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AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 13 23 juillet 2015 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch Interview d’un « monument » du monde syndical suisse. Pages 6 et 7 Renzo Ambrosetti Gi Les employés de CFF Cargo International devront travailler un peu plus. Page 2 Des heures en plus Hes L’ensemble du personnel disposant d’un AG FVP devra déclarer aux impôts une part du prix de l’abonnement. Un groupe de travail du SEV se penchera sur cette question. Page 4 Facilités de voyage pour le personnel Les employés de la LNM l’auront attendue, leur CCT. Après des années de discussions, elle est enfin signée! Cette convention apporte de nettes améliorations aux conditions de travail au sein de la navigation sur les lacs de Neuchâtel et de Morat. Désormais, toutes les compagnies de navigation en Suisse romande ont une CCT. Page 13 Une CCT tant attendue Il y a déjà bientôt 5 ans que se termi- naient les négociations CCT 2011 avec les CFF, au cours d’une longue nuit de discussions. De cette interminable réu- nion est née la fameuse « Décision 25 », comme quoi il faut étudier les différen- tes catégories de conducteurs de véhi- cules moteur afin de voir lesquels rem- plissent les conditions pour être intégrés dans la courbe salariale spé- ciale des mécanos. Cette décision n’a- vait bien sûr du sens que si les deux parties partaient du principe que de tel- les catégories existaient. Les CFF se sont pourtant ensuite obstinément ac- crochés à leur position, comme quoi il n’y avait pas d’autres catégories qui ré- pondaient aux critères. Le SEV a essayé de convaincre les CFF de chercher une solution ensemble. Mais rien n’ayant abouti, le syndicat s’est finalement tourné vers le tribunal arbitral qui vient de décider la chose suivante: les CFF et le SEV doivent cher- cher d’autres catégories ensemble. Quant à savoir qui profitera de la courbe salariale des mécanos, c’est en- core la grande inconnue... pmo/Hes Focus, page 20 « Décision 25 »: le tribunal arbitral va dans le sens du SEV Certains conducteurs sous la loupe Celui qui travaille depuis un peu moins de quatre ans en tant que temporaire aux CFF est sur la liste noire: le SEV a une longue liste de cas qui démontre que les CFF contournent l’accord en par- ticulier dans les domaines du nettoyage des voitures et dans les Ateliers Indus- triels. Mais même les personnes qui ont largement dépassé les quatre ans sont congédiées. Quelques engage- ments fixes devraient maintenant se faire, mais les CFF auront davantage contourné l’accord que respecté celui- ci. Le SEV encadre et soutient les per- sonnes concernées. pmo/Hes Dossier, pages 10 à 12 Temporaires: mépris des CFF Ce fut un des succès des négo- ciations CCT: après quatre ans, les temporaires aux CFF ont droit à un poste fixe. L’applica- tion par contre vire au drame sur le dos des plus faibles. Les CFF contournent systématiquement l’accord passé sur l’engagement des temporaires .. Durant des années, ils ont nettoyé et enlevé les déchets jetés par les passagers - et ils sont « jetés » maintenant sans grand égard.

Contact sev 2015 13

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Page 1: Contact sev 2015 13

AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 13

23 juillet2015

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

Interview d’un« monument » dumonde syndicalsuisse. Pages 6 et 7

Renzo AmbrosettiGi

Les employés de CFFCargo Internationaldevront travailler unpeu plus. Page 2

Des heures en plus Hes

L’ensemble du personnel disposant d’un AGFVP devra déclarer aux impôts une part duprix de l’abonnement. Un groupe de travail duSEV se penchera sur cette question. Page 4

Facilités de voyage pour le personnel

Les employés de la LNM l’aurontattendue, leur CCT. Après des annéesde discussions, elle est enfin signée!Cette convention apporte de nettesaméliorations aux conditions de travailau sein de la navigation sur les lacs deNeuchâtel et de Morat. Désormais,toutes les compagnies de navigation enSuisse romande ont une CCT.

Page 13

Une CCT tant attendue

■ Il y a déjà bientôt 5 ans que se termi-naient les négociations CCT 2011 avecles CFF, au cours d’une longue nuit dediscussions. De cette interminable réu-nion est née la fameuse « Décision 25 »,comme quoi il faut étudier les différen-tes catégories de conducteurs de véhi-cules moteur afin de voir lesquels rem-plissent les conditions pour êtreintégrés dans la courbe salariale spé-

ciale des mécanos. Cette décision n’a-vait bien sûr du sens que si les deuxparties partaient du principe que de tel-les catégories existaient. Les CFF sesont pourtant ensuite obstinément ac-crochés à leur position, comme quoi iln’y avait pas d’autres catégories qui ré-pondaient aux critères.Le SEV a essayé de convaincre les CFFde chercher une solution ensemble.

Mais rien n’ayant abouti, le syndicats’est finalement tourné vers le tribunalarbitral qui vient de décider la chosesuivante: les CFF et le SEV doivent cher-cher d’autres catégories ensemble.Quant à savoir qui profitera de lacourbe salariale des mécanos, c’est en-core la grande inconnue... pmo/Hes

Focus, page 20

« Décision 25 »: le tribunal arbitral va dans le sens du SEV

Certains conducteurs sous la loupe

Celui qui travaille depuis un peu moinsde quatre ans en tant que temporaireaux CFF est sur la liste noire: le SEV aune longue liste de cas qui démontreque les CFF contournent l’accord en par-ticulier dans les domaines du nettoyagedes voitures et dans les Ateliers Indus-triels. Mais même les personnes quiont largement dépassé les quatre anssont congédiées. Quelques engage-ments fixes devraient maintenant sefaire, mais les CFF auront davantagecontourné l’accord que respecté celui-ci. Le SEV encadre et soutient les per-sonnes concernées. pmo/Hes

Dossier, pages 10 à 12

Temporaires: mépris des CFFCe fut un des succès des négo-ciations CCT: après quatre ans,les temporaires aux CFF ontdroit à un poste fixe. L’applica-tion par contre vire au dramesur le dos des plus faibles.

Les CFF contournent systématiquement l’accord passé sur l’engagement des temporaires

..

Durant des années, ils ont nettoyé et enlevé les déchets jetés par les passagers - et ils sont « jetés » maintenant sans grand égard.

Page 2: Contact sev 2015 13

ACTU ......

2contact.sevN° 13/1523 juillet 2015

Zone de non-droit ■ Musique forte, fumée etalcools forts se sont invités dansune rame fin juin au départ deGenève. Un usager alerte lapolice ferroviaire sur sa hot-line, àhauteur de Coppet. Au bout du fil,une dame s’informe sur le lieu etles événements, avant dedemander si ces gens ont agresséd’autres passagers, ce qui n’estpas le cas. Elle annonce qu’ellefait suivre l’alerte, tout en disantdouter d’une intervention. Eneffet, arrivés en gare de Lau-sanne, les jeunes gens ressortentsans avoir été inquiétés. «Nousfaisons le maximum pour luttercontre les incivilités telles quecelles-là », assure le porte-paroledes CFF, Jean-Philippe Schmidt,« 250 agents de la policeferroviaire patrouillent 24h/24dans les trains et les garessuisses. Des assistants deprévention sont fréquemmentprésents. » Mais le service desécurité des CFF, créé en 2011, vadisparaître fin 2015. Il y aura doncà l’avenir encore moins depersonnel pour la sécurité dansles trains non accompagnés, dontle nombre augmente par contresans cesse.

Succès à Bienne■ Celui qui travaille parfois dansune saleté importante a droit àune indemnité. Aux AteliersIndustriels de Bienne, le per-sonnel a dû lutter pour l’obtenir.Le nettoyage des moteurs diesela longtemps occasionné uneindemnité dite « pour travauxsales » aux AI de Bienne. Et tout àcoup, à partir de juin 2013, il a étédécidé qu’elle ne serait plusoctroyée. La commission dupersonnel locale s’est engagéepour réobtenir cette indemnité, cequi a été fait dès août 2014. Maisles collaborateurs concernésn’étaient pas tout à fait satisfaits:ils ne comprenaient pas pourquoil’indemnité ne serait pas verséepour les mois entre juin 2013 etaoût 2014. Quelques-uns se sontadressés alors au service deprotection juridique du SEV, qui arepris la discussion et la négocia-tion et a obtenu que les 25employés concernés reçoivent unmontant de 450 francs. Moralité:même les petites revendicationsdoivent être prises au sérieux !

EN VITESSE

Au vu de la pression exercéepar le franc fort, CFF Cargo In-ternational et les organisationsdu personnel se sont enten-dues sur un accord qui complé-tera la convention collective detravail durant deux ans afind’augmenter la productivité dupersonnel. En contrepartie,l’entreprise garantit aux em-ployés le maintien des salaireset des places de travail jusqu’àfin 2017. Suite à la déprécia-tion de l’euro par rapport aufranc suisse, CFF Cargo Inter-national a démontré aux par-ties contractantes, preuves àl’appui, que les revenus del’entreprise avaient sérieuse-ment diminué. L’entreprise aexpliqué que diverses mesures

étaient prévues afin d’amé-liorer les recettes. Le per-sonnel devant y contribuer, unaccord de durée limitée a étéconclu pour compléter la con-vention collective de travail deCFF Cargo International.Cet accord prévoit principa-lement que la durée du travailjournalière, qui se monte à492 minutes selon la conven-tion collective de travail, soitaugmentée à 510 minutes dès

février 2015, avec effet rétro-actif. En 2016, la durée du tra-vail journalière sera de 504 mi-nutes.Dès 2017, les dispositions dela convention collective de tra-vail seront de nouveau appli-quées et celle-ci sera prolon-gée d’une année. Jusqu’à fin2017, il y a également une ga-rantie des salaires et des pla-ces de travail pour l’ensembledu personnel.

Afin de s’assurer que le per-sonnel reçoive suffisammentde temps de repos, 7 jourslibres par mois sont mainte-nant garantis (jusqu’à présentil n’y avait que 6 jours libres).Les cadres apportent eux aussileur contribution en renonçantà 2 à 8 % de leur salaire.D’autres points concernent laréglementation et la compen-sation des heures en négatif,et la manière de réaliser l’éva-luation du personnel. En com-pensation du temps investi, lepersonnel recevra à fin 2017 età fin 2018 une prime sur laprestation qui représentera entout 1,7 % du salaire de baseannuel.CFF Cargo International infor-mera les partenaires sociauxtrimestriellement de l’évolu-tion des recettes. Si celles-cidevaient évoluer mieux queprévu, l’accord sera réexami-né. SEV

Des heures de travail enplus mais un maintiendes salaires et des pla-ces de travail jusqu’à fin2017. Voilà les résultatsdes négociations avecCFF Cargo International.

Garantie obtenueCFF Cargo International et les syndicats conviennent d’un paquet de mesures

CFF

Un jour de travail comptera désormais 510 minutes au lieu de492, avec 7 au lieu de 6 jours libres par mois garantis.

Les conseillers nationaux BeaHeim et Beat Jans ont été ré-cemment invités par l’Office fé-déral des transports à parti-ciper à un contrôle de trainsmarchandises. Bea Heim avaitposé une question au Conseilnational, l’année dernière, surla sécurité dans le trafic mar-chandises, en particulier ausujet des contrôles.Elle a pu constater, en compa-gnie d’autres intéressés, que

l’OFT prend cette tâche très ausérieux. Le SEV dit d’ailleursdepuis des années que ces con-trôles sont certes très sérieu-sement menés mais qu’ils doi-

vent être intensifiés. « Ce qu’ilfaut bien penser, c’est que cestrains marchandises transpor-tant des produits parfois dan-gereux circulent chez nous en

plein milieu des villes, parexemple à Genève ou Lau-sanne, ou encore à Bâle et Ol-ten! », a souligné Bea Heim, quipréside la Citrap (communautéd’intérêts pour les transportspublics). Les spécialistes leuront expliqué qu’en Europe, iln’y a pas assez de directivessur ces trains marchandises etleur entretien; les règlementsde branches existants étantsouvent orientés en fonctiondes intérêts des entreprises. La conseillère nationale soleu-roise a informé qu’elle souhai-tait éviter au sein du Parlementqu’on économise sur ces con-trôles et donc sur la sécurité,également dans les intérêts dupersonnel. Elle a plaidé en ou-tre pour que les détecteurs dedéraillement deviennent unstandard européen. pmo/Hes

Il manque des directivesvalables au-delà desfrontières et de l’argentpour davantage de con-trôles: voilà les conclu-sions des personnesayant participé aux con-trôles en tant qu’invitésde l’OFT.

Contrôles ok, mais trop raresDes parlementaires invités à participer par l’OFT

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Bea Heim et Beat Jans (à gauche et à droite) lors d’un contrôle del’OFT sur un train marchandises.

ACTU

...... 3

contact.sevN° 13/1523 juillet 2015

Le tourisme suisse souffre: les voyageurs de lazone euro n’ont encore jamais payé leurs vacancesen Suisse aussi cher. Les effets sont en partie déjàvisibles. Des hôtels ont fermé ou accusent un grosrecul des réservations. Comme la Suisse a tou-jours été un pays de vacances cher, la faiblesse del’euro a un effet aggravant, qui fait apparemmentdavantage de victimes que les changements pré-cédents.

Qui est fautif? La Banque nationale, qui a levé letaux plancher en janvier dernier? Les pays au seinde l’euro qui veulent à tout prix maintenir leurconstruction sans égard pour les pertes (égale-ment dans leur propre camp)? Les grandes ban-ques et les institutions financières, qui ont faitévoluer le système, durant la dernière décennie,en un magasin de libre-service?

Le fait est que la Grèce, un autre pays touristiqueeuropéen, souffre encore bien plus des consé-quences de cette évolution, qui a, quelque part,une origine commune. (Bien sûr, la Grèce a aussicontribué en partie au désastre qui l’accable main-tenant, mais en Suisse, c’est la même chose, il nefaut pas oublier quelques péchés commis dans lepassé...).

Dans un monde où règnent Aldi et consorts, lasolidarité disparaît peu à peu des réflexions descitoyens quand il s’agit d’acheter. On cherche labeauté au meilleur prix, et on y va. Aller en avionau bord de la Méditerranée revient meilleur mar-ché qu’en train au Tessin. Ensuite seulement inter-vient le prix de l’hôtel...

Des vacances en Suisse seraient un acte solidaire,couplé à des intérêts propres: les transports pu-blics profitent aussi d’un tourisme suisse enbonne forme. Et l’inverse est également valable:les transports publics souffrent aussi de la fai-blesse du tourisme suisse.

Des vacances en Grèce seraient un acte encoreplus solidaire: ce pays, dont l’économie dépendénormément du tourisme, ne recevra désormaisplus d’aides à l’investissement ni de fonds de dé-marrage, mais au contraire doit supprimer despostes et diminuer les rentes, ceci avec un taux dedemandeurs d’emploi avoisinant les 30 %.

Passer ses prochaines vacances dans une contréecomme la Grèce, belle et souffrante, qui en avraiment besoin: pourquoi pas?

ÉDITO

«Prévoyons donc nos prochaines vacances enGrèce.» Peter Moor-Trevisan, rédacteur en chef de contact.sev

Pour Philipp Hadorn, présidentde SEV-GATA et secrétaire syn-dical SEV, les négociations sa-lariales se sont terminées surun succès: « Mis à partquelques petites exceptions, ily aura en principe une aug-

mentation générale des sa-laires d’ au moins 50 francs. »L’ensemble du personnel rece-vra en moyenne une augmen-tation de 1,5 % mais pour cer-tains, la hausse atteindra les5 %.« Le personnel au sol n’a pasreçu d’amélioration des condi-tions de travail durant les an-nées passées, il est d’autantplus réjouissant qu’une certai-ne reconnaissance soit oc-troyée par le biais des sa-laires », ajoute PhilippeHadorn. La dernière adaptationgénérale des salaires a eu lieuen juillet 2014 dans le cadrede la nouvelle CCT, pour unmontant correspondant à 1 %avec effet rétroactif au 1er jan-vier 2014.Philipp Hadorn regrette qu’une

centaine de travailleurs soit ex-clue de cette augmentation:« Le renchérissement est va-lable pour tous! » Il considèrecependant que la solutiondans son ensemble est impor-tante, car elle apporte uneamélioration à quelque 1300personnes. Les syndicats ontobtenu que les cas particulierssoient traités de manière indi-viduelle pour les personnesqui sont exclues de cette me-sure. En outre, Swiss devraprouver aux syndicats que l’ap-plication de l’augmentationconvenue de 1,5 % aura effec-tivement lieu.Les nouveaux salaires serontversés dès janvier 2016 et denouvelles négociations sala-riales auront lieu en 2017.

SEV-GATA

Salaire en hausse chez SwissTous les employés dessecteurs au sol deSwiss reçoivent dès lemois prochain au moins50 francs de salairemensuel en plus. L’aug-mentation de salairepeut atteindre les 5 %,cependant il y aquelques personnes quisont exclues de cettemesure. SEV-GATA estcontent du résultat.

Négociations salariales avec Swiss

Depuis quelques mois, les col-lègues travaillant au service dela manœuvre et à la formationdes trains de marchandises auBLS Cargo se plaignent d’accu-muler les jours de congé àprendre. Une situation quidure et que l’entreprise avaitpromis de normaliser d’ici fin2015.Suivant la situation avec atten-tion, le SEV a pu constater queBLS Cargo a fait appel à descollaborateurs de la filiale ita-lienne pour intégrer l’équipede la manœuvre durant le tourde nuit à Castione. Le syndicats’est adressé alors aux respon-sables du contrôle cantonaldes travailleurs détachés (quine peuvent être employés plusde 90 jours par année), qui n’apour l’instant rien trouvé à re-dire à cet engagement, même

si des vérifications se poursui-vent. La demande de l’entre-prise de prolonger ces 90 joursa par contre été refusée par lacommission tripartite de con-trôle, qui a demandé qu’onapplique la CCT BLS. Le SEVdéfend bien sûr toujours leprincipe comme quoi sur desrails suisses, on paie des sa-laires suisses.A la complexité du problèmedes travailleurs étant sous con-ditions italiennes et œuvranten Suisse, s’ajoute le pro-blème des horaires de travail.Les collègues italiens travail-lent sur la rotation prévue enItalie, avec des changements

de tours après-midi, matin etnuit. Après avoir fait deuxtours en 24 heures et s’être re-posés quelques heures durantl’après-midi, ces collèguesprennent ensuite le volant dela voiture de service pour re-joindre Castione, d’où ils re-partent pour Domodossola à lafin de leur tour, vers 3 heuresdu matin. Cela semble en ordreavec la législation, puisqu’ilexiste une zone grise qui lepermet. Mais est-ce vraimentjudicieux? C’est une autrequestion...

Pietro Gianolli/Hes

Depuis quelques mois,les collègues de BLSCargo ont du renfort,venu de Domodossola.Le SEV a voulu en savoirplus et suit l’affaire deprès.

Du renfort venu d’Italie■ BLS Cargo a recours à des collaborateurs de Domodossola

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Des salaires suisses sur les rails suisses.

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2contact.sevN° 13/1523 juillet 2015

Zone de non-droit ■ Musique forte, fumée etalcools forts se sont invités dansune rame fin juin au départ deGenève. Un usager alerte lapolice ferroviaire sur sa hot-line, àhauteur de Coppet. Au bout du fil,une dame s’informe sur le lieu etles événements, avant dedemander si ces gens ont agresséd’autres passagers, ce qui n’estpas le cas. Elle annonce qu’ellefait suivre l’alerte, tout en disantdouter d’une intervention. Eneffet, arrivés en gare de Lau-sanne, les jeunes gens ressortentsans avoir été inquiétés. «Nousfaisons le maximum pour luttercontre les incivilités telles quecelles-là », assure le porte-paroledes CFF, Jean-Philippe Schmidt,« 250 agents de la policeferroviaire patrouillent 24h/24dans les trains et les garessuisses. Des assistants deprévention sont fréquemmentprésents. » Mais le service desécurité des CFF, créé en 2011, vadisparaître fin 2015. Il y aura doncà l’avenir encore moins depersonnel pour la sécurité dansles trains non accompagnés, dontle nombre augmente par contresans cesse.

Succès à Bienne■ Celui qui travaille parfois dansune saleté importante a droit àune indemnité. Aux AteliersIndustriels de Bienne, le per-sonnel a dû lutter pour l’obtenir.Le nettoyage des moteurs diesela longtemps occasionné uneindemnité dite « pour travauxsales » aux AI de Bienne. Et tout àcoup, à partir de juin 2013, il a étédécidé qu’elle ne serait plusoctroyée. La commission dupersonnel locale s’est engagéepour réobtenir cette indemnité, cequi a été fait dès août 2014. Maisles collaborateurs concernésn’étaient pas tout à fait satisfaits:ils ne comprenaient pas pourquoil’indemnité ne serait pas verséepour les mois entre juin 2013 etaoût 2014. Quelques-uns se sontadressés alors au service deprotection juridique du SEV, qui arepris la discussion et la négocia-tion et a obtenu que les 25employés concernés reçoivent unmontant de 450 francs. Moralité:même les petites revendicationsdoivent être prises au sérieux !

EN VITESSE

Au vu de la pression exercéepar le franc fort, CFF Cargo In-ternational et les organisationsdu personnel se sont enten-dues sur un accord qui complé-tera la convention collective detravail durant deux ans afind’augmenter la productivité dupersonnel. En contrepartie,l’entreprise garantit aux em-ployés le maintien des salaireset des places de travail jusqu’àfin 2017. Suite à la déprécia-tion de l’euro par rapport aufranc suisse, CFF Cargo Inter-national a démontré aux par-ties contractantes, preuves àl’appui, que les revenus del’entreprise avaient sérieuse-ment diminué. L’entreprise aexpliqué que diverses mesures

étaient prévues afin d’amé-liorer les recettes. Le per-sonnel devant y contribuer, unaccord de durée limitée a étéconclu pour compléter la con-vention collective de travail deCFF Cargo International.Cet accord prévoit principa-lement que la durée du travailjournalière, qui se monte à492 minutes selon la conven-tion collective de travail, soitaugmentée à 510 minutes dès

février 2015, avec effet rétro-actif. En 2016, la durée du tra-vail journalière sera de 504 mi-nutes.Dès 2017, les dispositions dela convention collective de tra-vail seront de nouveau appli-quées et celle-ci sera prolon-gée d’une année. Jusqu’à fin2017, il y a également une ga-rantie des salaires et des pla-ces de travail pour l’ensembledu personnel.

Afin de s’assurer que le per-sonnel reçoive suffisammentde temps de repos, 7 jourslibres par mois sont mainte-nant garantis (jusqu’à présentil n’y avait que 6 jours libres).Les cadres apportent eux aussileur contribution en renonçantà 2 à 8 % de leur salaire.D’autres points concernent laréglementation et la compen-sation des heures en négatif,et la manière de réaliser l’éva-luation du personnel. En com-pensation du temps investi, lepersonnel recevra à fin 2017 età fin 2018 une prime sur laprestation qui représentera entout 1,7 % du salaire de baseannuel.CFF Cargo International infor-mera les partenaires sociauxtrimestriellement de l’évolu-tion des recettes. Si celles-cidevaient évoluer mieux queprévu, l’accord sera réexami-né. SEV

Des heures de travail enplus mais un maintiendes salaires et des pla-ces de travail jusqu’à fin2017. Voilà les résultatsdes négociations avecCFF Cargo International.

Garantie obtenueCFF Cargo International et les syndicats conviennent d’un paquet de mesures

CFF

Un jour de travail comptera désormais 510 minutes au lieu de492, avec 7 au lieu de 6 jours libres par mois garantis.

Les conseillers nationaux BeaHeim et Beat Jans ont été ré-cemment invités par l’Office fé-déral des transports à parti-ciper à un contrôle de trainsmarchandises. Bea Heim avaitposé une question au Conseilnational, l’année dernière, surla sécurité dans le trafic mar-chandises, en particulier ausujet des contrôles.Elle a pu constater, en compa-gnie d’autres intéressés, que

l’OFT prend cette tâche très ausérieux. Le SEV dit d’ailleursdepuis des années que ces con-trôles sont certes très sérieu-sement menés mais qu’ils doi-

vent être intensifiés. « Ce qu’ilfaut bien penser, c’est que cestrains marchandises transpor-tant des produits parfois dan-gereux circulent chez nous en

plein milieu des villes, parexemple à Genève ou Lau-sanne, ou encore à Bâle et Ol-ten! », a souligné Bea Heim, quipréside la Citrap (communautéd’intérêts pour les transportspublics). Les spécialistes leuront expliqué qu’en Europe, iln’y a pas assez de directivessur ces trains marchandises etleur entretien; les règlementsde branches existants étantsouvent orientés en fonctiondes intérêts des entreprises. La conseillère nationale soleu-roise a informé qu’elle souhai-tait éviter au sein du Parlementqu’on économise sur ces con-trôles et donc sur la sécurité,également dans les intérêts dupersonnel. Elle a plaidé en ou-tre pour que les détecteurs dedéraillement deviennent unstandard européen. pmo/Hes

Il manque des directivesvalables au-delà desfrontières et de l’argentpour davantage de con-trôles: voilà les conclu-sions des personnesayant participé aux con-trôles en tant qu’invitésde l’OFT.

Contrôles ok, mais trop raresDes parlementaires invités à participer par l’OFT

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Bea Heim et Beat Jans (à gauche et à droite) lors d’un contrôle del’OFT sur un train marchandises.

ACTU

...... 3

contact.sevN° 13/1523 juillet 2015

Le tourisme suisse souffre: les voyageurs de lazone euro n’ont encore jamais payé leurs vacancesen Suisse aussi cher. Les effets sont en partie déjàvisibles. Des hôtels ont fermé ou accusent un grosrecul des réservations. Comme la Suisse a tou-jours été un pays de vacances cher, la faiblesse del’euro a un effet aggravant, qui fait apparemmentdavantage de victimes que les changements pré-cédents.

Qui est fautif? La Banque nationale, qui a levé letaux plancher en janvier dernier? Les pays au seinde l’euro qui veulent à tout prix maintenir leurconstruction sans égard pour les pertes (égale-ment dans leur propre camp)? Les grandes ban-ques et les institutions financières, qui ont faitévoluer le système, durant la dernière décennie,en un magasin de libre-service?

Le fait est que la Grèce, un autre pays touristiqueeuropéen, souffre encore bien plus des consé-quences de cette évolution, qui a, quelque part,une origine commune. (Bien sûr, la Grèce a aussicontribué en partie au désastre qui l’accable main-tenant, mais en Suisse, c’est la même chose, il nefaut pas oublier quelques péchés commis dans lepassé...).

Dans un monde où règnent Aldi et consorts, lasolidarité disparaît peu à peu des réflexions descitoyens quand il s’agit d’acheter. On cherche labeauté au meilleur prix, et on y va. Aller en avionau bord de la Méditerranée revient meilleur mar-ché qu’en train au Tessin. Ensuite seulement inter-vient le prix de l’hôtel...

Des vacances en Suisse seraient un acte solidaire,couplé à des intérêts propres: les transports pu-blics profitent aussi d’un tourisme suisse enbonne forme. Et l’inverse est également valable:les transports publics souffrent aussi de la fai-blesse du tourisme suisse.

Des vacances en Grèce seraient un acte encoreplus solidaire: ce pays, dont l’économie dépendénormément du tourisme, ne recevra désormaisplus d’aides à l’investissement ni de fonds de dé-marrage, mais au contraire doit supprimer despostes et diminuer les rentes, ceci avec un taux dedemandeurs d’emploi avoisinant les 30 %.

Passer ses prochaines vacances dans une contréecomme la Grèce, belle et souffrante, qui en avraiment besoin: pourquoi pas?

ÉDITO

«Prévoyons donc nos prochaines vacances enGrèce.» Peter Moor-Trevisan, rédacteur en chef de contact.sev

Pour Philipp Hadorn, présidentde SEV-GATA et secrétaire syn-dical SEV, les négociations sa-lariales se sont terminées surun succès: « Mis à partquelques petites exceptions, ily aura en principe une aug-

mentation générale des sa-laires d’ au moins 50 francs. »L’ensemble du personnel rece-vra en moyenne une augmen-tation de 1,5 % mais pour cer-tains, la hausse atteindra les5 %.« Le personnel au sol n’a pasreçu d’amélioration des condi-tions de travail durant les an-nées passées, il est d’autantplus réjouissant qu’une certai-ne reconnaissance soit oc-troyée par le biais des sa-laires », ajoute PhilippeHadorn. La dernière adaptationgénérale des salaires a eu lieuen juillet 2014 dans le cadrede la nouvelle CCT, pour unmontant correspondant à 1 %avec effet rétroactif au 1er jan-vier 2014.Philipp Hadorn regrette qu’une

centaine de travailleurs soit ex-clue de cette augmentation:« Le renchérissement est va-lable pour tous! » Il considèrecependant que la solutiondans son ensemble est impor-tante, car elle apporte uneamélioration à quelque 1300personnes. Les syndicats ontobtenu que les cas particulierssoient traités de manière indi-viduelle pour les personnesqui sont exclues de cette me-sure. En outre, Swiss devraprouver aux syndicats que l’ap-plication de l’augmentationconvenue de 1,5 % aura effec-tivement lieu.Les nouveaux salaires serontversés dès janvier 2016 et denouvelles négociations sala-riales auront lieu en 2017.

SEV-GATA

Salaire en hausse chez SwissTous les employés dessecteurs au sol deSwiss reçoivent dès lemois prochain au moins50 francs de salairemensuel en plus. L’aug-mentation de salairepeut atteindre les 5 %,cependant il y aquelques personnes quisont exclues de cettemesure. SEV-GATA estcontent du résultat.

Négociations salariales avec Swiss

Depuis quelques mois, les col-lègues travaillant au service dela manœuvre et à la formationdes trains de marchandises auBLS Cargo se plaignent d’accu-muler les jours de congé àprendre. Une situation quidure et que l’entreprise avaitpromis de normaliser d’ici fin2015.Suivant la situation avec atten-tion, le SEV a pu constater queBLS Cargo a fait appel à descollaborateurs de la filiale ita-lienne pour intégrer l’équipede la manœuvre durant le tourde nuit à Castione. Le syndicats’est adressé alors aux respon-sables du contrôle cantonaldes travailleurs détachés (quine peuvent être employés plusde 90 jours par année), qui n’apour l’instant rien trouvé à re-dire à cet engagement, même

si des vérifications se poursui-vent. La demande de l’entre-prise de prolonger ces 90 joursa par contre été refusée par lacommission tripartite de con-trôle, qui a demandé qu’onapplique la CCT BLS. Le SEVdéfend bien sûr toujours leprincipe comme quoi sur desrails suisses, on paie des sa-laires suisses.A la complexité du problèmedes travailleurs étant sous con-ditions italiennes et œuvranten Suisse, s’ajoute le pro-blème des horaires de travail.Les collègues italiens travail-lent sur la rotation prévue enItalie, avec des changements

de tours après-midi, matin etnuit. Après avoir fait deuxtours en 24 heures et s’être re-posés quelques heures durantl’après-midi, ces collèguesprennent ensuite le volant dela voiture de service pour re-joindre Castione, d’où ils re-partent pour Domodossola à lafin de leur tour, vers 3 heuresdu matin. Cela semble en ordreavec la législation, puisqu’ilexiste une zone grise qui lepermet. Mais est-ce vraimentjudicieux? C’est une autrequestion...

Pietro Gianolli/Hes

Depuis quelques mois,les collègues de BLSCargo ont du renfort,venu de Domodossola.Le SEV a voulu en savoirplus et suit l’affaire deprès.

Du renfort venu d’Italie■ BLS Cargo a recours à des collaborateurs de Domodossola

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Des salaires suisses sur les rails suisses.

Page 4: Contact sev 2015 13

......

4 ACTUcontact.sevN° 13/1523 juillet 2015

On ne s’y prend jamais assez tôt pour pré-parer une exploitation à la minute près, pourtous les âges de la vie des voyageurs. Pas depause d’été donc dans le débat sur les ho-raires de chemin de fer à venir, pour dans cinqmois ou pour dans quinze ans.La discussion la plus vive concerne évi-demment les modifications inscrites à l’ho-raire CFF 2016 qui entrera en vigueur ledimanche 13 décembre prochain. Beaucoupde changements en Suisse romande, liés no-tamment aux chantiers de Léman 2030. Pasde bruit du côté des localités et des régionsnettement mieux desservies, d’inévitablesprotestations dans les rares villes dont les ga-res verront passer des trains qui ne s’arrête-ront plus. D’ici la fin de l’été, il y aura encorepas mal de séances et de courriers, quelquesajustements aussi, avant d’en arriver à la ver-sion définitive du nouvel horaire. Puis, uneétape irrémédiable suivant l’autre, les bons àtirer partiront pour l’impression de millionsd’horaires de poche et de dépliants tous for-mats.En pleine préparation de l’échéance du 13 dé-cembre 2015, l’Office fédéral des transportslivre les résultats d’une étude qu’il a comman-dée sur les conséquences pratiques du vieil-lissement de la population sur l’exploitationdes transports ferroviaires. Les ingénieurs dutrafic et autres spécialistes mandatés avaientaussi pour mission d’examiner les mesures àprendre pour tenir compte de cette évolution,sans devoir mettre gravement en cause la sta-bilité des horaires ni la fréquence des des-sertes.Les statistiques démographiques ont, toutcomme les mathématiques actuarielles utili-sées par les assurances-vie, la particularitéd’avoir une valeur prédictive relativement sû-

re. Car les personnes qui auront 65 ans et da-vantage en 2030 sont nées depuis au moinscinquante ans. Leur effectif total, de mêmeque leur structure par tranches d’âge, se lais-sent assez précisément chiffrer.Reste à estimer l’effectif des usagers du trans-port public, ferroviaire principalement. Enclair, entre 2013 et 2030, le nombre des voya-geurs âgés de 65 à 79 ans aura passé de343’000 à 538’000 (+ 57 %) tandis que lenombre des octogénaires aura presque dou-blé, de 93’000 à pas moins de 176’000(+89 %). Dans la même période, l’effectif totaldes usagers aura augmenté de 1,51 à 2,15millions, soit une progression de 42 %. En2030, les voyageurs de 6 à 24 ans seront de-venus proportionnellement moins nombreuxet ne représenteront plus qu’un tiers des usa-gers, tout comme les aînés...Or les personnes âgées ont souvent de lapeine à s’orienter et se déplacer, notammentdans les lieux très fréquentés, telles les garesprincipales ou d’une certaine importance. Ildevrait en résulter des allongements inaccep-tables des temps de correspondance et d’ar-rêt, calculés au plus serré comme on sait. Lesprécieuses minutes accordées suffisent toutjuste pour des personnes alertes qui dispo-sent de leurs repères et savent trouver rapi-dement le bon parcours, y compris parmi lesflux de passagers aux heures de pointe.Pour éviter que les personnes âgées ne doi-vent attendre la correspondance suivante, nese fourvoient dans la bousculade ou ne ris-quent la chute, une série de mesures pra-tiques sont envisageables etsouhaitables, voire possibles dansles meilleurs délais. Elles concer-nent en premier lieu l’améliorationde la signalisation des chemi-

nements dans la gare ou celle de l’indicationde la composition des convois sur les quais.En outre, tous les aménagements des installa-tions et du matériel roulant facilitant l’accèsaux wagons et aux places assises jouent unrôle aussi décisif que rassurant. Les chan-gements de train devraient pouvoir se fairesur le même quai dans toute la mesure dupossible.Bien entendu, les mesures à prévoir, à l’instarde celles qui concernent les voyageurs handi-capés, devraient être discutées avec les repré-sentants des associations d’aînés et d’autresorganisations de voyageurs intéressés. Etavec celles et ceux qui travaillent sur le terrainet connaissent les problèmes des passagers –et peuvent souvent proposer des solutions àla fois simples et praticables.Plus largement encore: sachant que les as-pects techniques recouvrent en général unesignification sociale, voire philosophique, im-portante, on examinera les améliorations en-visagées comme des contributions auxbonnes relations humaines, entre les généra-tions plus spécialement.Il y va de la responsabilité sociale de l’entre-prise, de son intérêt économique aussi, qui

tient à la satisfaction et à lafidélisation de la clientèle.

Yvette Jaggi

Pression démographique sur les horairesCHRONIQUE

Le 12 juin dernier, l’Union destransports publics UTP a infor-mé le SEV et les autres asso-

ciations de personnel sur lesdécisions prises par la csi, ensoulignant qu’il n’y avait paseu de négociations avec lesautorités fiscales, mais seu-lement des discussions pourtenter de diminuer les consé-quences de leurs décisions.Pour le SEV, cet état de fait est

très délicat: la csi n’est pasliée au SEV par une relation departenariat social ou contrac-tuel.Dès 2016, l’ensemble du per-sonnel disposant d’un AG FVPdevra déclarer aux impôts unepart du prix de l’abonnement.Les coûts de déplacements en-

tre le domicile et le lieu de tra-vail pourront, en revanche, êtredéduits sous certaines condi-tions.En outre, dès 2016, les AG FVPremis gratuitement ou à prixréduit aux retraités et auxmembres de leur famille de-vront également être déclarés

comme revenus imposables.Un groupe de travail interne auSEV, composé de représen-tants des catégories de per-sonnel concerné et de retrai-tés, planche actuellement surles possibilités de réagir et lesmesures de compensationséventuelles. SEV

La Conférence suissedes impôts (csi) modifieles règles en vigueurpour l’imposition desFVP à partir de 2016.

Diktat des autorités fiscalesFVP

Page 5: Contact sev 2015 13

RÉGIONS ......

5contact.sevN° 13/1523 juillet 2015

S’il n’y a pas de solution...... c’est qu’il n’y a pas de problème ! (proverbe Shadok).Le maître mot de l’été – et de l’hiver qui suivra – c’est économie.Il faut maîtriser les coûts, réduire les dépenses, trouver des solu-tions pour faire plus avec moins. Economie, rappelons-le, est unmot d’origine grecque qui signifie l’administration du foyer, c’estdire si chacun de nous peut y participer et y mêler son grain desel ! Parce que ce qui doit décider des priorités, c’est lapolitique, l’économie ensuite organise et adminis-tre et pas le contraire, sinon les choix ironttoujours vers le moins. S’il faut faire deséconomies en matière de services publics,toutes les idées politiques doivent être explo-rées et rien n’empêche d’évaluer leur coût !Prenons par exemple cette idée du jeune UDCOlivier Kessler qui propose que l’on supprimela RTS parce que c’est un service public etvoyons ce que ça peut donner ailleurs, parexemple en réalisant 100 % d’économie ensupprimant les transports publics au titre de« on se débrouille mieux avec son moyen de transport individuel ».Au Danemark, pays du pragmatisme, on a, il y a quelques an-nées, posé ce problème sur la table, comme ça, tout nu. Une im-portante étude a évalué à quelles conditions les transports pu-blics peuvent être rentables. Résultat : seules deux villespourraient se le permettre, Copenhague et Aalborg. Les Danoisont tiré leurs conclusions. Au lieu de dire, « mais ça nous coû-te ! », ils ont pensé « combien ça nous rapporte de maintenir destransports publics ». Et pas de manière étroite et monétaire, maisde manière globale puisqu’il s’agit d’un choix politique à leursyeux. Un réseau de transports publics efficient, desservant demanière capillaire jusqu’aux îles dont regorge le Danemark, facili-te la manière de se rendre au travail ou chez le boulanger, c’estcertain, mais cela améliore également la santé publique, la qua-lité de vie, l’environnement. En premier lieu, parce que l’on mar-che plus et, comme cela permet de renoncer à la voiture, cela si-gnifie moins d’accidents, donc moins de soins dans les hôpitaux,moins de morts, moins d’invalides, mais aussi moins de pollutionet de pollution sonore ; conséquemment, moins de voitures, c’estaussi plus de place en ville, car moins besoin de places de parc,c’est moins de bouchons et plus de pics de pollution, moins debruit aussi. C’est aussi un moindre coût pour les plus pauvres, carun abonnement aux transports publics est moins onéreux que lavoiture et c’est finalement une meilleure qualité de vie pour leshabitants.Des transports publics fonctionnels et efficaces ont de tels avan-tages en termes de bénéfices associés que l’investissement di-rect est largement récupéré. Et le Danemark de développer, plusencore qu’il ne l’avait fait, de manière cohérente ses transports.Par choix politique. Aujourd’hui, Copenhague est montré enexemple pour sa circulation cycliste, pour ses transports effi-caces, pour sa qualité de vie.Pour conclure, les habitants de Copenhague et sa région utilisentpour se rendre au travail les transports collectifs pour 32 % d’entreeux (chiffres 2010), 37 % utilisent leur vélo, 5 % vont à pied et26 % en voiture. A Genève nous sommes 22,7 % à utiliser lestransports collectifs, 6,9 % à rouler à vélo, 23,7 % à marcher (laville a moins de surface...) et 34,6 % à rouler en voiture. La politi-que copenhagoise continue d’investir dans les transports publics eton atteint 50 % pour les déplacements à vélo en 2015. A Genève,on réduit le montant du contrat de prestation des TPG, on réduit lesfréquences des transports publics, on parle de péage pour pénétrerdans le canton ou encore de faire rouler qui le veut sur les voies ré-servées aux transports publics. Cela ne vous rappelle-t-il pas ceformidable dessin animé, « les Shadoks », qui pompaient, pom-paient, pompaient – mais pourquoi donc ? Valérie Solano

CARNET DE BORD

Les négociations reprendrontaprès l’été, le 1er septembreplus exactement, avec pourobjectif une nouvelle CCT au1er janvier 2016.

Se syndiquer, c’est participer etdéciderAvant cette dernière séance denégociations, la section tl avaitorganisé début juillet une ac-tion de recrutement qui s’estcouplée, vu la forte chaleur enville de Lausanne, avec une ac-tion « distribution de bouteillesd’eau » !Plusieurs membres de la sec-tion étaient présents dans lesdépôts dès 5 heures du matinpuis dès 10 heures à la placeSaint-François.L’objectif premier de la journéeétait de recruter les employésnon syndiqués, encore tropnombreux aux tl. Pour un em-ployé, se syndiquer signifieparticiper et décider avec leSEV de ses futures conditionsde travail... ce qui est très im-

portant actuellement avec lesnégociations CCT en cours!Depuis le début de l’année2015, 35 personnes ont rejointle syndicat, ce qui est beau-coup plus que les autres an-nées. De bon augure pour lasuite.Pour Christian Fankhauser, se-crétaire syndical SEV, « plus onnous voit, plus les employés

ont confiance en nous et plusils vont adhérer ! ». Ce genred’action sur la place Saint-François est donc une actionde visibilité avant tout. Le syn-dicat se montre présent. Etcomme la journée a été parti-culièrement chaude, les bou-teilles d’eau distribuées ontété très appréciées par lesconducteurs de bus... Hes

La séance de négocia-tions au sujet de la CCTdes transports lausan-nois, qui a eu lieu le9 juillet, ne fut pas trèslongue: le nouveau sys-tème salarial reste laprincipale source dediscorde.

Pause dans lesnégociations bienvenue

CCT tl

..

Distribution de bouteilles d’eau et de flyers à Saint-François.

Page 6: Contact sev 2015 13

■ On sait que tu n’es plus co-président d’Unia depuis finjuin. Mais tout le monde nesait pas que ta famille a desliens étroits avec le mondedes chemins de fer.

Effectivement, sur quatre gé-nérations, je suis le seul qui apris un autre chemin. Mongrand-père, mon père ont tra-vaillé aux CFF, et maintenantmon fils. Pour tout dire, monpère avait été une fois contactépar le SEV mais il avait fini pardécliner l’offre.

■ Tu as donc grandi proche dusyndicalisme...

C’est clair que les discussionssur la société et tous ces as-pects ont toujours été très im-portantes, en famille et à l’ex-térieur. Tellement importantesqu’une fois terminées mes

études de droit, ne voulant pasdevenir avocat, j’ai commencéà travailler à la FTMH à Lugano,où j’ai intégré les rangs dessyndicalistes.

■ Cela t’a mené bien loin...Oui mais ça a duré 37 ans. Jesuis d’abord devenu secrétairerégional puis cantonal. En1994, je suis entré à la direc-tion nationale. En 2000, j’aiété élu président de la FTMH.En 2004, il y a eu la fusionavec le SIB, la naissanced’Unia, dont j’ai été coprési-dent jusqu’au mois dernier.

■ ... et tu as également assu-mé des fonctions au niveauinternational.

Oui, en 2007, je suis devenuprésident de la FEM, la fédéra-tion européenne des travail-leurs de la métallurgie. Monexpérience avec Unia m’a per-mis d’avoir un rôle importantdans le processus de fusionavec les secteurs textiles etchimiques, qui a engendré lacréation en 2011 de Indus-triAll, une fédération syndicaleeuropéenne qui compte 7 mil-lions de membres et dont jesuis le vice-président. Je faiségalement partie du comitéexécutif des syndicats de l’in-dustrie au niveau mondial.

■ Comment un syndicat peut-ilagir à ces niveaux-là?

Je dois d’abord préciser que jene suis pas dans l’opération-nel, qui est du ressort du secré-taire général et de son équipe.

La présidence a des tâchesstratégiques. Au niveau euro-péen, le secrétariat œuvre enfaveur de la coordination despolitiques contractuelles natio-nales, souvent très différentes,de la définition de stratégiesindustrielles en Europe, del’élaboration de contrats cadreset de la coordination des acti-vités des commissions du per-sonnel des groupes multinatio-naux. Et nous fournissonségalement un soutien impor-tant aux syndicats des pays del’Est, qui étaient peu préparésaux changements dus à l’avè-nement du système capitaliste.

■ Et est-il possible d’agir con-tre des conditions que nousconsidérons ici comme dudumping et vues par d’au-tres pays comme des oppor-tunités de développement?

L’important est qu’on ne se li-mite pas à une guerre de pou-voirs qui n’est bonne pour per-sonne. Un autre aspect souventnégligé chez nous est de faireque les délocalisations, si ellesne peuvent pas être évitées,servent au moins à de vraiesopportunités de développe-ment, y compris les aspects liésaux conditions de travail. Lescentres de décision ne restentpas souvent chez nous. Cesliens sont fondamentaux et ontun double aspect positif: amé-liorer les conditions d’engage-ment et de travail et de vie danscertains pays et empêcher uneconcurrence trop déséquilibréeavec nos pays.

■ Revenons sous nos latitu-des. Le Tessin souffre parti-culièrement des conséquen-ces de la libre circulation.

La libre circulation est un dessept accords bilatéraux, fonda-mentaux pour un pays commela Suisse, qui exporte les deuxtiers de sa production. Sansces accords, par exemple,

Stadler aurait bien plus de dif-ficultés à vendre ses trainsdans toute l’Europe. La librecirculation est cependant biensûr un point délicat. Nousavons en Suisse des mesuresd’accompagnement qui n’exis-tent pas ailleurs, alors que cesautres pays connaissent desphénomènes de dumping bienpires. Mais actuellement parexemple, on va vers une révi-sion de la législation euro-péenne sur les travailleurs dé-tachés.

■ Mais dans notre pays, nousavons parfois des cas trèsgraves, comme celui récentd’une agence de voyages àChiasso qui payait 9 francsde l’heure...

L’augmentation de ces phéno-mènes est davantage due à ladégradation du marché du tra-vail et à l’abandon des consi-dérations éthiques de la partdu patronat qu’à la libre circu-lation elle-même. En l’occur-rence, il s’agissait là d’une

multinationale cotée en bour-se, au chiffre d’affaires attei-gnant le milliard, qui économi-se sur les salaires et qui refused’engager du personnel indi-gène. Selon moi le canton peutet doit faire sans ces entre-prises qui, avec ces malversa-tions, en concurrencent d’au-tres. Ne serait-ce que pour la

santé et l’honnêteté de sonéconomie.

■ En tant que Tessinois àBerne, n’as-tu pas l’impres-sion que, passé le Gothard,on manque un peu de sensi-bilité à nos difficultés?

Oui, mais c’est aussi un peunotre faute: nous sommes ra-rement capables de présenterdes revendications claires et cen’est pas en les insultant régu-lièrement comme le fait la Legadans son journal dominicalque nous pouvons réussir àsensibiliser les membre dugouvernement à nos diffi-cultés. Mais il est vrai que laréalité de notre « triangle » im-briqué dans la Lombardie, oùles graves difficultés écono-miques font que toujours plusde personnes acceptent des si-tuations abusives, est encorepeu connue. J’ai entendu ré-cemment un haut fonctionnairedu Seco vanter les possibilitéspour les entreprises tessinoi-ses de travailler en Lombardie,

contact.sev a rencontré le coprésident sortant d’Unia

De la base à la têtedu syndicatRenzo Ambrosetti a quitté la coprésidence d’Unia il y a un mois. Dans cette interview, il explique sonactivité, la naissance du syndicat Unia et analyse la situation actuelle du marché du travail.

«L’important est qu’on ne se limite pas à une guerrede pouvoirs qui n’est bonne pour personne.»Renzo Ambrosetti, vice-président de IndustriAll

gi

......

6 INTERVIEW contact.sevN° 13/1523 juillet 2015

Renzo Ambrosetti, 62 ans, estné à Bâle, où son père acommencé sa carrière auxchemins de fer, carrière qui l’aamené ensuite à devenirinspecteur de gare à Bellinzone.Renzo Ambrosetti a donc grandiau Tessin et étudié le droit àZurich.

Marié, deux enfants adultes,il vit toujours entre MonteCarasso et Berne. Il disposeraprochainement d’un bureau àLugano. Ses hobbys: la monta-gne et le sport en général.

BIO

ignorant de manière honteuseles obstacles bureaucratiqueset les intimidations (comme sefaire crever les pneus) pourceux qui ont essayé. Je suis in-quiet car je pense que noussommes à un tournant décisif:soit nous arrivons à remettrede l’ordre, soit ce sera la loi dela jungle.

■ Maintenant tu n’es pas unpeu trop pessimiste?

Les réalités deviennent tou-jours plus complexes. Un

exemple: dans certains sec-teurs, nous avons introduit unsystème de caution pour pou-voir être certains de récupérerd’éventuels montants nonpayés, pour les impôts ou au-tres. Dès que la règle a étéédictée, ils ont trouvé la pa-rade: grâce à des fiduciairescompatissantes, ils créent dessociétés fictives comme desSàrl, avec un maximum de20 % d’employés qui travail-lent à temps plein. Il est fonda-mental d’améliorer les mesu-

res d’accompagnement en par-ticulier en étendant l’applica-tion des conventions collec-tives comme le demandent lessyndicats.

■ Mais pourquoi ces mesuresd’accompagnement ne sontpas renforcées?

Il y a une forte résistance ducôté patronal, qui estime queles syndicats influencent déjàtrop le marché du travail. Maisnous avons des preuves con-crètes que nos demandes sont

justifiées. Au Tessin, nousavons une quinzaine de con-trats de travail qui fixent un sa-laire minimal, mais trop bas, etdes prescriptions sur le tempsde travail qui nous donnent lapossibilité d’intervenir. Lemanque de volonté politiquepour améliorer ces mesures àfin 2013 a contribué, selonmoi, au résultat du vote du9 février 2014. Il est temps quele Conseil fédéral et le patronatsoient intransigeants et déci-dent de mesures plus fortes,car sinon, quand le peupledevra s’exprimer sur les liensavec l’Europe, il confirmera saposition de repli, avec des con-séquences désastreuses surtoute l’économie.

■ Renzo Ambrosetti est un desprincipaux auteurs de la fu-sion entre la FTMH et le SIB,deux organisations dont lesrapports n’étaient pas vrai-ment idylliques. Commentas-tu fait?

Il y avait en effet un certain an-tagonisme, mais les deux orga-nisations étaient conscientesque leurs secteurs tradition-nels respectifs, l’industrie et lebâtiment, allaient vers un redi-mensionnement et qu’il fallaits’occuper du « désert syndi-cal » qu’était le secteur ter-tiaire. C’est ainsi que sontnées les premières réflexions,puis l’idée de constituer unnouveau syndicat.

■ Deux mondes difficiles à ré-concilier.

Nous avons réussi en créantquatre secteurs qui ont leurpropre autonomie, mais quiagissent de concert et soutien-nent la bataille principale.Après onze ans, je peux af-firmer que Unia est un succès,et le syndicat joue désormaisun rôle important sur la scènesociopolitique suisse.

■ L’importance, indiscutable,d’Unia ne risque-t-elle pasde créer une sorte d’hégé-monie au sein de l’USS?

Pour moi, le rôle des autres fé-dérations reste fondamental.Je suis un convaincu et je sou-tiens la structure actuelle, ca-

ractérisée par cette pluralitésyndicale et cette ouverture àd’autres réalités de travail nonencore intégrées dans lemonde syndical. Mais il estclair qu’Unia a un certainpoids. Je ne pense pas qu’Uniapuisse, à court terme, intégrerd’autres secteurs. Paul Rech-steiner travaille actuellementen faveur de l’intégration desautres fédérations dans l’orga-nisation. Le SEV a d’ailleurstoujours eu et continuera àavoir un rôle de premier plan. Ilest vrai que les fédérations ontparfois du mal à admettre leurslimites et cela peut devenir pé-nalisant. Le meilleur exemplede collaboration est la grèveaux Ateliers de Bellinzone, oùle SEV a amené les connais-sances spécifiques à ce sec-teur et Unia les ressourcespour soutenir matériellementl’action.

■ Mais il n’y a pas de dou-blons entre l’activité d’Uniaet celle de l’USS?

C’est seulement une questionde coordination. Il y a desquestions générales, commele projet « Prévoyance 2020 »traité par l’USS, et d’autres quitouchent nos secteurs, quisont mis en avant par Unia etd’autres encore, comme la fai-blesse de l’euro, qui sont trai-tés par tous les deux, en étroi-te collaboration.

■ Pour conclure, Renzo Am-brosetti est-il vraiment ca-pable de se retirer et deprendre sa retraite?

Bon, jusqu’à l’année prochaine,j’aurai encore mes mandats in-ternationaux. Je resterai éga-lement président du secteurimmobilier d’Unia et continue-rai à suivre les mesures d’ac-compagnement, les activitésdes commissions tripartites età présider l’AIC, l’associationinterprofessionnelle de con-trôle, qui s’occupe de contrôlerles travailleurs détachés. Maisj’aimerais, de temps en temps,jouer un peu mon rôle degrand-papa. Pietro Gianolli/Hes

« Lors de la grève des Ateliers deBellinzone, le SEV a amené lesconnaissances et Unia lesressources. »

gi

Renzo Ambrosetti au secrétariat régional SEV à Bellinzone.

...... 7 INTERVIEW

contact.sevN° 13/1523 juillet 2015

Page 7: Contact sev 2015 13

■ On sait que tu n’es plus co-président d’Unia depuis finjuin. Mais tout le monde nesait pas que ta famille a desliens étroits avec le mondedes chemins de fer.

Effectivement, sur quatre gé-nérations, je suis le seul qui apris un autre chemin. Mongrand-père, mon père ont tra-vaillé aux CFF, et maintenantmon fils. Pour tout dire, monpère avait été une fois contactépar le SEV mais il avait fini pardécliner l’offre.

■ Tu as donc grandi proche dusyndicalisme...

C’est clair que les discussionssur la société et tous ces as-pects ont toujours été très im-portantes, en famille et à l’ex-térieur. Tellement importantesqu’une fois terminées mes

études de droit, ne voulant pasdevenir avocat, j’ai commencéà travailler à la FTMH à Lugano,où j’ai intégré les rangs dessyndicalistes.

■ Cela t’a mené bien loin...Oui mais ça a duré 37 ans. Jesuis d’abord devenu secrétairerégional puis cantonal. En1994, je suis entré à la direc-tion nationale. En 2000, j’aiété élu président de la FTMH.En 2004, il y a eu la fusionavec le SIB, la naissanced’Unia, dont j’ai été coprési-dent jusqu’au mois dernier.

■ ... et tu as également assu-mé des fonctions au niveauinternational.

Oui, en 2007, je suis devenuprésident de la FEM, la fédéra-tion européenne des travail-leurs de la métallurgie. Monexpérience avec Unia m’a per-mis d’avoir un rôle importantdans le processus de fusionavec les secteurs textiles etchimiques, qui a engendré lacréation en 2011 de Indus-triAll, une fédération syndicaleeuropéenne qui compte 7 mil-lions de membres et dont jesuis le vice-président. Je faiségalement partie du comitéexécutif des syndicats de l’in-dustrie au niveau mondial.

■ Comment un syndicat peut-ilagir à ces niveaux-là?

Je dois d’abord préciser que jene suis pas dans l’opération-nel, qui est du ressort du secré-taire général et de son équipe.

La présidence a des tâchesstratégiques. Au niveau euro-péen, le secrétariat œuvre enfaveur de la coordination despolitiques contractuelles natio-nales, souvent très différentes,de la définition de stratégiesindustrielles en Europe, del’élaboration de contrats cadreset de la coordination des acti-vités des commissions du per-sonnel des groupes multinatio-naux. Et nous fournissonségalement un soutien impor-tant aux syndicats des pays del’Est, qui étaient peu préparésaux changements dus à l’avè-nement du système capitaliste.

■ Et est-il possible d’agir con-tre des conditions que nousconsidérons ici comme dudumping et vues par d’au-tres pays comme des oppor-tunités de développement?

L’important est qu’on ne se li-mite pas à une guerre de pou-voirs qui n’est bonne pour per-sonne. Un autre aspect souventnégligé chez nous est de faireque les délocalisations, si ellesne peuvent pas être évitées,servent au moins à de vraiesopportunités de développe-ment, y compris les aspects liésaux conditions de travail. Lescentres de décision ne restentpas souvent chez nous. Cesliens sont fondamentaux et ontun double aspect positif: amé-liorer les conditions d’engage-ment et de travail et de vie danscertains pays et empêcher uneconcurrence trop déséquilibréeavec nos pays.

■ Revenons sous nos latitu-des. Le Tessin souffre parti-culièrement des conséquen-ces de la libre circulation.

La libre circulation est un dessept accords bilatéraux, fonda-mentaux pour un pays commela Suisse, qui exporte les deuxtiers de sa production. Sansces accords, par exemple,

Stadler aurait bien plus de dif-ficultés à vendre ses trainsdans toute l’Europe. La librecirculation est cependant biensûr un point délicat. Nousavons en Suisse des mesuresd’accompagnement qui n’exis-tent pas ailleurs, alors que cesautres pays connaissent desphénomènes de dumping bienpires. Mais actuellement parexemple, on va vers une révi-sion de la législation euro-péenne sur les travailleurs dé-tachés.

■ Mais dans notre pays, nousavons parfois des cas trèsgraves, comme celui récentd’une agence de voyages àChiasso qui payait 9 francsde l’heure...

L’augmentation de ces phéno-mènes est davantage due à ladégradation du marché du tra-vail et à l’abandon des consi-dérations éthiques de la partdu patronat qu’à la libre circu-lation elle-même. En l’occur-rence, il s’agissait là d’une

multinationale cotée en bour-se, au chiffre d’affaires attei-gnant le milliard, qui économi-se sur les salaires et qui refused’engager du personnel indi-gène. Selon moi le canton peutet doit faire sans ces entre-prises qui, avec ces malversa-tions, en concurrencent d’au-tres. Ne serait-ce que pour la

santé et l’honnêteté de sonéconomie.

■ En tant que Tessinois àBerne, n’as-tu pas l’impres-sion que, passé le Gothard,on manque un peu de sensi-bilité à nos difficultés?

Oui, mais c’est aussi un peunotre faute: nous sommes ra-rement capables de présenterdes revendications claires et cen’est pas en les insultant régu-lièrement comme le fait la Legadans son journal dominicalque nous pouvons réussir àsensibiliser les membre dugouvernement à nos diffi-cultés. Mais il est vrai que laréalité de notre « triangle » im-briqué dans la Lombardie, oùles graves difficultés écono-miques font que toujours plusde personnes acceptent des si-tuations abusives, est encorepeu connue. J’ai entendu ré-cemment un haut fonctionnairedu Seco vanter les possibilitéspour les entreprises tessinoi-ses de travailler en Lombardie,

contact.sev a rencontré le coprésident sortant d’Unia

De la base à la têtedu syndicatRenzo Ambrosetti a quitté la coprésidence d’Unia il y a un mois. Dans cette interview, il explique sonactivité, la naissance du syndicat Unia et analyse la situation actuelle du marché du travail.

«L’important est qu’on ne se limite pas à une guerrede pouvoirs qui n’est bonne pour personne.»Renzo Ambrosetti, vice-président de IndustriAll

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6 INTERVIEW contact.sevN° 13/1523 juillet 2015

Renzo Ambrosetti, 62 ans, estné à Bâle, où son père acommencé sa carrière auxchemins de fer, carrière qui l’aamené ensuite à devenirinspecteur de gare à Bellinzone.Renzo Ambrosetti a donc grandiau Tessin et étudié le droit àZurich.

Marié, deux enfants adultes,il vit toujours entre MonteCarasso et Berne. Il disposeraprochainement d’un bureau àLugano. Ses hobbys: la monta-gne et le sport en général.

BIO

ignorant de manière honteuseles obstacles bureaucratiqueset les intimidations (comme sefaire crever les pneus) pourceux qui ont essayé. Je suis in-quiet car je pense que noussommes à un tournant décisif:soit nous arrivons à remettrede l’ordre, soit ce sera la loi dela jungle.

■ Maintenant tu n’es pas unpeu trop pessimiste?

Les réalités deviennent tou-jours plus complexes. Un

exemple: dans certains sec-teurs, nous avons introduit unsystème de caution pour pou-voir être certains de récupérerd’éventuels montants nonpayés, pour les impôts ou au-tres. Dès que la règle a étéédictée, ils ont trouvé la pa-rade: grâce à des fiduciairescompatissantes, ils créent dessociétés fictives comme desSàrl, avec un maximum de20 % d’employés qui travail-lent à temps plein. Il est fonda-mental d’améliorer les mesu-

res d’accompagnement en par-ticulier en étendant l’applica-tion des conventions collec-tives comme le demandent lessyndicats.

■ Mais pourquoi ces mesuresd’accompagnement ne sontpas renforcées?

Il y a une forte résistance ducôté patronal, qui estime queles syndicats influencent déjàtrop le marché du travail. Maisnous avons des preuves con-crètes que nos demandes sont

justifiées. Au Tessin, nousavons une quinzaine de con-trats de travail qui fixent un sa-laire minimal, mais trop bas, etdes prescriptions sur le tempsde travail qui nous donnent lapossibilité d’intervenir. Lemanque de volonté politiquepour améliorer ces mesures àfin 2013 a contribué, selonmoi, au résultat du vote du9 février 2014. Il est temps quele Conseil fédéral et le patronatsoient intransigeants et déci-dent de mesures plus fortes,car sinon, quand le peupledevra s’exprimer sur les liensavec l’Europe, il confirmera saposition de repli, avec des con-séquences désastreuses surtoute l’économie.

■ Renzo Ambrosetti est un desprincipaux auteurs de la fu-sion entre la FTMH et le SIB,deux organisations dont lesrapports n’étaient pas vrai-ment idylliques. Commentas-tu fait?

Il y avait en effet un certain an-tagonisme, mais les deux orga-nisations étaient conscientesque leurs secteurs tradition-nels respectifs, l’industrie et lebâtiment, allaient vers un redi-mensionnement et qu’il fallaits’occuper du « désert syndi-cal » qu’était le secteur ter-tiaire. C’est ainsi que sontnées les premières réflexions,puis l’idée de constituer unnouveau syndicat.

■ Deux mondes difficiles à ré-concilier.

Nous avons réussi en créantquatre secteurs qui ont leurpropre autonomie, mais quiagissent de concert et soutien-nent la bataille principale.Après onze ans, je peux af-firmer que Unia est un succès,et le syndicat joue désormaisun rôle important sur la scènesociopolitique suisse.

■ L’importance, indiscutable,d’Unia ne risque-t-elle pasde créer une sorte d’hégé-monie au sein de l’USS?

Pour moi, le rôle des autres fé-dérations reste fondamental.Je suis un convaincu et je sou-tiens la structure actuelle, ca-

ractérisée par cette pluralitésyndicale et cette ouverture àd’autres réalités de travail nonencore intégrées dans lemonde syndical. Mais il estclair qu’Unia a un certainpoids. Je ne pense pas qu’Uniapuisse, à court terme, intégrerd’autres secteurs. Paul Rech-steiner travaille actuellementen faveur de l’intégration desautres fédérations dans l’orga-nisation. Le SEV a d’ailleurstoujours eu et continuera àavoir un rôle de premier plan. Ilest vrai que les fédérations ontparfois du mal à admettre leurslimites et cela peut devenir pé-nalisant. Le meilleur exemplede collaboration est la grèveaux Ateliers de Bellinzone, oùle SEV a amené les connais-sances spécifiques à ce sec-teur et Unia les ressourcespour soutenir matériellementl’action.

■ Mais il n’y a pas de dou-blons entre l’activité d’Uniaet celle de l’USS?

C’est seulement une questionde coordination. Il y a desquestions générales, commele projet « Prévoyance 2020 »traité par l’USS, et d’autres quitouchent nos secteurs, quisont mis en avant par Unia etd’autres encore, comme la fai-blesse de l’euro, qui sont trai-tés par tous les deux, en étroi-te collaboration.

■ Pour conclure, Renzo Am-brosetti est-il vraiment ca-pable de se retirer et deprendre sa retraite?

Bon, jusqu’à l’année prochaine,j’aurai encore mes mandats in-ternationaux. Je resterai éga-lement président du secteurimmobilier d’Unia et continue-rai à suivre les mesures d’ac-compagnement, les activitésdes commissions tripartites età présider l’AIC, l’associationinterprofessionnelle de con-trôle, qui s’occupe de contrôlerles travailleurs détachés. Maisj’aimerais, de temps en temps,jouer un peu mon rôle degrand-papa. Pietro Gianolli/Hes

« Lors de la grève des Ateliers deBellinzone, le SEV a amené lesconnaissances et Unia lesressources. »

gi

Renzo Ambrosetti au secrétariat régional SEV à Bellinzone.

...... 7 INTERVIEW

contact.sevN° 13/1523 juillet 2015

Page 8: Contact sev 2015 13

ous pourraient être descas isolés: G.* dans larégion de Berne n’a plus

reçu de mandat après trois anset demi comme nettoyeur, O.

T travaille à Zurich depuis 15 anssans contrat fixe, E., de Suisseorientale, a reçu son congéjuste avant les quatre annéesde travail comme temporaire.

Mais lorsque le SEV fait la listedes cas, le scénario est clair:les CFF tentent de saper l’ac-cord sur l’engagement fixe sys-tématique des temporaires et

se cachent derrière de nou-velles déclarations à chaquetentative du SEV de protégerses membres. Le secteur leplus touché est celui du net-

toyage des voitures, mais par-tout en Suisse (voir les exem-

Les CFF sapent l’accord sur l’engagement systématique des temporaires

C’est une longue liste, qui va encore s’allonger: celle des collègues qui viennent raconter leur histoire auSEV, et la manière dont on les traite, en tant que temporaires aux CFF: licenciements « par hasard » aprèstrois ans et demi de travail, engagement fixe refusé, harcèlement. Il y a pourtant une réglementationclaire depuis l’automne dernier.

Temporaires aux CFF:un drame sans fin

«Though this be madness, yet there is method in’t.»(C’est bien là de la folie, mais qui ne manque pas de méthode.)

Willliam Shakespeare dans « Hamlet »

Wik

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Suite en page 10

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8 DOSSIER contact.sevN° 13/1523 juillet 2015

Paolo Brunello, 48 ans, a tra-vaillé durant 6 ans comme net-toyeur de wagons à Chiasso.« J’ai commencé le 15 janvier2009. Chez Adecco, on m’a ditque j’aurais d’abord une for-mation pour la période difficiledu carnaval. » Paolo est restéemployé jusqu’en janvier decette année. Puis on lui a indi-qué que la collaboration s’arrê-tait à la fin du mois de janvier.« Il n’y a pourtant pas moins detravail! Quand j’ai commencé,nous étions trois temporaires,à la fin quasi dix. Je ne com-prends pas pourquoi on merenvoie à la maison. Le travailme plaisait, je m’entendaisbien avec tout le monde, j’étaistrès flexible et motivé. » Durantces six années, il a travailléquatre fois à Noël et quatrefois à Nouvel-An, n’a jamais re-fusé les demandes des chefs.A-t-il maintenant des idéespour son avenir? « Je ne saisplus trop où j’en suis. Je cher-

che du travail, mais dans lesagences temporaires, on m’adit que j’étais trop vieux. Aprèssix ans aux CFF, je dois mainte-nant vivre avec l’indemnité dechômage italienne de 1034 eu-

ros par mois. Et j’ai une femmeet un enfant. »En septembre, il n’y aura plusdroit et Paolo ne sait pascomment il pourra payer sonloyer. Il ne sait toujours pas

pourquoi il a été congédié. Ilsont dit à un collègue qu’il étaittrop peu fiable. « Je ne com-prends pas et je trouve ça in-juste, de me traiter pareille-ment après autant de temps.

Je sais qu’ils auraient dû meproposer un poste fixe et jesuppose que c’est pour cetteraison qu’ils m’ont viré ainsi. »Effectivement, ça semble assezévident. Gi/Hes

De 2009 à 2015 puis « oust »...

Paolo Brunello, Chiasso

Gi

Frontalier, temporaire: viré après six ans aux CFF.

Voici l’évolution des interpréta-tions selon les documents à dis-position:

Dans le communiqué depresse du 17 septembre 2014sur la conclusion des négocia-tions CCT: « La nouvelle CCTcomprend des réglementationspour les collaborateurs tempo-raires qui travaillent depuis plusde quatre ans aux CFF. Ils se ver-ront proposer un engagementfixe, si toutefois ils remplissentles conditions nécessaires pourle poste. »

L’interprétation est claire: celuiqui, à ce moment-là, a travaillédurant 4 ans comme temporaireaux CFF, reçoit dans les pro-chains temps une offre d’enga-gement fixe.

Il y a encore l’accord entre lesCFF et les syndicats: « L’ac-cord présent entre en vigueuravec sa signature et est valabledurant la durée de validité de laCCT 2015 (...). Les CFF et CFFCargo veillent à appliquer cet

accord dans son intégralité dansles deux ans qui suivent son en-trée en vigueur. »

L’interprétation est claire: celuiqui, à ce moment-là, a travailléquatre ans comme temporaireaux CFF, reçoit une offre deposte fixe dans les deux ans.

Puis les CFF écrivent, dans leurmail du 15 juin 2015 adresséau SEV: « Comme convenu dansl’accord, les temporaires ayanttravaillé plus de quatre ans auxCFF recevront une offre de postefixe de notre part dans les deuxans, si nous avons des postes li-bres à disposition. » (en italiquedans le mail original; ndlr).

L’interprétation a changé:la date de l’accord reste lemoment-clé pour le calcul desannées de travail, mais mainte-nant, il faut qu’il y ait un postedisponible pour que les CFF fas-sent une proposition d’engage-ment fixe.

INFO

Keys

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Le train part et les nettoyeurs temporaires restent à quai...

...... 9 DOSSIER

contact.sevN° 13/1523 juillet 2015

Camci a signé son contratd’engagement aux CFF le 4 mai2007. Son travail de tempo-raire pour Adecco a duré plusde huit ans, donc 3000 jours. Ilvient de recevoir son congépour le 2 juillet. Ce n’était pasvraiment une surprise, les si-gnes ont été très clairs aupara-vant: l’entreprise ne voulaitplus de lui. Il avait reçu un pre-mier avertissement en septem-bre 2014, ayant endommagéun véhicule ESA. Il a acceptécet avertissement, mais pas cequi a suivi.

En janvier 2015, il a été rappeléà l’ordre à nouveau car il n’avaitpas signé une « liste de respon-sables de locaux » durant untour. Cette tâche n’avait été in-troduite que quelques jours au-paravant. Deuxième remise àl’ordre en mai, en raison d’unmanque de propreté dans unvéhicule contrôlé.Le 1er juin, il reçoit sa lettre decongé, justifiée par les CFF parles avertissements précédentset par un manque de qualitédans son travail. Incroyablecomme un collaborateur peutdonner satisfaction durant huitans, puis, au moment où il au-rait droit à un engagement fixe,ses prestations ne sont tout àcoup plus satisfaisantes. Celamontre tout simplement queles CFF ne voulaient pas en-gager cet homme âgé de 53ans.Camci est très apprécié dansl’équipe de St-Gall et il n’estdonc guère surprenant que son

départ donne lieu au lancementd’une pétition, qui demande àla direction CFF de revenir enarrière sur les derniers licen-ciements à St-Gall. Déjà 1000signatures ont été récoltéespour Camci et ses collègues.

fb/Hes

Le cas de RamazanCamci est flagrant. Et ilssont quelques-uns, lestemporaires de longuedurée dans le nettoyagedes wagons à Saint-Gall, à s’être fait virerrécemment. La défenses’organise en Suisseorientale.

Tout à coup, il ne convient plus

Ramazan Camci, St-Gall

..

L’expulsion de Ramazan Camci,un dossier pas très net...

Nettoyeur depuis 2008, ce mem-bre SEV était très content lors dela signature CCT, puisque celle-cidevait lui permettre d’avoir enfinun contrat fixe aux CFF, aprèsdes années de travail tempo-raire. Mais c’est la grande désil-lusion en début d’année lors-qu’il prend contact avec lesresponsables pour savoir cequ’il en est. On lui dit alors depatienter, que ça devrait se fairedans les deux ans! Il n’est pas leseul dans ce cas-là au nettoyageà Genève. Marié et père d’un en-fant, il est un peu surpris parcette attente puisqu’il n’y a pasde doute selon lui, « il y a du tra-vail en suffisance pour nous lestemporaires ». « Les personnes

fixes ne pourraient pas conti-nuer seuls à assumer tout cequ’il y a à faire », explique-t-il.« Au CEG, ils ont essayé de neplus renouveler les contrats destemporaires, mais ça n’a pasmarché du tout. Ils ont vite com-pris qu’ils en avaient besoin, decette force de travail! ». En sous-effectif, c’est certain que ça nepeut pas fonctionner… Murat ai-merait bien un contrat fixe pourdavantage de sécurité évi-demment et un meilleur salaire.Mais il s’agit aussi de valorisa-tion du travail effectué. « Quandon est temporaire, on est déva-lorisé. On n’est peu considérévis à vis des autres » explique-t-il. Il travaille souvent de nuit, enirrégulier. Par ces grandes cha-leurs de début juillet, le travailest assez pénible. Mais il aimeson job et souhaite continuer. Ilest prêt à patienter un peu pourle contrat fixe auquel il a droit,selon la nouvelle CCT. Mais pastrop tout de même... Hes

Murat Tasdelen travaillecomme temporaire de-puis 2008, au CEG toutd’abord puis au net-toyage des trains en gare,à Cornavin et à l’aéroport.

« Il vous faut patienter »

Nettoyeurs à Genève

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Le train part et les nettoyeurs temporaires restent à quai...

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contact.sevN° 13/1523 juillet 2015

Camci a signé son contratd’engagement aux CFF le 4 mai2007. Son travail de tempo-raire pour Adecco a duré plusde huit ans, donc 3000 jours. Ilvient de recevoir son congépour le 2 juillet. Ce n’était pasvraiment une surprise, les si-gnes ont été très clairs aupara-vant: l’entreprise ne voulaitplus de lui. Il avait reçu un pre-mier avertissement en septem-bre 2014, ayant endommagéun véhicule ESA. Il a acceptécet avertissement, mais pas cequi a suivi.

En janvier 2015, il a été rappeléà l’ordre à nouveau car il n’avaitpas signé une « liste de respon-sables de locaux » durant untour. Cette tâche n’avait été in-troduite que quelques jours au-paravant. Deuxième remise àl’ordre en mai, en raison d’unmanque de propreté dans unvéhicule contrôlé.Le 1er juin, il reçoit sa lettre decongé, justifiée par les CFF parles avertissements précédentset par un manque de qualitédans son travail. Incroyablecomme un collaborateur peutdonner satisfaction durant huitans, puis, au moment où il au-rait droit à un engagement fixe,ses prestations ne sont tout àcoup plus satisfaisantes. Celamontre tout simplement queles CFF ne voulaient pas en-gager cet homme âgé de 53ans.Camci est très apprécié dansl’équipe de St-Gall et il n’estdonc guère surprenant que son

départ donne lieu au lancementd’une pétition, qui demande àla direction CFF de revenir enarrière sur les derniers licen-ciements à St-Gall. Déjà 1000signatures ont été récoltéespour Camci et ses collègues.

fb/Hes

Le cas de RamazanCamci est flagrant. Et ilssont quelques-uns, lestemporaires de longuedurée dans le nettoyagedes wagons à Saint-Gall, à s’être fait virerrécemment. La défenses’organise en Suisseorientale.

Tout à coup, il ne convient plus

Ramazan Camci, St-Gall

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L’expulsion de Ramazan Camci,un dossier pas très net...

Nettoyeur depuis 2008, ce mem-bre SEV était très content lors dela signature CCT, puisque celle-cidevait lui permettre d’avoir enfinun contrat fixe aux CFF, aprèsdes années de travail tempo-raire. Mais c’est la grande désil-lusion en début d’année lors-qu’il prend contact avec lesresponsables pour savoir cequ’il en est. On lui dit alors depatienter, que ça devrait se fairedans les deux ans! Il n’est pas leseul dans ce cas-là au nettoyageà Genève. Marié et père d’un en-fant, il est un peu surpris parcette attente puisqu’il n’y a pasde doute selon lui, « il y a du tra-vail en suffisance pour nous lestemporaires ». « Les personnes

fixes ne pourraient pas conti-nuer seuls à assumer tout cequ’il y a à faire », explique-t-il.« Au CEG, ils ont essayé de neplus renouveler les contrats destemporaires, mais ça n’a pasmarché du tout. Ils ont vite com-pris qu’ils en avaient besoin, decette force de travail! ». En sous-effectif, c’est certain que ça nepeut pas fonctionner… Murat ai-merait bien un contrat fixe pourdavantage de sécurité évi-demment et un meilleur salaire.Mais il s’agit aussi de valorisa-tion du travail effectué. « Quandon est temporaire, on est déva-lorisé. On n’est peu considérévis à vis des autres » explique-t-il. Il travaille souvent de nuit, enirrégulier. Par ces grandes cha-leurs de début juillet, le travailest assez pénible. Mais il aimeson job et souhaite continuer. Ilest prêt à patienter un peu pourle contrat fixe auquel il a droit,selon la nouvelle CCT. Mais pastrop tout de même... Hes

Murat Tasdelen travaillecomme temporaire de-puis 2008, au CEG toutd’abord puis au net-toyage des trains en gare,à Cornavin et à l’aéroport.

« Il vous faut patienter »

Nettoyeurs à Genève

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10 DOSSIERcontact.sevN° 13/1523 juillet 2015

Manuel Avallone, vice-prési-dent SEV, était le chef de la dé-légation du côté des syndicats,pour la CCT 2015. Il a signé laconvention avec les CFF au su-jet des employés temporaires.

■ contact.sev: Quelle étaitdonc l’intention il y a une an-née lors de la signature de laconvention sur les employéstemporaires?

Manuel Avallone: Les CFF con-fient le travail dans différentsdomaines comme les ateliersindustriels ou le nettoyagedes voitures à de nombreuxtemporaires. Nous avons unecertaine compréhension lors-qu’il s’agit de « surcharges »de travail limitées dans letemps, et qu’il faut donc dupersonnel supplémentaire.Mais lorsque ces travailleurstemporaires sont engagés surle même lieu depuis 5, 10 oumême 15 ans, il s’agit alorsde sous-effectif. Concrète-ment: le travail au quotidienne peut être assumé par lepropre personnel. C’est pour-quoi nous avons exigé deslimites: nous avons convenuavec les CFF que le nombrede temporaires ne dépasse-rait pas les 4 % dans tout leGroupe CFF et que les em-ployés temporaires se ver-raient proposer une offred’engagement fixe au bout de4 ans.

■ Qu’est-ce qui a changéentre-temps?

Les CFF posent des difficultésdans l’application et définis-sent maintenant de nouvellesconditions, non convenuesavec nous: ils ont décidéqu’une offre ne serait faitequ’en cas de poste libre dis-ponible. Et nous avons éga-lement des informations clai-res, comme quoi ils évitent lesengagements fixes.

■ Comment juges-tu cetteposition des CFF?

Elle est invraisemblable etcontraire à l’esprit de l’ac-cord. Si quelqu’un fait un tra-vail depuis quatre ans ou

plus, c’est qu’il est clairementnécessaire. Et c’est le pro-blème des CFF de veiller à cequ’il y ait un poste existant liéà ces tâches. C’est une ques-tion d’organisation.

■ Quelle est la suite à donnerdans ce dossier?

L’accord est en vigueur depuisle 1.1.2015. Les CFF disposentde deux ans pour l’appliquerintégralement. Jusque-là, tou-tes les questions restées ou-vertes doivent être clarifiées.C’est pourquoi nous avonsconvenu de rencontres régu-lières avec les CFF.

■ Que recommanderais-tu à untemporaire qui apprend queles CFF ont demandé à sonagence de placement de lecongédier ?

Il ou elle doit immédiatementdemander les raisons de cettedécision auprès de son supé-rieur direct et s’adresser rapi-dement au SEV. C’est seu-lement ainsi que nouspourrons veiller à ce que l’ac-cord soit correctement appli-qué et que les temporaires neperdent pas leur travail auxCFF pour des raisons qu’onpeut qualifier de « légères ».

■ Les temporaires n’ont jamaisété vraiment approchés acti-vement par les recruteurs duSEV pour les syndiquer. Est-ce que cela doit changer?

Oui. Avec cet accord, le SEVreprésente également les inté-rêts des collaborateurs tempo-raires. Nous ne pouvons cepen-dant les représenter que s’ilssont syndiqués chez nous. Lestemporaires sont donc les bien-venus au SEV. Questions: pmo/Hes

Six questions à Manuel Avallone

« La position des CFFest peu plausible »

A l’automne 2013, le magazine« HR Today » (spécialisé dans lesressources humaines) a publié unarticle sur la situation desemployés temporaires auxAteliers Industriels de Bellinzone.A cette période-là, 95 des 370employés sont des temporaires.Le magazine cite le chef dupersonnel des CFF, Markus Jordi:« A Bellinzone, on n’engage desexternes pas seulement pourrésoudre les surcharges detravail. Cette situation, qui aévolué au fil des années, nereflète pas notre politique dupersonnel.» Jordi complète alorsen déclarant que les CFF sont en

train de réduire le nombre decontrats temporaires.

Deux ans plus tard, le nombred’employés temporaires estdésormais plus bas (54). Si l’onobserve bien les chiffres dont leSEV dispose, la durée d’enga-gement des collaborateurs qui ontété congédiés saute aux yeux.Dès septembre 2014 (date àlaquelle l’accord a été conclu),13 des 26 personnes qui ont reçuleur congé y travaillaient depuisplus de quatre ans. De plus, 12nouveaux collaborateurs tempo-raires ont été engagés en 2015.Il est dès lors difficile de ne paspenser qu’on a changé le

personnel temporaire afin decontourner l’accord. On peutajouter toutefois que troispersonnes ont été engagées demanière fixe durant ce laps detemps.

Sur la base des remarques deMarkus Jordi en 2013, on peutaffirmer que les CFF avaienttoutes les statistiques néces-saires sur les temporaires. Et onse demande donc pourquoi ilsavaient besoin d’un délai de deuxans pour mettre les choses enplace.

Gi/Hes

AI Bellinzone: démantèlement chez les temporaires de longue durée

ples ci-dessous). Le cas sem-ble assez évident: lors de laconclusion de la conventioncollective de travail 2015, on afixé une ligne claire en ce quiconcerne les collaborateurs,fixes et temporaires, qui tra-vaillent depuis plus de quatreans aux CFF. Durant les quatrepremières années, les CFF peu-vent licencier les collabora-teurs pour des raisons écono-miques, également ceux ayantdes contrats à durée indéter-minée. En revanche, les tempo-raires ayant travaillé quatreans ou plus aux CFF reçoiventun poste fixe.

Longue liste d’exceptionsOn peut ouvrir ici une paren-thèse, car l’accord contientune longue liste d’exceptions.N’ont pas droit à une offred’embauche fixe:■ la main-d’œuvre externe ve-nue en renforcement des équi-pes d’entretien des voies (ils’agit de 500 temporaires envi-ron, engagés surtout par desentreprises de construction devoies ferrées mais toujours auservice des CFF)■ les travailleurs temporairesde RailClean■ les managers ad interim■ les travailleurs temporairesdans les fonctions de spécia-listes (informatique, ingénierie)■ employés d’entreprises tier-ces ayant un contrat avec lesCFF.En réalité, ce sont surtout les

gens du nettoyage des voitureset des ateliers industriels quipeuvent profiter de cet accord,ou plutôt devraient pouvoir enprofiter, si les CFF s’y tenaient.Peu après avoir rendu cet ac-cord officiel, le SEV était déjàconfronté à des licenciementsde temporaires en place depuisplus de quatre ans, ou juste unpeu moins. Ces départs sontsouvent justifiés par des pres-tations lacunaires. Se posemaintenant la question de sa-voir pourquoi les prestationsd’une personne ont suffi duranttrois ans et demi et ne sont toutà coup plus suffisantes lors-qu’on parle d’engagement fixe.

15 ans, ça n’est pas valableO., cité au début de cet article,a commencé à travailler commeaide dans le nettoyage des voi-tures en 1999, pour une duréelimitée jusqu’au 30 septembre1999. Il y travaille toujoursmais n’a jamais reçu de contratfixe. Lorsqu’il pose sa candida-ture pour des postes, il reçoitdes courriers du style: « Nousvous remercions de vouloirfaire bouger la Suisse avecnous. (...) Nous ne pouvons pasvous répondre positivement,car nous avons des candidatsqui répondent mieux aux exi-gences. (...) Peut-être pourriez-vous repostuler à une offred’emploi aux CFF plus tard? » Cequ’il a fait trois ans plus tardpour recevoir la même réponsenégative...A Zurich, K. a travaillé durant14 ans sans contrat fixe, don-

nant entière satisfaction à sonemployeur. Il devrait d’ailleursêtre un des premiers à recevoirune offre fixe. Mais les CFF esti-ment maintenant « qu’il estinapte à la fonction de net-toyeur pour des raisons médi-cales ». Ce qui est surtout dé-rangeant, c’est qu’on ne se soitpas posé la question aupara-vant. Mais maintenant, les CFFvont-ils assumer leur responsa-bilité sociale comme ce serait lecas avec leurs employés, oudire tout simplement que c’estune « malencontreuse erreur »?Pour le SEV, il est souvent diffi-cile d’aider concrètement lespersonnes concernées, puisqueles CFF ne sont pas directementl’entreprise avec laquelle il fauttraiter, mais qu’on doit passerpar les agences de placement.Les secrétaires syndicauxessaient toutefois d’aider lestemporaires de longue duréesur place, afin qu’ils obtiennentun contrat fixe. Et ceux qui ontété congédiés peu avant lesquatre ans d’engagement peu-vent chercher un autre poste,en passant par une autre agen-ce de placement !

Premiers engagementsCes prochains jours, unedouzaine de temporaires desCFF devraient recevoir une offred’emploi fixe et autant dans unmois. Il sera intéressant de voirce que cela donne.

Peter Moor/Hes

* Tous les noms sont connus de

la rédaction.

Suite de la page 8

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12 RÉGIONScontact.sevN° 13/1523 juillet 2015

Il y avait comme un parfum dedéjà vu le 25 juin dernier de-vant le Bachet. Hasard du ca-lendrier, cela faisait exac-tement 365 jours qu’avait eulieu la première manifestationdu Front syndical contre lesmesures d’économies sur ledos du personnel des TPG.Une grève et un accord plustard, ils étaient 120 le jeudi25 juin 2015 pour demander lerespect de l’accord qui a per-mis de mettre un terme au con-flit de la fin de l’an dernier.«Nous sommes véritablementen colère, a martelé VincentLeggiero, président de la sec-tion SEV-TPG. Le Front syndicaldemande le respect de l’accordsigné et l’engagement rapidede personnel supplémentaire,notamment à l’exploitation.» Ace jour, l’entreprise est ensous-effectif de presque 17postes équivalents plein-temps (–16.95) à l’exploita-

tion. Il s’agit là d’un non-res-pect criant de l’accord du4 décembre. Plus grave, lesous-effectif est en hausse. Enfévrier, il manquait 11,58 pos-tes. Vincent Leggiero n’a pasmâché ses mots: «Le tauxd’absentéisme est de 7 %, 8 %et parfois même 9 %, soit plusque le double du niveau suissequi est à 4 %. Ceux qui rempla-cent tomberont aussi malades.C’est un cercle infernal. Il fautsortir de là. Les seules éco-nomies que l’entreprise doit

faire, c’est sur l’absentéisme!Sur la ligne 22, les TPG ont misun véhicule et trois conduc-teurs de plus. Pourquoi ne lefont-ils pas ailleurs? On a dou-blé le réseau ces huit dernièresannées, alors que les postesn’ont été revus à la hausse quede 30 %. Ils ont fait un gain deproductivité monstrueux et onle paie maintenant. Ils nous ré-pondent qu’ils ont augmenté lacapacité des véhicules, mais ilfaut quand même les conduire,ces véhicules.»

Le manque de personnel, un desdéclencheurs de la grèvePour rappel, le manque de per-sonnel au sein des conduc-teurs et des conductrices estun des points déclencheurs dumouvement de grève de l’andernier. La Chambre des rela-tions collectives de travail(CRCT) avait en effet constatéque le respect des définitionsde roulement nécessiterait 124postes supplémentaires. La di-rection a-t-elle bien saisi le de-gré d’exaspération et de colèrequi couve à l’exploitation? A-t-elle bien saisi les impacts quecette politique a sur la santéde ses collaborateurs? Faut-ilque se produisent les premiersaccidents? Car si chaque jourles conducteurs évitent des ca-tastrophes, la fatigue viendrabientôt à bout des plus at-tentifs, ont insisté les respon-sables des trois syndicats ac-tifs aux TPG.Le mouvement de contestationest en effet unitaire. ChristianAbbas, d’A.S.I.P, a rappelé que«le temps partiel préconisé parla direction pour soulager lescollègues n’est pas la solu-tion». Vincent Leggiero a ren-chéri: «On vous dit: ‹Vous êtesfatigués? Vous êtes presquemourants? Ben, il faut vous re-poser en diminuant votretemps de travail.› Ça veut direque le personnel doit payer sa

propre fatigue. Qui va faire letravail des personnes qui au-ront diminué leur pensum?»,a-t-il questionné.La véritable solution doit venirde l’embauche de personnelsupplémentaire et de l’amélio-ration des horaires et destemps de battements aux ter-minus: «Nous passons notrejournée au volant car les tempsde battement aux terminussont insuffisants. On est déjàen retard aux terminus quandon repart», témoigne Alain Per-roud de Transfair.Vincent Leggiero a relevé qu’ils’agissait là d’un avertissement:«Nous sommes en colère car lesTPG doivent respecter l’accord.On n’a pas fait un caprice le 19novembre. S’il le faut, on fera ladémonstration que c’est unequestion de survie.»

Négociations au point mortEn l’état actuel, les négocia-tions sont au point mort. LeFront syndical refuse de négo-cier un service minimum tantque les négociations des troisautres points n’iront pas plusvite. Parmi ceux-ci, rappelonsla création d’un fonds de soli-darité pour remercier les re-traité-e-s. Or, la direction ne sesouvient plus que l’entreprisedoit participer financièrementau fonds de solidarité ...

Vivian Bologna

120 employé-e-s des TPG envoient un premier signal à la direction

Le jeudi 25 juin, 120 em-ployé-e-s des TPG ontdemandé le respect del’accord conclu après lagrève du 19 novembre.

«L’accord signé aprèsla grève doit être respecté»

Vivi

an B

olog

na

Quelque 120 employé-e-s se sont rassemblé-e-s devant le Bachet le 25 juin dernier. Un premier signal envoyé à la direction des TPG.

Suite à la mobilisation de finjuin, un rendez-vous a été fixéà la fin de l’été, avec toutesles parties qui étaientprésentes lors de la signaturede l’accord. Il s’agira dereparler de tous les points decet accord, notamment lefinancement du fonds desolidarité pour les retraités etl’effectif à maintenir au niveaude fin 2014, ce qui n’est pas lecas actuellement. Il manqueen effet quasi 17 postes, cequi ne peut qu’aggraver lasituation, les conducteursétant déjà à bout de forces.Les employés TPG attendent

donc beaucoup de cetteréunion et sont prêts àpartager leur méconten-tement, s’il s’avérait quecertains ont oublié le contenude l’accord signé.

Baisse de fréquenceLa baisse de fréquence, déjàentamée, n’a pour l’instantpas amélioré les conditions detravail des conducteurs. Unenouvelle baisse est prévue endécembre, ce qui n’est a prioripas problématique pour lesusagers, selon Valérie Solano,secrétaire syndicale SEV, sil’arrivée des bus aux arrêts est

bien échelonnée.

Paiement des heures degrèveLe groupe RH du Conseild’administration a proposéque chaque employé sedéclare gréviste ou non (le19 novembre dernier) afind’organiser le paiement desheures de grève. Les syndicatsmaintiennent leur consignede ne pas répondre à cecourrier. La solution propo-sée par les syndicats était eneffet plus juste, incluanttoutes les personnes bénéfi-ciant de l’accord. Hes

INFO

Effets du rassemblement : une réunion est agendée à fin août

Page 13: Contact sev 2015 13

ACTU ......

13contact.sevN° 13/1523 juillet 2015

Le texte signé entre les parte-naires apporte de réelles amélio-rations pour le personnel et cons-titue un élément central d’unpartenariat social de qualité.Jean-Pierre Etique, secrétairesyndical SEV à la tête de la dé-légation de négociation, a mar-telé: « L’entreprise a augmentéla masse salariale de 2,2 %.Les maxima ont été relevés.Cela montre la volonté de rat-traper le retard par rapport àd’autres entreprises de labranche. Il y a encore du che-min à faire, mais le signal estpositif pour les employés. » Lepersonnel non navigant figureaussi dans la CCT.Jean-Pierre Etique a aussi rele-vé que les porteurs de CFC outitre équivalent obtiennent dé-sormais 100 fr. par mois. « Laformation professionnelle estainsi revalorisée. » Le per-sonnel bénéficiera d’une pro-tection accrue en cas de mala-die avec une couverture de

100 % la première année et de90 % la deuxième. L’heure estmaintenant à l’application.« Signer une CCT, c’est bien,mais l’appliquer de manièreoptimale, ça nécessite uneétroite collaboration, surtoutquand il s’agit d’une toutenouvelle CCT! »De son côté, la vice-présidentedu SEV, Barbara Spalinger, arelevé l’importance de cetteCCT pour le SEV: « Le SEVassied donc encore un peuplus sa position de syndicatn°1 dans les transports publicssuisses. Désormais, toutes lessociétés de navigation deSuisse romande ont une CCTavec nous. Et dans le reste dupays, il ne manque que le lacde Constance, celui des Qua-tre-Cantons et le Walensee. Enrenforçant notre position dansla navigation, nous avons unemeilleure vue d’ensemble desconditions de travail dans labranche et pouvons défendrele personnel avec des compé-tences et une expertise enconstante augmentation. Et cen’est pas rien, alors que lescommunes, les cantons et laConfédération mettent tou-jours d’avantage de pressionsur les entreprises de trans-port public. »Le président du Conseil d’ad-

ministration, Olivier Arni, a in-sisté sur le fait qu’une CCT estune reconnaissance du per-sonnel pour son engagementdans l’entreprise. « Je tiens aus-si à souligner le climat de tra-vail très constructif dans lequelse sont déroulées les négocia-tions. Ce climat est prometteurpour l’avenir. D’un point de vuedu contenu de la CCT, le congépaternité de 10 jours est un si-gne de modernité. Symbolique-

ment, c’est très important. »Quant au directeur de la LNM,Jean-Jacques Wenger, il consi-dère que ces négociations ontpermis d’apprendre à mieux seconnaître avec le SEV. « On aainsi pu sentir les sensibilitésde toutes les parties et on a puconstater que chaque mot peutest important. Ce texte est trèscomplet. Je ne pense pas qu’ilfaudra changer énormémentde choses à l’avenir. »

Pour Pascal Aeby, vice-prési-dent du CA, il s’agit « del’aboutissement d’un long che-min avec parfois des momentsfigés et difficiles. Au finale, ils’agit d’un texte véritablementen faveur de la LNM. »L’heure est maintenant à l’ap-plication du texte. Le SEV et ladirection se rencontreront ré-gulièrement pour veiller à labonne mise en œuvre de cetteCCT historique. vbo

La LNM et le SEV ont si-gné fin juin, à bord dubateau « Morat », la 1ère

CCT de l’entreprise. Ils’agit là d’un momentparticulier puisquecette CCT était attenduedepuis 2001.

La LNM a une CCT. Enfin !Première CCT de l’histoire de la LNM (navigation sur les lacs de Neuchâtel et Morat)

..

De gauche à droite: Jean-Jacques Wenger, directeur de la LNM, Jean-Pierre Etique, secrétaire syndicalSEV, Barbara Spalinger, vice-présidente du SEV, Raoul Béguelin, président de la section VPT-LNM, Oli-vier Arni, président du Conseil d’administration de la LNM et Pascal Aeby, vice-président du CA.

Demain, les entreprises étran-gères qui détachent du per-sonnel en Suisse et ne respec-

tent pas les salaires et condi-tions de travail suisses risque-ront de devoir payer uneamende plus salée. La mêmechose vaut pour les em-ployeurs suisses qui versentdes salaires inférieurs aux sa-laires minimums fixés dans uncontrat-type de travail. L’USSattend maintenant du Par-lement fédéral qu’il débatte ra-pidement de ce projet etl’adopte. En effet, les amendes

actuelles n’ont guère eu d’ef-fets dissuasifs. Pour qu’ellessoient à l’avenir efficaces, ellesne doivent pas uniquementêtre prononcées mais aussiêtre recouvrées. Pour jugulerles abus commis en matière deprotection des salaires, il fautaussi beaucoup plus de con-trôles, spécialement dans lesrégions frontalières. Et en casde sous-enchère salariale ma-nifeste, il faut prononcer une

interruption des travaux. C’estla seule manière de contrain-dre efficacement les em-ployeurs fautifs à respecter enSuisse les dispositions exis-tantes.En outre, dans les branchescomme l’horticulture et le com-merce, il faut que des conven-tions collectives de travail(CCT) prévoyant des salairesminimums soient conclues.Dans ces branches, les contrô-

leurs ont découvert l’an der-nier de nombreux employeursqui versaient des salaires tropbas. Dans l’horticulture, 28 %des entreprises étrangères nepayaient pas les salairesusuels dans la branche et la lo-calité et dans le commerce,c’était le cas de 15 % des em-ployeurs suisses. uss

Lutte contre la sous-enchèreL’USS salue le durcissement des amendes (augmentation de 5000 à 30 000 francs)

Ce durcissement est unpas important vers l’ap-plication du principe se-lon lequel, en Suisse,on doit verser des sa-laires suisses et res-pecter les conditions detravail suisses.

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■ Niveau Division, Distributionet Service (VS): il y avait quatresièges à repourvoir et cinq can-didats dont quatre présentéspar la sous-fédération AS(rang selon le nombre de voix

obtenues): Diana Oertig, ven-deuse de voyages à St-Gall,SEV-AS; Remo Tschannen, chefspécialiste en gare de Berne,SEV-AS; Clemens Cola, ven-deur de voyages à Romans-horn, SEV-AS; Ruth Schwei-zer, vendeuse de voyages àGreifensee, SEV-AS.■ Niveau Division, Conduitedes trains: neuf personnes sedisputaient cinq sièges. Qua-tre candidats provenaient dela LPV. Trois ont été élus, auxcôtés de deux membres VSLF:Michel Roth, mécanicien à Ge-nève, SEV-LPV; Urs Frank, mé-canicien à Olten, SEV-LPV; Ri-chard Odermatt, mécanicien àInterlaken, VSLF; MathiasBachofner, mécanicien à Zu-rich dans le groupe spécia-liste ICE / DB, SEV-LPV; Hans-Peter Moser, mécanicien àInterlaken, VSLF.■ CoPe Surface VS Romandie:six candidats pour cinq siè-ges, dont cinq membres SEV.Sont élus: Karine Posse, dansla Vente à Martigny, SEV-AS;Michel Paquis, vendeur devoyages à Lausanne, SEV-AS;Johan Haas, vendeur de voya-ges à Martigny, SEV-AS;Jean-Michel Béléna, conseillerde vente, Transfair; Yaneck Ri-go, employé à la Vente et

agent de train à Lausanne,SEV-ZPV.■ CoPe Surface VS Nord de laSuisse / Suisse centrale / So-leure-Argovie: six candidatsSEV se disputaient cinq siè-ges. Sont élus: Barbara Ettlin,vendeuse à Emmenbrücke etLucerne, SEV-AS; Daniel Pfir-ter, responsable de site àPratteln, SEV-AS; MichèleBlanco, vendeuse de voyagesà Bâle, SEV-AS; Daniel Hafner,responsable de l’agence devoyage CFF à Granges (SO),SEV-AS; Daniel Rogenmoser,chef de team Argent et Papierà Oensingen, SEV-TS.■ CoPe Surface VS Säntis-lacde Constance / Grisons-Wa-lensee: trois postes pour qua-tre candidats SEV. Sont élus:Alexander Niedermann, chefde team Vente rapide à Saint-Gall, SEV-AS; Alois Tschaudi,chef de team Argent et Papierainsi que Technique à St-Gall,SEV-TS; Claudia Bai, vendeusede voyages à Ziegelbrücke,SEV-AS.■ CoPe Surface Conduite destrains: 19 candidats pour 13postes, dont 7 de la LPV. Sixsont élus, aux côtés de collè-gues du VSLF: Yan Nick, méca-nicien à Bellinzone, SEV-LPV;Markus Kröpfli, mécanicien à

Bienne, SEV-LPV; André Alder,mécanicien à Genève, VSLF;Jean-Luc Gremaud, mécani-cien à Lausanne, VSLF; MajaFischer, mécanicienne àSchaffhouse, SEV-LPV; Chris-tof Schai, mécanicien à Coire,SEV-LPV; Rahel Wyss, mécani-cienne à Brugg, VSLF; ChristofBucheli, mécanicien à Bâle,SEV-LPV; Oliver Altorfer, mé-canicien à Olten, VSLF; DanielRuf, mécanicien à Zurich,VSLF; Thomas Jacquart, méca-nicien et Helpdesk matérielroulant à Berne, VSLF; Hans-peter Aregger, mécanicien àLucerne, SEV-LPV; MatthieuJotterand, mécanicien à Ge-nève, VSLF.■ CoPe Surface Mise à dispo-sition des trains régionOuest: deux membres RPV etdeux membres TS se dispu-taient deux sièges. Sont élus:Pierre Burkhalter, spécialistemanœuvre et formateur loginà Lausanne, SEV-RPV; Giovan-ni Musaro, entretien destrains au CEG à Genève, SEV-TS.■ CoPe Surface Mise à dispo-sition des trains région Mitte:

six personnes en lice pourtrois sièges, dont cinq du SEV.Sont élus: Markus Lanz, colla-borateur de team combiné FVet coordinateur IH à Bâle,SEV-TS; Frederico Mafli, colla-borateur d’entretien curatif,supporter premier niveau auSA Bellinzone, SEV-TS; Gerar-do Sibilia, employé demanœuvre à la gare voya-geurs de Bâle, SEV-RPV.■ CoPe Surface Ateliers In-dustriels Bienne: quatre can-didats pour trois sièges, donttrois de TS, qui ont tous troisété élus: Peter Wymann, tra-vaux de menuiserie, verrerieet peinture, SEV-TS; RolandMaeder, maître-artisan, SEV-TS; Raphael Boscacci, révi-sion de moteurs, SEV-TS.■ CoPe Surface Ateliers In-dustriels Bellinzone: septcandidats pour six sièges,dont six soutenus par TS etUnia. Sont élus: Gianni Frizzo,Mauro Beretta, Ivan Cozzaglio,Giancarlo Penone, Fiore Rasoet Manuele Dell’Era. Fi/Hes

Dans dix commissions dupersonnel il y avaitdavantage de candidatsque de sièges à repour-voir, d’où la tenue d’élec-tions. Résultats.

Les commissions du personnel P sont au completCoPe Trafic Voyageurs CFF: résultats des élections écrites

......

14 POLITIQUE SYNDICALEcontact.sevN° 13/1523 juillet 2015

Pour les femmes de l’USS,après ces dix années, d’autresprogrès doivent être réalisésdans la protection des mèreset des parents, ainsi que dansla possibilité de concilier fa-mille et profession. La commis-sion de l’USS a constaté quenombre de branches et d’en-treprises n’ont pas profité del’allégement apporté àl’époque par l’introduction des

allocations pour pertes de gainen cas de maternité pour amé-liorer le minimum légal de 14semaines de congé payées à80 %.C’est pourquoi les femmes del’USS demandent :■ 18 semaines de congé dematernité payées à 100 % :une allocation pour perte degain de 80 % du salaire ne suf-fit pas, précisément auxfemmes qui touchent des basrevenus, pour couvrir le coûtde la vie ; l’Organisation inter-nationale du Travail demandeaussi 18 semaines ;■ un congé de paternité et un

congé parental : une réparti-tion équitable du travail rému-néré et du travail non rémuné-ré entre la femme et l’hommen’est possible que si le pèrepeut prendre rapidement saplace de personne de réfé-rence pour l’enfant ; l’USS de-mande un congé de paternitéde 8 semaines et 24 semainesde congé parental à répartirégalement entre les parents ;■ des réglementations pour lapériode qui précède l’accou-chement, afin que les femmesaient, en cas de besoin, droit àun congé payé. uss

Le 1er juillet 2005,après des débats quiont duré des décennies,le congé de maternité aété introduit en Suisse.

On ira plus loin !10 ans de congé maternité

La CoPe Trafic VoyageursNiveau Division a élu, lors desa séance constitutive, sonprésident en la personne deRalph Kessler, chef de train àOlten et membre ZPV Argovie-Soleure. Les autres CoPeDivision ont élu les présidentssuivants:

Infrastructure: WalterBuchmann, SEV-BAU;

Cargo: Alex Brunner, VSLF;

Services centraux et Immobi-lier: Liliana Staub, SEV-AS.

La CoPe Groupe sera présidéepar Walter Buchmann,SEV-BAU.

Présidents CoPe

Deine starke Gewerkschaft Ton syndicat fort Il tuo forte sindacato

Journée de formation : Vendredi 20 novembre 2015, 09h45–16h30 (Check-in à partir de 08h30)

Life in balanceJongler entre profession et famille

Exposé par Prof. Dr. Elisabeth Zemp Stutzmédecine des genres et Directrice adjointe de l’Institut Tropical et de Santé Publique Suisse TPH, BâleLors de cette journée, nous nous poserons les questions suivantes :• Comment puis-je concilier vie familiale et vie professionnelle ?• Comment puis-je me ménager des espaces de détente ?• Quelle est l’importance de l’alimentation et de l’exercice physique pour ma santé ?• Comment puis-je préserver mon estime personnelle ?• Comment puis-je structurer les différentes phases de ma vie ?

Thèmes des workshops1. Zeitmanagement du point de vue des femmes2. Médecine des genres; un corps sain, un esprit sain3. Alimentation/exercice physique pour les femmes avec

des horaires irréguliers4. Fixer des limites de manière consciente –

plutôt le timeout que le burnout 5. Âge de la retraite

«Vivre dans un monde en constante mutation»

Délai d’inscription: 31 octobre 2015

Inscriptions uniquement sur internetwww.sev-online.ch (femmes > journée de formation)

Cet évènement est organisé et financé par :

!

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15AGENDAcontact.sevN° 13/1523 juillet 2015

LoisirsSamedi25 juilletWeissenstein

■ Commission des femmesSEV

Sortie d’été

Notre sortie aura lieu au Weissenstein par tousles temps. Le départ est prévu depuis la gare deLausanne sur voie 8 à 8 h 45. Pour les réserva-tions du repas de midi, veuillez prendre contactavec M.-Th. Godel, 032 384 43 81 ou 079 512 1364, Esther Geiser, 079 484 27 31. Venez nom-breuses avec votre bonne humeur habituelle.

Samedi29 aoûtdès 9 hDelémontPlace sous lePont de la RDURue de laJeunesseClub du Béridier

■ CSC Delémont

28e Championnat suisse depétanque

Pour tout renseignement et inscriptions paréquipe, veuillez vous adresser jusqu’au 10 août2015 à: Edgar Bapst, Dos-Chez-Mérat 24, 2854Bassecourt, tél. portable 079 103 43 71, [email protected]. Venez nombreux encou-rager nos sportifs et sportives et passer uneagréable journée. Une buvette et des grilladesvous attendent. Merci d’avance de votre visite.

Le comité

PensionnésJeudi27 août 2015Cité de l’auto-mobileMulhouse

■ PV Jura

Sortie annuelle

Inscription: 22 août 2015auprès du présidentP. Ackermann , tél. 032422 48 35 ou d’OscarSchaub, tél. 032 422 67 76.Prix de la sortie : 60 fr. (avecune participation de lacaisse). Sont compris dans ceprix : car tout confort Cathe-rine – excursions, café-crois-sant le matin – entrée à la Ci-té de l’Automobile et repasde midi. A charge des partici-pants : boissons du repas demidi. N’oubliez pas la carted’identité et des euros.

Pour cette année, le comité vous invite à unesortie en Alsace.7 h 15 Départ Porrentruy Parc Zigguratt7 h 45 Delémont Parking du Gros-Prés7 h 50 Delémont – Halle des ExpositionsArrêt à Grün 80 / café-croissant10 h Visite de la Cité de l’Automobile CollectionSchlumpf à Mulhouse. Il y a un restaurant pourles personnes à mobilité réduite11 h 30 Reprise du car pour Baldersheim, restau-rant du Cheval Blanc. Menu : Bouchée à la reine– Fricassée de volaille – Dessert15 h Continuation en car direction Belfort15 h 45 Temps libre en ville de Belfort, visite dela vieille ville ou de la citadelle de Vauban, enpassant par le Lion de Bartholdi17 h Retour Porrentruy 17 h 45, Delémont18 h 15. Le secrétaire : Oscar

Jeudi3 septembreLa Chapelled’Abondance

■ PV Valais

Sortie annuelle 2015

Notre sortie annuelle aura lieu à La Chapelled’Abondance où la famille Trincaz nous recevradans son restaurant « Les Cornettes ». Menu :quiche savoyarde, rôti de porc avec accompa-gnement, fromages et omelette norvégienne.Prix : 40 fr. par personne (bus, apéritif, vin, eauet café compris).Horaire aller : Brigue, dp 8 h 58, Aigle, ar. 10 h 06Lausanne, dp 9 h 45, Aigle, ar. 10 h 15,Aigle, dp 10 h 30 (bus) Place de la Gare, Mon-they, dp 10 h 45 Place de la Gare CFF, Chapelled’A., ar. 11 h 30.Horaire retour : Chapelle d’A., dp 15 h 30, Mon-they, ar. 16 h 15, Aigle, ar. 16 h 30.Inscription jusqu’au 24 août 2015 auprès deWalter Schmid au moyen du talon d’inscriptionqui vous a été envoyé au début de l’année, partéléphone au 027 923 54 31 ou par e-mail à[email protected]. Veuillez respecter ledélai. Le comité

Mercredi16 septembre

■ PV Vaud

Excursion Rigi – lac desQuatre-Cantons

Inscription jusqu’au4 septembre 2015par carte postale adresséeà René Guignet,route d’Aubonne 9a,1304 Cossonay,ou par courriel :[email protected] mentionnant : nom, pré-nom, adresse et nombre depersonnes.

Titre de transport : carte an-nuelle de voyage, cartejournalière ou billet à de-mi-prix destination Rigi-Kulm, aller via Lucerne-Arth-Goldau et retour viaVitznau, puis bateau Lu-cerne.

Pour notre deuxième sortie 2015, le comité de lasection vous invite à découvrir à une altitude de1797 m la vue imprenable offerte depuis le sommetdu Rigi, suivie d’une agréable balade sur un navirede la flotte du lac des Quatre-Cantons. Pour cetteexcursion, nous vous proposons le programme sui-vant : départ de Lausanne à 7 h 50, voie 1 avec l’IR2517, changement à Lucerne, dp 10 h 18, voie 7, di-rection Arth-Goldau où nous embarquerons pour leRigi à 11 h 10.A partir de 11 h 50, apéritif et repas à l’hôtelRigi-Kulm, avec au menu : Potage du jour – Emincéde bœuf – Nouilles et brocolis, suivis d’une « PoireBelle Hélène ». Après le repas et la traditionnellepartie récréative assurée par notre animateur deservice, nous prendrons le chemin du retour avec letrain de 14 h 03 direction Vitznau où nous embar-querons sur le bateau à 14 h 49 direction Lucerne.Ville que nous quitterons avec le train de 16 h, voie8, arrivée à Lausanne à 18 h 10. Pour la prise encharge des frais du repas et des boissons (blanc,rouge, eaux minérales et café), une participation de60 fr. vous est demandée. Cette dernière sera en-caissée durant le voyage d’aller et nous vous re-mercions d’avance de prévoir la monnaie en consé-quence. Il ne reste plus qu’à prier pour que le soleilbrille de tous ses éclats ce jour-là. Nous nous ré-jouissons d’avance de votre participation et voussouhaitons un bel été. Votre comité

Heureux retraités, nous ne touchons plus, depuis plusieurs années, d’allocations derenchérissement, ceci malgré une hausse constante du coût de la vie. A partir de l’anprochain, selon la lettre reçue dernièrement, les heureux retraités vont devoir passer aubassinet: déclarer, à titre de nouvel assujettissement, la différence entre le prix normalde l’abonnement général et le tarif préférentiel au titre d’élément de revenu... Merci. Lejournal du personnel « En route », en page 4, sous le titre CFF Benefit et magando.ch,offre 20 % de rabais de vacances aux collaborateurs et retraités CFF. Les heureuxbénéficiaires, profitant de cette offre, devront-ils déclarer également, au titre de revenu,ces 20 % ? Dans le secteur privé, sauf erreur, les collaborateurs bénéficient également derabais sur le prix de leurs achats dans leurs entreprises. Devront-ils, afin d’être traités surun pied d’égalité, déclarer ces rabais au titre d’élément de revenu ?Au vu de ce qui précède, les âmes bien pensantes de la Conférence suisse des impôtsont-elles réfléchi un tant soit peu aux conséquences de leur décision d’imposer cetteréduction sur le prix de l’abonnement général et aux différences de traitement qu’elle vaprovoquer ? Enfin, il est bon de relever que la presse annonçait une augmentation de14 % pour le directeur des CFF. Albert Blondel, membre SEV/PV Vaud

COURRIER DES LECTEURSLes vaches à lait de la Confédération. Les oubliés de la prospérité

Depallens Claude, secrétaire d’exploita-tion, Clarens; décédé dans sa 77e année.PV Vaud.

Ethenoz Gilbert, chef de team, Bussi-gny-Lausanne; décédé dans sa 72e année.PV Vaud.

Grandgirard Hélène, veuve de René,Bramois; décédée dans sa 89e année. PVNeuchâtel.

Herren Violette, veuve de Pierre, Yver-don-les-Bains; décédée dans sa 88e an-née. PV Vaud.

Jayet Jeanne, Chavannes-près-Renens;décédée dans sa 89e année. PV Vaud.

Magnin Roger, chef de train, St-Maurice;décédé dans sa 81e année. PV Valais.

Mory Jean-Louis, chef de groupe, Berne;décédé dans sa 77e année. PV Berne.

Schalch Viviane, veuve de Rolf, Delémont;décédée dans sa 70e année. PV Jura.

Trummer Fritz, chef de train, Bienne; dé-cédé dans sa 88e année. PV Biel-Bienne.

Viret Suzanne, veuve de Louis, Lausanne;décédée dans sa 91e année. PV Vaud.

Décès

IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel des transports et paraît toutes les deux semaines.ISSN 1662-8462 Tirage: 10 707 ex. (total 43 612 ex.), certifié REMP au 14.11.2014 Editeur: SEV, www.sev-online.ch. Rédaction: Peter Moor (rédacteur en chef), Peter Anliker, Vivian Bologna, Beatrice Fankhauser,Markus Fischer, Françoise Gehring, Pietro Gianolli, Anita Merz, Patrizia Pellandini, Henriette Schaffter

Adresse de la rédaction: contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale, 3000 Berne 6; [email protected]; téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58. Abonnements et changements d’adresse: Divisionadministrative SEV, case postale, 3000 Berne 6; [email protected], téléphone 031 357 57 57, fax031 357 57 58. Abonnement annuel pour non-membres: CHF 40.–. Annonces: Zürichsee Werbe AG,Seestrasse 86, 8712 Stäfa, téléphone 044 928 56 11, fax 044 928 56 00, [email protected], www.zs-werbeag.ch. Prépresse: AZ Medien, Aarau; www.azmedien.ch Imprimerie: Mittelland Zeitungsdruck AG,Neumattstrasse 1, 5001 Aarau. www.mittellandzeitungsdruck.ch

La prochaine édition de contact.sev paraîtra le 27 août 2015 . Le délai rédactionnel pour l’agendaest fixé au 20 août à 10 h. Pour les annonces, le délai est fixé au 18 août à 10 h.

Sections22 septembreBienne

■ VPT Servicesferroviaires

Excursion avec les pension-nés de la section BDL

L’invitation personnelle sera envoyée par poste.Délai d’inscription: 30 août 2015. La section seréjouit de pouvoir saluer de nombreux membreset de passer une belle journée en votre compa-gnie. La présidente de section: Ely Wüthrich, 079287 50 50

Page 16: Contact sev 2015 13

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16 SECTIONScontact.sevN° 13/1523 juillet 2015

Le sergent-chef S. Baeriswil etle sergent-major G. Mauronleur ont fait découvrir un grandnombre des tâches variées etexigeantes accomplies parplus de 600 policiers et civils.Leur devise: au service de lacollectivité « avec cœur et com-pétence ».A l’issue de cette visite de près

de deux heures, c’est à l’Au-berge du Lavapesson à Gran-ges-Paccot que cette journéeconviviale s’est poursuivie parun délicieux repas.

Merci aux organisateurs de lacommission d’animation, soitCharly Humbert, Jean-BernardMichel et Jean-Paul Hadorn.

Le secrétaire

Le mardi 9 juin 2015,25 membres de la sec-tion ont eu le plaisir devisiter le Centre canto-nal de la Police situé àGranges-Paccot.

Visite du Centre cantonal de la Policefribourgeoise

■ PV Fribourg

dr

Les membres de la PV Fribourg et leur guide, le sergent chef Baeris-wil, devant l’entrée du Centre cantonal de la Police.

Module 2: Comment ma section devient-elle active etcomment fonctionne une organisation syndicale (3 jours)

Contenu: théorie de communication très pratique; motiver lesmembres des sections à rester actifs et participer à l’organisation dutravail dans ma section; travailler en team – répartition des tâchescorrecte pour tous; échange et nouvelle impulsion pour le travail dansles sections; fonctions dans les organisations démocratiques;politique des transports et politique sociale du SEV.

Utilité du cours: les participants connaissent les formes de travail etles instruments pour organiser les membres et le travail de la section,connaissent leurs responsabilités et les possibilités d’agir à l’intérieurdu SEV et de ses organes et réfléchissent activement aux tâches etaux positions politiques des syndicats.

Public-cible: tous les membres avec une fonction active ou unefuture fonction active dans le comité de section, une commission ouun autre organe.

Orateurs: Jérôme Hayoz, secrétaire syndical SEV et formateurd’adultes, Arne Hegland, secrétaire syndical SEV (assurances sociales)et Daniela Lehmann, secrétaire syndicale SEV, coordinatrice politiquedes transports (politique des transports)

Lieu: Weggis LU, hôtel de séminaire Rigi.

Date: du mercredi au vendredi, 28–30 octobre 2015. Inscription:[email protected] / 031 357 57 11 au plus tard jusqu’au18 septembre.

Module de formation pour les membres actifs des comités

de section, des commissions et d’autres organes

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Deine starke Gewerkschaft Ton syndicat fort Il tuo forte sindacato

Journée de la jeunesse 2015

« Es-tu (pas r)assuré/e ? ! »23 octobre 2015, 09h30–16h00, Hôtel Bern, Zeughausgasse 9, Berne

• comment suis-je assuré/e : pendant ma formation et ensuite, en tant qu‘employé/e ?

• dois-je vraiment déjà réfléchir durant ma jeunesse à ma prévoyance vieillesse ?

• que dois-je faire si je perds mon travail, si je veux suivre une formation continue ou partir pour un voyage autour du monde ?

• quelles assurances sont obligatoires et lesquelles ne le sont pas ?

• dois-je être assuré/e aussi dans le privé ? si oui, quelles assurances privées sont nécessaires et comment puis-je m‘y retrouver dans la masse d‘offres à ma disposition ?

Inscription :

jusqu‘au 31 aôut 2015 par mail auprès de [email protected] ou Facebook > Jugendtag SEV Young

S‘inscrire maintenant !

La journée est organisée et financée par :

Le but de notre course annuel-le, situé peu avant le terminusde la ligne Bex – Villars – Colde Bretaye, s’appelle « LesBouquetins ». A Bex, un carnous a transportés jusqu’à Vil-lars, le tronçon ferroviaire

étant hors service suite à destravaux de réfection. Au départde Fribourg, le temps était gris;mais lors de la pause-café àVillars, il pleuvait des cordes.Après un court trajet en train,nous sommes arrivés aux Bou-quetins où la pluie avait cesséde tomber. Les participants ontapprécié le délicieux repas demidi servi par trois garçonstrès professionnels au restau-rant Crazy Moose à la Maison

de Montagne de Bretaye. Lepatron a fait son apparitionlors du café pour nous servirun digestif dans des verresparticuliers.Malgré le mauvais temps et lesAlpes constamment cachéesderrière les nuages, les partici-pants ont été unanimes à qua-lifier la journée de réussie ettrès conviviale.

L’organisateur : Franz Rohner

(traduction : Zu)

Sortie aux « Bouquetins »Mardi 16 juin 2015, 40joyeux retraités de Fri-bourg et des environsont pris le train en di-rection de Lausanne.

■ PV Fribourg

Contenu: ce cours se concentre sur la nouvelle CCT CFF et CFF Cargoqui vient d’être négociée. Les CFF et les syndicats ont pu se mettred’accord sur une nouvelle convention collective. Comme toujours, lesnégociations ont apporté beaucoup de nouveautés et de modificationsdans la CCT.

Utilité du cours: les participantes et participants prennent connais-sance des contenus de la nouvelle CCT ainsi que de leur application.

Public cible: collaboratrices et collaborateurs des CFF et de CFFCargo.

Modération: Daniel Froidevaux, Jean-Pierre Etique et VincentBrodard, secrétaires syndicaux SEV.

Dates et lieux: mercredi 2 septembre, Lausanne (SEV, secrétariatrégional, avenue d’Ouchy 9).

Frais: membres = gratuit. Non-membres = 250 francs.

Inscription: secrétariat régional SEV, formation, avenue d’Ouchy 9,1006 Lausanne. Tél. 021 321 42 52, fax 021 321 42 51,e-mail [email protected].

Important: le cours aura lieu pour autant que le nombre minimum de12 participants soit atteint. Les personnes pour lesquelles la date du2 septembre 2015 ne convient pas peuvent s’inscrire et seront placéesen liste d’attente.Un cours supplémentaire sera organisé dès que le nombre minimumrequis de participants sera atteint.

Cours CCT CFF / CFF Cargo SA

Page 17: Contact sev 2015 13

SECTIONS ......

17contact.sevN° 13/1523 juillet 2015

Les premiers projets pilotes avecles « Processus mobiles Mainte-nance IT » ont débuté en 2003 et2007. Malheureusement, lesdeux phases test ont alorséchoué. La raison invoquée futla suivante: « trop cher et tropcompliqué ». En décembre 2013,on a décidé de lancer un troi-sième projet via le comité direc-teur dans le domaine de modu-les Clean et Prévention dans lescentres d’entretien. Ce projets’intitule « Processus mobilesMaintenance IT ».

Situation et objectifsAvec le Samsung Galaxy Tab 4et une application spéciale,diverses fonctions SAP PM

peuvent être utilisées dans ledomaine de la maintenance.Cela signifie concrètementque:• les mandats sont répartis par-mi le personnel de manière élec-tronique par le chef de team•

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smandats annoncés en retourpar les collaborateurs et enétablit la quittance. Les don-nées sont transmises au SAP.•

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temps effectués par chaquecollaborateur sont enregistrésautomatiquement sans l’inter-vention du gestionnaire.•

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nprojet-pilote a été réalisé avecsuccès dans la nouvelle halledu centre d’entretien à ZurichHerdern. D’ici la mi 2016, lasolution mobile sera introduitedans tous les centres d’entre-tien avec les objectifs suivants:•

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-tils mobiles pour les processusde business.

Répercussions sur le personnelPar l’application dans toute lasurface des « Processus mo-biles Maintenance IT » une ré-duction de 4 postes à tempsplein en tout peut être obte-nue d’ici la fin 2018 dans ledomaine gestionnaires / admi-nistration (total de l’effectifactuel: 155 postes à pleintemps). La réduction se feradans les régions Zurich (2 pos-tes à plein temps), Mitte (1poste à plein temps) et Ouest(1 poste à plein temps) dansle cadre des fluctuations natu-relles (pas de remplacementpour les postes qui deviend-ront vacants).

CFF CargoEn ce qui concerne la régle-mentation sectorielle de la du-rée du travail (BAR) pour lesmanœuvres Cargo Production(RCP) et les contrôleurs tech-niques Cargo (TKC), la pre-mière ronde de négociations aenfin débuté le 24 juin 2015,après une pause de trois ans.Les deux parties ont présentéleur position et le 14 août2015, la deuxième ronde vaêtre lancée. L’objectif estd’avoir terminé au changementd’horaire 2015/ 2016.Nous informerons en tempsvoulu du déroulement desnégociations sur les BAR. TS

Tablettes et applications: troisième projet en cours■ Commission centrale TS

Cycle ARPIP 2014/2015 –Allocation stratégique deplacements F1.3.1503

8.9.2015, Lausanne, EspaceDickens

Les types de placements d’actifs ;cadre et conditions légales ;structure d’un portefeuille deplacement ; responsabilités duconseil de fondation ; rôle desconsultants. Intervenants : AldoFerrari (UNIA), Mohammad RezaNadjafi (MBS Capital Advice),Mohsen Sohrabi (MBS CapitalAdvice)

Animer et conduire uneséance F1.6.1501

16.9.2015 ; Neuchâtel, Hôtel Alpeset Lac

Préparer une séance ; donner la

parole ; répartir les temps deparole ; recadrer les discussions.Intervenant : Achille Renaud (Unia)

Diffuser des informations dansles médias F1.6.1503

14.9. et 28.9.2015 ; Morges, Hôtella Longeraie

Comprendre le fonctionnementdes médias ; rédiger un article ouune lettre de lecteur pour unepublication syndicale ou unjournal d’entreprise ; utiliser lesmédias électroniques. Interve-nant : Michel Schweri (Unia)

La politique en direct – unejournée au Palais fédéralF2.1.1506

16.9.2015 ; Palais fédéral, Berne

Visite d’une session du parlementfédéral – ronde de questions etd’échanges avec des politicienneset politiciens – les enjeux

politiques pour les syndicats.Intervenant-e-s : Cesla Amarelle,Maria Bernasconi, Ada Marra,Jean Christophe Schwaab, EricVoruz, Claude-Alain Frund(Movendo)

Gestion de l’agressivité dansles services publics F2.5.1506

17.9. et 18.9.2015 ; Morges, Hôtella Longeraie

Qu’est-ce que l’agressivité ? ;attitudes par rapport aux compor-tements agressifs ; stratégies pourune issue favorable. Intervenante :Dominique Del Custode (Forma-trice d’adulte et médiatrice)

Améliorer sa rédaction delettres et courriels F2.6.1501

22.9.2015 et 15.10.2015 ; Morges,Hôtel la Longeraie

Style d’écriture actuel ; personna-lisation du message ; construction

du contenu avec entrée enmatière et conclusion claire ;travaux concrets sur des écritspersonnels. Intervenant : JeanStoepfer (Formateur d’adultes)

Revendications au travail,comment les négocier ?F2.4.1517

25.9.2015, 16.10.2015 et19.11.2015 ; Morges, Hôtel laLongeraie

Clarification des revendications ;fixation des objectifs ; outils etstratégie de négociation ; média-tion. Intervenants : SamuelPerriard (Médiateur, coach etformateur), Achille Renaud (Unia)

Politique migratoire et droitsdes migrant-e-s: situation etperspectives F2.1.1504

5.10 et 6.10.2015 ; Hôtel LaLongeraie, Morges

Thèmes principaux : Histoire de lapolitique migratoire, de la Loi surles étrangers et des accords delibre circulation avec l’UE –Positions syndicales sur la librecirculation et la Loi sur lesétrangers. Intervenantes : CeslaAmarelle (Prof. en droit UniNeuchâtel), Aurora Garcia (Unia)

Pour les membres, les frais (cours,alimentation et / ou nuitée selonannonce) d’au moins un cours parannée sont pris en charge par lesyndicat. Après réception de votreinscription, nous vous informonsdes conditions auxquelles vouspouvez participer à la formationchoisie. Inscription sur notre sitewww.movendo.ch, par [email protected], par téléphone021 310 48 70 ou par fax 021 31048 79.

Cours movendo – il reste des places disponibles pour les cours de la rentrée!

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ENSEMBLE NOUS SOMMES TOUJOURS PLUS FORTS

Recrute des collègues, fais-les adhérer au SEV et tu recevras de nouvelles primes attractives !

Page 18: Contact sev 2015 13

SERVICE......

18contact.sevN° 13/1523 juillet 2015

Après les grüezi, bonjour etbuon giorno, tout ce petitmonde a pris le train pour Li-gerz. Le Vinifuni les a propul-sés à 577 mètres d’altitudejusqu’au domaine de la familleTeutsch à Festiguet. Quel spec-tacle que le lac de Bienne, laplaine du Seeland et la sil-houette des Alpes bernoisespar une belle journée ensoleil-lée !Rolf Teutsch a présenté sa ré-gion et son art viti-vinicoleavec beaucoup d’humour et desavoir. Voisin de nombreuses

années de Friedrich Dürren-matt, il a côtoyé et reçu ensa cave des hôtes célèbres

comme Kofi Annan et AdolfOgi. Et sa manière de pré-senter ses vins lors de la dé-

gustation nous a donné l’illu-sion par moments que nous yconnaissions quelque chose.La petite balade jusqu’au res-taurant nous a fait passer de-vant la célèbre église de Li-gerz, haut lieu des mariagesdans la région et que l’on re-trouve sur tant de calendriersde vues suisses.Le restaurant Kreuz de Ligerznous a reçus très agréable-ment et servi trois menus diffé-rents selon les choix préciséspar les participants. Un ex-ploit, BRAVO Ruedi ! Commed’habitude, nous avons beau-coup parlé la bouche pleine.Cette deuxième séance du Co-mité central PV ne nous laisse-ra que de bons souvenirs, ellea maintenu la tradition dessorties inoubliables. RuediFlückiger et son comité nousont fait découvrir leur belle

région avec un programme declasse. Un grand merci de lapart de tous les participanteset participants.Otto Huser, secrétaire central PV-SEV

Sortie dans le vignoble du lac de BienneEn ce 23 juin 2015, lesprésidents de sectionsPV, les membres de laCommission centrale,de celle des femmes etde la Commission degestion s’étaient donnérendez-vous à Bienne.

■ Sous-fédération PV

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A gauche, Rolf Teutsch, vigneron, en discussion avec EligioZappa, président de la section PV Ticino e Moesano.

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Un grand merci à Ruedi Fluecki-ger et son équipe de la sectionPV Biel/Bienne.

§La proportionnalité de-mande que l’on exami-ne l’adéquation entreun moyen, une action,voire une sanction, et lebut recherché.Quelques explications.

Angle droit

«La chaleur de ces derniersjours n’était-elle pas abso-lument disproportionnée?»Nous avons souvent enten-du cette phrase cet été.Peut-être même l’avons-nous prononcée. Mais envertu de quoi peut-on défi-nir une telle chaleur? Encomparaison des tempéra-tures de l’été 2003? La tem-pérature de cet été seraitdans ce cas tout à fait nor-male... Par rapport au climatde l’hiver? On serait sou-dain en présence d’une véri-table explosion vers lehaut... Et si l’on considéraittout simplement notre pro-pre sentiment? Le résultatserait alors purement sub-

Proportionnalité... commentdéfinir le rapport?

jectif ! On entend souventdes expressions comme« cela dépasse toute me-sure » (s’agissant par exem-ple du salaire d’un CEO) ou« cela est totalement dispro-portionné » (pour la sanc-tion qui ferait suite à un tel-le remarque)... Mais queveulent dire en réalité cesexpressions?

Point de vue juridique

Sur le plan juridique, la pro-portionnalité est le principed’adéquation des moyens àun but recherché. Ce prin-cipe se retrouve dans ledroit public, qui constitue labase légale de la CCT CFF,comme dans le droit privédont découlent tous les con-trats de travail basés sur leCO. Il est intéressant deconstater que bien souventdans les entreprises, onconfond « proportionnalité »avec « rentabilité » ou « uti-lité ». Ces interprétations

sont par contre assez dé-plaisantes...La proportionnalité de-mande que l’on examinel’adéquation entre ce qui estentrepris et le but recher-ché. La manière d’exposerce rapport, avec des ques-tions ouvertes ou fermées,et d’en fixer le cadre peutamener une tout autre con-clusion. Il est dès lors né-cessaire de définir uneéchelle de mesure afin decadrer notre rapport. Reve-nons à l’exemple de la cani-cule: le cadre sera donnépar les statistiques de tem-pératures journalièresmoyennes dans nos con-trées. Par contre, s’il s’agitde notre environnementprofessionnel quotidien, lamétéo ne nous sera d’aucunsecours, on est bien d’ac-cord. La mesure sera plutôtdonnée par les lois, les ex-périences de vie (le senscommun) et surtout par lerapport entre l’action et la

sanction, ou entre la fin etles moyens. En résumé, juri-diquement parlant: le conte-nu et la forme de l’action nedoivent pas excéder ce quiest nécessaire pour attein-dre les objectifs fixés par lestraités. Il est dès lors indi-qué d’adapter les moyensutilisés et d’opter, caséchéant, pour les moins ex-trêmes.Chaque action doit être au-torisée d’une manière oud’une autre. Des mesuresdisciplinaires peuvent êtresaisies seulement lors-qu’elles figurent dans le rè-glement. Si ce dernier exigepar exemple un avertis-sement avant qu’un licen-ciement ne soit prononcé, lelicenciement devient dispro-portionné si l’avertissementn’est pas préalablementdonné.

Disproportion

Chaque action entreprisedoit ainsi être adaptée etpermettre d’atteindre le butvisé. Toute mesure inadé-quate est disproportionnée.Citons l’exemple de pres-criptions sur la sécurité quien réalité n’augmentent pasla sécurité. Ou de directives

sur la durée du travail quin’apportent pas d’augmen-tation de la productivité, ouqui provoquent pour le per-sonnel des charges qui dé-passent leur taux d’activité.Les mesures doivent être enoutre acceptables. Même sil’employeur a le droitd’émettre des directives quicouvrent ses actes sur leplan juridique, et que lesmesures prises ne semblentpas excéder ce qui est né-cessaire pour atteindre l’ob-jectif fixé, elles doivent ce-pendant être acceptablespour le collaborateur. Parexemple: il ne serait pasacceptable de demander unvendredi à un comptable detravailler durant tout leweek-end afin de finir untravail en cours.L’évaluation de la propor-tionnalité est donc un exa-men strict de l’adéquationdans un système clairementdéfini. Et même si, au pre-mier abord, on pense êtreen présence d’un abus, il sepeut que ce ne soit pas lecas. Malheureusement!C’est du pain sur la planchepour les juristes... Le teamd’assistance judiciaire peutvous aider.Le service de protection juridique SEV

Page 19: Contact sev 2015 13

En ce qui concerne la ville deFribourg, un comité pour sau-ver le trolley sera créé début

septembre. Le SEV est à l’ori-gine de cette campagne dedéfense des trolleys. ChristianFankhauser, secrétaire syndi-cal SEV, va tout mettre enœuvre, aux côtés de l’ATE etd’autres partenaires, pour sau-vegarder le réseau de trolley-bus des TPF menacé de dispa-rition.

Mode de transport écologiquePour Filippo Rivola, coordina-teur de la politique des trans-ports à l’ATE, « il y a histori-quement beaucoup d’électrifi-cation en Suisse », ce qui va depair avec un bon système detrolleybus. L’ATE soutient cemode de transport, mais uni-quement si l’électricité utilisée

est renouvelable (hydraulique,éolienne ou solaire). Il expli-que que Genève et Zurich ontdéjà fait l’acquisition deméga-trolleys dans leurs ré-seaux, qui s’apparentent auxtrams, au niveau des capa-cités. Lausanne devrait suivreavec ce genre de véhiculesdoublement articulés. Surprisde la démarche de Fribourg,Filippo Rivola estime «qu’il se-rait pourtant plus logique decompléter l’électrification deslignes que de supprimer le ré-seau de trolleys». Et il soulignequ’il y a des alternatives tout àfait viables pour les lignes pluscourtes ou de quartiers, danslesquelles électrifier ne seraitpas forcément envisageable. Ilcite l’exemple de Genève, quiva mettre en place une nou-velle technologie en décembre2016, sur la ligne qui va del’aéroport à Plan-les-Ouates.TOSA, ce nouveau système,prévoit un système de re-charge très rapide (15 secon-des) toutes les quatre ou cinqstations et donc pas de lignesaériennes continues. Dans cer-taines villes allemandes, on a

développé des lignes de trolleyavec lignes aériennes sur cer-taines parties du trajet et avecdes batteries électriques surd’autres parties protégées, enpleine ville, là où l’on ne veutou ne peut pas installer de li-gnes de contact. Des alterna-tives existent donc.Espérons que Fribourg ne déci-de pas uniquement en fonctionde son porte-monnaie mais aitune vision politique un peuplus durable. A suivre dans lesprochaines semaines. Hes

Les trolleybus sont, depar le monde, en pleindéveloppement. Maiscertaines villes suissesvoient la chose diffé-remment et tentent deles supprimer. Dernièreen date, Fribourg, quisouhaiterait, semble-t-il, se débarrasser deson réseau de trolleys.Le SEV ne laissera pasfaire, convaincu de l’ef-ficacité de ce mode detransport en ville.

Le trolleybus: transportrésolument tendance !

Fribourg souhaiterait supprimer son réseau de trolleybus: mise en place d’un comité pour le sauver

drLes bus TOSA circuleront bientôt à Genève.

..

A Lausanne, le trolleybus est bien présent.

RENCONTRE ......

19contact.sevN° 13/1523 juillet 2015

Le premier trolleybus a circuléen 1882 dans la région de Berlin.Il était fabriqué par la sociétéSiemens. Son apparence le situeentre l’autobus (pas de guidageau sol) et le tramway (alimenta-tion électrique). Si son dévelop-pement a été difficile à sesdébuts, il s’est rapidementétendu dans les villes européen-nes dès la fin de la PremièreGuerre mondiale. Son essor enSuisse est lié au démantèlement

des tramways dans les années1950-1960 qu’il remplace dansles grandes villes romandes.

Le trolleybus capte son énergieélectrique dans le systèmebifilaire qui constitue la ligneaérienne de contact, située à 5,5mètres du sol hors site propre età 5,0 mètres en site propre. Lacapacité de débord du trolleybusest d’environ 4 mètres, ce quilui permet de contourner unobstacle sans dépercher.

Description et historique

Pour:■ Pas de rejet de CO2 etde polluants sur site(quand le bus classique dieselémet 80 g de CO2 par kilomè-tre et par personne, le trolleylui n’émet que 4 g de CO2 (unevoiture émet 180 g/km/voya-geur).■ Peu de bruit■ Indépendant du prix dupétrole et de la taxe CO2

■ Electricité de prove-nance hydraulique.

Contre:■ des coûts élevés(investissement pour l’alimen-tation électrique et prixd’achat des véhicules)■ peu de flexibilité dansl’exploitation en raison dela liaison rigide au tracé.

INFO

Avantages et inconvénients des trolleybus

Il existe des réseaux detrolleybus dans de nombreusesvilles suisses: Fribourg,Neuchâtel, Berne, Genève,Zurich, Bienne, Lausanne,Lucerne, St-Gall, Schaff-house, Vevey-Montreux-Chillon-Villeneuve, etWinterthour.

A Lugano, les trolleys ontdisparu en 2001. A Bâle, lesderniers trolleys ont circulé en2008. La votation populaire poursauver le trolley avait étérefusée auparavant.

A La Chaux-de-Fonds, depuis lestravaux de réaménagement dela place de la gare, les trolley-bus ne circulent plus dans cetteville. Pour déterminer le type devéhicules urbains en ville de LaChaux-de-Fonds, une commis-sion a été constituée au Conseilgénéral de la ville, qui n’a pasencore rendu ses conclusions.On est donc en attente de savoirsi le réseau de trolleys survivraen ville de La Chaux-de-Fondsou non. A suivre...

A Lausanne par contre, le trolleya le vent en poupe avec l’acqui-sition par le tl de nouveauxvéhicules. A Genève, idem.A Bienne, les transports publicsbiennois fêteront les 75 ans dutrolleybus cet automne.

EN SUISSE

Page 20: Contact sev 2015 13

......

20 FOCUS.SEVcontact.sevN° 13/1523 juillet 2015

Cette décision arbitrale ne rè-gle cependant rien définitive-ment. Mais au moins la procé-dure est-elle claire, telle que leSEV l’avait toujours comprise.

Conflit qui dureRetour en arrière: la CCT 2011avait été bouclée lors d’uneséance qui avait fini tard dansla nuit. Des décisions avaientalors été prises sur certainspoints encore ouverts, qui en-gageaient les deux parties.Une de ces décisions avait lenuméro 25 et concernait lacourbe salariale pour les méca-

nos. Il s’agissait de dire« qu’un accord séparé seraitétabli entre les différentes par-ties pour ce qui concerne lesmécaniciens de locomotive ».Jusqu’au 31 mars 2011, il fal-lait vérifier quels conducteursde véhicule moteur pouvaientêtre classés, selon des critèresdéfinis, dans cette mêmecourbe.Fin mars 2011, les CFF ont in-formé le SEV qu’ils avaient vé-rifié le tout et qu’ils n’avaientpas trouvé d’autres conduc-teurs de véhicule moteur quiremplissaient les critères. De-puis lors, il y a eu conflit.D’une part, sur le fait que cette

vérification aurait dû être faitenon pas unilatéralement, maisen commun. Et d’autre part,sur le terme de « critères iden-tiques ». Les CFF voulaient uneinterprétation très stricte tan-dis que le SEV voyait la chosedifféremment, la décision 25ayant été prise selon le syndi-cat car elle changeait quelquechose, sinon elle aurait été su-perflue.Le Tribunal arbitral constatedans son jugement que CFF etSEV doivent, en partenariat,élaborer des critères pour lasoumission éventuelle d’autres

conducteurs de véhicules à lacourbe salariale des mécani-ciens.

Que signifie ce jugement?Les CFF ne pourront plus re-fuser de se mettre à la mêmetable que le SEV pour examinerquelles autres catégories deconducteurs de véhicules pour-raient éventuellement faire par-tie de cette courbe salariale.Cette question doit être solu-tionnée avant la fin de l’année.Il est cependant bien trop tôtpour crier victoire ! Les caté-gories professionnelles répon-dant aux critères ne sont pasencore déterminées. Mais si le

Tribunal arbitral a pris une telledécision, c’est bien parce qu’ilconsidère qu’il y a d’autres ca-tégories concernées, sinon, la« Décision 25 » n’aurait jamaisété prise.L’adoption de ces critères vaêtre une tâche difficile, car lesCFF vont vouloir maintenir uncorset très serré. De son côté,le SEV mettra tout son poidsafin que la définition des caté-gories soit faite correctement.L’interminable nuit de négocia-tions finales de la CCT n’avaitpas pu, à l’époque, boucler lesdécisions à ce sujet. SEV

La « Décision 25 »adoptée en marge de laCCT 2011 n’est pas unsimple bout de papier:le Tribunal arbitral, au-quel le SEV a fait appel,impose aux CFF de fixer,avec le SEV, des critèresd’admission d’autrescatégories profession-nelles dans la courbesalariale des mécani-ciens. Cette victoire duSEV, les CFF l’avaientcontestée pendant qua-tre années.

Le tribunalcondamne les CFF

« Décision 25 »: Le Tribunal arbitral donne raison au SEV

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Il n’y a pas que les trains voyageurs et marchandises qui ont besoin de mécanos. Mais qui remplit lesconditions?

Le concours de contact.sev

Les photos de notre concoursreprésentent un lieu ou un objeten rapport avec les transportspublics et leur environnement.

Le ou la gagnant(e) sera tiré(e)au sort parmi les réponsescorrectes et gagnera un setd’écriture Caran d’Ache (stylo àbille et porte-mines).

Solution du concours paru danscontact.sev no 12:

Gare terminus de la BLT àRodersdorf (SO).

Le sort a désigné BernardSchneider de Brügg, membrede la VPT Seeland, qui reçoit uncouteau de poche Outrider aulogo du SEV.

Conditions de participation :

Par carte postale Inscrivezvotre réponse, vos nom et prénomainsi que votre adresse sur unecarte postale et retournez-la-nousà : SEV, Photomystère,case postale, 3000 Berne 6.

Par e-mail Envoyez votreréponse, vos nom et prénomainsi que votre adresse par e-mailà : [email protected]

Sur Internet Rendez-vous surnotre site www.sev-online.ch,cliquez sur l’encadré Photomys-tère qui se trouve à droite sousl’agenda et remplissez leformulaire. Ce concours nedonne lieu à aucune correspon-dance.

Dernier délai de réception desréponses : mercredi 19 août 2015

Photomystère : « Où cette photo a-t-elle étéprise ? »

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