nous a beaucoup aidés à nous sentir professionnels dès le début et en nous traitant comme des adultes qui font partie du monde du travail.Ce qui m’a déplu c’est uniquement le fait que ce soit un peu éloigné de chez moi : je suis du 77 et cela se passait à Vitry.Quelle est votre situation professionnelle aujourd’hui ? D : Je suis Operateur de Proximité des Technologies de l’Information et de la Communication au sein du Conseil régional d’Ile-de-France grâce à cette formation.F : Suite au parcours PSSIN, nous avons eu le choix entre une entrées en CFA dans la branche MMIR ou CATIC ou intégrer les Emplois d’avenir dans la branche informatique. J’ai choisi de m’orienter vers un contrat d’avenir depuis maintenant six mois. Je m’occupe de la maintenance informatique dans les lycées d’Ile-de-France du lundi au mercredi et je suis une formation le jeudi et le vendredi en parallèle.A : Aujourd’hui je suis animateur/formateur en Emploi

d’avenir pour une association qui se nomme « Les Jardins Numériques » basé dans le sud de Paris (12, 13 et 14èmes arrondissements). L’objectif est de réduire la fracture numérique dans les quartiers dans lesquels elle est implantée. En clair, elle permet de rentre accessible à tous l’usage de l’informatique, ordinateur, tablette et smartphone. Elle propose des formations d’initiation pour les grands débutants mais aussi pour ceux qui souhaitent se perfectionner. Il y a aussi des formations plus spécifiques comme « comment utiliser une imprimante ou un appareil photo numérique » et plus récemment « apprendre à utiliser Windows 8 ». Ce n’est pas un EPN (Espace Public Numérique).M : Aujourd’hui, grâce à cette formation, j’ai pu accéder à un Emploi d’avenir de la Région Ile-de-France. Je travaille désormais en tant qu’informaticien dans les lycées et mon rôle est d’aider à la gestion de parc et être un opérateur de proximité pour les lycées et la Région.Avez-vous quelque chose d’autre à ajouter concernant le Parcours sécurisé ?M : Je tiens à remercier Monsieur Didier Hecquet

ainsi que tout le centre de formation car ils nous ont permis d’avancer dans la vie et de pouvoir accéder aisément au monde du travail et cela tout en faisant en sorte que l’on trouve notre voie professionnelle.A : Eh bien grâce PSSIN j’ai pu définir un projet professionnel : celui de devenir formateur/animateur informatique. J’ai également appris à monter un ordinateur moi-même ou encore à faire un état des lieux ou même encore du clonage… oui oui du clonage d’ordinateurs pas d’humain !!! Je tiens à remercier en particulier notre formateur Monsieur Didier Hecquet qui nous a accompagnés et soutenus et surtout supportés pendant ces six mois de formation.D : Non, à part le fait que j’espère que ça aidera d’autres personnes qui sont dans le même cas que moi à cette époque.F : Le parcours PSSIN a été un réel tremplin pour intégrer les métiers de l’informatique même sans qualification.

Propos recueillis par Agnès Salvadori

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L’Afpa Ile-de-France, opérateur important du Programme régional Qualifiant Compétences financé par le Conseil régional d’Ile-de-France, propose des parcours d’accès à la qualification et des parcours certifiants dans de nombreux métiers. Les organismes de formation de l’UROF Ile-de-France sont nombreux à participer au dispositif « Avenir Jeunes » via les « Pôles de Projet Professionnel » (PPP).

Un premier temps d’échange en 2013 a permis :

D’identifier les modalités d’une information plus efficace sur les métiers et les formations pour contribuer à l’orientation des jeunes accompagnés par l’UROF Ile-de-France sur le dispositif de formation de l’Afpa.

De convenir d’un cadre de référence partagé entre entre ces deux structures concernant l’évaluation des jeunes pour favoriser les suites de parcours à visée de formation professionnelle.

Ainsi, quatorze jeunes ayant un projet de formation professionnelle et issus de quatre « Pôles de Projet Professionnel » ont été préparés et accompagnés par leur formateur référent. Ils ont ensuite suivi l’ensemble du processus de recrutement de l’Afpa Ile-de-France entre janvier et février 2014.

Dans l’immédiat, onze jeunes ont passé cette étape avec succès :

Neuf vont bénéficier d’un parcours d’accès à la qualification ciblé sur le secteur ou le métier choisi (bâtiment second œuvre, vente, services à la personne, etc.).

Deux sont inscrits directement en parcours certifiant.

Les entrées en formation professionnelle prévues vont s’échelonner entre mars et octobre 2014.

Su i t e à c e t t e p r em iè re expérimentation réussie, quinze nouveaux jeunes seront inscrits dans cette même dynamique à partir de juin 2014.

Forts de cette première action positive, un nouveau projet est en cours qui débutera en octobre prochain. Il sera centré sur la sécurisation de parcours dans des secteurs et métiers en tension en région Ile-de-France, ouvrant donc sur des perspectives fortes de formation professionnelle et d’emploi.

Le récent partenariat entre l’Afpa Ile-de-France et l′Union Régionale des Organismes de Formation (UROF) Ile-de-France vise à contribuer à la sécurisation des parcours des jeunes franciliens peu qualifiés.

« Pôle de Projet Professionnel » : l’exemple d’une collaboration réussie

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Pôle de Sécurisation Professionnelle du Service au Domicile des

Personnes : un projet innovantPar Carine Garchery, Responsable du département projets

et cofinancements, AGEFOS PME Ile-de-FranceSophie Hassar, Chargée de missions, services à la

personne, AGEFOS-PME Ile-de-FranceLaure Jordan-Auboiroux, Responsable du service Qualification

et évolution professionnelle, Direction de la formation professionnelle, Conseil régional d’Ile-de-France

En 2008, AGEFOS PME, l’Afpa et la Région Ile-de-France présentent un projet innovant, dans le cadre d’une convention de partenariat : monter un Pôle de sécurisation des parcours dans le secteur de l’aide à domicile, à la fois pour les demandeurs d’emploi, issus des programmes de formation régionaux et pour les salariés.Le département de la Seine-Saint-Denis, pour lequel AGEFOS PME Ile-de-France a déposé la marque du projet « Pôle de Sécurisation Professionnelle du Service au Domicile des Personnes » (PSP SADP) a ainsi pu l’expérimenter.

Deux actions ont été mises en œuvre L’action 1 visait trois objectifs : faciliter l’accès et le maintien dans l’emploi de demandeurs d’emploi ou de salariés à temps partiel de structures Services A la Personne (SAP) afin de sécuriser les parcours p r o f e s s i o n n e l s , v i s e r l’obtention d’une certification partielle ou totale reconnue du secteur et faciliter le retour à l’emploi. Public visé : demandeurs d’emploi ou bénéficiaires du Revenu de Solidarité Active (RSA).

Territoires : 78-75-94.Trois prestataires ont été mobilisés : CIMAP/AMADOM, Maison de l’Emploi de Paris et GRETA .Chaque bénéficiaire disposait d’un accompagnement et d’un suivi en quatre phases : une information collective et individuelle, un diagnostic et des ateliers professionnels, de la formation (si besoin), une mise en relation avec les employeurs du secteur.Résultat : sur les 267 bénéficiaires accompagnés, 124 ont trouvé un emploi et 139 ont suivi une formation.L’intérêt de choisir une plateforme, une Maison de l’Emploi et un organisme de formation a permis de comparer les approches d’accompagnement des publics et d’analyser les réseaux territoriaux de chacun en lien avec les

acteurs emploi-formation et les acteurs sociaux.

L’action 2 avait pour objectif de faciliter la montée en compétences des encadrants intermédiaires, issus du terrain, en leur faisant bénéficier d’une formation de 50h, sur toutes les compétences du métier.

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Public visé : salar iés encadrants en poste de niveau V ou IV, n’ayant pas suivi de formation de management dans leur parcours et ayant une expérience dans les services à la personne. Territoire : Région Ile-de-France.Le projet a débuté avec la volonté d’accompagner les deux types de publics, les intervenants et les encadrants. Les objectifs étaient aussi de favoriser l’insertion des demandeurs d’emploi avec un accompagnement renforcé pour les guider et leur

permettre d’être autonomes sur ce marché ; de donner les clés de lecture et de réussite aux encadrants dans leur fonction de managers d’équipe.Résultat : 33 stagiaires ont suivi cette formation.

Le PSP SADP permet une logique fiable de sécurisation des parcours professionnels permettant aux bénéficiaires de mieux comprendre les avantages et les contraintes du métier des services à la personne. Ce projet a montré que les freins sociaux

des publics accompagnés, à savoir, ceux liés à la maîtrise de la langue française, d’un niveau de base suffisant, de problématiques de garde d’enfant, de régularité administrative et de mobilité territoriale, devaient être pris en compte en amont d’un dispositif tel que le PSP SADP.La dynamique professionnelle de retour à l’emploi ne peut se faire dans des conditions optimum qu’à partir du moment où les publics sont accompagnés et soutenus sur ces questions sociales.

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Parcours Sécurisé Vers l’Apprentissage :

une expérience réussiePar Patrice Bry, Chef de projet en charge de l’apprentissage à la

Mission Locale de Conflans-Sainte-Honorine et initiateur du projet

Appelée Passerelle d’accès vers l’apprentissage puis Parcours Sécurisé vers l’apprentissage (PSVA), ce projet expérimental a été mis en place en 2012 à la Mission Locale de Conflans-Sainte-Honorine. Son objectif est de répondre au souhait de la Région Ile-de-France d’intensifier le partenariat entre CFA et « Avenir jeunes » dans le cadre des parcours sécurisés en « Pôles Projet Professionnel » (PPP).

La genèse du projet s’est appuyée sur des constats et des expériences significatives réalisées sur notre territoire. En effet, chaque année, dès le mois de février, les Missions Locales reçoivent de nombreux jeunes nécessitant un accompagnement pour trouver un maître d’apprentissage ou un CFA. Or, les liens entre les CFA et le public des Missions Locales ne sont pa s t o u j ou r s s a t i s f a i s a n t s . En outre, ces s t ructures ne sont pas toujours en capacité de mettre en place des « passerelles apprent i ssage » , modalité proposée dans le cadre du dispositif régional d’accès à l’apprentissage. Deux expériences territorialisées ont été menées et ont créé de nouvelles synergies. « Le groupe de travail apprentissage », conduit depuis trois ans par Madame Leriboteur, développeur apprentissage de la Maison De l’Emploi Amont 78 (MDE) et accompagné par Madame

Poirier, chargée de mission de la Région Ile-de-France pour les Dispositifs d’Accès à l’Apprentissage (DAA). Il réunit : des Missions Locales, des Centres d’Information

et d’Orientation (CIO), la Mission de Lutte contre le Décrochage

scolaire, des CFA.Différentes actions sur

la sensibilisation à l’apprentissage ont été mises en place. Elles ont été menées pa r Mons i eu r Deluise du Centre d ’ I n f o r m a t i o n et d’Orientation Profess ionnel le de la Chambre de Commerce et

d’Industrie, avec l’Ecole supérieure

de vente, SUP de V (anciennement ITEVEC)

et l’Institut de formation par alternance (l’IFABTP).

En avril 2012, afin de faciliter une meilleure sécurisation des parcours des jeunes, nous avons démarré le projet avec cinq CFA dépendant de la CCI des Yvelines, quatre Missions Locales (Conflans-Sainte-Honorine, Poissy, Saint-Germain-en-Laye et Sartrouville) et l’ AFCI 78 porteur de l’action.

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93 % des jeunes à la fin du parcours avaient soit signé un contrat d’apprentissage, soit étaient entrés en « passerelle apprentissage » CFA ou en formation d’accès à la qualification. Certains avaient trouvé un emploi. Seuls deux abandons sont à noter. Compte tenu de la réussite de cette expérimentation, nous avons souhaité mettre en place un nouveau parcours dès février 2013, élargir le partenariat et en améliorer les objectifs en préparant les jeunes aux nombreux forums des mois de mars et d’avril. L’utilisation partagée de la carte de compétences, référentiel régional d’insertion professionnelle « Avenir Jeunes », a permis de mieux positionner les jeunes. Les résultats obtenus ont pu être envoyés aux CFA pour lesquels les jeunes postulaient. Deux Google groupes ont été constitués. Le premier pour faciliter le suivi entre partenaires. Le deuxième pour permettre aux jeunes d’avoir tous le même niveau d’information et un outil partagé.

La Mission Locale étant en charge, quant à elle, de la coordination. Deux actions collectives ont été programmées dans le but de renforcer la dynamique de groupe : un atelier sportif dans un gymnase et des sorties culturelles dont des entrées pour l’enregistrement d’émissions TV avec l’appui du formateur de l’AFCI. Un second groupe a démarré en avril 2013. Le partenariat s’est élargi à la Mission Locale de Mantes-la-Jolie et à d’autres CFA. La majorité des jeunes ont trouvé, de façon autonome, leur employeur avec le même taux de réussite qu’en 2012 soit 93 %. Le parcours sécurisé PSVA a démarré en février 2014 avec les quatre Missions Locales initiales et avec la Mission Locale de Mantes-la-Jolie, satisfaite des résultats de placement de 2013.Vingt CFA sont partenaires de ce projet, avec le soutien de la Région Ile-de-France, pour favoriser la mise en place de « passerelles apprentissage » si nécessaire.

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Créé en 2011, le « Parcours Parisien vers l’Apprentissage » a été mis en place pour des jeunes souhaitant effectuer une formation en apprentissage et ayant validé leur projet professionnel dans l’un des cinq pôles parisiens. Ils ont réalisé un parcours de quatre à sept mois avec des stages en entreprise dans les métiers visés.

La mise en œuvre du « Parcours Parisien vers l’Apprentissage » a fait suite à un constat de déficit d’accompagnement à l’issue du Pôle de Projet. Il a nécessité de nombreuses rencontres, en amont ; l’objectif étant, pour les partenaires concernés, de mieux se connaître pour travailler ensemble afin de dépasser leurs représentations.

Une Charte de Partenariat a formalisé le rôle et les engagements de chacun pour une meilleure sécurisation des parcours.

Lors des informations collectives mises en place, les jeunes rencontrent les CFA. L’entrée sur le parcours est validée par l’ensemble des acteurs.

Les jeunes signent un contrat d’accompagnement de 455h. Pendant cette durée, différents modules sont proposés pour faciliter la concrétisation de leur projet.

La « Remise à Niveau » est adaptée en fonction de chaque jeune et des prérequis, variables selon le projet de formation et le CFA. Elle porte sur le niveau scolaire (français, mathématiques) mais également sur le vocabulaire professionnel et la connaissance du secteur.

Chaque stagiaire est également accueilli dans le CFA en lien avec son projet dans le cadre d’une Passerelle « Découverte des métiers et de l’apprentissage » aménagée.

Le module « Communication » est travaillé sur les critères suivants : savoir se présenter, expliciter son parcours, maîtriser sa gestuelle et sa voix, se préparer aux entretiens d’embauche ou téléphoniques, connaître les codes de conduite en

entreprise et en CFA, connaître la communication interrelationnelle et traiter la gestion de conflits.

Le module « Projet professionnel » vise plus particulièrement la culture d’entreprise et la recherche d’un maître d’apprentissage (législation, règlement intérieur, Code du travail, connaissance des différents types de contrats). Nous travaillons avec les jeunes sur les CV et les lettres de motivation. Nous les formons aux techniques de recherche de stage et à la pratique des TIC (gestion des mails, d’une base de données, utilisation des sites de recherche d’emploi ou encore comment renseigner l’espace personnel sur le site de Pôle emploi). Nous les préparons également aux entretiens qu’ils peuvent avoir avec des professionnels lors des salons et forums de l’apprentissage.

A l’issue du parcours, le CFA s’engage à recevoir le jeune en contrat d’apprentissage et/ou à l’accompagner dans le cadre d’une Passerelle « Accès à un contrat ».

Fort de son expérience, le « Parcours Parisien vers l’Apprentissage » a acquis une légitimité sur le territoire et a permis de développer ce type de pratiques, en les adaptant aux spécificités d’autres territoires franciliens. Il a également renforcé le lien entre le CFA et le PPP.

Pour les jeunes ayant signé un contrat d’apprentissage, nous pouvons tirer un premier constat : aucune rupture n’est à signaler, les jeunes ont une bonne connaissance des prérequis en entreprise. Nous attendons les remontées d’information pour les premiers CAP, fin juin 2014.

Qu’est-ce que le Parcours Parisien vers

l’Apprentissage?Par Marie Hesry, Coordonnatrice du « Parcours de Projet

Professionnel » (PPP) SAFIP SYNERGIE Stéphane Josselin, Développeur de l’apprentissage territorial 75

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L’approche « Compétences » retenue et portée par la Région Ile-de-France, dès 2010, dans le cadre d’une recherche-action, propose une ingénierie complexe inter-acteurs. La carte « Avenir Jeunes » constitue le cadre de référence commun leur permettant de se projeter dans leur parcours.Trois pôles rassemblent les douze axes de compétences choisis.1. Le pôle réflexif La composante réflexive traverse et favorise les adaptations et l’évolution des représentations pouvant encourager ou freiner l’accès à une réalité située.2. Le pôle organisationnel Indispensables à la réalisation des phases d’un projet donné, les aspects organisationnels se structurent autour de la mobilité territoriale et du degré d’autonomie liée au projet professionnel.3. Le pôle communicationnelPlusieurs composantes sont considérées, la priorité étant donnée à la dimension discursive et pragmatique des interactions orales et écrites. Les aspects formels de la langue se travaillent donc de manière contextualisée.

L’approche évaluative et ses principes structurants - L’évaluateur cherche systématiquement des éléments sus, connus afin de repérer des compétences partielles et d’éviter toute sorte de catégorisation dévalorisante.

- Tout accédant à « Avenir Jeunes » découvre progressivement les axes de compétences qu’il développera au sein de son parcours.

- Toute évaluation est contextualisée et s’appuie sur des « situations d’évaluation » et non sur des tests.

La progressionQuatre principes structurent les logiques de progression des compétences, calibrées en quatre paliers correspondant aux cercles de la carte : - De l’accompagnement à l’autonomie pour créer les conditions de réussite du projet.

- Des projets peu réalistes et imprécis aux projets réalistes et réalisables.

- Des compréhensions parcellaires aux communications recevables, formelles et variées.

- De l’observation–description de codes sociaux explicites à la compréhension des enjeux de ces codes.

Les perspectivesActuellement, la démarche de recherche-action s’élargit au Service de l’apprentissage, porteur d’une démarche d’alternance pro-active. Le travail « inter-services » et « inter-dispositifs » participe, au travers d’outils co-élaborés entre les organismes « Avenir Jeunes », les CFA franciliens, les organismes du Programme Régional Qualifiant Compétences (PRQC) et les entreprises, à la sécurisation des parcours vers la qualification et l’emploi.

Les jeunes franciliens sécurisés par un

système cohérentPar Mariela de Ferrari, Didacticienne

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Amélie Hardyau-GayeResponsable Information - Orientation, Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie (UIMM) Industries technologiques

« On a de nombreux métiers en tension, c′est-à-dire ceux  où  le  nombre  d′offres  d′emploi  est  supérieur au nombre de candidats. Ces métiers en tension se retrouvent  à  tous  les  niveaux,  les  principaux  étant chaudronnier, soudeur, opérateur usinage, technicien de maintenance, ingénieur électronicien. De nombreux métiers  sont  accessibles  pour  les  personnes  en reconversion,  cela  dépend  de  vos  affinités.  Nous pouvons  vous  proposer  des CQPM  (Certificats  de Qualification Paritaire de la Métallurgie). Concernant les salaires, les métiers des industries technologiques offrent une meilleure rémunération que dans les autres secteurs, quel que soit le niveau de qualification. Le secteur offre à 92 % des emplois en CDI, à  temps plein ».Au total, 1 314 internautes ont répondu présents à ce rendez-vous mensuel qui leur a permis, au travers des nombreux échanges, d’avoir un panorama des métiers industriels porteurs, accessibles du CAP au diplôme d’ingénieur.

Vous pouvez retrouver l’intégralité des échanges de ce chat sur le site lesmetiers.net. Pour compléter l’information des internautes, un dossier « Les métiers de l’industrie » avec un éclairage sur l’emploi industriel francilien est également proposé en ligne.

Laurent ChampaneyDirecteur Général Adjoint en charge des formations, Arts et Métiers ParisTech

« Arts et Métiers ParisTech diplôme 1 500 ingénieurs chaque  année  dans  les  domaines  de  l’ingénierie mécanique,  du  génie  industriel  et  de  l’énergie. Aujourd’hui il y a de plus en plus de jeunes femmes dans les formations industrielles, certaines de ces formations forment même en majorité un public féminin (industrie pharmaceutique et chimique par exemple). Dans des formations où il y a traditionnellement peu d’étudiantes (ingénierie  mécanique,  génie  civil,  génie  électrique, etc.),  les  étudiantes  présentes  peuvent  cependant réussir  un  beau  parcours  et  souvent  encore mieux que les garçons ! »

Chat « Les métiers de l’industrie » Le 9 avril 2014, les métiers.net a organisé un chat destiné à faire mieux connaître les métiers de l’industrie dans le cadre de son partenariat avec la Semaine de l’industrie.

D’ici 2015, entre 80 000 et 100 000 femmes et hommes pourraient être recrutés par an, notamment pour rééquilibrer la pyramide des âges dans les entreprises. Pratiquement 20 % de ces nouveaux emplois concerneront des cadres.

Avec trois millions de collaborateurs en France, les 150 000 entreprises industrielles (dont 90 % de PME) se préparent à répondre aux grands défis d’avenir : démographie et urbanisation, changement climatique, croissance durable, énergie de demain, maîtrise de la qualité, sécurité, etc.

Forte de 392 000 salariés, 16 % des entreprises et 14 % des emplois industriels français, l’Ile-de-France reste la première région industrielle de l′Hexagone. Mais dans cette région comme ailleurs, le secteur n′attire pas assez les jeunes et certains postes peinent à recruter.

L’industrie de demain a besoin de jeunes talents féminins et masculins, à pratiquement tous les niveaux de qualification. Ces emplois requièrent une formation technique et technologique conjuguée avec de réelles aptitudes à l’innovation.

Afin de répondre en direct aux questions des internautes sur les formations et les métiers de l’industrie, les métiers.net a convié deux représentants du monde de l’industrie.

Le site pour découvrir les métiers et les formations init ia les en I le-de-France

Par Annie Poullalié

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Un « think tank » dédié à la promotion de l’industrie française

Emilie Bourdu Chargée d’études à La Fabriquede l’industrie« La Fabrique a vocation à encourager et à alimenter le  débat  autour  de  la  dynamique  industrielle, en  France  et  en  Europe,  avec  le  double  souci d’indépendance et d′ouverture vers un large public ». 

Partenaire de la Semaine de l’industrie, les actions de la Fabrique en faveur de la promotion des métiers industriels auprès des professionnels et du grand public sont multiples.

Propos recueillis par Sandrine Damie

Qu’est-ce que « La Fabrique » ?La Fabrique de  l’industrie est un laboratoire d’idées créé en 2011 par l’Union des Industries et des Métiers de  la Métallurgie (UIMM),  le Cercle de l’industrie et le Groupe des fédérations industrielles. Elle est présidée par Louis Gallois et Denis Ranque.

La  Fabrique  a  vocation  à  encourager  et  à alimenter  le débat  autour de  la dynamique industrielle, en France et en Europe, avec le double souci d’indépendance et d’ouverture vers un large public. Son site la-fabrique.fr est un centre de ressources sur l’industrie accessible au plus grand nombre, notamment aux jeunes.

Quelles sont ses principales missions ?Elles  sont multiples  et  ambitieuses. Nous avons  pour  vocation  de  :  sensibiliser  aux enjeux de  l’industrie  les décideurs politiques et économiques,  les relais d’opinion et plus largement l’ensemble de la société civile ; aider à la construction d’une ambition pour l’industrie française, dans un cadre européen et mondial ; susciter la confrontation de points de vue entre experts et praticiens et de proposer des éléments utiles aux politiques  industrielles  ; participer au développement d’analyses  innovantes sur l’industrie et faciliter l’évolution vers des modes de production plus consensuels et durables.

Comment sensibilisez-vous les jeunes aux réalités de l’industrie ?La Fabrique propose de nombreuses actions en direction des jeunes et de leurs proches, parents, professeurs ou conseillers d’orientation, par exemple. L’objectif  est de  les  sensibiliser à la réalité du monde  industriel en organisant notamment des rencontres entre ces derniers et les industriels.

Nous avons réalisé notamment deux publications à leur intention : « L’industrie racontée à mes ados… qui s’en fichent » (Dunod) qui s’adresse aux adolescents niveau collège et lycée. A travers le dialogue entre la dirigeante d’une entreprise industrielle et ses deux adolescents, le livre répond aux questions  les plus fréquemment posées  sur  le monde  industrie.  Le  second ouvrage, « L’industrie française décroche-t-elle ? » (La Documentation  française),  rédigé pour 

un public non spécialiste (adulte ou étudiant), propose des clés pour comprendre les raisons de la désindustrialisation. Il analyse également la situation de plusieurs autres pays d’émergence récente ou au développement plus ancien et discute les leviers d’action envisageables pour sauver notre industrie.

« L’industrie racontée à mes ados » de Christel Bories, peut-il changer le regard des jeunes ?Ecrit dans un langage simple et accessible à tous,  cet  ouvrage  a  pour  point  de  départ les  idées reçues des  jeunes sur  l’industrie. Il s’appuie  sur  des  données  objectives,  des encadrés pédagogiques, un glossaire (etc.) pour aider les jeunes à apprécier la réalité du monde industriel. Toutefois,  cet ouvrage n’occulte pas  les difficultés, parfois  les contradictions, de ce secteur de l’économie française. Mais il démonte les idées reçues afin de donner une représentation plus  juste de  l’industrie et de s’éloigner le plus possible des clichés.

Quelles actions pédagogiques menez-vous sur le terrain ?Nous organisons des événements attirant un large public, notamment les jeunes, les étudiants, les professeurs et  les demandeurs d’emploi  : tables rondes durant les Journées de l’Economie (JECO) à Lyon ; « Entretiens de La Fabrique » (quatre à cinq par an) notamment ceux organisés dans le cadre de la Semaine de l’industrie.

Des actions à visée pédagogique sont aussi menées : ateliers pédagogiques destinés aux lycéens et à leurs enseignants (séance de deux heures) ; réalisation d’une vidéo pédagogique « Comment expliquer  les difficultés de recrutement dans l’industrie ? » ou encore mise à disposition de ressources pédagogiques sur notre site web.

En amont de ces ateliers, l’équipe de La Fabrique fait un important travail préparatoire avec les élèves et  leurs enseignants  : passation d’un questionnaire sur l’industrie, échanges en cours avec les élèves sur des notions économiques et industrielles, échanges avec les professeurs, etc. 

Quelle place pour la parole des jeunes ?Mettre en valeur les témoignages des jeunes sur l’industrie est important dans notre action. Dans le cadre de certains de nos projets, comme celui portant sur la formation professionnelle dans  l’industrie,  nous  faisons  témoigner des  jeunes sur  leurs parcours en centre de formation, en entreprise, etc. Par exemple, le  reportage réalisé au centre de formation AFORP offre  le  témoignage  de Margaux, apprentie  en Bac pro  « Technicien(ne)  en chaudronnerie industrielle ».

Quels métiers industriels ont du mal à recruter ?Selon la dernière enquête « Besoins en Main d’Œuvre » (BMO) de Pôle emploi, les métiers les plus recherchés sont les ouvriers qualifiés (tuyauteurs, chaudronniers,  tôliers,  traceurs, soudeurs, moulistes, usineurs, etc.),  les agents de maîtrise, les techniciens et les dessinateurs en mécanique et travail des métaux, les régleurs qualifiés ou encore  les  ingénieurs et cadres  « études et recherche et développement ». 

Comment intéresser les jeunes à ces métiers ? On ne le dit pas assez mais l’industrie propose une diversité de postes, de l’ouvrier qualifié à l’ingénieur. Les possibilités d’évolution sont importantes : on peut entrer dans le secteur en tant qu’ouvrier puis passer agent de maîtrise, etc. Le salaire par tête dans l’industrie se situe à environ 14 % au-dessus de la moyenne nationale. Enfin, un mot de notre président, Louis Gallois, pour finir de répondre à cette question : « Ce qu’il faut expliquer à nos jeunes, c’est que l’industrie est essentielle pour créer de  l’emploi, pour résister aux crises, pour assurer  la croissance économique et préserver  l’indépendance de notre pays. Mais  il faut surtout leur dire que l’industrie, c’est  formidable, non seulement parce qu’elle propose une très grande variété de métiers, mais aussi parce qu’elle est mondiale et qu’elle offre de multiples opportunités de voyager et de communiquer avec des gens du monde entier » (Louis Gallois, conférence de La Fabrique du 18 mars 2013). 

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Collecte et diffusion d’information au cœur des préoccupations de Défi métiers par Pauline Baumgartner

Le 24 mars 2014, sur invitation de la DIRECCTE Ile-de-France, Défi métiers, le carif-oref francilien est intervenu avec le Services d’Etudes et de Statistiques de la DIRECCTE (SESE) et la Maison Départementale des Personnes Handicapées de Paris (MDPH) sur les actions à mettre en œuvre pour moderniser le dispositif actuel d’information sur le handicap. A ce titre, il a été invité à participer à un atelier dans le cadre du Programme Régional d’Insertion des Travailleurs Handicapés (PRITH) sur le thème des nouveaux enjeux du partage d’information.

L a nature même des activités de Défi métiers, témoigne de son expertise dans le domaine du partage de l’information à travers deux missions

principales : une mission d’information sur l’offre de formation pour savoir et agir ; une mission d’observation de la relation emploi-formation pour comprendre et anticiper.

A cet effet, Défi métiers s’adresse aux professionnels de l’Accueil-Information-Orientation (AIO) et aux acteurs institutionnels (Etat, Région Ile-de-France, partenaires sociaux, Agefiph) au travers de solutions Web et Print créées pour transmettre une information la plus utile possible : un site professionnel avec 80 000 visites par mois, un site grand public pour l’insertion et l’orientation des jeunes avec 500 000 visites par mois, un magazine bimestriel « FranciLiens » diffusé en numérique et imprimé à 4 000 exemplaires, des espaces collaboratifs qui rassemblent des communautés de professionnels, des publications spécialisées de ses experts. Mais la technique ne doit en aucun cas se substituer

à la mise en relation des acteurs. Au contraire elle doit en être un support, une aide, une amplification. Défi métiers organise régulièrement des rencontres. Les Journées Inter-Réseaux d'Information sur la Formation (JIRIF) et Les Rendez-vous de la Formation et de l’Orientation sont deux événements qui rassemblent les parties prenantes autour d’une thématique en lien avec la formation. Ces rencontres, avec les professionnels de l’AIO et les acteurs institutionnels, sont l’occasion de mieux comprendre, pour Défi métiers, l’usage qui est fait de son offre de service.Lors de l’atelier, le carif-oref francilien a mis en avant la nécessité de bien connaître ses utilisateurs pour faciliter le partage d’une information coordonnée et structurée : comprendre comment ils accèdent à l’information, identifier les situations dans lesquelles ils en ont besoin et traduire ces données sous forme d’information structurée, coordonnée et contextualisée. Pour contribuer à fournir une information qualifiée sur le handicap, Défi métiers s’engage à : revoir la structuration de ses bases de données en fonction de la connaissance des acteurs du champ, développer des collaborations pour faciliter l’accès à celles de ses partenaires et rendre compte des informations dont il sera dépositaire.Précisément, dans le domaine du handicap, Défi métiers inscrit son action dans l’orientation stratégique d’insertion professionnelle et de sécurisation des parcours des publics spécifiques. Il contribue à faciliter l'accès à la formation de droit commun, dans une optique d'égalité des chances, des personnes en situation de handicap.

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Focus sur le PRITH « Avancées, enjeux, nouveaux défis de l’insertion des travailleurs handicapés en Ile-de-France » : tel était le thème du séminaire du Plan Régional d’Insertion des Travailleurs Handicapés

(PRITH) du 24 mars 2014 organisé par la DIRECCTE Ile-de-France à la Cité Internationale Universitaire de Paris.

« L’impact des réformes dans les champs de l’alternance et de la formation des travailleurs handicapés » ; « la fabrique d’une politique territoriale de recrutement des travailleurs handicapés » ; « les nouveaux enjeux du partage d’information » - la bonne information, au bon moment, pour les bons utilisateurs étaient au programme de ce

séminaire.

L’objectif du PRITH est de favoriser l’action collective en faveur des travailleurs handicapés. Il rassemble pour cela des acteurs clés : Etat, Région Ile-de-France, Agefiph, Assurance maladie, Pôle emploi, Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH), partenaires sociaux et Association Nationale des Directeurs des Ressources Humaines (ANDRH).

Pour mener à bien cette mission, le site du PRITH permet, d’une part, d’échanger des

données locales d’informations (spécifiquement visé par la convention multipartite) et, d’autre part, de rendre visible au grand public et aux partenaires les actions mises en œuvre (par le biais d’un accès réservé).

Véritable outil de collecte qui repose sur un même système d’information dont l’objectif est de favoriser une équité de traitement des demandes et de sécurisation des parcours (obligation du service public), le site permet aussi une évaluation harmonisée construite sur la base d’indicateurs partagés par tous.

Sur le site Défi métiersDossier « Handicap »

En complément de ses missions d’information et d’observation, Défi métiers accompagne la professionnalisation des acteurs du handicap et développe des outils de professionnalisation et d’aide à la décision (Référentiel Handicap). Il a installé une fonction de référent handicap au sein de son organisation et s’emploie à systématiser la prise en compte de cette problématique dans toutes ses interventions.

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L e futur Programme Régional Qualifiant Compétences 2015-2019, principal dispositif de formation

financé par la Région Ile-de-France, a été scindé en deux consultations publiques. Les travaux préparatoires relatifs à la commande de la deuxième moitié du PRQC (la première ayant été traitée en 2012-2013) ont débuté en octobre 2013. Pour construire cette nouvelle commande, la Région a réalisé un bilan des précédents programmes

régionaux. De plus, afin d’ajuster la future commande, elle a mobilisé les acteurs de l’emploi et de la formation pour collecter de l’information sur les tendances du marché de l’emploi, les évolutions des compétences et des certifications dans les secteurs d’activités concernés. Plus précisément, cette phase de concertation s’est déroulée en deux temps.

Entre octobre 2013 et mars 2014, des réunions sectorielles ont été organisées. Ces journées étaient articulées comme suit : la Région Ile-de-France accueillait le matin les organismes de formation. Puis, en partenariat avec la Direction régionale de Pôle emploi et l’Agefiph, elle recevait, l’après-midi, les acteurs professionnels intervenant dans chaque secteur (OPCA, branche). Chaque secteur d’activité a fait l’objet d’une réunion : hôtellerie-restauration-alimentation-

tourisme ; commerce-vente ; sanitaire et social ; coiffure-esthétique ; secrétariat-comptabilité-gestion; banque-assurance-immobilier ; sécurité-incendie-gardien d ’ immeuble ; propreté-nettoyage ; enseignement-formation ; sport-animation.

Les organismes de formation ont ainsi

exposé les modalités de recrutement de leurs actions de formation, la facilité ou non à recruter, l’insertion de leurs stagiaires et les éventuels besoins d’ajustements. Pôle emploi a dressé un bilan de la demande et de l’offre d’emploi dans chacun des secteurs concernés. Défi métiers, intervenant en appui à ces financeurs de formation, a présenté

des éléments d’information sur la formation professionnelle initiale. Enfin, les OPCA et les branches ont défini les attentes et les besoins des entreprises, ainsi que les enjeux des secteurs.

Entre mars et avril 2014, des réunions départementales ont été mises en place. Conseils généraux, Directions territoriales de Pôle emploi, Missions Locales, Cap Emploi et Unités Territoriales de la DIRECCTE ont été réunis. L’objectif était ici de mettre en perspective les informations recueillies lors des réunions sectorielles au regard des spécificités des départements. Ainsi, les acteurs territoriaux ont été invités à discuter de l’offre de formation proposée par la Région, en prenant en considération les caractéristiques territoriales.

Défi métiers a alors été mobilisé pour présenter le contexte socio-économique de chaque département. La mission « Observer » a ainsi traité des données relatives au marché du travail, à l’évolution de l’emploi salarié et aux caractéristiques de la population active résidant dans chaque département.

L’appel d’offres relatif à cette deuxième moitié du PRQC sera lancé à l’automne 2014 après synthèse des travaux préparatoires par la Région. Les actions de formation retenues débuteront en septembre 2015.

Défi métiers apporte son appui à la Région pour préparer la commande « Compétences » Par Céline Allo

Le Conseil régional d’Ile-de-France mobilise les opérateurs de la formation, les acteurs professionnels et les territoires pour construire le prochain Programme Régional Qualifiant Compétences (PRQC).

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31FranciLiens - Emploi, formation et territoires • Le magazine de la formation professionnelle en Ile-de-France - n°11 - Juillet / Août 2014

O rganisée par la Direction de la Formation Professionnelle, cette réunion s’est déroulée en présence

des organismes de formation du programme sectoriel « Culture », de représentants de Pôle emploi (Agence Audiovisuel et Agence Spectacle) et de la Commission Paritaire Nationale Emploi Formation du Spectacle Vivant (CPNEF-SV). A cette occasion, les rôles et obligations de mise à jour des données depuis DOKELIO Ile-de-France ont été rappelés aux 18 organismes présents. L’objectif commun de la Région Ile-de-France et de Défi métiers est de favoriser le rapprochement de l’offre et de la demande de formation en facilitant la prescription au bénéfice des demandeurs d’emploi franciliens. Positionné dans un rôle d’accompagnateur et de facilitateur, Défi métiers a remis aux organismes un guide de saisie spécifique, permettant

notamment de distinguer les champs de saisie dits « contractuels » (c’est-à-dire contractualisés par l’organisme de formation avec la Région à l’issue de l’appel d’offres) des champs dits « non contractuels » (objectif et contenu de l’action, prérequis, nombre et dates réelles des sessions, public visé, personne à contacter et lieu d’inscription, etc.). Durant les échanges, un lien a pu être établi entre la qualité des informations saisies, en particulier

concernant les objectifs de la formation et l’établissement des listes éligibles au Compte Personnel de Formation (CPF) mis en place par la loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, l’emploi et la démocratie sociale.

Sensibilisation des organismes du programme sectoriel « Culture » à la mise à jour de leurs données

Sur invitation de la Région, Défi métiers a participé à une réunion d’animation afin de présenter DOKELIO Ile-de-France.

Le programme sectoriel « Culture » (« Programme de formations en faveur des métiers de la culture ») permet aux demandeurs d’emploi professionnels du secteur de se former aux métiers du

spectacle vivant, du cinéma et de l’audiovisuel. Il correspond aux besoins recensés sur le territoire francilien et aux qualifications recherchées dans le secteur : actions professionnalisantes, pour les formations artistiques et techniques, visant un perfectionnement, d’une durée de moins de 300h ou actions certifiantes, pour les formations culturelles dites « plurivalentes », visant à favoriser la mobilité, d’une durée de moins de 900h et incluant éventuellement un stage en entreprise.

19 organismes de formation mettent en œuvre 27 actions, composées de 48 parcours pour 488 places. Les domaines principaux sont le secteur artistique et le secteur technique. Le budget est d’environ 1 200 000 €.

Par Stéphane Rodriguez

Sur le site Défi métiers « La formation : un outil pour sécuriser les

parcours dans le spectacle vivant »

Pour en savoir plus : Métiers de la culture 2013-2014

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En 2006, le Carif Ile-de-France se rend compte de l’obsolescence de sa base de données tant sur le plan technologique que sur son contenu. Il décide alors de la refondre et d’élargir son périmètre. Il se rapproche de différentes structures et notamment du Fongecif Ile-de-France.Une analyse sur la mutualisation des pratiques, les processus de diffusion et de traitement de l’offre de formation ainsi qu’une étude de faisabilité sont lancées.Le Fongecif Ile-de-France et le Carif Ile-de-France décident alors d’un partenariat.Les objectifs sont : disposer d’une base de données sur l’offre de formation la plus exhaustive possible, permettre un traitement partagé entre les deux structures et délocaliser une partie de la saisie aux organismes de formation.Sur le plan technique, cette base de données commune permet d’automatiser et de fiabiliser les échanges d’informations avec les différents acteurs du secteur de l’emploi-formation (financeurs publics, organismes de formation, prescripteurs, etc.).

DOKELIO Ile-de-France une multitude de mots à partager pour mieux informer sur l’offre de formation

Afin de mieux comprendre la base de données DOKELIO Ile-de-France, Défi métiers, le carif-oref francilien propose de revenir sur quelques éléments importants concernant son histoire, son identité et son vocabulaire.

Le 8 janvier 2014, une nouvelle étape est franchie avec l’arrivée de DOKELIO Ile-de-France qui remplace Kelios. La maîtrise d’œuvre, gestion de la partie technique de l’application, est régie par Centre Inffo. Défi métiers gère, quant à lui, l’accompagnement des organismes de formation sur la base de données.

DOKELIO Ile-de-France est une base de données disponible sur internet, réservée aux organismes de formation et aux financeurs. Son contenu est géré, d’une part, par des « médiateurs », essentiellement des chargées d’information et de documentation de Défi métiers et, d’autre part, par des documentalistes du Fongecif Ile-de-France.

En 2010, la base de données commune de l’offre de formation prend le nom de Kelios.

En 2007, le projet est lancé.

Un peu d’histoire Qu’est-ce que DOKELIOIle-de-France ?

Le grand public a accès aux données de DOKELIO Ile-de-France via le site de Défi métiers et ceux de ses partenaires

Par Léna Démoclès

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33FranciLiens - Emploi, formation et territoires • Le magazine de la formation professionnelle en Ile-de-France - n°11 - Juillet / Août 2014

Une base de données francilienne DOKELIO Ile-de-France est un entrepôt ou réservoir de données, lieu de stockage d’information.Ce système organisé est composé de plus de 500 champs répartis selon le classement suivant : action de formation et session, organisme de formation et programme.Son périmètre est régional : seuls les organismes de formation franciliens ou ayant une activité de formation en Ile-de-France sont répertoriés. De même, seules les actions de formation de 100h ou plus sont diffusables.DOKELIO Ile-de-France est une base de données qui s’appuie aussi sur d’autres bases de données.Pour vérifier les données, DOKELIO Ile-de-France est branché à des systèmes tiers. Ainsi, les validations, par exemple, proviennent d’une base qui recense les certifications issues de l’Education nationale et de la Commission Nationale de Certification Professionnelle (CNCP) notamment.

Un site internet à accès restreint et sécuriséPour accéder aux informations contenues dans DOKELIO Ile-de-France (https://idf.dokelio.fr) un identifiant et un mot de passe sont nécessaires. L’accès est réservé aux organismes de formation, financeurs et médiateurs. Pour obtenir un accès, les organismes de formation procèdent à une préinscription et les financeurs nous contactent directement.

DOKELIO Ile-de-France commence par « https ». Les données qui y sont entrées sont protégées par un certificat de sécurité pour éviter toute interception frauduleuse.

Le grand public peut accéder à la recherche d’information sur l’offre de formation via le site defi-metiers.fr.

DOKELIO Ile-de-France est accessible via les navigateurs les plus connus : Firefox de Mozilla, Chrome de Google et Internet Explorer de Microsoft.

Dans le prochain numéro du FranciLiens, zoom sur les organismes de formation dans DOKELIO Ile-de-France.

Outils professionnels

Sites web

Alimente

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Une large consultation des utilisateurs sera lancée en

amont de la conférence.

Pour en savoir plus connectez-vous sur le site defi-metiers.fr

« FranciLiens 2014 » : écouter et comprendre nos utilisateurs Par Michelle Bourdier

En novembre prochain, Défi métiers réunira les professionnels de la formation, de l’orientation et de l’emploi qui utilisent, au quotidien, ses services et ses outils pour sa Conférence annuelle des utilisateurs « FranciLiens 2014 ».

E couter et comprendre nos utilisateurs est une démarche permanente à Défi métiers. Tout

au long de l’année, lors des Journées Inter-Réseaux d'Information sur la Formation (JIRIF), des ateliers DOKELIO Ile-de-France, des actions de professionnalisation, des Rendez-vous de la Formation et de l’Orientation et bien sûr, au fil des collaborations et des partenariats, nous tissons des liens avec nos utilisateurs.

Bien qu’appartenant à des réseaux ayant chacun leurs spécificités, nos utilisateurs ont, à tout le moins, un objectif commun : lutter contre le chômage et favoriser l’insertion ou le maintien en emploi notamment par l’acquisition de compétences. Ce fil conducteur nous guide dans la conception et la mise en œuvre d’outils ou d’informations auxquelles

nous les associons étroitement pour les rendre plus efficaces. La conférence annuelle s’inscrit dans cette dynamique de proximité et de partage. Elle est soutenue par la gouvernance du GIP (Etat, Région, partenaires sociaux) qui l’a pérennisée en l’inscrivant dans la convention constitutive 2014-2020.Comme en 2013, les professionnels pourront échanger entre pairs lors d’ateliers axés, cette année,

sur les défis auxquels ils sont confrontés avec la loi du 5 mars 2014 : faire vivre le droit à l'orientation pour tous, accompagner la mise en œuvre du compte personnel de formation, accueillir de nouveaux publics, etc.Quels indicateurs sur l’évo-lution des métiers, des secteurs et des formations en Ile-de-France leur seraient

utiles ? Selon quelles modalités diffuser l’information compte tenu de la densité des acteurs en Ile-de-France ?Favoriser les rencontres inter-réseaux, dans un climat de confiance et de convivialité, en proximité avec les décideurs des politiques publiques de formation, d’orientation et d’emploi est sans aucun doute la plus-value

de la conférence annuelle de Défi métiers. Les participants à « FranciLiens 2013 » ont plébiscité les temps d’échanges entre professionnels, indispensables et pourtant si rares.« FranciLiens 2014 » s'inscrira dans ce même esprit.A travers la conférence annuelle des utilisateurs de Défi métiers, une communauté professionnelle de la formation, de l’orientation et de l’emploi en Ile-de-France se construit.

« FranciLiens 2013 » à la Préfecture de région

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C’est en observant un jour les employés du quartier d’affaires de la Défense que trois camarades de l’Ecole des Dirigeants et Créateurs d’entreprise (EDC) ont l’idée de collecter des costumes, tailleurs, manteaux, chemises et chaussures pour les donner aux personnes jeunes ou seniors en recherche d’emploi. « Lorsqu’on est jeune ou au chômage il est difficile de se payer une tenue pour un entretien d’embauche », remarque Jacques-Henri Strubel, co-fondateur de La Cravate solidaire et impliqué depuis longtemps dans le monde associatif.

Passionnés par l’entrepreunariat social et l’économie solidaire, les trois amis décident d’organiser des collectes de vêtements auprès de leurs proches, de particuliers qui souhaitent donner une seconde vie à une garde-robe ou de salariés d’entreprises. « On installe des stands dans les entreprises sur plusieurs jours, la récolte est très efficace. On a même eu

la cravate d’Henri Giscard d’Estaing, patron du Club Med ! », s’enthousiasme J a c q u e s - H e n r i S t r u b e l . L’association récupère aussi des vêtements neufs, invendus ou prototypes, auprès des entreprises du textile qui donnent gratuitement leurs modèles.La personne en recherche d’emploi est reçue individuel-lement.

L’entretien dure une heure et permet d'étudier son projet professionnel et de définir le style de tenue le mieux adapté au secteur professionnel convoité. Elle peut aussi bénéficier de conseils en image, préparer un entretien blanc et recevoir des indications pratiques de recruteurs professionnels, bénévoles de

l’association. L’objectif est de lui donner confiance face au recruteur. Depuis sa création, plus de 200 personnes ont pu bénéficier des services de l’association.Elle compte une trentaine

de bénévoles actifs, conseillers en image, avocats, responsables RH. Des ateliers CV-lettre de motivation sont organisés pour aider les demandeurs d’emploi à mettre en valeur leur potentiel.Les trois co-fondateurs visent à pérenniser l’association en la stabilisant financièrement. Ils démarchent des fondations, recherchent des subventions publiques et privées dans le but d’embaucher des salariés.Actuellement hébergée dans les murs de la Mission Locale de Paris, la structure recherche également de nouveaux locaux pour proposer un meilleur service.Des villes comme Rennes, Lille, Lyon, Nîmes, Avignon et même Bruxelles et Liège ont manifesté un vif intérêt. Une fédération d’associations en région est à l’étude avec la rédaction d’une charte ayant pour valeurs communes la solidarité et l’économie sociale.

Un costume pour un emploi Créée en 2012 par trois étudiants d’école de commerce, l’association  La Cravate solidaire propose costumes, robes, tailleurs et autres accessoires vestimentaires aux demandeurs d’emploi qui ont un entretien d’embauche à passer.

La Cravate solidaire propose costumes, robes, tailleurs et autres accessoires vestimentaires aux demandeurs d’emploi

Par Céline Desserre

Pour adhérer ou donner des vêtements et chaussures, contactez lacravatesolidaire.org

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37FranciLiens - Emploi, formation et territoires • Le magazine de la formation professionnelle en Ile-de-France - n°11 - Juillet / Août 2014

La qualification par l’alternance : une priorité pour l’Agefiph Par Nathalie Ducros, Déléguée

régionale Agefiph Ile-de-France

Sur le site Défi métiers « Ressources utiles aux référents handicap »

Pour plus d’informations, contactez l’Agefiph : [email protected]

Un renforcement des aides financières En juin 2013, le Conseil d’administration de l’Agefiph a renforcé les aides à l’alternance afin de les rendre davantage incitatives. Elles  sont  destinées  aux  entreprises quelle que soit leur taille et aux personnes reconnues  bénéficiaires  de  l’obligation d’emploi sans limite d’âge.

Un partenariat renforcéAfin  d’amplifier  l’accès  aux  dispositifs d’alternance,  l’Agefiph  a  intensifié  son partenariat  avec  l’Etat  et  la Région  Ile-de-France.  L’association,  impliquée dans  le  cadre  du  COM  Apprentissage (dont  l’objectif   est  d’atteindre  2  000 apprentis handicapés fin 2015) contribue au  cofinancement  d’actions  spécifiques comme par exemple le dispositif  Passerelle entreprise du Conseil régional. Enfin, elle sensibilise les CFA à l’accueil d’alternants. 

De nombreux partenariats ont été signés avec les OPCA afin de mieux sensibiliser et accompagner les entreprises adhérentes et,  grâce  au  cofinancement  des  coûts pédagogiques, de développer le nombre de contrats de professionnalisation.

Un accompagnement sur mesure des entreprises L’Agefiph et ses partenaires Cap Emploi et Alther s’efforcent de trouver une réponse adaptée aux besoins des entreprises qu’il s’agisse de rechercher des candidats, d’aider à la définition de projet d’alternance ou encore de mobiliser les aides. L’association accompagne également l’entreprise, au travers de  conventions  de  politique  d’emploi,  dès  lors  qu’elle exprime  une  volonté  de  progresser  dans  ce  domaine.

Des collaborations opérationnelles Des collaborations ont été développées avec : la Faculté des métiers de l’Essonne qui prépare en un an au titre professionnel d’agent de restauration en contrat d’apprentissage ; l’Afpa qui propose trois formations en alternance vers les métiers de la restauration, de l’hôtellerie et des espaces verts, en direction d’un  public  jeune  déficient  intellectuel.  Enfin,  l’entreprise RICHO (Action Handioffice) intègre des personnes handicapées en contrat de professionnalisation formées par l’INRA (Institut National  de  la  Recherche  Agronomique)  à  la  certification d’Opérateur Administratif  et de Numérisation.

LB Développement réalise, quant à lui, des actions de formations préparatoires  à  l’entrée  en contrat de professionnalisation, cofinancée par  le FORCO et  l’Agefiph, sur des métiers de conseillers  en  vente  et  d’hôtesses  de  caisse.  Elles  ont  été possibles grâce à l’adhésion de dix entreprises. 

Considérée comme une voie privilégiée pour accéder à des qualifications reconnues, l’alternance constitue un véritable levier vers l’emploi pour les personnes en situation de handicap. L’Agefiph se mobilise avec son plan de développement spécifique ayant pour objectifs d’accroître de 25 % le nombre de contrats primés d’ici 2015 et de sécuriser au maximum les parcours en alternance.

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Agir ensemble pour développer l’emploi et les compétences dans l’industrieLe 10 avril 2014, l’Unité Territoriale des Yvelines a réuni au Technocentre de Renault Guyancourt  les entreprises industrielles et les partenaires de l’emploi et  de  la  formation professionnelle  (Pôle emploi,  Maisons  de l’Emploi,  organismes de formation, etc.) pour échanger sur les bonnes pratiques en matière de ressources humaines.En introduction, Défi métiers  a  présenté les  chiffres  clés  de l’industrie  dans  les Yvelines,  premier département francilien en  termes  d’effectifs  salariés.  Puis, deux  tables  rondes  ont  permis  de débattre sur le recrutement et la mobilité  inter-entreprises.  Plus précisément, il s’agissait de développer, à travers notamment les témoignages d’entreprises,  des  axes  de  réflexion afin  de    répondre  aux  besoins  de recrutement  et  de  faciliter  l’entrée des  jeunes  dans  l’industrie  grâce  à l’alternance. Deux autres thèmes ont 

aussi été abordés : le développement des  qualifications  transverses  qui permettent de sécuriser des parcours professionnels  sur  différents secteurs  industriels  et  l’élaboration de  passerelles  inter-filières  et  inter-entreprises.

L’industrie mène loin, préparons les métiers de demainOrganisé  par  le  Conseil  général  de Seine-Saint-Denis  en  partenariat avec la Cité des métiers de la Villette, ce  forum  s’est  déroulé  autour  de deux  tables  rondes.  La  première « L’industrie mène loin : usine du futur et mutation des métiers », 

à  laquelle  le  carif-oref   francilien était  invité,  avait  pour  objectif   de présenter à de jeunes lycéens le visage de l’industrie francilienne de demain. Les questions ont surtout porté sur l’avenir  des métiers  d’ouvrier,  leurs activités et la possibilité d’y accéder 

avec un faible niveau de qualification.La seconde « Préparons les métiers de demain - la formation profes-sionnelle : réponse et anticipation pour les métiers » portait  sur l’adaptation  des  filières de formation face à l’évo-lution des métiers et du secteur. A l’issue de ces échanges,  une  nouvelle convention  de  partena-riat a été signée entre le 

département de la Seine-Saint-Denis et la Cité des métiers afin de favoriser une meilleure connaissance et une valorisa-tion des métiers techniques.Les  organisateurs  et  les  intervenants de ces deux événements ont particulièrement  souhaité  rappeler les  opportunités  d’embauche  dans l’industrie. 

Semaine de l’industrie :Défi métiers partenaire Pour cette quatrième édition, plus de 200 événements étaient organisés en Ile-de-France. Autour des nombreuses journées portes-ouvertes des entreprises industrielles, des conférences-débats ont permis d’échanger sur les enjeux globaux ainsi que sur l’industrie de demain. Défi métiers a été mobilisé pour deux événements.

Par Céline Allo

Pour en savoir plus, consultez le site lesmetiers.net

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39FranciLiens - Emploi, formation et territoires • Le magazine de la formation professionnelle en Ile-de-France - n°11 - Juillet / Août 2014

Le « Passeport vers une VAE » véritable outil de capitalisation pour les jeunes

Le Centre Académique de Validation des Acquis (CAVA) de Créteil vient de créer un « Passeport vers une VAE » à destination de tous les Emplois d’avenir franciliens. Il sera étendu, dans un deuxième temps, à tout le territoire.

Par Fabienne Baumelou

Les jeunes ont souvent des difficultés à capitaliser et/ou à se remémorer leur expérience. Or l’activité professionnelle et/ou bénévole, d’une durée minimale de trois ans, peut être validée par un diplôme ou une certification. « Le Passeport vers une VAE » permet justement de rassembler toutes ces preuves. Il est destiné à être conservé en vue d’une VAE.

Le CAVA a souhaité rendre attractif cet outil de capitalisation en simplifiant son utilisation. Ainsi, les quatre fiches

qui le constituent sont faciles à renseigner (« fiche parcours », « fiche organisation », « fiche emploi » et « fiche d’activité »).

De plus, son approche non scolaire a été pensée dans le but de réconcilier les jeunes avec leurs apprentissages.

Tous les encadrants d’Emplois d’avenir, les référents de Missions Locales ou de CAP Emploi et les tuteurs d’entreprise ont été formés à l’usage du « Passeport vers une VAE » afin d’être sensibilisés à ses atouts. De nombreux responsables

d’organisations, RH ont manifesté leur intérêt et s’apprêtent aussi à le diffuser auprès de leur public respectif.

Par ailleurs ce projet bénéficie de l’appui du Fonds Social Européen(FSE).

Pour en savoir plus, contactez Evelyne [email protected]

La VAE à L'Éducation nationale, c'est :

• Un réseau de 30 académies et un dossier unique transférable d'une académie à l'autre

• Le 1er accompagnateur VAE en France piloté par les DAVA

L'académie de Créteil, c'est :• Un taux de satisfaction des candidats de 95 %• 9 % des candidats de France

• Plus de 1 600 candidats accompagnés par an

• Un taux de réussite supérieure à la moyenne nationale

• 92 % de diplômés en tout ou partie en 2011Source : Académie de Créteil

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A quels publics s’adresse votre offre de formation sur le tutorat ? L’idée  de  créer  l’Institut  du  Tutorat  vient  du  constat que  la  phase  d’intégration  dans  l’entreprise  devient fondamentale  si  on  souhaite  allier  les  intérêts  de l’entreprise et du collaborateur.Aujourd’hui dans un contexte économique plus difficile et plus concurrentiel, l’entreprise doit pouvoir s’appuyer sur des salariés motivés et impliqués. En outre, les salariés veulent  être  considérés  et  devenir  parties  prenantes  à l’évolution de leur entreprise. Inscrire  dans  sa  politique  RH  une  vraie  stratégie d’intégration c’est accompagner  tous  les collaborateurs (tutorés,  tuteurs,  maîtres  d’apprentissage,  intégrateurs, binômes,  parrains,  salariés  et  encadrants)  à  travailler ensemble avec les mêmes valeurs, les mêmes objectifs et pérenniser ainsi les ressources humaines.

Quelles sont les caractéristiques des formations que vous proposez ?Les  grandes  entreprises  et  grands  groupes  sont  bien outillés dans ce domaine : moyens humains et matériels, tuteurs formés, procédures d’intégration, livret d’accueil, formation et adaptation au poste de travail, etc.Pour les petites entreprises c’est plus compliqué : difficulté de trouver le temps nécessaire, problèmes d’organisation, méconnaissance  des  méthodes  managériales  ou 

pédagogiques, double casquette dirigeant/tuteur, etc.L’Institut  du  Tutorat  se  positionne  comme  un observatoire et un centre de ressources pour toutes les entreprises  quelle  que  soit  leur  taille. Nous  souhaitons leur apporter des conseils par notre expertise ainsi que des formations et une boîte à outils pour les aider à avoir une approche professionnelle en matière d’intégration.Ainsi notre formation intitulée « PPAC », à destination des  tuteurs  ou  managers,  a  pour  objectif   d’anticiper l’inté gration d’un nouveau collaborateur, lui présenter les règles et le fonctionnement de l’entreprise, lui transmettre les savoir-faire et les bonnes attitudes professionnelles et enfin capitaliser sur les ressources.L’Institut  du Tutorat  propose  aussi  des  outils  de  suivi pour le tuteur et l’entreprise : fiches pratiques, formulaires modifiables (comme par exemple la fiche d’objectifs et d’activités), etc.

Florence Vinciguerra

Présidente de l’Institut du Tutorat,répond à nos questions

Interview

Comment intégrer de nouveaux salariés dans une entreprise ? L’Institut du Tutorat présente ses outils et méthodologie pour y parvenir.

Page 41: Conseil régional d'Ile-de-France : « la sécurisation des parcours est

41FranciLiens - Emploi, formation et territoires • Le magazine de la formation professionnelle en Ile-de-France - n°11 - Juillet / Août 2014

Quels sont les principaux constats que vous dressez à partir des formations déjà réalisées ?

Nous  sommes  une  association  Loi 1901 et regroupons des formateurs, des coachs et des anciens cadres ou dirigeants.Nous  avons  démarré  notre  activité au 1er janvier 2014 et nous sommes dans  la  phase  de  communication auprès  des  institutionnels  comme les  Maisons  de  l’Emploi  ou  les fédérations  de  branche.  En  Seine-et-Marne  par  exemple,  nous  avons reçu  le  soutien  de  la  CGPME  77, du  Département  ou  encore  des plateformes RH. L’Institut  du  Tutorat  travaille  avec des  entreprises  qui  lui  font  part de  leurs  difficultés  à  comprendre, parfois, certains comportements ou réactions. Elles souhaitent sécuriser les  parcours  d’intégration  et  de formation en particulier dans le cadre de dispositifs comme l’apprentissage, la professionnalisation, le contrat de génération et les Emplois d’avenir.Enfin  nous  avons  pour  ambition de  professionnaliser  le  tutorat d’entreprise en donnant les moyens et  les  outils  aux  professionnels pour  réaliser,  de  manière  efficace, leurs  fonctions  managériales, pédagogiques,  relationnelles  et d’animer cette fonction en favorisant les échanges de pratiques. 

Propos recueillis par Gilles Bensaïd

Pour en savoir plus, connectez-vous sur le site institutdututorat.com

Trente-quatre arrêtés et décrets sont prévus, d’ici l’été 2014, pour mettre en œuvre le volet « formation » selon le document remis par la DGEFP aux membres du groupe quadripartite chargé de reprendre les travaux pour l’accompagnement de la mise en œuvre du CPF (Compte Personnel de Formation).

Sur les thématiques couvertes par les trente-quatre textes d’application de la loi, trois occupent une place importante tant par le nombre de textes que par l’ampleur des précisions devant être apportées : l’apprentissage, le CPF, les OPCA. Parmi eux, sont prévus quatorze décrets en Conseil d’Etat, douze décrets simples, sept arrêtés et un décret en Conseil des ministres. Ce dernier concernera la nomination du président du CNEFOP (Conseil National de l’Emploi, de la Formation et de l’Orientation professionnelles). Ce nouvel organisme sera le résultat de la fusion du CNFPTLV (Conseil National de la Formation Professionnelle Tout au Long de la Vie) avec le CNE (Conseil National de l’Emploi) et sera rattaché au Premier ministre.

Au total, neuf textes vont concerner l’apprentissage : quatre décrets en Conseil d’Etat (dont un qui précisera les « conditions d’entrée en formation sous statut scolaire des jeunes âgés de quinze ans avant le terme de l’année civile »), trois décrets simples et deux arrêtés. Les autres textes seront relatifs aux aspects liés à la collecte et à la gestion de la taxe d’apprentissage.

Pour la mise en œuvre du CPF, sont attendus notamment deux décrets en Conseil d’Etat. Le premier concernera l’alimentation du compte personnel des salariés à temps partiel, le transfert des heures de Droit Individuel à la Formation (DIF), les conditions d’abondement correctif, les conditions d’élaboration des listes de formation éligibles, etc. Le deuxième portera sur la « définition des conditions d’abondement du CPF par le compte de prévention de la pénibilité », sur le système d’information dédié au compte personnel et sur la gestion du CPF des intermittents et des artistes auteurs.

Concernant les OPCA, un décret en Conseil d’Etat précisera leurs missions ainsi que la répartition de la contribution des entreprises entre le CPF, la professionnalisation et le plan de formation.

Deux autres décrets donneront les éléments de la loi qui impactent le FPSPP (Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels) : modalités de versement par les OPCA de la « part de la contribution des entreprises affectée au Fonds paritaire, la péréquation ou la part des fonds recueillis au titre de la professionnalisation, affectés aux contrats de professionnalisation ».

Loi du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale :application des diverses dispositions des volets « formation professionnelle » et « insertion » Par Dominique Ryan

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AGEFOS PME Midi-Pyrénées lance, en partenariat avec Pôle emploi et l’Agefiph, le site www.my-poe.com.

Une nouvelle offre de services à destination des demandeurs d’emploi et des employeurs de la région est

proposée. Ce site s’appuie sur le dispositif de la Préparation Opérationnelle à l’Emploi (POE) qui permet de former un demandeur d’emploi sur un métier ou un secteur ayant des besoins en recrutement et pour lequel une qualification particulière est requise.

Les demandeurs d’emploi pourront, en quelques clics, trouver la formation qui répond aux besoins du marché. Le recruteur, quant à lui, aura la possibilité de consulter une CVthèque et d'être mis en relation avec les candidats formés sur les qualifications recherchées. La mise en relation entre les demandeurs d’emploi et les employeurs potentiels est organisée gratuitement.

AGEFOS PME assure le financement des coûts de formation, Pôle emploi couvre la rémunération des stagiaires. Les partenaires prévoient l’ouverture de 550 places de formation d’ici la fin 2014. Les stagiaires seront immédiatement opérationnels et prêts au recrutement pour répondre aux besoins des entreprises. Le partenariat avec l’Agefiph permet d’ouvrir toutes les formations aux personnes en situation de handicap.

Elaboré dans le cadre du programme national « Plan 100 000 », ce dispositif est cofinancé par la DIRECCTE Midi-Pyrénées et le Fonds Paritaire de Sécurisation des Parcours Professionnels (FPSPP).

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Au-delà de l’Ile-de-France

www.my-poe.com : nouveau site dédié à la formation des demandeurs d’emploi en Midi-Pyrénées Par Faïssa Moustapha

En quelques clics les demandeurs d’emploi midi-pyrénéens peuvent s’informer sur les offres de formation dans la région et les employeurs ont accès à une CVthèque.

Qu’est-ce que la POE ?

La Préparation Opérationnelle à l’Emploi (POE) est un dispositif qui permet de former des demandeurs d’emploi aux métiers qui recrutent.

L’objectif pour ces derniers est d’acquérir les compétences professionnelles requises pour occuper l’emploi correspondant à l’offre déposée par l’entreprise.

Une aide est attribuée par Pôle emploi pour le financement de la formation, dans la limite des coûts réels et pour un maximum de 400h de formation.

Page 43: Conseil régional d'Ile-de-France : « la sécurisation des parcours est

www.anlci.gouv.fr04 37 37 16 [email protected]

journées nationales

d’action contre l’illettrisme

La semaine du 8 septembre 2014 PRENEZ PART À LA MOBILISATION

EN VOUS ASSOCIANT AUX

Vous organisez une manifestation, une opération, un temps fort qui facilite l’accès de tous à la lecture, l’écriture et aux compétences de base ?

Vous souhaitez donner la parole aux personnes concernées par l’illettrisme, présenter une action, des ressources, un témoignage de réussite ?

Votre structure ouvre ses portes pour faire connaître les actions qu’elle propose en matière de prévention et de lutte contre l’illettrisme ?

Faîtes connaître votre opération !

Et de votre manifestation comme un temps fort de la dynamique « Agir ensemble contre l’illettrisme »

Une boîte à outils produite par l’ANLCI vous sera proposée et des productions pourront être transmises aux participants lors de votre évènement.Votre action sera mise en lumière à l’occasion des journées nationales d’action contre l’illettrisme et s’inscrira dans le foisonnement d’initiatives qui seront recensées tout au long de l’année 2014.

U N E D É M A R C H E C O O R D O N N É E P A R L ’ A G E N C E N A T I O N A L E D E L U T T E C O N T R E L ’ I L L E T T R I S M E

pam

plem

ouss

e.co

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Correspondantrégional [email protected]