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AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 24 18 décembre 2014 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch L’année 2014 se termine très bien pour le SEV: la nouvelle CCT CFF est signée et scellée, le conflit aux TPG a vécu une conclusion heureuse et le recrutement n’avait plus connu un tel succès depuis des années. Nous pouvons donc, pour une fois, nous permettre de nous autocongratuler! Quelle a été la recette pour ces trois dossiers, à première vue très différents? Selon moi, ce n’est ni uniquement grâce à la bonne organisation des membres, ni uniquement grâce aux profes- sionnels du SEV, mais c’est un tout, un savant mélange des deux: des membres actifs à la base qui peuvent compter sur un soutien compétent de la part de professionnels. C’est ce qui a me- né le SEV où il en est. Le SEV jouit d’une forte crédibilité tant en rai- son du professionnalisme de son travail que du large soutien dont celui-ci bénéficie. Cela permet de continuer sur la voie de la réus- site. C’est une sorte de spirale du succès: un travail syndical réussi engendre une reconnaissance publique ainsi qu’une bonne ré- putation auprès du personnel des transports publics. C’est ce qu’il faut pour obtenir des taux de syn- dicalisation élevés, qui augmen- tent ensuite les chances de succès des activités syndicales. Le SEV ne peut pas et ne réussira pas tout; les échecs font partie de la vie. Mais nous souhaitons tout de même, pour 2015, que le SEV poursuive sur la voie du succès! Peter Moor, rédacteur en chef contact.sev ÉDITO La voie du succès La grève des TPG a été couronnée de succès. Après deux jours de négocia- tions les 2 et 3 décembre, le personnel a obtenu tout ce qu’il demandait. Au- cun licenciement, respect de la pro- gression salariale, maintien des pos- tes jusqu’à fin 2015 en tout cas, acquis des retraités sauvegardés. Une victoire sur toute la ligne due à une grève qualifiée d’exemplaire un peu partout dans le monde syndical. Un mouvement devenu nécessaire face au mépris affiché par le ministre de tu- telle des TPG. Toutes les grèves ne permettent pour- tant pas d’aboutir à une telle victoire. contact.sev a effectué un petit tour d’horizon des plus importantes mobili- sations de ces dix dernières années en Suisse: la Boillat, Merck Serono, Ate- liers industriels de Bellinzone, Gate Gourmet, la Providence. Quels ingré- dients faut-il réunir pour réussir à mobi- liser le personnel et peut-être obtenir gain de cause? A quel moment une grève doit-elle intervenir? Des pistes sont esquissées, mais nom- bre de paramètres ne peuvent évi- demment pas être maîtrisés. Dans un entretien, l’historien Dominique Dirlewanger apporte son regard sur les mouvements de lutte de ces 15 der- nières années tout en rappelant des faits importants du 20e siècle. Pages 2 à 5 et 10 à 12. «Nous avons gagné!» Malgré la victoire aux TPG, la grève n’est pas toujours un moyen efficace Pierre Albouy Le 4 décembre, sur le coup de 3 h 30, les employés votent l’accord signé entre les syndicats et les TPG. Il n’y aura pas de 2 e grève. Sébastien Zonca succède à Philippe Chambovey. Page 15 Plaine du Rhône .. Même si le personnel des transports publics ne s’arrête pas vraiment durant cette période de fêtes, contact.sev observe une pause jusqu’au 22 janvier. Joyeuses Fêtes à tous. Joyeuses Fêtes de fin d’année! La CCT CFF-CFF Cargo est un exemple du genre. Négociée cette année, elle constitue un socle sur lequel s’appuyer pour d’autres CCT dans les transports publics. Pages 7, 13 et 15 Le SEV en force grâce à des CCT

Contact sev 2014 24

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Page 1: Contact sev 2014 24

AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 24

18 décembre2014

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

L’année 2014 se termine trèsbien pour le SEV: la nouvelle CCTCFF est signée et scellée, le conflitaux TPG a vécu une conclusionheureuse et le recrutement n’avaitplus connu un tel succès depuisdes années. Nous pouvons donc,pour une fois, nous permettre denous autocongratuler!Quelle a été la recette pour cestrois dossiers, à première vue trèsdifférents? Selon moi, ce n’est niuniquement grâce à la bonneorganisation des membres, niuniquement grâce aux profes-sionnels du SEV, mais c’est untout, un savant mélange desdeux: des membres actifs à labase qui peuvent compter sur unsoutien compétent de la part deprofessionnels. C’est ce qui a me-né le SEV où il en est. Le SEV jouitd’une forte crédibilité tant en rai-son du professionnalisme de sontravail que du large soutien dontcelui-ci bénéficie. Cela permet decontinuer sur la voie de la réus-site. C’est une sorte de spirale dusuccès: un travail syndical réussiengendre une reconnaissancepublique ainsi qu’une bonne ré-putation auprès du personnel destransports publics. C’est ce qu’ilfaut pour obtenir des taux de syn-dicalisation élevés, qui augmen-tent ensuite les chances desuccès des activités syndicales.Le SEV ne peut pas et ne réussirapas tout; les échecs font partie dela vie. Mais nous souhaitons toutde même, pour 2015, que le SEVpoursuive sur la voie du succès!

Peter Moor, rédacteur en chef contact.sev

ÉDITO

La voie du succès

La grève des TPG a été couronnée desuccès. Après deux jours de négocia-tions les 2 et 3 décembre, le personnela obtenu tout ce qu’il demandait. Au-cun licenciement, respect de la pro-gression salariale, maintien des pos-tes jusqu’à fin 2015 en tout cas,acquis des retraités sauvegardés. Unevictoire sur toute la ligne due à unegrève qualifiée d’exemplaire un peupartout dans le monde syndical. Unmouvement devenu nécessaire face au

mépris affiché par le ministre de tu-telle des TPG.Toutes les grèves ne permettent pour-tant pas d’aboutir à une telle victoire.contact.sev a effectué un petit tourd’horizon des plus importantes mobili-sations de ces dix dernières années enSuisse: la Boillat, Merck Serono, Ate-liers industriels de Bellinzone, GateGourmet, la Providence. Quels ingré-dients faut-il réunir pour réussir à mobi-liser le personnel et peut-être obtenir

gain de cause? A quel moment unegrève doit-elle intervenir?Des pistes sont esquissées, mais nom-bre de paramètres ne peuvent évi-demment pas être maîtrisés.Dans un entretien, l’historien DominiqueDirlewanger apporte son regard sur lesmouvements de lutte de ces 15 der-nières années tout en rappelant desfaits importants du 20e siècle.

Pages 2 à 5 et 10 à 12.

«Nous avons gagné!»Malgré la victoire aux TPG, la grève n’est pas toujours un moyen efficace

Pier

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Le 4 décembre, sur le coup de 3 h 30, les employés votent l’accord signé entre les syndicats et les TPG. Il n’y aura pas de 2e grève.

Sébastien Zoncasuccède à PhilippeChambovey.

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Plaine du Rhône

..

Même si le personnel des transports publicsne s’arrête pas vraiment durant cette périodede fêtes, contact.sev observe une pausejusqu’au 22 janvier. Joyeuses Fêtes à tous.

Joyeuses Fêtes de fin d’année!La CCT CFF-CFF Cargo est un exemple dugenre. Négociée cette année, elle constitue unsocle sur lequel s’appuyer pour d’autres CCTdans les transports publics. Pages 7, 13 et 15

Le SEV en force grâce à des CCT

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ACTU ......

2contact.sevN° 24/1418 décembre 2014

Le 3 décembre, un accord a été trouvé entre les TPG et les syndicats. Retour en images et en textes sur cette lutte mémo

«Sans la grève, cette victoire

L’accord est applaudi comme il se doit au dépôt du Bachet. Les «SEV!» «SEV!» «SEV!» scandés par les membres résonnent encore à la Jonction.

Stéphane Fontaine, Jérôme Fay et David, dit «Le Breton». Ou le sourire de la victoire...

vbo

Les retraités au charbon. Ils se sont aussi battus pour leurs acquis.

« Chers camarades, parce que véritablement,aujourd’hui, on peut s’appeler camarades. Je sais queparmi vous certains vont aller travailler, que certainssont fatigués. Une chose est sûre: c’est que vous allezprendre vos volants, vos manettes, vos outils, vosmarteaux... et j’espère que vous aurez le torse bombéde fierté. Il faut que vous soyez fiers de ce qui a étéfait. Le personnel a fait un pas extrêmementimportant pour la défense des services publics.En tout cas bravo. Nous avons gagné! »Vincent Leggiero, président de la section SEV-TPG, le 4 décembre à 3 h 30

ACTU

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contact.sevN° 24/1418 décembre 2014

orable (pages 2 à 5)

n’aurait pas été possible»

Eric

Rose

t..

Après la suspension du mouvement de lutte, nos collègues de SEV-TPG ont manifesté le 4 décembre avec la fonction publique.

Eric

Rose

t

Le SEV-TPG rime aussi au féminin: Martine Paccard, Virginie Yersinet Ana Belen Becerra.

Eric

Rose

t

SEV-TPG en force: Michel Viret, Fred Nouchi, Jérôme Fay, Ana Belen Becerra, Virginie Yersin, Fabio Zamu-ner et Martine Paccard.

« Pour convaincre certains collègues de participer à la grève, je leur ai dit queje pourrai dire à mon fils que je me suis battu pour mon emploi. »

David, dit Le Breton

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2contact.sevN° 24/1418 décembre 2014

Le 3 décembre, un accord a été trouvé entre les TPG et les syndicats. Retour en images et en textes sur cette lutte mémo

«Sans la grève, cette victoire

L’accord est applaudi comme il se doit au dépôt du Bachet. Les «SEV!» «SEV!» «SEV!» scandés par les membres résonnent encore à la Jonction.

Stéphane Fontaine, Jérôme Fay et David, dit «Le Breton». Ou le sourire de la victoire...

vbo

Les retraités au charbon. Ils se sont aussi battus pour leurs acquis.

« Chers camarades, parce que véritablement,aujourd’hui, on peut s’appeler camarades. Je sais queparmi vous certains vont aller travailler, que certainssont fatigués. Une chose est sûre: c’est que vous allezprendre vos volants, vos manettes, vos outils, vosmarteaux... et j’espère que vous aurez le torse bombéde fierté. Il faut que vous soyez fiers de ce qui a étéfait. Le personnel a fait un pas extrêmementimportant pour la défense des services publics.En tout cas bravo. Nous avons gagné! »Vincent Leggiero, président de la section SEV-TPG, le 4 décembre à 3 h 30

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n’aurait pas été possible»

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Après la suspension du mouvement de lutte, nos collègues de SEV-TPG ont manifesté le 4 décembre avec la fonction publique.

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Le SEV-TPG rime aussi au féminin: Martine Paccard, Virginie Yersinet Ana Belen Becerra.

Eric

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SEV-TPG en force: Michel Viret, Fred Nouchi, Jérôme Fay, Ana Belen Becerra, Virginie Yersin, Fabio Zamu-ner et Martine Paccard.

« Pour convaincre certains collègues de participer à la grève, je leur ai dit queje pourrai dire à mon fils que je me suis battu pour mon emploi. »

David, dit Le Breton

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4 ACTUcontact.sevN° 24/1418 décembre 2014

Après des années de luttes pourles conditions de travail des con-ducteurs et des mois de combatpour les emplois et les salairesde tous les collègues, la sectionSEV-TPG a pu fêter une victoireretentissante le 4 décembre. En-tretien avec le président de lasection, Vincent Leggiero.

■ Alors Vincent, après cettelutte mémorable que beau-coup de monde vous envie,qu’as-tu vu dans le regard deceux que tu nommes désor-mais «camarades»?

Une chose est certaine: il y aun avant et un après 19 no-vembre. Sans cette grève, rienn’aurait été possible. Désor-mais, les choses ont changéaux TPG. Ce que les collèguesont montré, ça a marqué lesesprits à Genève et bien au-delà des frontières de la Répu-blique.Dimanche (réd.: le 7 décem-bre), nous avons eu notre tra-ditionnelle fête de fin d’année,le Sapin de Noël. Un collègueconducteur, que je connaissaissans pour autant être particu-lièrement proche, m’enlasse etme dit: «Merci, vraiment!»C’est un moment très fort,même si un peu dérangeant.Mes collègues du comité etmoi ne sommes en fin decompte que les porte-parolesde nos collègues.Cette victoire est donc la leur.J’ai vu une magnifique cohé-sion et j’ai vu dans leurs yeuxde la fierté et de la dignité...

■ L’accord que les syndicats ontobtenu est-il en tous pointsextraordinaire ou l’un ou l’au-tre d’entre eux te reste-t-il entravers de la gorge?

Je suis particulièrement satisfaitparce que toutes nos revendica-tions ont été entendues, que cesoit le maintien des mécanismessalariaux, le maintien des effec-tifs, l’absence de licenciementset les remerciements aux retrai-tés. Et surtout, nous avons puplacer la question de l’améliora-tion des horaires de travail desconducteurs dans ce protocoled’accord. Ce combat, nous lemenons depuis des années et ilfigure désormais noir sur blancsur papier. Le seul petit bémolréside dans la question restéeouverte du paiement du jour degrève. Il n’y aura pas de retenuesalariale au moins d’ici juin2015. Il s’agira donc de négocierce point.

■ Il y a aussi la négociationd’un service minimum...

Une chose est certaine: nousn’accepterons pas que les droitsconstitutionnels de la grève etde liberté d’association soientaffaiblis! Il n’est pas questionqu’il y ait des contraintes à la

liberté de choisir de faire grèveou non.

■ Après cette année riche enémotions et en luttes, lescollègues du comité SEV-TPGpeuvent souffler un peu,non?

Oui et non. Tout dépend del’échéancier politique. L’initia-tive du PLR demandant de revoirà la hausse la sous-traitance, de10 % à 20 % des lignes des TPG,a été discutée à la Commissiondes transports le 9 décembre. Sicet objet passe devant le plé-

num avant les Fêtes, il s’agira dese mobiliser face à une idée quenous avons déjà combattue avecsuccès à deux reprises.Et il y a un autre objet qui est aucentre des réflexions: le référen-dum contre le contrat de presta-tions des TPG. Le groupe uni-taire qui a soutenu notremouvement de lutte avait pro-mis d’attaquer le contrat deprestations si le Grand Conseilrabotait les subventions auxTPG. Si le référendum ne devaitpas être lancé, le message impli-cite serait: «Un accord a été

trouvé entre syndicats et em-ployeur, donc le référendumn’est pas nécessaire.» Avec lerisque de laisser entendre que lagrève était une grève de corpo-ratistes. Or, elle visait évi-demment aussi à défendre leservice public. Les partis qui dé-fendent la mobilité douce et leservice public peuvent-ils as-sister à la baisse des moyensdes TPG sans réagir?

Vivian Bologna

Après le vibrant succèsde la section SEV-TPG,penchons-nous surcette victoire avec leprésident de la section,Vincent Leggiero.L’heure est à l’analyse,mais aussi au repos.Quoique, pas trop. C’estpas le genre de la mai-son.

«J’ai vu de la fierté et de ladignité dans leurs yeux»

Grève aux TPG: interview du président de la section Vincent Leggiero

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Vincent Leggiero au micro et au téléphone pour être relié avec le dépôt de la Jonction.

L’accord prévoit l’absence delicenciements pour la période2015–2018, le maintien desmécanismes salariaux statutaires, lemaintien des effectifs pour 2015 surla base de l’effectif en vigueur au31 décembre 2014. Pour les autresannées du contrat de prestations,l’évolution des effectifs seradiscutée chaque année. Si cespoints sont respectés, les syndicatsrenoncent à toute mesure de lutteportant sur ces points. L’entreprise et

les syndicats s’engagent à analyserl’offre, les temps de parcours et leshoraires de conduite avec pourobjectif une première adaptation dèsavril 2015.L’entreprise s’engage aussi àintervenir auprès de la caisse depension pour que les retraitésbénéficient pour les deux prochainesannées de 700 fr. en guise deremerciement pour les servicesaccomplis. Pour 2017, l’entreprises’engage à mettre en place un fonds

de solidarité en faveur des retraités,s’inspirant du «Fonds spécial». Lessyndicats s’engagent à négocier unservice minimum dès janvier 2015.Moyennant le respect de ce point,les TPG suspendent leur interventionauprès de la CRCT. Sur la base desclôtures trimestrielles, le départe-ment de tutelle et le Conseil d’Etatpourront être sollicités pour uneadaptation tarifaire ou une aidefinancière. Cet accord est valablepour la période 2015–2018.

L’accord signé entre les syndicats et les TPG

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«C’est d’abord une victoire dela base, de la section. Ce sontles collègues du terrain qui sesont mobilisés, qui ont décidéde se battre contre les coupes,pour le maintien de leurs em-plois, de leurs salaires, des ac-quis des retraités, mais aussipour un service public de qua-lité!»Giorgio Tuti, président du SEV,savoure cette victoire qui estaussi celle du SEV: «Nousavons montré encore une foisque lorsque ça devient néces-saire, le SEV est capable d’en-trer dans une logique de lutte.Cette grève était légitime car iln’y avait plus d’interlocuteur,les négociations étaient deve-nues impossibles. On auraitvolontiers fait autrement. Maisil n’y avait pas d’autre choix.Dès les premiers instants, toutnotre syndicat était derrière ce

mouvement, pas seulementsymboliquement mais aussi auniveau des ressources mises àsa disposition pour parvenir àcette victoire.»Une victoire qui est aussi cellede tout le mouvement syndicalcar «la mobilisation a payé.Elle donne de l’espoir à touteset tous les employés du servicepublic et elle est un symboledes luttes à venir en Suissemais aussi à l’échelon euro-péen où les attaques contre lesservices publics deviennentmonnaie courante», analyseGiorgio Tuti.

Une maîtrise de l’outil de lagrèveCette grève, dans son organi-sation – les usagers et les ci-toyens ont été associés aumouvement – est un exemple.Une grève bien suivie, bien di-rigée, «sans qu’on en perde lecontrôle». Elle a impressionnéde nombreuses personnes, in-dépendamment de la couleurpolitique, des patrons aussi.Elle a eu un impact au-delà dumonde syndical. «Des direc-teurs m’ont aussi manifestéleur appui car ils ont vu quenotre combat était aussi celui

du service public et donc deleur entreprise de transport.»

La clé? Le modèle de milice«Notre modèle qui se base sur153 sections de miliciens, ap-puyés par les secrétaires syn-dicaux, est un modèle tradi-tionnel qui est aussi unmodèle d’avenir. Je suis abso-lument convaincu que celan’aurait pas été possible sansune excellente organisation dela base et un fort taux de syn-dicalisation. Le coaching dessections que nous avons intro-duit en 2013, qui vise à remo-biliser les sections, est doncabsolument central.»La victoire en poche, l’heureest au bilan. «Il s’agit mainte-nant d’analyser cette lutte avecle comité de la section SEV-TPGpour tenter de voir ce qui amarché, mais aussi si certainséléments peuvent être amélio-rés. Il est aussi pertinent d’in-clure dans ces réflexions lesautres syndicats actifs dans leservice public pour renforcer lalutte contre le démantèlementqui s’y opère. Cette lutte gene-voise servira d’exemple!»

Vivian Bologna

Présent à Genève lorsde l’assemblée qui avoté la fin de la lutte, leprésident du SEV, Gior-gio Tuti, revient sur cemouvement et sa signi-fication pour le SEV etle monde syndical.

«Une victoire de la base»Grève aux TPG: le point de vue de Giorgio Tuti

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4 décembre au Bachet: la secrétaire syndicale Valérie Solano vient de lire l’accord négocié. Le prési-dent du SEV, Giorgio Tuti, félicite les collègues: «Ceux qui ne se battent pas ont déjà perdu!»

Difficile d’être exhaustif à l’heure de dresser le bilan des bobardsentendus durant le conflit aux TPG. Néanmoins, pour vous, on achoisi quelques perles: «C’est une grève d’un syndicat minori-taire. Ce n’est qu’un syndicat sur trois qui appelle à la grève!»Allez, un petit cours de maths pour Christiant Lüscher (plr) et Luc

Barthassat (pdc): lorsqu’on découpe un gâteau en trois et quel’un des morceaux est plus grand que les deux autres réunis, iloccupe plus de place dans l’assiette... et dans les dépôts!Le député Daniel Zaugg (plr, encore!) estime que la grève c’estdu terrorisme! Rien que ça. Un aller simple pour l’Etat islamique?

Enfin, la palme revient à François Schaller, rédacteur en chef del’Agefi, pour qui la grève fut une «bombe atomique». Dire qu’il asurvécu... Il peut aller se recueillir sur les tombes des victimesd’Hiroshima et de Nagasaki. Il réfléchira peut-être au sens de sesmots. Mais c’est pas sûr...

Les plus belles âneries entendues pendant le conflit

L’expérience de la résistance«Oui, je suis gréviste», a dit cette fine femme brune, d’une voix douce etposée. Elle est mon image de la grève du 19 novembre aux TPG. Tel-lement loin des rugissements et des imprécations, tellement éloignéedes accusations d’une grève ignoble et injustifiée brandies par les ténorsde la politique. Une décision portée avec responsabilité et humilité.Nous partagions ensuite un café dans la très relative chaleur de la sallede pause, l’aube ressemblait encore à une trouée dans la brume, elle medisait que sa décision n’était pas arrêtée alors qu’ellevenait prendre son service. «Et puis, je me suis ditque nous faisions notre travail, pour les gens quiprennent tous les jours les bus, que nous faisonsle mieux possible et que ce n’est pas facile. Alorsnous annoncer des licenciements, ce n’était pasacceptable.»Puis, la ville entière s’est mise à marcher, il y avaitdans la brume du matin des écoliers et des mes-sieurs en costard, des fillettes en groupe et despoussettes, des vélos et, bien sûr, les voitures...Dans les dépôts des véhicules des TPG, on discutait,on faisait des assemblées, des gens venaient parler un moment, poserdes questions, les journalistes interrogeaient les employés, une dameportant un panneau «usagère solidaire» est venue signifier son soutienavec chaleur et émotion... Quand je suis rentrée tard dans la nuit, j’aipensé que ce moment avait été précieux et nécessaire. C’est si rare depouvoir dire «nous». C’est trop rare que rien ne dérape, rare que leschoses soient dignes d’un bout à l’autre, rare de pouvoir se dire que ceque l’on a fait était respectueux et plein de sens.Beaucoup se sont syndiqués ce jour-là, des jeunes gens pour qui «nous»n’avait pas beaucoup de sens, mais en défendant leur emploi et surtoutcelui de leur collègue, ils ont ressenti leur force mise en commun. Etpour une fois, la vie était plus puissante que dans les films, plus vraiequ’à la TV, plus grande que chacun de nous.Est-ce donc ce moment précieux et digne où les employés des TPG ontmanifesté ensemble leur existence qui a fâché tant de ces gens quisquattent les médias? Etait-ce si insupportable de se souvenir qu’il y ades ouvriers? Etait-ce si intolérable de constater que les coupes budgé-taires ce sont des emplois en moins et des prestations que les usagersne pourront plus que pleurer? Etait-ce si dangereux que l’injustice gran-dissante de notre société trouva des résistants?Au moment de décider de ne pas faire grève à nouveau, deux semainesplus tard, quand l’accord trouvé mettait chacun à l’abri de l’arbitraire deslicenciements pour quatre ans, le vote pour reprendre le travail était aus-si digne. Il remettait le quotidien au centre des vies, il nous faisait tousrevenir à l’usure des jours, à nos problèmes redevenus individuels. Ce-pendant, en chacun, s’était faite l’expérience immense et inaltérable dela résistance. Qui persiste! Valérie Solano

CARNET DE BORD

Outre tout ce qui a été fait par les médias, dont les meilleurs élémentssont sur notre page FB, nous vous invitons à écouter le travail deLibradio, un média anarchiste. http://libradio.org/?page_id=37

DES SONS QUI TOUCHENT

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Elena Obreschkow a tiré un bi-lan intermédiaire après lestrois quarts de la durée du pro-jet de coaching. Les chiffresparlent en faveur du projet,puisque davantage de mem-bres ont adhéré au syndicat en2014 par rapport à 2013 etmoins nombreux sont ceux quiont quitté le syndicat. Cela nesuffit toutefois pas encore àcompenser totalement les dé-

cès et le SEV doit donc faireface cette année encore à unrecul des membres.

Obtenir des succès et lesafficherObreschkow a parlé non seu-lement du recrutement maisaussi de l’encadrement desmembres, qui est déterminantpour diminuer le nombre dedémissions. Si le recrutementpasse par des succès syndi-caux, arguments essentiels,l’encadrement ultérieur doitfaire la part belle aux contactsréguliers entre l’organisationet les membres.

Les sections, point névralgiqueLe travail des sections est dèslors très important, puisque ce

sont elles qui peuvent jouer lacarte de la proximité: discus-sions, assemblées et évène-ments divers permettentd’améliorer l’identification auSEV.« Nous devons être visibles auquotidien aussi bien pour nosmembres que pour nos mem-bres potentiels », a expliquéElena Obreschkow.Les prestations sont éga-lement importantes: il faut vé-rifier régulièrement qu’ellescorrespondent aux besoins etles adapter si nécessaire. Maisil faut aussi s’assurer que cesprestations soient connues desmembres.Elle a aussi fait remarquer quedeux passages sont délicatsdans les parcours profes-

sionnels: celui de l’apprentis-sage à la vie active et celui dela vie active à la retraite. « Il y aà chaque fois le danger de per-dre nos membres, s’ils ne sontpas correctement accompa-gnés », a-t-elle expliqué.

Une action à pérenniser?Le comité partage totalementl’avis de la coach: l’encadre-ment des membres est bel etbien un complément indispen-sable au recrutement.Elena Obreschkow a toutefoisfait remarquer au comité que leprojet s’arrête en principe enmai 2015. Il faudrait donc ré-

fléchir à la suite assez rapi-dement si le concept devaitêtre pérennisé.Le comité semble assez clair àce propos. Le président centralAS, Peter Käppler, a déclaréque « l’aide fournie par le coa-ching des sections est irrem-plaçable ». Le comité devraitdécider de la suite à donner enavril prochain. Peter Moor/Hes

Le deuxième rapportintermédiaire du projetde coaching des sec-tions montre que le SEVest sur la bonne voie.Continuer dans cette di-rection serait semble-t-il approprié.

Recruter et fidéliser les membresLe comité SEV souligne l’importance du recrutement, du lien avec les membres et du coaching de sections

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6 ACTU contact.sevN° 24/1418 décembre 2014

■ La direction a engagé ToniFeuz, âgé de 48 ans, quiremplacera Jérôme Hayozau secrétariat central. Feuza fait sa formation au BLS,puis a travaillé chezCarPostal Suisse à Berne.Il commence son travail desecrétaire syndical le1er mars.

■ Le comité a élu le chef desFinances Aroldo Cambi et lesecrétaire syndical Urs Huberau sein du Conseil defondation de la nouvellefondation à créer pour lemodèle de retraite Valida.Le Conseil de fondation seracomposé de six personnes:trois des CFF, deux du SEVet une de Transfair.

■ A l’hôtel Brenscino lespremières mesures pouraméliorer la rentabilité ontété prises. En outre, le

comité a décidé d’épongerune nouvelle fois les dettesde l’hôtel. La saison 2015débute le 21 mars.

■ Le comité accepte la créationd’une «section libre» à laLPV. Celle-ci s’adresse à desmécanicien-ne-s quitravaillent au sein d’entre-prises nationales ouinternationales ne disposantpas de leur propre sectionLPV.

■ Deux CCTont été approu-vées: le personnel duGornergrat est désormaisintégré au Matterhorn-Gott-hard-Bahn. La CCT reprendles meilleures conditionsdes mécanicien-ne-s dontdisposaient la CCT-GGB. LeSEV vient de signer unenouvelle CCT pour la SNLB(voir en page 7).

COMITÉ EN BREF

mg

La CCT du MGBahn est désormais également valable pour le personneldu Gornergrat: signature avec Fernando Lehner (directeur MGBahn),Jean-Pierre Schmid (président MGBahn), Bruno Zeller (secrétaire régio-nal transfair), Barbara Spalinger et Willi Steiner du SEV.

2014 a été une année intensemais 2015 ne s’annonce pasbeaucoup plus calme. Pourpreuve, la liste des pointsforts établie et adoptée par lecomité.

Politique syndicale•Activer le recrutement et lecoaching des sections etcontinuer à élargir le réseaudes personnes de confiance•Mobilisation pour la manifdes femmes du 7 mars 2015•Révision LDT: lobbying•Campagne de sensibilisationsur la sécurité•Organiser une journée duservice public avec l’USS•Organiser une journéecontre les agressions et unecampagne « Non à la violencedans les transports publics »•Définition des pratiquesd’usage dans la branche dansles différentes branches desTP (en particulier dans letransport ferroviaire demarchandises), auprès del’OFT•Semaine de 5 jours danstoutes les entreprises de TP

•Evaluer les points principauxet les principes relatifs ausystème salarial et ausystème d’évaluation desfonctions•Lutter contre l’accord TISA.

Politique contractuelle•Poursuivre systématique-ment la politique CCT (CCTBLS, RhB, tl, contrat-cadreTessin, convention de branchetrafic marchandises, autresentreprises dans la CCT desRemontées mécaniquesbernoises)•Accompagner les fusions:tl/LEB, MOB/VMCV•Elargir l’accord sur leséchanges de prestations dutrafic marchandises à CFFCargo International•Réalisation, formation etmise en œuvre CCT CFF/CFFCargo•Thématiser/sensibiliser lesETC aux modèles de retraiteanticipée.

Politique sociale•Sensibilisation à AVSplus•Développer les positions sur

le 2e pilier dans le cadre de la« prévoyance vieillesse 2020 »•Soutien de la résolution USS« Des primes de caisse-maladieabordables maintenant! »

Politique des transports•Référendum 2e tube auGothard•Stratégie 2030 de l’OFT:développer des contre-propo-sitions, surtout en matière delibéralisations/privatisationset sur la mise en circulation debus grandes lignes•Initiative populaire « ProService Public »: nouvellecampagne•4e paquet ferroviaire UE:lutter avec l’ETF contre ledémantèlement des entre-prises ferroviaires•Lutter contre les mesuresd’assainissement dans lestransports publics (surtoutdans le trafic régional et letrafic grandes lignes, garantirle financement du traficvoyageurs régional)•Exercer une influence sur larévision de la loi sur letransport des marchandises

INFO

Le comité SEV adopte les thèmes et points forts 2015

...... 7 ACTU

contact.sevN° 24/1418 décembre 2014

Début 2013, le SEV et la direc-tion de la SNLB ont entreprisdes discussions pour une CCTd’entreprise. C’est l’accord surles conditions de travail – en-tre autres le Règlement sur lesservices et les salaires, ainsique les directives qui le com-plètent – qui ont servi de pointde départ aux négociations.Après de longues et parfois in-tensives discussions, la CCTd’entreprise a pu être finalisée

en octobre 2014. En voici lesaméliorations:■ Champ d’application inclutles saisonniers et les em-ployé-e-s à durée déterminée;■ Meilleure réglementationdes congés syndicaux et des

cours de formation;■ De meilleures primes de fi-délité, respectivement cadeauxd’ancienneté;■ Introduction d’une commis-sion du personnel.Sur le fond, il y a d’autres dis-

positions qui pourraient êtreaméliorées du point de vue duSEV et de ses membres. Durantla période de validité de 5 ans,des revendications peuventêtre formulées durant les né-gociations annuelles.

Les membres SEV ont approuvéce texte à l’unanimité lors d’uneassemblée du personnel quis’est tenue le 26 novembre. Leconseil d’administration a don-né son feu vert le 4 décembreet le comité du SEV le 12 dé-cembre. sev

Le 4 décembre a été si-gnée la première CCTd’entreprise de l’his-toire de la Société deNavigation Lac deBienne. C’est un désirde longue date du per-sonnel qui devient réa-lité le 1er janvier 2015.

Une CCT d’entreprise pour Noël■ Société de Navigation Lac de Bienne

Mich

ael B

ulet

ti

Reto Wahlen, président du groupe Lac de la section VPT-Seeland, Barbara Spalinger, vice-présidenteSEV, Erich Fehr, président du conseil d’administration et Fredy Miller, directeur, lors de la signature dela CCT d’entreprise.

Le conseil d’administration dela SNLB a approuvé le 4 dé-cembre le résultat des négo-ciations avec le SEV: en plusdes progressions salarialesprévues par le règlement adhoc, les collègues bénéficie-ront de 300 fr. en chèques Re-ka ainsi que de la hausse per-manente d’un jour devacances. Ainsi, il ne manqueplus qu’un jour pour arriver àune semaine de vacances sup-plémentaire.

Salaires

C’était ambiance de fête ausiège central des CFF: les diri-geants des CFF et de CFF Cargoainsi que deux représentantsde chaque syndicat ou associa-

tion de personnel se sont re-trouvés pour signer la cin-quième CCT. Et comme il fallaitsigner un texte pour la mai-son-mère et Cargo, et que

chaque partie doit être en pos-session d’originaux, la signa-ture a pris un peu de temps.Sans compter que les négocia-tions salariales pour 2015 et

2016 ont aussi fait l’objetd’une signature. Eu égard auxdix rondes de négociations età la tenue de nombreusesséances des groupes de travailet des rencontres informelles,on peut parler d’une durée rai-sonnable pour cet acte formel.En introduction, le présidentdu SEV Giorgio Tuti a rappeléque depuis la première CCT en1999 quelques automatismesont été trouvés – d’ailleurs àl’époque la signature était pu-blique, une fanfare en prime.Sur le contenu, il a souligné labonne volonté affichée pour larésolution de conflits, qui ontmarqué les négociations. C’estce qu’a confirmé le CEO desCFF Andreas Meyer, dont le dis-cours était moins axé sur lepersonnel que sur la clientèle:la CCT offre de la fiabilité auxrapports entre le personnel etl’employeur. Cette fiabilité fa-vorise celle que la clientèle at-tend à juste titre des CFF.

pmo/vbo

La CCT CFF-CFF Cargo est signée

Il a fallu de la patiencepour que soit signée laCCT CFF et CFF Cargo ettous ses avenants.

Petite fête pour clore un processus exigeant

Les acteurs princi-paux: Markus Jordi,chef du personneldes CFF, AndreasMeyer (CEO CFF),Giorgio Tuti et Ma-nuel Avallone, chefde la délégation denégociations duSEV.

Page 7: Contact sev 2014 24

Elena Obreschkow a tiré un bi-lan intermédiaire après lestrois quarts de la durée du pro-jet de coaching. Les chiffresparlent en faveur du projet,puisque davantage de mem-bres ont adhéré au syndicat en2014 par rapport à 2013 etmoins nombreux sont ceux quiont quitté le syndicat. Cela nesuffit toutefois pas encore àcompenser totalement les dé-

cès et le SEV doit donc faireface cette année encore à unrecul des membres.

Obtenir des succès et lesafficherObreschkow a parlé non seu-lement du recrutement maisaussi de l’encadrement desmembres, qui est déterminantpour diminuer le nombre dedémissions. Si le recrutementpasse par des succès syndi-caux, arguments essentiels,l’encadrement ultérieur doitfaire la part belle aux contactsréguliers entre l’organisationet les membres.

Les sections, point névralgiqueLe travail des sections est dèslors très important, puisque ce

sont elles qui peuvent jouer lacarte de la proximité: discus-sions, assemblées et évène-ments divers permettentd’améliorer l’identification auSEV.« Nous devons être visibles auquotidien aussi bien pour nosmembres que pour nos mem-bres potentiels », a expliquéElena Obreschkow.Les prestations sont éga-lement importantes: il faut vé-rifier régulièrement qu’ellescorrespondent aux besoins etles adapter si nécessaire. Maisil faut aussi s’assurer que cesprestations soient connues desmembres.Elle a aussi fait remarquer quedeux passages sont délicatsdans les parcours profes-

sionnels: celui de l’apprentis-sage à la vie active et celui dela vie active à la retraite. « Il y aà chaque fois le danger de per-dre nos membres, s’ils ne sontpas correctement accompa-gnés », a-t-elle expliqué.

Une action à pérenniser?Le comité partage totalementl’avis de la coach: l’encadre-ment des membres est bel etbien un complément indispen-sable au recrutement.Elena Obreschkow a toutefoisfait remarquer au comité que leprojet s’arrête en principe enmai 2015. Il faudrait donc ré-

fléchir à la suite assez rapi-dement si le concept devaitêtre pérennisé.Le comité semble assez clair àce propos. Le président centralAS, Peter Käppler, a déclaréque « l’aide fournie par le coa-ching des sections est irrem-plaçable ». Le comité devraitdécider de la suite à donner enavril prochain. Peter Moor/Hes

Le deuxième rapportintermédiaire du projetde coaching des sec-tions montre que le SEVest sur la bonne voie.Continuer dans cette di-rection serait semble-t-il approprié.

Recruter et fidéliser les membresLe comité SEV souligne l’importance du recrutement, du lien avec les membres et du coaching de sections

......

6 ACTU contact.sevN° 24/1418 décembre 2014

■ La direction a engagé ToniFeuz, âgé de 48 ans, quiremplacera Jérôme Hayozau secrétariat central. Feuza fait sa formation au BLS,puis a travaillé chezCarPostal Suisse à Berne.Il commence son travail desecrétaire syndical le1er mars.

■ Le comité a élu le chef desFinances Aroldo Cambi et lesecrétaire syndical Urs Huberau sein du Conseil defondation de la nouvellefondation à créer pour lemodèle de retraite Valida.Le Conseil de fondation seracomposé de six personnes:trois des CFF, deux du SEVet une de Transfair.

■ A l’hôtel Brenscino lespremières mesures pouraméliorer la rentabilité ontété prises. En outre, le

comité a décidé d’épongerune nouvelle fois les dettesde l’hôtel. La saison 2015débute le 21 mars.

■ Le comité accepte la créationd’une «section libre» à laLPV. Celle-ci s’adresse à desmécanicien-ne-s quitravaillent au sein d’entre-prises nationales ouinternationales ne disposantpas de leur propre sectionLPV.

■ Deux CCTont été approu-vées: le personnel duGornergrat est désormaisintégré au Matterhorn-Gott-hard-Bahn. La CCT reprendles meilleures conditionsdes mécanicien-ne-s dontdisposaient la CCT-GGB. LeSEV vient de signer unenouvelle CCT pour la SNLB(voir en page 7).

COMITÉ EN BREF

mg

La CCT du MGBahn est désormais également valable pour le personneldu Gornergrat: signature avec Fernando Lehner (directeur MGBahn),Jean-Pierre Schmid (président MGBahn), Bruno Zeller (secrétaire régio-nal transfair), Barbara Spalinger et Willi Steiner du SEV.

2014 a été une année intensemais 2015 ne s’annonce pasbeaucoup plus calme. Pourpreuve, la liste des pointsforts établie et adoptée par lecomité.

Politique syndicale•Activer le recrutement et lecoaching des sections etcontinuer à élargir le réseaudes personnes de confiance•Mobilisation pour la manifdes femmes du 7 mars 2015•Révision LDT: lobbying•Campagne de sensibilisationsur la sécurité•Organiser une journée duservice public avec l’USS•Organiser une journéecontre les agressions et unecampagne « Non à la violencedans les transports publics »•Définition des pratiquesd’usage dans la branche dansles différentes branches desTP (en particulier dans letransport ferroviaire demarchandises), auprès del’OFT•Semaine de 5 jours danstoutes les entreprises de TP

•Evaluer les points principauxet les principes relatifs ausystème salarial et ausystème d’évaluation desfonctions•Lutter contre l’accord TISA.

Politique contractuelle•Poursuivre systématique-ment la politique CCT (CCTBLS, RhB, tl, contrat-cadreTessin, convention de branchetrafic marchandises, autresentreprises dans la CCT desRemontées mécaniquesbernoises)•Accompagner les fusions:tl/LEB, MOB/VMCV•Elargir l’accord sur leséchanges de prestations dutrafic marchandises à CFFCargo International•Réalisation, formation etmise en œuvre CCT CFF/CFFCargo•Thématiser/sensibiliser lesETC aux modèles de retraiteanticipée.

Politique sociale•Sensibilisation à AVSplus•Développer les positions sur

le 2e pilier dans le cadre de la« prévoyance vieillesse 2020 »•Soutien de la résolution USS« Des primes de caisse-maladieabordables maintenant! »

Politique des transports•Référendum 2e tube auGothard•Stratégie 2030 de l’OFT:développer des contre-propo-sitions, surtout en matière delibéralisations/privatisationset sur la mise en circulation debus grandes lignes•Initiative populaire « ProService Public »: nouvellecampagne•4e paquet ferroviaire UE:lutter avec l’ETF contre ledémantèlement des entre-prises ferroviaires•Lutter contre les mesuresd’assainissement dans lestransports publics (surtoutdans le trafic régional et letrafic grandes lignes, garantirle financement du traficvoyageurs régional)•Exercer une influence sur larévision de la loi sur letransport des marchandises

INFO

Le comité SEV adopte les thèmes et points forts 2015

...... 7 ACTU

contact.sevN° 24/1418 décembre 2014

Début 2013, le SEV et la direc-tion de la SNLB ont entreprisdes discussions pour une CCTd’entreprise. C’est l’accord surles conditions de travail – en-tre autres le Règlement sur lesservices et les salaires, ainsique les directives qui le com-plètent – qui ont servi de pointde départ aux négociations.Après de longues et parfois in-tensives discussions, la CCTd’entreprise a pu être finalisée

en octobre 2014. En voici lesaméliorations:■ Champ d’application inclutles saisonniers et les em-ployé-e-s à durée déterminée;■ Meilleure réglementationdes congés syndicaux et des

cours de formation;■ De meilleures primes de fi-délité, respectivement cadeauxd’ancienneté;■ Introduction d’une commis-sion du personnel.Sur le fond, il y a d’autres dis-

positions qui pourraient êtreaméliorées du point de vue duSEV et de ses membres. Durantla période de validité de 5 ans,des revendications peuventêtre formulées durant les né-gociations annuelles.

Les membres SEV ont approuvéce texte à l’unanimité lors d’uneassemblée du personnel quis’est tenue le 26 novembre. Leconseil d’administration a don-né son feu vert le 4 décembreet le comité du SEV le 12 dé-cembre. sev

Le 4 décembre a été si-gnée la première CCTd’entreprise de l’his-toire de la Société deNavigation Lac deBienne. C’est un désirde longue date du per-sonnel qui devient réa-lité le 1er janvier 2015.

Une CCT d’entreprise pour Noël■ Société de Navigation Lac de Bienne

Mich

ael B

ulet

ti

Reto Wahlen, président du groupe Lac de la section VPT-Seeland, Barbara Spalinger, vice-présidenteSEV, Erich Fehr, président du conseil d’administration et Fredy Miller, directeur, lors de la signature dela CCT d’entreprise.

Le conseil d’administration dela SNLB a approuvé le 4 dé-cembre le résultat des négo-ciations avec le SEV: en plusdes progressions salarialesprévues par le règlement adhoc, les collègues bénéficie-ront de 300 fr. en chèques Re-ka ainsi que de la hausse per-manente d’un jour devacances. Ainsi, il ne manqueplus qu’un jour pour arriver àune semaine de vacances sup-plémentaire.

Salaires

C’était ambiance de fête ausiège central des CFF: les diri-geants des CFF et de CFF Cargoainsi que deux représentantsde chaque syndicat ou associa-

tion de personnel se sont re-trouvés pour signer la cin-quième CCT. Et comme il fallaitsigner un texte pour la mai-son-mère et Cargo, et que

chaque partie doit être en pos-session d’originaux, la signa-ture a pris un peu de temps.Sans compter que les négocia-tions salariales pour 2015 et

2016 ont aussi fait l’objetd’une signature. Eu égard auxdix rondes de négociations età la tenue de nombreusesséances des groupes de travailet des rencontres informelles,on peut parler d’une durée rai-sonnable pour cet acte formel.En introduction, le présidentdu SEV Giorgio Tuti a rappeléque depuis la première CCT en1999 quelques automatismesont été trouvés – d’ailleurs àl’époque la signature était pu-blique, une fanfare en prime.Sur le contenu, il a souligné labonne volonté affichée pour larésolution de conflits, qui ontmarqué les négociations. C’estce qu’a confirmé le CEO desCFF Andreas Meyer, dont le dis-cours était moins axé sur lepersonnel que sur la clientèle:la CCT offre de la fiabilité auxrapports entre le personnel etl’employeur. Cette fiabilité fa-vorise celle que la clientèle at-tend à juste titre des CFF.

pmo/vbo

La CCT CFF-CFF Cargo est signée

Il a fallu de la patiencepour que soit signée laCCT CFF et CFF Cargo ettous ses avenants.

Petite fête pour clore un processus exigeant

Les acteurs princi-paux: Markus Jordi,chef du personneldes CFF, AndreasMeyer (CEO CFF),Giorgio Tuti et Ma-nuel Avallone, chefde la délégation denégociations duSEV.

Page 8: Contact sev 2014 24

■ Mark Balsiger, l’automneprochain, les élections na-tionales auront lieu enSuisse. Est-ce que ce serapour vous, en tant que con-seiller en politique, une an-née spéciale et intensive?

Ce sera une année passionnan-te mais mouvementée pourmoi, car j’aimerais être en me-sure de détecter les spécula-tions et autres manœuvres po-litiques. Il y a non seulementles partis politiques et plus de3000 candidats mais aussi di-vers autres acteurs, et beau-coup d’entre eux jouent der-rière les coulisses.

■ Vous observez aussi les mé-

dias; quelles sont les ten-dances politiques actuellesqui vont influencer l’issuedes élections?

D’une part, nous avons depuistoujours en Suisse des campa-gnes électorales permanentes,ce qui représente un défi pourles acteurs parmi lesquels fi-gurent aussi les médias. Lacompétition se fait aujourd’huiau niveau matériel (pour ceuxqui en ont les moyens) et si-multanément, la qualité desmédias diminue de manièresystématique selon ce qui sepasse sur la scène politique.Les épisodes se succèdent etles partis en tirent des avanta-ges, avec des pseudo-évé-

nements, des provocations etainsi de suite. C’est une évolu-tion assez peu helvétique.

■ Avant les dernières élec-tions, le SEV a établi et pu-blié une liste des parlemen-taires en les classant dupoliticien, de la politiciennefédérale la plus proche à laplus éloignée de nos idées.Trouvez-vous qu’un tel clas-sement ait de la valeur?

Je critique souvent les clas-sements à tout-va car presquechaque listing comporte desimperfections ou des erreurs etpour beaucoup de monde, ilsremplacent une observation ouune réflexion sur les thèmes etles acteurs. Je n’adhère pas aufait que l’on puisse déciderpour qui l’on va voter sur labase d’un classement.

■ En 2011, 3458 candidats sesont présentés sur 365 lis-tes pour les élections auConseil national. Pour lesélecteurs, avec ou sans clas-sement, cela n’est-il pas unvéritable défi de garder unevue d’ensemble?

On peut craindre que les élec-teurs soient dépassés dans lesgrands cantons avec beaucoupde candidats et de listes, maisles partis cantonaux peuventse sentir tout aussi dépassés.Beaucoup de candidats met-tent juste leur nom à disposi-tion mais sinon, ils ne fontrien. Il y a un effet de « chacundoit poser sa candidature » et

pour les responsables de par-tis, c’est un poids d’avoir descandidats léthargiques sur leurliste qui ne participent à rien,ne vont pas dans la rue, n’écri-vent pas à leurs cercles d’amis;ce n’est pas la bonne manièrede procéder. Cela n’a en outrepas été prouvé scientifique-ment qu’un plus grand nombrede candidats donne plus devoix pour un parti, malgré tout,la majorité des gens croit enson parti.

■ Sans nous réciter par cœurle contenu de votre dernierlivre: quels sont leséléments d’une campagneélectorale prometteuse desuccès?

Pour les personnes prises indi-viduellement, il y a 26 facteursde réussite. J’ai développé cemodèle il y a dix ans à l’Univer-sité de Berne et entre-temps,celui-ci est enseigné aux étu-diants, ce dont je suis assezfier. Le modèle n’a jamais été

remis en question. Les plus im-portants des 26 facteurs sontpar exemple de poser sa candi-dature pour un parti établi,d’avoir une bonne notoriété,un certain bagage politique etun bon réseau de relations. Enrègle générale, quelqu’un estélu lorsqu’il ou elle remplit 18

à 20 de ces facteurs de réus-site.

■ Et qu’est-ce que cela appor-te de se baser sur ces fac-teurs de réussite? N’est-ilpas beaucoup plus impor-tant d’être dans le bon parti,et selon les circonstances,d’être une jeune femme ouun homme âgé?

Naturellement, une carrièrepeut s’accélérer si l’on estdans le parti qui prend jus-tement son envol ou qui setrouve dans une dynamique fa-vorable car des personnes seretirent à cause de leur âge. Ila été entre-temps scientifi-quement prouvé que lesjeunes femmes peuvent fairecarrière plus vite, l’allure joueaussi un rôle.

■ Comment jugez-vous l’in-fluence des syndicats? Est-ce que cela apporte quelquechose pour les élections, sil’on est syndicaliste?

Les syndicats sont toujourstrès actifs et ils jouent un rôleimportant dans l’arène politi-que; celui ou celle qui en faitpartie et peut profiter de ré-seaux fiables a certainement lapossibilité de faire carrière,d’un autre côté cette personnese trouve en situation de dé-

Point de la situation avant une année d’élections fédérales

Le 18 octobre 2015 auront lieu en Suisse les élections au Conseil national et au Conseil des Etats. Le ré-sultat de ces élections se répercutera aussi sur la vie professionnelle dans le service public. C’est l’occa-sion de jeter un regard sur l’avenir avec un spécialiste en politique.

« Les syndicats sontde puissants acteurs »

zVg

«Les classements remplacent, pourbeaucoup de monde, une observationou une réflexion sur les thèmes et lesacteurs.»

INTERVIEW ......

8contact.sevN° 24/1418 décembre 2014

Mark Balsiger (47) a étudié lejournalisme, la politologie etl’histoire et a obtenu le diplômede l’école suisse de journalismeà Lucerne. Il a travaillé durantdouze années en tant querédacteur dans divers médias, ledernier poste étant à la radiosuisse alémanique DRS. Il futaussi porte-parole du DDPS. Il afondé en 2002 à Berne l’agence«Border Crossing SA», active enmatière de campagnes, conseilen politique, travail auprès desmédias et expression en public.Il travaille en outre en tant queconférencier et expert d’exa-men, et il est membre duConseil du public de la SSR.

Mark Balsiger, membre d’aucunparti, est l’auteur de trois livres:les deux premiers, « Wahlkampfin der Schweiz » (Campagneélectorale en Suisse, 2007) et« Wahlkampf – aber richtig »(Campagne électorale en bonneet due forme, 2011) sontépuisés, mais il y a peu detemps, « Wahlkampf stattBlindflug » (Campagne électora-le pour ne pas voler en aveugle)est paru aux éditions Stämpfli.Les trois livres donnent destrucs et astuces très pratiquespour les campagnes électoralesaux niveaux communal, cantonalet fédéral.

BIO

pendance. Mais dans les syn-dicats, le problème est lemême que dans toutes les as-sociations: celui qui est pous-sé en avant a un devoir moralenvers celui qui le soutient.

■ Si vous savez, ou croyez sa-voir, comment on mène unecampagne électorale débou-chant sur un succès, pour-quoi ne participez-vous pasvous-même aux élections entant que candidat?

(Il rit) Je ne suis pas sûr defaire un bon politicien. Mais jene veux pas exclure complè-tement cette possibilité. Si jedevais me lancer dans la politi-que, ce serait cependant plutôtau niveau communal dans unecommune avec une bonne cul-ture politique, où les discus-sions sont soignées et où il estpossible d’apporter sa contri-

bution dans des limites accep-tables pour ce qui est des ho-raires. Dans la ville de Berne,cela n’est pas possible car unmandat parlementaire corres-pond à une activité à 40 %. Jene peux pas me le permettre.

■ Il y a encore dix mois avantles élections. Mais pou-vons-nous déjà vous de-mander un pronostic? Est-cequ’on restera comme avantavec juste quelques diffé-rences dans les pourcen-tages, ou bien y aura-t-il deschangements importantsl’automne prochain?

La situation aujourd’hui estcelle-ci: je ne crois pas à untremblement de terre, même sien Suisse on parle déjà detremblement de terre s’il y a unchangement de 3 %. Au vu desdébats très conflictuels concer-

nant l’avenir de la Suisse enEurope, je pense que les partisdes deux pôles, soit l’UDC et lePS, devront se renforcer. Lespartis du centre, dont le PLR,vont continuer à s’effilocher –aussi parce qu’il y a deux nou-veaux concurrents avec le PBDet le PVL. Le PVL va certai-nement gagner quelquespour-cent mais perdra peut-être des mandats – c’est l’ano-malie du système électoral.

■ D’où vient cette espèce delourdeur dans la politiquesuisse?

Pourquoi lourdeur?

■ Parce qu’en Suisse, il n’y apas grand-chose qui change.

Si l’on considère et analyse lesdifférentes sphères politiquesen Suisse sur une longue pé-riode, on s’aperçoit qu’on estplus rapide que d’autres payseuropéens. Mais la raison estcertainement aussi que tout lemonde peut participer déjà

très tôt et apporter son pointde vue. Cela donne – en étantun peu méchant – des lois etdes actes législatifs un peuédulcorés. Les participantssont souvent insatisfaits maisils peuvent quand même obte-nir quelque chose. Dans la plu-part des pays européens, il y aen moyenne tous les huit oudouze ans un changement degouvernement puis toutchange encore une fois pourredevenir comme avant: troispas en avant, trois pas en ar-rière, et les voilà de nouveau àla même place. En Suisse cen’est pas le cas, et je suis unpartisan de ce modèle.Lorsque je l’ai expliqué à monprofesseur en politologie àl’Uni de Cardiff (Pays de Gal-les), il est devenu de plus enplus confus et m’a demandé,l’air perplexe: « Does it work,ça fonctionne? » Bien sûr queça fonctionne! Et même bienmieux que les innombrablesrouspéteurs et autres cyniques

de notre pays veulent bienl’admettre.

■ Un journaliste suédois m’ademandé il y a quelques an-nées pourquoi on fait encoredes élections en Suissepuisque rien ne change.Avez-vous une réponse àcette question? Participez-vous aux élections?

Je vais toujours voter pour lesélections car je trouve quec’est un grand privilège depouvoir participer. Ce serait untrès mauvais signe si je ne par-ticipais pas dans ce pays oùles gens semblent être parfoisun peu dépités, et parfois dé-couragés. Je ne trouve pas querien ne change. J’élis des re-présentants de tous les partis,je le dis volontiers ouvertement.J’élis des personnes que je con-nais personnellement et que jeconsidère comme étant intelli-gentes et capables de faire descompromis.

Interview: Peter Anliker/Hes

Stef

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Mark Balsiger est un observateur politique convoité. Il est ici interviewé lors de la Journée bernoise des médias 2014 sur les commentaires dans les forums en ligne.

«Les jeunes femmes peuvent fairecarrière plus vite, l’allure joue aussi unrôle.»

INTERVIEW

...... 9

contact.sevN° 24/1418 décembre 2014

Page 9: Contact sev 2014 24

■ Mark Balsiger, l’automneprochain, les élections na-tionales auront lieu enSuisse. Est-ce que ce serapour vous, en tant que con-seiller en politique, une an-née spéciale et intensive?

Ce sera une année passionnan-te mais mouvementée pourmoi, car j’aimerais être en me-sure de détecter les spécula-tions et autres manœuvres po-litiques. Il y a non seulementles partis politiques et plus de3000 candidats mais aussi di-vers autres acteurs, et beau-coup d’entre eux jouent der-rière les coulisses.

■ Vous observez aussi les mé-

dias; quelles sont les ten-dances politiques actuellesqui vont influencer l’issuedes élections?

D’une part, nous avons depuistoujours en Suisse des campa-gnes électorales permanentes,ce qui représente un défi pourles acteurs parmi lesquels fi-gurent aussi les médias. Lacompétition se fait aujourd’huiau niveau matériel (pour ceuxqui en ont les moyens) et si-multanément, la qualité desmédias diminue de manièresystématique selon ce qui sepasse sur la scène politique.Les épisodes se succèdent etles partis en tirent des avanta-ges, avec des pseudo-évé-

nements, des provocations etainsi de suite. C’est une évolu-tion assez peu helvétique.

■ Avant les dernières élec-tions, le SEV a établi et pu-blié une liste des parlemen-taires en les classant dupoliticien, de la politiciennefédérale la plus proche à laplus éloignée de nos idées.Trouvez-vous qu’un tel clas-sement ait de la valeur?

Je critique souvent les clas-sements à tout-va car presquechaque listing comporte desimperfections ou des erreurs etpour beaucoup de monde, ilsremplacent une observation ouune réflexion sur les thèmes etles acteurs. Je n’adhère pas aufait que l’on puisse déciderpour qui l’on va voter sur labase d’un classement.

■ En 2011, 3458 candidats sesont présentés sur 365 lis-tes pour les élections auConseil national. Pour lesélecteurs, avec ou sans clas-sement, cela n’est-il pas unvéritable défi de garder unevue d’ensemble?

On peut craindre que les élec-teurs soient dépassés dans lesgrands cantons avec beaucoupde candidats et de listes, maisles partis cantonaux peuventse sentir tout aussi dépassés.Beaucoup de candidats met-tent juste leur nom à disposi-tion mais sinon, ils ne fontrien. Il y a un effet de « chacundoit poser sa candidature » et

pour les responsables de par-tis, c’est un poids d’avoir descandidats léthargiques sur leurliste qui ne participent à rien,ne vont pas dans la rue, n’écri-vent pas à leurs cercles d’amis;ce n’est pas la bonne manièrede procéder. Cela n’a en outrepas été prouvé scientifique-ment qu’un plus grand nombrede candidats donne plus devoix pour un parti, malgré tout,la majorité des gens croit enson parti.

■ Sans nous réciter par cœurle contenu de votre dernierlivre: quels sont leséléments d’une campagneélectorale prometteuse desuccès?

Pour les personnes prises indi-viduellement, il y a 26 facteursde réussite. J’ai développé cemodèle il y a dix ans à l’Univer-sité de Berne et entre-temps,celui-ci est enseigné aux étu-diants, ce dont je suis assezfier. Le modèle n’a jamais été

remis en question. Les plus im-portants des 26 facteurs sontpar exemple de poser sa candi-dature pour un parti établi,d’avoir une bonne notoriété,un certain bagage politique etun bon réseau de relations. Enrègle générale, quelqu’un estélu lorsqu’il ou elle remplit 18

à 20 de ces facteurs de réus-site.

■ Et qu’est-ce que cela appor-te de se baser sur ces fac-teurs de réussite? N’est-ilpas beaucoup plus impor-tant d’être dans le bon parti,et selon les circonstances,d’être une jeune femme ouun homme âgé?

Naturellement, une carrièrepeut s’accélérer si l’on estdans le parti qui prend jus-tement son envol ou qui setrouve dans une dynamique fa-vorable car des personnes seretirent à cause de leur âge. Ila été entre-temps scientifi-quement prouvé que lesjeunes femmes peuvent fairecarrière plus vite, l’allure joueaussi un rôle.

■ Comment jugez-vous l’in-fluence des syndicats? Est-ce que cela apporte quelquechose pour les élections, sil’on est syndicaliste?

Les syndicats sont toujourstrès actifs et ils jouent un rôleimportant dans l’arène politi-que; celui ou celle qui en faitpartie et peut profiter de ré-seaux fiables a certainement lapossibilité de faire carrière,d’un autre côté cette personnese trouve en situation de dé-

Point de la situation avant une année d’élections fédérales

Le 18 octobre 2015 auront lieu en Suisse les élections au Conseil national et au Conseil des Etats. Le ré-sultat de ces élections se répercutera aussi sur la vie professionnelle dans le service public. C’est l’occa-sion de jeter un regard sur l’avenir avec un spécialiste en politique.

« Les syndicats sontde puissants acteurs »

zVg

«Les classements remplacent, pourbeaucoup de monde, une observationou une réflexion sur les thèmes et lesacteurs.»

INTERVIEW ......

8contact.sevN° 24/1418 décembre 2014

Mark Balsiger (47) a étudié lejournalisme, la politologie etl’histoire et a obtenu le diplômede l’école suisse de journalismeà Lucerne. Il a travaillé durantdouze années en tant querédacteur dans divers médias, ledernier poste étant à la radiosuisse alémanique DRS. Il futaussi porte-parole du DDPS. Il afondé en 2002 à Berne l’agence«Border Crossing SA», active enmatière de campagnes, conseilen politique, travail auprès desmédias et expression en public.Il travaille en outre en tant queconférencier et expert d’exa-men, et il est membre duConseil du public de la SSR.

Mark Balsiger, membre d’aucunparti, est l’auteur de trois livres:les deux premiers, « Wahlkampfin der Schweiz » (Campagneélectorale en Suisse, 2007) et« Wahlkampf – aber richtig »(Campagne électorale en bonneet due forme, 2011) sontépuisés, mais il y a peu detemps, « Wahlkampf stattBlindflug » (Campagne électora-le pour ne pas voler en aveugle)est paru aux éditions Stämpfli.Les trois livres donnent destrucs et astuces très pratiquespour les campagnes électoralesaux niveaux communal, cantonalet fédéral.

BIO

pendance. Mais dans les syn-dicats, le problème est lemême que dans toutes les as-sociations: celui qui est pous-sé en avant a un devoir moralenvers celui qui le soutient.

■ Si vous savez, ou croyez sa-voir, comment on mène unecampagne électorale débou-chant sur un succès, pour-quoi ne participez-vous pasvous-même aux élections entant que candidat?

(Il rit) Je ne suis pas sûr defaire un bon politicien. Mais jene veux pas exclure complè-tement cette possibilité. Si jedevais me lancer dans la politi-que, ce serait cependant plutôtau niveau communal dans unecommune avec une bonne cul-ture politique, où les discus-sions sont soignées et où il estpossible d’apporter sa contri-

bution dans des limites accep-tables pour ce qui est des ho-raires. Dans la ville de Berne,cela n’est pas possible car unmandat parlementaire corres-pond à une activité à 40 %. Jene peux pas me le permettre.

■ Il y a encore dix mois avantles élections. Mais pou-vons-nous déjà vous de-mander un pronostic? Est-cequ’on restera comme avantavec juste quelques diffé-rences dans les pourcen-tages, ou bien y aura-t-il deschangements importantsl’automne prochain?

La situation aujourd’hui estcelle-ci: je ne crois pas à untremblement de terre, même sien Suisse on parle déjà detremblement de terre s’il y a unchangement de 3 %. Au vu desdébats très conflictuels concer-

nant l’avenir de la Suisse enEurope, je pense que les partisdes deux pôles, soit l’UDC et lePS, devront se renforcer. Lespartis du centre, dont le PLR,vont continuer à s’effilocher –aussi parce qu’il y a deux nou-veaux concurrents avec le PBDet le PVL. Le PVL va certai-nement gagner quelquespour-cent mais perdra peut-être des mandats – c’est l’ano-malie du système électoral.

■ D’où vient cette espèce delourdeur dans la politiquesuisse?

Pourquoi lourdeur?

■ Parce qu’en Suisse, il n’y apas grand-chose qui change.

Si l’on considère et analyse lesdifférentes sphères politiquesen Suisse sur une longue pé-riode, on s’aperçoit qu’on estplus rapide que d’autres payseuropéens. Mais la raison estcertainement aussi que tout lemonde peut participer déjà

très tôt et apporter son pointde vue. Cela donne – en étantun peu méchant – des lois etdes actes législatifs un peuédulcorés. Les participantssont souvent insatisfaits maisils peuvent quand même obte-nir quelque chose. Dans la plu-part des pays européens, il y aen moyenne tous les huit oudouze ans un changement degouvernement puis toutchange encore une fois pourredevenir comme avant: troispas en avant, trois pas en ar-rière, et les voilà de nouveau àla même place. En Suisse cen’est pas le cas, et je suis unpartisan de ce modèle.Lorsque je l’ai expliqué à monprofesseur en politologie àl’Uni de Cardiff (Pays de Gal-les), il est devenu de plus enplus confus et m’a demandé,l’air perplexe: « Does it work,ça fonctionne? » Bien sûr queça fonctionne! Et même bienmieux que les innombrablesrouspéteurs et autres cyniques

de notre pays veulent bienl’admettre.

■ Un journaliste suédois m’ademandé il y a quelques an-nées pourquoi on fait encoredes élections en Suissepuisque rien ne change.Avez-vous une réponse àcette question? Participez-vous aux élections?

Je vais toujours voter pour lesélections car je trouve quec’est un grand privilège depouvoir participer. Ce serait untrès mauvais signe si je ne par-ticipais pas dans ce pays oùles gens semblent être parfoisun peu dépités, et parfois dé-couragés. Je ne trouve pas querien ne change. J’élis des re-présentants de tous les partis,je le dis volontiers ouvertement.J’élis des personnes que je con-nais personnellement et que jeconsidère comme étant intelli-gentes et capables de faire descompromis.

Interview: Peter Anliker/Hes

Stef

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Für

st

Mark Balsiger est un observateur politique convoité. Il est ici interviewé lors de la Journée bernoise des médias 2014 sur les commentaires dans les forums en ligne.

«Les jeunes femmes peuvent fairecarrière plus vite, l’allure joue aussi unrôle.»

INTERVIEW

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contact.sevN° 24/1418 décembre 2014

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10 DOSSIER contact.sevN° 24/1418 décembre 2014

l y aura un avant et unaprès 19 novembre dans lepaysage syndical suisse. La

grève du personnel des TPG –et son ampleur – fera appeld’air selon l’historien vaudoisDominique Dirlewanger, qui sepenche sur l’évolution del’usage de la grève ces 15 der-nières années. Entretien.

■ Dominique Dirlewanger, onassiste à de nombreusesgrèves ces dernières années(Boillat, Merck Serono,Spar, Gate Gourmet, Provi-dence, TPG). La grève n’est-elle donc plus un tabou?

Au niveau symbolique, les em-ployés concernés reconnais-sent que la grève est un ins-trument légitime. J’ai pul’observer notamment lors desgrèves de la fonction publiquevaudoise. La grève n’est plusun tabou alors que dans lesannées 70 et 80 ce n’était pas

I imaginable. On constate unrenforcement de la conflictua-lité sur les lieux de travail.La grève devient donc de l’or-dre du possible. Ce qui ne veutpas dire que médiatiquementelle s’enregistre de la mêmemanière. Les critiques sontsouvent violentes: «prised’otage», «bombe atomique»,des termes hors de propos etexagérés. Sans avoir consultéles statistiques du nombre degrèves en Suisse, j’ai tout demême l’impression qu’il y adavantage de grèves, même sielles sont surtout défensivesaujourd’hui...

■ Qu’entendez-vous par là?La dernière grève offensive,soit une mobilisation pour ob-tenir quelque chose et nonjuste pour défendre des ac-quis, c’est celle de la construc-tion pour la retraite à 60 ans.Dans la fonction publique, onobserve une hausse des grè-ves défensives en raison desattaques portées dans le cadredes mesures d’austérité.Ce durcissement vient aussi dela disparition du statut defonctionnaire, avec l’introduc-tion de la Loi sur le personnelau niveau fédéral au début desannées 2000 et la perte d’ac-quis dans de nombreux can-tons: perte des automatismessalariaux, diminution, voiredisparition de la protectioncontre le licenciement.

■ On attend pourtant toujours

des employés du service pu-blic qu’ils renoncent à toutmouvement de lutte, commesi leur statut n’avait paschangé...

Ce qui est évident, c’est queles grèves dans le privé sontbeaucoup plus risquées quedans le public où il y a néan-moins une certaine protection.Dans le public, il n’y a pas delicenciement pour fait de grèvecontrairement au privé, lesexemples de Gate Gourmet etde La Providence sont là pournous le rappeler.La grève est certes un droitconstitutionnel reconnu depuis2000, mais pas formellementgaranti, à l’instar de l’AVS dontle niveau des rentes ne permetpas d’assurer le minimum vi-tal, contrairement à ce qui estprévu dans la Constitution.Paradoxalement, on veut fairecroire que le pouvoir est dansles mains des grévistes et queles patrons sont désemparés.Depuis un siècle, on assiste àune criminalisation des syndi-cats et des grévistes en tentantde les amener devant les tribu-naux.

■ Faut-il dès lors craindre undurcissement du droit degrève?

Oui et non. Il ne faut pas sous-estimer la victoire qu’a repré-senté l’ancrage de la grèvedans la Constitution. Dans leclimat culturel de l’après 2e

Guerre mondiale, il y avait unecritique forte de l’extrême-gau-

che pour qui renoncer au droitde grève par le biais des CCT,c’est affaiblir le mouvementouvrier tandis qu’à droite lesgrèves étaient une importationétrangère (des Bolchevik en1918 ou des frontaliers lors dela grève des TPG en 2014).C’est une manière de nier laréalité des grévistes qui ne lafont pas de gaieté de cœur.

■ Hormis les budgets d’austé-rité évoqués plus haut, neconstatez-vous pas un dur-cissement des méthodesmanagériales?

Les Directions des ressourceshumaines intègrent la grèvedans leur stratégie. Elles envi-sagent le déclenchement de lagrève dans leur calendrier denégociations et font des con-

cessions juste avant qu’ellen’ait lieu. Ainsi, il est possiblede donner l’impression de lâ-cher du lest face à la grève,alors que les concessions sontincluses dans le déroulementde la négociation. En quelquesorte, les managers fontpasser le purgatoire pour unparadis… Le choc des mé-thodes managériales ne suffitpas à expliquer une grève. Leséléments déclencheurs sontcomplexes. Les secteurs oùl’on trouve des grèves sont dessecteurs où les délégués syn-dicaux sont présents et actifssur le terrain, ils construisentdes liens de solidarité et uneconfiance envers le syndicat aucœur des collectifs de travail.

■ Justement, quels autres fac-

Le succès du SEV dans le conflit aux Transports publics genevois aura remis la grève au centre des ac-tions du SEV. L’outil de la grève se généralise-t-il? Quelles sont les clés du succès? A travers diversexemples, contact.sev tente de répondre à ces questions. L’historien Dominique Dirlewanger apporteson éclairage.

«La grève n’est plus un tabou»

La grève se généralise-t-elle? Petit tour d’horizon des luttes de ces dernières années

«On constate un renforcement de la conflictualitésur les lieux de travail. La grève devient donc de

l’ordre du possible.»Dominique Dirlewanger

LDD

LDD

Dominique Dirlewanger vient de publier «Les Suisses: Lignes devie d’un peuple».

Né en 1972, DominiqueDirlewanger est historien etenseignant. Il a publié «LesSuisses: Lignes de vie d’unpeuple» en 2014, ainsi que«Tell me: la Suisse racontéeautrement» en 2010. Militantau SSP-Vaud parmi lesenseignants, il a participé àplusieurs grèves au coursdes quinze dernièresannées.

BIO

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contact.sevN° 24/1418 décembre 2014

teurs peut-on observer dansles grèves à succès?

Le nombre d’adhésions obte-nues par les syndicats après lemouvement est un bon indicede la présence sur le terraindes délégués syndicaux. Ilmanque encore un renfor-cement du droit constitu-tionnel avec une protectioncontre les licenciements desdélégués syndicaux et des gré-vistes. Même en cas de licen-ciement abusif, un grévistetouchera au maximum six moisde salaire.

■ La grève est souvent perçuecomme LE moyen pour obte-nir forcément quelquechose. Ce n’est pourtant deloin pas le cas...

Les exemples de La Providenceet de Gate Gourmet sont làpour le rappeler. Les mou-vements à la Boillat (2006) ouà Merck Serono (2012) ont étédéclenchés trop tard, alorsmême qu’elles apparaissentlégitimes dans les médias.Celle des TPG est extrêmementimportante pour la fonction pu-blique genevoise car elle estun exemple rare. Une grèvepréventive pour que les négo-

ciations puissent avoir lieu.Elle est aussi remarquable carelle a été appelée par le SEV,les deux autres faîtières syndi-cales se ralliant au mouvementaprès son début. Au final, quoiqu’on en dise, c’est du 100 %de participation, malgré le pré-tendu «mobbing psychologi-que». Mais ça ne se passe ja-mais comme ça. Il y a deshésitations, les gens ont peur,même si spontanément ils au-raient envie d’y participer.Dans le courant des théoriesdu «choix rationnel» (rationalchoice theory) en sociologie dutravail, il y a des difficultés àexpliquer la grève. Chez cesauteurs, chaque acteur cher-che à maximiser ses gains et ilvaut mieux donc être non-gré-viste puisqu’il n’y a pas de re-tenue salariale et en cas desuccès les non-grévistes béné-ficient des mêmes résultatsque les grévistes. Dans unchoix rationnel, personne nedevrait se mettre en grève… Etpourtant de nombreux salariéssont prêts à se battre!

Vivian Bologna

vbo

Lors de la grève du 19 novembre aux TPG, à 19h, l’émission Couleurs locales de la RTS est en direct du Bachet. Cette grève totale des transports publics fera date.

Ces 12 dernières années, aprèsdes décennies de paix du travailquasi absolue, le SEV a vécuquatre grèves: en 2002 au TPG, àla navigation de Lugano en 2005,celle qui entrera dans l’histoirepour diverses raisons aux ateliersindustriels CFF de Bellinzone en2008 et à nouveau aux TPG cetteannée.Les trois dernières qui, à yregarder de plus près, présententdeux causes communes. Unecertaine rigueur financière descollectivités publiques, quiengendre une diminution dessubventions aux entreprises detransports publics, ainsi que desréactions rapides et superficiellesdes directions d’entreprises quireportent ces baisses sur l’offreet donc les places de travail.Ces dernières années, on aassisté à l’arrivée de nouvellesformes de gestion du servicepublic, qui se fondent sur lesmandats de prestations qui sontdavantage imposés par lespouvoirs politiques que négociésavec les entreprises. Il estsouvent demandé à celles-ci de

faire plus avec, au mieux, lamême enveloppe. L’oppositiondevrait venir des entreprises quise retrouvent cependant souventdans des situations de dépen-dance, desquelles il est difficilede sortir. Elles ne font quereporter la pression sur leursemployés.En conséquence, dans cesconditions, il est évident qu’ildevient impossible pour lepersonnel et ses représentantsde négocier sérieusement sil’interlocuteur direct n’a pas lamarge de manœuvre nécessaire.Il n’y a donc pas de quoi êtresurpris que les mesures de lutte,inconcevables il y a quelquetemps, deviennent de plus en plusfréquentes. Ce mécanisme doitêtre attaqué et il s’agit deremettre la pression sur ceux quila créent, soit les autoritéspolitiques.Lors des trois grèves en question,on constate un élément supplé-mentaire: la compréhension et lesoutien obtenus par ces mobilisa-tions, plutôt inhabituelles sousnos latitudes, au sein de l’opinion

publique et les usagers.

A Bellinzone, ce soutien a étéfavorisé aussi (mais pas seule-ment) par le fait que «l’ennemi»venait d’outre-Gothard et qu’ilétait donc relativement simple derassembler toute la région contrelui. Il est néanmoins certain queces soutiens démontrent uneintolérance croissante à l’égardde cette tendance politique etsociale qui met le résultatfinancier au centre de toutes lesconsidérations.La seule conclusion possibledemeure que la populationréagisse positivement, malgré lesdésagréments qu’elle doit subirpendant les conflits, parce qu’elleest consciente que les servicespublics de qualité fournis enSuisse ont un coût. Une réalitéque certains politiciens onttendance à oublier.

Le leur rappeler, comme le SEV lefait, parfois même avec la grève,est fondamental.

Pietro Gianolli/vbo

Le SEV et la grève: quand il faut, il faut

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contact.sevN° 24/1418 décembre 2014

teurs peut-on observer dansles grèves à succès?

Le nombre d’adhésions obte-nues par les syndicats après lemouvement est un bon indicede la présence sur le terraindes délégués syndicaux. Ilmanque encore un renfor-cement du droit constitu-tionnel avec une protectioncontre les licenciements desdélégués syndicaux et des gré-vistes. Même en cas de licen-ciement abusif, un grévistetouchera au maximum six moisde salaire.

■ La grève est souvent perçuecomme LE moyen pour obte-nir forcément quelquechose. Ce n’est pourtant deloin pas le cas...

Les exemples de La Providenceet de Gate Gourmet sont làpour le rappeler. Les mou-vements à la Boillat (2006) ouà Merck Serono (2012) ont étédéclenchés trop tard, alorsmême qu’elles apparaissentlégitimes dans les médias.Celle des TPG est extrêmementimportante pour la fonction pu-blique genevoise car elle estun exemple rare. Une grèvepréventive pour que les négo-

ciations puissent avoir lieu.Elle est aussi remarquable carelle a été appelée par le SEV,les deux autres faîtières syndi-cales se ralliant au mouvementaprès son début. Au final, quoiqu’on en dise, c’est du 100 %de participation, malgré le pré-tendu «mobbing psychologi-que». Mais ça ne se passe ja-mais comme ça. Il y a deshésitations, les gens ont peur,même si spontanément ils au-raient envie d’y participer.Dans le courant des théoriesdu «choix rationnel» (rationalchoice theory) en sociologie dutravail, il y a des difficultés àexpliquer la grève. Chez cesauteurs, chaque acteur cher-che à maximiser ses gains et ilvaut mieux donc être non-gré-viste puisqu’il n’y a pas de re-tenue salariale et en cas desuccès les non-grévistes béné-ficient des mêmes résultatsque les grévistes. Dans unchoix rationnel, personne nedevrait se mettre en grève… Etpourtant de nombreux salariéssont prêts à se battre!

Vivian Bologna

vbo

Lors de la grève du 19 novembre aux TPG, à 19h, l’émission Couleurs locales de la RTS est en direct du Bachet. Cette grève totale des transports publics fera date.

Ces 12 dernières années, aprèsdes décennies de paix du travailquasi absolue, le SEV a vécuquatre grèves: en 2002 au TPG, àla navigation de Lugano en 2005,celle qui entrera dans l’histoirepour diverses raisons aux ateliersindustriels CFF de Bellinzone en2008 et à nouveau aux TPG cetteannée.Les trois dernières qui, à yregarder de plus près, présententdeux causes communes. Unecertaine rigueur financière descollectivités publiques, quiengendre une diminution dessubventions aux entreprises detransports publics, ainsi que desréactions rapides et superficiellesdes directions d’entreprises quireportent ces baisses sur l’offreet donc les places de travail.Ces dernières années, on aassisté à l’arrivée de nouvellesformes de gestion du servicepublic, qui se fondent sur lesmandats de prestations qui sontdavantage imposés par lespouvoirs politiques que négociésavec les entreprises. Il estsouvent demandé à celles-ci de

faire plus avec, au mieux, lamême enveloppe. L’oppositiondevrait venir des entreprises quise retrouvent cependant souventdans des situations de dépen-dance, desquelles il est difficilede sortir. Elles ne font quereporter la pression sur leursemployés.En conséquence, dans cesconditions, il est évident qu’ildevient impossible pour lepersonnel et ses représentantsde négocier sérieusement sil’interlocuteur direct n’a pas lamarge de manœuvre nécessaire.Il n’y a donc pas de quoi êtresurpris que les mesures de lutte,inconcevables il y a quelquetemps, deviennent de plus en plusfréquentes. Ce mécanisme doitêtre attaqué et il s’agit deremettre la pression sur ceux quila créent, soit les autoritéspolitiques.Lors des trois grèves en question,on constate un élément supplé-mentaire: la compréhension et lesoutien obtenus par ces mobilisa-tions, plutôt inhabituelles sousnos latitudes, au sein de l’opinion

publique et les usagers.

A Bellinzone, ce soutien a étéfavorisé aussi (mais pas seule-ment) par le fait que «l’ennemi»venait d’outre-Gothard et qu’ilétait donc relativement simple derassembler toute la région contrelui. Il est néanmoins certain queces soutiens démontrent uneintolérance croissante à l’égardde cette tendance politique etsociale qui met le résultatfinancier au centre de toutes lesconsidérations.La seule conclusion possibledemeure que la populationréagisse positivement, malgré lesdésagréments qu’elle doit subirpendant les conflits, parce qu’elleest consciente que les servicespublics de qualité fournis enSuisse ont un coût. Une réalitéque certains politiciens onttendance à oublier.

Le leur rappeler, comme le SEV lefait, parfois même avec la grève,est fondamental.

Pietro Gianolli/vbo

Le SEV et la grève: quand il faut, il faut

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12 DOSSIERcontact.sevN° 24/1418 décembre 2014

Unia lutte souvent pour la sau-vegarde des emplois et obtientcomme seul résultat un plansocial avec des indemnités dedépart. Face à des grandesmultinationales, ayant descentres de décision à l’étranger,il n’est pas facile d’influencer lesprises de décision, qui sont sou-vent irréversibles. « Il faudraitpouvoir mobiliser au niveau eu-ropéen, mais ce n’est pas facile.On n’arrive pas encore, pourl’instant, à motiver les employésde sites de divers pays à lutterensemble. »

« La Boillat »A Reconvilier, la lutte de 2006contre la fermeture de l’usineSwissmetal Boillat s’est soldéepar un échec. « Après 9 joursde grève, quelques résultatsavaient été obtenus. Ladeuxième grève, qui a duré30 jours, était trop longue, lemouvement s’est essoufflé »,explique Fedele, qui complète:« Les employés étaient divisés:un tiers était très motivé, untiers prêt à arrêter à toutmoment et un tiers totalement

contre. » La grève est bien sûrtoujours votée par les salariéset même s’il faut théori-quement 50 % + 1, les syndica-listes d’Unia fixent plutôt lalimite à 75 % de salariés con-vaincus pour débuter unegrève, car « sinon le mou-vement s’effrite vite ».Et il faut aussi bien sûr souli-gner qu’on ne part pas engrève à chaque obstacle:« C’est un échelonnement. Oncommence par tenter une né-gociation, organiser des trac-

tages, des manifestations ouun arrêt de travail. On ne faitjamais une grève par plaisir, lagrève c’est l’ultima ratio, ledernier recours. »

Tournant?« La grève chez Serono en2012 a été exemplaire en plu-sieurs points », explique lesyndicaliste. « Des gens trèsqualifiés ont participé. Et lesmoyens utilisés pour mobiliseront été novateurs: flash mob,animations originales, médiassociaux. » La grève chez No-vartis à Nyon fin 2011 étaitégalement exemplaire dans lesens où le personnel des labo-ratoires et des bureaux ont lut-té conjointement. Au final, lessalariés et l’Etat de Vaud ontfait des efforts pour sauver lesite. Mais à peine 2 ans plustard, on apprend que Novartisa cédé ce site à une nouvelle

entité qu’elle ne possède pasentièrement. Il faut donc êtretrès vigilant, on ne peut guèrese reposer sur ses lauriersdans le monde syndical...« Chez Pavatex cette année, lasituation était différente,puisque la direction en faceétait moins rigide: les gré-vistes ont obtenu quelquesbons résultats », indique Fede-le, qui poursuit: « Au final, aumoins, les Suisses commen-cent à se rendre compte que lagrève est un bon moyen de lut-ter et d’obtenir des résultatsconcrets. »La grande différence entre SEV,SSP et Unia? Unia se retrouveface à des acteurs privés ayantdes intérêts privés. Par contre,l’avantage indéniable est queles employés des usines sontdavantage soutenus par lapopulation...

Henriette Schaffter

La Boillat, Merck Sero-no, Novartis: Unia luttesouvent contre des fer-metures de sites et seretrouve confronté à desgrandes multinationa-les. Explications avecPierluigi Fedele.

Industrie: fort soutien de la populationPierluigi Fedele, membre du comité directeur d’Unia, à propos des grèves des dernières années chez Unia

dr

En 2006, mobilisation historique à la Boillat, dans le Jura bernois.

En avril 2012, on a appris quele groupe d’hôpitaux privés Ge-nolier Swiss Medical Networks’intéressait à la reprise del’Hôpital privé mais subvention-né La Providence à Neuchâtel.Comme celui-ci devait comptersur la perte des mandats deprestations publiques, il a vucette reprise comme unechance. Genolier avait pourtantmis une condition, à savoir quel’hôpital résilie la CCT canto-nale « Santé 21 », ce qu’il a fait,

bien qu’il allait continuer à re-cevoir des subventions canto-nales. Genolier voulait aug-menter le temps de travailhebdomadaire, diminuer les in-demnités de piquet, de nuit etdu dimanche et introduire unnouveau système salarial ainsiqu’externaliser le nettoyage etla restauration. Le SSP et Synaont organisé la lutte et, le18 septembre 2012, un dé-brayage, auquel plus de 100collaborateurs sur 350 ontparticipé, a eu lieu. Le 12 no-vembre, la direction de l’hôpitalinformait que 84 % des collabo-rateurs avaient pris part à unsondage et que 76 % d’entreeux avaient accepté la reprisepar Genolier. Le 26 novembre,environ 30 collaborateurs en-traient en grève illimitée. Le5 décembre, une motion était

déposée au Parlement, exi-geant le maintien de la CCT.Plusieurs manifestations decentaines de participants ontégalement eu lieu durant toutecette période de lutte. Toute-fois, le gouvernement a acceptéla résiliation de la CCT et le li-cenciement, le 4 février 2013,des 22 grévistes restants. LeSSP a porté plainte devantl’OIT, pour licenciements abu-sifs. Le 15 février, Genolier aconfirmé la reprise et a intro-duit ses nouvelles conditionsd’engagement, dégradées, au1er mars 2014.

Résiliation genevoiseGate Gourmet Switzerland AG,qui livrait alors près de 70 %des repas à l’aéroport de Ge-nève, a résilié sa CCT en juin2013. Les dessous de cette dé-

cision: depuis le début de l’an-née, la (mauvaise) CCT de labranche de la restauration étaitégalement en vigueur pour lesentreprises de catering. A mi-septembre, Gate Gourmet aviolé l’obligation de paix du tra-vail: 86 des 122 employés sou-mis à la CCT recevaient leurlettre de licenciement et unnouveau contrat individuel à si-gner, avec des diminutions desalaire de 11 à 637 francs parmois sur des salaires situés en-tre 3553 et 6107 francs, ainsique des péjorations dans lesindemnités, le système salarialet la caisse de pension. Lagrève décidée en assembléegénérale a débuté le 14 sep-tembre. Gate Gourmet conti-nuait à pouvoir livrer des repasgrâce aux travailleurs tempo-raires, aux cadres et aux colla-

borateurs ne faisant pas lagrève (la moitié des 40 actifsétaient en grève par exemple le16 septembre). A fin octobre, ilrestait dix grévistes, dont sixavaient reçu leur lettre de licen-ciement suite à une action deprotestation, soupçonnés d’in-trusion. C’est seulement le31 mai 2014 et sous la média-tion du Gouvernement gene-vois que Gate Gourmet s’estmis d’accord avec la centraledu SSP sur des conditions delicenciement confidentiellespour sept grévistes (le SSP me-naçait alors de leur supprimerles indemnités de grève) et surla négociation d’une CCT pourles entreprises de cateringdans l’aviation à Genève. Lesecrétaire régional du SSP adémissionné en guise de pro-testation. Fi/Hes

A la Providence et chezGate Gourmet, seule uneminorité a fait la grève,car la crainte de se fairelicencier était très impor-tante. Et le gouverne-ment était plutôt du côtéde l’employeur.

Ne pas avaler les résiliations de CCT sans broncher■ Les grèves du SSP à l’Hôpital de la Providence et chez Gate Gourmet à Genève

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RÉGIONS ......

13contact.sevN° 24/1418 décembre 2014

C’est en deux rondes de négo-ciations que l’affaire a été

bouclée. La deuxième rondea eu lieu le jour même de l’as-semblée, qui a donc prisconnaissance des résultatsobtenus le soir même. Ces ré-sultats devaient encore êtrevalidés par le Conseil d’admi-nistration lors de sa séanced’hier (après le délai de rédac-tion du journal).

Minute syndicale refuséeLe président de section AlainGigon reste quelque peu sursa faim au vu du refus du di-recteur d’entrer en matière surl’introduction de la minutesyndicale: « Cette dernière

n’aggraverait pas les financesde l’entreprise puisqu’elle se-rait financée par les collabora-teurs ». A noter que le direc-teur, les chefs de division etles chefs de service ne se-raient pas concernés.La discussion de la fermetureprogrammée de la gare duNoirmont a été vive. Alain Gi-gon estime que « dans cetteaffaire, certains membres duConseil d’administration méri-teraient un carton rouge. »

Henriette Schaffter

L’assemblée du vendre-di 12 décembre, qui a eulieu au Café du Soleil àSaignelégier, a acceptéles résultats des négo-ciations salariales 2015,pourtant assez faibles.Selon Jean-Pierre Eti-que, secrétaire syndicalSEV, le personnel accep-te ainsi de prendre encompte la situation del’entreprise.

De faibles résultats, maissatisfaisants pour la section

Négociations salariales 2015 aux Chemins de fer du Jura

Le résultat des négociations dela CCT Travys pour la période2015-2018 a été accepté par70% des personnes présentes àl’assemblée SEV du 4 décembre.«Même si toutes les améliora-tions que nous demandions n’ontpas été satisfaites, le résultat estplutôt bon», commente ChristianFankhauser, secrétaire syndicalen charge du dossier. Au rangdes améliorations, on peut citerune simplification pour atteindrele maximum du salaire (17 ansen moyenne), une hausse desplafonds salariaux et desaugmentations ordinaires variantde 98 fr. à 130 fr. par mois(conducteurs et mécaniciens) soitune moyenne de 120 fr. par mois.En outre, rappelons que le salaireau mérite a été abandonné après

la mobilisation du personnel.Du côté des indemnités, celle dutravail de nuit passe de 6 fr. à6 fr. 50 de l’heure et de 7 fr 70 à8 fr. de l’heure le dimanche.Seul bémol: la distinction entreles mécaniciens voie étroite etvoie normale qui sont classésdifféremment. Malgré l’appellancé par les mécaniciens, ladirection s’est refusée à revoir savision. «L’assemblée regretteamèrement cette distinction,relève Christian Fankhauser. Ellea pris la direction au mot, elle quia signifié être prête à discuterlorsque la cadence passera à lademi-heure entre Yverdon etSt-Croix.»Après un début d’année mouve-menté, 2014 se termine (un peu)plus sereinement. vbo

TRAVYS: CCT CONCLUE

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La distinction entre mécanos voie étroite et voie normale demeure.

Un article paru dans le Matin le 6 décembre«Ils gagnent un saladier» a profondémentchoqué, à juste titre, des collègues conduc-teurs et conductrices. Paru à peine trois joursaprès l’accord aux TPG, le papier n’avait paspour but réel d’informer la population. Nousreproduisons ci-dessous le courriel qu’a faitparvenir un membre des TL à l’auteure del’article:«Je suis conducteur aux TL depuis 2007, etvoilà ma réaction à votre article du Matin!Pour commencer, j’aimerais vous dire qu’il memanque environ 10 000 fr. dans mon saladier.Par contre, toute l’année j’ai effectué unmaximum de travail de nuit, surtout les fins desemaine et travaillé près de 2/3 des 62dimanches et fériés.La majorité de mes collègues vous dirait aussi,qu’il leur manque des montants plus ou moinsélevés que moi dans leur saladier. Concernantla minorité de ceux qui gagnent ça ou mêmedavantage, elle est constituée pour une moitiépar des collègues qui ont au-delà de 25 ansd’ancienneté, les plus anciens avoisinant les40 ans. Et l’autre moitié pour s’approcher devotre moyenne, travaille 6 jours sur 7 pourpouvoir toucher les bonifications en espèces.Tous au service de l’entreprise et de lapopulation et transportant plus de 60 millionsde passagers durant l’année.Voilà, Madame, ce qu’il y a dans notre saladier.Vous rajoutez une bonne louche de pénibilitédue à l’environnement de travail (trafic,sécurité, etc.) et des horaires irréguliers (vie defamille, santé, etc...), et le saladier risque dedéborder et de choquer toute la profession enlisant votre article, et la légèreté avec laquellevous abordez le sujet.

Savez-vous Madame, que les entreprises detransports publics ont beaucoup de mal àrecruter du personnel de conduite? Avec tousles privilèges que nous avons c’est pour lemoins étonnant, non ???A mon humble avis, les moyennes sontdangereuses, créant la confusion et ne peuventrendre compte d’une réalité avec une distancecritique.Finalement et paradoxalement, je dois vousremercier pour votre article qui a contribué àresserrer les liens déjà forts parmi les conduc-teurs!!Merci de votre attention, meilleures salutations.

Marcelo Ribeiro

Au rayon des négociations CCT TL-LEB, lesdeux délégations ont encore négocié lundiaprès-midi. Au terme de ces négociations,elles ont opté pour une communication com-mune: «Aujourd’hui les deux délégations ontabordé sans tabou leurs divergences et les ontcomprises.Fort de ce constat, rendez-vous est donné, auxdeux délégations, le 20 janvier prochain pourpoursuivre sur un objectif commun :Signer une nouvelle CCT d’entreprise.Le personnel syndiqué se retrouvera, a priori,le 27 janvier à 19h30 pour se prononcer surl’état des négociations. La confirmation du lieuet de l‹heure vous parviendra par les canauxd’informations habituels.

vbo

TL-LEB: LE MATIN, LES SALAIRES ET LA CCT

■ Augmentation générale des salaires de 0,2 %■ Promotion (augmentations individuelles) assurée■ Pas d’entrée en matière concernant l’IPAM (indice des primesd’assurance-maladie)■ Semaine de vacances supplémentaires pour tous enfinatteinte. De quatre semaines et quatre jours, on est enfin arrivés àcinq semaines! Donc, en résumé, le droit aux vacances aux CJ:- jusqu’à 20 ans: 6 semaines; - de 21 à 49 ans: 5 semaines; de 50 à59 ans: 6 semaines; de 60 ans à la retraite: 7 semaines.■ Congé paternité d’une semaine■ Deux jours de congé pour activités syndicales et formationsyndicale par tranche de 10 collaborateurs: comme 2015 sera uneannée de renouvellement de la CCT, le syndicat a exigé des jours decongé pour la préparation des négociations. Avant, il n’y avait quedes jours accordés pour la formation.■ Huit jours par année en tout sont accordés pour des assembléessyndicales au niveau des organes centraux du syndicat.

RÉSULTATS

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14 ACTUcontact.sevN° 24/1418 décembre 2014

Les salariés suisses, au niveau de la vie detous les jours, ont encore une perception plu-tôt douce des inégalités de revenus et de for-tune. L’industrie de la fraude fiscale, au tempsdu secret bancaire, avait fait du culte de ladiscrétion sa marque de fabrique, opacité évi-demment cultivée par la majorité conserva-trice. Aujourd’hui, après le démontage desabus évidents du secret bancaire et mainte-nant sous la pression du marché globalisé dela gestion de fortune, une transparence certai-ne commence à poindre. Le marché exigemaintenant des comparaisons visibles! Alors,on commence à voir des choses, des chiffres,dont le nombre de zéros dépassent l’enten-dement. Pourtant, il faut bien chercher à com-prendre ces chiffres: ils marqueront d’unefaçon ou d’une autre notre vie future. Attachezvos ceintures!Selon une étude de la Royal Bank of Canadapubliée le 19 juin, les riches ont accru leurfortune au niveau planétaire de 13,8 % en2013, à 52 620 milliards de dollars. Pour laSuisse, le nombre de millionnaires a augmen-té l’année passée de 16,8 % (47 500) pour at-teindre 330 000. A noter que la valeur de larésidence principale n’est pas comptabilisée,« ni les œuvres d’art, ni les voitures de luxe, niles montres de prestige » (24 heures). D’aprèsune infographie de la NZZ, nous sommes aucinquième rang mondial, entre la France et leCanada, devant l’Italie, le Brésil (et ses 200millions d’habitants)… Le 22 novembre, uneautre étude, UBS/Wealth-X, annonce que les2325 milliardaires de la planète possèdent30 billions de dollars, en progression annuellede 7 %. Et le 28 novembre, le magasine éco-nomique « Bilan » confirme et précise cetteévolution pour la Suisse en publiant un articlesur les 300 plus riches du pays: ils totalisentmaintenant une fortune de 671,7 milliards

(512 en 2011…). Une autre étude, du CreditSuisse celle-là (« Le Temps » du 15 octobre)confirme la croissance de la fortune des ri-ches, croissance estimée à 8,3 % pour 2013.Mais cette étude va plus loin: elle se lancedans des moyennes. Elle affirme que « les mé-nages suisses devraient rester les plus richesdu monde ». Ils disposeraient d’une fortunemoyenne de 581 000 dollars. C’est beau, saufque… une précision s’impose: ce montant en-globe d’une part le gros morceau captif ducapital de la caisse de retraite obligatoire,d’autre part, il ne tient pas compte du poidsde la plus grande dette hypothécaire privéedu monde. Avec ces correctifs, l’écart avec leshyper-riches reste abyssal.Que dire à ce stade? Au-delà des différencesd’estimations propres à chacune de ces gran-des banques, elles sont 25 dont 6 suisses(« Le Temps » du 8 décembre) à participer à labataille mondiale pour conquérir des parts dumarché de la gestion de ces fortunes, uneligne est franchie: l’ampleur des richessescumulées par les hyper-riches crée une dyna-mique propre qui, crise ou pas crise,fait que la croissance de ces profitsfinanciers paraît réellement illi-mitée. Cette évolution n’avraiment plus rien à voir avec lerêve de tout un chacun de ga-gner un million à la loterie. Uneplaisanterie… à peine la for-tune de deux ménages!A propos, quelle peutbien être la signifi-cation de cettemoyenne parménage,lorsque les 300plus riches d’en-tre eux totalisent

une fortune supérieure au produit nationalbrut du pays? Fortune qui, de plus, croît qua-tre à cinq fois plus vite que ce dernier? L’écartentre le haut et le bas de l’échelle de la ri-chesse prend des proportions vertigineuses.La classe politique conservatrice dominanteferme les yeux sur ces faits. Elle ne veut pas lesavoir. Non seulement elle ferme les yeux,mais elle amplifie encore les inégalités en at-taquant, avec une agressivité redoublée, tou-tes les dépenses sociales, AVS, deuxièmepilier, prestations complémentaires, etc. auxtrois niveaux, Confédération, cantons, com-munes. Voir vos quotidiens habituels. Ladroite est unanime à dénoncer les pauvres,les malades, les invalides, les exclus dumonde du travail, les « autres », tous ceux quicoûtent quelque chose, qui pourraient risquerde coûter plus, ou plus longtemps. Ce grandécart entre les hyper-riches qui le deviennentde plus en plus et les « pauvres » que la droitecondamne à le rester, devient le problème ma-jeur de notre pays. Comment notre systèmedémocratique va-t-il résister à la pression deshyper-riches (l’un d’entre eux est le gourou

qui finance le plus grand parti du pays)?Lorsque la majorité de droite impose obs-tinément la chape de plomb sur le finan-

cement des partis, il y a de quoi êtreinquiet. A cause de cette obstination, la

Suisse ne cesse de chuter dans leclassement des pays les plus

démocratiques. Va-t-elletomber un jour dans la

liste des pays cor-rompus?

Michel Béguelin

Des inégalités de plus en plus vertigineusesCHRONIQUE

Grâce à son grand engagement, lepersonnel des domaines Techniqueet Station de Swiss a pu garantir untrafic aérien sûr au départ de Bâledurant les derniers mois, malgré lesmesures de restructuration. Avec ladécision de suspendre les vols audépart de Bâle dès le mois de mai2015, Swiss détruit une partie de sapropre histoire: le savoir-faire ducarrefour des trois frontières et lesinvestissements de plusieurs millionsau tournant du siècle issus del’économie régionale.

Après divers essais loupés d’outsour-cing et des licenciements de masse àLufthansa Technik Switzerland(LTSW), plusieurs centaines despécialistes de l’aviation ont perduleur poste durant les cinq dernièresannées. Et maintenant 20 collabora-teurs de Swiss-Technik et 4 em-ployés de Station sur le site de Bâleperdent encore leur poste.Lors d’une assemblée du personnellundi, les employé-e-s ont demandéentre autres des négociations pour lepaiement des coûts dus à la hausse

du temps de trajet pour se rendreau travail; la prise en charge deséventuels coûts de découche; desindemnisations et un soutien externepour la recherche d’un nouvelemployeur. La déception et lafrustration étaient palpables.Il reste ainsi environ 300 personnesemployées au siège principal. Ladécision du groupe de lancerl’exploitation de la filiale deLufthansa «Eurowings» n’a pasencore été prise, malgré tout Swissveut introduire dès mai 2015 les

avions à Zurich. «Moralement etéconomiquement, il est trèsdiscutable de vouloir supprimer despostes de travail de spécialistes àBâle, de desservir les investisseurs(et la fidèle clientèle) et de les mettredevant le fait accompli avant mêmeque le groupe n’ait pris une décisionconcernant ‹Eurowings›», critiquePhilipp Hadorn, président deSEV-GATA et secrétaire syndical SEV.Durant les années passées déjà,Swiss s’était montrée très maladroi-te avec la stratégie à Bâle. L’externa-

lisation de plus de 300 techniciensdans la nouvelle filiale de LufthansaTechnik LTSW a entraîné en 2008 lacréation d’une douzaine de postesavant que LTSW n’ait lamenta-blement échoué en février 2013. Plusde 400 employés ont ainsi payé deleur poste les mauvaises décisionsprises par Swiss et Lufthansa. Il seraintéressant d’entendre ce que va direla Fondation Swiss Aviation sur lesévénements actuels. sev

Swiss quitte Bâle: l’entreprise ne se soucie ni du personnel, ni des investisseurs

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Durant ce mois de décembre,ils sont un peu les deux prési-dents. Sébastien Zonca estpapa pour la seconde fois d’unpetit Fabien arrivé un peu troptôt et son quotidien s’en re-trouve un peu chamboulé. Phi-lippe Chambovey lui remetdonc les dossiers petit à petit ,avec compréhension. Ils tien-nent les rênes de la sectionencore un peu ensemble cesjours-ci. Début janvier toute-fois, c’est bien Sébastien quisera seul à bord pour pilotercette section qui compte envi-ron 200 syndiqués. Actifs etpensionnés TPC représententla grande partie des membres.Une bonne vingtaine de collè-gues travaillant aux Forces Mo-trices de l’Avançon complètentl’effectif.Philippe Chambovey tirera sarévérence après 19 ans de pré-sidence. Il était entré à l’AOMCen 1977 comme mécanicienaprès avoir notamment tra-vaillé quatre ans au BLS àSpiez. Ce Vaudois d’origine afait toutes ses classes à Lau-

sanne mais s’est établi à Vald’Illiez, dans le canton du Va-lais, il y a 38 ans. Il a d’abordtravaillé au vieux dépôt AOMCde Monthey puis à Aigle, auxAteliers TPC. Agent polyvalent,puisque formé à la conduitedes trains, il a assumé le ser-vice de piquet tout au long deson activité au sein de la com-pagnie, tout comme le faitmaintenant Sébastien Zonca.Ces deux-là ont pas mal depoints communs...

Longue expérience syndicalePrésident depuis de nombreu-ses années, Philippe Cham-bovey a travaillé avec plusieurssecrétaires syndicaux, en com-mençant par Michel Béguelin,aux côtés duquel il a lutté pourle maintien de l’AOMC et leNStCM, obtenu en 1982, puis

de l’ASD, obtenu en 1985grâce à l’engagement du Can-ton de Vaud. Dans cette lutte, ily avait également Pierre Mo-nod, dit «Peppone», figurebien connue de la section.C’est d’ailleurs ce même Pep-pone qui avait demandé à Phi-lippe de participer aux négo-ciations dès 1982 pour dé-noncer les conditions de travaildifficiles dans l’ancien et vé-tuste dépôt AOMC de Monthey.Philippe Chambovey a éga-lement travaillé aux côtés deFrançois Gatabin, avec lequel ila vécu une année de rupturedu partenariat social, qui lui alaissé un souvenir particuliè-rement fort.« Suite à un incident demanœuvre, la direction a cher-ché la faille pour me licencier.Les ponts ont été coupés pen-dant près d’une année, du

printemps 2001 au printemps2002. Une période pendant la-quelle j’ai entretenu des con-tacts hebdomadaires et régu-liers avec Gatabin. Nous nevoulions pas lâcher le mor-ceau, nous avons tenu bon,même dans les pires momentsde crise. » Il poursuit: « J’aibeaucoup appris, je suis trèsreconnaissant au syndicat dem’avoir proposé de suivre descours de formation spécifiquespour les représentants du per-sonnel. C’est ainsi que j’ai as-sumé divers mandats auprèsdu comité central VPT, des Con-seils de fondation ASCOOP etProfelia, etc. »Philippe Chambovey regretteque 30 % des collaborateursne veuillent pas se syndiquer.Il faudrait probablement amé-liorer la communication, enparticulier sur le difficile travail

effectué en négociations avecl’appui des secrétaires SEV.

Actualités de la sectionA propos du renouvellement dela CCT, en cours mais quasibouclé, il estime que « touts’est bien passé, sans groschangements, mais à la satis-faction globale de tous, la plu-part du temps en faveur dupersonnel, car les patronsn’ont pas réussi à faire passerleurs demandes... ». Tantmieux! Quant aux négociationssalariales, il reste un point ensuspens, sur lequel les deuxparties ne sont pas d’accord.Cela devrait se terminer pro-chainement et Philippe Cham-bovey pourra profiter pleine-ment de sa retraite, qu’il adébutée fin mai 2014, à 63ans. Marié et papa de deuxenfants adultes, il a déjà reprisla présidence du tennis-clubde son village, va profiter defaire davantage de ski et debalades. Il reste encore mem-bre de la commission de ges-tion VPT jusqu’aux prochainesélections. Henriette Schaffter

Philippe Chambovey aété président de la sec-tion Plaine du Rhônedepuis 1995. Il a remisles rênes lors de l’as-semblée du 25 novem-bre. Sébastien Zoncaest pour ainsi dire son« poulain » et leur com-plicité est belle à voir.

Une belle complicité entre euxPrésidence de la section TPC: Chambovey laisse la place à Zonca

Hes

Poignée de mains entre l’ancien président, Philippe Chambovey et le nouveau, Sébastien Zonca.

RÉGIONS ......

15contact.sevN° 24/1418 décembre 2014

Baumgartner Joseph, chef de train pens, Mon-they; décédé dans sa 94e année. PV Valais.

David Fred, fonct d’exploitation, Renens VD; décé-dé dans sa 83e année. PV Vaud.

Demierre Paul, employé administratif, Chapelle(Glâne); décédé dans sa 91e année. PV Fribourg.

Fahrni Simone, veuve de Fritz, Le Landeron; décé-dée dans sa 82e année. PV Biel-Bienne.

Jenny Robert, Arm pens, Fribourg; décédé dans sa92e année. VPT tpf Réseau urbain.

Kaser Henri, fonctionnaire d’administration, Lau-sanne; décédé dans sa 85e année. PV Vaud.

Krähenbühl Hedwig, veuve d’Ernst, Worben; dé-cédée dans sa 90e année. PV Biel-Bienne.

Luescher Roland, chef de bureau d’exploitation,Moutier; décédé dans sa 79e année. PV Jura.

Moren Oscar, cond tracteur s/rail, Sion; décédédans sa 86e année. PV Valais.

Rapin Frédéric, cman, Corcelles-Payerne; décédédans sa 90e année. PV Vaud.

Rotzer Léo, chef de train pens, Le Locle; décédédans sa 94e année. PV Neuchâtel.

Schumacher Georges,monteur spécialiste, Fri-bourg; décédé dans sa 70e année. PV Fribourg.

Schmocker Adelheid, Busswil b. Büren; décédéedans sa 96e année. PV Biel-Bienne.

Velan Daniel, assistant technique, Puidoux; décé-dé dans sa 65e année. PV Vaud.

Décès

Voici les 4 membres du comitéde la VPT Plaine-du-Rhône:

- Sébastien Zonca, président- Damian-André Comtesse,caissier- Emmanuel Garny, membre- Daniel Frey, membre.

COMITÉ

Né en 1979 à Montreux,Sébastien Zonca déménagedans le Chablais en 1997. Ilest syndiqué depuis 1995. Il asuivi une formation demécanicien aux Ateliers CFFd’Yverdon puis est devenuconducteur-contrôleur àl’AOMC dès 2001. En 2005, ilpasse aux Ateliers à Aigle ettravaille donc aux côtés dePhilippe Chambovey, qui dit delui: « C’est un gars sérieux,bosseur, passionné deschemins de fer, qui a vitecompris l’utilité du syndicat.

J’ai rapidement compris qu’ilavait l’étoffe d’un président. »Sébastien est papa de deuxenfants en bas âge, marié etdomicilié à Aigle. Il est engagéau Musée de chemins de ferde Blonay-Chamby et faitpartie de l’Association ASD1914. Il est égalementmusicien puisqu’il joue de laflûte traversière. Ses objectifspour la section: recruterdavantage, convaincre encoreplus, être rapidement au top àsa fonction de président.

JEUNE PRÉSIDENT AUX TPC

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AGENDA......

16contact.sevN° 24/1418 décembre 2014

SectionsMardi23 décembrede 16 h à 22 h

■ Cave GESTL

Grande ouverture

Une ambiance chaleureuse de Noël, avec notretraditionnelle soupe au pois, vous attend avecune dégustation offerte de la maison Dizerens.Nous vous présenterons les actions suivantespour agrémenter vos fêtes de fin d’année.■ Vin blanc:Domaine de la Crausaz 75cl Fr.12.90 au lieuFr.15.90 la bteDomaine de la Crausaz 50cl Fr.10.- la bteDézaley Le Renard 75cl Fr.15.- la bte■ Vin rouge:Gamaret-Garanoir 50cl Fr.10- la bteDiolinoir 50cl Fr.10.- la btePinot noir fût chène 75cl Fr.12.50 la bteNoir Désir (Gamaret fûte chène) 75cl Fr.13.50 Aulieu Fr.16.90■ Vin français:Château Bastor-Lamontagne 2007 Sauternes Fr.30.- la bteChâteau la Couronne Gd Cru 2010 St.Emilion Fr.14.50 la bteSantenay AC 2010 (Villamont) Fr. 19.- la bteChâteauneuf-du-Pape AC ( J-P Boisson) Fr. 21.-la bteTout le comité GESTL de la cave vous souhaitede passer de pétillantes fêtes de fin d’année, etvous remercie de votre très grande fidélité.

Le chœur des cheminots retraités nousa interprété une palette de belles chan-sons. Un grand merci à eux. En inter-mède pendant et après le repas servipar Madame Jacqueline Blaser, Domi-nique Guenin a agrémenté la partie mu-sicale avec son cor des Alpes et la trom-

pette pour animer la partie récréativeainsi que Marc Crétin à l’harmonica etErna et Marc Rottet et un de nos doyensRodolphe Glauser, 95 ans, qui ontchanté de belles chansons. Un grandmerci à eux. La traditionnelle tombolaa eu un vif succès, un grand merci àMarcelle Comte qui a préparé les lotsavec grand dévouement. Tout le mondeest reparti content de sajournée. Le secrétaire, O. Schaub

94 personnes ont assisté le4 décembre 2014 à notre tradi-tionnelle fête de Saint-Nicolasqui a eu lieu au restaurant duJura à Bassecourt.

Saint-NicolasPV Jura

Après avoir avalé une collation et uneboisson chaude, les participants ontdébuté l’atelier de deux jours. Les dixparticipants ont appris à communiquersur le principe de « Talk Power Formel ».Ils ont ensuite été récompensés par uneprestation de Renato Kaiser, un poèteslam, ainsi qu’un bon repas.Après une nuit reposante au RotenTurm, la deuxième journée a été dédiéeà la partie administrative, avec une vi-site surprise de Giorgio Tuti, qui a don-

né quelques informations sur les actua-lités syndicales ainsi que sur la grèveaux TPG.Les points centraux de la rencontreétaient l’établissement du programme2015, les élections ainsi que la photoofficielle des Jeunes SEV. Malheureu-sement, les sous-fédérations VPT etBAU ne sont toujours pas représentéesdans la commission.C’est Damian Vogel qui a mené lesséances, avec le soutien de Lucie Wa-ser, coach des jeunes au SEV.La prochaine séance est prévue le5 avril à Zurich et il y aura également uninvité surprise...

Janos Jarosch/Hes

Séminaire des Jeunes SEV, des 27 et 28 novembre

Apprendre àcommuniquer

Le 27 novembre, les jeunes duSEV se sont retrouvés, dans lefroid et le brouillard, au RotenTurm à Soleure.

dr

Les 10 participants au séminaire des Jeunes à Soleure.

Le Chœur d’hommes des cheminots pen-sionnés, dirigé par Willi Lack, ouvre lafête de la St-Nicolas avec la chanson « Diekleine Bergkirche » au restaurant Romandà Bienne. Par ses mots personnels et ima-gés, le pasteur Eric Geiser, aumônier aucentre hospitalier de Bienne, a tenu enhaleine les 102 membres présents dansles deux langues de la section. Aupara-vant, notre président Ruedi Flückiger a re-mis aux membres présents les diplômesd’honneur pour 40, 50 et 60 ans de so-

ciétariat SEV ainsi qu’à Herren Hans pourses 70 ans au SEV, félicitations! Il a éga-lement félicité Mme Adelheid Probst, pré-sente dans la salle, qui fêtait ce jour-làson 92e anniversaire. « Happy Birthday »a spontanément retenti dans la salle. Finjanvier 2015, tous les membres recevrontpar courrier postal diverses informationscomme le calendrier des rencontres 2015et l’invitation à la course de la section du13 août 2015, par trains et auto postale,dans la vallée de Waldenburg. Sitôt que ledernier chant, interprété par le Chœurd’hommes, fut terminé, le personnel durestaurant Romand a pu servir la collationchaude offerte par la section et les con-versations entre les participants furent in-tensives jusqu’à la fin d’un bel après-midibien rempli. Le président a encore remer-cié le Chœur d’hommes, les membres ducomité pour leur soutien et a souhaité, àtous et à toutes, de joyeuses fêtes de find’année et la santé pour l’avenir.

Robert Drewes/adaptation française: J.-C. Amiet

Hans Herren fêtait ses 70 ans desociétariat SEV lors de la fête deSaint-Nicolas de la section.

Hans Herren à l’honneur■ PV Biel/Bienne

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Navigation: attention, correction de date:27 janvier 2015, Lucerne, débute à 10 h 15.

Bus-Gatu: 26 février 2015, Olten, Congress Hotel, débute à 10 h 15.

Rail: 5 mars 2015, Olten, Congress Hotel, débute à 10 h 15.

Pensionnés: 19 mars 2015, Olten, Congress Hotel, débute à 10 h 15.

Inscriptions sur vpt-online.ch

Journées de branche VPT

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SECTIONS ......

17contact.sevN° 24/1418 décembre 2014

L’assemblée est ouverte à8 h 45 dans la salle des can-tons du Buffet de la gare deLausanne par le président dela ZPV Léman. Claude Gaillesouhaite la bienvenue en terrevaudoise aux 78 collègues quiont répondu présents pourcette assemblée et remercied’entrée Helvetia Assurancespour nous avoir offert gracieu-sement le café/croissant de cedébut de journée. Claude re-mercie d’avance les invitéspour leur participation et leursinterventions, en particulier lecollègue Patrick Rouvinez quiassurera la traduction simulta-née.Pascal Fiscalini, vice-présidentZPV, salue l’auditoire et remer-cie la section ZPV Léman pourl’organisation de cette journée.Il nous annonce que des chan-

gements pour l’avenir se profi-lent et nous en parle briè-vement (CCT 2015, conceptd’accompagnement des trains2016). Il salue également l’in-tervention du SEV dans le mou-vement de grève des TPG laveille où ils se sont rendusavec le président central ZPV.

Exposé de l’invité du jourEric Mugnisi, chef grandes li-gnes VM Ouest, commence sonexposé en nous parlant dufutur accompagnement destrains 2016 (changements auniveau de la qualité du travail,les nouvelles procédures decontrôle avec le Swiss Pass).Nous recevons également desinformations sur la mise enplace des ROCP régionaux. Unjour de cours sera aussi dis-pensé au personnel pour l’in-troduction des nouveaux trainsDOSTO. Après nous avoir aussiparlé de la nouvelle CCT 2015,Eric se met à disposition descollègues pour les questions.

Affaires courantes ZPV et SEVAndreas Menet, président cen-tral ZPV, nous parle lui aussi del’accompagnement des trains2016 (amélioration des pro-cessus, accompagnements desCFP, responsabilité des agentselvetino, adaptation du rôle duCT). Dans ce contexte, l’entre-prise aimerait imposer desbriefings et débriefings avectout ce petit monde sans met-tre le temps à disposition, cequi va naturellement poserproblème. Suppression futurede l’accompagnement des dis-pozug à l’orée 2016. Suppres-sion des Réserves « entrée enservice ». Une indemnité inter-nationale va effectivement voirle jour pour les collègues con-cernés par les tâches de sécu-rité à l’étranger mais le per-sonnel Lyria en est exclu. Lavolonté de la ZPV de régler laproblématique de l’indemnitéde CT pour les dépôts ou rota-tions mixtes reste entière.Jürg Hurni, secrétaire syndical

SEV, commence par nous trans-mettre les salutations de GiorgioTuti, président du SEV, ensuite ilattaque son exposé par les diffi-ciles négociations avec les CFFsur la CCT 2015, des thèmescomme les salaires, les retraitesflexibles, le travail temporaire,les allocations, l’engagement dupersonnel, les processus en casde réorganisation, les grilles desalaire durant la réorganisation,etc. Jürg nous explique ensuiteles nouvelles valeurs limites detemps négociées, comment vontêtre réparties les heures supplé-mentaires (nouveau compteCPS), comment vont être payéesles heures supplémentaires, lescongés parentaux ont été revusà la hausse, la flexibilité des re-traites pour les collègues con-cernés par un départ à la retraitedès mai 2016 va voir le jour.

Affaires courantes de la CoPeRené Bertsch, membre CoPeAgents des trains, aborde les su-jets traités par la CoPe et nous

dresse une situation par rapportà ces discussions menées avecl’entreprise. Le sujet du tempspartiel est actuellement discutéavec les CFF et une brochure re-latant les changements va êtreéditée et distribuée. Améliora-tion de la luminosité dans lesvoitures DOSTO, changement del’appareil de saisie pour le per-sonnel FQ. Les contrôles d’alcoo-lémie ont débuté et deux opéra-tions commandos ont étémenées à Berne par les CFF,opération commando, car cescontrôles ont été très mal perçuspar les agents de train, preuveen est, les discussions que çagénère au sein de l’assemblée.Les nouveaux uniformes serontintroduits dès 2016 et les ga-lons seront apposés sur cesnouveaux habits malgré le pré-avis défavorable de la CoPe.Vincent Di Blasi, d’HelvetiaAssurances, nous adressequelques mots sur les diversesprestations de la compagnied’assurances. Le secrétaire au PV

CoPe, CCT et accompa-gnement des trains auprogramme de l’assem-blée du 20 novembre.

Accompagnement des trains 2016■ Assemblée régionale ZPV Ouest

Le président de la PV Fribourg,Jean-Pierre Neuhaus, a ouvertl’assemblée d’automne à10 h 45 à l’Auberge communa-le de Léchelles en présence de131 personnes. Il excuse unedouzaine de personnes et sa-lue les nouveaux membres ain-si que Ricardo Loretan et Ber-nard Demierre, président etvice-président central PV. Sousl’experte direction de Guy La-thion, les choristes, tout denoir vêtus, interprètent troischants avec talent et enthou-siasme. Leurs prestations sonttrès applaudies. Camille Meier,président de la Chorale, profitede l’occasion pour signaler queleur concert annuel aura lieu àFarvagny le 28 mars 2015.Puis le procès-verbal de l’as-semblée du 25 mars 2014 estlu et approuvé. Depuis cette

dernière assemblée, 11 mem-bres sont malheureusementdécédés. Un instant de silenceest observé à leur mémoire. Lasection compte 11 nouveauxmembres dont un a été trans-féré de la PV Vaud.Le président passe ensuite laparole à Ricardo Loretan quirappelle que l’une des pierresd’achoppement des retraitésn’est autre que la caisse depensions. Malgré une progres-sion régulière de son taux decouverture, ce dernier n’estpas encore suffisant pour es-pérer une adaptation des ren-tes. Autre souci: les facilités decirculation FVP. Le bon annuelde 100 francs ne permet plus,comme auparavant, d’achetertrois cartes journalières endeuxième classe. Dès le 14 dé-cembre prochain, il manqueramême 11 francs pour l’achatde cette troisième carte. A cepropos, la Commission cen-trale PV a adressé une lettre au

directeur des CFF afin de lerendre attentif à cette situa-tion. A ce jour toutefois, la de-mande est restée sans ré-ponse. Le vice-président de laPV Fribourg, Franz Rohner, re-met aux membres fêtant leurs75 ans et à ceux comptant 40ans d’affiliation au SEV, souve-nirs et médailles à la fin del’assemblée. Pour remplacerMarguerite Michel, qui cesseson activité après 11 ans dedévouement au comité, il estfait appel à Jean-Paul Hadorn.Celui-ci accepte le poste demembre adjoint. Puis le vice-président fait un sondage afinde savoir si les membres préfè-rent effectuer la sortie annuel-le en train ou en car. C’est lerail qi remporte la majorité dessuffrages. Jean-Pierre Neuhausfait quelques annonces puisencourage les membres à seprononcer contre le percementd’un second tunnel routier auSt-Gothard. Il rappelle à cet ef-

fet que le conseiller fédéralHürlimann déclarait, lors del’inauguration du premiertube, en 1980, je cite: « Letunnel du St-Gothard ne de-viendra jamais un corridor detransit pour les poids lourds ».

Pour conclure, le présidentadresse ses remerciements àtoutes celles et tous ceux quipermettent à la section PV deFribourg de perdurer et souhai-te bon rétablissement auxmalades. Le secrétaire

L’assemblée de la PVFribourg a eu lieu le 18novembre à Léchelles.

Une assemblée d’automne dans la Broye fribourgeoise■ PV Fribourg

IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel des transports et paraît toutesles deux semaines.

ISSN 1662-8462 Tirage: 10 881 ex. (total 44 656 ex.), certifié REMP au 31.10.2013

Editeur: SEV, www.sev-online.ch Rédaction: Peter Moor (rédacteur en chef), PeterAnliker, Vivian Bologna, Anita Merz, Beatrice Fankhauser, Markus Fischer, FrançoiseGehring, Pietro Gianolli, Patrizia Pellandini, Henriette Schaffter. Adresse de larédaction: contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale, 3000 Berne 6;[email protected]; téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58

Abonnements et changements d’adresse:Division administrative SEV, case postale, 3000 Berne 6; [email protected],téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58. Abonnement annuel pour non-mem-bres: CHF 40.–

Annonces: Zürichsee Werbe AG, Seestrasse 86, 8712 Stäfa, tél. 044 928 56 11,fax 044 928 56 00, [email protected], www.zs-werbeag.ch Prépresse:AZ Medien, Aarau; www.azmedien.ch Imprimerie: Mittelland Zeitungsdruck AG,Solprint, Subingen; www.solprint.ch, une entreprise du groupe AZ Medien AG.La prochaine édition de contact.sev paraîtra le 22 janvier 2015. Le délairédactionnel pour l’agenda est fixé au 15 janvier à 10 h. Pour les annonces, ledélai est fixé au 13 janvier à 10 h.

Page 18: Contact sev 2014 24

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18 SERVICEcontact.sevN° 24/1418 décembre 2014

§Ces modifications seront applicables dès le 1er janvier 2015.

Angle droit

« Petits boulots » exemptésdes cotisations AVS/AI/APGAu 1er janvier 2015 entreraen vigueur la décision duParlement d’exonérer del’obligation de cotiser les re-venus des jeunes exerçantdes petits boulots. En prati-que, aucune cotisation nedevra plus être perçue surles revenus n’excédant pasCHF 750.– par année civileet par ménage privé pourdes travaux effectués pardes jeunes jusqu’à la fin del’année au cours de laquelleils ont eu leur 25e anniver-saire. Si les jeunes le de-mandent, des cotisations(employeur et employé)peuvent néanmoins êtreperçues sur leur salaire.

Prestations complémentairesà l’AVS/AIAfin que les bénéficiaires dePC ne subissent pas une ré-

Assurances sociales:principales modifications

duction de leur prestationen raison de l’augmentationde leur rente AVS/AI, lesmontants annuels des pres-tations complémentairesdestinées à couvrir les be-soins vitaux seront augmen-tés.

Prévoyance professionnelle,régime obligatoire LPPLes montants limites serontadaptés comme suit en2015:■ salaire minimal annuel21 150 fr.■ salaire coordonné mini-mal annuel 3 525 fr.■ déduction de coordina-tion 24 675 fr.■ limite supérieure du sa-laire annuel 84 600 fr.

Prévoyance individuelle liéedu pilier 3aLa déduction fiscale maxi-male autorisée pour les coti-

sations aux formes recon-nues de prévoyance avecaffiliation à une institutionde prévoyance du 2e pilier:6 768 fr.

Primes de l’assurance-maladieEn 2015, la prime standardde l’assurance obligatoiredes soins augmentera de4 % en moyenne, ce qui cor-respond à CHF 15.70 parpersonne et par mois. Selonle canton, l’augmentationsera comprise entre 2,7 et6,8 %. Dans dix cantons, lahausse sera inférieure à4 %.L’augmentation moyenne de4 % s’applique à la primestandard, c’est-à-dire à l’as-surance de base pour unadulte avec une franchise deCHF 300.–, couverture acci-dents incluse.Différences entre les can-tons: dans dix cantons (AG,

AI, BE, FR, GE, JU, TI, VD, VS,ZG), les adaptations de laprime standard seront enmoyenne inférieures à 4 %,alors que cinq cantons (AR,NE, NW, OW, SO) connaî-tront une augmentation deplus de 5 %. Dans les onzecantons restants, la hausse

se situera entre 4 et 5 %.Les primes pour enfantsaugmenteront en moyennede 3,8 % et celles pour lesjeunes adultes (entre 19 et25 ans) de 4,4 %.

L'équipe de la protection juridique

Les rentes complètes et partielles en cours sont augmentées de0,4 %.

Rentes:

Rente minimale de vieillesse 1 175 fr.Rente maximale de vieillesse 2 350 fr.Montant maximal – deux rentes – d’un couple 3 525 fr.

Allocation pour impotent AVS:degré faible 235 fr.degré moyen 588 fr.degré grave 940 fr.

Allocation pour impotent AI (dans un home):degré faible 118 fr.degré moyen 294 fr.degré grave 470 fr.

Allocation pour impotent AI (à domicile):degré faible 470 fr.degré moyen 1 175 fr.degré grave 1 880 fr.

Tableau des montants mensuels:rentes et allocations pour impotent

INFO

La ZPV s’est aussi penchée surle projet d’accompagnementdes trains 2016. La dernièreséance, en date du 27 novem-bre, a également traité de l’in-tégration du personnel d’elveti-no dans les teams de train.L’objectif de cette intégrationserait une amélioration de laqualité face aux besoins de laclientèle. Du point de vue de laZPV, il est difficile de compren-dre qu’on veuille réinventer une

façon de collaborer qui est déjàdéfinie. Lors des assembléesrégionales, les tests d’alcoo-lémie à l’improviste, l’accompa-gnement des trains 2016 et lesnouveaux modèles de retraiteont suscité des discussions. Lafréquentation de ces assem-blées ont réjoui le présidentcentral, Andreas Menet, qui aremercié les sections organisa-trices. Sabrina Tessmer et RetoBrüllhardt ont donné quelquesinfos sur l’atelier « Planificationde la relève »et on parlé d’une« Bruder-Aktion », sorte de par-rainage. Lors de la prochaineséance, Thomas Walther et Car-mine Cucciniello participerontégalement. On attend d’autresrésultats pour l’assemblée desdélégués 2015.

Elections du 5 décembreSilvia Bucher a été élue mem-

bre suppléante de la Confé-rence CCT pour la région Est etBrigitte Fanjak pour la régionCentre. Roger Gander remplaceRoger Biberger au comité cen-tral et représentera le trafic ré-gional Est. Des représentantsZPV ont été élus à la commis-sion des jeunes: Deniz Kaya,Sabrina Tessmer, Roman Sche-fer et Florian Stadler. AndreasMenet les a tous félicités.Janine Truttmann a remercié, aunom de la ZPV, Lucie Waser etJris Piazzoli, pour la journée deformation des femmes qui a euun grand succès et a rappelé lamanifestation du 7 mars sur laPlace fédérale. La ZPV, no-tamment parce qu’elle est par-ticulièrement concernée par laproblématique, a salué la cam-pagne de l’ITF « Stop à la vio-lence sexiste au travail ».

La ZPV s’est montréesceptique face aux me-sures d’améliorationsdu résultat prévues. Lepersonnel des trains sedemande s’il sera pos-sible de maintenir unbon service à la clien-tèle si de telles mesuresdoivent être prises.

Pas besoin de réinventer la roue

■ ZPV

Pigna offre un lieu de vie et dutravail à des personnes en si-tuation de handicap. 160 per-sonnes ont ainsi une place detravail ou d’occupation et 85personnes ont un lieu d’habi-tation, lieux répartis sur plu-sieurs endroits. Harry Etzens-berger nous a fait visiter

l’institution de Kloten. L’ac-cueil qui nous a été réservénous a beaucoup touchés. Onnous a montré comment le tra-vail était effectué et on voyaitbien la fierté des employés àtravailler et à participer decette manière à la société. Lerepas de midi, pris au restau-rant de la Fondation « Hans imGlück », a fait la part belle auxproduits frais et a magnifi-quement clôturé notre dernièreséance. Un grand merci à laFondation Pigna et à HarryEtzensberger pour cette jour-née mémorable.Vous trouverez davantage d’in-formations sur www.pigna.ch,mais uniquement en allemand.

Service de presse TS

Une séance un peuparticulière pour finir l’annéeNous nous souvien-drons longtemps de cevendredi 5 décembre.Nous avons en effet vi-sité la Fondation Pigna,entreprise sociale quiemploie des personnesavec handicap. Elle estreconnue par la Confé-dération et le canton deZurich.

■ TS

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PELLET PIOCHE : Le Père Noël n’est pas généreux avec tout le monde...

VOIE LIBRE ......

19contact.sevN° 24/1418 décembre 2014

Personnalité plutôt discrète,Marie-Josée Jost est une desRomandes du secrétariat cen-tral du SEV. Secrétaire de la Di-vision romande, elle a travaillépour de nombreux secrétairessyndicaux depuis avril 1998:Francis Barbezat, Vincent Bro-dard, Olivier Barraud, DéborahBalicki, Jean-Pierre Etique, Da-niel Trolliet et Daniel Froide-vaux. Parallèlement à cela, elletravaille pour l’assistance juri-dique et les traductions, éga-lement parfois pour le journal.Ces dernières années, elle or-

ganisait également le sémi-naire des cadres aux côtés deDaniel Trolliet puis Daniel Froi-devaux.

Job polyvalentSon meilleur souvenir au SEV?« Ce n’est pas un moment enparticulier, mais plutôt l’en-semble, la polyvalence de mon

job. J’ai aimé travailler auSEV. » Elle a apprécié « uneambiance agréable et debonnes conditions de travail ».Elle a aussi toujours, duranttoutes ces années, aimé parti-ciper à la vie du syndicat, enallant distribuer des flyers, ré-colter des signatures ou mani-fester. Même si elle n’est pasengagée politiquement, Marie-Josée s’est toujours beaucoupintéressée à l’actualité et apartagé les combats du SEV.Le virage de la retraite lui fait

un peu peur, certes, mais ellesaura s’occuper, ne serait-cequ’en lisant la presse quoti-dienne (et contact.sev?), enallant davantage au cinéma,voir des films français de pré-férence, ou en allant se ba-lader sur le Gurten ou au bordde l’Aar.Dans tous les cas, on lui sou-haite une très belle retraite.Un grand merci pour ta bonnehumeur, ton sourire et ton en-gagement au sein du SEV.

Henriette Schaffter

Après plus de 16 ans auSEV, Marie-Josée Jostpartira en retraite à lafin de cette année.Habitante de la ville deBerne depuis ses21 ans, elle reste Neu-châteloise de cœur,puisque c’est là-basqu’elle a grandi.

Bonne retraite Marie-Josée!Secrétariat central SEV: départ à la retraite

ma

Marie-Josée lors d’une sortie avec les collègues.

Il est maintenant encore plusfacile d’adhérer au syndicat: surle site www.sev-online.ch, allezsur «Adhérer maintenant» etvous aurez alors le formulaired’adhésion en ligne.

En le remplissant et l’envoyant,toujours en ligne, vous recevrezun mail de confirmation, quipermet de contrôler quel’inscription est bien désirée etqu’il ne s’agit pas d’une erreur.Lorsque vous confirmez cetteinscription par retour de mail,vous devenez membre SEV.

EN VITESSEDevenir membreen ligne surwww.sev-online.ch

Marie-Josée Jost a eu62 ans en octobre dernier. Elleest mariée à un Bernois et estmaman d’un garçon, Fabian,âgé de 30 ans. Après avoirgrandi à Neuchâtel et effectuéun apprentissage de com-merce, elle part à Zougperfectionner son allemand,

revient une année à Neuchâtelpuis s’installe définitivement enville de Berne à l’âge de 21 ans.Marie-Josée a travaillé tour àtour pour différentes entre-prises, dans des secteurs divers(voyages, formation desmédecins, etc.). Elle est arrivéeau SEV le 1er avril 1998.

BIO

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20 FOCUS.SEVcontact.sevN° 24/1418 décembre 2014

Le concours de contact.sev

Les photos de notre concoursreprésentent un lieu ou un objeten rapport avec les transportspublics et leur environnement.

Le ou la gagnant(e) tiré(e) au sortparmi les réponses correctesrecevra

40 francs en chèques Reka.

Solution du concours paru danscontact.sev no 23:

La gare d’Airolo.

Le sort a désigné RobertoMorisoli, de Bellinzone,membre de TS Tessin.

Il remporte les chèques Reka.

Conditions de participationPar carte postale: inscrivezvotre réponse, vos nom et prénomainsi que votre adresse sur unecarte postale et retournez-la-nousà: SEV, Photomystère,case postale, 3000 Berne 6

Par e-mail: envoyez votreréponse, vos nom et prénom ainsique votre adresse par e-mail à:[email protected]

Sur Internet: rendez-vous surnotre site www.sev-online.ch,cliquez sur l’encadré Photomystèrequi se trouve à droite sous l’agendaet remplissez le formulaire. Ceconcours ne donne lieu à aucunecorrespondance.

Dernier délai de réception desréponses: mercredi 14 janvier 2015.

Photomystère: « Où cette photo a-t-elle été prise? »

pan

Une CCT, c’est un instrumentdu partenariat social et elle nepeut donc être modifiée unila-téralement: tout changementdoit être décidé en commun,après discussions et en con-naissance de cause, à savoirque les deux parties doiventavoir les informations néces-saires. Cela est également va-lable lorsqu’on introduit unnouveau système salarial.

Le système salarial fait partie dela CCTLa direction du SüdostbahnSOB a mandaté l’entreprise deconsulting Klingler afin de met-tre en place un nouveau sys-tème salarial. On a expliquéaux associations de personnelqu’il y aurait, à l’avenir, unepropre bande salariale pourchaque fonction (95!) au lieudes huit actuelles. La directionne voulait pas dévoiler le sa-laire minimal et maximal desfonctions aux représentants du

personnel. Même les collabora-teurs ne connaîtraient pas lesalaire maximal possible pourleur fonction. « Pour les troisassociations de personnel, cenouveau système salarial s’avé-rait très opaque, puisqu’il n’yavait même pas de négocia-tions prévues. Son introductiona été repoussée d’une année »,explique la communauté de né-gociations.

Chantage de la part du SOBLes évaluations des collabora-teurs, base de décision pour ladistribution de la somme à dis-position, n’avaient même pasété effectuées. Le SOB voulaitdonc déjà répartir la somme àdisposition selon le nouveausystème salarial. Comme les re-présentants du personnel vou-laient qu’on utilise encore unefois le système en place, le SOBa alors fait une tentative mal-honnête lors de la troisièmeronde de négociations du 3 dé-cembre: les 120 000 francs pro-mis pour les augmentationsdes personnes étant clairementtrop bas dans l’échelle ne se-raient libérés que si les asso-ciations de personnel accep-

taient le nouveau système sala-rial. Dans l’information aux col-laborateurs SOB, sous le titrede « train spécial », la directioninformait alors regretter la CCTactuelle et y voir un désavan-tage.

Responsabilité du SOBLa communauté de négocia-tions explique que la « respon-sabilité de ces 120 000 francsen moins dans le résultat desnégociations salariales se situeuniquement du côté de l’entre-prise. On a constaté qu’environ40 collaborateurs étaient troppeu payés et on a prévu l’ar-gent pour les augmenter. Main-tenant l’entreprise ne garantitplus ces augmentations de sa-laire car les partenaires sociauxn’ont pas cédé au chantage. Ladirection doit expliquer elle-même aux personnes concer-nées pourquoi elle va continuerà les payer trop peu alorsqu’elle pourrait changer cela àtout moment sans problème. »Les négociations doivent re-prendre l’année prochaine. Es-pérons que ce soit en connais-sance de cause cette fois-ci.

pan/Hes

Les syndicats doiventêtre informés et impli-qués lors de change-ments importants de laCCT.

Manque de transparence au SOBUn nouveau système salarial ne peut être introduit sans information aucune

pan.

Un train SOB à la gare d’Einsiedeln.