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AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 01 22 janvier 2015 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch D’un point de vue syndical, les deux modèles de retraite anticipée sont par- ticulièrement importants: 5500 collè- gues ayant de bas salaires et une charge de travail élevée sont concernés par la fondation Valida cofinancée par les CFF. Elle est possible dès le 1 er mai 2016. Grâce au SEV, 10 000 autres em- ployé-e-s peuvent bénéficier de Priora s’ils remplissent l’un ou l’autre des cri- tères – la charge de travail élevée ou le bas salaire. Deux autres modèles – Flexa et Activa – permettent de flexibili- ser sa gestion du temps de travail. Dossier en pages 10 à 12 Le droit à une retraite anticipée Parallèlement à la nouvelle CCT, le SEV a négocié de nou- veaux modèles de retraite qui entrent en vigueur en 2015. On vous les décrit dans notre Dossier. De meilleurs modèles de retraite CFF Les employé-e-s ayant une charge de travail élevée doivent pouvoir partir à la retraite en bonne santé. Les membres SEV et les abonnés ex- ternes reçoivent contact.sev à leur domi- cile un jeudi sur deux. Un sondage mené il y a quelques années l’avait confirmé: contact.sev est le canal d’information le plus important du syndicat. Le numéro d’aujourd’hui affiche quelques changements: l’image de la Une est un peu plus grande et l’édito- rial passe en page 3 et s’étend quelque peu. Le journal papier per- met, dans le monde actuel de brèves et de news des médias digitaux, d’ap- profondir des thèmes en leur offrant l’espace nécessaire. Le SEV ne reste cependant pas sourd aux changements et est actif depuis longtemps au niveau digital: contact.sev existe depuis des années sous forme d’e-paper et de plus en plus d’articles seront publiés sur le site www.sev-on- line.ch, avant leur parution dans le jour- nal. Notre tâche et notre objectif restent d’informer nos membres, rapidement et efficacement. contact.sev évolue Davantage qu’un journal .. La CCT LNM est enfin sous toit pour le plus grand soulagement de Raoul Béguelin. Page 5 Une CCT à la LNM .. L’Office fédéral des transports a publié mardi le rapport des spécialistes externes qu’il avait mandatés pour répondre à la plainte déposée par le SEV contre Crossrail, à qui notre syndicat reproche de faire du dumping salarial. La position du SEV figure sur notre site internet, l’annonce de l’OFT étant arrivée en dehors de notre délai rédactionnel. Crossrail: l’OFT publie un rapport sur les salaires de la branche du fret ferroviaire ------------------ ------------------ ------------------ ------------------ Dans sa traditionnelle interview annuelle, le président du SEV Giorgio Tuti évoque les objectifs syndicaux de notre organisation. Ce sera une année riche en défis; et nous nous battrons! A commencer par le 7 mars lorsque la manifestation mise sur pied par les femmes de l’USS exigera l’égalité. Giorgio Tuti attend une forte participa- tion des membres SEV. Fin mai, autre moment fort: le Congrès du SEV. Interview en pages 6 et 7 Regards sur 2015

Contact sev 2015 01

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Page 1: Contact sev 2015 01

AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 01

22 janvier2015

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

D’un point de vue syndical, les deuxmodèles de retraite anticipée sont par-ticulièrement importants: 5500 collè-gues ayant de bas salaires et unecharge de travail élevée sont concernéspar la fondation Valida cofinancée parles CFF. Elle est possible dès le 1er mai2016. Grâce au SEV, 10 000 autres em-ployé-e-s peuvent bénéficier de Prioras’ils remplissent l’un ou l’autre des cri-tères – la charge de travail élevée ou lebas salaire. Deux autres modèles –Flexa et Activa – permettent de flexibili-ser sa gestion du temps de travail.

Dossier en pages 10 à 12

Le droit à une retraite anticipéeParallèlement à la nouvelleCCT, le SEV a négocié de nou-veaux modèles de retraite quientrent en vigueur en 2015.On vous les décrit dans notreDossier.

De meilleurs modèles de retraite

CFF

Les employé-e-s ayant une charge de travail élevée doivent pouvoir partir à la retraite en bonne santé.

■ Les membres SEV et les abonnés ex-ternes reçoivent contact.sev à leur domi-cile un jeudi sur deux. Un sondage menéil y a quelques années l’avait confirmé:contact.sev est le canal d’informationle plus important du syndicat.Le numéro d’aujourd’hui affichequelques changements: l’image de laUne est un peu plus grande et l’édito-rial passe en page 3 et s’étend

quelque peu. Le journal papier per-met, dans le monde actuel de brèveset de news des médias digitaux, d’ap-profondir des thèmes en leur offrantl’espace nécessaire.Le SEV ne reste cependant pas sourdaux changements et est actif depuislongtemps au niveau digital: contact.sevexiste depuis des années sous formed’e-paper et de plus en plus d’articles

seront publiés sur le site www.sev-on-line.ch, avant leur parution dans le jour-nal. Notre tâche et notre objectif restentd’informer nos membres, rapidement etefficacement.

contact.sev évolue

Davantage qu’un journal

..

La CCT LNM est enfinsous toit pour le plusgrand soulagement deRaoul Béguelin. Page 5

Une CCT à la LNM

..

L’Office fédéral des transports a publié mardi le rapport des spécialistes externes qu’il avaitmandatés pour répondre à la plainte déposée par le SEV contre Crossrail, à qui notre syndicatreproche de faire du dumping salarial. La position du SEV figure sur notre site internet, l’annoncede l’OFT étant arrivée en dehors de notre délai rédactionnel.

Crossrail: l’OFT publie un rapport sur les salaires de la branche du fret ferroviaire

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Dans sa traditionnelle interviewannuelle, le président du SEV GiorgioTuti évoque les objectifs syndicaux denotre organisation. Ce sera une annéeriche en défis; et nous nous battrons!A commencer par le 7 mars lorsque lamanifestation mise sur pied par lesfemmes de l’USS exigera l’égalité.Giorgio Tuti attend une forte participa-tion des membres SEV. Fin mai, autremoment fort: le Congrès du SEV.

Interview en pages 6 et 7

Regards sur 2015

Page 2: Contact sev 2015 01

ACTU ......

2contact.sevN° 01/1522 janvier 2015

BLS Cargo: rachatdes parts de la DB■ Le BLS rachète les parts deBLS Cargo que DB Schweiz

Holding possédait jusqu’àprésent.

Ce n’est guère une surprise,après la diminution destronçons communs entre BLSCargo et DB Schenker, no-tamment le Gothard, où DB apréféré CFF Cargo.

Même si le BLS et la DB se sontmis d’accord sur le rachat deces parts, DB Schenker Railreste un client et partenaireimportant de BLS Cargo.

Cette transaction n’a pas deconséquences sur l’opéra-tionnel.

Regula Bühlmann■ Regula Bühlmann est lanouvelle responsable du dossierde l’égalité des sexes à l’USS etsuccède dans cette fonction àChristina Werder, qui prendra saretraite fin janvier 2015.

Regula Bühlmann est âgée de37 ans et a travaillé au dépar-

tement de l’égalité entrefemmes et hommes de Bâle-Campagne durant les quatredernières années, principale-ment sur le thème « formationet choix d’une profession ».Auparavant, elle avait acquisdes compétences en matière degenre à travers plusieursformations continues étofféesdans divers domaines. Nousreviendrons sur ses objectifs etson parcours lors d’un toutprochain numéro.

EN VITESSE

uss

PELLET PIOCHE : Personnel de SWISS, de Tell conditions...

Le taux de couverture de lacaisse de pension CFF est au-dessus de 100 % depuis unbon moment maintenant et lacaisse a profité, comme toutesles autres caisses, de l’évolu-tion positive de la bourse l’an-née dernière. En comparaisonsuisse, on peut sans autre direque la CP CFF est au-dessus dela moyenne. Toutefois, lesperspectives sont assez som-bres: comme les êtres humainsdeviennent de plus en plusvieux et que les placements nerapportent plus guère d’inté-rêts, les comptes ne sont plusbons! C’est une logique écono-

mique. Mais les coûts de la viene suivent pas la même logique:la vie ne devient pas moinschère, au contraire, les coûts dela santé en particulier augmen-tant année après année.

Opposition dévastatriceLa caisse de pension CFF a infor-mé ses assurés qu’elle allait mo-difier les bases de calcul en2016. En réaction aux mauvaisrendements de capitaux, elle di-minue le taux technique de 3 à2,5 % (le capital économisé pro-fite moins). D’autre part, elle in-troduit « les tables de généra-tion », nouvelle méthode pourdéterminer l’espérance de viethéorique (le capital économisédevrait alors durer plus long-temps). La caisse de pensionprend donc en compte désor-mais le fait que l’espérance devie des individus qui partentmaintenant en retraite va encorealler en augmentant et le faitqu’ils recevront donc des rentesencore plus longtemps. Ces

deux modifications s’opposentdonc: moins d’argent pour uneespérance de vie plus longue.Afin que cet argent suffise toute-fois, la caisse de pension baissele taux de conversion, qui repré-sente la part de l’argent écono-misé versé sous forme de rentechaque année. Pour une per-sonne de 65 ans qui part à laretraite en 2016, le taux sera de

5,22 %. Actuellement ce taux estencore à 5,85 %.Le taux de conversion légal est à6,8 % en Suisse; mais commeles prestations de la caisse depension CFF sont globalementnettement au-dessus du mini-mum légal, elle peut se permet-tre de fixer le taux de conversionaussi bas. Mais cela n’est pasencore suffisant et le taux sera

Le personnel des CFF areçu un épais courrierde sa caisse de pension:les nouvelles bases decalculs conduiraient àdes baisses des rentess’il n’y a pas davantaged’argent. Le SEV négo-cie avec les CFF.

Caisse de pension CFF: des sDe nouvelles bases de calculs pour les retraites dès 2016

Ex-P

ress

Pour obtenir un édifice solide, il faudra encore beaucoup d’argent.

ACTU

...... 3

contact.sevN° 01/1522 janvier 2015

Nous sommes CharlieDix jours déjà ont passé depuis les manifestationsréunissant des millions de personnes en solidaritéavec les victimes de l’attentat contre Charlie Heb-do. Dans les médias, il a surtout été question desmesures de sécurité et de la défense contre le ter-rorisme, et en Suisse, la Banque nationale a réussià remettre assez rapidement la recherche du profitet la cupidité au centre des réflexions.

N’y aura-t-il bientôt à nouveau plus que les journa-listes pour réfléchir à cette question? La questionde la liberté de pensée et la liberté d’exprimercette pensée publiquement. L’attentat qui a eu lieuà Paris a une composante politique et religieuse.Il en va de la liberté d’opinion: liberté de croire oude ne pas croire, liberté de pouvoir exprimer sonopinion, indépendamment du fait qu’elle convien-ne aux autorités ou, surtout, qu’elle convienne àceux qui revendiquent des opinions opposées.

Ce droit est relativement jeune. Avoir une autreopinion, avoir une croyance autre ou ne pas avoirde croyance a longtemps signifié mettre sa vie endanger, aussi dans nos régions. Il y a beaucoupd’opposants à ce droit, partout dans le monde.L’attentat de Paris est inhabituel dans sa brutalité,mais la réalité est que, chaque année, des journa-listes meurent, seuls, parce qu’ils exercent leurmétier et contribuent à la formation des opinions,en diffusant faits et idées.

Les médias syndicaux sont des médias d’opinion.Ils prennent position, pour leurs membres, pourles plus faibles de notre société, pour les gens quin’arrivent pas à se faire entendre et à faire valoirleurs droits. Ils prennent position contre les auto-rités, contre le système politique, contre les entre-prises et leurs représentants. Cette liberté est né-cessaire, car notre économie, et notre démocratie,fonctionnent grâce à la critique. Une société librefonctionne lorsqu’il n’y a que peu de disparités enmatière de formation, d’opinion et de participa-tion. Les syndicats sont une part indispensable decette société libre. Et les médias syndicaux en sontun élément central.

Le 7 janvier nous a rappelé d’une façon brutalecombien la liberté d’expression dont nous jouis-sons est essentielle. L’attentat de Paris nousoblige à défendre cette liberté. Il nous rappelleaussi d’exploiter cette liberté dans toutes sesdimensions. Nous nous renforcerons en nous de-mandant quelles sont les limites que nous nousimposons ou qui nous sont imposées, et en lesfranchissant. Nous sommes Charlie.

Peter Moor, rédacteur en chef contact.sev

ÉDITO

diminué chaque année un peuplus, puisqu’on prendra encompte continuellement les aug-mentations d’espérance de vie.

Il faut davantage d’argentTout cela mènerait à des rentesplus basses, et mettrait mêmeen péril les avantages des nou-veaux modèles de retraite (voirle dossier dès la page 10) pourles personnes à bas revenu.Les CFF ne veulent pas de celaen tant qu’employeur et ils ontdonc informé que les rentes nepeuvent diminuer. Le calcul estdonc simple: il faut davantaged’argent et de capital sur lecompte de chaque personnequi part à la retraite. La caissede pension estime à 1,6 mil-liard de francs le montant glo-bal nécessaire pour éviter desdiminutions de rentes.Une mesure pour atteindre cemontant a été décidée par leConseil de fondation: les coti-sations d’épargne (sous formede déductions salariales) vont

être augmentées de 2,5 %. L’en-treprise et le personnel suppor-teront cette augmentation cha-cun à hauteur de 1,25 %. Cechiffre de 2,5 % est quelque peudéconcertant, puisque, lors desnégociations salariales pour2015/2016 en décembre der-nier, le chiffre de 2 % avait étépublié. Il faut donc soulignerque celui-ci correspondait à lamasse salariale globale des CFFet non pas au salaire assuré in-dividuel. Cela ne suffira de loinpas pour éviter des diminutionsde rentes, en particulier chez lescollaborateurs qui vont êtrepensionnés prochainement. Lacaisse de pension a certes formédes réserves pour ces cas-là,mais les CFF vont devoir verserun montant supplémentaire; onparle de plusieurs centaines demillions de francs.

Qui paie?Des intérêts bas, une augmen-tation de l’espérance de vie,des taux de conversion abais-

sés et un gros besoin en capi-tal supplémentaire: le SEVs’engage à fond pour que lesmesures d’atténuation soientapportées par les CFF. Des né-gociations entre CFF et parte-naires sociaux sont en cours.« Les CFF s’attendent à ce quele personnel participe encoredavantage, en plus de la dé-duction salariale déjà déci-dée », explique le vice-prési-dent du SEV, Manuel Avallone.Il n’y a encore aucun accordconclu. Une conférence CCT estplanifiée fin février, afin de dis-cuter de ce sujet avec la base.

Les rentes actuelles intactesUn des principes de base restetoutefois inchangé: une fois laretraite débutée, la rente nepeut plus être modifiée: au-cune rente ne sera diminuéeaprès coup, et le système derentes variables, longtemps fa-vori de la caisse de pensions,ne sera pas introduit.

Peter Moor/Hes

signes avant-coureurs

L’entreprise fait ainsi une nou-velle fois les gros titres, aprèsque les tâches du service tech-nique et les vols au départ deBâle ont déjà fait parler de lacompagnie au début de cemois et fait planer l’insécuritéparmi le personnel.« Menacer de licenciements etfaire échouer les négociationssalariales alors que le résultatannuel est relativement bon:cela ne peut être qu’une ma-nière de faire des courbettesà la maison-mère Lufthansa »,critique le président de SEV-

GATA Philipp Hadorn en parlantdu comportement de Swiss.Swiss continue à miser sur laconfrontation: malgré une re-vendication adaptée du per-sonnel et un bon résultat auniveau du chiffre d’affaires,Swiss fait échouer les négocia-tions salariales pour le per-sonnel au sol. Nous nesommes arrivés à aucun ré-sultat. L’entreprise persiste àne pas vouloir octroyer d’amé-lioration salariale mais elleverse tout de même une primede Noël de 500 fr. par collabo-rateur. « Swiss provoque cons-tamment son personnel; onvoit cela par exemple avec lesproblèmes rencontrés pourl’application de la nouvelleconvention collective de travailqui comporte encore une aug-mentation de la productivitéet l’introduction d’un nouveau

système salarial avec un mo-dèle de carrière. Cela met sé-rieusement en péril la paix so-ciale et le partenariat social »,déclare Philipp Hadorn. C’estgrâce à la pression du syndicatqu’il a été possible d’obtenirde Swiss qu’elle respecte sondevoir contractuel de menerdes négociations salariales.En considérant les autres con-flits avec le personnel dans legroupe Lufthansa, on va bienvoir durant les semaines à ve-nir quel langage syndical l’en-treprise va devoir comprendre.« Le feed-back des membresmontre de manière très claireque la qualité du partenariatsocial doit être absolumentaméliorée, avec tous lesmoyens syndicaux possibles »,complète Philipp Hadorn.

SEV-GATA

Swiss fait échouer les négociations Les négociations sala-riales pour le personnelau sol n’ont abouti à au-cun résultat à cause deSwiss. Cette absence derésultat a été communi-quée juste avant Noël.

SEV-GATA consterné par la manière de Swiss de traiter le partenariat social

Page 3: Contact sev 2015 01

ACTU ......

2contact.sevN° 01/1522 janvier 2015

BLS Cargo: rachatdes parts de la DB■ Le BLS rachète les parts deBLS Cargo que DB Schweiz

Holding possédait jusqu’àprésent.

Ce n’est guère une surprise,après la diminution destronçons communs entre BLSCargo et DB Schenker, no-tamment le Gothard, où DB apréféré CFF Cargo.

Même si le BLS et la DB se sontmis d’accord sur le rachat deces parts, DB Schenker Railreste un client et partenaireimportant de BLS Cargo.

Cette transaction n’a pas deconséquences sur l’opéra-tionnel.

Regula Bühlmann■ Regula Bühlmann est lanouvelle responsable du dossierde l’égalité des sexes à l’USS etsuccède dans cette fonction àChristina Werder, qui prendra saretraite fin janvier 2015.

Regula Bühlmann est âgée de37 ans et a travaillé au dépar-

tement de l’égalité entrefemmes et hommes de Bâle-Campagne durant les quatredernières années, principale-ment sur le thème « formationet choix d’une profession ».Auparavant, elle avait acquisdes compétences en matière degenre à travers plusieursformations continues étofféesdans divers domaines. Nousreviendrons sur ses objectifs etson parcours lors d’un toutprochain numéro.

EN VITESSE

uss

PELLET PIOCHE : Personnel de SWISS, de Tell conditions...

Le taux de couverture de lacaisse de pension CFF est au-dessus de 100 % depuis unbon moment maintenant et lacaisse a profité, comme toutesles autres caisses, de l’évolu-tion positive de la bourse l’an-née dernière. En comparaisonsuisse, on peut sans autre direque la CP CFF est au-dessus dela moyenne. Toutefois, lesperspectives sont assez som-bres: comme les êtres humainsdeviennent de plus en plusvieux et que les placements nerapportent plus guère d’inté-rêts, les comptes ne sont plusbons! C’est une logique écono-

mique. Mais les coûts de la viene suivent pas la même logique:la vie ne devient pas moinschère, au contraire, les coûts dela santé en particulier augmen-tant année après année.

Opposition dévastatriceLa caisse de pension CFF a infor-mé ses assurés qu’elle allait mo-difier les bases de calcul en2016. En réaction aux mauvaisrendements de capitaux, elle di-minue le taux technique de 3 à2,5 % (le capital économisé pro-fite moins). D’autre part, elle in-troduit « les tables de généra-tion », nouvelle méthode pourdéterminer l’espérance de viethéorique (le capital économisédevrait alors durer plus long-temps). La caisse de pensionprend donc en compte désor-mais le fait que l’espérance devie des individus qui partentmaintenant en retraite va encorealler en augmentant et le faitqu’ils recevront donc des rentesencore plus longtemps. Ces

deux modifications s’opposentdonc: moins d’argent pour uneespérance de vie plus longue.Afin que cet argent suffise toute-fois, la caisse de pension baissele taux de conversion, qui repré-sente la part de l’argent écono-misé versé sous forme de rentechaque année. Pour une per-sonne de 65 ans qui part à laretraite en 2016, le taux sera de

5,22 %. Actuellement ce taux estencore à 5,85 %.Le taux de conversion légal est à6,8 % en Suisse; mais commeles prestations de la caisse depension CFF sont globalementnettement au-dessus du mini-mum légal, elle peut se permet-tre de fixer le taux de conversionaussi bas. Mais cela n’est pasencore suffisant et le taux sera

Le personnel des CFF areçu un épais courrierde sa caisse de pension:les nouvelles bases decalculs conduiraient àdes baisses des rentess’il n’y a pas davantaged’argent. Le SEV négo-cie avec les CFF.

Caisse de pension CFF: des sDe nouvelles bases de calculs pour les retraites dès 2016

Ex-P

ress

Pour obtenir un édifice solide, il faudra encore beaucoup d’argent.

ACTU

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contact.sevN° 01/1522 janvier 2015

Nous sommes CharlieDix jours déjà ont passé depuis les manifestationsréunissant des millions de personnes en solidaritéavec les victimes de l’attentat contre Charlie Heb-do. Dans les médias, il a surtout été question desmesures de sécurité et de la défense contre le ter-rorisme, et en Suisse, la Banque nationale a réussià remettre assez rapidement la recherche du profitet la cupidité au centre des réflexions.

N’y aura-t-il bientôt à nouveau plus que les journa-listes pour réfléchir à cette question? La questionde la liberté de pensée et la liberté d’exprimercette pensée publiquement. L’attentat qui a eu lieuà Paris a une composante politique et religieuse.Il en va de la liberté d’opinion: liberté de croire oude ne pas croire, liberté de pouvoir exprimer sonopinion, indépendamment du fait qu’elle convien-ne aux autorités ou, surtout, qu’elle convienne àceux qui revendiquent des opinions opposées.

Ce droit est relativement jeune. Avoir une autreopinion, avoir une croyance autre ou ne pas avoirde croyance a longtemps signifié mettre sa vie endanger, aussi dans nos régions. Il y a beaucoupd’opposants à ce droit, partout dans le monde.L’attentat de Paris est inhabituel dans sa brutalité,mais la réalité est que, chaque année, des journa-listes meurent, seuls, parce qu’ils exercent leurmétier et contribuent à la formation des opinions,en diffusant faits et idées.

Les médias syndicaux sont des médias d’opinion.Ils prennent position, pour leurs membres, pourles plus faibles de notre société, pour les gens quin’arrivent pas à se faire entendre et à faire valoirleurs droits. Ils prennent position contre les auto-rités, contre le système politique, contre les entre-prises et leurs représentants. Cette liberté est né-cessaire, car notre économie, et notre démocratie,fonctionnent grâce à la critique. Une société librefonctionne lorsqu’il n’y a que peu de disparités enmatière de formation, d’opinion et de participa-tion. Les syndicats sont une part indispensable decette société libre. Et les médias syndicaux en sontun élément central.

Le 7 janvier nous a rappelé d’une façon brutalecombien la liberté d’expression dont nous jouis-sons est essentielle. L’attentat de Paris nousoblige à défendre cette liberté. Il nous rappelleaussi d’exploiter cette liberté dans toutes sesdimensions. Nous nous renforcerons en nous de-mandant quelles sont les limites que nous nousimposons ou qui nous sont imposées, et en lesfranchissant. Nous sommes Charlie.

Peter Moor, rédacteur en chef contact.sev

ÉDITO

diminué chaque année un peuplus, puisqu’on prendra encompte continuellement les aug-mentations d’espérance de vie.

Il faut davantage d’argentTout cela mènerait à des rentesplus basses, et mettrait mêmeen péril les avantages des nou-veaux modèles de retraite (voirle dossier dès la page 10) pourles personnes à bas revenu.Les CFF ne veulent pas de celaen tant qu’employeur et ils ontdonc informé que les rentes nepeuvent diminuer. Le calcul estdonc simple: il faut davantaged’argent et de capital sur lecompte de chaque personnequi part à la retraite. La caissede pension estime à 1,6 mil-liard de francs le montant glo-bal nécessaire pour éviter desdiminutions de rentes.Une mesure pour atteindre cemontant a été décidée par leConseil de fondation: les coti-sations d’épargne (sous formede déductions salariales) vont

être augmentées de 2,5 %. L’en-treprise et le personnel suppor-teront cette augmentation cha-cun à hauteur de 1,25 %. Cechiffre de 2,5 % est quelque peudéconcertant, puisque, lors desnégociations salariales pour2015/2016 en décembre der-nier, le chiffre de 2 % avait étépublié. Il faut donc soulignerque celui-ci correspondait à lamasse salariale globale des CFFet non pas au salaire assuré in-dividuel. Cela ne suffira de loinpas pour éviter des diminutionsde rentes, en particulier chez lescollaborateurs qui vont êtrepensionnés prochainement. Lacaisse de pension a certes formédes réserves pour ces cas-là,mais les CFF vont devoir verserun montant supplémentaire; onparle de plusieurs centaines demillions de francs.

Qui paie?Des intérêts bas, une augmen-tation de l’espérance de vie,des taux de conversion abais-

sés et un gros besoin en capi-tal supplémentaire: le SEVs’engage à fond pour que lesmesures d’atténuation soientapportées par les CFF. Des né-gociations entre CFF et parte-naires sociaux sont en cours.« Les CFF s’attendent à ce quele personnel participe encoredavantage, en plus de la dé-duction salariale déjà déci-dée », explique le vice-prési-dent du SEV, Manuel Avallone.Il n’y a encore aucun accordconclu. Une conférence CCT estplanifiée fin février, afin de dis-cuter de ce sujet avec la base.

Les rentes actuelles intactesUn des principes de base restetoutefois inchangé: une fois laretraite débutée, la rente nepeut plus être modifiée: au-cune rente ne sera diminuéeaprès coup, et le système derentes variables, longtemps fa-vori de la caisse de pensions,ne sera pas introduit.

Peter Moor/Hes

signes avant-coureurs

L’entreprise fait ainsi une nou-velle fois les gros titres, aprèsque les tâches du service tech-nique et les vols au départ deBâle ont déjà fait parler de lacompagnie au début de cemois et fait planer l’insécuritéparmi le personnel.« Menacer de licenciements etfaire échouer les négociationssalariales alors que le résultatannuel est relativement bon:cela ne peut être qu’une ma-nière de faire des courbettesà la maison-mère Lufthansa »,critique le président de SEV-

GATA Philipp Hadorn en parlantdu comportement de Swiss.Swiss continue à miser sur laconfrontation: malgré une re-vendication adaptée du per-sonnel et un bon résultat auniveau du chiffre d’affaires,Swiss fait échouer les négocia-tions salariales pour le per-sonnel au sol. Nous nesommes arrivés à aucun ré-sultat. L’entreprise persiste àne pas vouloir octroyer d’amé-lioration salariale mais elleverse tout de même une primede Noël de 500 fr. par collabo-rateur. « Swiss provoque cons-tamment son personnel; onvoit cela par exemple avec lesproblèmes rencontrés pourl’application de la nouvelleconvention collective de travailqui comporte encore une aug-mentation de la productivitéet l’introduction d’un nouveau

système salarial avec un mo-dèle de carrière. Cela met sé-rieusement en péril la paix so-ciale et le partenariat social »,déclare Philipp Hadorn. C’estgrâce à la pression du syndicatqu’il a été possible d’obtenirde Swiss qu’elle respecte sondevoir contractuel de menerdes négociations salariales.En considérant les autres con-flits avec le personnel dans legroupe Lufthansa, on va bienvoir durant les semaines à ve-nir quel langage syndical l’en-treprise va devoir comprendre.« Le feed-back des membresmontre de manière très claireque la qualité du partenariatsocial doit être absolumentaméliorée, avec tous lesmoyens syndicaux possibles »,complète Philipp Hadorn.

SEV-GATA

Swiss fait échouer les négociations Les négociations sala-riales pour le personnelau sol n’ont abouti à au-cun résultat à cause deSwiss. Cette absence derésultat a été communi-quée juste avant Noël.

SEV-GATA consterné par la manière de Swiss de traiter le partenariat social

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4 ACTUcontact.sevN° 01/1522 janvier 2015

Les signatures ont été dépo-sée le 13 janvier dernier àBerne. La musique de fondétait offerte par des «mar-mottes», «bouquetins» et«chamois». Une journée defête pour ceux qui tiennentau respect de la volonté po-pulaire inscrite dans la Cons-titution. Au-delà du nombreélevé de paraphes, il fautmettre en exergue les chiffresdu canton du Tessin. Il figuresur le podium des cantons,tant pour le nombre de signa-tures récoltées que propor-tionnellement au nombre desvotants.La Coalition tessinoise sud-nord (dont fait aussi partie leSEV), l’ATE, les associationsde défense de l’environne-ment, des représentants del’Initiative des Alpes, du PS,des Verts, des citoyens et ci-toyennes ainsi que le prési-dent et les vice-présidents duSEV – Giorgio Tuti, BarbaraSpalinger et Manuel Avallone– ont participé à la remisedes 125 573 signatures. IonPult, président de l’initiativedes Alpes, a salué les per-sonnes présentes en roman-che et a exprimé son énormesatisfaction pour l’aboutisse-ment du référendum. «Ils’agit d’un signal fort, a-t-ildit, le Tessin ne veut pas d’un2e tube! Le gouvernement tes-

sinois et les représentantsbourgeois tessinois au Palaisfédéral ne reflètent en rienl’esprit régnant au sein de lapopulation. Le Tessin méridio-nal est particulièrement touchéet depuis de nombreuses an-nées la population souffre enraison de la baisse de la qua-lité de l’air et du chaos sur lesroutes.» Selon lui, l’excellentrésultat démontre que l’idéede protéger les Alpes est an-

crée de manière optimale enSuisse.La coalition sud-nord, coordon-née par Andreas Barella, a an-noncé avec fierté qu’avec plusde 10 % des paraphes récol-tés, le Tessin arrive deuxième,derrière Uri et devant Bâle. «Lacoalition, qui regroupe 19 as-sociations actives sur le terri-toire tessinois, s’est fortementengagée dans la récolte dessignatures et a constaté que

les représentants du canton àBerne étaient coupés de la réa-lité.»La coalition a rappelé que ledoublement du tunnel du Go-thard donnerait le coup degrâce au Mendrisiotto et à larégion de Lugano qui croulentsous le trafic. «Tôt ou tard, ledoublement du Gothard serasuivi par l’ouverture à la circu-lation de toutes les voies et dela hausse du nombre de ca-

mions.» C’est la conviction deCaroline Beglinger, codirec-trice de l’ATE, Associationtransports et environnement.«Le doublement engendreraencore plus de bruits, de gazd’échappement, de bouchonset d’accidents sur l’ensemblede l’axe nord-sud. La pro-messe politique de limiter lacapacité d’utilisation dans laloi est sympathique, maiselle n’offre aucune garantiecontre les vagues de ca-mions», a ajouté CarolineBeglinger.Pendant la récolte des signa-tures, le SEV a toujours rap-pelé qu’un 2e tube saboteraitle transfert marchandises de laroute au rail que le peuple aexprimé clairement en 1994.Le SEV rappelle aussi que dès2016 AlpTransit mettra à dis-position un potentiel de char-gement qui pourra facilementabsorber le trafic poids lourds.Le 2e tube violerait tout sim-plement et de manière drama-tique la Constitution.

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Un non sec au 2e tubeEn l’espace de troismois seulement,125 573 personnes ontsigné le référendumcontre le doublement dutunnel autoroutier duGothard. Dont 75 731ont d’ores et déjà étévalidées alors que50 000 suffisent à faireaboutir le référendum.Pour le plus grand bon-heur des quelque 50 or-ganisations, dont leSEV, réunies au sein del’association «Non au2e tube du Gothard».

Succès sur toute la ligne pour le référendum contre le 2e tube du Gothard avec plus de 125 000 signatures

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Un chœur de non au 2e tube du Gothard, dont Fabio Pedrina (à droite), à la tête de l’Initiative des Alpes durant de longues années.

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Philipp Hadorn, secrétaire syndical SEV, Regula Rytz, coprésidentedes Verts et Giorgio Tuti, président du SEV.

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Nous voulons respirer!

Page 5: Contact sev 2015 01

ACTU ......

5contact.sevN° 01/1522 janvier 2015

Il n’y aura pas de grand soirSi grisante était cette grève des TPG, si fortes étaient lesémotions qui allaient avec, si enivrant le sentiment de soli-darité. C’était en 2014. L’année déjà passée. Il y avait euauparavant un printemps à Bellinzone. Et puis d’autres lut-tes, d’autres moments où le sentiment de changer lemonde a été si fort et profond.

D’aucuns ont promis que le feu avait pris, queles peuples se levaient, qu’enfin l’exem-ple était sous nos yeux et le chemintracé. C’était la pierre lancée de la révo-lution, le drapeau brandi contre la tyran-nie, 1789 était de retour.

Est venu Noël et ses problèmes de famille,Noël et ses transhumances, le nouvel an.Cette période de fêtes dans les transportsest un moment difficile, car les congésdes uns font des jaloux, le sentiment d’in-justice facile à réveiller, le sentiment de n’être pas reconnutaraude le cœur, les abus de privilèges ne sont pas loin eton est tenté d’oublier que l’on doit tous porter une part quinous plaît moins. Dans ces moments-là, on comprend pour-quoi travailler selon des horaires irréguliers et au servicedes autres est rétribué: cela nous prive bien souvent denotre famille, du sentiment d’être comme les autres – cen’est pas toujours désagréable, soit dit en passant!

Puis il y a eu les massacres lointains de Boko Haram, leterrifiant engrenage parisien, l’emballement «Charlie» quia fait que chacun est prêt à perdre ses libertés fondamen-tales au profit d’une illusoire société sécuritaire, et oublieque la liberté de la presse n’est pas si simple lorsque laplupart des journaux sont possédés par les mêmes groupesde presse... qui ont des moyens bien à eux de créer de lacensure.

Le bel élan d’avant les fêtes a été vite enterré, l’actualitédérobe déjà cette petite confiance que nous avions éprou-vée ensemble et le désir de changer notre quotidien.

Il n’y aura pas de grand soir, pas d’aube d’un monde nou-veau, il y a seulement encore une fois ces moments duquotidien: se lever tôt, répondre gentiment aux clientsagressifs, trouver les impôts dans les boîtes aux lettres,s’agacer de notre collègue qui est encore en pause, et dé-tester se faire bousculer devant la machine à café.

Il n’y a pas eu de grand soir, mais le retour à la lutte usan-te, aux petites mesquineries du monde: il n’y a que des pe-tits matins un peu tristes et le travail a repris. Notre force,notre courage et notre lutte, c’est ce quotidien où il ne fautrien laisser couler, où il faut chercher du sens et repousserle sentiment d’être un petit rouage.

On aurait voulu le feu, le changement et les basculements.Pourtant nous ne pouvons qu’être à l’image de Sisyphe, lehéros grec condamné à pousser un rocher vers le sommetd’une montagne et le voir rouler à nouveau vers le bas,nous reprenons le métier: sachant que nous irons à nou-veau vers le sommet grisant lorsqu’il le faudra!Bonne et belle année à toutes et tous!

Valérie Solano

CARNET DE BORD

La décision est tombée justeavant les Fêtes. Après avoir étépromise pour Expo.01 – deve-nue 02 – puis repoussée jusqu’àdevenir un rêve inaccessible, laCCT LNM est sous toit et devraitêtre signée au début du prin-temps avec effet rétroactif au1er janvier 2015. Un vrai bold’oxygène alors que les négo-ciations avaient débouché surun report il y a une annéelorsque le conseil d’adminis-tration avait renoncé à approu-ver le texte qui devait entrer envigueur au 1er janvier 2014...Ne manque donc que la signa-ture pour cette première CCT.«Je suis encore un peu sur laretenue tant que la CCT n’estpas signée et que je ne voispas ma fiche de paie», souritRaoul Béguelin, président dela section VPT Neuchâtel Navi-gation. L’homme mettra d’ail-leurs un terme à son mandatlorsque la CCT aura été para-phée. «Je finirai donc enbeauté.» Et le mot n’est pastrop fort car le texte négocié en2014 – et que le président duConseil d’administration s’est

engagé à défendre devant leCA qui se réunit début février –est meilleur que celui d’il y aune année.Jean-Pierre Etique, secrétairesyndical SEV à la tête de la dé-légation de négociation, a in-formé les collègues avant Noëldu contenu: «La grille salarialeproposée par le SEV entrera envigueur avec une progressionde 90 fr. par échelon. Les sala-rié-e-s seront intégré-e-s dansla nouvelle grille salariale,dans l’échelon immédiatementsupérieur à leur salaire ac-tuel.» Le personnel non navi-gant figure aussi dans la CCT.Membre de la délégation syn-dicale, Baptiste Morier relèveque les maxima ont été rele-vés: «Ce déplafonnement estun premier pas. Les salairesmaximaux du personnel de laLNM restent cependant encoreen dessous de ce qui est pro-

posé dans la branche. Il s’agirade remettre l’ouvrage sur lemétier.»Autre bonne nouvelle, l’indem-nité mensuelle pour porteur deCFC (sans la notion de «métierutile à la compagnie») ou titreéquivalent sera de 100 fr. parmois pour revaloriser la forma-tion. En outre, dès le 1er jan-vier, les employé-e-s ne partici-peront plus à l’assainissementde la caisse de pension. LaLNM prendra 100 % des fraisliés à l’assainissement. Pourrappel, les employés ont con-tribué à cet assainissement du-rant 14 ans. Avec ces améliora-tions, le SEV a obtenu uneaugmentation de la masse sa-lariale de 2,2 %. En contrepar-tie, il n’y aura pas de négocia-tions salariales pour 2016.Alors maintenant, après 15 ansd’attente, c’est champagne!

Vivian Bologna

Même s’il manque lasignature officielle,après près de 15 ansd’attente (!), le person-nel de la Société de na-vigation du Lac de Neu-châtel et Morat (LNM)tient sa CCT. Mordicus.

La CCT LNM est enfin sous toit!

Navigation

SEV

Raoul Béguelin pourra quitter la présidence de la section avec lesentiment du devoir accompli.

2014 résonnera résolumentcomme une année difficile auxTPC (voir notre édition du6 novembre). Les négociationssalariales 2015 ne sont pasencore terminées et la directionn’a pas encore décidé si elleallait octroyer autre chose quela progression salariale prévuepar la CCT ainsi que l’adapta-tion de l’allocation ménage.Vu ce que les autres entre-prises ont accordé (voir en page9), il serait pour le moinscontre-productif pour les TPCde s’en tenir à sa maigre

proposition. «Lors d’un courrierparti à la mi-janvier, nousfaisons justement la liste desrésultats obtenus par les SEVdans d’autres entreprises de larégion», explique BaptisteMorier, secrétaire syndical encharge des négociationssalariales jusqu’à fin décembre.Dès janvier, c’est Jérôme Hayozqui a repris le dossier.Dans sa missive, le SEVrappelle que la revendicationformulée en assembléegénérale le 25 novembredernier est tout sauf dispropor-

tionnée. Pour rappel, il s’agit –en sus de la garantie de lapromotion dans les échelons etde la revalorisation de l’alloca-tion ménage à 120 fr. par mois– d’une augmentation réelle detous les salaires de 50 fr. mois.«Ce résultat permettrait, à nosyeux, d’éviter que la compagniene se voie distancée par sesconsœurs sur le plan del’attractivité des conditionsd’emploi; un enjeu d’autantplus capital au vu de l’assè-chement tendanciel du bassinde recrutement.» vbo

TRANSPORTS PUBLICS DU CHABLAIS

Des négociations salariales difficiles

Page 6: Contact sev 2015 01

......

6 INTERVIEW contact.sevN° 01/1522 janvier 2015

■ contact.sev: Dans quel étatd’esprit es-tu retourné autravail après la pause desfêtes de fin d’année?

Giorgio Tuti: L’année dernièrea été, et pas que pour moi,très intense et fortement char-gée. Nous avons réalisé beau-coup au niveau syndical et po-litique et obtenu quelquesbeaux succès dont nous pou-vons être fiers. Je suis partiquelques jours avec ma fa-mille, je me suis bien reposéet je suis de retour au secréta-riat central gonflé à bloc. Jesuis donc positif, car je peuxcompter sur une équipe pro-fessionnelle et très motivéeainsi que sur de nombreuxmilitants exceptionnels. Noussavons tous ce que nousavons à faire et ce que nousvoulons obtenir.

■ Le comité SEV a adopté endécembre dernier 25 pointsforts pour 2015 (voir con-tact.sev n° 24). Parmi lesonze points touchant le do-maine syndical figure, enpremière place, « activer lerecrutement et le coachingdes sections »: quelle seraselon toi la clé du succès?

Nous n’avons certes pas misde priorité entre les différentspoints forts, mais oui, le re-crutement est tout en haut dela liste dans tous les syndi-cats, et au SEV également.Avec ses 8 sous-fédérationset 150 sections, il forme uneorganisation de militants im-pressionnante, qui suit le

principe « d’un membre recru-te un autre membre ». 80 %des nouveaux membres sontrecrutés par d’autres mem-bres et cela doit rester ainsi.Nous avons lancé le coachingde sections comme un projetafin de soutenir nos organesde milice aussi bien au niveaudes activités que du recru-tement. Et on remarque déjàmaintenant que ce genre desoutien apporté aux sectionsest le bienvenu et répond à unbesoin de nos collègues. Jerépète volontiers que le SEV arecruté davantage de mem-bres en 2014 que les autresannées et que le nombre dedémissions reste stable etvient surtout du fait que cer-tains quittent le domaine destransports publics pour d’au-tres branches. La clé du suc-cès, c’est donc de continuersur cette voie-là.

■ A quel point la manifesta-tion des femmes de l’USSdu 7 mars prochain concer-ne-t-elle également leshommes du SEV?

La manifestation du 7 marsluttera, d’une part, pour l’éga-lité salariale et contre la dis-crimination salariale et, d’au-tre part, protestera contre lahausse de l’âge de la retraitedes femmes. C’est difficile àcroire mais c’est encore com-me ça: les femmes gagnentmoins que les hommes pourla même activité, uniquementparce qu’elles sont des fem-mes. C’est une insolence

scandaleuse, il faut lutter con-tre cette inégalité et l’empê-cher une fois pour toutes. Cen’est pas seulement une af-faire de femmes. Il en va de lajustice et cela touche éga-lement les hommes. Le SEV vamobiliser de très nombreusescollègues mais aussi de nom-breux collègues hommes, etles inviter à manifester haut etfort contre cette discrimina-tion le 7 mars sur la Place fé-dérale.

■ Le Congrès du 28 mai sera-t-il davantage qu’un Con-grès de travail normal?

J’espère que nous vivrons uncongrès intéressant et actif,avec de bons débats et debonnes résolutions pour lesdeux années suivantes. Noussommes actuellement en trainde le préparer minutieuse-ment, puisque parallèlementaux affaires statutaires, il y ales textes d’orientation sur lesthèmes syndicaux et politi-ques à rédiger et des orateursexternes à inviter. Bien que leCongrès 2015 ne se dérouleque sur un jour, il ne doit pasperdre en intérêt et en impor-tance.

■ Pourquoi le SEV combat-ill’initiative «en faveur du

service public», alors qu’ils’implique normalementfortement pour le servicepublic?

C’est clair que le SEV est pourun service public fort et degrande qualité. L’initiative nerenforcerait pas le service pu-blic, mais au contraire l’affai-blirait, malgré le titre allé-chant. Et c’est exactementpour cette raison que noussommes contre cette initia-tive. Si elle était acceptée, les

subventions croisées seraientalors interdites. Cela signifieque les bénéfices des CFFdans le trafic longue distanceou dans l’immobilier ne pour-raient plus être utilisés pourfinancer d’autres prestationsde service moins rentables,comme le trafic régional parexemple. Cela aurait des ef-fets désastreux sur les presta-tions d’une entreprise inté-grée comme les CFF. Lesprestations non rentables se-raient alors abandonnées.Cela contredit le principemême de service public,comme nous l’entendons et levoulons, à savoir des presta-tions de service de haute qua-lité, sur tout le territoire et sû-res, cela à un prix approprié.

■ Pourquoi le SEV veut-il à

nouveau organiser unejournée du service publicaux côtés de l’USS ?

Le SEV a déjà été très actif àce sujet en 2013 en suggérantl’organisation d’une telle jour-née du service public. Et ilétait déjà clair pour moi quece n’était qu’un début,puisque les syndicats des ser-vices publics devront toujoursplus tirer à la même corde etlutter ensemble pour le ren-forcement et donc contre ledémantèlement du service pu-blic.

■ Où se situent pour toi lespriorités dans le domaine dela politique contractuelle?

Notre objectif principal resteque toutes les entreprises destransports publics signentune CCT! Nous y travaillonsde façon permanente depuis2001, avec succès, puisqu’ilne manque plus beaucoup deCCT. Les priorités sont don-nées: renouveler les CCT exis-tantes – après les CFF, c’estau tour du BLS et des RhB – etconclure de nouvelles CCT,surtout dans les petites entre-prises du trafic marchandises,ceci afin d’obtenir un taux decouverture des CCT de 100 %.

■ En matière de politique so-ciale, on trouve surtout laréforme « Prévoyance vieil-lesse 2020 » et le renfor-cement de l’AVS au centredes discussions.

Il s’agira, dans le cadre decette réforme « Prévoyance

Changement d’année: vision du président

Le travail ne manquera pas en 2015, même après une année aussi intense que 2014. Le président duSEV, Giorgio Tuti, nous explique pourquoi.

« Il s’agit de justice, etcela nous concerne tous »

«Les femmes gagnent moins que les hommespour la même activité, uniquement parcequ’elles sont des femmes. C’est une insolencescandaleuse et ce n’est pas que l’affaire desfemmes.»

Patri

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AGOp

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...... 7 INTERVIEW

contact.sevN° 01/1522 janvier 2015

vieillesse 2020 », d’empêcherdes détériorations des presta-tions et une augmentation del’âge de la retraite. Nousallons, avec l’USS, lutter detoutes nos forces contre cela.Il y a aussi notre initiativeAVSplus sur le devant de lascène. Cette initiative de-mande une augmentation del’ordre de 10 % des rentesAVS. Cela signifierait que lesrentes AVS augmenteraient enmoyenne de 200 francs pourles personnes seules et de350 francs pour les couples.Ce n’est pas un luxe. Depuis1975, les rentes n’ont pas étéréellement augmentées et leretard a été accumulé.

■ En 2015, l’initiative surl’imposition des succes-sions arrive également de-vant le peuple.

Si cette initiative, que nousavons soutenue, devaitpasser et les héritages taxésde plus de deux millions defrancs, alors l’augmentation

de l’AVS telle que demandéeserait déjà payée aux deuxtiers. Je trouverais juste et dé-cent que ceux qui reçoivent degros héritages redonnent unpeu pour la communauté.

■ Le comité SEV va égale-ment soutenir la résolutionde l’USS intitulée « Desprimes de caisse-maladieabordables maintenant!Grâce à de meilleures ré-ductions ».

Comme les primes de caisse-maladie prennent de plus enplus d’ampleur dans le bud-get des ménages, l’USS veutalimenter la discussion politi-que, avec deux objectifs: lepremier objectif est qu’aucunménage ne paie des primes

représentant plus de 10 % durevenu. Ensuite, il faut que lebut social de la loi actuellesur l’assurance-maladie soitenfin atteint, comme celaavait été formulé dans les an-

nées 90, c’est-à-dire qu’aucunménage ne devrait payer plusde 8 % de son revenu enprimes de caisse-maladie. Cesdeux objectifs nécessitentdonc de meilleures réductionsde primes. A long terme, ilfaudrait instaurer des primesde caisse-maladie selon le re-venu, comme ça devrait êtrele cas pour une assurance so-ciale. Affaire à suivre!

■ En matière de politique destransports, le comité SEV aadopté six points forts.

Quel sera l’engagement duSEV dans la lutte contre ledeuxième tube au Gothard?

Le SEV s’est fortement engagépour FAIF (le financement etl’aménagement de l’infra-structure ferroviaire), aussibien au niveau financier qu’auniveau du personnel. Le co-mité a décidé que nous nousengagerions également con-tre le deuxième tube au Go-thard. Construire un deuxiè-me tube pour refermerensuite deux voies après l’as-sainissement du premiertube, personne n’y croit. Si cetunnel était construit, il attire-rait beaucoup de camionssupplémentaires, qui trans-porteraient des marchandi-ses, qui, selon l’objectif detransfert, devraient être sur letrain. Et nous ne voulons pascela.

■ Et comment t’imagines-tule SEV dans les dix prochai-nes années?

Toujours comme le plus grand

et le plus fort syndicat destransports publics, qui conti-nue, avec de hauts taux desyndicalisation, à pouvoir né-gocier des conventions collec-tives de travail de qualité etveiller à de bonnes conditionsde travail et conditions de viepour ses membres. Je m’ima-gine le SEV continuer à êtreun acteur compétent, repré-sentatif et crédible du mondedes transports publics. Et celaface aux entreprises, aumonde politique et aux auto-rités, en Suisse et en Europe.Le SEV continuera à œuvrerpour se positionner fortementau sein de l’USS et de l’ETF(Fédération européenne destravailleurs du transport) etrester également ouvert à defutures coopérations avecd’autres syndicats, car nousavons tous un grand intérêt àrenforcer le service public.

Markus Fischer/Hes

Dem

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Giorgio Tuti le 27 novembre lors de la manifestation «Touche pas à mes TPG». Le président du SEV galvanise les collègues en lutte.

«Si l’initiative « en faveur du service public » étaitacceptée, les subventions croisées seraient alorsinterdites. Les prestations non rentables seraientalors abandonnées. Cela contredit le principe mêmede service public.»

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6 INTERVIEW contact.sevN° 01/1522 janvier 2015

■ contact.sev: Dans quel étatd’esprit es-tu retourné autravail après la pause desfêtes de fin d’année?

Giorgio Tuti: L’année dernièrea été, et pas que pour moi,très intense et fortement char-gée. Nous avons réalisé beau-coup au niveau syndical et po-litique et obtenu quelquesbeaux succès dont nous pou-vons être fiers. Je suis partiquelques jours avec ma fa-mille, je me suis bien reposéet je suis de retour au secréta-riat central gonflé à bloc. Jesuis donc positif, car je peuxcompter sur une équipe pro-fessionnelle et très motivéeainsi que sur de nombreuxmilitants exceptionnels. Noussavons tous ce que nousavons à faire et ce que nousvoulons obtenir.

■ Le comité SEV a adopté endécembre dernier 25 pointsforts pour 2015 (voir con-tact.sev n° 24). Parmi lesonze points touchant le do-maine syndical figure, enpremière place, « activer lerecrutement et le coachingdes sections »: quelle seraselon toi la clé du succès?

Nous n’avons certes pas misde priorité entre les différentspoints forts, mais oui, le re-crutement est tout en haut dela liste dans tous les syndi-cats, et au SEV également.Avec ses 8 sous-fédérationset 150 sections, il forme uneorganisation de militants im-pressionnante, qui suit le

principe « d’un membre recru-te un autre membre ». 80 %des nouveaux membres sontrecrutés par d’autres mem-bres et cela doit rester ainsi.Nous avons lancé le coachingde sections comme un projetafin de soutenir nos organesde milice aussi bien au niveaudes activités que du recru-tement. Et on remarque déjàmaintenant que ce genre desoutien apporté aux sectionsest le bienvenu et répond à unbesoin de nos collègues. Jerépète volontiers que le SEV arecruté davantage de mem-bres en 2014 que les autresannées et que le nombre dedémissions reste stable etvient surtout du fait que cer-tains quittent le domaine destransports publics pour d’au-tres branches. La clé du suc-cès, c’est donc de continuersur cette voie-là.

■ A quel point la manifesta-tion des femmes de l’USSdu 7 mars prochain concer-ne-t-elle également leshommes du SEV?

La manifestation du 7 marsluttera, d’une part, pour l’éga-lité salariale et contre la dis-crimination salariale et, d’au-tre part, protestera contre lahausse de l’âge de la retraitedes femmes. C’est difficile àcroire mais c’est encore com-me ça: les femmes gagnentmoins que les hommes pourla même activité, uniquementparce qu’elles sont des fem-mes. C’est une insolence

scandaleuse, il faut lutter con-tre cette inégalité et l’empê-cher une fois pour toutes. Cen’est pas seulement une af-faire de femmes. Il en va de lajustice et cela touche éga-lement les hommes. Le SEV vamobiliser de très nombreusescollègues mais aussi de nom-breux collègues hommes, etles inviter à manifester haut etfort contre cette discrimina-tion le 7 mars sur la Place fé-dérale.

■ Le Congrès du 28 mai sera-t-il davantage qu’un Con-grès de travail normal?

J’espère que nous vivrons uncongrès intéressant et actif,avec de bons débats et debonnes résolutions pour lesdeux années suivantes. Noussommes actuellement en trainde le préparer minutieuse-ment, puisque parallèlementaux affaires statutaires, il y ales textes d’orientation sur lesthèmes syndicaux et politi-ques à rédiger et des orateursexternes à inviter. Bien que leCongrès 2015 ne se dérouleque sur un jour, il ne doit pasperdre en intérêt et en impor-tance.

■ Pourquoi le SEV combat-ill’initiative «en faveur du

service public», alors qu’ils’implique normalementfortement pour le servicepublic?

C’est clair que le SEV est pourun service public fort et degrande qualité. L’initiative nerenforcerait pas le service pu-blic, mais au contraire l’affai-blirait, malgré le titre allé-chant. Et c’est exactementpour cette raison que noussommes contre cette initia-tive. Si elle était acceptée, les

subventions croisées seraientalors interdites. Cela signifieque les bénéfices des CFFdans le trafic longue distanceou dans l’immobilier ne pour-raient plus être utilisés pourfinancer d’autres prestationsde service moins rentables,comme le trafic régional parexemple. Cela aurait des ef-fets désastreux sur les presta-tions d’une entreprise inté-grée comme les CFF. Lesprestations non rentables se-raient alors abandonnées.Cela contredit le principemême de service public,comme nous l’entendons et levoulons, à savoir des presta-tions de service de haute qua-lité, sur tout le territoire et sû-res, cela à un prix approprié.

■ Pourquoi le SEV veut-il à

nouveau organiser unejournée du service publicaux côtés de l’USS ?

Le SEV a déjà été très actif àce sujet en 2013 en suggérantl’organisation d’une telle jour-née du service public. Et ilétait déjà clair pour moi quece n’était qu’un début,puisque les syndicats des ser-vices publics devront toujoursplus tirer à la même corde etlutter ensemble pour le ren-forcement et donc contre ledémantèlement du service pu-blic.

■ Où se situent pour toi lespriorités dans le domaine dela politique contractuelle?

Notre objectif principal resteque toutes les entreprises destransports publics signentune CCT! Nous y travaillonsde façon permanente depuis2001, avec succès, puisqu’ilne manque plus beaucoup deCCT. Les priorités sont don-nées: renouveler les CCT exis-tantes – après les CFF, c’estau tour du BLS et des RhB – etconclure de nouvelles CCT,surtout dans les petites entre-prises du trafic marchandises,ceci afin d’obtenir un taux decouverture des CCT de 100 %.

■ En matière de politique so-ciale, on trouve surtout laréforme « Prévoyance vieil-lesse 2020 » et le renfor-cement de l’AVS au centredes discussions.

Il s’agira, dans le cadre decette réforme « Prévoyance

Changement d’année: vision du président

Le travail ne manquera pas en 2015, même après une année aussi intense que 2014. Le président duSEV, Giorgio Tuti, nous explique pourquoi.

« Il s’agit de justice, etcela nous concerne tous »

«Les femmes gagnent moins que les hommespour la même activité, uniquement parcequ’elles sont des femmes. C’est une insolencescandaleuse et ce n’est pas que l’affaire desfemmes.»

Patri

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...... 7 INTERVIEW

contact.sevN° 01/1522 janvier 2015

vieillesse 2020 », d’empêcherdes détériorations des presta-tions et une augmentation del’âge de la retraite. Nousallons, avec l’USS, lutter detoutes nos forces contre cela.Il y a aussi notre initiativeAVSplus sur le devant de lascène. Cette initiative de-mande une augmentation del’ordre de 10 % des rentesAVS. Cela signifierait que lesrentes AVS augmenteraient enmoyenne de 200 francs pourles personnes seules et de350 francs pour les couples.Ce n’est pas un luxe. Depuis1975, les rentes n’ont pas étéréellement augmentées et leretard a été accumulé.

■ En 2015, l’initiative surl’imposition des succes-sions arrive également de-vant le peuple.

Si cette initiative, que nousavons soutenue, devaitpasser et les héritages taxésde plus de deux millions defrancs, alors l’augmentation

de l’AVS telle que demandéeserait déjà payée aux deuxtiers. Je trouverais juste et dé-cent que ceux qui reçoivent degros héritages redonnent unpeu pour la communauté.

■ Le comité SEV va égale-ment soutenir la résolutionde l’USS intitulée « Desprimes de caisse-maladieabordables maintenant!Grâce à de meilleures ré-ductions ».

Comme les primes de caisse-maladie prennent de plus enplus d’ampleur dans le bud-get des ménages, l’USS veutalimenter la discussion politi-que, avec deux objectifs: lepremier objectif est qu’aucunménage ne paie des primes

représentant plus de 10 % durevenu. Ensuite, il faut que lebut social de la loi actuellesur l’assurance-maladie soitenfin atteint, comme celaavait été formulé dans les an-

nées 90, c’est-à-dire qu’aucunménage ne devrait payer plusde 8 % de son revenu enprimes de caisse-maladie. Cesdeux objectifs nécessitentdonc de meilleures réductionsde primes. A long terme, ilfaudrait instaurer des primesde caisse-maladie selon le re-venu, comme ça devrait êtrele cas pour une assurance so-ciale. Affaire à suivre!

■ En matière de politique destransports, le comité SEV aadopté six points forts.

Quel sera l’engagement duSEV dans la lutte contre ledeuxième tube au Gothard?

Le SEV s’est fortement engagépour FAIF (le financement etl’aménagement de l’infra-structure ferroviaire), aussibien au niveau financier qu’auniveau du personnel. Le co-mité a décidé que nous nousengagerions également con-tre le deuxième tube au Go-thard. Construire un deuxiè-me tube pour refermerensuite deux voies après l’as-sainissement du premiertube, personne n’y croit. Si cetunnel était construit, il attire-rait beaucoup de camionssupplémentaires, qui trans-porteraient des marchandi-ses, qui, selon l’objectif detransfert, devraient être sur letrain. Et nous ne voulons pascela.

■ Et comment t’imagines-tule SEV dans les dix prochai-nes années?

Toujours comme le plus grand

et le plus fort syndicat destransports publics, qui conti-nue, avec de hauts taux desyndicalisation, à pouvoir né-gocier des conventions collec-tives de travail de qualité etveiller à de bonnes conditionsde travail et conditions de viepour ses membres. Je m’ima-gine le SEV continuer à êtreun acteur compétent, repré-sentatif et crédible du mondedes transports publics. Et celaface aux entreprises, aumonde politique et aux auto-rités, en Suisse et en Europe.Le SEV continuera à œuvrerpour se positionner fortementau sein de l’USS et de l’ETF(Fédération européenne destravailleurs du transport) etrester également ouvert à defutures coopérations avecd’autres syndicats, car nousavons tous un grand intérêt àrenforcer le service public.

Markus Fischer/Hes

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Giorgio Tuti le 27 novembre lors de la manifestation «Touche pas à mes TPG». Le président du SEV galvanise les collègues en lutte.

«Si l’initiative « en faveur du service public » étaitacceptée, les subventions croisées seraient alorsinterdites. Les prestations non rentables seraientalors abandonnées. Cela contredit le principe mêmede service public.»

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8 POLITIQUE SYNDICALEcontact.sevN° 01/1522 janvier 2015

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Module de formation pour les membres actifs des comités de sec-tion, des commissions et les membres qui aimeraient devenir actifsL’offre de formation adressée aux comités de section a été revisitée. Mais une chose n’a pas changé: le SEVvit à travers ses sections et sa structure d’activistes. Les membres des comités de section et ceux qui sontengagés dans le cadre d’un mandat sont quotidiennement présents auprès de la base et confrontés à toutessortes de problèmes sur la place de travail. Ils sont responsables de l’organisation de la section, sont lesinterlocuteurs directs des personnes qui y sont organisées et se chargent du recrutement des membres. Lesmodules de formation remis au goût du jour apportent aux membres des comités des instruments et desméthodes supplémentaires. Les thèmes de la politique syndicale, le travail actif et effectif dans les sectionset les méthodes d’influence démocratique dans les organes du SEV ne sont pas en reste. Le module 1 estégalement ouvert aux membres qui sont intéressés à s’engager activement au sein du SEV.

Module 1: Comment puis-je m’engager dans le syndicat? (2 jours)

Contenu: regard dans les coulisses du secrétariat central SEV; connaître le SEV: structures et processus;brève histoire des syndicats et du SEV; qu’est-ce qui me motive pour le travail syndical? Quelles sont mestâches et quel est mon rôle au SEV? Quels sont les effets que j’aimerais produire avec mon engagementsyndical? Utilité du cours: les participants et participantes connaissent les structures et le mandat du SEV,connaissent les objectifs et les origines du syndicat SEV, connaissent leur rôle et les domaines où ils pourrontagir au SEV. Public cible: membres intéressés qui aimeraient devenir actifs au syndicat SEV, membres descomités de section, des commissions et d’autres organes.

Orateur: Jérôme Hayoz, secrétaire syndical SEV et formateur d’adultes. Lieu: Berne, secrétariat central SEVet Muri près de Berne, hôtel Sternen. Dates: du jeudi au vendredi, 16-17 avril 2015.

Frais de cours: membres gratuit; non-membres CHF 850.–

Inscriptions: à [email protected] ou par téléphone au 031 357 57 11, jusqu’au 15 mars 2015.

Cours SEV

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Ensemble contre les requinsqui se nourrissent du 2e pilierLe plan Berset nous impose de verserencore plus d’argent au 2e pilier.Mauvais plan pour notre argent et nosretraites. C’est un système opaque,qui nous rend otages des marchésfinanciers. Les caisses de pensions etles assurances gèrent un immensecapital de 750 milliards de francs,constitué de nos avoirs vieillesse. Cetargent est investi en bourse et dansl’immobilier, nourrissant le systèmespéculatif: en 2008, des milliards defrancs ont été engloutis dans la crisefinancière, ce qui pourrait se repro-duire…

Ensemble pour le renforcementde l’AVS!Ce renforcement du 2e pilier se faitau détriment de l’AVS, alors que c’estle contraire qu’il faut faire. La situa-tion des salarié-e-s modestes estexemplaire à cet égard: Berset prévoitde soumettre au 2e pilier les salairesdès 14 000 francs par an. Ceci est pré-senté comme une mesure favorableaux femmes, majoritaires dans lesbas salaires. Or ces cotisations serontélevées (entre 5 % et 13 % ) pour desrentes finalement modestes (280 à

480 francs par mois, hors intérêts).Par contre, il suffirait d’augmenter lescotisations AVS de 1,8 % pour per-mettre une augmentation des rentesde 20 % (entre 237 et 470 francs parmois). Pas de doute, l’AVS, solide etsolidaire, est une bien meilleure op-tion pour les salarié-e-s. Les cotisa-tions des personnes actives servent àpayer les rentes des retraité-e-s etnon pas à nourrir la spéculation bour-sière et immobilière.

Ensemble pour l’égalité des salairesLa situation des retraité-e-s dépendde leur parcours professionnel. Or,les femmes gagnent en moyenne20 % de moins que les hommes. Unemajorité d’entre elles travaillent àtemps partiel, le plus souvent pouraccomplir des tâches domestiques,éducatives et de soins aux proches,au détriment de leur carrière. Lesfemmes attendent toujours une appli-cation concrète de l’égalité salariale,inscrite dans la Constitution fédéraleet dans la Loi sur l’égalité. C’est aussipour exiger enfin l’égalité salarialeque nous manifesterons le 7 mars2015!

Extraits du tract de la coordination vaudoise

Oui à l’égalité salariale!Toutes et tous à Berne le 7 mars 2015

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RÉGIONS ......

9contact.sevN° 01/1522 janvier 2015

Le renouvellement de la CCTaux MBC, repoussé à 2015,va-t-il permettre de débloquerune situation insatisfaisantepour le personnel? C’est cequ’espère le président de lasection Stéphane Chevalieraprès des négociations salaria-les «dont on ne peut guère êtrecontent».En cause, le refus du conseild’administration d’octroyerune augmentation de salairegénérale et le niet catégoriqueà une prime généralisée.

«Nous demandions une revalo-risation des salaires et nousn’obtenons rien avec cet ar-gument: la CCT sera renégo-ciée en 2015. Dès lors, nousattendons de la direction et duCA qu’ils tiennent leurs enga-gements cette année lorsqueles négociations CCT repren-dront. Mais l’absence de re-connaissance en espèces encette fin 2014 passe d’autantplus mal que les collèguesn’ont pas oublié ce qu’il s’estpassé en 2012. Le directeurd’alors avait promis une primeau souper du personnel avantd’être désavoué par le conseild’administration... Pour le CAc’est de l’histoire ancienne,mais chez les collègues cetépisode est encore bien pré-sent. Le CA aurait pu faire ungeste», souligne le président.L’assemblée SEV du 8 décem-bre a donc accepté ce résultaten serrant les dents. Si sur les

questions pécuniaires c’est lasoupe à la grimace, tout n’estpas à jeter. La direction prendà sa charge cette année l’aug-mentation des primes d’assu-rances ANP et la hausse desdes AG-FVP. Les annuités pourles ayants droit sont mainte-nues et le CA a débloqué25 000 fr. pour l’améliorationdes locaux de services. Le co-mité de section est invité à ré-colter les idées des collègues.A noter qu’au départ cet argentétait destiné à verser uneprime au mérite à environ 25 %du personnel, ce que le comitéde négociation de la section acatégoriquement refusé avecle mot d’ordre: pas de salaireni de prime au mérite! «Sur cepoint nous avons obtenu gainde cause et c’est une excellen-te chose surtout que les cri-tères pour établir le mériten’étaient pas définis!», expli-que Stéphane Chevalier.

En manque de WC...Le comité a par ailleurs apprisde la bouche de collègueschauffeurs que malgré un com-bat de près de trois ans, toutesles lignes n’ont pas de WC, cer-tains ayant été rendus inacces-sibles. Les collègues du dépôtde Cossonay sont toujours lo-gés dans un container de chan-tier qui sert de vestiaire, localde pause et bureau pour lechef d’équipe, ce qui contraintles collègues à aller prendreleur pause à la boulangerie ducoin ou au volant de leur bus.De même, ils n’ont toujourspas d’eau chaude pour se laverles mains et nettoyer les bus...Le directeur de la SAPJV (à quiappartient le bâtiment) refusede louer les locaux de serviceet de laisser l’accès aux WCdes chauffeurs MBC... qui sontdes anciens employés de laSAPJV. La perte des lignes CarPostal par la SAPJV au profit

des MBC a eu des dommagescollatéraux aux dépens dechauffeurs qui n’y sont pourrien... «Notre direction est in-tervenue. Nous espérons undéblocage de la situation pourles collègues.»Elément réjouissant à souli-gner: la section, forte dequelque 100 membres au31 décembre 2014, a vu l’arri-vée de 18 nouveaux membres.Le président a félicité les collè-gues présents pour l’excellenttravail de recrutement en2014.Carlos Chamusca est nommévice-président route pour l’an-née 2015 en remplacement dePascal Trosset qui se retirepour raisons de santé.En fin de soirée, l’assemblée aeu droit à un exposé de MichelBéguelin sur la politique destransports en Suisse.

Vivian Bologna

Avant les vacances deNoël, les 29 membresSEV des MBC présents àl’assemblée ont acceptésans enthousiasme lerésultat des négocia-tions salariales et cons-taté une hausse sen-sible du nombre desmembres!

Cap sur la CCT après desnégos salariales au goût amer

MBC

Il y a des négociationssalariales qui donnent lesourire. Le résultat obtenu parle SEV au MOB en fait partie.Le comité de section MOB,présidé par Daniel Monod, enest satisfait. Baptiste Morier,secrétaire syndical en chargedu dossier jusqu’à la fin 2014– dès janvier c’est JérômeHayoz qui reprend le flambeau– confirme: «Le résultatobtenu va au-delà de nosespérances. Il porte sur deuxannées – 2015 et 2016 – avec1,4 % de progression de lamasse salariale en 2015 pourles annuités ainsi qu’uneprime de 600 fr. pour chaqueemployé-e. Un bonus quitombera avec la paie dejanvier. En outre, l’entrepriseverse 675 000 fr. pour la caisse

de pension.» Voilà pour 2015.Et ce n’est pas tout: pour2016, le MOB donnera 100 fr.par mois pour la revalorisationdes salaires à chaqueemployé-e. Une augmentationréelle et pérenne à laquellevient s’ajouter l’augmentationnécessaire de la massesalariale pour garantir lapromotion individuelle liée à laCCT. Sans oublier 300 000 fr.au moins pour la caisse depension. Baptiste Morier esten outre satisfait de la primede 200 fr. obtenue cette annéepour les apprenti-e-s de 3e et4e année. «Il s’agit là d’unetrès bonne nouvelle vu que lesapprenti-e-s sont exclu-e-s duchamp d’application de laCCT.» Vivian Bologna

INFO

Un excellent accord salarial au MOB Dire que l’automne syndical aux VMCV a été chaudest un euphémisme. On se souvient de l’assembléeextraordinaire explosive de la mi-octobre avec pourcause les horaires de travail des conducteurs etconductrices et le sous-effectif permanent.On se souvient d’une assemblée ordinaire à lami-novembre où le calme était revenu mais où lesnégociations salariales ont été acceptées avec un gros«mais».Manifestement, ces turbulences – qui feront l’objetd’un bilan entre le SEV et la direction le 2 février –auront au moins permis de retrouver un dialogueconstructif et d’arriver à un résultat jugé bon par lecomité de section emmené par le président EnzoVerme. Un comité de section qui a été fortementsollicité cette année et qui peut avoir le sentiment dudevoir accompli. «Le personnel n’avait pas acceptéqu’il n’y ait pas de prime après l’année chargée et avaitdonné mandat au syndicat de retourner à la table desnégociations salariales pour obtenir au moins unecentaine de francs. Opération réussie puisque ladirection offre une prime unique de 300 fr. pour chaquecollaborateur et collaboratrice!», se réjouit BaptisteMorier, secrétaire syndical en charge du dossier à la fin2014. Il est désormais remplacé par Jérôme Hayoz qui

a repris le poste d’Olivier Barraud. Cette prime vients’ajouter aux autres éléments déjà négociés etacceptés. La promotion dans les échelons est garantie.L’autre amélioration de taille se trouve dans larevalorisation de la progression du personnel adminis-tratif et technique. «100 francs par mois et ce chaqueannée au lieu d’une hausse annuelle se situant entre40 fr. et 60 fr.», se félicite Enzo Verme. Si la CCT prévoitdes progressions régulières pour les conducteurs etconductrices, ce n’est pas le cas pour le personneladministratif et technique, dont les grilles salarialesstipulent les minimas et les maximas sans en préciserle rythme de progression. Cette anomalie est ainsitemporairement supprimée avant qu’elle ne fassel’objet d’une sérieuse remise en question dans lafuture CCT VMCV/MOB.Pour le reste, notons la revalorisation de l’indemnité denuit et du dimanche (+ 0.50 fr./heure), l’extension del’indemnité de repas (accordée le soir également), laprime en cas de suppression de congé planifié (20 fr.par jour pour les trois premiers puis, dès le 4e jour,forfait global de 100 fr.), ainsi que la comptabilisa-tion à 200 % du travail effectué en cas de rappel surun jour de congé. Enfin, l’entreprise verse 720 000 fr.en faveur de la caisse de pension. vbo

LA MOBILISATION AUX VMCV A PAYÉ

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10 DOSSIER contact.sevN° 01/1522 janvier 2015

ourquoi l’améliorationdes possibilités de re-traite avait-elle une tel-

le priorité pour le SEV lors desnégociations CCT?Parce que cela correspond à unbesoin impérieux de nos mem-bres, comme l’a clairementmontré l’enquête conduite enété 2013 aux CFF et à CFF Car-go: 65 % des 5559 participan-tes et participants mention-naient la retraite anticipéecomme thème le plus impor-tant pour les négociations CCT.Et seuls 19 % jugeaient que lespossibilités actuelles de re-traite anticipée étaient suffi-santes (voir encadré ci-des-sous).De plus, lors des derniers con-grès SEV, divers groupes pro-fessionnels – spécialementceux pour lesquels les sollici-

P tations corporelles élevéesfont que les cas de maladie etles mises à la retraite pour rai-sons médicales se multiplient– ont revendiqué de nouveauxmodèles qui permettent àtous les collaborateurs des’en aller en retraite à temps,avant que les signes d’usurephysique n’évoluent en vraiesmaladies. Il a aussi été de-mandé que l’employeur parti-cipe au financement de cespréretraites, partielles oucomplètes, afin qu’ellessoient aussi accessibles auxcollaboratrices et collabora-teurs avec un faible niveau derémunération.

Le modèle de préretraite Vali-da pour les catégories defonctions particulièrementpénibles est mis en œuvre au

1er mai 2015 mais les presta-tions ne seront possibles quedepuis le 1er mai 2016. Com-ment fonctionne Valida?Valida est une fondation à la-quelle environ 5500 collabo-ratrices et collaborateurs desCFF et de CFF Cargo appartien-nent obligatoirement, ce quicorrespond à 5300 postes FTE(équivalents plein temps) – ledomaine d’application est ex-pliqué à la page 11. Dès le1er mai 2015, les ayants droitversent à la fondation 1 % dela rétribution annuelle (= sa-laire annuel fixe sans facilitésde voyage FVP); les CFF versent2,5 % comme contribution del’employeur. Les CFF mettenten outre un capital de départ àla disposition de la fondation.Valida permet de prendre saretraite deux ans avant l’âge

normal ou, au plus tôt dèsl’âge de 60 ans, de réduire sontaux d’activité: par exemple de20 ou 40 % pendant cinq ansou de 50 % pendant quatre ans(il y a d’autres variantes).La fondation Valida verse unsalaire de remplacement d’autotal 24 × 65 % (1560 %) dusalaire mensuel déterminantou, en cas de retraite partielle,48 × 32,5 % ou 60 × 26 %. Lafondation verse en outre à laCaisse de pensions CFF les co-tisations nécessaires pour quela rente de vieillesse ne soitpas réduite. Celui ou celle quine veut pas se faire retraiter demanière anticipée, même par-tiellement, peut renoncer auxprestations de la fondation. Leversement du pour-cent de sa-laire reste obligatoire.

Pourquoi, à côté de ça, y a-t-ilun deuxième modèle de pré-retraite: Priora?Au cours des entretiens et né-gociations avec les CFF sur lemodèle Valida, le SEV a dûconstater que bien des colla-boratrices et collaborateursne pouvaient pas en profiter,d’après les propositions desCFF, bien qu’ils aient des fonc-tions pénibles ou un faible ni-veau de rémunération, parcequ’ils ne remplissaient pas lesdeux critères ensemble. Dèslors, en été 2014, le SEV a missur la table le modèle Priorapour un financement de lapension transitoire par lesCFF. Dans un premier temps,6600 postes FTE ont pu êtreintégrés dans ce modèle, pos-tes avec des conditions detravail pénibles mais un sa-laire pas suffisamment baspour faire partie de Valida. Ledernier jour de négociations,le SEV a encore obtenu l’inté-gration de 3300 FTE supplé-mentaires avec un bas niveausalarial.

Comment fonctionne Priora?Pour des catégories définiesde personnel (voir l’encadrépage 11), les CFF soutiennent

Avec ses articles 114 à 118, la nouvelle CCT CFF et CFF Cargo, en vigueur dès le 1er janvier, crée la basepour deux nouveaux modèles de préretraite pour certaines catégories professionnelles, l’entreprise par-ticipant de manière importante à leur financement: Valida (sous la forme d’une fondation) et Priora. Elleinstaure aussi les modèles de retraite Activa, «travailler moins mais plus longtemps», et Flexa, sur ladurée de la vie active. Les détails des modèles sont réglés dans quatre conventions séparées concluesentre les partenaires sociaux et qui entreront en vigueur le 1er mai 2015.

C’est gagnant-gagnantpour le personnel et les CFF

De nouveaux modèles de retraites et de gestion du temps de travail aux CFF

«Valida et Priora permettent aux collègues de partirà la retraite en bonne santé.»

Urs Huber, secrétaire syndical en charge du dossier

des modèles de retraites au SEV

Fi

Suite en page 12

En été 2014, une enquête SEVauprès des CFF et de CFF Cargoa montré que 81% des collabo-ratrices et collaborateursjugeaient insuffisantes lespossibilités de retraite antici-pée. Dans les faits, les condi-tions pour une préretraite auxCFF se sont continuellement

détériorées ces dernièresannées, suite aux mesuresd’économie de la Caisse depensions.■ En 2007, la CP CFF a augmen-té l’âge-cible de mise à laretraite de 62 à 63,5 ans et en2010 elle l’a fait passer à65 ans.

■ En même temps, la rente devieillesse a sensiblement baissécar la CP CFF a réduit le taux deconversion qui sert à calculer larente lors de la mise à laretraite.■ A la même époque, lescotisations à la CP ont augmen-té. Jusqu’en 2013, des cotisa-

tions d’assainissement élevéesont même été imposées.

Suite à cela, toujours moins decollaborateurs CFF pouvaient sepermettre une préretraite. L’âgemoyen de mise à la retraite aainsi augmenté de 61 ans en2005 à 63 ans actuellement.

PRIORITÉ: DES MODÈLES DE RETRAITE

...... 11 DOSSIER

contact.sevN° 01/1522 janvier 2015

Valida concerne obligatoirement environ 5300 postes équivalents plein temps aux CFF et à CFF Cargo pour des tâches pénibles physiquement et au bas revenu. 10 000 au-tres emplois à temps plein sont concernés par Priora. Activa permet de réduire son temps de travail et de travailler au-delà de l’âge ordinaire de la retraite. Tous les employéset toutes les employées peuvent demander à bénéficier de Flexa. Grafique: Jörg Matter.

Les domaines d’application des deuxmodèles concernent des chaînes defonction déterminées du systèmed’évaluation Toco qui se caractérisentpar les deux critères suivants, baséségalement sur Toco:■ Chaîne de fonctions avec chargephysique élevée: la somme des« efforts requis et conditions detravail » dans toute la chaîne defonctions est plus grande que 6.0.■ Chaîne de fonctions avec unniveau salarial bas: ce sont leschaînes de fonctions avec un niveaud’exigences A à F ainsi que cellesdans lesquelles 15 % au plus descollaborateurs et collaboratrices sontclassés plus haut que le niveau F.

� Domaine d’application Valida:chaînes de fonction qui remplissentles deux critères de manière cumula-tive: par exemple formation des trains,travail artisanal/technique installa-tions extérieures, travail artisanal/technique matériel roulant extérieurou conduite de véhicules à moteurcatégorie 1.

� Domaine d’application Priora:chaînes de fonctions qui ne remplis-sent qu’un des deux critères:• ou seulement les chargesélevées: par ex. conduite devéhicules à moteur catégorie 2,régulation des trains, information,ressources; prise en charge desvoyageurs / accompagnement destrains, police des transports• ou seulement le salaire bas: parex. travail artisanal/techniqueinstallations intérieures, travailartisanal/technique matériel roulantintérieur ou vente de voyagesferroviaires au guichet/téléphone

Autres conditions:

■ L’accès aux deux modèles estréservé aux collaborateurs/-trices avecun contrat de travail à durée indéter-minée.

■ Au moment de faire valoir le droitaux prestations, il faut être en mesured’occuper une des fonctions définiesdans le rapport de travail existant.

■ Il faut avoir travaillé dans une

chaîne de fonctions à charges élevéeset/ou à niveau de salaire basimmédiatement avant de faire valoir ledroit aux prestations.

■ Autres critères pour Valida

• Le droit aux prestations estpossible dès 60 ans au plus tôt etseulement jusqu’à l›âge ordinaire dela retraite.

• Il faut avoir travaillé au moins 10ans dans un groupe professionnelavec charges élevées dans les 20dernières années avant de demanderdes prestations, et au moins 15 anspour obtenir un salaire de remplace-ment complet (celui-ci est réduit de1/15 par année manquante).

• Les collaborateurs/-trices de moinsde 60 ans qui ont travaillé 15 ansdans un groupe professionnel àcharges élevées et dont les rapportsde travail ont été résiliés sans fautede leur part, que ce soit en matièrede travail et/ou de comportement,peuvent demander des prestationsde remplacement pour cas de

rigueur.

■ Autres critères pour Priora

• La pension transitoire peut êtreversée au plus tôt 3 ans avant l’âgede la retraite selon la loi AVS.

• Il faut avoir travaillé au moins15 ans pour les CFF dans les 20dernières années, dont les 5dernières années de manièreininterrompue dans une desfonctions définies.

• Si les collaborateurs remplissentl’ensemble des conditions hormiscelle qui exige d’avoir travaillé sansinterruption dans l’une des caté-gories de fonctions concernées aucours des cinq dernières années, ilspeuvent faire valoir leur droit à desprestations de remplacement dues àun cas de rigueur.

Comment puis-je savoir si j’aiaccès à Valida ou Priora?Selon les CFF, ces renseignementsdevraient être donnés par lessupérieurs et les CFF renvoient à unepage spéciale sur leur intranet.

Qui a accès aux modèles de préretraite Valida et Priora?

Quelles solutions la CP CFFoffre-t-elle pour un passageflexible à la retraite?

■ Possibilité d’une retraite anti-cipée complète ou partielle etd’une rente transitoire dès l’âgede 58 ans

■ Prise en charge de 20 % de larente transitoire en cas de mise àla retraite anticipée dès l’âge de60 ans

■ Dès 40 ans, possibilités de pré-financement de la retraite antici-pée et de la rente transitoire, parex. par une épargne volontaire de2 % du salaire soumis à cotisation

■ Versements personnels sil’avoir maximal de vieillesse n’estpas atteint.

Le problème avec ces solutions,c’est que seuls les hauts revenuspeuvent se les offrir.

OFFREDE LA CP

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10 DOSSIER contact.sevN° 01/1522 janvier 2015

ourquoi l’améliorationdes possibilités de re-traite avait-elle une tel-

le priorité pour le SEV lors desnégociations CCT?Parce que cela correspond à unbesoin impérieux de nos mem-bres, comme l’a clairementmontré l’enquête conduite enété 2013 aux CFF et à CFF Car-go: 65 % des 5559 participan-tes et participants mention-naient la retraite anticipéecomme thème le plus impor-tant pour les négociations CCT.Et seuls 19 % jugeaient que lespossibilités actuelles de re-traite anticipée étaient suffi-santes (voir encadré ci-des-sous).De plus, lors des derniers con-grès SEV, divers groupes pro-fessionnels – spécialementceux pour lesquels les sollici-

P tations corporelles élevéesfont que les cas de maladie etles mises à la retraite pour rai-sons médicales se multiplient– ont revendiqué de nouveauxmodèles qui permettent àtous les collaborateurs des’en aller en retraite à temps,avant que les signes d’usurephysique n’évoluent en vraiesmaladies. Il a aussi été de-mandé que l’employeur parti-cipe au financement de cespréretraites, partielles oucomplètes, afin qu’ellessoient aussi accessibles auxcollaboratrices et collabora-teurs avec un faible niveau derémunération.

Le modèle de préretraite Vali-da pour les catégories defonctions particulièrementpénibles est mis en œuvre au

1er mai 2015 mais les presta-tions ne seront possibles quedepuis le 1er mai 2016. Com-ment fonctionne Valida?Valida est une fondation à la-quelle environ 5500 collabo-ratrices et collaborateurs desCFF et de CFF Cargo appartien-nent obligatoirement, ce quicorrespond à 5300 postes FTE(équivalents plein temps) – ledomaine d’application est ex-pliqué à la page 11. Dès le1er mai 2015, les ayants droitversent à la fondation 1 % dela rétribution annuelle (= sa-laire annuel fixe sans facilitésde voyage FVP); les CFF versent2,5 % comme contribution del’employeur. Les CFF mettenten outre un capital de départ àla disposition de la fondation.Valida permet de prendre saretraite deux ans avant l’âge

normal ou, au plus tôt dèsl’âge de 60 ans, de réduire sontaux d’activité: par exemple de20 ou 40 % pendant cinq ansou de 50 % pendant quatre ans(il y a d’autres variantes).La fondation Valida verse unsalaire de remplacement d’autotal 24 × 65 % (1560 %) dusalaire mensuel déterminantou, en cas de retraite partielle,48 × 32,5 % ou 60 × 26 %. Lafondation verse en outre à laCaisse de pensions CFF les co-tisations nécessaires pour quela rente de vieillesse ne soitpas réduite. Celui ou celle quine veut pas se faire retraiter demanière anticipée, même par-tiellement, peut renoncer auxprestations de la fondation. Leversement du pour-cent de sa-laire reste obligatoire.

Pourquoi, à côté de ça, y a-t-ilun deuxième modèle de pré-retraite: Priora?Au cours des entretiens et né-gociations avec les CFF sur lemodèle Valida, le SEV a dûconstater que bien des colla-boratrices et collaborateursne pouvaient pas en profiter,d’après les propositions desCFF, bien qu’ils aient des fonc-tions pénibles ou un faible ni-veau de rémunération, parcequ’ils ne remplissaient pas lesdeux critères ensemble. Dèslors, en été 2014, le SEV a missur la table le modèle Priorapour un financement de lapension transitoire par lesCFF. Dans un premier temps,6600 postes FTE ont pu êtreintégrés dans ce modèle, pos-tes avec des conditions detravail pénibles mais un sa-laire pas suffisamment baspour faire partie de Valida. Ledernier jour de négociations,le SEV a encore obtenu l’inté-gration de 3300 FTE supplé-mentaires avec un bas niveausalarial.

Comment fonctionne Priora?Pour des catégories définiesde personnel (voir l’encadrépage 11), les CFF soutiennent

Avec ses articles 114 à 118, la nouvelle CCT CFF et CFF Cargo, en vigueur dès le 1er janvier, crée la basepour deux nouveaux modèles de préretraite pour certaines catégories professionnelles, l’entreprise par-ticipant de manière importante à leur financement: Valida (sous la forme d’une fondation) et Priora. Elleinstaure aussi les modèles de retraite Activa, «travailler moins mais plus longtemps», et Flexa, sur ladurée de la vie active. Les détails des modèles sont réglés dans quatre conventions séparées concluesentre les partenaires sociaux et qui entreront en vigueur le 1er mai 2015.

C’est gagnant-gagnantpour le personnel et les CFF

De nouveaux modèles de retraites et de gestion du temps de travail aux CFF

«Valida et Priora permettent aux collègues de partirà la retraite en bonne santé.»

Urs Huber, secrétaire syndical en charge du dossier

des modèles de retraites au SEV

Fi

Suite en page 12

En été 2014, une enquête SEVauprès des CFF et de CFF Cargoa montré que 81% des collabo-ratrices et collaborateursjugeaient insuffisantes lespossibilités de retraite antici-pée. Dans les faits, les condi-tions pour une préretraite auxCFF se sont continuellement

détériorées ces dernièresannées, suite aux mesuresd’économie de la Caisse depensions.■ En 2007, la CP CFF a augmen-té l’âge-cible de mise à laretraite de 62 à 63,5 ans et en2010 elle l’a fait passer à65 ans.

■ En même temps, la rente devieillesse a sensiblement baissécar la CP CFF a réduit le taux deconversion qui sert à calculer larente lors de la mise à laretraite.■ A la même époque, lescotisations à la CP ont augmen-té. Jusqu’en 2013, des cotisa-

tions d’assainissement élevéesont même été imposées.

Suite à cela, toujours moins decollaborateurs CFF pouvaient sepermettre une préretraite. L’âgemoyen de mise à la retraite aainsi augmenté de 61 ans en2005 à 63 ans actuellement.

PRIORITÉ: DES MODÈLES DE RETRAITE

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contact.sevN° 01/1522 janvier 2015

Valida concerne obligatoirement environ 5300 postes équivalents plein temps aux CFF et à CFF Cargo pour des tâches pénibles physiquement et au bas revenu. 10 000 au-tres emplois à temps plein sont concernés par Priora. Activa permet de réduire son temps de travail et de travailler au-delà de l’âge ordinaire de la retraite. Tous les employéset toutes les employées peuvent demander à bénéficier de Flexa. Grafique: Jörg Matter.

Les domaines d’application des deuxmodèles concernent des chaînes defonction déterminées du systèmed’évaluation Toco qui se caractérisentpar les deux critères suivants, baséségalement sur Toco:■ Chaîne de fonctions avec chargephysique élevée: la somme des« efforts requis et conditions detravail » dans toute la chaîne defonctions est plus grande que 6.0.■ Chaîne de fonctions avec unniveau salarial bas: ce sont leschaînes de fonctions avec un niveaud’exigences A à F ainsi que cellesdans lesquelles 15 % au plus descollaborateurs et collaboratrices sontclassés plus haut que le niveau F.

� Domaine d’application Valida:chaînes de fonction qui remplissentles deux critères de manière cumula-tive: par exemple formation des trains,travail artisanal/technique installa-tions extérieures, travail artisanal/technique matériel roulant extérieurou conduite de véhicules à moteurcatégorie 1.

� Domaine d’application Priora:chaînes de fonctions qui ne remplis-sent qu’un des deux critères:• ou seulement les chargesélevées: par ex. conduite devéhicules à moteur catégorie 2,régulation des trains, information,ressources; prise en charge desvoyageurs / accompagnement destrains, police des transports• ou seulement le salaire bas: parex. travail artisanal/techniqueinstallations intérieures, travailartisanal/technique matériel roulantintérieur ou vente de voyagesferroviaires au guichet/téléphone

Autres conditions:

■ L’accès aux deux modèles estréservé aux collaborateurs/-trices avecun contrat de travail à durée indéter-minée.

■ Au moment de faire valoir le droitaux prestations, il faut être en mesured’occuper une des fonctions définiesdans le rapport de travail existant.

■ Il faut avoir travaillé dans une

chaîne de fonctions à charges élevéeset/ou à niveau de salaire basimmédiatement avant de faire valoir ledroit aux prestations.

■ Autres critères pour Valida

• Le droit aux prestations estpossible dès 60 ans au plus tôt etseulement jusqu’à l›âge ordinaire dela retraite.

• Il faut avoir travaillé au moins 10ans dans un groupe professionnelavec charges élevées dans les 20dernières années avant de demanderdes prestations, et au moins 15 anspour obtenir un salaire de remplace-ment complet (celui-ci est réduit de1/15 par année manquante).

• Les collaborateurs/-trices de moinsde 60 ans qui ont travaillé 15 ansdans un groupe professionnel àcharges élevées et dont les rapportsde travail ont été résiliés sans fautede leur part, que ce soit en matièrede travail et/ou de comportement,peuvent demander des prestationsde remplacement pour cas de

rigueur.

■ Autres critères pour Priora

• La pension transitoire peut êtreversée au plus tôt 3 ans avant l’âgede la retraite selon la loi AVS.

• Il faut avoir travaillé au moins15 ans pour les CFF dans les 20dernières années, dont les 5dernières années de manièreininterrompue dans une desfonctions définies.

• Si les collaborateurs remplissentl’ensemble des conditions hormiscelle qui exige d’avoir travaillé sansinterruption dans l’une des caté-gories de fonctions concernées aucours des cinq dernières années, ilspeuvent faire valoir leur droit à desprestations de remplacement dues àun cas de rigueur.

Comment puis-je savoir si j’aiaccès à Valida ou Priora?Selon les CFF, ces renseignementsdevraient être donnés par lessupérieurs et les CFF renvoient à unepage spéciale sur leur intranet.

Qui a accès aux modèles de préretraite Valida et Priora?

Quelles solutions la CP CFFoffre-t-elle pour un passageflexible à la retraite?

■ Possibilité d’une retraite anti-cipée complète ou partielle etd’une rente transitoire dès l’âgede 58 ans

■ Prise en charge de 20 % de larente transitoire en cas de mise àla retraite anticipée dès l’âge de60 ans

■ Dès 40 ans, possibilités de pré-financement de la retraite antici-pée et de la rente transitoire, parex. par une épargne volontaire de2 % du salaire soumis à cotisation

■ Versements personnels sil’avoir maximal de vieillesse n’estpas atteint.

Le problème avec ces solutions,c’est que seuls les hauts revenuspeuvent se les offrir.

OFFREDE LA CP

Page 12: Contact sev 2015 01

......

12 DOSSIERcontact.sevN° 01/1522 janvier 2015

Urs Huber estsecrétairesyndical encharge dudossier desmodèles deretraite CFF et membre duconseil de fondation Valida.

■ contakt.sev: Les prestationsde Valida et Priora peuventêtre perçues dès le 1er mai2016. Les ayants droit de-vraient-ils donc retarderjusque-là la retraite anticipéequ’ils avaient projetée?Urs Huber: On ne peut répondrede manière générale à cettequestion. Chaque employé-e setrouvant dans cette situation doitse poser la question de ce qui estpossible et important pour lui ouelle. De plus, comme jusqu’àmaintenant, il est importantd’avoir une connaissance précisede la situation financièrepersonnelle après l’entrée enretraite, le mieux étant de sebaser sur les calculs de la caissede pension des CFF. Il est tout demême clair maintenant que lesemployé-e-s partant à la retraite à63 ans avec Valida auront desconditions similaires à ceux qui laprennent à 65 ans, car lescontributions à la caisse depension sont payées jusqu’à 65ans.

■ Les contributions à laFondation Valida sont-ellesune chaîne en or, ou peut-onles prendre avec lors d’unchangement d’emploi?Le modèle Valida correspond engrande partie à ce qui existedepuis dix ans dans la construc-tion. Dans ce modèle aussi, ceuxqui quittent leur domaineperdent leur droit aux presta-tions. Il faut dire cependant quecelui qui a travaillé pendant aumoins 15 ans dans un secteurconcerné par Valida peutdemander que l’on compenseses versement lorsqu’il changede domaine. Cette reconnais-sance prendrait la forme d’un

versement unique sur ses avoirsvieillesse.

■ Où en est-on avec laconcrétisation de la fonda-tion Valida et les autresmodèles de retraites?La Fondation Valida est en voiede constitution et les CFF sont entrain de définir avec précisionquels sont les secteurs et lesemployé-e-s concerné-e-s. Ceprocessus doit être terminé d’iciau 1er mai. Les CFF ont créé unepage spéciale sur leur intranetconcernant les modèles deretraite qu’il vaut la peine deconsulter. Je suis par contre plussceptique concernant la possibi-lité d’obtenir des informationsauprès de son supérieur direct.

Vice-présidentedu SEV, BarbaraSpalinger estresponsable desETC.

■ Est-il pensable d’envisagerce genre de modèles deretraite dans d’autresentreprises, voire d’en faireune solution pour tout lesecteur? Barbara Spalinger: Je penseque des solutions flexibles pourla retraite sont les bienvenuespartout, vu qu’elles permettentde tenir compte des diversespénibilités auxquelles sontsoumises les différentescatégories professionnelles destransports publics. Nousexaminerons donc dans quellemesure les modèles introduitsaux CFF peuvent être adaptésaussi dans d’autres entreprises,en particulier au sein de pluspetites entités, en commençantpar les filiales des CFF. Il est parcontre plus difficile d’imaginerque les entreprises de labranche puissent se retrouverautour d’une solution commune,du moins à court terme. Amoyen terme par contre, jepense qu’il sera possible d’endébattre Fi/vbo

4 QUESTIONS À...

Fi

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une retraite entièrement oupartiellement anticipée jus-qu’à trois ans avant la limited’âge ordinaire en finançant80 % de la pension transitoirenécessaire. Les préretraité-e-sne doivent financer que 20 %eux-mêmes. La pension tran-sitoire maximum correspondà 90 % de la rente AVS maxi-mum. Etat 2015: pensiontransitoire = 90 % de 28 200francs = 25 380 francs (ou2 115 francs par mois); lesCFF prennent en charge20 304 francs et la collabora-trice ou le collaborateur 5 076francs. A Priora, les collabora-teurs ne doivent pas verser decotisation, contrairement àValida, mais les prestationssont plus faibles. Prendre lapension transitoire à Prioraest également facultatif, cesera possible dès le 1er mai2016.

Comment se fait-il que les CFFsont entrés en matière sur lesdemandes du SEV de financerles préretraites de certainescatégories professionnelles?Lorsqu’on lui a demandé si lesCFF voulaient «faire un ca-deau» à leur personnel avecces nouveaux modèles de re-traite, le chef du personnel CFFMarkus Jordi a répondu dansla revue «En route» 8/2014:«Les modèles sont une ré-ponse aux besoins des em-ployés comme à ceux des CFF.(...) Pour les CFF, le chan-gement principal vient de la si-tuation démographique. Nousvoulons aussi consolider notreréputation d’employeur at-trayant». Plus loin, Jordi expli-que: «Le nombre de collabora-teurs de plus de 58 ans vadoubler au cours des prochai-nes années, des classes d’âgetrès représentées arrivent à laretraite (...) et nous devonséviter une pénurie de per-sonnel». Il y a aux CFF «... cer-taines personnes qui font unmétier pénible. Elles doiventpouvoir prendre une retraiteen bonne santé». Jordi admet

aussi ouvertement que les CFFtirent un avantage financier deces modèles: «... d’autre partdes modèles d’avenir nous dé-chargent de coûts de maladieet nous seront utiles sur lemarché du travail». Dans cetteinterview, il n’a pas été men-tionné que les CFF peuvent en-gager de jeunes collaborateurset collaboratrices à des sa-laires inférieurs pour rem-placer les préretraités.

Pourquoi le SEV a-t-il souscritau souhait des CFF de créer unmodèle qui prévoit de tra-vailler après l’âge ordinaire dela retraite? C’est pourtant plu-tôt problématique sur le plande la politique syndicale…Dans les faits, le modèle Acti-va («travailler moins mais pluslongtemps») aide les CFF à ré-soudre leur problème démo-graphique particulier. Et il neremet pas en question l’âge dela retraite en vigueur puis-qu’en principe il consiste,après l’âge ordinaire de la re-traite de 64 ou 65 ans, à rat-traper simplement le travailqui n’a pas été effectué en rai-son de la réduction du tauxd’occupation qui a été oc-troyée auparavant. Activa estaussi une bonne solution pourles collaboratrices et collabo-rateurs qui ne peuvent pasprofiter des modèles de prére-traite Valida et Priora et sou-haitent une mise à la retraiteprogressive sans avoir à sup-porter une baisse de rente.

Qui a accès à Activa?Tous les collaborateurs et col-laboratrices qui ont atteintl’âge de 60 ans révolus, à l’ex-ception des ayants droit à Vali-da. La participation à Activaest volontaire et exige l’accorddu/de la supérieur/e hiérar-chique. Celui/celle-ci doit mo-tiver un éventuel refus. Si lecollaborateur ou la collabora-trice n’est pas d’accord avec ladécision, c’est l’échelon supé-rieur qui tranche.

Comment fonctionne Activa?Les collaboratrices et collabo-

rateurs réduisent leur tauxd’activité avant l’âge ordinairede la retraite et travaillent aumaximum trois ans après ce-lui-ci. En choisissant le taux deréduction et la durée du travailaprès l’âge de la retraite, onpeut déterminer si la rente devieillesse reste la même ou sielle baisse ou monte un peu.

Qui a accès au modèle de du-rée de la vie active Flexa?Tous les employés fixes de CFFet CFF Cargo, sur base volon-taire. Les ayants droit à Validadoivent mettre à profit letemps capitalisé dans le cadrede Flexa avant de profiter desprestations Valida.

Comment fonctionne Flexa?Les collaboratrices et collabo-rateurs peuvent, sur une basevolontaire, constituer uneépargne de temps et/ou d’ar-gent sur un compte indivi-duel: chaque année 100 heu-res du temps de travail annuelau maximum (25 heures doi-vent obligatoirement restersur le compte annuel); laprime de fidélité ou une partiede celle-ci; les jours de va-cances au-delà du minimumlégal; les allocations pour tra-vail du dimanche et/ou denuit; 5 à 10 % de la rétribu-tion annuelle fixe; la moitiéou la totalité du 13e salaire.Plus tard, ils peuvent utiliserau maximum 3000 heurespour un congé de 4 à 12 se-maines ou une réduction indi-viduelle de la durée du travaild’au moins 3 mois. Si celle-ciprécède immédiatement la re-traite, elle s’appelle «prére-traite échelonnée». On y adroit à condition d’informer àtemps son supérieur hiérar-chique; la réduction ne doit ce-pendant pas dépasser 50 % dutaux d’occupation contractuelpour éviter les conséquencesfiscales. En cas de démission,d’invalidité ou de décès, l’avoiren temps est remboursé.

Markus Fischer/Serge Anet

Suite de la page 10

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RÉGIONS ......

13contact.sevN° 01/1522 janvier 2015

Au 1er janvier 2015, c’est DavidBorel qui a repris les rênes dela section SEV-LEB. Même si leLEB et les TL se sont fortementrapprochées il y a une année,maintenir un comité indépen-dant garde tout son sens selonle nouveau président. « C’estclair qu’en ce qui concerne lesnégociations CCT, par exemple,on se manifeste d’une seulevoix, LEB et TL. Mais pour ce quiest plus de proximité et les pro-blèmes du quotidien, il est lo-gique d’avoir une section pro-pre au LEB, c’est plus simple »,explique David Borel.Ce nouveau président n’est pasun inconnu dans la sectionpuisqu’il était vice-présidentjusqu’à présent. Ses objectifs

en tant que président: « donnersatisfaction, tout simplement »,explique-t-il, « je ne vais pas re-muer dans les brancards, jesuis un meneur d’hommes, oui,mais posé et assez terre-à-terre. »

Le calme après la tempête?L’année s’annonce assezcalme, mais bon « on se sait ja-mais trop à quoi s’attendre auniveau syndical ». Toutefois,« après la fusion de l’année der-nière et les négociations CCT enpasse de se terminer, lesgrosses craintes sont derrièrenous. Les doutes commencentgentiment à se lever. On a dé-sormais davantage de discus-sions avec le responsabled’unité. Ce rapprochement avecles « bleus » (les tl, en raison dulogo) s’est bien passé. On resteles « verts » car les trains LEBne changeront pas de « cos-tume », mais on est plutôt ga-gnants suite au rapprochementdes deux entreprises. Les pro-jets par exemple avancent plusvite, les choses bougent plusrapidement. Le fameux passageà niveau non gardé de la Fleurde Lys (à Prilly) va être modifiéet la sécurité s’en trouvera net-tement améliorée. C’était undes points noirs de la circula-tion pour les conducteurs detrains. Tout comme à l’avenued’Echallens, où tous les modesde transport cohabitent, untunnel verra le jour dansquelques années. Le projetsemble aller bon train alorsqu’avant, lorsque le déléguésyndical demandait des nou-velles auprès de la direction,tout était toujours secret ou po-litique, voire « compliqué ».Le responsable d’unité a éga-lement fait les démarches au-près de l’OFT pour l’acquisitionde nouveaux trains.Les employés sont désormaisplus au courant de l’avancéedes projets et c’est tant mieux.Pour David Borel, il faut dire

que « les TL sont mieux structu-rés ». Et « qu’on a plus de poidsauprès des politiques en étantavec les TL, car on est plusnombreux, tout simplement. »

Application de la CCTMême si les employés LEB ontréussi à conserver leurs acquisdans la CCT (encore en cours denégociation), l’application decelle-ci suscite bien sûrquelques craintes. « Certainsseront peut-être quelque peudéstabilisés par divers chan-gements mis en place », con-clut-il. Reste maintenant àDavid et son équipe à fixer l’as-semblée de printemps et à ren-contrer la direction pour se pré-senter officiellement.

Henriette Schaffter

David Borel a été élu pré-sident le 10 décembrelors de l’assemblée géné-rale de la section LEB. Ilsuccède à Didier Morel,qui a quitté l’entreprise.

David Borel: « J’écoutedavantage que je ne parle »

Portrait du nouveau président de la section SEV-LEB

Hes

David Borel est président de la section LEB depuis le 1er janvier 2015.

Voici les membres du comité au 1er janvier 2015:

- président: David Borel

- secrétaire (jusqu’à l’AG de printemps): Jean-Pierre Waldvogel

- secrétaire (nouveau): David Auberson

- caissier: Bernard Caillat

- vice-président: Laurent Guigoz

- membres: Franck Rochat et Daniel Jeanguenin.

Le secrétaire syndical en charge de la section est ChristianFankhauser.

La section compte 62 membres, dont 12 pensionnés, avec un taux desyndicalisation avoisinant les 90 %.

Au LEB, le recrutement se fait de manière quasi automatique: « Ons’approche assez vite des nouveaux arrivés... », explique David Borel.

Le comité

David Borel est âgé de31 ans, vit à Epalinges avecson épouse et leur fils âgéd’une année et demie ettravaille au LEB depuis 2006.Après un apprentissage depolymécanicien dans le privé,il a effectué son école derecrues puis a été engagé auLEB. Il a travaillé un mois etdemi comme auxiliaire àl’atelier puis a suivi uneformation interne de conduitedes trains. Il travaille mainte-nant aussi bien à l’atelier qu’àla conduite.Ses hobbys sont le modélismeferroviaire, qu’il pratique auSwiss Vapeur Parc duBouveret ainsi que... sonmétier! Puisqu’il voit sonactivité au LEB comme unepassion! Et bien sûr, il aimepasser du temps en famille.

BIO

Page 14: Contact sev 2015 01

......

14 POLITIQUE SYNDICALEcontact.sevN° 01/1522 janvier 2015

Même avec un cours de 1,20franc pour 1 euro, notre mon-naie était toujours nettementsurévaluée. La suppression ducours plancher ouvre toutgrand la porte aux spécula-tions sur le franc. Il faut doncs’attendre à ce que ce derniers’apprécie de manière incon-trôlée. L’économie d’exporta-tion (industrie, tourisme) quisouffre, aujourd’hui déjà, de lasurévaluation du franc, verrases charges s’accentuer.L’histoire de la politique moné-taire de la Suisse montre quela BNS doit fixer un cours plan-

cher pour le franc, implicite-ment ou explicitement. Aprèsl’éclatement du système deBretton Woods, le calme ne futretrouvé, après une phased’appréciation incontrôlée dufranc, qu’avec la fixation d’un

cours plancher de 80 centimespour 1 Deutsche Mark. Il ne futjamais renoncé explicitement àcet objectif. Lors de l’introduc-tion de l’euro, la BNS a défen-du implicitement un coursplancher de 1,45 franc, respec-

tivement 1,50 pour 1 euro àtravers sa politique en matièred’intérêts. Elle est corespon-sable de la forte appréciationdu franc par rapport à l’euro

intervenue à partir de 2010,parce qu’elle n’a pour la pre-mière fois plus défendu cesseuils implicites.

uss

Abolition du cours plancher

Danger énorme pour lessalaires et les emploisLa décision prise lasemaine dernière parla Banque nationalesuisse (BNS) d’abolir lecours plancher de 1,20franc pour 1 euro meten très grand dangerles salaires et les em-plois de l’économied’exportation et aug-mente les risques dedéflation en Suisse.

bns

La décision de la Banque nationale suisse a fait l’effet d’une dou-che froide auprès des entreprises suisses et des syndicats.

La Suisse étant une petiteéconomie ouverte, le cours dufranc influence fortement sonévolution économique. Unaperçu des évaluationsmodélisées visant à chiffrercette influence des taux dechange le montre bien. Uneappréciation du franc renchéritles exportations suisses parrapport aux produits étran-gers. Simultanément, desproduits étrangers deviennentmeilleur marché pour lapopulation suisse, ce dontsouffrent les entreprisestournées vers le marchéindigène. Si le franc s’appré-cie de 10 %, environ 100 000

emplois disparaissent enl’espace de 3 à 5 ans. Parallè-lement, l’inflation enregistreun net recul. La Banquenationale suisse (BNS) a pourmandat d’assurer la stabilitédes prix et de tenir compte del’évolution conjoncturelle.Comme le cours du franc aune grande influence surl’inflation et la conjoncture enSuisse, il en découle indirec-tement qu’elle a aussi pourmandat de lutter contre lesimportantes fluctuations destaux de change. Elle a de cefait implicitement égalementun objectif de taux de change.

INFO

Effets d’une appréciation du francsur l’économie suisse

Wolinski et ses potes étaientdes soixante-huitards attardésde la presse écrite. Lapublication Charlie Hebdoétait au bord de la faillite. Leurassassinat sauvage, effectuépar un commando lourdementarmé, les a transformés enmartyrs de l’Occident chrétienet capitaliste. Même legouvernement américain s’estexprimé en français pour leurrendre hommage. La France,comme en 1914, appelle lepeuple à l’Union sacrée. Oncroit rêver les yeux ouverts!

Il ne faut jamais oublier quepour obtenir le niveau deconfort, de sécurité sociale etde liberté que nous avons, enEurope et en Amérique duNord, il a fallu deux guerresmondiales. Si les femmespeuvent sortir seules dans larue, en minijupe, les cheveuxau vent, sans se faire violer oujeter en prison, c’est grâce àMai 68.

Certains hommes politiques,dans leur campagne électo-rale, ont dit « qu’il fallait en

finir avec l’héritage de Mai68 ». Les événements drama-tiques de ces derniers jourssont du pain béni pour celleset ceux qui veulent réduire laliberté d’expression et fairepasser des mesures d’excep-tion, comme le «Patriot act»aux Etats-Unis, dans uneEurope en crise sociale aiguë.Le terrorisme se nourrit de lamisère ou du désespoir d’uneexistence sans perspective.Au lieu de chercher à réduirele fossé entre les riches et lespauvres, le capitalisme du

XXIe siècle accélère la prise dedécisions antidémocratiquesqui augmentent la fracturesociale. A Genève, dans lessalons feutrés de l’OMC, ontlieu des négociations secrètespour la conclusion des accordsTiSA et TAFTA. Lorsqu’ilsauront supprimé, par laprivatisation, les servicespublics, héritage précieux dela Guerre froide du temps del’Union soviétique, il n’y auraplus de démocratie. Nousserons de retour au XIXe

siècle. Un cauchemar déjà

bien réel au sud de la Méditer-ranée. Aujourd’hui, comme autemps de l’époque coloniale,trafiquants d’esclaves etnégriers agissent en touteimpunité. Curieusement, lesdrones américains, téléguidésdepuis un centre opérationnelsitué aux alentours de LasVegas, ne détruisent pas lesriches demeures de cesnouveaux commerçants.Jean-Claude Cochard, membre -

du comité de l’Union syndicalevaudoise.

INFO

Mai 68 est définitivement mort !

Page 15: Contact sev 2015 01

Au lieu de corriger le fort creu-sement des écarts de salaire,les politiques ont augmenté, etnon allégé, la charge supportéepar les ménages de salarié-e-sordinaires. C’est pourquoil’USS veut des hausses de sa-laire pour les personnes à basou moyens revenus, en particu-lier pour les titulaires d’un ap-prentissage; cela par des ré-ductions plus fortes des primesdes caisses-maladie et un relè-vement des rentes AVS.Le tout dernier rapport de l’USSsur la répartition des revenus etde la fortune en Suisse nelaisse subsister aucun doute:les écarts de revenus entre lespersonnes à gros salaires et lessalarié-e-s «normaux» conti-nuent à largement se creuser.Depuis 1996, les salaires du1 % le mieux rémunéré ont aug-menté, en termes réels, de40 % environ, alors que cettehausse n’était que de 8 %, res-pectivement 12 % pour les baset moyens revenus. Et les per-sonnes professionnellementactives au bénéfice d’un ap-prentissage (diplôme le plusélevé) ont dû se contenter demoins de 5 %. L’évolution desrevenus des personnes à la re-traite est encore plus inégali-taire que pour les salarié-e-s,car les 2e et 3e piliers prolon-gent et accentuent à cet âgeles déséquilibres de la vie ac-tive. S’y ajoute que, relati-vement à l’évolution écono-mique, les rentes AVS perdenttoujours plus de leur valeur etne suivent pas le rythme del’évolution des salaires.Au lieu d’intervenir, les politi-ques ont même renforcé l’évo-lution toujours plus inégali-taire des salaires: les classes

de revenu supérieur ont vu leurcharge fiscale s’alléger (surtoutimpôts directs), quand les baset moyens revenus voyaient laleur s’alourdir fortement, àcause de la hausse de taxes et,surtout, des primes descaisses-maladie. En fin decompte, le revenu réel des per-sonnes à petits salaires a bais-sé de 200 francs (personnes vi-vant seules), respectivement de190 francs (couples avec 2 en-fants) entre 2002 et 2012. Lerevenu des classes de revenumoyen a stagné, alors que le1 % le mieux rémunéré a eu1930 francs respectivement2860 francs de plus dans sonporte-monnaie.

L’USS demande une haussedes subsidesPour retrouver la boussole so-ciale, l’USS demande unehausse des subsides servant àfinancer les réductions desprimes-maladie. Aucun ménagene doit être contraint de consa-crer plus de 10 % de son reve-nu à ses primes; dans une

deuxième étape, l’objectif de-vra être de 8 %, comme le butsocial formulé à la fin des an-nées 1990, lors de la révisionde la loi sur l’assurance-mala-die.Vu le résultat modeste des négo-ciations salariales pour 2015,des hausses substantielles desalaire s’imposent pour les baset moyens revenus, en particu-lier les titulaires d’un apprentis-sage. Des hausses généralessont nécessaires, dans le cadredes conventions collectives detravail, et non des hausses indi-vi-duelles, car elles profitent avanttout aux revenus les plus élevés.Enfin, il faut développer l’AVS,une assurance au financementsocial, comme le demande l’ini-tiative «AVSplus». Au lieu de l’af-faiblir, comme le ferait le projet«Prévoyance vieillesse 2020»(relèvement de l’âge de la re-traite des femmes, retrait partielde la Confédération du finan-cement de l’AVS, frein aux dé-penses), il faut la renforcer. USS

L’Union syndicalesuisse estime que la po-litique du pays a perdula boussole sociale etl’a fait savoir le 5 jan-vier dernier. L’USS de-mande des hausses desalaires pour les bas etmoyens revenus. Pourréduire les inégalités.

Sans boussole socialeL’USS dénonce la politique sociale suisse

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POLITIQUE SYNDICALE ......

15contact.sevN° 01/1522 janvier 2015

IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel destransports et paraît toutes les deux semaines.

ISSN 1662-8462

Tirage: 10707 ex. (total 43 612 ex.), certifié REMP au 14.11.2014

Editeur: SEV, www.sev-online.ch

Rédaction: Peter Moor (rédacteur en chef), Peter Anliker, Vivian Bologna, BeatriceFankhauser, Markus Fischer, Françoise Gehring, Pietro Gianolli, Anita Merz,Patrizia Pellandini, Henriette Schaffter

Adresse de la rédaction: contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale,3000 Berne 6; [email protected]; téléphone 031 357 57 57,fax 031 357 57 58

Abonnements et changements d’adresse:Division administrative SEV, case postale, 3000 Berne 6;[email protected], téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58Abonnement annuel pour non-membres: CHF 40.–

Annonces: Zürichsee Werbe AG, Seestrasse 86, 8712 Stäfa,téléphone 044 928 56 11, fax 044 928 56 00,[email protected], www.zs-werbeag.ch

Pré-presse: AZ Medien, Aarau; www.azmedien.ch

Imprimerie: Mittelland Zeitungsdruck AG, Solprint, Subingen;

www.solprint.ch, une entreprise du groupe AZ Medien AG.

La prochaine édition de contact.sevparaîtra le5 février 2015.

Le délai rédactionnel pour l’agenda est fixé au 29 janvier à 10h. Pour lesannonces, le délai est fixé au 27 janvier à 10h.

Page 16: Contact sev 2015 01

AGENDA......

16contact.sevN° 01/1522 janvier 2015

SectionsDimanche 25janvier 201517 hRestaurant« Malteserkreuz »,à Glis.

■ LPV Section Brigue

Assemblée générale

Tous les collègues actifs et pensionnés sont cor-dialement invités à cette assemblée. L’invitationdétaillée avec l’ordre du jour est affichée dans ledépôt P + G.Nous espérons vous voir nombreux.

Le comité

LoisirsSamedi 7février 2015ZofingenSamedi 27juin 2015Tessin

■ CSC Lausanne

section football

- WANTED -- Footballeurs -

Le Club sportif des cheminots de Lausanne re-cherche aujourd’hui de nouveaux membres foot-balleurs afin de remonter une équipe romandequi participera aux compétitions organisées parl’Union sportive suisse des transports publics(USSC). Deux dates à retenir: 7 février 2015,tournoi « INDOOR » à Zofingen (6 – 8 joueurs) et27 juin 2015, tournoi national au Tessin (12 – 14joueurs). Renseignements et inscription surwww.cscl.ch.Bienvenue à tous!

Le 78e Congrès SEV aura lieu le 28 mai 2015 à Berne.

Ordre du jour:

1. Ouverture du congrès

2. Vérification des mandats

3. Election des scrutateurs et de la secrétaire du jour

4. Procès-verbal de décisions du 77e congrès ordinaire des 23 et 24 mai 2013

5. Exposé du président SEV

6. Elections

6.1. Présidence du comité SEV: période administrative 2015/2016

6.2. Commission de gestion SEV (CG SEV), membres

7. Rapport social SEV 2015

8. Propositions de la commission de gestion SEV (CG SEV)

9. Textes d’orientation 2015 – 2017

10. Propositions au congrès

11. Révision des statuts et règlements SEV

12. Résolutions

13. Divers.

Propositions au Congrès:

Les propositions peuvent provenir :

• du comité SEV

• de la direction SEV

• des sous-fédérations

• des sections

• des commissions.

Les propositions doivent parvenir par écrit au secrétariat central SEV à Berne deux moisavant le Congrès, donc au plus tard le vendredi 27 mars 2015. Comité SEV

Préavis - Congrès SEV 2015

Dix membres de la ZPV sur les 265 de lasection se sont réunis le 26 octobre lors del’AG d’automne. Une minute de silence enmémoire des collègues, parents et amisdisparus est observée. Le président ClaudeGaille informe les sujets toujours en suspensà la section ou pas tout à fait clairs pour lescollègues. Rappel concernant la défiscalisa-tion de la carte FVP pour les agents de train,personnel RV, personnel Micronic, etc. Tousces personnels sont exonérés, les collèguesqui avaient déposé leurs cartes peuvent lareprendre sans attendre un an et sans payerles 90 fr., les cas de litige avec le fisc devrontêtre transmis à Barbara Meyer des CFF(HR/VM). Un délai de 30 jours pour faireopposition est à disposition.L’initiative émanant de notre section pour lasuppression de la demi-indemnité de CT auprofit de la pleine indemnité pour les dépôtset groupes mixtes ne concernent plus ledépôt de Sion qui a été reconnu commedépôt à part entière, notre section n’est de cefait plus directement concernée sauf pour lesgroupes mixtes.Prime internationale: vu la tournure desévénements et le fait que la prime internatio-nale qui émanait de notre section va êtreattribuée au dépôt de Zurich pour les agentsse rendant en Allemagne et en Autriche, lasection a déposé une nouvelle initiative,s’intitulant ‹Prime Lyria› pour les agentsengagés sur les TGV.Pour les affaires des dépôts: à Lausanne, leprojet des places de parc de Rosemont enremplacement des places de la plaquetournante est en stand-by, depuis juillet plusd’infos, le chef grandes lignes va s’occuperde faire avancer ce dossier.Une collègue enceinte de Lausanne n’a pasreçu ses augmentations de salaire et s’estmanifestée auprès du SEV, ce cas duredepuis 7 mois et les CFF n’ont toujours passtatué. Inacceptable!Lors de l’assemblée des délégués ZPV enmai, le directeur de l’UTP, Ueli Stückelbergerest venu nous parler du projet SWISS PASS.En voici les grandes lignes: carte plastique decouleur rouge qui aurait l’avantage d’êtreutilisée aussi bien comme AG que commedemi-tarif selon le choix du client, passer de

l’un à l’autre sans changer de carte, lecontrôle se ferait de manière électronique etnon plus à vue. Une démonstration nous aété faite qui ne s’est pas avérée trèsconcluante. Lors de cette réunion, le projetdes CFF de rendre les heures supplémen-taires au personnel des trains, en été, faitbeaucoup parler, les divisions P et VMdoivent économiser 5 millions et veulentsupprimer les tours K pendant la belle saison,la ZPV ne soutiendra naturellement pas ceprojet.

Un catalogue de mesures sera établi: ne pastoucher au double accompagnement, ne pasrégulariser seulement les comptes de tempspositifs mais également les comptesnégatifs, calcul par dépôt et limité dans letemps, la marge de manœuvre – 30 + 75heures doivent être pris en compte, mesurelimitée au changement d’horaire 2014 et onne touche pas aux standards de qualité.Les négociations CCT CFF ont aussi étéabordées. Des séances d’informations aurontlieu pour les détails. Ceci dit, pour les AT, l’artBAR 7.6 reste valable et précise que les toursde réserve et les tours correspondants sontattribués suffisamment tôt. Un tel jour detravail comprend au moins 492 min de tempsrémunérés.Suite à la création de l’amicale des agents detrain Léman le 13.2.2014, un montant a déjàété transféré sur le compte de l’amicale. Uneproposition est faite pour transférer la totalitédes actions de la SCHL et de la FSG de la ZPVLéman sur le compte de l’amicale.Discussion nourrie également et nousarrivons à la conclusion que nous devonspréserver l’argent qui a été épargné par lescollègues syndiqués dans la section, cetteinitiative est motivée par le fait que les fondsn’iront pas dans une future caisse centraleque la ZPV pourrait être amenée à créer àl’avenir. Proposition acceptée à l’unanimité,les actions SCHL et FSG seront donctransférées dans la caisse de l’amicale desagents de train Léman et relibellées.Des remerciements et des félicitationségalement aux collègues ayant 25 et 40 ansde fidélité à notre syndicat: 25 ans: R. Cuni,M. Eigenheer, J.-P. Simonne. 40 ans: XX.Roy. Le secrétaire de la section

ZPV Léman: des dossiers plein les bras

PensionnésMardi27 janvier

Coop Centre de laGare de BienneDès 14 h

■ Amicale des pension-né(e)s du Jura bernois etde Bienne romande

2015... Nouvelle année, nouvelles rencontres.N’oubliez pas la première rencontre. Vous êtestous les bienvenus avec vos bonnes résolutionsainsi que votre bonne humeur... En espérant quevous avez tous bien passé le cap de la nouvelleannée. A tout bientôt.

Votre dévoué serviteur, Jacques

Sous-fédérationsSamedi 7 mars

KolpinghausOlten10h à 14h

■ LPV A40-B100

Assemblée 2015AV / TOCO / AZG Aus-kunft

Au menu, la CCT, Toco et la Loi sur la durée dutravail (LDT). L’assemblée se tiendra en alle-mand. Une traduction simultanée sera organiséeen français et en italien si un participant le de-mande d’ici au 13 février 2015.

Page 17: Contact sev 2015 01

SECTIONS ......

17contact.sevN° 01/1522 janvier 2015

Notre président Serge Anetdonne quelques informations. Ilcite les excusés (ceux de «der-nière» minute ont permis des re-pêchages dans la liste d’at-tente). 15 collègues nous ontquittés, parmi lesquels AndréBalmer qui nous régalait depuisplusieurs années de ses glacesaux multiples parfums. Emotion!Notre principe de Noël solidaireest maintenu, des 15 francs de-mandés pour le repas, 2 francsvont à ceux qui ont moins dechance. La section double lamise, nous verserons donc 500francs à la Chaîne du Bonheur.FVP: quelques adaptations deprix dès le 14 décembre pro-chain. Notre ancien employeurrefuse toujours «d’indexer»,même modestement, le BON de100 francs.TPG: la grève a été un succèssyndical. Serge admet qu’il étaittrès sceptique sur cette grèvedite préventive! Le résultat estmeilleur que ce qu’il craignait,bravo.Le «BON de 50 francs» valablesur UNIRESO, privilège desmembres de la PV Genève, sera

probablement sacrifié sur l’auteldes coupes budgétaires. Les se-niors verront le prix de leurabonnement annuel baisser à400 francs.CPS: le taux de couverture est à104 %. La tendance à la hausseest faible, mais continue! L’aidedes actifs, pour payer nos ren-tes, est toujours nécessaire.Serge continue avec la distribu-tion des diplômes SEV pour 40,50 et 60 années de sociétariat, ily a aussi cette année des 70 ansde SEV et même 71 (là, ce serarétroactif).Présents: Martial Eggs 40, AlfredAntenen 50, Bernard Brandt 50,André Broye 50, Francis Clerc50, Francis Laurent 50, John Da-vaz 60, René Gosteli 60, MichelSartoretti 60, Gabriel Vienne 70et René Jaccoud 71.Excusés: Bernard Bardet 50,Francis Roulin 50, Christiane Thi-

baud 50, Gaston Autier 60 etLouis Hostettler 70.En EMS: Roger Chevallaz 60 etFernand Michel 71.Manquaient: Jean Fleury 40, Hu-go Ravier 40, Ernest Jallard 50,Daniel Jaquet 50, Gilbert Bersier60, Ulysse Diserens 60 et Chris-tian Trachsel 60.L’apéritif est servi au foyer. Il estsuivi du repas concocté par JoséVidreiro (le gérant de la buvettede l’UOG) assisté d’un apprenti,du comité et de «ces dames»!Merci à Angèle, Claudine, Mo-nique, Nicole et Vreni, sans ou-blier Rita (membre du comité).Les bricelets d’Angèle Delaquiset de Julie Vuichoud ont été trèsappréciés.L’animation musicale était assu-rée par l’orchestre Melody avecnotre membre et ami RogerWyss.

Le secrétaire SEV-PV Genève, Bob

Un Noël joliment réussi119 collègues etconvives sont présentsdans «notre» tradi-tionnelle salle à l’UOGle 9 décembre.

■ PV Genève

De g. à dr. Gabriel Vienne, Martial Eggs, Alfred Antenen, FrancisClerc, Francis Laurent, André Broye, René Gosteli, John Davaz,Michel Sartoretti, Bernard Brandt, René Jaccoud, Serge Anet.

Le président central (PC) in-forme sur les sujets CFF et surd’autres sujets qui y sont liés.A la division P, le service denettoyage mobile a fait sespreuves, il est renforcé surtoutpar du personnel temporaire.Le système de planificationSopre est pour l’instant sus-pendu mais le projet continued’être développé. La suppres-sion de postes à Coire n’a pasamené de transfert dans leCMT. MIT « Relier les collabora-teurs » ne sera introduit danstoute la surface à P que lors-qu’il sera fonctionnel.Chez Cargo, les minutes ont

été adaptées pour le serviced’inspection du train visant àrepérer les risques (ITR). La CNs’est réunie encore une fois endécembre afin de discuter despoints en suspens concernantCaros. Dès janvier, le groupede travail va traiter ce dossierde manière plus approfondie.On est curieux de voir l’évalua-tion détaillée de la satisfactiondu personnel aux CFF. On aégalement pris connaissancede la situation des négocia-tions salariales.L’effectif des membres de laRPV est actuellement de 1286personnes, dont 44 nouvellesadhésions. Une conférenceCCT extraordinaire aura lieu le26 février 2015 sur le thèmedes « mesures de stabilisationde la CP CFF ». RPV

Rapport de décembreLa commission centrale(CoCentr) s’est réunie le15 décembre à Buchs lorsde sa séance ordinaire.

RPV

Arn Frieda, veuve de Walter, Worben; décédéedans sa 97e année. PV Biel-Bienne.

Beuret Regina, veuve de Reymond, Bienne; décé-dée dans sa 90e année. PV Biel-Bienne.

Bongni Karl, conducteur de tracteur, Lyss; décédédans sa 100e année. PV Biel-Bienne.

Borgeaud Pierre, chauffeur, Morrens VD; décédédans sa 92e année. PV Vaud.

Burri Madeleine, veuve de Otto, Gy; décédée danssa 87e année. PV Genève.

Catillaz Yvan, menuisier, Roche VD; décédé danssa 56e année. VPT La Plaine-du-Rhône.

Chollet Rosa, veuve de Frédéric, Lausanne; décé-dée dans sa 92e année. PV Vaud.

Curchod Roland, surv dep pens, Vallorbe; décédédans sa 94e année. PV Vaud.

Fink Fritz, maître artisan, Büetigen; décédé dans sa73e année. PV Biel-Bienne.

Freymond Anna, veuve de Roger, Lausanne; décé-dée dans sa 97e année. PV Vaud.

Gerber Hedwig, veuve de Ulrich, Busswil b. Büren;décédée dans sa 93e année. PV Biel-Bienne.

Laville Denise, veuve de Germain, Porrentruy;

décédée dans sa 83e année. PV Jura.

Lenoir Nelly, veuve de Ami, Châtelaine; décédéedans sa 95e année. PV Genève.

Löffel Ernst, surveillant, Worben; décédé dans sa95e année. PV Biel-Bienne.

Luescher Roland, chef de bureau d’exploitation,Moutier; décédé dans sa 79e année. PV Jura.

Martin Odile, veuve de Lucien, Lausanne; décédéedans sa 94e année. PV Vaud.

Merminod Ginette, Argelliers; décédée dans sa79e année. VPT TPG Retraité-e-s.

Moll Denis, chef de manœuvre, Troistorrents; décé-dé dans sa 71e année. PV Valais.

Pauli Esther, Versoix; décédée dans sa 92e année.PV Vaud.

Privet Robert, chef de halle, Lausanne; décédédans sa 90e année. PV Vaud.

Schweizer Irma, veuve de Hans, Port; décédéedans sa 87e année. PV Biel-Bienne.

Sunier Roland, pens., Bienne; décédé dans sa89e année. VPT TPG retraité-e-s.

Wehrle Oskar,conducteur de tracteur, Bienne;décédé dans sa 91e année. PV Bienne.

Décès

Les CFF tiennent à leur image demarque concernant la sécurité auniveau technique. Pour cette rai-son, la sécurité revêt une grandeimportance aux CFF et figure parmiles trois objectifs principaux del’entreprise. Lors de cette discus-sion sur la sécurité entre les parte-naires sociaux, la situation de l’ap-plication des mesures 2014 a étéprésentée.

Le programme Entreprise 2015Mesures conformes à la directionstratégique: sécurité de la clien-tèle pour l’accès aux trains; culturede sécurité de haut niveau; hautefiabilité de tous les processus deproduction relevant de la sécurité;augmenter la culture de sécuritéen innovant; utiliser le potentieltechnique pour la sécurité.En plus des chiffres liés à la sécu-rité qui sont importants pour lagestion, pour la direction de lasécurité il faut suivre l’évolutiond’autres chiffres: la satisfaction dela clientèle – le sentiment de sécu-rité; accidents de clientèle lors del’utilisation des trains; cas liés auxsignaux principaux et reconnais-sance fiable des signaux; état dumatériel roulant et de l’infrastruc-ture sur le plan technique.

Distance séparant les axes dedeux voies (entraxe)Selon l’Ordonnance sur les che-mins de fer (OCF), l’entraxe est ré-glé à 3,80 m sur les tronçons, dansles gares normalement à 4,50 met exceptionnellement à 4,20 m.L’entraxe dans les gares peut seréduire à celui prévu pour les tron-çons s’il est assuré que dans cetespace, aucun service réguliern’est exécuté. Les distances de‹ 3,80 m doivent être évitées. Dansla gare de Zurich Oerlikon, l’OFT adécidé de poser dans les entraxes(3,80 m) un tableau d’avertisse-ment entre les deux voies qui si-gnale que la fermeture concerneles deux voies.Avec le changement de philoso-phie des CFF qui demande qu’àl’avenir, entre les voies principa-les, on « détermine suffisammentde distance entre les voies », on vadans la bonne direction en ce quiconcerne la sécurité. Lorsqu’on n’apas de distance déterminée, il fautconsidérer qu’il n’y a « pas assezde distance entre les voies ». Unprojet de directives à ce sujet estétabli pour une modification desPCT pour 2016. La prochaineséance similaire aura lieu le 7 maiet la prochaine séance de la com-mission centrale le 27 février.

■ Commission centrale TS

Discussion sur la sécurité

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......

18 SERVICEcontact.sevN° 01/1522 janvier 2015

..

L’action à succès continue !!!

1. CHF 50.— pour la section jusqu’à un max. de 20 nouveaux membres.

2. Pour le recrutement de plus de 20 membres, un forfait supplémentaire de Fr. 500.—

sera accordé.

3. Les dix sections qui, par rapport au pourcentage auront augmenté le plus leurs effectifs,

bénéficieront d’une prime supplémentaire.

• Les versements se feront en faveur des sections.

• Paiement des primes après la fin de l’action.

• Les éventuelles questions concernant l’action de recrutement

sont à adresser à : [email protected]

Après la formidable année 2014, la VPT sera mise à l’épreuve.

Ensemble, nous allons atteindre notre objectif !!!

„never change a winning team“

§Les parcours profes-sionnels ne sont plusaussi rigides qu’unefois. Il peut donc arriverque la protection juri-dique du SEV défendedes personnes activesdans des domaines peuhabituels pour le syndi-cat... dans la coiffurepar exemple!

Etre membre au SEV, ça vaut la peine. Et même lorsqu’on ne travaille pas dans les domaines habituels, à savoir les transports publics.

Lorsque Liane Neher* a sui-vi une deuxième formationd’agente commerciale destrains, elle est entrée auSEV. Comme ses collèguesétaient nombreux à êtresyndiqués, c’était tout natu-rel pour elle d’entrer au SEV.

Fidèle au SEVLiane est ensuite revenueà son premier métier decoiffeuse et n’a vu aucuneraison de quitter le syndi-cat. Elle est donc restéeaffiliée comme « membreexterne » (beaucoup ne lesavent pas, mais environ900 membres ne travaillentpas dans les transports pu-blics et sont donc danscette catégorie).

Le SEV soutient aussi les coiffeursAngle droit

L’ambiance se détérioreaprès la démissionLes conditions de travailn’étaient pas mauvaises, onpeut laisser cela à l’em-ployeur. Mais toujours fairedes heures supplémentairesétait pénible. Après dixmois, Liane a donné sa dé-mission. Son employeur

n’était pas très content et luia retiré alors 600 francs dusalaire suivant. Ceci étantselon l’employeur la partici-pation à des coûts de forma-tion continue à Paris. Avantla démission, cette forma-tion continue était censéeêtre un cadeau pour la re-mercier d’avoir annulé des

vacances afin de dépannerau salon.

Les avocats entrent en jeuLiane s’est alors adressée àla protection juridique enexpliquant qu’elle n’avait ja-mais été dédommagée pourles heures supplémentairesfournies et qu’elle n’avaitpas non plus reçu de certifi-cat de travail. Le SEV a man-daté un avocat qui a pris l’af-faire en main et s’est adresséà l’ex-employeur de Liane,qui a elle-même contacté saprotection juridique. AinsiLiane a obtenu un certificatde travail. Après plusieurscourriers, les deux partiesont également finalement puse mettre d’accord sur l’ar-gent, l’employeur étant d’ac-cord de reverser une partiede la somme demandée parLiane, si Liane renonçait à

passer devant le tribunal dutravail.

Fin du conflit après 3 moisPour en finir avec cette af-faire rapidement et simple-ment, Liane, qui travaillaitalors à nouveau commeagente commerciale destrains depuis un bon mo-ment, a choisi cette façon derégler les choses, hors tribu-nal. Trois mois s’étaientécoulés depuis son appel àla protection juridique duSEV. Moralité de l’histoire: çavaut la peine d’être syndiquéet donc de pouvoir comptersur la protection juridique duSEV, si on travaille dans lestransports publics mais éga-lement si on travaille dansd’autres domaines!

La protection juridique SEV

* nom modifié

Sym

bolb

ild In

tern

et

Agent de train ou coiffeuse? Le stress touche malheureusement lesdeux professions. Il faut se protéger, conseille-t-on.

Ce cours se concentre sur la nouvelle CCT CFF et CCF Cargo qui vientd’être négociée. Les CFF et les syndicats ont pu se mettre d’accord surune nouvelle convention collective. Comme toujours, les négociationsont apporté beaucoup de nouveautés et de modifications dans la CCT.

Utilité du cours

Les participantes et participants prennent connaissance des contenusde la nouvelle CCT ainsi que de leur application.

Public cible

Collaboratrices et collaborateurs de CFF et de CFF Cargo

Modération

Daniel Froidevaux, secrétaire syndical SEV

Jean-Pierre Etique, secrétaire syndical SEV

Dates et lieux

Mardi 24 février 2015 Berne (SEV, secrétariat central, Steinerstrasse 35)

Mardi 10 mars 2015 Lausanne (SEV, secrétariat régional, avenue d’Ouchy 9)

Frais

Membres: gratuit

Nom-membres: 250 fr.

Inscription

Secrétariat régional SEV, Formation, avenue d’Ouchy 9,1006 Lausanne, tél. 021 321 42 52, fax 021 321 42 51,e-mail: [email protected]

Cours CCT CFF / CFF Cargo SA

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VOIE LIBRE ......

19contact.sevN° 01/1522 janvier 2015

Mieux vaut un très long parcours menant à la destina-tion voulue qu’une succession de trop rapides allers etretours. Cette observation sentencieuse peut surpren-dre le voyageur mais pas le législateur ni l’auteur deprojets importants. Celui qui fait des lois ou construitdes infrastructures sait bien que les unes et les autresont besoin d’un long temps de réflexion, de prépara-tion, de discussion et de concertation avant même ladécision qui permettra leur mise en œuvre. Ainsi leveulent les procédures démocratiques; efficientes dansla durée, elles exigent une belle persévérance et unebonne compréhension des gens et des choses. Les dic-tatures et les régimes centralisés fonctionnent certesplus vite, mais avec une efficacité toute apparente etune validité le plus souvent limitée, voire éphémère.Par exemple: l’aventure, presque une parabole, del’écotaxe sur les poids lourds à la française. Entre unengagement formel du Grenelle de l’environnementpris en 2008 et la convention d’indemnisation passéeavec Ecomouv’ au 31 décembre dernier, se serontécoulés près de six ans d’une valse-hésitation épui-sante et tristement spectaculaire: deux pas en avant,trois glissés de côté et autant en arrière jusqu’à la finde la danse, sifflée en juillet 2014 par Ségolène Royal,ministre opposée à «l’écologie punitive».Tout semblait en bonne voie en 2009, quand les dépu-tés votaient à la quasi-unanimité – mais en vitesse– une politique comprenant une taxation despoids lourds circulant sur les grands axes duréseau routier français. L’appel d’offres débou-che sur l’adoption du système de perceptionEcomouv’. Cette société, chargée de lacollecte et de la gestion de l’écotaxe,obtient une concession pour treizeans, dont une vingtaine demois pour la mise au pointet la planification. Malgréles aléas politiques et les

résistances locales, notamment en Bretagne, pasmoins de 173 portiques sont installés sur tout le réseaufrançais, munis de dispositifs contrôlant les boîtiersembarqués sur les camions dûment enregistrés auprèsde bornes désormais bonnes pour la casse.Créée en 2011, la société italo-français Ecomouv’ a ces-sé ses activités le 9 décembre 2014. Ses 200 salariés,pour la plupart occupés dans la région de Metz, per-dent leur travail. Ce grave gâchis social se double d’unetrès mauvaise affaire fiscale et financière pour l’Etat: aulieu des 1200 millions d’euros de recettes annuellesaprès sa mise en vigueur, l’écotaxe aura produit unefacture totale de 800 millions d’euros, soit 403 millionspayables au 2 mars prochain pour l’indemnisation dela société Ecomouv’ après la rupture unilatérale du con-trat à fin octobre dernier et 390 millions pour le rem-boursement en dix ans des emprunts bancairescontractés par ladite société pour financer des activitésdéfinitivement interrompues après des années de recu-lades et suspensions diverses.D’autres aspects méritent considérations et regrets.Certains se méfieront encore davantage des partena-riats publics-privés en général, alors que l’échec est enl’occurrence imputable à l’un des contractants – l’Etatet pour un dixième la SNCF – qui s’est montré d’une in-constance inadmissible. En comptant Jean-Louis Bor-

loo, à l’origine du Grenelle de l’environnement quiretient en 2008 la proposition d’écotaxe au granddam des transporteurs routiers, le ministère del’environnement a vu défiler sept titulaires en sixans, dont déjà quatre sous le mandat de François

Hollande. Pour l’heure dernière de la série,Ségolène Royal est Ministre de l’Ecologie,

du développement durable et del’énergie depuis avril 2014. Un tel

carrousel nuit évidemment à laconduite d’une politique suivie

et conséquente.

Là où le système politique français pèche par excèsde centralisation et de précipitation autoritaires, laSuisse s’offre le luxe d’une démultiplication desconsultations et des compétences. Autant dire queles processus de décision s’allongent, au gré desconcertations et des interventions des organes depression extraparlementaires. Ainsi, la Redevancepoids lourds liée aux prestations (RPLP), introduiteau 1er janvier 2001 et reconnue comme exemplairesur le continent, a une très longue préhistoire. Caril aura fallu une vingtaine d’années d’études et dedébats pour passer d’une taxe forfaitaire à une in-demnisation des prestations effectives aux camionsde plus de 3,5 tonnes, mesurées en kilomètres par-courus sur territoire suisse, en poids total autoriséet en émissions du véhicule. Ces vingt ans ont vupasser le débat sur la mort des forêts, le succès dé-cisif de l’initiative des Alpes, la conclusion néces-saire de l’Accord de transit avec l’Union euro-péenne, les interventions à Berne et à Bruxelles destransporteurs de l’ASTAG. Détermination et persé-vérance dans la poursuite de l’objectif RPLP ont finipar l’emporter. Moyennant quoi, la RPLP rapporteenviron 1,5 milliard de francs par an. Une manneque se partagent les cantons, qui affectent leurs500 millions à la couverture de coûts engendréspar le trafic routier, et la Confédération qui utiliseses deux tiers comme contributions au financementde grands projets de transports publics. Pas ques-tion ici de condamner une méthode de gestion dudébat public fondée sur la confrontation abrégéepar une décision de l’autorité. Pas question nonplus de glorifier la concertation indéfiniment pro-longée par la prise en considération des intérêtsdivergents. Il faut relever combien le pragmatismeterne de la politique des petits pas dans la bonnedirection et des grands parcours s’avère efficace etsurtout adéquate dans une démocratie pacifique,

L’écotaxe française: de coûteux allers et retoursCHRONIQUE

Hommage à un grand cheminot(Edgar Styger, décédé le 11 décembredernier)

Dans le contexte de lutte des classes quia prévalu au XXe siècle et qui revient enforce aujourd’hui, dans une Europe encrise, il n’est pas commun qu’un syndica-liste rende hommage à son ancien patron.Mais Edgar Styger fut un entrepreneurd’exception à la tête de la Compagnie duChemin de fer Montreux-Oberland bernois(MOB). Il y a quarante ans, les entreprisesde chemins de fer ne savaient pascomment lutter contre l’érosion de lafréquentation des trains, particulièrement

sur les lignes régionales, malgré unemodernisation exemplaire du matérielroulant. Pour le 75e anniversaire du MOB,Edgar Styger, jeune directeur de lacompagnie, avait eu l’idée de construireune voiture panoramique et climatisée. Unprojet révolutionnaire pour l’époque enSuisse. Le succès fut considérable auprèsdu public. Le MOB décida la mise enservice de plusieurs trains complètementpanoramiques. Accueillies fraîchementpar l’industrie ferroviaire, aux mains de laSuisse alémanique, les innovations duMOB ont pourtant été reprises par les CFF,sur la ligne du Gothard et par les opéra-

teurs ferroviaires de Suisse centrale etdes Grisons.

Edgar Styger fut aussi l’instigateur duprojet dit du « Troisième Rail » qui auraitpermis aux trains du MOB de relier le lacLéman au lac de Thoune, sans rupture decharge à Zweisimmen. Un vieux rêve desVaudois qui date de 1890 et qui n’est pasencore réalisé! Edgar Styger fut encore unarmateur visionnaire, à la tête de laCompagnie générale de navigation du lacLéman. Il dépoussiéra l’image de la CGNen lançant le navire « M/S Lausanne », leseul trois ponts des lacs suisses et larevaporisation du bateau « S/S Montreux ».

Il n’était pas toujours facile de travaillersous les ordres d’Edgar Styger. Mais ilavait une grande estime pour le travaildes cheminotes et des cheminots etsavait les apprécier à leur juste valeur.Pour rappeler l’esprit de pionnier du MOB,j’ai proposé que la première voiturepanoramique du réseau ferroviairehelvétique soit repeinte dans ses couleursd’origine et prenne place, à côté duMésoscaphe rénové, au Musée destransports, à Lucerne.

Jean-Claude Cochard, Les Avants

COURRIER DES LECTEURS

Page 20: Contact sev 2015 01

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20 FOCUS.SEVcontact.sevN° 01/1522 janvier 2015

Le concours de contact.sev

Les photos de notre concoursreprésentent un lieu ou un objeten rapport avec les transportspublics et leur environnement.

Le ou la gagnant(e) tiré(e) au sortparmi les réponses correctesrecevra

40 francs en chèques Reka.

Solution du concours paru danscontact.sev no 24:

la gare de Baden.

Le sort a désigné Felix Feiner,domicilié à Wettingen et membrede la PV Argovie.

Il remporte les chèques Reka.

Conditions de participation :

Par carte postale

Inscrivez votre réponse, vos nom etprénom ainsi que votre adresse surune carte postale et retournez-la-nous à : SEV, Photomystère,case postale, 3000 Berne 6.

Par e-mail

Envoyez votre réponse, vos nom etprénom ainsi que votre adressepar e-mail à : [email protected]

Sur Internet

Rendez-vous sur notre sitewww.sev-online.ch, cliquez surl’encadré Photomystère qui setrouve à droite sous l’agenda etremplissez le formulaire.

Ce concours ne donne lieu àaucune correspondance.

Dernier délai de réception desréponses : mercredi 28 janvier 2015

Photomystère : « Où cette photo a-t-elle été prise? »

Gi

Nous avons tous, une fois oul’autre, eu la sensation del’avoir échappé belle grâce àune bonne dose de chance.Qui nous a permis d’éviter lesconséquences d’un malenten-du ou d’une erreur. Réfléchirà ces situations permettraitd’éviter qu’elles ne se répè-tent.

Améliorer la sécuritéAu travail, il est donc impor-tant de pouvoir annoncer desaccidents mineurs évités oudes erreurs sans s’exposer àtitre personnel.I-B a ainsi créé le Service pourles annonces confidentiellesqui, selon une déclaration d’in-tention signée de sa direction,des partenaires sociaux et dela CoPe, veut prévenir les acci-

dents, afin d’améliorer donc demanière sensible la sécurité.Un service similaire existe aus-si au sein du trafic voyageurs.Le service dispose de son pro-pre site internet et donne lapossibilité de faire une an-nonce par le biais d’un formu-laire, par courrier ou par télé-phone. Le recours à ce servicepour lequel travaillent sept

personnes de confiance cou-vrant tout le secteur devraitnéanmoins rester l’exception,étant donné que les cas de-vraient être annoncés par lebiais d’ESI.

L’important c’est l’incident,pas celui qui l’annonceSandra Schiess est une de cessept personnes. Employée au

sein de la Gestion des deman-des et des projets à Berne, elleprécise que le service doitd’abord s’occuper de ce qu’ils’est passé et ne pas s’inté-resser à qui l’annonce.Les informations concernantdes problèmes personnels,avérés ou non, relatifs à l’étatde santé physique ou psy-chique de collègues, ne sont

pas enregistrées. De même lessituations tendues ou délica-tes au sein d’une équipe nefont pas partie des infos sus-ceptibles d’être reçues.

En faveur du personnelLe Service pour les annoncesconfidentielles analyse le pro-blème en essayant de trouverune solution, tout en garantis-sant l’anonymat de la per-sonne ayant fait l’annonce desorte à éviter que la situationne se reproduise pour amé-liorer la sécurité du transportferroviaire et du personnel.

Attirer l’attentionPeter Käppler, président cen-tral de la sous-fédération ad-ministration et services estconvaincu de l’utilité du ser-vice: «Le but est de défendreles personnes de situationsd’insécurité et de dangers, quece soit du personnel ou desusagers. Parfois, la pressionest telle qu’elle empêche detravailler avec la prudence et lesoin nécessaires. Dans ces si-tuations, il est important d’at-tirer l’attention sur le problèmesans devoir s’exposer.» pan/vbo

Il y a un an, la divisionInfrastructure a créé leService pour les annon-ces confidentielles afinde recueillir des infor-mations sur les acci-dents évités de justesseet améliorer ainsi lasécurité.

Affronter les erreursLe Service pour les annonces confidentielles entend contribuer à la prévention des accidents

CFF

La sécurité est un thème central pour les CFF. Le Service pour les annonces confidentielles veut y con-tribuer.