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Edito A l’invitation de AFS international, ils ont pris leur plume et écrit un essai sur le thème “Peace through understanding” (“la compréhension pour la paix”). “Ils”, ce sont nos participants français au pro- gramme d’une année scolaire, rentrés en 2004 ou actuellement en cours de séjour. AFS France a reçu au total 7 essais, que nous vous invitons, dans ce numéro de “Contacts sans Frontière”, à découvrir, lire et départager. Ce concours étant international, chaque pays membre du réseau AFS doit désigner l’essai qui représentera son pays pour la sélection finale. C’est donc vous, adhérents et lecteurs de « Contacts », qui allez voter pour votre essai préféré et ainsi élire le finaliste français. Durant l’été, un jury international départagera les 50 essais représentant les 50 pays de notre réseau et désignera les 3 vainqueurs. Ces derniers se verront attribuer une bourse destinée à les aider à financer leurs études. Quant au pays partenaire dont sera issu le grand vainqueur, il recevra une somme d’argent qui lui permettra d’accorder une bourse à un futur parti- cipant. Les 7 essais français sont publiés de manière anonyme en pages 5, 6, 7, 8 et 9 ; aucune retouche n’y a été apportée de la part de la rédaction, si ce n’est la correction des fautes d’orthographe. Pour voter, merci de découper le bulletin de vote situé en page 5 et de le renvoyer avant le jeudi 30 mai à : AFS Vivre Sans Frontière Concours d’écriture 46 rue du Commandant Jean Duhail 94120 Fontenay-sous-Bois Il va sans dire que nous vous demandons d’être objectif dans votre vote. Au cas où aucune majorité ne se dégagerait après dépouillement ou en cas d’ex-æquo, il a été décidé que le choix final reviendrait à notre prési- dente, Michèle Nepveu. A présent, c’est à vous de jouer, rendez-vous en page 5 et bonne lecture ! 1917-2007 AFS Vivre Sans Frontière a récemment tenu son assemblée générale à Verdun, en des lieux porteurs du souvenir des com- bats meurtriers de la Grande Guerre. Moment de retrouvailles, de convivialité, mais aussi de recueillement pour nos bénévoles qui, tout au long de l’année, sélectionnent et préparent nos partici- pants, assurent le suivi de nos accueillis et recrutent de nouvelles familles d’accueil. Les superbes locaux du Centre Mondial de la Paix, le soleil et la bonne humeur ont fourni le cadre d’un événement particuliè- rement réussi, au cours duquel les 80 adhérents présents ont pu faire la connais- sance de notre nouveau directeur, Philippe Peccatier. C’est avec entrain que nous allons nous atteler aux préparatifs du soixantième anniversaire de AFS Vivre Sans Frontière, qui sera célébré en 2007. Cet événement, qui impliquera l’ensemble de nos associations locales, sera une nou- velle occasion de faire reconnaître notre engagement pour une plus grande com- préhension des cultures, dans un but de maintien de la paix dans le monde. “Peace through understanding” était jus- tement le thème de réflexion proposé à nos participants au programme d’un an, dans le cadre d’un concours international d’écriture, lancé par AFS Intercultural Programs. Dans ce numéro de Contacts, nous vous proposons de lire les essais des 7 candidats français à ce concours et de voter pour celui que vous préférez et qui participera au concours international, parmi les 50 essais issus des 50 pays de notre réseau. Bonne lecture et bon vote ! Michèle Nepveu > Présidente de AFS Vivre Sans Frontière Concours international d’écriture : lisez et votez ! SOM MAIRE 1> LA VIE de l’Association p. 1 Concours international d’écriture : lisez et votez ! p. 2/3 AFS en France : Retour sur l’Assemblée générale 2005. p. 3 L’actualité des programmes. p. 3 AFS dans le monde : Une étude sur l’impact de l’expérience AFS. 4 > PARCOURS p. 4 Philippe Peccatier : “Pour une culture de paix.” 5 > PAROLES d’AFS’ers p. 5/9 Essais en compétition 10 > L’ACTUALITÉ des ANCIENS p. 10 Des nouvelles du "Nicistan occidental" BREVES AFS Vivre Sans Frontière Par Caroline Barjon Fronton de l’Ossuaire de Douaumont 1 2 3 4 5 6 7 ?

Contacts Sans Frontière - 2005 - Avril-Mai-Juin

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Le journal trimestriel de notre association AFS Vivre Sans Frontière, à destination des bénévoles

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Page 1: Contacts Sans Frontière - 2005 - Avril-Mai-Juin

Ed

ito

A l’invitation de AFS international, ilsont pris leur plume et écrit un essai

sur le thème “Peace through understanding”(“la compréhension pour la paix”).“Ils”, ce sont nos participants français au pro-gramme d’une année scolaire, rentrés en2004 ou actuellement en cours de séjour.

AFS France a reçu au total 7 essais, que nous vousinvitons, dans ce numéro de “Contacts sansFrontière”, à découvrir, lire et départager. Ceconcours étant international, chaque paysmembre du réseau AFS doit désigner l’essai quireprésentera son pays pour la sélection finale. C’est donc vous, adhérentset lecteurs de « Contacts », qui allez voter pour votre essai préféré et ainsiélire le finaliste français.Durant l’été, un jury international départagera les 50 essais représentantles 50 pays de notre réseau et désignera les 3 vainqueurs. Ces derniers severront attribuer une bourse destinée à les aider à financer leurs études.Quant au pays partenaire dont sera issu le grand vainqueur, il recevra unesomme d’argent qui lui permettra d’accorder une bourse à un futur parti-cipant.Les 7 essais français sont publiés de manière anonyme en pages 5, 6, 7, 8et 9 ; aucune retouche n’y a été apportée de la part de la rédaction, si cen’est la correction des fautes d’orthographe.Pour voter, merci de découper le bulletin de vote situé en page 5 et de lerenvoyer avant le jeudi 30 mai à :

AFS Vivre Sans FrontièreConcours d’écriture46 rue du Commandant Jean Duhail94120 Fontenay-sous-Bois

Il va sans dire que nous vous demandons d’être objectif dans votre vote.Au cas où aucune majorité ne se dégagerait après dépouillement ou encas d’ex-æquo, il a été décidé que le choix final reviendrait à notre prési-dente, Michèle Nepveu.A présent, c’est à vous de jouer, rendez-vous en page 5 et bonne lecture !

1917-2007

AFS Vivre Sans Frontière a récemmenttenu son assemblée générale à Verdun, endes lieux porteurs du souvenir des com-bats meurtriers de la Grande Guerre.Moment de retrouvailles, de convivialité,mais aussi de recueillement pour nosbénévoles qui, tout au long de l’année,sélectionnent et préparent nos partici-pants, assurent le suivi de nos accueillis etrecrutent de nouvelles familles d’accueil.Les superbes locaux du Centre Mondial dela Paix, le soleil et la bonne humeur ontfourni le cadre d’un événement particuliè-rement réussi, au cours duquel les 80adhérents présents ont pu faire la connais-sance de notre nouveau directeur, PhilippePeccatier.C’est avec entrain que nous allons nousatteler aux préparatifs du soixantièmeanniversaire de AFS Vivre Sans Frontière,qui sera célébré en 2007.Cet événement, qui impliquera l’ensemblede nos associations locales, sera une nou-velle occasion de faire reconnaître notreengagement pour une plus grande com-préhension des cultures, dans un but demaintien de la paix dans le monde.“Peace through understanding” était jus-tement le thème de réflexion proposé ànos participants au programme d’un an,dans le cadre d’un concours internationald’écriture, lancé par AFS InterculturalPrograms. Dans ce numéro de Contacts,nous vous proposons de lire les essais des 7candidats français à ce concours et devoter pour celui que vous préférez et quiparticipera au concours international,parmi les 50 essais issus des 50 pays denotre réseau.Bonne lecture et bon vote !

Michèle Nepveu>

Présidente de AFS Vivre Sans Frontière

Concoursinternational d’écriture :

lisez et votez ! ”

SOM MAIRE

1 > LA VIEde l’Association

p. 1 Concours internationald’écriture : lisez et votez !

p. 2/3 AFS en France :Retour sur l’Assembléegénérale 2005.

p. 3 L’actualité des programmes.p. 3 AFS dans le monde :

Une étude sur l’impactde l’expérience AFS.

4 > PARCOURS

p. 4 Philippe Peccatier :“Pour une culture de paix.”

5 > PAROLESd’AFS’ers

p. 5/9 Essais en compétition

10 > L’ACTUALITÉdes ANCIENS

p. 10 Des nouvelles du "Nicistanoccidental"

BREVES

AFS VivreSans Frontière

Par Caroline Barjon

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Page 2: Contacts Sans Frontière - 2005 - Avril-Mai-Juin

Comme pour célébrer le printemps, le soleil étaitau rendez-vous pour les 80 participants à l’assem-blée générale annuelle de AFS VSF, qui se tenait,

cette année, les 19 et 20 mars à Verdun.

Le choix du lieu n’était pas le fruit du hasard puisqu’il est évocateur deslourds combats de la guerre de 14-18, guerre durant laquelle ont servi desambulanciers de l’American Field Service. Et l’on peut d’ailleurs voir, dansl’Ossuaire de Douaumont, une plaque commémorant l’action de ces ambu-lanciers.Le programme du week-end était plutôt chargé avec, le samedi, une visiteguidée de 3 hauts lieux évocateurs de la bataille de Verdun, qui se déroulaen 1916 : le fort de Douaumont, l’Ossuaire de Douaumont et le Mémorialde la Paix de Verdun.

LA VIE DE L’ASSOCIATION

AFS

FRANCE

AFS dans le

MONDE

Après une soirée karaoké, organisée par les bénévolesde AFS Moselle-Meurthe et Moselle, le dimanche matinfut consacré à la tenue de l’assemblée générale. Aucours de cette assemblée, Michèle Nepveu, présidentede AFS Vivre Sans Frontière a tenu à remercier et dis-tinguer les associations locales qui ont réalisé le plusd’accueils, le plus départs, ainsi que celles qui ont laplus grande variété de destinations parmi leurs par-tants et leurs accueillis. Nous souhaitons au passage la bienvenue à MylèneVellay (AFS Drôme-Ardèche) qui, à l’issue de cetteassemblée, rejoint le Conseil d’administration national.Ce week-end fut aussi, bien sûr, l’occasion pour Philippe Peccatier, nouveaudirecteur de notre fédération, de présenter son parcours et de faireconnaissance avec les uns et les autres. Enfin, on a pu de nouveau admirerles (trop) rares broches-caméléons réalisées par Françoise Djamdjian (AFSPACA) et découvrir les nouveaux tee-shirts AFS.

Retour sur l’ AssembléeGénérale 2005”

2Trimestriel : Avril - Mai - Juin 2005

Un coup d'oeil à la Tour Eiffel avant le départdans les familles

Propos recueillis par Caroline Barjon

l’écho des

RÉGIONS

Ossuaire de Douaumont

Une partie du groupedans les locaux duCentre Mondial de laPaix

Fort de Douaumont

Soirée Karaoké

Page 3: Contacts Sans Frontière - 2005 - Avril-Mai-Juin

3Trimestriel : Avril - Mai - Juin 2005

AFS

FRANCE

AFS dans le

MONDE

LA VIE DE L’ASSOCIATION

L’actualité des programmes

Départ et Accueil”

Côté départA ce stade de l’année, ce sont 227 lycéensqui sont inscrits pour un départ d’uneannée scolaire cet été ; tandis que 32 parti-cipants se sont envolés en début d’annéevers l’Argentine, le Brésil, le Costa Rica, leChili, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et leJapon. Les nouvelles destinations proposées n’ontpas eu le succès escompté ; si 3 candidats onopté pour l’Egypte et un pour la Lettonie,

nous n’enregistrons en revanche aucuneinscription pour la Hongrie, la Républiquetchèque et la Slovaquie. Pour ces 5 destina-tions, vous retrouverez bientôt de nou-velles fiches de présentation sur notre siteweb. Par ailleurs, ils sont 70 à être inscrits sur leprogramme de trois mois, 27 sur le séjourde 2 mois d’été et 19 sur le programmed’initiation au développement (dont 9 sesont déjà envolés pour la session hiver).

Côté accueilCette année, nous attendons l’arrivée, enseptembre 2005, de plus de 180 partici-pants sur le programme d’une année sco-laire, 29 pour 6 mois et 31 pour 3 mois. Sivous souhaitez accueillir ou connaissez unefamille volontaire pour tenter l’aventure,contactez vite Angélique Madelénat au :01 45 14 03 [email protected]

Après 3 années de travail - conduit par MitchellHammer, consultant en communication intercul-turelle - AFS Intercultural Programs vient de

publier les résultats d’une étude menée auprès deplus de 2000 jeunes, dans 9 pays du réseau AFS.

Une étude sur L’impact

de l’expérience AFS”

Cette étude visait à mesurer l’impact de l’expérience AFS sur sesparticipants. Les domaines pour lesquels l’impact a été mesuré sontles suivants : • le développement chez le participant d’une compétence inter-

culturelle, • son évolution dans sa capacité à appréhender les différences cul-

turelles, • l’acquisition de connaissances sur le pays d’accueil,• l’amélioration de son niveau de langue,• son aptitude à développer des relations et des amitiés avec des

personnes de cultures différentes,• le développement général de son aptitude à la communication

interculturelle,• sa capacité à intégrer les valeurs interculturelles que promeut

AFS,• sa satisfaction vis-à-vis de son expérience AFS.Au cours de l’étude, une comparaison a été menée entre desjeunes gens ayant fait l’expérience AFS et d’autres jeunes n’ayantpas passé une année à l’étranger, choisis parmi les amis des partici-pants. Et l’étude démontre que contrairement à leurs camarades,les participants AFS ont progressé dans tous les domaines précités.

Afin de mener à bien cette étude, Mitchell Hammer a utilisé unmodèle d’évaluation développé par Milton Bennett. Selon cemodèle, il y aurait différents stades dans la vision du monde à tra-

vers laquelle nous envisageons les différences culturelles : le pre-mier stade est celui du refus (ethnocentrisme), le deuxième, celuide la minimisation (tolérance) et le troisième celui de l’adaptation(ethnorelativisme).L’un des principaux résultats démontrés par cette étude est que leseffets de l’expérience AFS sur le participant sont durables. Parailleurs, ce type d’effets ne pourrait être obtenu simplement dansle contexte scolaire du pays d’origine. Enfin ces effets son particu-lièrement visibles sur des participants qui, au démarrage de leurexpérience, se situaient au stade numéro un (ethnocentrisme).

Les scores obtenus avec les outils de mesure utilisés par MitchellHammer placent les participants au stade du début de la minimi-sation, ce qui signifie qu’ils valorisent les valeurs universelles etminimisent les différence culturelles. Par ailleurs ils démontrentdes signes de « refus inversé », à savoir qu’ils valorisent la culturede leur pays d’accueil par rapport à leur culture d’origine.

En résumé de cette étude, l’expérience AFS permet à ses partici-pants de réaliser quelles similarités existent entre les cultures et lespeuples plutôt que de chercher à en apprendre plus sur les diffé-rences culturelles qui s’observent dans les relations familiales, lesmodes de communication et les valeurs culturelles. Par ailleurs, leséjour dans la culture d’accueil ne peut s’assimiler à un processusd’adaptation en profondeur.

Par Caroline Barjon

Par Caroline Barjon

AFS

FRANCE

AFS dans le

MONDE

l’écho des

RÉGIONS

l’écho des

RÉGIONS

Page 4: Contacts Sans Frontière - 2005 - Avril-Mai-Juin

4Trimestriel : Avril - Mai - Juin 2005

PARCOURS

AFS Vivre Sans Frontière accueille depuis la mi-marsun nouveau directeur. Il évoque pour Contacts SansFrontière son parcours et sa vision de notre associa-

tion.

Philippe Peccatier : Pour une

CULTURE DE PAIX”

Propos recueillis par Caroline Barjon

Peux-tu nous parler des fonctions que tu as exercées

avant de rejoindre AFS Vivre Sans Frontière ?

J’ai commencé par des études d’histoire et d’économie, car j’ai tou-jours été intéressé par la vie des hommes et ce qu’ils ont vécu. J’aipar ailleurs toujours cherché un sens à ma vie et un métier qui soiten adéquation avec ma volonté d’aider et de servir. D’où desdébuts dans l’enseignement, domaine dans lequel j’ai travaillépendant 10 ans. J’ai notamment passé les 5 premières annéesauprès de réfugiés victimes des répressions en Asie et en Europe,dans les années 1975-1980.Puis j’ai travaillé avec des jeunes en grande difficulté, quel’Education Nationale avait placés dans des “voies de garage”. Ils’agissait souvent de jeunes issus de populations réfugiées, ouimmigrées et cela m’a donné envie d’aller voir comment ils vivaientdans leurs pays d’origine. Il s’agissait de pays en situation de guer-re, d’où ma décision d’entrer dans l’humanitaire, pour porter assis-tance et une forme de protection aux populations victimes deconflits.Chez Action contre la Faim, j’ai pendant 7 ans été responsable desopérations d’urgence. Puis je suis devenu directeur de la commu-nication et de la collecte de fonds auprès des donateurs privés etpublics, avant de m’occuper de la vie associative et de conseiller leprésident, pour repenser le projet associatif sur les 10 ans à venir.

Quel type de missions as-tu effectué ?

J’ai couvert l’ensemble des conflits de ces 15 dernières années, enAfrique (Ethiopie, Somalie, Sierra Leone, Mozambique, Angola,Soudan, etc.), en Europe (Géorgie, Arménie, Bosnie) et en Asie(Cambodge et Laos).J’organisais l’assistance nutritionnelle, soit aux populations au seindes conflits, soit aux réfugiés dans les pays limitrophes.J’ai pu mesurer à cette occasion la “culture de guerre” et lesravages que peuvent causer des concepts comme l’ethnicité.

Qu’entends-tu par “culture de guerre” ?

Je parle ici de ce processus qui amène des populations - qui vivaientauparavant en harmonie - à se déchirer sur des questions liées à laculture, la tolérance, la religion, le décalage générationnel. Cette“culture de guerre” prend souvent naissance dans les pays pauvres,mais pas uniquement. On peut la trouver également dans des paysdéveloppés quand ils abandonnent les valeurs éducatives de tolé-rance et d’amour de l’autre, au profit d’un discours de haine et dediscrimination culturelle.En ce qui concerne le conflit ethnique, je me demande comment ilest possible de faire émerger tant de haine par rapport au voisindans des pays où la tolérance est généralement de mise.

Après avoir passé une grande partie de ta carrière dans

l’humanitaire, qu’est-ce qui t’a donné envie de rejoindre

AFS Vivre Sans Frontière?

Nous avons parlé de “culture de guerre”, j’ai à présent envie deparler de “culture de paix”. Et, pour moi, AFS VSF remplit ce man-dat.Ma première expérience avec des enfants venus de l’étranger por-tait sur des problèmes d’intégration dans le pays ; j’ai alors prisconscience d’une forme de communautarisme, de “chacun chezsoi”. Là, c’est une autre dimension : la tâche de AFS consiste à tout fairepour que les cultures s’entremêlent, afin que ces valeurs qui noustiennent à cœur prennent tout leur sens. L’humanitaire, lui, a pourvocation de soulager les souffrances immédiates, mais pas de com-prendre l’Autre. Ce que fait AFS est plus ambitieux et moins spec-taculaire. Mais l’idée n’est pas d’opposer l’un à l’autre. J’y vois làune forme de complémentarité évidente.

En terme de vie associative,

quelles sont les différences

qui existent entre une organi-

sation urgentiste et AFS ?

J’ai été frappé par la vitalité de lavie associative de AFS VSF. La ten-dance à la professionnalisation del’action humanitaire fait que cesorganismes se sont progressive-ment coupés du bénévolat. Jeretrouve avec AFS VSF l’âme de l’es-prit associatif. C’est parfois pluslourd, ça peut apparaître moinsefficace, mais c’est la condition sinequa non si l’on veut véritablementque cette volonté de partager avecles autres puisse se mener à bien. C’est parce que les famillesaccueillent bénévolement et que des bénévoles mettent en placenos activités sur le terrain que notre action prend tout son sens. Dans l’humanitaire, il y a peu de bénévoles et ils sont souventréduits à des tâches peu valorisantes. Je suis admiratif devant l’importance des tâches menées par lesbénévoles de AFS, qui ne sont pas là uniquement pour donner uncoup de main. Dans l’humanitaire, le bénévolat est toujours fonc-tion des retombées médiatiques d’une crise internationale. Onpeut se poser la question de ce qui reste d’associatif et de la placedes bénévoles dans ces grandes structures humanitaires.

Dans le milieu de l’humanitaire, il y a un contact beaucoup

plus étroit avec les politiques. Peux-tu nous en parler ?

Avec AFS VSF, nous avons comme objectif de favoriser l’intercultu-ralité, c’est-à-dire de faire prendre conscience à l’ensemble desacteurs du besoin d’évoluer dans nos rapports avec les autres. Pourcela, nous avons besoin de toutes les forces et de toutes lesconsciences, de mobiliser tant les politiques que les intellectuels etla société civile en général. Mais c’est plus ambitieux et moins spec-taculaire que l’humanitaire. Et les politiques, de ce fait, sont moinsréceptifs à notre combat et engagement. Dans l’humanitaire, c’esttout le contraire : on a cette sorte de jeu où l’on oscille entre unevolonté d’indépendance et un esprit systématiquement critiquevis-à-vis des politiques et de la géopolitique en général. Ce n’estpas le cas d’associations à caractère éducatif comme AFS qui, touten revendiquant une indépendance vis-à-vis du politique, ontbesoin du soutien des gouvernements pour faire avancer la causede l’interculturalité au plan mondial.

Quelle est ta vision de AFS ? Quels projets as-tu pour notre

association ?

En prenant la direction de AFS VSF, je veux d’abord mettre l’accentsur l’association. Je pense que le Siège National est au service desassociations locales et qu’il doit être un outil qui leur permet de sedévelopper tant qualitativement qu’en terme de volumes. J’ai biensûr commencé à analyser les différentes composantes de nos acti-vités et j’ai été très touché par ces familles qui sont prêtes àaccueillir pendant un an, à partager leur culture, avec l’intérêt d’enapprocher une autre. Ces valeurs, je veux les développer, qu’ellessoient reconnues à leur juste valeur ; ce sera une tâche prioritairede savoir montrer notre engagement pour une plus grande com-préhension des cultures, à travers non pas des théories, mais unvécu. Et cette volonté d’être reconnus pour cette action de parta-ge, d’ouverture et de générosité est, à l’heure du renfermement etdu “chacun pour soi”, une priorité internationale à mes yeux. Nousdevons en assurer la réalisation grâce à ce formidable réseau inter-national que nous avons su créer et porter tout au long de ces 60années. Et que ce réseau permette de le faire. C’est un défi extra-ordinaire et je suis très fier de pouvoir y apporter ma contribution.

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Page 5: Contacts Sans Frontière - 2005 - Avril-Mai-Juin

PAROLES D’AFS’ERS

5Trimestriel : Avril - Mai - Juin 2005

les orphelins, scolarisant les enfants et aidant leurs familles à sur-vivre à la misère dans plus de 70 pays. Le maintien de la paix peutêtre aussi simple que cela : écouter et apprendre des autres. Ces exemples ne sont que ceux de personnages célèbres mais il estévident que c’est la nature même de l’être humain de rechercherla paix. De nombreux exemples plus généraux existent.

De nos jours, la globalisation apporte une considération culturellede l’international et également dans de nombreux domaines, telsque la politique ou l’économie De plus en plus de jeunes maitrisent une ou plusieurs languesétrangères, et se voient offrir l’opportunité de voyager à l’étran-ger, ou même d’y vivre pour une période déterminée ! Lors d’ex-périences de ce genre, les jeunes découvrent une culture plus oumoins différente de leur culture d’origine. En apprenant àconnaitre et accepter les différences de leurs familles d’accueil etplus généralement de leurs pays d’accueil, les jeunes développentune tolérance, un sens de la compréhension qui les encouragent àagir, pour un monde de paix. De la même manière, les habitantsde la communauté d’accueil découvrent énormément eux aussi.Les sociétés contemporaines développent également des relationsinternationales, des échanges, des alliances, qui améliorent lasituation mondiale. L’UNESCO (United Nations EducationnalScientific and Cultural Organization) parle d’une “culture de lapaix” se développant et appelant au respect entre humains. De plus en plus, ces alliances aident à maintenir la paix mondiale.Alors peut-être dans le futur verra-t-on apparaitre un monde sansguerre, sans conflits. Mais il ne faut pas oublier que le monde, s’ilsera un jour uni, ne sera jamais uniforme.En effet, l’une des plus grande richesse de ce monde est sa diversi-té culturelle. C’est pourquoi, en découvrant et en apprenant plusà propos d’autres cultures, nous apprenons à mieux nous accepternous-même et à accepter les autres. La paix grâce à la compré-hension.

Essai 1La paix est un processus et un statut à la fois, dont les nombreusesdefinitions n’ont en commun que le fait que chacun la désire. C’estpourquoi les nombreux combats pour la paix, tant au niveau indi-viduel qu’à celui d’une société, sont difficiles et, de par la naturehumaine, infinis. Dans un monde divers comme le nôtre, l’un des facteurs principalmenant à la paix est la compréhension. En améliorant la compré-hension du soi et des autres, une plus grande tolérance se déve-loppe, et selon Kofi Annan, Prix Nobel de la Paix en 2001, “la tolé-rance est une vertu qui rend la paix possible”.

Dans l’histoire de l’Humanité, guerres, conflits et désacords onttoujours été d’actualité. Mais à chaque fois, inévitablement, desopposants sont apparus, pour défendre la paix. Que ce soit pourdes inviduels anonymes ou pour un peuple entier, des personnagesaujourd’hui célèbres se sont battus et ont tenté de montrer queseule la paix pourra amener la paix. Ils ont montré au monde com-ment maintenir la paix, grâce à la vérité, l’amour, la confiance etau don de soi, mais également au respect, à l’empathie, l’accepta-tion de l’autre, et la compréhension. Ainsi, on ne peut parler de combat pour la paix sans parler d’undes plus beaux, celui de Mohandas Karamchand (Mahatma)Gandhi. En 1947, lorsque l’Indépendance de l’Inde est déclarée, cen’est pas une victoire militaire, mais le triomphe de l’humain et dela paix qui se révèle à tous. Par des années de résistance non-vio-lente, Gandhi à su montrer que la paix est précieuse, et que cha-cun doit s’employer à la conserver. Sa philosophie, développéedurant ses années de combat, indique que l’un des principes per-sonnels qu’il est important de développer, pour apprendre à main-tenir la paix, est la compréhension. Durant toute sa vie, Agnes Gonsha Bajaxhiu, surnommée MèreTeresa, s’est battue pour la paix à sa manière. En écoutant les pluspauvres et en cherchant à les comprendre, elle a réussi à changerla vie de milliers de personnes, trouvant maisons et familles pour

Retrouvez en pages 5, 6, 7, 8 et 9 les essais des 7 candidats à la quali-fication pour le concours international d’écriture organisé par AFS.Sélectionnez celui qui vous semble le mieux traiter le sujet “Peacethrough understanding”, tout en étant bien écrit. Pour participer au vote,

remplissez le bulletin en page 5, découpez-le et retournez-le avant le 30mai à :AFS Vivre Sans FrontièreConcours d’écriture46 rue du Commandant Jean Duhail, 94120 Fontenay-sous-Bois.

Essais enCOMPÉTITION”

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AFS VivreSans Frontière

Concours international d’écriture Bulletin de VOTE

PRÉNOM ET NOM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

ADRESSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

E-MAIL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Merci de découper ce bulletin et de le retourner avant le 30 mai à : AFS Vivre Sans Frontière - Concours d’écriture - 46 rue du Commandant Jean Duhail, 94120 Fontenay-sous-Bois

Je vote pour :

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Page 6: Contacts Sans Frontière - 2005 - Avril-Mai-Juin

PAROLES D’AFS’ERS

Trimestriel : Avril - Mai - Juin 20056

Essai 2“Peace through understanding”, telle pourrait être définie la philosophie de la personne morale répondant au nom d’AFS. Des milliers devolontaires qui donnent et redonnent encore malgré le fait qu’ils aient, eux aussi, une famille, un travail et des obligations diverses etvariées. Et pourquoi, alors que la nature humaine va généralement dans l’autre sens, trouvent-ils encore des ressources pour donner ?Pourquoi ? Tout simplement parce que l’être humain a besoin de croire que les choses peuvent s’améliorer, parce que donner de son tempsà AFS c’est aussi croire en l’avenir et croire en un avenir qui commence ici et aujourd’hui. Faire partie de la grande famille AFS c’est croi-re que l’élixir qui amènera la paix dans le monde c’est de se comprendre les uns les autres, c’est croire en un être humain capable de dépas-ser les idées reçues et d’aller vers l’inconnu se forger sa propre opinion. Un AFSeur est quelqu’un qui décide de changer de point de vue,quelqu’un qui décide de bousculer un tantinet le petit monde qu’il avait bâti autour de lui pour l’élargir et le pourvoir de nouveauxconcepts.L’expérience AFS est aussi une découverte de soi-même. Finalement en dehors de notre cocon, il est possible de faire la distinction entrece qui fait partie de nous et ce qui fait partie de notre environnement. Réagissons-nous d’une façon x parce que c’est de cette façon quenotre Moi profond réagit ou parce que notre milieu nous a toujours poussés à faire ainsi ? Le fait de nous éloigner, de perdre nos repères,de nous en reconstruire d’autres et d’observer des mœurs différentes nous en fait découvrir plus sur nous-mêmes qu’un mois de psycha-nalyse intensive avec le docteur Freud. Et c’est du “se comprendre soi-même” que l’on peut ensuite progresser vers le “se comprendre lesuns les autres”. Rappelez-vous cette devise inscrite sur le fronton du temple de Delphes : “Connais-toi toi même”. La connaissance desautres passe par la connaissance de soi.Comprendre les autres, c’est donc être capable de porter un regard extérieur sur soi-même. Très rares sont les personnes capables de fairecela en restant où elles sont, cela demande une incroyable aptitude à faire la part des choses. Mais c’est accessible à tous via une annéeAFS. Vous savez, après 17 ans de vie au plein cœur du Jura (et qui plus est, en pleine adolescence), il m’était difficile d’en reconnaître lecharme. Mais après un an aux Etats-Unis, toutes les merveilles que recèle la France et plus particulièrement mon Jura natal me sautent auxyeux. En revenant, j’avais l’impression d’avoir un nouveau regard, prêt à s’arrêter sur chaque détail et à s’intéresser à tout. Alors qu’avantje sillonnais les rues en regardant mes baskets, je me promène maintenant avec des yeux d’enfant, à l’affût de tout ce qui peut être inté-ressant ou surprenant. Les rues, les monuments, et même les gens éveillent de nouveau ma curiosité.Je pense qu’on peut dire qu’AFS a répondu à ma soif de comprendre. A l’époque où je préparais mon départ, période durant laquelle lesplumes ont commencé à voler en Iraq et les “freedom fries” ont fait leur entrée sur le marché, on ne cessait de me demander commentje pouvais avoir envie d’aller jeter l’ancre dans ce pays de dingues. Et il faut dire ce qui est : plus on me le demandait en me jetant ceregard à la fois surpris et désapprobateur, plus l’envie grandissait en moi. Comprendre, comprendre, comprendre, en quelle langue fallait-il le dire ? J’avais besoin de comprendre, je suis de celles et ceux qui détestent laisser les choses inexpliquées et répéter des ouïe dire sansapprofondir le sujet. On a tous en nous deux choses qui constamment se font la guerre : le besoin de se satisfaire soi-même et le besoind’aider autrui et de se sentir utile. Si on arrive à maîtriser notre ego et à assouvir nos besoins alors ensuite on peut être utile à autrui. Etceci passe par une compréhension et de soi-même et des autres. En cela l’expérience AFS rapporte le jackpot : connaissance de soi-mêmeet conscience d’autrui et de ses différences.C’est exactement ce qui, à terme, peut nous mener vers le monde de paix dont nous rêvons tous. Il ne faut pas croire que l’homme est népour faire la guerre... L’homme fait la guerre parce que jusqu’à maintenant la violence est le seul langage connu de tous. Cela fait des mil-liers d’année que l’on réagit de la même façon...Forcément, rencontrer l’autre, apprendre à le connaître puis à le comprendre, essayer detrouver un terrain d’entente et agir dans l’intérêt de tous prend plus de temps et demande plus d’efforts que de sortir sa mitraillette. Maishonnêtement, le jeu n’en vaut-il pas la chandelle ?

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AFS VivreSans Frontière

Concours international d’écriture Bulletin de VOTE

AFS VIVRE SANS FRONTIEREConcours d’écriture46, rue du Commandant Jean Duhail94120 Fontenay-sous-Bois

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Je me rappelle quand j’étais en France avant de partir pour lesEtats Unis. Nous avons eu deux ou trois week-ends AFS, là-bas ona rencontré plein de gens de pays différents. J’ai parlé avecquelques-uns d’entre eux mais le plus intéressant c’était quand ilsnous on expliqué les différences culturelles. Comme le fait deprendre dans ses bras les gens pour leur dire bonjour ou ne pasverrouiller la porte de la salle de bain…Mais toutes ces choses nous aident à avoir une meilleure adapta-tion au pays. Mais aussi parler avec des gens qui viennent d’autrespays est très intéressant parce vous apprenez beaucoup de choses,des choses que dans une situation normale vous n’auriez pas puapprendre.

Une solution pour avoir un monde plus en paix ? Laissez-moi réflé-chir.

Je suppose qu’il n’y a pas de solution miracle pour ça. Je pense queAFS est en train d’aider le monde avec ce qu’ils sont en train defaire, partir dans un autre pays nous aide à comprendre mieux laculture de ce pays. Mais aussi grâce aux week-ends , vous pouvezrencontrer des gens comme vous, qui veulent voyager, apprendreet par cette compréhension je pense que nous avons déjà unmonde plus en paix qu’il ne l’était. Ce que je souhaite c’est que unde ces jours tout le monde soit capable de faire cette expérienceet que tout le monde ait l’opportunité de faire cette experience.

Une autre chose que nous pourrions faire ce serait de faire desgenres de présentations. Des gens qui ont vécu une experienceAFS ou d’autres personnes qui on vécu la même chose par le biaisd’une autre association peuvent faire des présentations. Tout sim-plement parce que ces gens-là sont plus informés et plus capablesde comprendre une autre culture, laquelle va nous aider à avoir unesprit plus ouvert et à avoir un monde plus en paix. Et autrechose : si tout le monde commence à penser que toutes ces diffé-rences ne sont pas mauvaises mais que au contraire elles rendentle monde plus intéressant, je pense que nous allons gagner unebonne “bataille” pour le monde.

Essai 3La terre est une place magnifique où se trouvent différents typesde pays. Chaque pays a sa propre culture, language, vie et histoi-re. Maintenant, la question que l’on se pose est : comment com-prendre et communiquer avec des gens qui viennent d’un paysétranger et comment par la compréhension de cette culture nouspouvons créer un monde qui serait plus en paix ?

Comprendre et communiquer. Deux choses très importantes.Première chose il n’est pas toujours facile de comprendre uneautre culture parce que chaque pays a ses propres règles comme lamanière de dire bonjour ou pourquoi on ne verrouille pas la portede la salle de bain. Pour comprendre ce genre de règles qui nousparaissent un peu bizarres la solution c’est la communication.Poser des questions à propos du pays et essayer d’apprendre unpetit peu plus à propos du pays va vous aider à mieux vous adap-ter à ce nouveau pays. Il y a une raison pour tout. Par là je veuxdire que aux Etats Unis on prend dans les bras pour dire bonjourmais c’est différent dans plein d’autres pays. Dans certains pays sivous prenez dans les bras pour dire bonjour ils vont peut-être pen-ser que vous êtes malade ou quelle que chose comme ça ! La seulechose c’est que chaque pays a sa propre culture, ses propres diffé-rences et grace à ça on a un monde plus intéressant.

Malheureusement, la plupart des gens sont effrayés quand ilsvoient quelqu’un qui est différent d’eux et ça me rend triste car siseulement les gens prenaient le temps d’apprendre, et de s’enri-chir de la lecture de livres qui parlent d’autre pays ou parlent avecdes gens qui viennent d’autres pays, ils vont comprendre.Comprendre que si ils avaient vécu dans ce pays depuis qu’ilsétaient petits ils seraient élevés de la même manière et qu’ilsseraient pareils que ces gens qu’ils considèrent comme différentsd’eux. Aussi si nous transmettions nos valeurs de compréhension ànos enfants et leur expliquions que si ils deviennent plus ouvertsnotre future génération sera superbe.

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4Essai 4«Avant de juger quelqu’un, marche pendant trois lunes dans ses mocassins.», disait un proverbe indien. On ne peut juger ou comprendrel’autre si on ne vit pas la situation qu’il expérimente. C’est pour cela que j’ai choisi de vivre une année aux Etats Unis avec American FieldService. En ces temps où le monde est influencé par la puissance et la culture américaine ; c’est pour découvrir, comprendre, apprendre,connaître, partager et aimer que j’ai décidé de traverser l’Océan Atlantique, de quitter ma famille et mes amis pour plus de dix mois.C’est pour en finir avec les préjugés, les images toutes faites, les peurs de l’autre et les querelles. C’est pour voir un autre point de vue,découvrir une nouvelle perspective que celle que j’avais du monde et pour ajouter ma petite pierre à l’édifice de la paix que l’humani-té essaie de construire tant bien que mal, depuis la nuit des temps.Combien de personnes ont essayé de maintenir la paix dans ce monde ? Des centaines... Des milliers... Et plus encore. Toutes ces per-sonnes qui se sont battues pour que d’autres puissent rêver librement, pour que d’autres puissent regarder le ciel le soir illuminé par lesétoiles au lieu de la lumière des avions de chasse. Pour que d’autres puissent s’allonger dans l’herbe, être bercés par le vent et écouterle chant des oiseaux plutôt que le sifflement des missiles. Pour que d’autres puissent voir leurs enfants grandir, alors qu’eux ont vu lesleurs s’effondrer sans un bruit et vont maintenant fleurir leurs tombes. Pour que d’autres puissent éclater de rire et sourire à la vie, alorsqu’eux ont des larmes pleins les yeux. Pour que d’autres puissent élever leurs voix et crier tout haut ce qu’ils pensent, alors qu’eux viventsous le lourd poids du silence. Pour que la joie et le soleil fassent s’effondrer les murs de la terreur. Pour que des ours en peluche rem-placent les fusils mitrailleurs. Pour mettre en place le rêve de milliers d’autres avant eux, pour un monde un peu meilleur.Alors que certaines personnes pensent que tout est possible sauf la paix dans ce monde, d’autres y croient et se battent pour ça ; Parceque tout n’est pas perdu, parce qu’il reste encore de l’espoir, de la lumière même au plus profond de la nuit, parce que l’amour est plusfort que tout, toujours. Parce que la paix, ce n’est pas une colombe blanche comme on la représente si souvent. Ce n’est pas cet oiseaufragile que l’on enfermerait en cage pour qu’il ne s’échappe pas et pour le garder un peu plus, près de nous. La paix, c’est un fin fil d’or.Si fin, si léger qu’un rien peut le briser. D’un métal si riche, si pur et si étincelant que des milliers d’hommes se battent pour lui, pour levoir briller entre leurs mains et le voir se refléter dans le fond de leurs yeux. Un fil qui lie les hommes entre eux et qui les fait se com-prendre et s’aimer toujours davantage. Un fil que chaque génération passe à la suivante et essaie de conserver parce qu’il est si précieux.Un fil d’un prix exceptionnel.Tout faire pour que la paix règne, parce que c’est un bien d’une valeur inestimable. Tout faire pour que la paix règne, parce qu’il nousfaut apprendre à vivre ensemble, tous, comme des frères, plutôt que de parcourir le chemin de la vie seul, attendant de mourir, chacunde son coté. Tout faire pour que la paix règne, parce que nous devons être le changement que nous voulons voir demain dans ce monde.

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Essai 5«Nous ne faisons pas un voyage, c’est le voyage qui nous fait » Voilà comment j’aimerais résumer mon expérience AFS. Bien plus qu’unséjour linguistique, cela a été comme une découverte étonnante, d’abord personnelle puis plus générale. Il me serait impossible de toutraconter sans omettre de détails car ce fut une année riche en émotion, en expérience et en changement.Je suis partie à l’aventure d’un monde nouveau ne me prenant ni pour Magellan ni pour Christophe Colomb, seulement avec une valiseet un passeport pour l’inconnu. Je me sentais poussée par cette idée de sortir de mon petit train-train quotidien, de changer d’air et sur-tout d’arrêter de vivre le monde par procuration. Je voulais vraiment y prendre part parce que pour comprendre les choses, il faut lesvivre. Alors je suis partie…Le changement, c’est sûr, a été radical. Rien à voir avec le cocon familial et loin de tout ce que je pouvais imaginer. Partir sans attentesparticulières, était d’ailleurs une bonne idée ; aucune réelle déception, seulement de la découverte. Bien sûr, j’ai été étonnée et surprisepar cette culture qui n’était pas la mienne mais rien n’était stupide, tout était simplement différent. Cette nouvelle vie n’était pas simpleà gérer tous les jours et l’adaptation a eu ses moments durs qu’il a fallu surmonter et surtout accepter. Accepter de faire partie d’uneautre famille et de les respecter, accepter de prendre les choses telles qu’elles viennent, accepter d’essayer, de goûter, d’échanger, de par-ler de soi et de sa culture, c’est sur de simples bases que tout peut commencer. Grâce à ça, j’ai acquis de la maturité, en m’intéressant auxgens et à leur culture je me construisais. Je n’aurais jamais pensé que cela pouvait être aussi bénéfique pour eux que pour moi.Inconsciemment, je suis devenue de plus en plus à l’aise dans un pays que quelques mois auparavant, je ne connaissais seulement par cequ’on m’en avait laissé croire. J’ai vite compris que les stéréotypes me rendaient coupable puisque avant je les prenais comme faits et jene pensais même pas à les contrer. En m’adaptant, j’ai commencé à avoir ma propre idée du monde et surtout je le comprenais déjàmieux. Je me sentais prête à parler de mon pays pour que les autres comprennent mieux ma culture et aussi pour qu’ils voient que nousne devrions pas vivre dans un monde de guerre et de peur. Mon entourage était plutôt curieux et réceptif, je ne me doutais pas que celaaurait changé peu à peu leur façon de voir les choses. Ce fut une victoire personnelle que de vivre au cœur de cette culture, que j’avaisfinalement adoptée, tout en étant ambassadrice de mon pays d’origine. Mon expérience était donc double, autant pour moi que pourle monde lui-même. Je voyais peut-être les choses en grand mais dans un monde de préjugés et d’incompréhension, c’était déjà ça degagné. En une année, j’ai été métamorphosée mais je ne m’en suis pas rendue compte tout de suite. Cela m’a pris du temps pour m’apercevoirque j’avais vraiment fait quelque chose d’utile, je faisais vraiment partie de ce monde et j’avais peut-être réussi à en changer rien qu’unpetit bout. Je ne le vis plus par procuration, non, je le vis vraiment et je le sens qui bouillonne au fond de moi maintenant. J’ai tout donnéau cours de cette année, tant et si bien que j’en ai eu le cœur déchiré à l’idée de quitter tout ce que j’avais pu construire, tous les espritsque j’avais pu changer et tous ceux que j’avais touchés. Ma mission était accomplie, je devais retourner à la base.J’espère vraiment avoir contribué à un monde plus juste et plus pacifique même si ce que j’ai fait en un an paraît minuscule par rapportà tout ce qu’il reste à faire. Mais je suis optimiste car ce que j’ai vécu était tout simplement exceptionnel. Tant que les échanges existe-ront nous devons espérer qu’un jour peut-être la paix sera parmi nous.

Essais en

COMPETITION”(Suite) 5

Essai 6L’époque moderne est marquée par un développement impres-sionnant des sciences et des technologies. Dans une société deve-nue essentiellement matérialiste, l’esprit humain, en perdant sesrepères, se trouve confronté à l’incertitude et à l’insécurité, cettepsychose étant entretenue par la menace d’un holocauste nucléai-re qui place l’humanité au bord du gouffre. L’humanité justementqui, pervertie, se contente de vouloir faire son profit au détrimentde son prochain. L’homme ne respecte plus rien, que ce soit sa belleplanète ou son voisin. Le monde n’est que méchancetés, meurtres,conflits, attentats, guerres, désastres… Voir un clochard dans larue, lire à la page des faits divers qu’une jeune fille a été violée puisassassinée, entendre à la radio qu’une guerre est déclarée, sontdevenus notre quotidien. Les générations futures n’en seront pluschoquées puisqu’elles auront grandi dans cette atmosphère déca-dente. Au lieu de se faire une raison il faudrait trouver une solu-tion. Mais que faire ? Comment changer le moteur de notre mondemoderne qui est l’économie. A la base l’homme est fait pour aimer,pour créer, pour s’épanouir or il ne fait pratiquement plus quedétruire.

Tout ceci pourrait nous amener à penser que les hommes n’ont pasété conçus pour s’entraider et vivre ensemble mais plutôt pour sedétruire les uns les autres. Pourtant il n’en est rien.La paix repose en chacun de nous. Chaque homme possède unesprit qui peut être affiné et un corps qui peut être entraîné debien des manières.

La paix est le remède pour un monde malade. Si chaque élémentde vie trouvait une place de manière à faire régner l’ordre, le chaos disparaîtrait. Pour instaurer cette paix, il faut développer la dimen-sion de compréhension. On a tous tendance à se révolter, à déni-grer ce qui nous est étranger. L’homme n’a pas pour habitude d’ad-hérer à des propos ou des coutumes qu’il ne connaît pas ou necomprend pas.Pour aider les autres, être en harmonie avec eux, approuver leurmanière de faire et de penser, il faut déjà les comprendre, semettre à leur place. On ne peut pas se permettre de juger quel-qu’un ou quelque chose qui nous est inconnu. La seule solutionpour se rendre compte de ce qui se passe hors de son cocon est des’ouvrir aux autres. Parcourir le monde, aller au devant des autres,apprendre à vivre comme eux, découvrir leurs coutumes consti-tuent un moyen de faire devenir des étrangers des amis.

Si nous avions un ami de chaque nationalité, c’est-à-dire danschaque pays, nous serions pour la paix dans le monde puisque nousvoudrions que tous ces amis vivent heureux. AFS contribue à cela.Chaque année, des milliers de jeunes partent aux quatre coins dumonde. Ils ne savent pas où ils vont, ni chez qui ils vont. Ils ne par-lent pas la langue, (ou si peu), ils ne connaissent pas non plus lesmœurs. Malgré tout cela, ils savent pourquoi ils partent. Ce sontdes esprits curieux qui ont soif de découvertes, de connaissances.Une fois en terres inconnues, ils ont tout à apprendre. Ils se retrou-vent avec d’autres jeunes venus de contrées étrangères avec qui ils

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partagent la même passion pour autrui. Ils aiment s’intéresser auxgens. Dans un premier, tout n’est qu’étonnement, surprise, frustration etpetit à petit, ils arrivent à apprivoiser leur nouvel environnement.Les inconnus si différents au début deviennent des amis et ce, mal-gré tous les désaccords et les conflits qui ont pu voir le jour. Au fildu temps des dizaines de nationalités arrivent à cohabiter, à s’en-tendre, à s’aimer. De belles amitiés se créent alors.

La nouvelle génération est le futur, l’avenir du monde. Elle est loind’être corrompue. Ces jeunes AFSers nous prouvent que tout estpossible. Après avoir vécu une année AFS on ne peut que prôner lapaix dans la monde. AFS est peut-être la solution ? Si chaque jeunede chaque pays partait dans un pays étranger avec AFS, qui sait, lapaix serait peut-être assurée…

Essai 7Il est toujours difficile de savoir par où commencer. La vie est faite de choix. Et parfois, certains font le choix de partir vivre loin de leurs pays, de leurs familles, de leurs amis. Ils font le choix de se déconnecter deleurs propres références et sont amenés à se bâtir de nouveaux points de repère dans un pays et un milieu différents. Il faut être coura-geux, fou, ou ne pas y avoir pensé. Chacun a sa motivation. Voilà la mienne… Partir, pour : repousser ses frontières, être seul face à soi-même, se perdre pour mieux se retrouver. On arrive dans notre nouveau pays nu comme un vers. Il faut se reconstruire une identité, sefaire des amis, acquérir de nouvelles valeurs. Bref, repartir de zéro.

Dans un premier temps, nous sommes entre deux mondes. Nous avons quelques clichés, quelques stéréotypes en tête sur le pays et seshabitants. Mais dans l’ensemble, nous ne savons pas à quoi nous attendre. Nous ne tombons pas toujours sur notre famille rêvée. On serend compte que chaque famille a ses problèmes. Mais peu importe, il faut vivre avec et apprendre à régler les difficultés. Il fautapprendre à communiquer. Heureusement, le langage des mains est un langage universel. Tous les problèmes rencontrés font de nousce que nous sommes aujourd’hui. Nous sommes confrontés à des épreuves auxquelles nous n’aurions pas été confrontés dans notre envi-ronnement familial à cause de la culture, de la langue. Par exemple, le fait d’être considéré à 17 ans comme un enfant qui n’a pas ledroit de sortir et qui n’a pas son mot à dire. Le fait de sortir du chemin tracé nous conduit à découvrir une autre partie de nous-même.Rien n’est facile. Chaque jour la chance nous est donnée d’apprendre quelque chose sur la vie, sur sa vie. Chaque expérience est unerichesse. Les rencontres nous font prendre conscience de choses fondamentales. Chaque chose qui nous arrive n’arrive jamais par hasard.

J’aime cette phrase qui dit : “Everything happens for a reason”. En fait, chacun trouve ce qu’il veut et a besoin de trouver dans son expé-rience. Derrière chaque succès ou échec, il y a une leçon à en tirer. Quelque chose qui nous permet d’évoluer, de grandir, de nous amé-liorer et ainsi faire de nous des gens meilleurs si chacun veut prendre conscience et saisir cette chance. Voilà pourquoi chaque expérien-ce est unique.Pour partir, il ne faut pas avoir peur de se remettre en question. Car là est le challenge. Un an dans un autre pays nous conduit à remettreen question nos jugements, nos valeurs. Alors nous prenons du recul sur notre vie. C’est bien le meilleur service que nous puissions nousrendre un jour ou l’autre : regarder sa vie de l’extérieur comme si c’était un livre et essayer d’avoir une vision symbolique sur toutes nosexpériences et en comprendre ainsi leurs sens. Comprendre leurs sens, c’est comprendre notre passé, notre présent et ainsi construirenotre futur.L’expérience d’AFS est un voyage au bout de soi-même. C’est une découverte de soi qui passe par la découverte de l’autre. L’autre étaitauparavant un étranger. L’étranger, le voilà aujourd’hui mon semblable. Je partage sa vie et je fais partie de son histoire. Découvrir l’autre, c’est se découvrir. C’estapprendre à être plus tolérant, apprendre à aimer, apprendre la compassion. Un échange se crée. On apprend alors à donner et à rece-voir.

À la découverte de l’autre, je me suis découvert. AFS n’a pas seulement changé ma façon de vivre pendant un an, elle m’a fait changerma vision du monde. J’ai commencé à mieux le comprendre et à mieux me comprendre. Je découvre petit à petit le sens de ma vie. Ainsi,je parviens à trouver la paix en moi-même. Voilà le premier pas pour vivre en paix avec les autres. Se comprendre pour vivre en paix.N’oublions jamais que pour changer le monde, il faut commencer par nous changer nous-mêmes.

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Martine et Robert Zanelli sont partis début janvier pour réaliser un“tour du monde culinaire” (lire Contacts sans Frontière de janvier2005). Ils nous ont envoyé quelques nouvelles ; ils se trouvent mal-heureusement bloqués dans un pays qu’ils nomment avec humour le“Nicistan occidental”, où leur Defender a été victime d’un accident dela route. Mais où se trouve le Nicistan occidental ?!, me demanderez-vous. Et bien, pas si loin que ça, quelque part sur la Côte d’Azur, entreMenton et Monte Carlo…Vous situez ? L’interculturel commence là,aux portes de la Méditerranée, où la police et l’expert de leur com-pagnie d’assurance leur donnent bien du fil à retordre…Si ce contre-temps a permis à Martine d’apprendre à faire une injection intra-mus-culaire (dans l’accident, Robert s’est pincé un nerf entre deuxvertèbres), il va aussi les obliger à revoir leur plan de route….La suite dans le prochain numéro de Contacts…. En attendant,Martine et Robert nous ont envoyé un cliché de leur Defender avantl’accident.

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AFS VivreSans Frontière

Des nouvelles du”Nicistan Occidental”

Par Caroline Barjon

Un séjour à la montagnepour les accueillisDu 20 au 25 juin prochains, nosaccueillis 2004-2005 ont rendez-vous à l’Hospitalet de Barèges,dans les Hautes-Pyrénées, pour unséjour à la fois sportif, créatif etenvironnemental. Amoureux denature et de randonnées, ce séjourest pour vous ! Il a été concocté parAntoine Tuffreau, ancien AFS’er(Venezuela 93-94), et est totale-ment facultatif ; les familles et amissont les bienvenus. Coût par per-sonne : 135 euros. Renseignementset programme complet auprès deAntoine Tuffreau :[email protected]

Les nouveaux tee-shirts AFSsont en venteDe nouveaux tee-shirts AFS VivreSans Frontière sont disponibles. Cestee-shirts sont vendus par corres-pondance à partir du Siège natio-nal et l’on pourra en acheter lorsde chaque événement nationalAFS (assemblée générale, con-seilfédéral, formations de bénévoles,etc.) A noter que chaque partici-pant à un programme à l’étrangeren recevra un gratuitement avantson départ. Pour recevoir un bon de commande,merci d’adresser un e-mail à :[email protected]

Directeur de la publication :Philippe PeccatierRédaction : Caroline BarjonMaquette : Serge GarciaImpression : ImprimerieCompédit Beauregard S.A.61600 La Ferté-MacéTél : 02 33 37 08 33Tirage : 2 800 exemplairesAFS Vivre Sans Frontière46, rue du Cdt Jean-Duhail94120 Fontenay-sous-BoisTél : 01 45 14 03 10Fax : 01 48 73 38 32E-mail : [email protected] Web : www.afs-fr.org

AFS Vivre Sans Frontière estune association de loi 1901,reconnue d’utilité publique,habilitée à recevoir des dons etlegs.

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Une bloggeuse en ThaïlandeCaroline Perreau s’est envolée enjanvier pour la Thaïlande, où elleeffectue un programme d’initiationau développement au sein de laCommission nationale catholiquepour l’immigration. Il s’agit d’uneorganisation qui a pour objectif d’ai-der des migrants en situation irrégu-lière à obtenir le statut de réfugiéauprès de l'UNHCR (United NationsHigh Commissioner for Refugees).Caroline nous fait partager sonexpérience sur un blog extrême-ment bien fait et illustré par denombreuses photos. Ci-contre,Caroline au milieu de la foule thaï-landaise…Pour suivre ses aventures, cliquez sur :

http://capasie.canalblog.com

Bourse EgypteLa bourse Egypte constituée parles anciens, à l’occasion de leurdéjeuner annuel en décembre, aété attribuée à Léo Marboeuf. Ellel’aidera à financer son séjour d’uneannée scolaire dans ce pays.

L’ACTUALITÉ DES ANCIENS