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AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 16 24 septembre 2015 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch Les chiffres CFF continuent à augmenter, toujours grâce au Trafic Voyageurs et à l’Immobilier. Pages 2 et 3 Plus de passagers aux CFF Tony Mainolfi succède à Jérôme Hayoz au secrétariat lausannois. Page 8 Lausanne .. Guy Greivelding, président de la section rail de la Fédération européenne des travailleurs des transports est à l’interview. Pages 6 et 7 Interview TISA est un «joli» projet de libéralisation des services actuellement en négociations à l’échelon mondial. Le Syndicat des services publics a organisé un débat en conviant le responsable des négociations pour la Suisse. S’il s’est voulu rassurant, il n’a pu convaincre les syndicats et les ONG des bienfaits du projet qui prévoit des attaques en règlecontre le service public. Les syndicats et les forces de gauche disent clairement non. Page 5 TISA ou l’attaque en règle Les socialistes devant et les UDC en fin de liste, c’est ce qui ressort du clas- sement selon les votes des parlemen- taires. Pour la première fois, SEV et Syndicom ont mandaté une entreprise externe pour effectuer ce ranking, basé sur des votes concrets et non pas sur des décla- rations des partis, ceci afin d’offrir une aide précieuse à leurs membres avant les élections. Ainsi ceux qui ont une politique sociale et un service public de qualité à cœur savent pour qui ils de- vraient voter. pmo/Hes Dossier pages 9 à 12 Avec nous ou contre nous ? L’évaluation des votes ayant eu lieu au Conseil national donne une image précise de qui défend nos idées: le PS vote le plus souvent dans le sens du SEV et de Syndicom tandis que l’UDC vote plutôt dans le sens contraire. Le classement du SEV et de Syndicom montre clairement le comportement des parlementaires au Conseil national Photo: parlament.ch, graphique: Jörg Matter Trois blocs nets se distinguent. L’UDC est particulièrement éloigné des autres partis. Le Conseil des Etats a confirmé la baisse du taux minimal de conversion de 12 % dans la part obligatoire, ce qui influence également négativement la part non obligatoire, ainsi que l’aug- mentation de l’âge de la retraite des femmes. Ces deux « couleuvres » sont difficiles à avaler, mais elles sont adoucies par la promesse de rentes décentes aussi bien côté AVS que côté 2 e pilier. Ces augmentations de rentes AVS décidées par le Conseil des Etats sont un pas de géant, selon Paul Rechsteiner, prési- dent de l’USS, qui n’exclut toutefois pas le référendum après le passage par le National, selon le résultat obtenu. page 20 « Prévoyance vieillesse 2020 »: compromis trouvé Des « couleuvres » adoucies par une augmentation des rentes

Contact sev 2015 16

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Page 1: Contact sev 2015 16

AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 16

24 septembre2015

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

Les chiffres CFF continuent à augmenter,toujours grâce au Trafic Voyageurs et àl’Immobilier.

Pages 2 et 3

Plus de passagers aux CFFTony Mainolfisuccède à JérômeHayoz au secrétariatlausannois. Page 8

Lausanne

..

Guy Greivelding, président de la section railde la Fédération européenne des travailleursdes transports est à l’interview.

Pages 6 et 7

Interview

TISA est un «joli» projet de libéralisationdes services actuellement en négociationsà l’échelon mondial. Le Syndicat desservices publics a organisé un débat enconviant le responsable des négociationspour la Suisse. S’il s’est voulu rassurant, iln’a pu convaincre les syndicats et les ONGdes bienfaits du projet qui prévoit desattaques en règlecontre le service public.Les syndicats et les forces de gauchedisent clairement non. Page 5

TISA ou l’attaque en règle

Les socialistes devant et les UDC en finde liste, c’est ce qui ressort du clas-sement selon les votes des parlemen-taires.Pour la première fois, SEV et Syndicomont mandaté une entreprise externepour effectuer ce ranking, basé sur desvotes concrets et non pas sur des décla-rations des partis, ceci afin d’offrir uneaide précieuse à leurs membres avantles élections. Ainsi ceux qui ont unepolitique sociale et un service public dequalité à cœur savent pour qui ils de-vraient voter. pmo/Hes

Dossier pages 9 à 12

Avec nous ou contre nous ?L’évaluation des votes ayanteu lieu au Conseil nationaldonne une image précise dequi défend nos idées: le PSvote le plus souvent dans lesens du SEV et de Syndicomtandis que l’UDC vote plutôtdans le sens contraire.

Le classement du SEV et de Syndicom montre clairement le comportement des parlementaires au Conseil national

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Trois blocs nets se distinguent. L’UDC est particulièrement éloigné des autres partis.

■ Le Conseil des Etats a confirmé labaisse du taux minimal de conversionde 12 % dans la part obligatoire, ce quiinfluence également négativement lapart non obligatoire, ainsi que l’aug-mentation de l’âge de la retraite desfemmes.

Ces deux « couleuvres » sont difficiles àavaler, mais elles sont adoucies par lapromesse de rentes décentes aussibien côté AVS que côté 2e pilier. Cesaugmentations de rentes AVS décidéespar le Conseil des Etats sont un pas degéant, selon Paul Rechsteiner, prési-

dent de l’USS, qui n’exclut toutefoispas le référendum après le passage parle National, selon le résultat obtenu.

page 20

« Prévoyance vieillesse 2020 »: compromis trouvé

Des « couleuvres » adoucies par uneaugmentation des rentes

Page 2: Contact sev 2015 16

AGILE.CH est l’organisation faî-tière des associations d’en-traide du milieu du handicapdepuis plus de 60 ans. Commefaîtière, elle défend les intérêtsde plus de 40 organisationsmembres, tous handicaps con-fondus. Sa journée de l’égalité2015 a attiré bien du monde àBerne. « Pas de pression» étaitune des revendications princi-pales. On parle là de pressionau niveau du temps mais aussiau niveau des prestations àfournir.

Comment ça se passe aux CFF?Les exposés d’introduction ontparlé de bons exemples,comme une petite entreprised’informatique ou une écolemoyenne. Mais des effets im-

portants sur le marché du tra-vail n’auront lieu que lorsquede grosses entreprises donne-ront le ton. Un débat était or-ganisé sur cette thématique,avec, du côté des CFF, JeanninePilloud, cheffe du Trafic Voya-geurs. Elle a expliqué que lesemployé-e-s, après un accidentou une maladie, ne pouvaientcertes pas être réintégrés àleur poste mais que la prioritépour les CFF était de leurretrouver une place de travail.Elle a également indiqué queles CFF sont sensibles à l’en-

gagement de collaborateursayant un handicap. Mais moinsde 10 % des employé-e-s CFFtravaillent dans des bureaux etcela rend les capacités d’em-ploi de personnes handica-pées limitées, s’est-elle en-suite excusée. Il y a 3 à 4 % decollaborateurs avec handicapaux CFF, et une bonne partieont été replacés après avoirdéjà travaillé dans un autresecteur des CFF.

Il ne faut pas avoir peur ducontactIl est important de ne pas crain-dre le contact, a expliqué Jean-nine Pilloud: « Engager quel-qu’un avec un handicap n’estpas toujours un risque, celapeut aussi être une chance. Cespersonnes ont des capacitésqu’on peut mettre à profit. »

Partenariat social vantéJeannine Pilloud n’a pas hésitéensuite à vanter la conventioncollective de travail: « Une CCT,c’est très important! On y règle

ce qui se passe si quelqu’un nepeut plus exercer son métier »,a expliqué Pilloud. Avoir desrègles claires est dans l’intérêtdes deux parties. Elle a éga-lement souligné l’importancedu « case management », au-trement dit le fait que chaquecas individuel puisse être éva-lué séparément.

Nous participons volontiers!Un climat favorable à l’intégra-tion doit être créé dans les en-treprises, a demandé JeanninePilloud, qui a expliqué, à notregrande surprise, que c’étaientparfois les représentants destravailleurs qui prenaient posi-tion contre les « bonnes solu-tions » pour les personnes con-cernées. Malheureusement, lacheffe du Trafic Voyageurs aoublié de citer des exemples...Les syndicats sont pourtanttoujours intéressés à trouverdes solutions dans l’intérêtdes employé-e-s et à inscrirece genre de solutions dans laCCT. pan/Hes

La journée de l’égalité2015 organisée parl’association AGILE.CHavait pour thème ledroit au travail des per-sonnes handicapées.

Stop à la pressionJeannine Pilloud face à la réintégration et à la CCT

pan.

Jeannine Pilloud

ACTU ......

2contact.sevN° 16/1524 septembre 2015

Swiss: dialogue « à lasuisse »■ Le changement intervenu à latête de la compagnie Swiss,avec l’arrivée de Thomas Klührcomme CEO, doit signifier unrenouveau du dialogue departenariat social. C’est cequ’exige SEV-GATA dans lecontexte des changementsannoncés dans l’organisationinterne de la maison mèreLufthansa. La contributiondéterminante de Swiss ausuccès du Groupe doit êtrereconnue et son personnelrécompensé en conséquence.

« Nous sommes prêts à discuteravec le nouveau chef deSwiss », relève Philipp Hadorn,président du syndicat SEV-GATAet secrétaire SEV. «Il fautprendre très au sérieux lemécontentement du personnelau sol, qui s’est manifesté dansle sondage de satisfaction. Lesmesures adéquates doivent êtrenégociées avec nous», rajoutePhilipp Hadorn. Enfin, cesaméliorations devront êtreconcrétisées.

En prévision de la disparition dela Fondation Swiss Aviation enoctobre prochain, PhilippHadorn, également conseillernational soleurois, demande:«Suite à ma motion, le Conseilfédéral reconnaît la nécessitéde poursuivre le monitoring del’aviation suisse et l’intégrationde la Suisse dans le marchéinternational de l’aviation. Ilfaut maintenant que la preuveconcrète soit apportée, dansl’intérêt des places de travail. »

La lutte s’organise■ Les chauffeurs de camionsde la Poste ont lancé une actionde mobilisation dès le 21 sep-tembre, en collaboration avec lesyndicat syndicom: « Camionjaune Poste = Chauffeur de laPoste ». Cette démarche faitsuite au projet du Géant jaune,annoncé au début du mois deseptembre, d’externaliser lestransports des envois postaux.Concrètement, les camionneursactuels (180 concernés)pourraient perdre leur travail etêtre remplacés par d’autresemployés issus d’entreprisesexternes.

EN VITESSE

Le bilan du premier semestreaux CFF montre un trafic voya-geurs croissant et un plusgrand bénéfice. Le nombre dependulaires a également aug-menté pour arriver à 1,3 mil-lion de personnes en moyennepar jour ouvrable.Les CFF expliquent dans leurcommuniqué que le débutd’année 2015 a été difficile,évoquant notamment l’acci-dent de Daillens, de nombreuxtravaux d’entretien et d’amé-nagement sans interruption del’exploitation sur un réseau

fortement chargé, des condi-tions météorologiques défavo-rables (hiver rude, inonda-tions, canicule) et desdérangements aux installa-tions et au matériel roulant. Letaux de correspondances assu-rées a légèrement baissé et letaux de satisfaction éga-lement.Les CFF estiment que le ré-sultat du groupe, plus élevéque l’année dernière, s’expli-que essentiellement par lavente d’immeubles, une légèreaugmentation des recettes dutrafic voyageurs, ainsi que parla mise en oeuvre de pro-grammes d’économie et d’effi-cacité. La force du franc suissea grevé le résultat de 44 mil-

lions de francs, ce qui concer-ne surtout le trafic marchandi-

ses. Les CFF expliquent à ce su-jet: « Les prémices d’une dés-

Premier semestre 2015: croissance pour les CFF

Les chiffres CFF continuentà augmenter, toujoursgrâce au Trafic Voyageurset à l’Immobilier.

Plus de passagers, moins

..

La canicule: un problème pour les chemins de fer.

La votation sur le deuxièmetube au Gothard sera un dessujets principaux de l’année2016, politiquement parlant. LeConseil fédéral donnera sa dé-cision fin octobre, mais il sem-blerait que la votation soit pré-vue le 28 février prochain.Le SEV planifie la campagneainsi: une journée d’action auralieu le 2 février, en collabora-tion avec le comité référen-daire. Le SEV lutte contre ceprojet routier, car il entrerait enconcurrence avec le tunnel fer-roviaire de base et serait con-traire au principe du transfertroute-rail. Le SEV donnera da-vantage de détails sur la jour-née d’action en temps voulu.

pmo/Hes

On votera vraisembla-blement le 28 févriersur un deuxième tubeau Gothard. Le SEV s’yprépare.

La batailleau Gothard

Comité SEV

ACTU

...... 3

contact.sevN° 16/1524 septembre 2015

Nous allons voter !

On l’entend, on le voit, on le lit. Les élections ap-prochent. Le peuple renouvellera le Conseil na-tional et le Conseil des Etats le 18 octobre. Cesont des élections importantes, qui donnerontune certaine orientation politique pour les quatreprochaines années. Nous sommes appelés ànous rendre aux urnes en tant que citoyen-ne-smais aussi en tant que syndicalistes.

Le SEV a établi un classement des conseillers na-tionaux, comme il l’avait déjà fait il y a quatreans. Cette liste doit nous aider à choisir en fonc-tion des positions des parlementaires, lors devotes d’importance pour nous. Les données desvotes qui nous concernent de près en tant qu’em-ployé-e-s et rentiers-ères ont été analysées. Jepense en particulier ici à des votes comme celuisur le financement et l’aménagement de l’infra-structure ferroviaire, la décision sur la construc-tion d’un deuxième tunnel au Gothard ou encorela révision de la loi sur le trafic marchandises.

Ce ranking doit nous aider à connaître les partisqui soutiennent nos revendications. Le résultat,très clair, est présenté en détail dans ce numérode contact.sev (dès la page 9).

Il y a de gros enjeux. Le nouveau Parlementtraitera de nombreux dossiers importants à nosyeux durant les années à venir. Il y a notamment laréforme de la prévoyance vieillesse, qui est encours. Il s’agit de savoir si l’on veut renforcer l’AVSou au contraire l’affaiblir. On débattra aussi surune augmentation des rentes AVS et sur l’âge de laretraite. Ce classement nous aide à choisir en con-séquence.

Le SEV est, selon ses statuts, apolitique. Cela estvrai, important et doit rester ainsi. Mais le SEV nepeut pas être neutre politiquement. Il se doit de sepréoccuper de savoir qui représentera au mieuxses revendications durant les quatre prochainesannées. C’est pour cette raison que nous avonsétabli ce ranking, afin de faciliter la tâche desmembres SEV avant les élections. Soyons clairs:on doit savoir qui nous veut du bien !

ÉDITO

«Soyons clairs: on doit savoir qui nous veut dubien !» Giorgio Tuti, président SEV

■ Le comité a accepté ladissolution de la section LPVSargans-Buchs-Coire. Celle-CIn’avait plus de comité actif.Les membres passent à lasection LPV Nordostschweiz.

■ Vivian Bologna, 37 ans, aété formellement élu rédac-teur du journal con-tact.sev. Vivian Bolognaremplit les conditions d’élec-tions, deux ans après êtrearrivé au SEV. Il suit actuel-lement une formationcomplémentaire dans ledomaine de la communicationd’entreprise.

■ Trois nouveaux membresrejoignent la commissionde révision des statuts duSEV, à savoir: Hanspeter

Eggenberger, président centralRPV, Peter Käppler, présidentcentral AS et Eugenio Tura dela commission de migrations.La commission, présidée parBarbara Spalinger, vice-prési-dente SEV, est composéedésormais de sept membres.

■ La caisse de pensionsdu personnel SEV prend,sur recommandation pressan-te de ses experts juridiques,des mesures afin d’assurer lasituation financière stable quiprévaut actuellement. Onintroduit ainsi les tableaux degénérations et le tauxtechnique diminue. L’em-ployeur et les employéspaieront, ensemble, deuxpourcents de plus de cotisa-tions d’épargne dès 2016.

LE COMITÉ EN BREF

industrialisation dans certai-nes branches se sont confir-mées. Il faut donc s’attendre àdes pertes durables de capa-cités de transport et à une éro-sion des marges. C’est pour-quoi d’autres mesures derenforcement de la compétiti-vité et de fidélisation durablede la clientèle ainsi que desadaptations structurelles sontrequises ». En tant que syndi-cat, ces déclarations ne peu-vent que nous préoccuper.

Et le personnel alors?Autre chose très inquiétantede notre point de vue: le com-muniqué de plusieurs pagesne mentionne aucunement lepersonnel, ni comme des per-

sonnes permettant l’exploita-tion au jour le jour, ni mêmecomme simple chiffre sur uneligne du tableau récapitulatifdes résultats de semestre.Unique exception: l’entrepriseestime que l’augmentation durésultat provient du nombrecroissant de voyageurs avecmoins de personnel. En d’au-tres mots: on poursuit avecune augmentation de producti-vité.Les CFF expliquent égalementqu’il y a toujours besoin da-vantage d’argent pour l’entre-tien du réseau et les nouveauxouvrages d’infrastructure, et« lors de la planification denouvelles étapes d’aména-gement, il est impératif de con-

sidérer l’évolution des besoinsde la clientèle, caractérisée parun contexte de numérisationcroissante. La possibilitéd’aménager avec davantage desouplesse les horaires de tra-vail et de formation, no-tamment, permet de réagir auxpics de demande. Les CFF, encollaboration avec d’autresgrandes entreprises, enten-dent apporter leur contributiondans ce domaine. Eux aussiont le devoir de réduire lescoûts croissants du systèmeferroviaire et d’examiner desconcepts d’offre ».Sans donnertoutefois aucun détail à cepropos. pmo/Hes

s de marchandises

Page 3: Contact sev 2015 16

AGILE.CH est l’organisation faî-tière des associations d’en-traide du milieu du handicapdepuis plus de 60 ans. Commefaîtière, elle défend les intérêtsde plus de 40 organisationsmembres, tous handicaps con-fondus. Sa journée de l’égalité2015 a attiré bien du monde àBerne. « Pas de pression» étaitune des revendications princi-pales. On parle là de pressionau niveau du temps mais aussiau niveau des prestations àfournir.

Comment ça se passe aux CFF?Les exposés d’introduction ontparlé de bons exemples,comme une petite entreprised’informatique ou une écolemoyenne. Mais des effets im-

portants sur le marché du tra-vail n’auront lieu que lorsquede grosses entreprises donne-ront le ton. Un débat était or-ganisé sur cette thématique,avec, du côté des CFF, JeanninePilloud, cheffe du Trafic Voya-geurs. Elle a expliqué que lesemployé-e-s, après un accidentou une maladie, ne pouvaientcertes pas être réintégrés àleur poste mais que la prioritépour les CFF était de leurretrouver une place de travail.Elle a également indiqué queles CFF sont sensibles à l’en-

gagement de collaborateursayant un handicap. Mais moinsde 10 % des employé-e-s CFFtravaillent dans des bureaux etcela rend les capacités d’em-ploi de personnes handica-pées limitées, s’est-elle en-suite excusée. Il y a 3 à 4 % decollaborateurs avec handicapaux CFF, et une bonne partieont été replacés après avoirdéjà travaillé dans un autresecteur des CFF.

Il ne faut pas avoir peur ducontactIl est important de ne pas crain-dre le contact, a expliqué Jean-nine Pilloud: « Engager quel-qu’un avec un handicap n’estpas toujours un risque, celapeut aussi être une chance. Cespersonnes ont des capacitésqu’on peut mettre à profit. »

Partenariat social vantéJeannine Pilloud n’a pas hésitéensuite à vanter la conventioncollective de travail: « Une CCT,c’est très important! On y règle

ce qui se passe si quelqu’un nepeut plus exercer son métier »,a expliqué Pilloud. Avoir desrègles claires est dans l’intérêtdes deux parties. Elle a éga-lement souligné l’importancedu « case management », au-trement dit le fait que chaquecas individuel puisse être éva-lué séparément.

Nous participons volontiers!Un climat favorable à l’intégra-tion doit être créé dans les en-treprises, a demandé JeanninePilloud, qui a expliqué, à notregrande surprise, que c’étaientparfois les représentants destravailleurs qui prenaient posi-tion contre les « bonnes solu-tions » pour les personnes con-cernées. Malheureusement, lacheffe du Trafic Voyageurs aoublié de citer des exemples...Les syndicats sont pourtanttoujours intéressés à trouverdes solutions dans l’intérêtdes employé-e-s et à inscrirece genre de solutions dans laCCT. pan/Hes

La journée de l’égalité2015 organisée parl’association AGILE.CHavait pour thème ledroit au travail des per-sonnes handicapées.

Stop à la pressionJeannine Pilloud face à la réintégration et à la CCT

pan.

Jeannine Pilloud

ACTU ......

2contact.sevN° 16/1524 septembre 2015

Swiss: dialogue « à lasuisse »■ Le changement intervenu à latête de la compagnie Swiss,avec l’arrivée de Thomas Klührcomme CEO, doit signifier unrenouveau du dialogue departenariat social. C’est cequ’exige SEV-GATA dans lecontexte des changementsannoncés dans l’organisationinterne de la maison mèreLufthansa. La contributiondéterminante de Swiss ausuccès du Groupe doit êtrereconnue et son personnelrécompensé en conséquence.

« Nous sommes prêts à discuteravec le nouveau chef deSwiss », relève Philipp Hadorn,président du syndicat SEV-GATAet secrétaire SEV. «Il fautprendre très au sérieux lemécontentement du personnelau sol, qui s’est manifesté dansle sondage de satisfaction. Lesmesures adéquates doivent êtrenégociées avec nous», rajoutePhilipp Hadorn. Enfin, cesaméliorations devront êtreconcrétisées.

En prévision de la disparition dela Fondation Swiss Aviation enoctobre prochain, PhilippHadorn, également conseillernational soleurois, demande:«Suite à ma motion, le Conseilfédéral reconnaît la nécessitéde poursuivre le monitoring del’aviation suisse et l’intégrationde la Suisse dans le marchéinternational de l’aviation. Ilfaut maintenant que la preuveconcrète soit apportée, dansl’intérêt des places de travail. »

La lutte s’organise■ Les chauffeurs de camionsde la Poste ont lancé une actionde mobilisation dès le 21 sep-tembre, en collaboration avec lesyndicat syndicom: « Camionjaune Poste = Chauffeur de laPoste ». Cette démarche faitsuite au projet du Géant jaune,annoncé au début du mois deseptembre, d’externaliser lestransports des envois postaux.Concrètement, les camionneursactuels (180 concernés)pourraient perdre leur travail etêtre remplacés par d’autresemployés issus d’entreprisesexternes.

EN VITESSE

Le bilan du premier semestreaux CFF montre un trafic voya-geurs croissant et un plusgrand bénéfice. Le nombre dependulaires a également aug-menté pour arriver à 1,3 mil-lion de personnes en moyennepar jour ouvrable.Les CFF expliquent dans leurcommuniqué que le débutd’année 2015 a été difficile,évoquant notamment l’acci-dent de Daillens, de nombreuxtravaux d’entretien et d’amé-nagement sans interruption del’exploitation sur un réseau

fortement chargé, des condi-tions météorologiques défavo-rables (hiver rude, inonda-tions, canicule) et desdérangements aux installa-tions et au matériel roulant. Letaux de correspondances assu-rées a légèrement baissé et letaux de satisfaction éga-lement.Les CFF estiment que le ré-sultat du groupe, plus élevéque l’année dernière, s’expli-que essentiellement par lavente d’immeubles, une légèreaugmentation des recettes dutrafic voyageurs, ainsi que parla mise en oeuvre de pro-grammes d’économie et d’effi-cacité. La force du franc suissea grevé le résultat de 44 mil-

lions de francs, ce qui concer-ne surtout le trafic marchandi-

ses. Les CFF expliquent à ce su-jet: « Les prémices d’une dés-

Premier semestre 2015: croissance pour les CFF

Les chiffres CFF continuentà augmenter, toujoursgrâce au Trafic Voyageurset à l’Immobilier.

Plus de passagers, moins

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La canicule: un problème pour les chemins de fer.

La votation sur le deuxièmetube au Gothard sera un dessujets principaux de l’année2016, politiquement parlant. LeConseil fédéral donnera sa dé-cision fin octobre, mais il sem-blerait que la votation soit pré-vue le 28 février prochain.Le SEV planifie la campagneainsi: une journée d’action auralieu le 2 février, en collabora-tion avec le comité référen-daire. Le SEV lutte contre ceprojet routier, car il entrerait enconcurrence avec le tunnel fer-roviaire de base et serait con-traire au principe du transfertroute-rail. Le SEV donnera da-vantage de détails sur la jour-née d’action en temps voulu.

pmo/Hes

On votera vraisembla-blement le 28 févriersur un deuxième tubeau Gothard. Le SEV s’yprépare.

La batailleau Gothard

Comité SEV

ACTU

...... 3

contact.sevN° 16/1524 septembre 2015

Nous allons voter !

On l’entend, on le voit, on le lit. Les élections ap-prochent. Le peuple renouvellera le Conseil na-tional et le Conseil des Etats le 18 octobre. Cesont des élections importantes, qui donnerontune certaine orientation politique pour les quatreprochaines années. Nous sommes appelés ànous rendre aux urnes en tant que citoyen-ne-smais aussi en tant que syndicalistes.

Le SEV a établi un classement des conseillers na-tionaux, comme il l’avait déjà fait il y a quatreans. Cette liste doit nous aider à choisir en fonc-tion des positions des parlementaires, lors devotes d’importance pour nous. Les données desvotes qui nous concernent de près en tant qu’em-ployé-e-s et rentiers-ères ont été analysées. Jepense en particulier ici à des votes comme celuisur le financement et l’aménagement de l’infra-structure ferroviaire, la décision sur la construc-tion d’un deuxième tunnel au Gothard ou encorela révision de la loi sur le trafic marchandises.

Ce ranking doit nous aider à connaître les partisqui soutiennent nos revendications. Le résultat,très clair, est présenté en détail dans ce numérode contact.sev (dès la page 9).

Il y a de gros enjeux. Le nouveau Parlementtraitera de nombreux dossiers importants à nosyeux durant les années à venir. Il y a notamment laréforme de la prévoyance vieillesse, qui est encours. Il s’agit de savoir si l’on veut renforcer l’AVSou au contraire l’affaiblir. On débattra aussi surune augmentation des rentes AVS et sur l’âge de laretraite. Ce classement nous aide à choisir en con-séquence.

Le SEV est, selon ses statuts, apolitique. Cela estvrai, important et doit rester ainsi. Mais le SEV nepeut pas être neutre politiquement. Il se doit de sepréoccuper de savoir qui représentera au mieuxses revendications durant les quatre prochainesannées. C’est pour cette raison que nous avonsétabli ce ranking, afin de faciliter la tâche desmembres SEV avant les élections. Soyons clairs:on doit savoir qui nous veut du bien !

ÉDITO

«Soyons clairs: on doit savoir qui nous veut dubien !» Giorgio Tuti, président SEV

■ Le comité a accepté ladissolution de la section LPVSargans-Buchs-Coire. Celle-CIn’avait plus de comité actif.Les membres passent à lasection LPV Nordostschweiz.

■ Vivian Bologna, 37 ans, aété formellement élu rédac-teur du journal con-tact.sev. Vivian Bolognaremplit les conditions d’élec-tions, deux ans après êtrearrivé au SEV. Il suit actuel-lement une formationcomplémentaire dans ledomaine de la communicationd’entreprise.

■ Trois nouveaux membresrejoignent la commissionde révision des statuts duSEV, à savoir: Hanspeter

Eggenberger, président centralRPV, Peter Käppler, présidentcentral AS et Eugenio Tura dela commission de migrations.La commission, présidée parBarbara Spalinger, vice-prési-dente SEV, est composéedésormais de sept membres.

■ La caisse de pensionsdu personnel SEV prend,sur recommandation pressan-te de ses experts juridiques,des mesures afin d’assurer lasituation financière stable quiprévaut actuellement. Onintroduit ainsi les tableaux degénérations et le tauxtechnique diminue. L’em-ployeur et les employéspaieront, ensemble, deuxpourcents de plus de cotisa-tions d’épargne dès 2016.

LE COMITÉ EN BREF

industrialisation dans certai-nes branches se sont confir-mées. Il faut donc s’attendre àdes pertes durables de capa-cités de transport et à une éro-sion des marges. C’est pour-quoi d’autres mesures derenforcement de la compétiti-vité et de fidélisation durablede la clientèle ainsi que desadaptations structurelles sontrequises ». En tant que syndi-cat, ces déclarations ne peu-vent que nous préoccuper.

Et le personnel alors?Autre chose très inquiétantede notre point de vue: le com-muniqué de plusieurs pagesne mentionne aucunement lepersonnel, ni comme des per-

sonnes permettant l’exploita-tion au jour le jour, ni mêmecomme simple chiffre sur uneligne du tableau récapitulatifdes résultats de semestre.Unique exception: l’entrepriseestime que l’augmentation durésultat provient du nombrecroissant de voyageurs avecmoins de personnel. En d’au-tres mots: on poursuit avecune augmentation de producti-vité.Les CFF expliquent égalementqu’il y a toujours besoin da-vantage d’argent pour l’entre-tien du réseau et les nouveauxouvrages d’infrastructure, et« lors de la planification denouvelles étapes d’aména-gement, il est impératif de con-

sidérer l’évolution des besoinsde la clientèle, caractérisée parun contexte de numérisationcroissante. La possibilitéd’aménager avec davantage desouplesse les horaires de tra-vail et de formation, no-tamment, permet de réagir auxpics de demande. Les CFF, encollaboration avec d’autresgrandes entreprises, enten-dent apporter leur contributiondans ce domaine. Eux aussiont le devoir de réduire lescoûts croissants du systèmeferroviaire et d’examiner desconcepts d’offre ».Sans donnertoutefois aucun détail à cepropos. pmo/Hes

s de marchandises

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4 ACTUcontact.sevN° 16/1524 septembre 2015

Lors de la législature qui s’achève, des chan-tiers importants à long terme ont été mis enplace. Le plus gros, le financement des infra-structures ferroviaires entériné par le peuple enfévrier 2014 et, tout récemment, le maintien dutrafic marchandises intérieur (ce qui n’allait pasde soi). Un autre, d’une portée politique consi-dérable, parce qu’il va mettre à l’épreuve nosinstitutions, est en préparation: le financementdu trafic dit régional. Ce sera l’un des gros mor-ceaux de la prochaine législature.Tout d’abord, qu’est-ce que le « trafic régio-nal » ? Pas facile à définir. C’est tout ce quibouge entre les trafics dits « Intercity » d’unepart et « d’agglomération » d’autre part. Il en-globe aussi bien le S-Bahn de Zurich (la moitiédu trafic du pays) que les « petites » lignes typeAigle–Leysin, par exemple, en passant par lesChemins de fer rhétiques et les services de busdans les campagnes. La séparation n’est pasclaire du tout: sur le réseau CFF, Berne–Fri-bourg, Neuchâtel–Bienne, Zurich–Winterthour,Porrentruy–Olten, s’agit-il de liaisons régio-nales ou nationales? Comment les distinguer?La question est fondamentale: elle détermine laparticipation financière de la Confédération,des cantons, et bien sûr, aussi les tarifs que lesusagers payent. Et surtout payeront. Aux yeuxde la Confédération, le système actuel est dé-passé. Il doit être revu dans son ensemble, enpriorité pour en diminuer les coûts. Au nomd’un ixième programme d’économies évidem-ment.L’Office fédéral des transports est chargé de laréalisation. Les délais prévus sont très courts:message au Parlement en 2016, pour une ap-plication dès la période 2018–2020. L’OFT part

d’un état des lieux listant les forces et les fai-blesses du système actuel. Rappel. Les forces:haute qualité, bonne couverture du pays à descoûts globalement raisonnables, volonté decollaborer entre les divers partenaires, largesoutien des populations. Les faiblesses à cor-riger: le trafic régional n’est pas suffisammentadapté au réseau disponible, «sous-finan-cement» dû au manque de vision à long terme,trop peu d’incitations dynamisant les entre-prises, grandes différences dans leur efficacité,répartition peu claire des tâches entre les di-vers acteurs, trop peu d’innovations, parfoisdes structures trop complexes (par exemple, latrès grande diversité des multiples zones tari-faires). Les deux listes sont coiffées par un car-can financier: les subventions d’exploitation dutrafic régional progressent d’une manière qua-lifiée de « disproportionnée », +24 % de 2008 à2016, soit +2,8 % par an. En moyenne natio-nale. Cette progression de +2,8 % est-elle réel-lement disproportionnée par rapport auxavantages obtenus? Le débat politiquetranchera. Quoi qu’il en soit, pour lesagents des entreprises, la correctiondes faiblesses, déjà bien connues, serapoursuivie, mais à un rythme accéléréet avec une vigueur renouvelée. Etcela quel que soit le niveau d’ap-préciation (top secret évi-demment) déterminé parl’OFT de chacune desmultiples entreprises.Une chose est sûre: latendance à la concen-tration des petites en-tités se développera.

Par conséquent, par son poids, le système zuri-chois aura tendance à devenir LE modèle. Avecd’autant plus de force qu’il revendique un tauxde couverture de 65 % alors que la moyennenationale est de 50 %. Mais le canton de Zurichn’est pas la Suisse. C’est une entité s’ajoutant à22 autres, avec des densités de population, deconditions topographiques et de politiques fi-nancières totalement différentes, voire concur-rentes sur le plan fiscal. En face de cetensemble disparate, le Département fédéraldes finances contraint au résultat. La tâche detrouver une solution s’annonce herculéenne.Avec un coût politique énorme. L’OFT, sans illu-sion, parle d’un nœud gordien. Le futur parle-ment qui sortira des urnes le 18 octobre seraappelé à trancher.Le contribuable-usager des transports publics,pris ainsi dans un étau multiprises, a de quoiêtre inquiet. Mais il n’est pas démuni. Il estaussi citoyen. Précisément, pour l’échéance du

18 octobre, il peut choisir celles et ceuxqui, au Parlement, mettront au pointau cours des prochaines années la

meilleure solution pour préserverl’attrait et l’efficacité des trans-ports publics.

Michel Béguelin

Transports publics 2016–2020: vous avez le choixCHRONIQUE

L’USS et plus particulièrement saCommission des migrationsdemandent une politique d’asilesolidaire et humaine.

L’USS a donc décidé de participer àla chaîne humaine et à la manifes-tation pour une politique d’asilehumaine qui se déroule ce samedià Berne dès 17h à la Schützenmat-te. Cette action est organisée parl’Alliance pour une Suisse ouverteet solidaire. Des réfugié-e-s quis’échouent sur des fils barbelés,des policiers en tenue de combatqui frappent des enfants, des gensqui nagent contre la mort. Poursurvivre, des personnes ont dûquitter des situations dramatiques,

des camps misérables où ils n’ontaucune perspective, elles sontparties pour un continent qu’ilsassociaient à l’espoir, alors que surce continent, la majorité de laclasse politique réagit en construi-sant des barrières. La Suisse nepeut pas fermer les yeux sur latragédie humanitaire qui se passeà nos frontières. La Commissiondes migrations de l’USS estimequ’elle doit apporter sa contribu-tion pour limiter la misère actuelle.Et non seulement en raison de salongue tradition humanitaire: laCroix-Rouge, les Conventions deGenève et l’accueil de réfugié-e-spendant des siècles. Mais aussi

parce qu’il s’agit de solidarité et dedignité humaine, ainsi que pourrépondre aux aspirations de sapopulation, qui, ces dernièressemaines, n’a eu de cesse d’exigerdes mesures rapides et efficacesen faveur des réfugié-e-s de la partde ses représentants. Genève,Lausanne, et bientôt toute laSuisse sort dans la rue pour fairepreuve de solidarité avec cesfemmes, ces hommes et cesenfants qui ont dû tout quitter àcause de la guerre et de la misère.Une telle mobilisation populaireimpose une réponse à la hauteurde l’esprit et du rôle que la Suissesouhaite jouer dans la Commu-

nauté internationale.La Commission des migrations aécrit à tous les membres duParlement fédéral. Elle lance unappel à nos représentant-e-s sousla Coupole pour qu’ils veillent àadopter une politique d’asilehumaine et juste. Elle demandenotamment que la Suisse respecte«ses obligations internationalesenvers l’ensemble des personnesen quête de protection et qu’ellene renvoie aucune personne aupéril de son existence».

En accord avec l’Alliance pour uneSuisse solidaire, l’USS demande:

•de stopper le renvoi de réfugié-

e-s dans le pays de premier accueil

•aide financière, soutien logis-tique et médical aux pays situésaux frontières de l’Europe, auxpays de transit ou voisins deconflits, dans lesquels séjournentde nombreux réfugiés, sans coupesbudgétaires dans l’aide audéveloppement

•accueil généreux pour lespersonnes à protéger, participationà un système de quotas européen

•voies d’accès sûres et légalesvers l’Europe, entre autres avec laréinstauration de la procédured’asile en ambassade. USS

L’USS appelle à manifester pour une politique d’asile humaine

Page 5: Contact sev 2015 16

RÉGIONS ......

5contact.sevN° 16/1524 septembre 2015

Alors que les élections fédérales se rapprochent, les can-didates et les candidats regorgent de stratégies pouressayer d’apparaître dans les médias et si possible demanière positive (ben oui, faut quand même pas qu’onparle d’eux négativement). Quoique. Certains sont plutôtdes adeptes du «tant qu’on parle de moi».

Dans la presse syndicale, c’est un peupareil sauf que des patrons adeptes du«Pourvu qu’on parle de moi», il y en aquand même pas des masses.Comme le SEV est plutôt là pour dire cequi ne va pas et défendre ses membres,avoir sa tête (ou pire sa caricaturemême gentille) dans le journal syndi-cal, ça peut déplaire.

Ce qui est drôle, c’est que les réac-tions varient selon l’ego. Aux tpg, parexemple, ils auraient de quoi seplaindre de la surmédiatisation syndicale, et pire dans lapresse «libre». Mais pour l’heure, on n’a pas reçu decourrier incendiaire…Au SEV, on est bon prince. On pèse les choses: faut-ilalerter la presse «libre» ou un petit article-missile danscontact.sev suffira-t-il? Après la pesée d’intérêt, on choi-sit. Bon, quand on voit que certains crient au loup pourune page A4 dans la presse syndicale et demandent desrectificatifs parce qu’ils aiment pas l’opinion exprimée,on n’ose pas imaginer leur réaction si on organisait uneconférence de presse... On pourrait essayer à l’occasion,en cas de récidivite aiguë!

Alors on leur conseille ceci pour essayer de s’en sortiravec le moins de visibilité possible:a) agir dans le respect des conventions collectivessignées avec les partenaires sociaux (ça évite pas mald’ennuis)b) si vraiment on veut continuer à se moquer des CCT,prendre son mal en patience et accepter d’être traînédans la bouec) si l’opinion du journal syndical est vraiment trop dureet suscite de l’indignation chez un dirigeant outré, cher-cher la différence entre 24Heures, la Tribune, Le Tempset contact.sev, L’événement syndical ou le journal duSSP. Quand on a trouvé les 10 grandes différences entreces types de médias, on réfléchit un bon coup et onadapte la stratégie managériale à cette réalité et onarrête de croire qu’on est au pays des Bisounours.Bon, faut que j’y aille. J’ai un autre article acide sur le feuà préparer pour le prochain numéro.

Vivian Bologna

La presse syndicaleau cachot !

À LA SAUCE BOLÒ

Christian Etter et la Suisse offi-cielle ont été minorisés sous lefeu des critiques de StefanGiger, secrétaire général SSP,d’Isolda Agazzi, experte d’Al-liance Sud, et de Beat Santchi,de la coalition suisse pour la di-versité culturelle. Christian Etters’est voulu rassurant, sans pourautant réussir à contenir la dé-fiance et l’opposition à TISA. Oùen sont les négociations, qu’ensavons-nous et quelles en sontles menaces?TISA, en substance, vise à déré-glementer l’entier secteur desservices qui seraient ainsi auxmains de quelques groupesprivés. Selon Christian Etter, leprocessus démocratique seragaranti car il reviendra au Par-lement de ratifier l’accord, le ré-férendum facultatif étant pos-sible.Pour mieux cerner les dangers,

concentrons-nous sur la positionsyndicale très bien argumentéepar Stefan Giger. «Les sourcesofficielles continuent à ne don-ner que peu d’informations surces négociations, mais depuisque WikiLeaks a publié destextes sur les annexes de l’ac-cord TISA, nous avons interpelléle SECO. Une annexe peut êtrevalable pour tous les pays,même si l’un d’eux avait deman-dé à exclure un domaine, à l’ins-tar du secteur énergétique pourla Suisse; si un accord supplé-mentaire venait à être approuvésur ce thème, il serait aussi va-lable pour la Suisse – et l’onsuppose que les clauses «standstill» et «ratchet» soient aussiapplicables pour ces annexes.Avec pour conséquences queseules les déréglementationssoient possibles et pas les régle-mentations», souligne StefanGiger.Pour étayer son propos, StefanGiger a rappelé que les deuxclauses précitées ont été de-mandées par les Etats-Unis.Pour se faire une idée du dangerqui guette, plongeons-nousdans l’accord trilatéral signé parles USA, le Canada et le Mexique(NAFTA); un accord qui s’est tra-duit par une baffe retentissantepour le Canada. Au mois demars, l’entreprise Bilcon achèteun terrain au Canada pour y im-

planter une mine et y faire del’extraction par explosifs. L’Etatcanadien a exigé une étuded’impact environnemental com-me le lui autorise son droit na-tional. Les résultats sont sansappel: les conséquences envi-ronnementales et sur l’écosys-tème seraient désastreuses; leCanada interdit donc à Bilcontoute activité dommageable àl’environnement. Bilcon portel’affaire devant le tribunal arbi-tral NAFTA pour entrave à la li-berté commerciale. Verdict: leCanada doit verser 300 millionsde dollars à l’entreprise privéeBilcon. Un pur scandale!Stefan Giger a pris un autreexemple pour le moins concretet bien suisse. La Lex Koller, quia pour but de contenir la spécu-lation d’investisseurs étrangersdans l’immobilier et le foncierviolerait le principe de «nationaltreatment» selon TISA, a rappeléStefan Giger. Cela signifie con-crètement qu’après la signaturede TISA c’est le «stand still» quiprévaut. La Lex Koller pourraitêtre adoucie mais pas durcie.TISA est donc un outil pour lesmultinationales voraces qui sou-haitent encore avoir davantagede pouvoir sur nos vies. Le sou-haitons-nous? Les forces de gau-che, les syndicats et de nom-breuses ONG disent clairementnon! frg/vbo

La conférence sur TISAorganisée par le Syndi-cat des services publics(ssp) début septembrea suscité un large inté-rêt auprès des 130 per-sonnes qui y ont assis-té. L’ambassadeurChristian Etter, quidirige les négociationsTISA pour la Suisse, n’apas eu la vie facile.

TISA ou la findu service public

Les syndicats et les forces de gauche au front

pan

Beat Santschi, Isolda Agazzi, Katharina Prelicz-Huber, Christian Etter, Stefan Giger (de g. à dr.)

Page 6: Contact sev 2015 16

■ contact.sev: L’idée de l’Eu-rope était au départ liéeavec la notion de paix. Est-ce qu’il en reste actuelle-ment quelque chose?

Guy Greivelding: Tout lemonde était enthousiastequand l’Europe a été mise surpied. Or, aujourd’hui, on doitavouer que les questions éco-nomiques ont largement pris ledessus et que le côté humain aété oublié. Nous, les syndicats,voulons une Europe sociale,mais nos revendications pas-sent à la trappe.

■ Y a-t-il vraiment encore uneEurope?

Je me suis aussi déjà posé

cette question. Quand on voitcomment se comportent lesEtats à l’intérieur de l’Europe,

on voit bien que l’unité d’au-trefois a été oubliée au fil desannées.

■ As-tu l’espoir que ça s’amé-liore?

Oui, j’espère que les Etats indi-viduels et les politiciennes etpoliticiens élus par l’Europevont se rendre compte que l’Eu-

rope doit être une Europe ci-toyenne et non pas uniquementune Europe de l’économie et de

l’argent.

■ Tu as vécu, en tant que syn-dicaliste, le dialogue social,un des grands succès del’Union. Où en sommes-nous aujourd’hui?

Le dialogue social ne fonction-ne pas comme nous le souhai-tons. Cela a un rapport avec

nos partenaires sociaux, certes,mais j’ai également l’impres-sion que les institutions euro-péennes chargées de veiller àce dialogue social n’y consa-crent pas l’attention nécessai-re. Le président de la commis-sion européenne, Jean-ClaudeJuncker, a déclaré vouloir faireavancer le dialogue social; uneconférence a eu lieu dans cesens. Nous avons obtenu despromesses d’amélioration dansle domaine des transports fer-roviaires, mais je suis scepti-que et je me demande si ce nesont pas des paroles en l’airjuste pour tranquilliser les tra-vailleurs.

■ En soi, la voie la plus simpleest le partenariat social.Est-ce qu’il y a une volontéde la promouvoir des deuxcôtés?

Je suppose, oui! Nous avonsconvenu récemment avec despersonnes haut placées de di-verses entreprises de cheminsde fer que nous voulions tousdeux un meilleur dialogue. Leplan qui permettra d’améliorerle dialogue social est prêt. J’es-père que nos partenaires so-ciaux sont disposés à le mettreen œuvre dans les prochainsmois et à faire que le dialoguesocial mérite vraiment sonnom et qu’il y ait des résultats.On peut en discuter longue-ment, mais l’important est devoir des résultats concrets.

■ Tu présides la section rail dela Fédération européennedes travailleurs des trans-ports; y a-t-il une visioncommune européenne deschemins de fer du point devue syndical?

Oui, bien sûr: le fait que letrain soit un prestataire de ser-vice public qui doit mener lestransports dans l’intérêt desindividus mais aussi dans l’in-térêt de l’économie. L’idée estque le trafic ferroviaire est lié àla politique de l’environnementdans le sens où l’on peuttransférer le trafic marchandi-ses sur les rails et que les indi-vidus utilisent davantage lestransports publics. Ça, c’est lavision de l’ETF sur l’avenir destransports.

■ La différence entre des paystrès libéralisés comme ceuxde l’Est et de la Baltique etles pays très régulés esténorme. Les syndicats secomportent-ils aussi autre-ment?

Les syndicats de l’ETF s’enga-gent pour la régulation. Nousnous engageons pour lestransports publics: même dansles pays où la libéralisation estplus avancée, nous avons trou-vé de la compréhension. Nousvoyons que divers pays très li-béralisés reconnaissent désor-mais leur erreur. Je pense quela politique européenne vacomprendre ces prochaines

Guy Greivelding est un des syndicalistes les plus expérimentés d’Europe, dans le secteur des transports.Il présidera encore la section rail de l’ETF jusqu’en 2017, après avoir quitté son poste de président de laFédération nationale des cheminots, travailleurs du transport, fonctionnaires et employés du Luxem-bourg (FNCTTFEL) en janvier dernier. Son cheval de bataille est le dialogue social, afin d’améliorer lesconditions d’engagement des travailleurs et travailleuses des chemins de fer.

«L’Europe doit êtreune Europe citoyenne »

Guy Greivelding, président de la section rail de la Fédération européenne des travailleurs des transports (ETF)

«Ce qui est important, c’est d’engagersuffisamment de personnel et que celui-ci soit bienformé, afin de pouvoir fournir de bonnesprestations.»Guy Greivelding, syndicat luxembourgeois FNCTTFEL

dw

......

6 INTERVIEW contact.sevN° 16/1524 septembre 2015

Guy Greivelding est né en1953. Il a commencé unecarrière aux chemins de fer en1971, après l’école obligatoire.Il a suivi sa formation à la garede Bettemburg puis a exercédiverses fonctions dansdifférentes gares, avant detravailler à la centrale adminis-trative et de terminer sa carrièreà la gare de la ville de Luxem-bourg.

Au milieu des années 80, il estdevenu un professionnel dessyndicats. Puis il est devenusecrétaire général et enfin

président, de 2009 à 2015.

Jusqu’à sa retraite en aoûtdernier, il était égalementsecrétaire politique du conseilmixte d’entreprise, défini dansune loi de 1974 et qui règle laparticipation dans l’entrepriseau Luxembourg. Le secrétairepolitique est le bras droit dudirecteur général, le présidentde cet organe.

Son mandat en tant queprésident de la section railde l’ETF court encore jusqu’en2017. Il souhaite encore y traiterles points suivants: 4e paquet

ferroviaire, libéralisation,sécurité sur les rails européens.Au Luxembourg, Guy Greiveldingest encore au comité de lachambre de travail, où ilreprésente les intérêts descheminots. Enfin, il est prési-dent de la coopérative s’occu-pant de la fortune commune dusyndicat.

Il est marié, sans enfant. « Monépouse m’a toujours soutenu eta toujours été fière lorsque nousobtenions des succès. »

pmo/Hes

BIO

années que le chemin de lalibéralisation était erroné etqu’il faut revenir en arrière.

■ On ne le devine pas en-core...

Non, les chantres du libéra-lisme pensent encore être surle bon chemin. Et ils veulent lepoursuivre. Mais on le voitbien dans le 4e paquet ferro-viaire: à la question de savoirs’il faut attribuer les conces-sions directement ou les met-tre au concours, les syndicatsse déclarent à l’unisson pourl’attribution directe, mêmeceux qui tolèrent les mises auconcours.

■ Où en est l’ETF en général?La solidarité créée au sein dessyndicats de l’ETF est très im-portante pour moi. C’est va-lable dans le secteur rail maiségalement dans tous les au-tres. Si cette solidarité perdu-re, nous pourrons défendre en-core mieux nos intérêts faceaux institutions européennes.On parle ici de travail de lob-

bying mais, lorsque cela se ré-vèle nécessaire, on doit pou-voir montrer notre force dansla rue et via des actions syndi-cales.

■ Tu as quitté ta fonction deprésident du syndicatluxembourgeois FNCTTFELcette année, après y avoirœuvré des années. Quellesétaient tes priorités?

Je suis un syndicaliste actif de-puis les années 70. Dès lesannées 80, j’ai assumé diverspostes à responsabilité. Un demes objectifs était de renforcerle rail et de le maintenir concur-rentiel, qu’il ait un avenir. Monobjectif était que le chemin defer offre de bonnes prestationsde qualité, car cela garantissait

des places de travail de bonnequalité.Ce qui est également importantà mes yeux, c’est d’engagersuffisamment de personnel et

que celui-ci soit bien formé,afin de pouvoir fournir debonnes prestations.

■ Que penses-tu des condi-tions de travail dans le sec-teur du rail dans ton pays?

J’ai connu les chemins de ferlorsqu’ils faisaient encore par-tie de l’administration de l’Etatet je les ai connus ces der-nières années, une fois deve-nus une entreprise commer-ciale. Une amélioration desconditions de travail a pu être

obtenue dans le cadre de la ré-forme ferroviaire 2007, en toutcas sur le papier. C’est bien etc’est joli mais il faut veiller à cequ’elles soient respectées et

c’est le travail des syndicats auquotidien, de veiller à ce queces conditions soient appli-quées dans l’entreprise.

■ Le Luxembourg et la Suissesont les pays les plus richesd’Europe. Les Suisses peu-vent-ils apprendre quelquechose du Luxembourg?

J’entends toujours ça, commequoi le Luxembourg et laSuisse seraient les pays lesplus riches. On compare tou-jours les salaires, mais il fautégalement tenir compte desdépenses, du prix de l’immobi-lier, aussi bien au Luxembourgqu’en Suisse. Les comparai-sons ne sont pas bonnes. Ceque nous pouvons apprendrel’un de l’autre? Nous devrionstous deux nous engager afinque le trafic marchandises etle trafic voyageurs augmentent

car l’avenir des transports estun élément essentiel du déve-loppement durable.

■ Le Luxembourg et la Suisseont un autre point commun:nous sommes tous deuxmultilingues et une partieparle un dialecte incompré-hensible hors des frontièresAs-tu ressenti des difficultésface à cette situation?

Non. Nous les Luxembourgeoiset vous les Suisses parlonsplusieurs langues, ce qui nousouvre des portes dans lemonde entier. Nous pouvonsdiscuter avec nos voisins; c’estun avantage, de pouvoir s’en-tendre au-delà des frontières.

Interview: Peter Moor/Hes

«La politique européenne va comprendreces prochaines années que le chemin de lalibéralisation était erroné et qu’il faut reveniren arrière.»

pmo

Guy Greivelding poursuit ses fonctions sur la scène européenne, après avoir pris sa retraite en tant que président du syndicat luxembourgeois des cheminots.

«Les syndicats de l’ETF s’engagent pour larégulation dans les transports publics.»

...... 7 INTERVIEW

contact.sevN° 16/1524 septembre 2015

Page 7: Contact sev 2015 16

■ contact.sev: L’idée de l’Eu-rope était au départ liéeavec la notion de paix. Est-ce qu’il en reste actuelle-ment quelque chose?

Guy Greivelding: Tout lemonde était enthousiastequand l’Europe a été mise surpied. Or, aujourd’hui, on doitavouer que les questions éco-nomiques ont largement pris ledessus et que le côté humain aété oublié. Nous, les syndicats,voulons une Europe sociale,mais nos revendications pas-sent à la trappe.

■ Y a-t-il vraiment encore uneEurope?

Je me suis aussi déjà posé

cette question. Quand on voitcomment se comportent lesEtats à l’intérieur de l’Europe,

on voit bien que l’unité d’au-trefois a été oubliée au fil desannées.

■ As-tu l’espoir que ça s’amé-liore?

Oui, j’espère que les Etats indi-viduels et les politiciennes etpoliticiens élus par l’Europevont se rendre compte que l’Eu-

rope doit être une Europe ci-toyenne et non pas uniquementune Europe de l’économie et de

l’argent.

■ Tu as vécu, en tant que syn-dicaliste, le dialogue social,un des grands succès del’Union. Où en sommes-nous aujourd’hui?

Le dialogue social ne fonction-ne pas comme nous le souhai-tons. Cela a un rapport avec

nos partenaires sociaux, certes,mais j’ai également l’impres-sion que les institutions euro-péennes chargées de veiller àce dialogue social n’y consa-crent pas l’attention nécessai-re. Le président de la commis-sion européenne, Jean-ClaudeJuncker, a déclaré vouloir faireavancer le dialogue social; uneconférence a eu lieu dans cesens. Nous avons obtenu despromesses d’amélioration dansle domaine des transports fer-roviaires, mais je suis scepti-que et je me demande si ce nesont pas des paroles en l’airjuste pour tranquilliser les tra-vailleurs.

■ En soi, la voie la plus simpleest le partenariat social.Est-ce qu’il y a une volontéde la promouvoir des deuxcôtés?

Je suppose, oui! Nous avonsconvenu récemment avec despersonnes haut placées de di-verses entreprises de cheminsde fer que nous voulions tousdeux un meilleur dialogue. Leplan qui permettra d’améliorerle dialogue social est prêt. J’es-père que nos partenaires so-ciaux sont disposés à le mettreen œuvre dans les prochainsmois et à faire que le dialoguesocial mérite vraiment sonnom et qu’il y ait des résultats.On peut en discuter longue-ment, mais l’important est devoir des résultats concrets.

■ Tu présides la section rail dela Fédération européennedes travailleurs des trans-ports; y a-t-il une visioncommune européenne deschemins de fer du point devue syndical?

Oui, bien sûr: le fait que letrain soit un prestataire de ser-vice public qui doit mener lestransports dans l’intérêt desindividus mais aussi dans l’in-térêt de l’économie. L’idée estque le trafic ferroviaire est lié àla politique de l’environnementdans le sens où l’on peuttransférer le trafic marchandi-ses sur les rails et que les indi-vidus utilisent davantage lestransports publics. Ça, c’est lavision de l’ETF sur l’avenir destransports.

■ La différence entre des paystrès libéralisés comme ceuxde l’Est et de la Baltique etles pays très régulés esténorme. Les syndicats secomportent-ils aussi autre-ment?

Les syndicats de l’ETF s’enga-gent pour la régulation. Nousnous engageons pour lestransports publics: même dansles pays où la libéralisation estplus avancée, nous avons trou-vé de la compréhension. Nousvoyons que divers pays très li-béralisés reconnaissent désor-mais leur erreur. Je pense quela politique européenne vacomprendre ces prochaines

Guy Greivelding est un des syndicalistes les plus expérimentés d’Europe, dans le secteur des transports.Il présidera encore la section rail de l’ETF jusqu’en 2017, après avoir quitté son poste de président de laFédération nationale des cheminots, travailleurs du transport, fonctionnaires et employés du Luxem-bourg (FNCTTFEL) en janvier dernier. Son cheval de bataille est le dialogue social, afin d’améliorer lesconditions d’engagement des travailleurs et travailleuses des chemins de fer.

«L’Europe doit êtreune Europe citoyenne »

Guy Greivelding, président de la section rail de la Fédération européenne des travailleurs des transports (ETF)

«Ce qui est important, c’est d’engagersuffisamment de personnel et que celui-ci soit bienformé, afin de pouvoir fournir de bonnesprestations.»Guy Greivelding, syndicat luxembourgeois FNCTTFEL

dw

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6 INTERVIEW contact.sevN° 16/1524 septembre 2015

Guy Greivelding est né en1953. Il a commencé unecarrière aux chemins de fer en1971, après l’école obligatoire.Il a suivi sa formation à la garede Bettemburg puis a exercédiverses fonctions dansdifférentes gares, avant detravailler à la centrale adminis-trative et de terminer sa carrièreà la gare de la ville de Luxem-bourg.

Au milieu des années 80, il estdevenu un professionnel dessyndicats. Puis il est devenusecrétaire général et enfin

président, de 2009 à 2015.

Jusqu’à sa retraite en aoûtdernier, il était égalementsecrétaire politique du conseilmixte d’entreprise, défini dansune loi de 1974 et qui règle laparticipation dans l’entrepriseau Luxembourg. Le secrétairepolitique est le bras droit dudirecteur général, le présidentde cet organe.

Son mandat en tant queprésident de la section railde l’ETF court encore jusqu’en2017. Il souhaite encore y traiterles points suivants: 4e paquet

ferroviaire, libéralisation,sécurité sur les rails européens.Au Luxembourg, Guy Greiveldingest encore au comité de lachambre de travail, où ilreprésente les intérêts descheminots. Enfin, il est prési-dent de la coopérative s’occu-pant de la fortune commune dusyndicat.

Il est marié, sans enfant. « Monépouse m’a toujours soutenu eta toujours été fière lorsque nousobtenions des succès. »

pmo/Hes

BIO

années que le chemin de lalibéralisation était erroné etqu’il faut revenir en arrière.

■ On ne le devine pas en-core...

Non, les chantres du libéra-lisme pensent encore être surle bon chemin. Et ils veulent lepoursuivre. Mais on le voitbien dans le 4e paquet ferro-viaire: à la question de savoirs’il faut attribuer les conces-sions directement ou les met-tre au concours, les syndicatsse déclarent à l’unisson pourl’attribution directe, mêmeceux qui tolèrent les mises auconcours.

■ Où en est l’ETF en général?La solidarité créée au sein dessyndicats de l’ETF est très im-portante pour moi. C’est va-lable dans le secteur rail maiségalement dans tous les au-tres. Si cette solidarité perdu-re, nous pourrons défendre en-core mieux nos intérêts faceaux institutions européennes.On parle ici de travail de lob-

bying mais, lorsque cela se ré-vèle nécessaire, on doit pou-voir montrer notre force dansla rue et via des actions syndi-cales.

■ Tu as quitté ta fonction deprésident du syndicatluxembourgeois FNCTTFELcette année, après y avoirœuvré des années. Quellesétaient tes priorités?

Je suis un syndicaliste actif de-puis les années 70. Dès lesannées 80, j’ai assumé diverspostes à responsabilité. Un demes objectifs était de renforcerle rail et de le maintenir concur-rentiel, qu’il ait un avenir. Monobjectif était que le chemin defer offre de bonnes prestationsde qualité, car cela garantissait

des places de travail de bonnequalité.Ce qui est également importantà mes yeux, c’est d’engagersuffisamment de personnel et

que celui-ci soit bien formé,afin de pouvoir fournir debonnes prestations.

■ Que penses-tu des condi-tions de travail dans le sec-teur du rail dans ton pays?

J’ai connu les chemins de ferlorsqu’ils faisaient encore par-tie de l’administration de l’Etatet je les ai connus ces der-nières années, une fois deve-nus une entreprise commer-ciale. Une amélioration desconditions de travail a pu être

obtenue dans le cadre de la ré-forme ferroviaire 2007, en toutcas sur le papier. C’est bien etc’est joli mais il faut veiller à cequ’elles soient respectées et

c’est le travail des syndicats auquotidien, de veiller à ce queces conditions soient appli-quées dans l’entreprise.

■ Le Luxembourg et la Suissesont les pays les plus richesd’Europe. Les Suisses peu-vent-ils apprendre quelquechose du Luxembourg?

J’entends toujours ça, commequoi le Luxembourg et laSuisse seraient les pays lesplus riches. On compare tou-jours les salaires, mais il fautégalement tenir compte desdépenses, du prix de l’immobi-lier, aussi bien au Luxembourgqu’en Suisse. Les comparai-sons ne sont pas bonnes. Ceque nous pouvons apprendrel’un de l’autre? Nous devrionstous deux nous engager afinque le trafic marchandises etle trafic voyageurs augmentent

car l’avenir des transports estun élément essentiel du déve-loppement durable.

■ Le Luxembourg et la Suisseont un autre point commun:nous sommes tous deuxmultilingues et une partieparle un dialecte incompré-hensible hors des frontièresAs-tu ressenti des difficultésface à cette situation?

Non. Nous les Luxembourgeoiset vous les Suisses parlonsplusieurs langues, ce qui nousouvre des portes dans lemonde entier. Nous pouvonsdiscuter avec nos voisins; c’estun avantage, de pouvoir s’en-tendre au-delà des frontières.

Interview: Peter Moor/Hes

«La politique européenne va comprendreces prochaines années que le chemin de lalibéralisation était erroné et qu’il faut reveniren arrière.»

pmo

Guy Greivelding poursuit ses fonctions sur la scène européenne, après avoir pris sa retraite en tant que président du syndicat luxembourgeois des cheminots.

«Les syndicats de l’ETF s’engagent pour larégulation dans les transports publics.»

...... 7 INTERVIEW

contact.sevN° 16/1524 septembre 2015

Page 8: Contact sev 2015 16

......

8 RÉGIONScontact.sevN° 16/1524 septembre 2015

«Je me réjouis de travailler dansce milieu syndical caractérisépar une implication forte de labase.» Sortie de la bouche dudernier arrivé au secrétariatrégional de Lausanne, cettephrase n’est pas juste une for-mule de communication desti-née à faire bonne impression.Tony Mainolfi, 41 ans, a un pas-sé militant étoffé, un «casierjudiciaire», loin d’être vierge...Ce fils d’immigré napolitain –«mon père a été garçon de cafétoute sa vie» – et d’une mèregenevoise a grandi dans un ter-reau fertile à la lutte syndicalequi l’a amené à travailler commesecrétaire syndical chez UniaGenève de 2013 à 2015. Il yétait en charge du secteur de laconstruction avant de déposerses valises au SEV au début de

ce mois. L’engagement militantet politique de Tony Mainolfiprendra différentes formes, àcommencer par le soutien à lacréation d’une imprimerie auGuatemala, en faveur des démo-bilisés de la guérilla, au termede la guerre civile guatelmatè-que à la fin des années 90.Mais aussi celui de jugeprud’homme durant 12 ans àGenève, jusqu’en 2009, avant

qu’il n’aille vivre trois ans auMexique. «J’ai toujours été trèsintéressé par l’Amérique latineoù le capitalisme a fait des rava-ges sociaux et environnemen-taux. Au Mexique, je me suisdonc engagé, modestement, auxcôtés des mouvements de luttecontre les fraudes électorales etau sein du mouvement estu-diantin «Yo soy 132», ainsiqu’en faveur du candidat de cen-

tre-gauche aux élections prési-dentielles de 2012.» Imprimeurde formation devenu ensuitelibraire «inspiré par FrançoisMaspero», le grand écrivain etlibraire français de gauche décé-dé ce printemps, Tony a toujoursapprécié ces connexions entrelittérature, poésie et luttes so-ciales. C’est donc en toute lo-gique qu’il se syndique à l’âgede 16 ans, au Syndicat du livre

et du papier, ancêtre de Come-dia et de Syndicom.S’il est membre de SolidaritéS, iln’a néanmoins aucun mandatpolitique. Ses débuts au SEVl’ont amené à rencontrer plu-sieurs comités de sections dontil est responsable. «J’ai déjà eul’occasion de faire de très bellesrencontres avec les militants.Le voyage dans le monde destransports ne fait que com-mencer et je m’en réjouis déjà!»

Vivian Bologna

Tony Mainolfi est lenouveau secrétaire syn-dical en poste au secré-tariat régional de Lau-sanne. Il succède àJérôme Hayoz qui quittele SEV après plus dehuit ans dans le bateau.Rencontres.

Tschüss Jérôme Hayoz,bienvenue Tony Mainolfi!

Changements au secrétariat régional de Lausanne

..

Jérôme Hayoz (à droite) quitte le SEV et accueille Tony Mainolfi dans les locaux lausannois du SEV.

Après huit années et demie,Jérôme Hayoz quitte le SEV. A36 ans, il a décidé d’aller voirailleurs après s’être occupé dedivers domaines au secrétariatcentral d’abord, puis à Lausannedepuis l’automne dernier.Mais cet ailleurs, cet anciendessinateur en bâtiments etformateur d’adultes, il ne l’a pasencore dessiné. Tout au plus sait-ilqu’il souhaite se réorienter dansun domaine où il pourrait être unspécialiste, «dans la formation oudans le monde syndical, voire lesdeux», indique-t-il. Sans sedépartir de son côté bon vivant, leplus francophone des germano-phones et vice versa du SEV, ne

perd pas une occasion de rirefranchement: «Mais peut-être queje vais devenir curé, on enmanque! Comme ça je pourraisavoir une grande maison sanspayer de loyer», ironise ceFribourgeois, président de lasection ville du Parti socialiste.Au fait, une carrière politique neserait-elle pas en préparation? «Ilne faut jamais dire ‹jamais›. Maisje n’ai pas de plan de carrière.Je n’ai pas encore décidé que jeserais conseiller fédéral...»Il pourrait toutefois être à ladisposition du parti et il faudraitencore le classer: Romand?Germanophone? Le débat seraitnourri...

Comme il a une image plutôtnégative de la politique profes-sionnelle «car on perd la réalité dela base, du terrain», on va laisserces considérations de côté etrevenir à son parcours au SEV oùil a débuté comme responsable dela Jeunesse et de la formation enRomandie avant de reprendre ledossier pour les germanophones.Mais il a aussi été président de laCommission du personnel SEV etresponsable du recrutement desmembres. «En 2008, avec OlivierBarraud, nous avons monté leconcept «Recruter, organiser» quia été accepté par le Comitéfédératif. Le but était de renforcerles sections car le recrutement

était et est toujours de leurressort. L’aboutissement de ceprojet c’est le coaching dessections CFF lancé à l’été 2013 etqui est désormais bien ancré avecdeux postes à 60 %, l’un pour laSuisse allemande et le secondpour la Suisse romande! Mais leconcept prévoyait aussi d’amé-liorer la formation des sections etpas seulement des présidents. Etce fut un grand succès! Ceconcept a aussi permis de lancer«SEV bi de Lüt», soit le fait d’allerà la rencontre des membres», sefélicite Jérôme Hayoz.Autre dossier qui l’a particuliè-rement marqué: l’encadrementdes sections BLS. «Avec ses

quelque 3000 employé-e-s, cetteentreprise joue un rôle importantcar si elle prend des décisions,elles peuvent influencer etimpacter les autres ETC. Sur leplan du travail avec les sectionsBLS, j’ai pu voir ce qu’un manage-ment limité pouvait avoir commeconséquence sur le personnel quia vraiment souffert au gré despaquets d’austérité décidés par ladirection! Ce contact avec la baseétait fondamental pour moi.»A l’heure de faire son baluchon,ce fan invétéré de Gottéron et fingourmet embarque donc avec luiune kyrielle d’excellents souvenirset quelques mauvais – c’estnormal. Bon vent, chef Jéjé!

Jérôme Hayoz: «Je vais peut-être devenir curé: on en manque»

Tony Mainolfi accompagne:

■ VPT Lac Léman

■ VPT VMCV

■ VPT Goldenpass

■ VPT RegionAlps

■ VPT TMR

■ VPT La plaine du Rhône

■ VPT Forces motrices de l’Avançon

LES SECTIONSCONCERNÉES

Page 9: Contact sev 2015 16

uels sont les parle-mentaires les plus pro-ches des syndicats et

du service public, quels sontceux qui s’éloignent le plus deces idées-là? Le SEV et Syndi-com se sont posé cette ques-tion et ont voulu y répondresur la base de faits avérés, les

Q votes, et non pas en analysantdes questionnaires définis demanière subjective comme lefait Smartvote par exemple.Les deux syndicats ont manda-té l’agence de communicationbernoise Border Crossing, afinqu’elle analyse les votes auConseil national. Un clas-

sement (dans le jargon, on par-le de ranking) a ainsi été établisous la direction de la spécia-liste en communication et mé-dias Aline Clauss.

Confirmation des attentesCes résultats correspondent àl’analyse réalisée pour la pre-

mière fois par le SEV il y a qua-tre ans. Ils ne sont pas surpre-nants et confirment les prévi-sions. D’une part, on constateque le PS et les Verts sont lesplus proches des deux syndi-cats et de leurs préoccupationset d’autre part, on retrouvel’UDC, logiquement, en fin deliste. Le classement entre deuxest également assez clair:après les Verts viennent lesvert’libéraux, puis le PDC et le

PBD, assez dispersés toutefoiset dans lesquels se mêlent lespremiers PLR. Suit la majoritédes PLR, puis l’UDC tout en finde classement, quasi d’un seulbloc. Les deux représentantesPEV se situent dans la pre-mière moitié mais éloignéesl’une de l’autre, tandis que lesdeux représentants de la Legase situent après le PLR, mais

L’analyse des votes au Conseil national le montre clairement: ce sont les membres du Parti socialiste et,un peu moins nettement, ceux des Verts, qui votent en accord avec les idées des syndicats du service pu-blic. C’est le résultat d’une évaluation menée par l’agence de communication bernoise Border Crossing,basée sur les votes des quatre dernières années.

Socialistes et Verts prochesde la politique syndicale

Le SEV et Syndicom dévoilent qui des parlementaires fédéraux ont voté en faveur des travailleurset du service public

«Les parlementaires les mieux notés ne sont doncpas forcément les meilleurs du point de vue syndical,

ni les plus influents.»Mark Balsiger, propriétaire de Border Crossing SA

Qui vote comment au Conseil national? Il vaut la peine d’y regarder de plus près.

zvg

Suite en page 10

DOSSIER ......

9contact.sevN° 16/1524 septembre 2015

Sur les 5000 votes ayant eu lieuau Conseil national entre lasession d’hiver 2011 et lasession d’été 2015, BorderCrossing a choisi, au cours deplusieurs étapes, 24 votesdéterminants sur des questionsde politique sociale, de servicepublic ou de préoccupationssyndicales.

Ont été choisies des votationsqui n’ont pas été unanimes,puisque des résultats unanimesn’auraient eu aucune influencesur le classement. BorderCrossing a demandé ensuiteleur position au SEV et àSyndicom sur ces 24 votations ;pour un vote identique auxsyndicats, le ou la parlementaire

obtient un +1 et pour chaquevote différent -1, en casd’abstention ou d’absence nonexcusée, un 0 est attribué. Onne tient pas compte desabsences excusées. Le nombrede points total est ensuite divisépar le nombre de votes évalués.On arrive ainsi à un nombreentre 1 et -1. Ainsi, chaqueparlementaire étant entré encours de législature a pu êtreévalué. Seuls les trois ayantdébuté en 2015 n’ont pas étéévalués, par manque de votesdisponibles.

Vous trouverez l’évaluationcomplète en ligne surwww.sev-online.ch/ranking-fr

COMMENT A-T-ON PROCÉDÉ ?

Page 10: Contact sev 2015 16

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10 DOSSIER contact.sevN° 16/1524 septembre 2015

avant l’UDC.

Les partis se distinguent ou se mélangent ?Lorsqu’il s’agit de savoir si un parti est unique dans saposition, on constate que l’UDC l’est nettement, lesvert’libéraux également, entre le bloc PS/Verts et lebloc PDC/PLR. Le PS forme un bloc uni dans les pre-miers rangs, rejoint ensuite par des membres desVerts, qui eux se mêlent aussi bien au PS d’une part etaux vert’libéraux d’autre part.

PDC, PBD et PLR suivent mais s’entremêlentLa position des syndicats en faveur d’une Suissesociale et ouverte se reflète nettement dans lesrésultats: les partis orientés vers l’égoïsme et l’iso-lement se trouvent en fin de classement. Ils s’intitu-lent souvent « partis populaires », représentant le« simple peuple » mais leur façon de voter démontreclairement le contraire.

La présence paieLes différences au sein des partis montrent d’une partque les positions peuvent parfois varier mais reflètentégalement la présence des élus, respectivement lesabsences. Celles-ci jouent un rôle certain: « Souvent,les parlementaires choisissent de ne pas participer àun vote, au lieu de voter contre l’opinion principale duparti », explique Mark Balsiger de Border Crossingdans une interview (voir page 12).

Les plus clairs et netsDeux conseillers nationaux et une conseillère natio-nale du PS ont obtenu la très bonne note de 1: Pierre-Alain Fridez (JU), Thomas Hardegger (ZH) et RebeccaRuiz (VD). Cela signifie qu’ils ont toujours voté et tou-jours dans le sens du SEV et de Syndicom. A noter queRebecca Ruiz n’est arrivée au Parlement qu’à la ses-sion d’été 2014 et n’a donc participé qu’à 12 votes.A l’autre extrémité du classement, quatre conseillersnationaux UDC ont obtenu la note de –1: Thomas Mat-ter (ZH), Felix Müri (LU), Lukas Reimann (SG) et ErnstSchibli (ZH). Ils étaient toujours présents lors des vo-tes et ont toujours voté le contraire des idées défen-dues par les syndicats. Thomas Matter et Ernst Schiblisont arrivés également en cours de législature et n’ontparticipé qu’à 12 votes. Felix Müri s’est excusé deuxfois et a donc été évalué sur 22 votes.

Les « dissidents »Une conseillère nationale, Christa Markwalder(PLR/BE), et un conseiller national, Markus Hausam-mann (UDC/TG), se sont distingués de leur parti, endirection du haut, à savoir qu’ils se sont tous deuxpositionnés davantage en faveur des syndicats. PourMartin Bäumle (ZH), des Vert’libéraux, c’est le con-traire, puisqu’il s’est avéré plus hostile aux positionssyndicales que son parti.

Peter Moor/Hes

Suite de la page 9

1.000 Fridez Pierre-Alain PS JU1.000 Hardegger Thomas PS ZH1.000 Ruiz Rebecca Ana PS VD0.958 Graf-Litscher Edith PS TG0.958 Nordmann Roger PS VD0.955 Piller Carrard Valérie PS FR0.917 Allemann Evi PS BE0.917 Amarelle Cesla PS VD0.917 Birrer-Heimo Prisca PS LU0.917 Hadorn Philipp PS SO0.917 Heim Bea PS SO0.917 Maire Jacques-André PS NE0.917 Marra Ada PS VD0.917 Nussbaumer Eric PS BL0.917 Schwaab Jean Christophe PS VD0.917 Semadeni Silva PS GR0.917 Tornare Manuel PS GE0.917 Tschäppät Alexander PS BE0.917 Tschümperlin Andy PS SZ0.909 Galladé Chantal PS ZH0.909 Kiener Nellen Margret PS BE0.909 Schneider Schüttel Ursula PS FR0.900 Masshardt Nadine PS BE0.895 Gross Andreas PS ZH0.875 Bernasconi Maria PS GE0.875 Chopard-Acklin Max PS AG0.875 Jositsch Daniel PS ZH0.875 Reynard Mathias PS VS0.875 Sommaruga Carlo PS GE0.867 Mahrer Anne PES GE0.867 Rossini Stéphane PS VS0.864 Voruz Eric PS VD0.833 Fehr Jacqueline PS ZH0.833 Feri Yvonne PS AG0.833 Jans Beat PS BS0.833 Steiert Jean-François PS FR0.792 Aebischer Matthias PS BE0.792 Badran Jacqueline PS ZH0.792 John-Calame Francine PES NE0.792 Naef Martin PS ZH0.792 Rytz Regula PES BE0.792 Thorens Goumaz Adèle PES VD0.789 Graf Maya PES BL0.750 Carobbio Guscetti Marina PS TI0.750 Glättli Balthasar PES ZH0.750 Ingold Maja PEV ZH0.750 Leutenegger Oberholzer Susanne PS BL0.750 Munz Martina PS SH0.750 Schelbert Louis PES LU0.750 Schenker Silvia PS BS

0.739 Gysi Barbara PS SG0.708 Leuenberger Ueli PES GE0.708 Pardini Corrado PS BE0.708 van Singer Christian PES VD0.700 Friedl Claudia PS SG0.700 Trede Aline PES BE0.682 Gilli Yvonne PES SG0.682 Wermuth Cédric PS AG0.667 Böhni Thomas pvl TG0.667 Flach Beat pvl AG0.667 Gasser Josias F. pvl GR0.667 Girod Bastien PES ZH0.667 Kessler Margrit pvl SG0.667 Maier Thomas pvl ZH0.667 Moser Tiana A. pvl ZH0.667 Müller Geri PES AG0.667 Vischer Daniel PES ZH0.667 Weibel Thomas pvl ZH0.652 Fischer Roland pvl LU0.625 Bertschy Kathrin pvl BE0.625 Chevalley Isabelle pvl VD0.625 Grossen Jürg pvl BE0.609 Schmid-Federer Barbara PDC ZH0.591 Streiff-Feller Marianne PEV BE0.545 Bäumle Martin pvl ZH0.417 Amherd Viola PDC VS0.417 Markwalder Christa PLR BE0.417 Neirynck Jacques PDC VD0.391 Meier-Schatz Lucrezia PDC SG0.375 Lohr Christian PDC TG0.375 Quadranti Rosmarie PBD ZH0.375 Riklin Kathy PDC ZH0.375 Vogler Karl PDC OW0.333 Barazzone Guillaume PDC GE0.333 Guhl Bernhard PBD AG0.333 Landolt Martin PBD GL0.333 Müller-Altermatt Stefan PDC SO0.333 Ritter Markus PDC SG0.304 Bulliard-Marbach Christine PDC FR0.292 Candinas Martin PDC GR0.292 de Buman Dominique PDC FR0.292 Germanier Jean-René PLR VS0.292 Lehmann Markus PDC BS0.261 Büchler Jakob PDC SG0.261 Hassler Hansjörg PBD GR0.250 Buttet Yannick PDC VS0.250 Darbellay Christophe PDC VS0.250 Derder Fathi PLR VD0.250 Feller Olivier PLR VD0.250 Gmür Alois PDC SZ

197 noms, du 1er au dles travailleurs et qui De plus 1 à moins 1, du socialiste Pierre Alain Fridez à l’UDC Ernst Schibli: le classement desSEV et de Syndicom.

L’évaluation de 24 votes

...... 11 DOSSIER

contact.sevN° 16/1524 septembre 2015

Les votes

11.3257,11.3426,11.3436

Motions sur la sortie du nucléaire. Vote surl’acceptation de la motion.

9.067 Initiative populaire pour un climat sain.Révision de la loi sur le CO2. Contre-projet.

11.038 Initiative populaire pour une Poste forte. Votesur l’acceptation de l’initiative.

12.3330 Motion de la commission des transports et destélécommunications visant à encouragerdavantage le transfert du trafic des poids lourdsà travers les Alpes. Vote sur les chiffres 1 à 6.

12.018 Loi fédérale sur les routes nationales(vignette à 100 francs). Vote final.

12.064 De nouveaux emplois grâce aux énergiesrenouvelables (Initiative Cleantech). Vote final.

11.4209 Motion de Beat Jans: inscription des liensavec les médias dans le registre des intérêts.Vote sur l’acceptation de la motion.

12.016 Loi fédérale sur le financement et l’aména-gement de l’infrastructure ferroviaire (FAIF).Initiative populaire. Vote final.

12.052 Financer l’avortement est une affaire privée.Votation populaire. Vote final.

13.045 Loi fédérale sur la construction et le finan-cement d’un corridor de 4 mètres sur lestronçons d’accès à la NLFA au St-Gothard.Vote final.

11.473 Initiative parlementaire des fractions PLR et PSsur la compensation des risques. Vote final.

13.068 Loi sur le transport de voyageurs (transport desupporters). Modification. Vote pour l’entréeen matière.

13.048 Loi fédérale sur la radio et la télévision(LRTV). Modification. Vote final.

13.077 Loi fédérale sur le transit routier dans larégion alpine. Réfection du tunnel routier duSt-Gothard. Vote final.

13.072 Loi sur les entreprises de transports par routeet loi du droit pénal des transports. Modifica-tion. Vote final sur le projet 1.

13.074 Stratégie énergétique 2050, 1er volet. Pour lasortie programmée de l’énergie nucléaire(Initiative Sortir du nucléaire). Vote surl’acceptation de l’initiative.

13.107 Imposer les successions de plusieurs millionspour financer notre AVS (réforme de la fiscalitésuccessorale). Initiative populaire. Vote final.

13.3431 Motion d’Antonio Hodgers et d’Aline Trede(Les Verts): introduction d’un congé paternité.Vote sur l’acceptation de la motion.

13.3301 Motion de Maximilian Reimann (UDC): frein àl’endettement également pour la SSR. Votesur l’acceptation de la motion.

13.3473 Motion de Jürg Grossen (vert’libéraux): ne pasécarter la possibilité d’assainir le tunnelroutier du St-Gothard sans deuxième tube.Vote sur l’acceptation de la motion.

14.036 Révision totale de la loi sur le transportmarchandises. Vote général.

14.033 Protocole de Kyoto. Convention cadre desNations unies sur les changements clima-tiques. Amendement de Doha. Vote final.

0.250 Hiltpold Hugues PLR GE0.250 Humbel Ruth PDC AG0.250 Müller Leo PDC LU0.250 Romano Marco PDC TI0.227 Grunder Hans PBD BE0.222 Siegenthaler Heinz PBD BE0.217 Gasche Urs PBD BE0.208 Gschwind Jean-Paul PDC JU0.208 Moret Isabelle PLR VD0.208 Schneider-Schneiter Elisabeth PDC BL0.188 Perrinjaquet Sylvie PLR NE0.182 Fässler Daniel PDC AI0.167 Bourgeois Jacques PLR FR0.167 Fluri Kurt PLR SO0.167 Français Olivier PLR VD0.167 Glanzmann-Hunkeler Ida PDC LU0.167 Hess Lorenz PBD BE0.136 Lüscher Christian PLR GE0.130 Schläfli Urs PDC SO0.125 Cassis Ignazio PLR TI0.083 Eichenberger Corina PLR AG0.083 Huber Gabi PLR UR0.056 Lustenberger Ruedi PDC LU0.050 Stolz Daniel PLR BS0.043 Pfister Gerhard PDC ZG0.042 Caroni Andrea PLR AR0.042 Regazzi Fabio PDC TI0.042 Vitali Albert PLR LU0.000 Merlini Giovanni PLR TI0.000 Monnard Pierre-André PLR NE0.000 Müller Philipp PLR AG0.000 Noser Ruedi PLR ZH0.000 Schilliger Peter PLR LU0.000 Walti Beat PLR ZH-0.042 Schneeberger Daniela PLR BL-0.083 Fiala Doris PLR ZH-0.083 Pantani Roberta Lega TI-0.083 Portmann Hans-Peter PLR ZH-0.250 Hausammann Markus UDC TG-0.250 Wasserfallen Christian PLR BE-0.292 Pezzatti Bruno PLR ZG-0.333 Müller Walter PLR SG-0.333 Quadri Lorenzo Lega TI-0.375 Gössi Petra PLR SZ-0.375 Grin Jean-Pierre UDC VD-0.417 Aebi Andreas UDC BE-0.500 Veillon Pierre-François UDC VD-0.500 Walter Hansjörg UDC TG-0.542 Freysinger Oskar UDC VS-0.542 Parmelin Guy UDC VD

-0.542 Rusconi Pierre UDC TI-0.583 Amaudruz Céline UDC GE-0.583 von Siebenthal Erich UDC BE-0.600 Herzog Verena UDC TG-0.625 Joder Rudolf UDC BE-0.636 Bugnon André UDC VD-0.667 Stamm Luzi UDC AG-0.708 Binder Max UDC ZH-0.708 Borer Roland F. UDC SO-0.708 de Courten Thomas UDC BL-0.733 Golay Roger MCG GE-0.750 Clottu Raymond UDC NE-0.750 Giezendanner Ulrich UDC AG-0.750 Killer Hans UDC AG-0.750 Mörgeli Christoph UDC ZH-0.750 Rime Jean-François UDC FR-0.792 Brand Heinz UDC GR-0.792 Hurter Thomas UDC SH-0.792 Keller Peter UDC NW-0.792 Müller Thomas UDC SG-0.792 Stahl Jürg UDC ZH-0.818 Rösti Albert UDC BE-0.833 Flückiger-Bäni Sylvia UDC AG-0.833 Frehner Sebastian UDC BS-0.833 Miesch Christian UDC BL-0.833 Pieren Nadja UDC BE-0.833 Rutz Gregor A. UDC ZH-0.875 Fehr Hans UDC ZH-0.875 Knecht Hansjörg UDC AG-0.875 Reimann Maximilian UDC AG-0.875 Wobmann Walter UDC SO-0.909 Amstutz Adrian UDC BE-0.909 Geissbühler Andrea M. UDC BE-0.917 Aeschi Thomas UDC ZG-0.917 Bortoluzzi Toni UDC ZH-0.917 Büchel Roland Rino UDC SG-0.917 Egloff Hans UDC ZH-0.917 Estermann Yvette UDC LU-0.917 Rickli Natalie S. UDC ZH-0.917 Schwander Pirmin UDC SZ-0.950 Nidegger Yves UDC GE-0.958 Brunner Toni UDC SG-0.958 Heer Alfred UDC ZH-1.000 Matter Thomas UDC ZH-1.000 Müri Felix UDC LU-1.000 Reimann Lukas UDC SG-1.000 Schibli Ernst UDC ZH

dernier: qui soutientne le fait pas

s parlementaires en fonction des idées du

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10 DOSSIER contact.sevN° 16/1524 septembre 2015

avant l’UDC.

Les partis se distinguent ou se mélangent ?Lorsqu’il s’agit de savoir si un parti est unique dans saposition, on constate que l’UDC l’est nettement, lesvert’libéraux également, entre le bloc PS/Verts et lebloc PDC/PLR. Le PS forme un bloc uni dans les pre-miers rangs, rejoint ensuite par des membres desVerts, qui eux se mêlent aussi bien au PS d’une part etaux vert’libéraux d’autre part.

PDC, PBD et PLR suivent mais s’entremêlentLa position des syndicats en faveur d’une Suissesociale et ouverte se reflète nettement dans lesrésultats: les partis orientés vers l’égoïsme et l’iso-lement se trouvent en fin de classement. Ils s’intitu-lent souvent « partis populaires », représentant le« simple peuple » mais leur façon de voter démontreclairement le contraire.

La présence paieLes différences au sein des partis montrent d’une partque les positions peuvent parfois varier mais reflètentégalement la présence des élus, respectivement lesabsences. Celles-ci jouent un rôle certain: « Souvent,les parlementaires choisissent de ne pas participer àun vote, au lieu de voter contre l’opinion principale duparti », explique Mark Balsiger de Border Crossingdans une interview (voir page 12).

Les plus clairs et netsDeux conseillers nationaux et une conseillère natio-nale du PS ont obtenu la très bonne note de 1: Pierre-Alain Fridez (JU), Thomas Hardegger (ZH) et RebeccaRuiz (VD). Cela signifie qu’ils ont toujours voté et tou-jours dans le sens du SEV et de Syndicom. A noter queRebecca Ruiz n’est arrivée au Parlement qu’à la ses-sion d’été 2014 et n’a donc participé qu’à 12 votes.A l’autre extrémité du classement, quatre conseillersnationaux UDC ont obtenu la note de –1: Thomas Mat-ter (ZH), Felix Müri (LU), Lukas Reimann (SG) et ErnstSchibli (ZH). Ils étaient toujours présents lors des vo-tes et ont toujours voté le contraire des idées défen-dues par les syndicats. Thomas Matter et Ernst Schiblisont arrivés également en cours de législature et n’ontparticipé qu’à 12 votes. Felix Müri s’est excusé deuxfois et a donc été évalué sur 22 votes.

Les « dissidents »Une conseillère nationale, Christa Markwalder(PLR/BE), et un conseiller national, Markus Hausam-mann (UDC/TG), se sont distingués de leur parti, endirection du haut, à savoir qu’ils se sont tous deuxpositionnés davantage en faveur des syndicats. PourMartin Bäumle (ZH), des Vert’libéraux, c’est le con-traire, puisqu’il s’est avéré plus hostile aux positionssyndicales que son parti.

Peter Moor/Hes

Suite de la page 9

1.000 Fridez Pierre-Alain PS JU1.000 Hardegger Thomas PS ZH1.000 Ruiz Rebecca Ana PS VD0.958 Graf-Litscher Edith PS TG0.958 Nordmann Roger PS VD0.955 Piller Carrard Valérie PS FR0.917 Allemann Evi PS BE0.917 Amarelle Cesla PS VD0.917 Birrer-Heimo Prisca PS LU0.917 Hadorn Philipp PS SO0.917 Heim Bea PS SO0.917 Maire Jacques-André PS NE0.917 Marra Ada PS VD0.917 Nussbaumer Eric PS BL0.917 Schwaab Jean Christophe PS VD0.917 Semadeni Silva PS GR0.917 Tornare Manuel PS GE0.917 Tschäppät Alexander PS BE0.917 Tschümperlin Andy PS SZ0.909 Galladé Chantal PS ZH0.909 Kiener Nellen Margret PS BE0.909 Schneider Schüttel Ursula PS FR0.900 Masshardt Nadine PS BE0.895 Gross Andreas PS ZH0.875 Bernasconi Maria PS GE0.875 Chopard-Acklin Max PS AG0.875 Jositsch Daniel PS ZH0.875 Reynard Mathias PS VS0.875 Sommaruga Carlo PS GE0.867 Mahrer Anne PES GE0.867 Rossini Stéphane PS VS0.864 Voruz Eric PS VD0.833 Fehr Jacqueline PS ZH0.833 Feri Yvonne PS AG0.833 Jans Beat PS BS0.833 Steiert Jean-François PS FR0.792 Aebischer Matthias PS BE0.792 Badran Jacqueline PS ZH0.792 John-Calame Francine PES NE0.792 Naef Martin PS ZH0.792 Rytz Regula PES BE0.792 Thorens Goumaz Adèle PES VD0.789 Graf Maya PES BL0.750 Carobbio Guscetti Marina PS TI0.750 Glättli Balthasar PES ZH0.750 Ingold Maja PEV ZH0.750 Leutenegger Oberholzer Susanne PS BL0.750 Munz Martina PS SH0.750 Schelbert Louis PES LU0.750 Schenker Silvia PS BS

0.739 Gysi Barbara PS SG0.708 Leuenberger Ueli PES GE0.708 Pardini Corrado PS BE0.708 van Singer Christian PES VD0.700 Friedl Claudia PS SG0.700 Trede Aline PES BE0.682 Gilli Yvonne PES SG0.682 Wermuth Cédric PS AG0.667 Böhni Thomas pvl TG0.667 Flach Beat pvl AG0.667 Gasser Josias F. pvl GR0.667 Girod Bastien PES ZH0.667 Kessler Margrit pvl SG0.667 Maier Thomas pvl ZH0.667 Moser Tiana A. pvl ZH0.667 Müller Geri PES AG0.667 Vischer Daniel PES ZH0.667 Weibel Thomas pvl ZH0.652 Fischer Roland pvl LU0.625 Bertschy Kathrin pvl BE0.625 Chevalley Isabelle pvl VD0.625 Grossen Jürg pvl BE0.609 Schmid-Federer Barbara PDC ZH0.591 Streiff-Feller Marianne PEV BE0.545 Bäumle Martin pvl ZH0.417 Amherd Viola PDC VS0.417 Markwalder Christa PLR BE0.417 Neirynck Jacques PDC VD0.391 Meier-Schatz Lucrezia PDC SG0.375 Lohr Christian PDC TG0.375 Quadranti Rosmarie PBD ZH0.375 Riklin Kathy PDC ZH0.375 Vogler Karl PDC OW0.333 Barazzone Guillaume PDC GE0.333 Guhl Bernhard PBD AG0.333 Landolt Martin PBD GL0.333 Müller-Altermatt Stefan PDC SO0.333 Ritter Markus PDC SG0.304 Bulliard-Marbach Christine PDC FR0.292 Candinas Martin PDC GR0.292 de Buman Dominique PDC FR0.292 Germanier Jean-René PLR VS0.292 Lehmann Markus PDC BS0.261 Büchler Jakob PDC SG0.261 Hassler Hansjörg PBD GR0.250 Buttet Yannick PDC VS0.250 Darbellay Christophe PDC VS0.250 Derder Fathi PLR VD0.250 Feller Olivier PLR VD0.250 Gmür Alois PDC SZ

197 noms, du 1er au dles travailleurs et qui De plus 1 à moins 1, du socialiste Pierre Alain Fridez à l’UDC Ernst Schibli: le classement desSEV et de Syndicom.

L’évaluation de 24 votes

...... 11 DOSSIER

contact.sevN° 16/1524 septembre 2015

Les votes

11.3257,11.3426,11.3436

Motions sur la sortie du nucléaire. Vote surl’acceptation de la motion.

9.067 Initiative populaire pour un climat sain.Révision de la loi sur le CO2. Contre-projet.

11.038 Initiative populaire pour une Poste forte. Votesur l’acceptation de l’initiative.

12.3330 Motion de la commission des transports et destélécommunications visant à encouragerdavantage le transfert du trafic des poids lourdsà travers les Alpes. Vote sur les chiffres 1 à 6.

12.018 Loi fédérale sur les routes nationales(vignette à 100 francs). Vote final.

12.064 De nouveaux emplois grâce aux énergiesrenouvelables (Initiative Cleantech). Vote final.

11.4209 Motion de Beat Jans: inscription des liensavec les médias dans le registre des intérêts.Vote sur l’acceptation de la motion.

12.016 Loi fédérale sur le financement et l’aména-gement de l’infrastructure ferroviaire (FAIF).Initiative populaire. Vote final.

12.052 Financer l’avortement est une affaire privée.Votation populaire. Vote final.

13.045 Loi fédérale sur la construction et le finan-cement d’un corridor de 4 mètres sur lestronçons d’accès à la NLFA au St-Gothard.Vote final.

11.473 Initiative parlementaire des fractions PLR et PSsur la compensation des risques. Vote final.

13.068 Loi sur le transport de voyageurs (transport desupporters). Modification. Vote pour l’entréeen matière.

13.048 Loi fédérale sur la radio et la télévision(LRTV). Modification. Vote final.

13.077 Loi fédérale sur le transit routier dans larégion alpine. Réfection du tunnel routier duSt-Gothard. Vote final.

13.072 Loi sur les entreprises de transports par routeet loi du droit pénal des transports. Modifica-tion. Vote final sur le projet 1.

13.074 Stratégie énergétique 2050, 1er volet. Pour lasortie programmée de l’énergie nucléaire(Initiative Sortir du nucléaire). Vote surl’acceptation de l’initiative.

13.107 Imposer les successions de plusieurs millionspour financer notre AVS (réforme de la fiscalitésuccessorale). Initiative populaire. Vote final.

13.3431 Motion d’Antonio Hodgers et d’Aline Trede(Les Verts): introduction d’un congé paternité.Vote sur l’acceptation de la motion.

13.3301 Motion de Maximilian Reimann (UDC): frein àl’endettement également pour la SSR. Votesur l’acceptation de la motion.

13.3473 Motion de Jürg Grossen (vert’libéraux): ne pasécarter la possibilité d’assainir le tunnelroutier du St-Gothard sans deuxième tube.Vote sur l’acceptation de la motion.

14.036 Révision totale de la loi sur le transportmarchandises. Vote général.

14.033 Protocole de Kyoto. Convention cadre desNations unies sur les changements clima-tiques. Amendement de Doha. Vote final.

0.250 Hiltpold Hugues PLR GE0.250 Humbel Ruth PDC AG0.250 Müller Leo PDC LU0.250 Romano Marco PDC TI0.227 Grunder Hans PBD BE0.222 Siegenthaler Heinz PBD BE0.217 Gasche Urs PBD BE0.208 Gschwind Jean-Paul PDC JU0.208 Moret Isabelle PLR VD0.208 Schneider-Schneiter Elisabeth PDC BL0.188 Perrinjaquet Sylvie PLR NE0.182 Fässler Daniel PDC AI0.167 Bourgeois Jacques PLR FR0.167 Fluri Kurt PLR SO0.167 Français Olivier PLR VD0.167 Glanzmann-Hunkeler Ida PDC LU0.167 Hess Lorenz PBD BE0.136 Lüscher Christian PLR GE0.130 Schläfli Urs PDC SO0.125 Cassis Ignazio PLR TI0.083 Eichenberger Corina PLR AG0.083 Huber Gabi PLR UR0.056 Lustenberger Ruedi PDC LU0.050 Stolz Daniel PLR BS0.043 Pfister Gerhard PDC ZG0.042 Caroni Andrea PLR AR0.042 Regazzi Fabio PDC TI0.042 Vitali Albert PLR LU0.000 Merlini Giovanni PLR TI0.000 Monnard Pierre-André PLR NE0.000 Müller Philipp PLR AG0.000 Noser Ruedi PLR ZH0.000 Schilliger Peter PLR LU0.000 Walti Beat PLR ZH-0.042 Schneeberger Daniela PLR BL-0.083 Fiala Doris PLR ZH-0.083 Pantani Roberta Lega TI-0.083 Portmann Hans-Peter PLR ZH-0.250 Hausammann Markus UDC TG-0.250 Wasserfallen Christian PLR BE-0.292 Pezzatti Bruno PLR ZG-0.333 Müller Walter PLR SG-0.333 Quadri Lorenzo Lega TI-0.375 Gössi Petra PLR SZ-0.375 Grin Jean-Pierre UDC VD-0.417 Aebi Andreas UDC BE-0.500 Veillon Pierre-François UDC VD-0.500 Walter Hansjörg UDC TG-0.542 Freysinger Oskar UDC VS-0.542 Parmelin Guy UDC VD

-0.542 Rusconi Pierre UDC TI-0.583 Amaudruz Céline UDC GE-0.583 von Siebenthal Erich UDC BE-0.600 Herzog Verena UDC TG-0.625 Joder Rudolf UDC BE-0.636 Bugnon André UDC VD-0.667 Stamm Luzi UDC AG-0.708 Binder Max UDC ZH-0.708 Borer Roland F. UDC SO-0.708 de Courten Thomas UDC BL-0.733 Golay Roger MCG GE-0.750 Clottu Raymond UDC NE-0.750 Giezendanner Ulrich UDC AG-0.750 Killer Hans UDC AG-0.750 Mörgeli Christoph UDC ZH-0.750 Rime Jean-François UDC FR-0.792 Brand Heinz UDC GR-0.792 Hurter Thomas UDC SH-0.792 Keller Peter UDC NW-0.792 Müller Thomas UDC SG-0.792 Stahl Jürg UDC ZH-0.818 Rösti Albert UDC BE-0.833 Flückiger-Bäni Sylvia UDC AG-0.833 Frehner Sebastian UDC BS-0.833 Miesch Christian UDC BL-0.833 Pieren Nadja UDC BE-0.833 Rutz Gregor A. UDC ZH-0.875 Fehr Hans UDC ZH-0.875 Knecht Hansjörg UDC AG-0.875 Reimann Maximilian UDC AG-0.875 Wobmann Walter UDC SO-0.909 Amstutz Adrian UDC BE-0.909 Geissbühler Andrea M. UDC BE-0.917 Aeschi Thomas UDC ZG-0.917 Bortoluzzi Toni UDC ZH-0.917 Büchel Roland Rino UDC SG-0.917 Egloff Hans UDC ZH-0.917 Estermann Yvette UDC LU-0.917 Rickli Natalie S. UDC ZH-0.917 Schwander Pirmin UDC SZ-0.950 Nidegger Yves UDC GE-0.958 Brunner Toni UDC SG-0.958 Heer Alfred UDC ZH-1.000 Matter Thomas UDC ZH-1.000 Müri Felix UDC LU-1.000 Reimann Lukas UDC SG-1.000 Schibli Ernst UDC ZH

dernier: qui soutientne le fait pas

s parlementaires en fonction des idées du

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......

12 DOSSIERcontact.sevN° 16/1524 septembre 2015

■ Sur 200 conseillers natio-naux en fonction, 3 ne figu-rent pas sur la liste. Pour-quoi?

Mark Balsiger: trois politiciensne siègent au Conseil nationalque depuis cette année et

n’ont donc pas été recensés. Ils’agit de Christine Häsler (LesVerts, BE), Rudolf Winkler(PBD, ZH) et Jean-Pierre Gra-ber (UDC, BE). Vis-à-vis desautres parlementaires, qui ontparticipé à plus de votationset éventuellement contribuéainsi à plus de « mauvaisesdécisions », il n’aurait pas étécorrect de les inclure dans lerecensement.

■ Comment sont sélection-nées les 24 affaires éva-luées?

La procédure de sélection aété menée en plusieursétapes sur la base de quelque5000 votations qui ont eu lieuau Conseil national entre lasession d’hiver 2011 et la

session d’été 2015. Nousavons retenu 24 affaires trèssignificatives, qui traitaientde politique sociale, de trans-ports, d’énergie, de servicepublic et de revendicationssyndicales.

■ Selon quels critères la ma-nière de voter a-t-elle étéévaluée?

Nous avons d’abord comparéla position du SEV et de syndi-com dans les 24 votationsévaluées. Puis nous avonsexaminé la position des syn-

dicats par rapport à la manièrede voter de chaque parlemen-taire. (Pour les détails, voiraussi l’encadré à la page 9).

■ Quelle influence ont les ab-sences sur la classification?

Les absences non excuséesen cas de votation ont reçu lamême évaluation qu’en casd’abstention. Cela pour lasimple et bonne raison queles parlementaires préfèrentsouvent ne pas participer àune votation plutôt quedonner leur voix à une posi-tion qui diverge de celle deleur parti. Pour les absencesexcusées, nous avons procé-dé différemment: si le conseil-ler national s’était excusé,nous n’avons pas compté lavotation en cause dans lenombre de votations éva-luées. Le nombre de pointsobtenus a donc été divisé parun nombre de votations adap-té. Cette procédure a permisd’évaluer également les parle-mentaires qui ont rejoint leConseil national pendant lalégislature en cours et quin’avaient pas pu participeraux 24 votations. Les vota-tions qui ont eu lieu avantleur arrivée n’ont pas étéprises en compte.

■ De quoi faut-il tenir comptedans l’interprétation desrésultats?

Le classement se présentecomme le classement du Tour

de France, à la seule diffé-rence qu’il ne comporte queles étapes difficiles de monta-gne dans les Pyrénées. Lesparlementaires les mieux no-tés ne sont donc pas for-cément les meilleurs du pointde vue syndical – ni les plusinfluents.

■ De manière générale, quelsconstats peuvent être tirésd’un classement?

Les lectrices et lecteurs ont unaperçu des parlementaires quiont voté largement en adéqua-tion avec l’orientation politiquedu syndicat. Quant à la sélec-tion des affaires, nous n’avonspris en compte que les plus si-gnificatives. Le classement nedonne en revanche aucun in-dice sur les parlementaires qui,grâce à une tactique habile et àde nombreux entretiens parti-

culiers, ont finalement atteintune majorité dans une affairecontestée.

■ L’influence d’un tel clas-sement sur la manière devoter est controversé. Pour-quoi est-il malgré tout senséd’examiner de près la ma-nière de voter des parlemen-taires?

Les classements sont contes-tés en soi, et ce n’est pas parhasard. Ces derniers mois,nombre d’entre eux ont éva-lué les interventions parle-mentaires sur un plan pu-rement quantitatif. En gros,plus les interventions étaientnombreuses, plus les pointsaugmentaient. Cette manièrede procéder n’est pas repré-sentative. Il serait plus signifi-catif de recenser combiend’interventions ont abouti ouinduit des changements. Maiscette méthode prend énor-mément de temps et n’estdonc pas appliquée. Pour re-venir à votre question: aumoment de remplir leur bulle-tin de vote, les membres devotre syndicat peuvent trouverutile de connaître la positiondes parlementaires dans leschoix qui ont une grande in-

fluence sur leur vie. Dans lescantons où les candidaturessont nombreuses (plus de850 à Zurich et plus de 650 àBerne), de telles indicationssont précieuses.

Questions: Nina Scheu, syndicom

Mark Balsiger est le co-fondateur de l’agencede médias et de com-munication BorderCrossing AG à Berne,qui a établi le clas-sement des parlemen-taires pour le SEV etsyndicom. Nous l’avonsinterviewé sur la mé-thode de recensementutilisée et sa portée.

Ce qu’un classement dévoile ou non

« Le classement donnedes indications précieuses »

..

Mark Balsiger, politologue etconseiller en communication.

«Au moment de remplir leur bulletin de vote,les membres de votre syndicat peuvent trouverutile de connaître la position des parlementairesdans les choix qui ont une grande influence surleur vie.»

«Les parlementaires les mieux notés ne sontdonc pas forcément les meilleurs du point de vuesyndical – ni les plus influents.»

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ACTU ......

13contact.sevN° 16/1524 septembre 2015

La demande d’octobre 2010était concrète: la commissiondes transports voulait que leConseil fédéral établisse unconcept global. L’objectif étaitclair: promouvoir le trafic mar-chandises ferroviaire interne.Le processus problématique acommencé avec la volonté deviabilité économique, le renon-cement aux objectifs en ma-tière de transfert et le principeinéluctable selon lequel il nefaut pas de nouveaux coûts.

Un revers pour les prosde la libéralisationAu Conseil national, les turbosde la libéralisation ont norma-lement la main et le Conseil desEtats se montre d’habitude plusconciliant. Mais maintenant, leConseil national a confirmé lefait que le trafic marchandisesdoit rester central pour les CFF.La commission des transports

du National a demandé un pro-jet au Conseil fédéral pour véri-fier le rôle de CFF Cargo (la par-tie trafic marchandises des CFF)en-dehors des CFF, en tantqu’entreprise indépendante. LeConseil des Etats est allé plusloin et a demandé une évalua-tion des possibilités de déve-loppement de CFF Cargo. LeConseil fédéral doit, dans sonrapport, faire la liste des avan-tages et des inconvénients dechaque modèle aussi bien dupoint de vue économique, poli-tique, etc. Le Conseil national aconfirmé cette demande.

Les lacunes de la loiLe SEV a présenté ses revendi-

cations principales sur la loisur le trafic marchandises dèsle début des négociations,également lors des auditions:1. Le trafic marchandises parrail fait partie de la desserte debase. 2. Les objectifs de trans-fert doivent être inscrits dans

la loi 3. La viabilité écono-mique doit être abandonnée etles subventions maintenuesafin de pouvoir lutter à armeségales avec la route.Les objectifs fixés n’ont pas puêtre atteints. Les syndicalistesau Conseil national refusent la

loi. La lutte pour la sécuritédes places de travail continue.L’entreprise CFF Cargo a-t-ellebien compris les conséquencesde cette loi?Philipp Hadorn,conseiller national -

PS/SO et secrétaire syndical SEV

Loi sur le transport marchandises: bilan qui donne à réfléchir après la consultation au Parlement

Le trafic marchandises central aux CFFC’est une étape impor-tante dans la fièvre libé-rale, où Suisse et Unioneuropéenne essaient dese dépasser l’un l’autre.

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Philipp Hadorn

Il vaut la peine de regarder deplus près ce que propose l’ini-tiative Pro Service public et leseffets qu’elle pourrait avoir.Elle émet des griefs contre leschemins de fer, la Poste et lestélécommunications et va dansla mauvaise direction. L’initia-tive propose que ces entre-prises puissent faire du béné-fice, mais des bénéfices qui

n’auraient aucune consé-quence positive comme desplaces supplémentaires dansles trains et des trains plusponctuels. Au contraire: sansces moyens financiers néces-saires, le démantèlement des

services et des prestations me-nacerait, ainsi qu’une pressionsupplémentaire sur le person-nel, qui œuvre pourtant aumieux de jour comme de nuit,la semaine comme le week-end.

Pas d’investissement sansbénéficeAu premier abord, la promessede faire baisser les prix auxCFF, à la Poste et chez Swisscompeut sembler bien attrayante.Mais, à long terme, ces entre-prises de service public se-raient affaiblies durablement:sans bénéfices, pas d’investis-sement possible. Les consé-

quences à en attendre seraientun démantèlement des presta-tions et une pression sur lesconditions de travail ainsiqu’un entretien lacunaire desréseaux et un affaiblissementdes prestations dans les ré-gions rurales. Les tentativesde privatisations pourraientmême refaire surface.Le SEV et le PS luttent aussicontre le démantèlement desservices publics et contre lessalaires exhorbitants de leurschefs. Nous ne sommes pasd’accord avec tout ce que fontces entreprises. Je pense ici enparticulier aux réorganisationsincessantes, qui nécessitent

beaucoup de ressources finan-cières et au niveau du temps,et qui déplacent souvent lesresponsabilités vers des parte-naires externes, en augmen-tant l’insécurité chez les em-ployés. Le SEV et le PSs’engagent depuis des annéespour une desserte de base surtout le territoire suisse. Nousluttons sans cesse pour dessalaires décents et un accès àdes services publics de qualitéà des prix abordables danstoutes les parties de notrepays.

Edith Graf-Litscher, conseillère natio-nale PS/TG et secrétaire syndicale SEV

Initiative Pro Service public

Tout simplement une initiative« Contre le Service public »L’initiative Pro Servicepublic n’a obtenu aucunsoutien au Conseil na-tional, mais il convientde la prendre tout demême au sérieux.

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Edith Graf-Litscher

Le Conseil national a manquéune belle opportunité departiciper à la lutte contre lafaim dans le monde en rejetantl’initiative « Pas de spéculationsur les denrées alimentaires »,sans une contreproposition.Ainsi, en Suisse, les parisnuisibles sur les prix desproduits alimentaires restentautorisés. Les propositions, quivoulaient limiter la spéculation,au moins partiellement, onttoutes été écartées par leConseil fédéral.La famine provient certes denombreux facteurs, mais la

spéculation sur les denréesalimentaires en est un. Selon lerapport de la FAO (Organisationdes Nations-Unies pourl’alimentation et l’agriculture),un enfant en-dessous de 10 ansmeurt toutes les cinq secondesde la faim. Un milliard depersonnes sont sous-alimen-tées de façon permanente.L’agriculture mondiale devraitpouvoir nourrir 12 milliardsd’êtres humains, la faim estdonc un problème créé parl’homme. L’enfant qui meurt defaim est pour ainsi direassassiné. Quelle est notre part

de responsabilité? Les riches etles investisseurs institutionnelscherchent des possibilitésd’investissement pour obtenirun maximum de bénéfices,également pour garantir nosrentes. Afin d’assurer desconditions de travail décenteset des rentes décentes, il fautune certaine rentabilité, oui,mais pas à n’importe quel prix.Jamais au prix de l’appauvris-sement, la faim ou la mort. Noscaisses de pension doiventsuivre des règles d’éthiqueclaires. L’initiative soutient cela.

Philipp Hadorn/Hes

INFO

Stop à la spéculation: une opportunité manquée

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14 RÉGIONScontact.sevN° 16/1524 septembre 2015

IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel destransports et paraît toutes les deux semaines.

ISSN 1662-8462

Tirage: 10 707 ex. (total 43 612 ex.), certifié REMP au 14.11.2014

Editeur: SEV, www.sev-online.ch

Rédaction: Peter Moor (rédacteur en chef), Peter Anliker, Vivian Bologna, BeatriceFankhauser, Markus Fischer, Françoise Gehring, Pietro Gianolli, Anita Merz,Patrizia Pellandini, Henriette Schaffter

Adresse de la rédaction: contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale,3000 Berne 6; [email protected]; téléphone 031 357 57 57,fax 031 357 57 58

Abonnements et changements d’adresse:Division administrative SEV, case postale, 3000 Berne 6;[email protected], téléphone 031 357 57 57, fax 031 357 57 58Abonnement annuel pour non-membres: CHF 40.–

Annonces: Zürichsee Werbe AG, Seestrasse 86, 8712 Stäfa,téléphone 044 928 56 11, fax 044 928 56 00,[email protected], www.zs-werbeag.ch

Pré-presse: AZ Medien, Aarau; www.azmedien.ch

Imprimerie: Mittelland Zeitungsdruck AG, Neumattstrasse 1, 5001 Aarauwww.mittellandzeitungsdruck.ch

La prochaine édition de contact.sev paraîtra le 8 octobre 2015.

Le délai rédactionnel pour l’agenda est fixé au 1er octobre à 10 h. Pour lesannonces, le délai est fixé au 29 septembre à 10 h.

Nicolas Michel a travaillé toutd’abord comme ingénieur dansl’industrie ferroviaire puis estpassé aux TPG, en 1984. Âgéde 55 ans, le Genevois, mem-bre SEV depuis 31 ans, s’occu-pe de l’électrotechnique detraction (réseau 600 volts) ausein des Transports publics ge-nevois. Parallèlement, vu sonintérêt pour le rail, il a suivi laformation de conduite destrams et œuvre comme béné-vole au sein du Musée desTramways (AGMT). Il s’occupe

notamment de la formationdes bénévoles sur les tram-ways historiques.

Travail de plusieurs annéesToutes les photos du livre ontété prises par Nicolas Michel,au cours des dernières décen-nies. La photo la plus anciennedu livre date en effet de 1981.Le travail de triage des photoset autres infos s’est fait surplusieurs années.Ce livre, qui est en quelquesort la suite du premier albumsur les CFF, montre l’évolutiondu réseau fédéral suisse autournant du 21e siècle, lorsqueles premiers engins moteurs« modernes » changent d’allureou s’effacent pour laisser laplace aux matériels de la géné-ration actuelle.Chaque série de locomotive,d’automotrice ou de rame desCFF est illustrée dans les diffé-rentes variantes connues du-rant cette période charnière.Elle fait aussi l’objet d’unebrève description technique,assortie de ses principalescaractéristiques.

La seconde partie de l’albummontre les différentes caté-gories de trains circulant à tra-

vers la Suisse: intercités,régionaux, trains de nuit, mar-chandises, spéciaux, etc. Les

classiques Ae 6/6 et RBe 4/4vont disparaître de la scène, tan-dis que les omniprésentes Re4/4, Re 6/6 ou Re 460 côtoientdéjà les rames pendulaires ICN,les automotrices Stadler et lesnouvelles locomotives fret« interopérables ». Hes

Nicolas Michel est ingé-nieur aux TPG à Genève.Il est également pas-sionné de chemins defer et photographe àses heures. Après avoirréalisé un premier al-bum sur les Chemins deFer Fédéraux de jadisainsi que deux volumessur les réseaux privéssuisses, il sort un nou-veau titre: « Les CFF del’an 2000 ».

« Les CFF de l’an 2000 »Livre de Nicolas Michel

Hes

Le livre de Nicolas Michel contient 272 photos couleurs prises parl’auteur.

Le livre de Nicolas Michelest de format 24 x 32 cm, reliéet illustré par 272 photoscouleurs.

On peut l’obtenir au prix de56 francs en écrivant uncourriel à [email protected] (enmentionnant votre adresse)ou un courrier à AGMT, casepostale 5465, 1211 Genève11.

Pour info, l’AGMT estl’Association Genevoise duMusée des Tramways.

INFO

Dans cette publication*, on ap-prend notamment que les em-ployés BLS ont participé à lagrève générale de 1918 ainsiqu’à celle de 1920 au dépôt deBönigen. Nick Raduner revientégalement sur des succès de lasection, comme la caisse-mala-die et caisse d’entraide qui exis-tait depuis 1911 ainsi que lacaisse de pensions depuis 1913.

ActualitéLes employés BLS ont par con-

tre fait face, ces dernières an-nées, à des démantèlementset une demande de flexibilitécroissante. Depuis deux ans,Balthasar Stöcklin, qui travailledepuis 1977 dans les cheminsde fer et est membre du SEVdepuis 35 ans, préside la sec-tion VPT BLS.Pour le BLS, les relations avec

le canton de Berne comme ac-tionnaire majoritaire sont évi-demment très importantes.C’est pourquoi le canton serareprésenté lors de la manifes-tation pour le jubilé. Le CEO del’entreprise sera égalementprésent, ainsi qu’Adolf Ogi, an-cien conseiller fédéral.A noter que le BLS a une CCTdepuis 2006. Mais les der-nières années ont vu les pro-grammes d’économie défiler etle personnel a été très sollicité(« Gipfelsturm » notammentavec une économie de 50 mil-lions).

pan/Hes

*« 100 Jahre SEV VPT Sektion BLS– im Einsatz für die Menschen beider BLS » de Nick Raduner (uni-quement en allemand).

100 ans

La VPT BLS en fêteNick Raduner, anciensecrétaire syndical SEV,a écrit une brochure(uniquement en alle-mand) à l’occasion dujubilé de la section BLS.

pan

Balthasar Stöcklin, président dela section VPT BLS.

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15AGENDAcontact.sevN° 16/1524 septembre 2015

PensionnésMardi29 septembreStudenRestaurantFlorida

■ Amicale des pension-né(e)s du Jura Bernois etde Bienne Romande

Sortie n°7

Comme l’année passée nous nous rendrons àStuden au restaurant Florida afin de passerl’après-midi ensemble...Bienne départ, devant le Mariana, (Car Postalno.74) à 13 h 31, Studen Grien arrivée 13 h 47.L’abonnement général est valable. Venez nom-breux et au plaisir de se revoir, bien bronzés etreposés après la pause estivale.

Votre serviteur: Jacques

Mercredi 30septembre14 hLausanneBuffet de la GareSalle des Can-tons

■ PV Vaud

Assemblée générale desmembres

Nous vous invitons à venir nombreux à notre as-semblée générale des membres. En plus d’unrappel de quelques points forts du Congrès 2015et de l’actualité syndicale, à la veille des élec-tions fédérales M. Stéphane Montangero, prési-dent du Parti socialiste vaudois, se fera un plai-sir de présenter les actions réalisées et futuresde ce parti, sans oublier celles touchant les re-traités. Pour des interventions et remarquescomplexes, veuillez faire parvenir votre demandejusqu’au mercredi 23 septembre si possible parcarte postale adressée à Jean-Pierre Genevay,En Fouet 8, 1436 Chamblon, ou par courriel:[email protected] ou prendre contactavec le président de la section au 024 445 20 27.

Votre comité

Jeudi1er octobreBussigny prèsLausanne

■ Amicale des mécani-ciens retraités de l’ex-1er arrondissement

Réunion annuelle

Les collègues retraités intéressés à cette réu-nion et qui n’auraient pas reçu la circulaire sontpriés de prendre contact avec Gilbert Fontannaz,ch. des Châtaignier 11, 1026 Echandens, tél. 021702 28 97, mail [email protected]

Mardi 6 octobreRendez-vous à lagare de Bienne à8 h 45, voie 9

■ PV Biel/Bienne

Randonnée d’automne « Lesbelles fermes agricoles »

Gare de Bienne, départ 8 h 54, voie 9. Une mar-che facile d’environ deux heures nous conduiradepuis Hindelbank par Kernenried et Zauggen-ried jusqu’à Grafenried. Notre chemin traversedes forêts et des champs, un parc naturel proté-gé et suit un moment la ligne à grande vitesse.Après un simple menu (prix env. 17 fr.) servi aurestaurant Sternen, notre randonnée durera en-core environ une heure pour atteindre Büren zumHof. Le retour est prévu à 16 h 03 via Zollikofen.(Libero 7 zones) Bienne arr. 17 h 05. Les presséspeuvent rentrer via Soleure (dép. 15 h 25, 8 zo-nes). Chaque participant se charge lui-même deson titre de transport. Après un aussi bel été, lebeau temps est assuré, donc venez nombreux!Annoncez-vous d’ici au 30 septembre à l’organi-sateur: Fritz Lerch, Bielstr. 80, 2555 Brügg, tél.032 373 16 73.

Mardi13 octobre14 h 30UOGPlace des Grottes 3Genève

■ PV Genève

Assemblée de section

Comme orateur du jour, votre comité vous propo-se un membre du comité de GenèveRando. Cetteassociation assure la promotion de la randonnéepédestre depuis 1973 et, en partenariat avecl’Etat, elle est aussi active dans l’entretien et lebalisage des sentiers du canton.Puis, nous partagerons les informations d’actua-lités syndicales (entre autres, l’imposition fiscalede l’AG de nos FVP), la camaraderie et un verrepour faire passer le tout !A noter qu’il est encore possible de commanderl’agenda SEV 2016. Le comité

LoisirsSamedi31 octobre9 h 20Salle de sport« Riethüsli »St-Gall

■ USSC Badminton -ESC Saint-Gall

23éme tournoi amical USSCde Badminton

L’ESC St-Gall invite tous les amis de badmintonpour un jour de plaisir avec racket et volants.Pour joueurs de tous les âges et de tous niveauxde compétence. Impliquez-vous, un plan de jeuspécial assure assez et de jeux intéressants. Ony va à St-Gall. Infos: Peter Lienhard Tel. 079 93527 50. Délai d’inscription: 21 octobre 2015

Sous-fédérationsSamedi17 octobre

Salines deSchweizerhalle(BL)

■ Femmes des Travaux Visite des Salines de Schweizerhalle (BL)Viens en apprendre davantage sur le monde du selet laisse-toi surprendre!Je me réjouis de vous voir nombreuses.Inscriptions et remarques auprès de Lea Boner,079 746 10 70 ou [email protected]

Les femmes des Travaux

Samedi31 octobre 9 h 45 - 15 h 30Hôtel OltenOlten

■ AS

Journée du personnel devente

Thème: avenir de la vente aux guichets -revalorisation ou dévalorisation ?

Responsable branche P, SEV ASRuth Schweizer

SectionsVendredi 25septembre16 h à 22 h

■ GESTL

Grande ouverture de la caveGESTL

Venez nombreux avec vos amis ou famille, à no-tre grande ouverture, où nous vous proposonsune dégustation des vins de la maison Cordon-ier. Une délicieuse raclette vous sera servie pourle prix de 14.-frs. Inscription auprès de notre pré-sident au no 0797734764. Votre comité GESTL

Mercredi7 octobre16 hZurich HBSalle de confé-rence Limmat

■ VPT Servicesferroviaires

Assemblée des membres

Les invitations ainsi que l’ordre du jour serontenvoyés par poste. Tous les membres sont lesbienvenus et un apéro sera offert en fin deséance. S’annoncer d’ici le 30 septembre à ElyWüthrich: [email protected] ou au 079 287 50 50.

Mardi10 novembre17 h 30Hôtel Bern

■ AS Berne

Assemblée des membres

Orateur: Jean-Claude Bonny, responsable deprojet « Modèles d’avenir ».

Jeudi12 novembre18 h 30Salle des Can-tonsBuffet de la GareLausanne

■ AS Ouest

Assemblée des membres

Notre invité sera Giorgio Tuti qui nous parlera del’avenir du service public (TISA), ainsi que dessujets syndicaux actuels. L’assemblée sera sui-vie d’un repas offert par la section. Pour des rai-sons d’organisation, nous vous prions de vousinscrire pour le repas jusqu’au 5 novembre au-près de : SEV AS Ouest, case postal 1310, 1001Lausanne ou par email / téléphone :[email protected] ou 078 825 66 90.

Jeudi19 novembre9 h 40, ouverturede l’assembléeBrügg BERestaurant Bahn-hof, au 1er étage(coin fumeur)

■ ZPV Ouest

Assemblée régionale

Giorgio Tuti, président SEV, sera présent. Café,croissants dès 9 h. L’assemblée sera suivie d’unapéritif et d’un repas (à 13 h 20).Nos retraité-e-s et nos apprenti-e-s sont cordia-lement invité-e-s. Inscriptions jusqu’au 9 novem-bre 2015 chez: Babey Denis, rte de la Scierie 25,2732 Saicourt, par mail à [email protected],ou au 079 555 06 12.

Nous avons un nouvel objectif! Nous cherchons le 2100e membre!

Votre section rend tout ça possible et sera récompensée avec 50 francssupplémentaires pour chaque nouveau membre.

Durée de l’action: du 1er mars 2015 au 29 février 2016.

La sous-fédération ZPV

Action de recrutement2015/2016

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Chappuis Alois, chef du mouvementretraité, Préverenges; décédé dans sa80e année. PV Vaud.

Dubois Claude, mécanicien retraité,Lavey-Village; décédé dans sa 91e année.PV Valais.

Gudit Jean-Claude, chef d’unité retraité,Renens VD; décédé dans sa 73e année.PV Vaud.

Ramel Simone, veuve d’Alexandre,Echandens; décédée dans sa 92e année.PV Vaud.

Décès

Page 16: Contact sev 2015 16

La sous-fédération AS a tenu,lors de sa troisième séance decomité central les 25 et 26août à Jongny, sa première ren-contre au vert. Peter Käppler,président central, avait établiun programme chargé. Les par-ticipants ont tout de même puparticiper, en récompense, àune dégustation de vin avecvue sur le lac Léman.

La relèveCette séance avait pour ob-jectif de présenter des résul-tats concrets. Les membres ducomité central ont dû remplirun questionnaire sur leur en-gagement futur au sein de lasous-fédération, ceci afind’évaluer les postes à repour-

voir prochainement ou à pluslong terme. Le président a puconstater que les participantss’imaginaient rester encore ac-tifs au sein de la sous-fédéra-tion un moment. Mais certainsmembres partent tantôt en re-traite et devront être rempla-cés. Ce qui signifie qu’il fautdéjà former des membres pourprendre la relève.

René Zürcher remplacé parAlex BringolfOn a appris lors de la journéeque René Zürcher, qui vient depasser à la Division TraficVoyageurs, a trouvé un succes-seur. Alex Bringolf, hommeexpérimenté, connaisseur dutravail en CoPe, se met à dis-

position pour devenir le nou-veau responsable de la bran-che Infrastructure. Le comitécentral remercie René Zürcherpour son travail efficace et sonengagement. Il a toujours suécouter les membres qui le sol-licitaient, ce qui a été très ap-précié, surtout à Lausanne.

Soigner et étendre le réseau dedélégués syndicauxDeuxième thème important dela journée: un sondage dansles sections a permis de mon-trer que le réseau de déléguéssyndicaux est intact mais quecertaines sections ont un peuplus pâti que d’autres de lafusion. Or, la force de la sous-fédération réside justementdans ce réseau dense de per-sonnes de confiance. Il fautdonc le soigner: différentessections ont d’ailleurs com-mencé à organiser des évène-ments pour recruter et fidéliserles personnes de confiance.

Séance au vert 2016La séance ayant permis d’ap-profondir certains défis syndi-caux et de soigner les liens en-tre les membres, le comitécentral a décidé de remettre çales 23 et 24 août 2016. Et c’estfois-ci ce sera dans la régiondu président central.

Werner Amrein/Hes

Planification de la relève et développementdu réseau de délégués syndicaux

■ Sous-fédération AS

zVg

......

16 SECTIONScontact.sevN° 16/1524 septembre 2015

Après le succulent repas servipar la famille Trincaz au restau-rant « Les Cornettes », chacun apu visiter le sympathique mu-

sée familial et faire quelquespas dans le village avant de re-prendre le car.Lors du voyage de retour, leséloges ne tarissaient pas surl’accueil et le repas, ce qui alargement contribué au succèsde la journée. Merci à notrevice-président pour sa parfaiteorganisation.

GC

Sortie annuelle93 membres de la PVValais se sont déplacésen car chez nos amisfrançais à la Chapelled’Abondance le jeudi3 septembre pour leursortie annuelle.

■ PV Valais

Le bus continue ensuite en di-rection du Jura. Il nous dépose

à la Fondation pour le chevaldu Roselet qui se situe sur lacommune des Breuleux. Celieu est un home pour vieuxchevaux, poneys et ânes.C’est au restaurant du village,la Balance, que l’on nous sertun copieux dîner. A la fin durepas, notre président RolandBergmann adresse quelquesmots aux persones présenteset énumère la liste des per-sonnes qui n’ont pas pu parti-ciper à la course pour des rai-sons de santé.Le départ est donné, et le bus

nous dépose à la gare de Sai-gnelégier où nous nous instal-lons dans le train pour rejoin-dre Glovelier en cheminant àtravers la Combe Tabeillon.Pour notre retour, les lieux desPonts-de-Martel et le Val-de-Travers défilent sous nos yeux.Un court arrêt à Fleurier etc’est dans la bonne humeurque l’on se quitte à Lausanne,avec un grand merci aux orga-nisateurs pour cette magni-fique journée.

La secrétaire aux PV

Journée jurassienneAprès un premier em-barquement au ParcVelodrome, notre chauf-feur Jacques se dirigeaux Croisettes pourprendre la suite desvoyageurs. Avec les64 personnes inscrites,le bus prend la directionde Neuchâtel pour unarrêt café-croissant aucafé des Amis.

■ Course des retraités TL, Métro et Lausanne du 18 août 2015

«Pluie du matin n’arrête pas lepèlerin»: cette maxime s’estpleinement appliquée mercre-di 16 septembre 2015 pour les24 retraités de la PV Fribourgqui se sont retrouvés dans laforêt de Moncor à Villars-sur-

Glâne pour une balade de deuxheures. Fort heureusement, lapluie a rapidement cédé saplace à une légère bruine peugênante pour la marche. Cettedernière s’est terminée par unapéritif servi dans un décorinédit puis par un excellent re-pas au restaurant «Le Refuge»où cinq non-marcheurs ont re-joint le groupe.A cette occasion, Charly Hum-bert a mis sur pied sa dernièremarche dans ce bois cher à soncœur. Durant dix ans, le sym-pathique organisateur s’estfait un point d’honneur d’em-mener ses troupes dans cha-cun des sept districts du can-ton de Fribourg.

Le secrétaire

■ PV Fribourg

Balade dans le « bois de moncœur » et de Moncor

dr

La joyeuse équipe de mar-cheurs de la PV Fribourg po-sant dans un des décors parti-culiers de la forêt de Moncor.

Samedi 31 octobreLausanne-Ouchy

Thème: « La violence dans lestransports publics »

Inscription auprès de votreprésident de section

Journée VPTromande

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Page 17: Contact sev 2015 16

SECTIONS ......

17contact.sevN° 16/1524 septembre 2015

Alors que la Première Guerremondiale dévoilait toute sonhorreur depuis une année, lesdirigeants de la IIème Internatio-nale socialiste, restés fidèlesaux objectifs anti-guerre duprolétariat, décidaient de seréunir à Zimmerwald, petitvillage paisible de la campa-gne bernoise, pour mettre finà cette tragédie. RobertGrimm, figure de proue de laclasse ouvrière helvétique,était chargé d’organiser laconférence. Lénine, membredu parti socialiste suisse etTrotski répondirent par leurprésence. Rosa Luxemburg,emprisonnée pour sesconvictions anti-militaristes,était absente. A l’issue decette réunion, un manifesteanti-guerre fut publié àl’attention de la classeouvrière internationale:« Prolétaires de tous paysunissez vous contre vosoppresseurs! ».Cet appel fut le premier pasvers la fin du conflit. Unedeuxième conférence eut lieuà Keinthal, dans l’Oberlandbernois, en 1916. Cette fois ilfut décidé d’organiser desgrèves générales pourparalyser la machine deguerre impérialiste et capita-liste. En 1917, les «munitionn-ettes», ces femmes quifabriquaient les obus quidéchiquetaient leurs maris surles champs de batailles, semettaient en grève dans lesgrandes usines. La révolutionéclatait en Russie et lesEtats-Unis entrèrent enguerre. En 1918, les Bolchévi-ques prenaient le pouvoir àMoscou et fusillèrent lafamille impériale! La conta-gion révolutionnaire s’étendaiten l’Allemagne et en au-tomne, la mutinerie de lamarine impériale obligea leKeiser à fuir vers la Hollande.Le 11 novembre, l’armisticefut signé entre les belligé-rants. En Suisse c’était lagrève générale et l’armée futengagée pour rétablir l’ordre!Jean-Claude Cochard, Les Avants.

COURRIERDE LECTEUR

Conférence deZimmerwald: 100 ans

Maurice Kolly, qui a préparé lasoupe du chalet durant…18 ans, restera néanmoins l’undes piliers de cette sympa-thique tradition. Et le présidentJean-Pierre Neuhaus pourraégalement compter sur la com-plicité de Bernard Rumo et deJoseph Odin pour préparer ledélicieux breuvage. En outre,Charly Humbert a l’intention depoursuivre son travail de four-mi consistant à rendre son lus-tre au vénérable chaudron aumoyen d’une brosse à risetteet d’une patte métallique,

comme il le fait depuis…18 ans. Les participants n’ontpas eu besoin de tirer de leursac à dos sandwiches et autresvictuailles tant la soupe étaitnourrissante. En revanche,chacune et chacun a pu appré-cier les délicieuses pâtisseriesconcoctées par les nom-breuses dames présentes cejour-là. Merci à toutes et à touset à l’année prochaine. Mau-rice Kolly se fait un plaisir demettre à disposition sa recettede la soupe. Il suffit de la luidemander à l’adresse suivan-te: [email protected].

Le secrétaire

■ PV Fribourg

« Passationde pouvoirs »Le 1er septembre,quelque 60 personnesont participé au tradi-tionnel pique-nique de laPV Fribourg au chalet desGros Prarys, sur les hautsde Marsens. A cette occa-sion, Maurice Kolly a pas-sé la main à Jean-PierreNeuhaus. Le changementde « chef » n’a pas eu derépercussion sur la qua-lité de la soupe.

dr

L’équipe de la soupe de g. àdr.: Bernard Rumo, MauriceKolly, Jean-Pierre Neuhaus, Jo-seph Odin et Charly Humbert.

Séminaire de perfectionnement

L'évolution salariale

Mon salaire est-il correct? En point de mire, du statut de fonctionnaire à la CCT 2015 en passant par Vision 2010 � Mardi 29 septembre 2015, 9-17h, Olten � Perfectionnement pour les collaborateurs en progression salariale et les comités de section

Accueil dès 08h30 Début 9h00 Fin 17h00 * 2 x café & repas de midi inclus

Inscription auprès du président central Hans-Ruedi Schürch [email protected] ou 0512/81 54 16 Délai d'inscription: 28.09.2015

Thèmes: � Changement de système et adaptation des processus � Systématique des salaires et mécanisme aux CFF � Visions de la LPV et champs d'action � Discussions et participation Orateurs: Manuel Avallone, vice-président SEV Jürg Hurni, SEV Michael Buletti, team salaires SEV Daniel Froidevaux, team salaires SEV Mani Haller, CFF Représentant/e grt salaires LPV Animation: Hans-Ruedi Schürch, président central LPV

Itinéraire: L'hôtel OLTEN se trouve directement à côté de la gare d'Olten

Hôtel Olten, Bahnhofstr. 5, 4601 Olten

Traduction simultanée en français - allemand - italien

Formation syndicale

avec chèque congé-

formation

..

Bei uns spielt die Solidarität On y jou la carte de la solidarité Solidarietà, la nostra carta vincente

Journée de la migration 2015

« En fait, nous voulions rentrer »7 novembre 2015, 09h.00–17h.00, Hôtel Olten, Bahnhofstrasse 5, Olten

Film et discussion : « En fait, nous voulions rentrer » ������������� ������� ����������������

World Café :������������������������� ������������� ����������� �

Inscription jusqu’au 23 octobre 2015 au plus tard :SEV ������������������� ������� Birmensdorferstr. 65 ��� �������

044 242 84 66 !��������"��#�� ���$���ou directement sous %%%$��#�� ���$��&!��������

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Au SEV, on joue la carte de la solidarité.Beim

SEV spielt die Solidarität. Solidarietà: la carta vincente del SEV.

«Je suis aussi un m

écanicien-électricien»

Bruno KirchhoferSecrétaire

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Page 18: Contact sev 2015 16

......

18 SERVICEcontact.sevN° 16/1524 septembre 2015

Dans une pétition commune, ilest demandé au Conseil fédé-ral de revenir à une politique

du personnel responsable,d’être un partenaire social fia-ble et de s’engager pour suffi-samment de ressources enpersonnel. Le Conseil fédéraldoit aussi répondre une foispour toutes de manière déter-minée aux diffamations diri-gées contre le personnel de laConfédération par quelquesparlementaires, et revenir surles mesures d’économies qu’ilvient de décider. Les em-ployé-e-s de la Confédérationméritent de la reconnaissancepour le travail qu’ils fournis-sent chaque jour au service dela population et de l’économie.Les tâches que l’administra-tion doit assumer aujourd’hui

et demain sont complexes.L’économie, mais aussi lescantons et les communes dé-pendent à de nombreux égardsde la capacité de l’administra-tion à relever les défis interneset externes qui lui sont posés.La récolte des signatures pourla pétition court jusqu’au 30octobre. Les signatures serontremises au Conseil fédéral lorsd’une action de protestationqui aura lieu le 4 novembre àmidi près du Palais fédéral.

comm.

Le texte de la pétition:www.respect-personnel-confederation.ch

■ Personnel de la Confédération

Action de protestationLes associations du per-sonnel de l’administra-tion fédérale lancentune action commune deprotestation contre lapolitique d’austérité duConseil fédéral. La Com-munauté de négociationdu personnel de laConfédération (CNPC) –dont font partie l’APC,Garanto, le SSP etl’APfedpol – ainsi queswissPersona et trans-fair y participent.

§Vous êtes menacé de li-cenciement, voire déjàlicencié? Il n’y a paslieu de paniquer: allezau tribunal! Le jeu envaut toujours la chan-delle, même si enSuisse, hélas, on n’ob-tient généralement pasgrand-chose.

La protection contre le licenciement est encore trop faible en Suisse

Le collègue A* travaille de-puis plusieurs années com-me steward auprès d’elveti-no. Il s’agit d’un travail ingratet éreintant, comme nous lesavons tous! Les évaluationsinternes du personnel nesont certes pas brillantes,mais bon. Comme A parlequatre langues, dont le fran-çais parfaitement, il est en-gagé dans le TGV Lyria, où ils’occupe de servir la très exi-geante clientèle de dans lavoiture-bar et celle de 1èreclasse.

Plaintes surgies denulle partComme un coup de ton-nerre dans un ciel bleu,après plusieurs années de

Licencié, il se bat avec forceUn steward d’elvetino obtient un bon certificat de travail et une indemnité après son licenciement.

service, l’entreprise porteplainte contre A, qui ap-prend les reproches formu-lés contre lui dans un en-tretien d’évaluation: despassagers prétendent qu’illeur aurait (intentionnel-lement) mal rendu la mon-naie lors de certainspaiements. Il aurait éga-lement vendu aux voya-geurs de la 1re classe desmagazines auxquels ils ontdroit gratuitement, et gardécet argent pour lui. De plus,la voiture-bar et l’uniformede A ne seraient pas tou-jours d’une propreté irrépro-chable. Enfin, le chiffre d’af-faires réalisé par A est net-tement inférieur à celui desautres stewards qui opèrentsur la même ligne.

Reproches non prouvésA se défend de ces accusa-tions. Il a lui-même rendusa hiérarchie attentive àcertains de ces abus, parexemple au fait que denombreux vols ont lieu àParis, à la gare de Lyon. Il aégalement critiqué l’insuf-fisance des conditions sa-nitaires, mais sans succès.

Quant aux autres repro-ches, ils sont inventés detoutes pièces: il n’a jamaisrien vendu sans délivrer deticket de caisse et ne s’estjamais trompé en rendantde l’argent à la clientèle.L’employeur campe sur sespositions: il prend pour ar-gent comptant tous les re-proches formulés par lesvoyageurs et considère queles déclarations de A nesont qu’un moyen pour luide se protéger. A l’occa-sion de cet entretien d’éva-luation il prononce le licen-ciement de A, avec libéra-tion immédiate de ses obli-gations. Mais l’employeurn’est manifestement pastout à fait à l’aise aveccette décision, car il s’avè-re que A n’est pas licenciéavec effet immédiat: il tou-chera en effet l’intégralitéde son salaire pour la du-rée de résiliation de troismois. Evidemment, A doitrenoncer à sa part despourboires, qui représen-tent pour les stewards unepartie non négligeable deleur revenu. Quant auxheures supplémentaires et

aux vacances, l’employeurestime que la libérationimmédiate des obligationsle dispense de les com-penser.

Accord acceptableLe SEV, à qui l’employé s’estadressé, conteste le licen-ciement, qu’il juge abusif.Mais les familiers du droitsuisse du travail le saventbien: les chances sont min-ces d’obtenir un réenga-gement. A est de toute ma-nière à la recherche d’unmeilleur emploi. Mais A es-père au moins obtenir unbon certificat de travail ainsiqu’une indemnisation finan-cière qui lui permettrait desurmonter une éventuellepériode de chômage. L’avo-cat-conseil du SEV à qui l’af-faire a été confiée parviend-ra finalement à obtenir lesdeux: le certificat de travail

de A sera en effet modifiédans le sens où le souhaitela secrétaire syndicale duSEV, et A touchera uneindemnisation de 6000francs, en sus des trois moisde salaire qui lui seront ver-sés durant la période de ré-siliation. Seule ombre au ta-bleau: le compromis extraju-diciaire n’a pas adjugé dedépens, les frais restentdonc à la charge du SEV.Mais l’heure n’est pas auxcomptes d’apothicaire: le li-tige qui opposait A à son an-cien employeur a débouchésur un arrangement accep-table. Fort de son certificat,A pourra briguer un nouvelemploi en arguant de ses in-déniables qualités, no-tamment ses compétenceslinguistiques.

La protection juridique SEV

* Nom connu de la rédaction

... nuit aux salaires et aux em-plois en Suisse!Même avec un cours légère-ment inférieur à 1,10 franc pour1 euro, notre monnaie reste lar-gement surévaluée. L’inflationest fortement négative. Le chô-mage est en hausse. Dansl’hôtellerie-restauration et dansl’industrie, presque un emploisur dix a été perdu depuis quele franc s’est mis à s’apprécier,en 2008. Comme aucune limiteinférieure ne lui est fixée, denouveaux chocs dus à son ap-préciation ne sont pas à ex-clure.Les taux d’intérêt négatifs etles interventions sur le marchédes devises des derniers moisont certes eu quelques effets.Mais ces mesures sont insuffi-santes. La Banque nationalesuisse (BNS) est trop passiveet table manifestement tou-jours sur l’espoir que le francperdra de sa valeur. Mêmeaprès la décision prise aujour-

d’hui par la BNS de ne rienfaire, on ne voit pas quel ob-jectif celle-ci poursuit avecquels instruments.Le franc doit être utile à laSuisse, pas lui nuire. L’USS at-tend de la BNS qu’elle ramèneune fois pour toutes le franc àun niveau supportable, quiprotège les salaires et les em-plois. Par le passé, la BNS aagi ainsi la plupart du temps:entre 1978 et fin 2009,d’abord explicitement par rap-port au Deutsche Mark (80 ct./1 DM) et plus tard, par rapportà l’euro, implicitement. Ici,l’instrument le plus efficace estun taux plancher explicite ouun objectif de cours, expliciteaussi. Les taux d’intérêt né-gatifs peuvent faciliter l’appli-cation de cet objectif, mais àeux seuls, ils n’ont qu’une inci-dence limitée, comme la per-sistance de la nette surévalua-tion du franc ces derniers moisle montre. uss

La passivité de la BNS...

Position de l’USS

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POLITIQUE SYNDICALE ......

19contact.sevN° 16/1524 septembre 2015

Chez Symova, les indemnités ré-gulières telles qu’indemnités dudimanche ou de nuit sont prisesen compte dans les cas d’invali-dité, même si seul le salaire debase était assuré. « C’est ainsique ça se pratique au niveau juri-dique » explique Beat Reichen,président de la fondation. « Ainsi,

Symova doit fournir des presta-tions, en matière de rentes AI,qui ne sont pas assurées. Cecidoit donc être payé par les autresassurés, par exemple au traversde cotisations-risques plus éle-vées. » La direction Symova adonc décidé d’assurer toutes lesindemnités dites régulières dèsle 1er janvier 2016. Les 7 200 as-surés actifs (sans les 4 000 retrai-tés) reçoivent un courrier cettesemaine, qui explique cettedécision.« Dans la pratique, les entre-prises affiliées à Symovan’annoncent que le salaire debase comme salaire assuré», ex-plique Beat Reichen. Le rè-glement actuel laisse une certai-ne marge de manoeuvre aux

entreprises, bien que les partiesdu salaire reçues régulièrementcomptent dans le salaire annuel.La loi fédérale sur la prévoyanceprofessionnelle prévoit cela de-puis 1985 mais uniquement pourla partie obligatoire de la rente.Comme la plupart des plans deprévoyance vont au-delà du mini-mum légal, les indemnités au-de-là du minimum légal ne peuventpas être assurées.« Symova a aujourd’hui des plansde prestations qui ne sont pasbeaucoup plus hauts que le mini-mum légal, et les employés sai-sonniers par exemple sont enpartie assurés au minimum lé-gal » explique Reichen. « Il y a iciun gros besoin. En raison de l’as-sainissement de la caisse de

pension Ascoop et de l’espé-rance de vie croissante, les pres-tations ont été massivement ré-duites ces dernières années. Enplus, vu les (bas) salaires d’unegrande partie du personnel desentreprises affiliées, plus per-sonne ne reçoit la rente AVSmaximale. Si les indemnités sontmaintenant assurées sur toute ladurée de la vie active, une gran-de partie du personnel aura uneamélioration des prestations:150 à 200 fr. de rente en plus parmois. C’est important. »Beat Reichen estime que cechangement de règlement estune bonne chose pour les assu-rés, bien que certains devrontpayer des cotisations plus éle-vées. La charge supplémentaire

varie beaucoup selon le genre deplan d’épargne et la répartitiondes cotisations entre employeuret employés, ainsi que de l’âge.Par exemple, avec une répartition50/50, un employé de 30 anspaiera 140 francs pour des in-demnités à hauteur de 4 000fr/année (3,5 % de 4 000). Autreexemple: avec une répartition de40/60, un assuré de 58 ans quidoit fournir 26 % des cotisationsd’épargne paiera 416 francs pourdes indemnités à hauteur de4 000 par année (10,4 % de4 000). « Et il ne faut pas oublierque l’employeur doit verser aumoins 50 % des cotisations »,souligne le président. « C’estdonc un très bon investissementpour les employés » Fi/Hes

Les indemnités régulières seront assuréesChangement de règlement chez l’institution de prévoyance professionnelle Symova

La fondation Symova in-troduire dès 2016 l’obli-gation d’assurance pourles parties de salairesqui sont régulières,comme les indemnités.Jusqu’à présent les 70entreprises affiliéesn’assuraient que le sa-laire de base.

L’assurance-accidents est laplus ancienne des assurancessociales classiques. Elle fonc-tionne parfaitement et offre desprestations de qualité. Ses fi-nances sont toujours saines etelle ne coûte pas un centime àla Confédération et aux contri-buables, car les employeurs etles employé(e)s lui versent desprimes. L’article constitutionnelqui prévoit la création d’uneassurance-accidents date de1890. La loi sur l’assurance-accidents (LAA) est entrée en vi-gueur en 1911 et, depuis 1918,c’est la Suva, une institution dedroit public, qui la gère. Lesdécisions de principe prises àl’époque se sont révéléesjustes, car il faut attendre 1984

pour que la LAA fasse l’objetd’une révision globale. Aprèsplus de 30 ans, une modernisa-tion « légère » de ce texte s’im-posait en effet. Elle reprendra lesystème bien rodé des presta-tions d’assurance versées pourles accidents professionnels etnon professionnels. Avec elle,traitements médicaux et ver-sements d’indemnités journa-lières relèvent d’une sourceunique, une grande différenceavec l’assurance-maladie. Lemême principe est appliquéaux rentes d’invalidité et auxindemnisations pour atteinte àl’intégrité, ainsi qu’à la régle-mentation du gain assuré. Lecompromis concernant la répar-tition du marché entre la Suvaet les assurances privées dateégalement de 1984. Ici aussi, larévision ne change rien quant àses principaux axes.

Egalement prévenirPour comprendre l’importancede l’assurance-accidents et lepourquoi de la qualité de sesprestations, il faut revenir audébut de l’ère industrielle. Acette époque, un accident était

catastrophique pour la per-sonne touchée et sa famille.Mais les industriels étaientaussi exposés à des risques deresponsabilité imprévisibles.C’est en ces temps que vit lejour l’idée d’une assurance-accidents, selon la devise: « Laresponsabilité civile est syno-nyme de grève et l’assurance,de paix ». Il s’agissait éga-lement de couvrir le risque deresponsabilité au moyen deprestations d’assurance dequalité. Et ce risque ne devaitalors être qu’exceptionnelle-ment supporté. La mise enplace d’une assurance-acci-dents a permis de donner uneplace importante à la préven-tion des accidents et des mala-dies professionnelles, qui fontpartie des risques. La préven-tion des accidents a contribuéà ce que les travaux à risques,dans l’industrie et l’artisanat,soient effectués dans les meil-leures conditions et, de ma-nière générale, à rendre lesprocessus de production plussûrs. C’est là une contributiondont on ne saurait désormaisplus penser se passer. Tout

cela, la réforme actuelle le con-firme.

Partenaires sociaux avecdiscernementLe message de 2008 était ban-cal à divers égards. Mais sur-tout, il aurait réduit le volumede l’assurance et détérioré lesprestations d’assurance. Il y apresque cinq ans, grâce à unecoalition inhabituelle regrou-pant la Société suisse des en-trepreneurs, l’USAM et les syn-dicats, le Parlement fédéraldécidait de renvoyer au Conseilfédéral son projet, chargeant legouvernement de le revoir et dele limiter à l’essentiel.

Les nouveautésCréer une nouvelle réglementa-tion pour les rentes-accidentdes personnes à la retraite ou,pour le dire en termes de res-ponsabilité civile, de « dom-mages de rentes », est unetâche techniquement très exi-geante. Comme la LPP n’existaitpas lorsque la nouvelle LAA estentrée en vigueur, en 1984, ilfallait trouver une solution quiempêche la surindemnisation

pendant la retraite, mais fassesimultanément en sorte que lespersonnes victimes d’un acci-dent continuent à recevoir lesprestations qui leur sont dueset qu’en particulier, les dom-mages de rentes soient cou-verts. La solution différenciéequi a été trouvée tient comptede l’âge de la personne victimed’un accident, ainsi que du de-gré d’invalidité pour les rentespartielles. Etant donné qu’au-cune rente AI ou du 2e piliern’est servie pour un degré d’in-validité inférieur à 40 %, il fautici une réglementation diffé-rente de celle appliquée auxdegrés d’invalidité supérieurs.Les autres points importantsde la révision sont les disposi-tions sur les grands sinistres,des dispositions qui répondentsurtout aux demandes des as-sureurs privés, les dispositionssur la délimitation des sec-teurs d’activité de la Suva etdes assureurs privés et l’adap-tation de l’organisation et de lagouvernance de la Suva auxréalités actuelles.Intervention de Paul Rechsteiner, uss

Loi sur l’assurance-accidents: dernières divergences éliminées

Le compromis s’imposeLes deux Chambres fédé-rales ont désormais éli-miné leurs dernières di-vergences concernant larévision de la loi sur l’as-surance-accidents (LAA).Cette révision illustre aus-si la volonté des parte-naires sociaux à agir surcette question.

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20 FOCUS.SEVcontact.sevN° 16/1524 septembre 2015

Le concours de contact.sev

Les photos de notre concoursreprésentent un lieu ou un objeten rapport avec les transportspublics et leur environnement.

Le ou la gagnant(e) sera tiré(e) ausort parmi les réponses correcteset gagnera un set d’écriture Carand’Ache (stylo à bille et porte-mi-nes)..

Solution du concours paru danscontact.sev no 15:

l’arrêt de Vitznau (bateau)

Le sort a désigné Tobias Sieg-fried, domicilié à Berne etmembre de la section VPT RBS.

Il reçoit un couteau de pocheOutrider aux couleurs du SEV.

Conditions de participation :

Par carte postale Inscrivez votreréponse, vos nom et prénom ainsique votre adresse sur une cartepostale et retournez-la-nous à :SEV, Photomystère,case postale, 3000 Berne 6.

Par e-mail Envoyez votreréponse, vos nom et prénom ainsique votre adresse par e-mail à :[email protected]

Sur Internet Rendez-vous surnotre site www.sev-online.ch,cliquez sur l’encadré Photomys-tère qui se trouve à droite sousl’agenda et remplissez le formu-laire. Ce concours ne donne lieu àaucune correspondance.

Dernier délai de réception desréponses : mercredi 30 septembre 2015

Photomystère : « Où cette photo a-t-elle été prise ? »

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Le Conseil des Etats a décidéd’augmenter les nouvelles ren-tes AVS de 70 francs/moispour les individuels. Pour lescouples, la rente, qui équivautà 150% d’une rente individuel-le, passerait à 155%* decelle-ci. L’amélioration de cesrentes AVS contribue à com-penser les pertes liées à la di-minution prévue (de 6,8 à 6 %)du taux de conversion dans lesrentes des caisses de pen-sions, parallèlement à certai-nes mesures du 2ème pilier. Laretraite des femmes est parcontre fixée à 65 ans. Cetteaugmentation de rentes AVSest financée par 0,15 % de co-tisation salariale en plus de lapart de l’employeur et l’em-ployé-e. Afin de financer lesrentes des générations du ba-by-boom, la TVA serait éga-lement augmentée, afin que1 % aille dans les caisses de

l’AVS dès 2015.Un gros travail de persuasion aété effectué par Paul Rechstei-ner, président de l’USS, ausein du Conseil des Etats. Lecentre a reconnu que la baissedu taux de conversion doit êtrecompensée, et pas uni-quement dans le 2ème pilier:pour garantir des rentes dé-centes aux nouveaux retraités,octroyer des rentes AVS plusélevées est la solution la meil-leure et la moins coûteusepour les bas et moyens reve-nus, en comparaison à la pro-position du Conseil fédéral, àsavoir « gonfler » le 2ème pilieren supprimant la déduction decoordination de 24 675 fr.Cette mesure pénaliserait en-

core beaucoup plus les bas re-venus et les PME.Le débat au Conseil nationalest encore à venir, après lesélections. Si les milieux dedroite tirent alors à bouletrouge sur ces augmentationsd’AVS, c’est un pur projet dedémantèlement qui en ressor-tira et une fois de plus, unéchec de la réforme des rentes.Les nouveaux rentiers devronten effet déjà accepter, avec lecompromis actuel, de gros in-convénients, comme Paul Re-chsteiner le signale dans l’in-terview qu’il nous a accordéeaprès le débat aux Etats.

■ contact.sev: Les syndicatssont-ils prêts à avaler les

énormes couleuvres quesont le relèvement de l’âgede la retraite des femmes etla baisse du taux de conver-sion dans le 2ème pilier, enéchange d’une hausse desrentes AVS ?

Paul Rechsteiner: Les syndicatssont contre ces deux mesures etils se prononceront à la fin duprocessus parlementaire sur unéventuel référendum contre« Prévoyance vieillesse 2020 ».Quant à l’augmentation du tauxde TVA, elle passera de toute fa-çon devant le peuple.

■ Mais tu as accepté le projetau Conseil des Etats?

Pour moi il était essentiel qu’onpuisse éviter toute détériorationpour les rentiers actuels. Le Con-seil fédéral voulait remettre enquestion la compensation durenchérissement et libérer par-tiellement la Confédération du fi-nancement de l’AVS. Cespoints-là ont été éliminés. Le fi-nancement de l’AVS est, avec ceprojet, garanti jusqu’en 2030. Ily a certes deux gros inconvé-nients, mais un devrait êtrecompensé par la prévoyanceprofessionnelle pour la plupartdes nouveaux rentiers. Et il y aune augmentation des rentes

AVS. C’est pourquoi j’ai votépour ce compromis.

■ Tu as dit lors des débats quel’augmentation des rentes estle cœur du projet. Pourquoi?

Parce que c’est une améliora-tion qui aurait été impensableil y a 15 ans. C’est un pas degéant que le Conseil des Etatsvient de faire. Nous les syndicatset notre initiative « AVS plus »avons réussi à briser le tabou del’augmentation des rentes.

■ Vu les problèmes du 2ème pi-lier, le renforcement del’AVS est une bonne chose.

Oui, et c’est important de tou-te façon, car l’AVS est le pilierprincipal pour les bas etmoyens revenus. Elle offre unbon rapport entre les cotisa-tions et les rentes verséespour les salaires allant jus-qu’à 150 000 francs. Nous dé-fendons également les rentesde caisses de pension dans lamesure du possible, mais ilsera difficile d’avoir des amé-liorations à moyen terme.

Markus Fischer/Hes

*ce qui ferait, sur la base deschiffres 2015, 3751 francs aulieu de 3525.

Pour la première fois de-puis 20 ans, les rentesAVS devraient être aug-mentées. Cette décisiondu Conseil des Etatsaméliore grandement laproposition faite par leConseil fédéral.

AVS: un pas de géant« Prévoyance vieillesse 2020 »: un compromis se dessine

Fi

Paul Rechsteiner, après les trois jours de débat aux Etats.