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CE QUE NOUS PROPOSONS ARSCA association régionale de soutien aux coop d’Alsace L’ARSCA présente ses propositions le 3 mars 2012 aux représentants des sociétaires AUJOURD’HUI C’EST L’AVENIR DE LA COOP QUI SE JOUE. L’ARSCA DEMANDE AUX SOCIETAIRES DE VOTER LA DEFIANCE

Coop où nous en sommes - 3 mars 12

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Coop où nous en sommes - 3 mars 12 - résumlé pour les présidents de section et autres curieux...!

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CE QUE NOUS PROPOSONSARSCA association régionale de soutien aux coop d’Alsace

L’ARSCA présente ses propositions le 3 mars 2012 aux représentants des sociétaires

AUJOURD’HUI C’EST L’AVENIR DE LA COOP QUI SE JOUE. L’ARSCA DEMANDE AUX SOCIETAIRES DE VOTER LA DEFIANCE

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QUI SOMMES-NOUS ?

L’association a été créée en décembre 2011.

Elle a pour présidents d’honneur un député Alsacien de gauche du Bas-Rhin (Armand Jung / PS) et un député Alsacien de droite du Haut-Rhin (Jean-Louis Christ / UMP)

Elle compte aujourd’hui des centaines d’adhérents (Adhésion : 3 € minimum)

Parmi eux une sénatrice, 5 députés, de très nombreux maires, adjoints au maire, conseillers municipaux, conseillers généraux, conseillers régionaux.

Elle est présidée par Philippe SPITZ, comédien, responsable d’une structure culturelle ; son vice-président est Dominique Bézu, chef d’entreprise.

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QUELLE EST NOTRE ACTION ?

L’association a rencontré en quelques semaines tous les acteurs du dossier COOP :

1. Christian Duvillet PDG du Groupe Coop

2. Claude-Maxime Weil Administrateur Ad hoc du Groupe Coop

3. Jacques Bigot Président de la Communauté Urbaine de Strasbourg

4. Guy-Dominique Kennel président du Conseil général du Bas-Rhin par Marie-Agnès Belard directrice du Cabinet du Président

5. Philippe Richert, Ministre chargé des collectivités territoriales, Président du Conseil Régional d’Alsace, par Christophe Kieffer directeur du Cabinet du Président

6. Charles Buttner président du Conseil général du Haut-Rhin- par courrier

7. L'ADIRA – Agence de Développement Economique du Bas-Rhin, avec Vincent Froehlicher directeur général

8. La CRES – Chambre Régionale de l'Economie Sociale d'Alsace avec Frédéric Deck président et Pierre Roth délégué général

9. Les banques avec des représentants des banques du pool bancaire

10. Tous les syndicats du groupe COOP à différents échelons

11. Les gérants des magasins de proximité du Groupe Coop

12. Les fournisseurs alsaciens des magasins du Groupe Coop

13. Les maires, les conseillers généraux et régionaux

14. Les clients, les sociétaires, les gérants et les salariés des points de proximité, avec la population et ses élus, à travers les APERO – COOP.

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QUELLES SONT NOS PROPOSITIONS ?

L’association a pour objectifs :

1. La sauvegarde du groupe COOP2. Le sauvetage du maximum d’emplois possible3. Le retour à la coopérative

L’association propose :

1. La démission du Conseil d’Administration actuel2. La gestion du groupe COOP confiée provisoirement à un groupe

restreint de cinq mandataires, dont le PDG actuel, groupe restreint responsable devant les sociétaires

3. L’étude rapide et approfondie, en complément au plan actuel, d’une solution alternative reposant sur la forme coopérative

4. La prise de décision engageant les choix fondamentaux devant les sociétaires

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La solution alternative c’est quoi ?

Retour à une gestion réellement coopérative et décentralisée

Maintien de toutes les composantes du groupe

Maintien de la synergie entre activités et maintien de la charcuterie

Unités décentralisées, gestion locale et responsabilité locale, autonomie des unités au sein d’un ensemble coopératif

Développement de points de distribution multimodale

Développement du bio, de circuits courts, de l’adaptation des services et des horaires aux clientèles multiples

Utilisation de SCIC permettant l’investissement collectif et permettant d’associer les collectivités et les Alsaciens

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La solution alternative est-elle viable ?

L’association veut permettre au groupe COOP d’évaluer une solution alternative.

Nous pensons aujourd’hui que ce « plan B », porteur d’espoirs, doit être chiffré et mesuré exactement, dans toutes ces composantes et avec toutes ses variables.

C’EST SEULEMENT A CE MOMENT que les sociétaires pourront choisir, de façon éclairée, entre la proposition actuelle et la proposition alternative.

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REVUE DE PRESSEQuelques extraits... (Hors passages médias audio-visuels, télés et radios)

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REVUE DE PRESSE   : QUELQUES EXTRAITS

Vous trouverez ci après quelques articles :

DNA : 2 articles L'Alsace -  2 articles RUE89 Strasbourg 2 articles

DISTRIBUTION Sauvetage de la Coop Alsace « Changeons le conseil d’administration ! »

Au terme de deux mois de consultations, les responsables de l’association de soutien aux Coop d’Alsace, ont exposé hier leur solution. Elle passe par la démission du conseil d’administration du groupe et sa refondation en société coopérative d’intérêt collectif.

Depuis la création de l’association de soutien aux Coop d’Alsace, le 8 décembre, son président, Philippe Spitz, et son vice-président Dominique Bézu, se sont démenés pour rencontrer les forces vives régionales intéressées au sauvetage du groupe Coop Alsace : « On a rencontré le président de la CUS, le directeur général de l’Adira, le président de la Chambre régionale de l’économie sociale, les directeurs de cabinet de MM. Richert et Kennel, les banques créancières, les syndicats, les gérants et fournisseurs des magasins, des élus locaux, etc. », résument-ils.

Hier matin, ils ont une nouvelle fois rencontré Christian Duvillet, le président de Coop Alsace, pour le convaincre « qu’il existe une solution alternative ». « Le démantèlement capitalistique n’est pas un traitement qui convient à une société coopérative. Les sociétaires et les salariés, qui n’ont pas été associés au plan de sauvetage, ont leur mot à dire », estiment-ils.

La sortie de crise, qu’ils préconisent avec l’appui des députés Armand Jung (PS) et Jean-Louis Christ (UMP), tient en trois points : « Pour commencer le conseil d’administration actuel, qui n’a pas su, à cause de son aveuglement et de son incompétence, mener à bien les restructurations nécessaires, doit démissionner dans son intégralité. » Pour cela, l’association incite les délégués des sociétaires, convoqués en assemblée générale le 3 mars, à voter la défiance. Le nouveau C.A. devra notamment, selon eux, « s’ouvrir aux sociétaires, aux salariés et aux fournisseurs locaux ».

L’association, qui préconise une modification des statuts pour faire du groupe une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), suggère ensuite que l’on étudie la viabilité de cette alternative. Enfin, ils lancent des appels ciblés à destinations des salariés, des fournisseurs régionaux, des élus locaux et des banquiers pour qu’ils rejoignent l’association et soutiennent son combat. Dans ce même but, ils appellent les Alsaciens à signer la pétition « Je veux que vive la Coop », mise en ligne ce vendredi. Les sociétaires ont aussi la possibilité de signer une pétition de défiance à l’attention des administrateurs du groupe.

www.soutien-coop-alsace.org

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Edition de Mulhouse et Thann Mulhouse Ville

par F.Z., publié le 14/02/2012 à 05:00 Coop d’Alsace Association de soutien Trois

Apéro’Coop La Coop de Morschwiller-le-Bas, un haut lieu de convivialité dans le village. Photo — archives DNA

Les maires de trois communes du sud Alsace, Illzach, Sausheim et Morschwiller-le-Bas, lancent un appel aux citoyens pour soutenir les Coop d’Alsace et surtout leurs magasins de proximité.

Ce soutien prend la forme d’un « Apéro’Coop » auquel sont conviés les citoyens, les élus politiques et syndicaux, mais aussi les fournisseurs et les entrepreneurs régionaux.

Daniel Eckenspieller à Illzach, Daniel Bux à Sausheim et Josiane Mehlen à Morschwiller-le-Bas relayent cette action qui est née dans le Bas-Rhin autour de l’association régionale de soutien aux Coop d’Alsace présidée par Philippe Spitz.

« Que ferons-nous sans commerce de proximité?» demande l’association, persuadée que le magasin de proximité est l’âme d’un village, le lieu de rencontre entre les habitants, la possibilité pour les moins mobiles de faire leurs courses.

Philippe Spitz évoque «le profond émoi suscité par la disparition d’un emblème du mouvement coopératif, une idée forte et typiquement alsacienne, le problème posé en terme de déséquilibre des territoires et de désertification des communes et des quartiers».

L’association comme les élus se font aussi l’écho de l’inquiétude des salariés du groupe Coop : « des gens dont nous connaissons tous les prénoms », insiste Philippe Spitz qui fait état du « trouble provoqué par la fin de la répartition des résultats de cette coopérative dans le tissu économique alsacien et de son utilisation citoyenne ».

Trois lieux de rendez-vous pour peser sur l’avenir des Coop

L’association veut chercher d’autres solutions viables pour assurer le devenir des Coop de proximité. Elle veut peser contre toutes les décisions définitives qui léseraient les Alsaciennes et les Alsaciens de leur patrimoine.

Les citoyens sont donc appelés à participer nombreux à ces Apéro’Coop.

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à Illzach : le 25 février à 11 h 15 devant la Coop, 22 place de la République à Sausheim : le 25 février à 11 h devant la Coop 73 Grand’Rue.

à Morschwiller-le-Bas, le 3 mars à 11 h devant la Coop, 28 rue de la Première-Armée-Française.

Plus de 200 personnes ont répondu à l’appel de l’Association régionale de soutien aux Coop d’Alsace, hier, devant le magasin d’Illzach, afin de signifier leur attachement au commerce de proximité. Photos Jean-François Frey

Habitants, clients, élus, de nombreuses personnes ont pris part, hier matin, aux deux premiers « Apéro’Coop » organisés dans le sud Alsace par l’Association régionale de soutien aux Coop d’Alsace, à Sausheim puis à Illzach.

«Coop peut vivre, Coop doit vivre, Coop verdàamm mi !» Utiliser une expression grossière du dialecte alsacien comme slogan, il fallait oser. L’Association régionale de soutien aux Coop d’Alsace (Arsca) l’a fait et a obtenu beaucoup de succès auprès des participants aux deux «Apéro’Coop» organisés hier matin à Sausheim d’abord, puis à Illzach.

Originale, cette action de soutien à la fois conviviale et militante a été lancée en décembre dernier et a d’abord essaimé dans le Bas-Rhin, où siège l’association. Hier, c’est devant le magasin de Sausheim que l’Arsca a lancé son premier rendez-vous dans le sud-Alsace.

Simone, Jean-Marie, Robert, Madeleine et Pierrot se sont rencontrés à deux pas du chapiteau monté pour l’opération, au bord de la Grand-rue à Sausheim. On se fait la bise, on prend quelques nouvelles et bien sûr, on évoque l’importance de la Coop. « C’est quelque chose qu’il ne faut pas supprimer. Il y a beaucoup de personnes qui n’ont pas le permis », constate Simone, qui fréquente le magasin depuis près de quarante ans. « Nous, les vieux, on ira où le jour où on ne pourra plus conduire ? Eh bien on viendra ici, à pied », revendique Jean-Marie.

Parmi la trentaine de participants, beaucoup de personnes âgées, mais pas seulement. Yannick est venu en famille, accompagné de sa femme et de ses deux garçons âgés de 7 et 11 ans. Par solidarité, pour marquer le coup, ils ont même apporté les bretzels de l’apéro. « Le commerce de proximité, c’est la vie locale, il y a une dimension humaine. Quand on rentre du travail, on s’arrête acheter ce dont on a besoin : le pot de ketchup qui est terminé, quelques carottes pour nourrir les cochons d’Inde, raconte-t-il. Aujourd’hui, les consommateurs ont pris le pouvoir. On peut être acteur de la réussite de

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notre magasin. En général, on se plaint quand ça ferme, mais demain, ça se soigne aujourd’hui », estime-t-il.

« Coop, c’est d’abord une histoire, c’est un endroit qui crée du lien social, un lieu où les gens se rencontrent, souligne Dominique Bézu, le vice-président de l’Arsca, qui a expliqué les enjeux de cette mobilisation citoyenne et les moyens d’agir (lire l’encadré ci-dessous). Le groupe Coop va mal depuis vingt ans, perd de l’argent depuis dix ans et accumule des dettes. La direction a présenté un plan de sauvetage classique d’une entreprise capitalistique, mais Coop est une coopérative. C’est aux sociétaires de décider, ce sont eux, vous, moi, les patrons. Le plan du conseil d’administration va aboutir à court terme à la disparition des 161 magasins. Il existe une solution alternative et nous demandons à ce qu’elle soit étudiée. Si on veut inverser le cours des choses, c’est maintenant », complète-t-il.

Le maire de Sausheim, Daniel Bux, a encouragé ses concitoyens à « fréquenter le magasin » et à défendre le commerce de proximité « toute l’année ». Au passage, il a rappelé que la commune s’investissait pour la pérennité de ce dernier, notamment par le biais d’opérations d’acquisition de locaux. Quelques dizaines de minutes plus tard, Dominique Bézu s’est rendu devant la Coop d’Illzach, place de la République, où plus de 200 personnes ont répondu à l’appel de l’Arsca pour un autre « Apéro’Coop ». Dans la foule, on pouvait entendre ceci : « Dans un village, une poste, un bistrot, un commerce et une école, c’est indispensable. »

André, bientôt 75 ans, se rend tous les jours au magasin : « Je n’ai pas le permis, alors j’en profite tant que je peux marcher. » Alexandra a 19 ans et elle non plus n’a pas le permis. Consciente des enjeux, elle est venue apporter son soutien avec deux amies. Quant à Liliane et Martine, elles sont bien décidées à défendre activement les Coop : adhérer à l’association, signer la pétition, prendre leur carte de sociétaire et même faire leurs courses plus souvent au magasin de la place de la République. Une mobilisation citoyenne qui pourrait bien inverser le cours des choses, afin que le commerce soit au service du citoyen, et pas l’inverse.

PARTICIPER Le prochain « Apéro’Coop » aura lieu samedi 3 mars à 11 h devant le magasin de Morschwiller-le-Bas, 28, rue de la 1 ère-Armée-Française.

le 26/02/2012 à 05:00 par Céline Bechler--

24 février 2012 par Pierre France

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L’association de soutien aux Coop appelle les sociétaires à la défiance

Lors d'un apéro-Coop à Lièpvre le 14 janvier 2012. (Photo Association de soutien)

Lors d’une conférence de presse cet après-midi, l’association de soutien aux magasins Coop d’Alsace a appelé les sociétaires à voter la défiance vis à vis des dirigeants du groupe lors d’une assemblée des présidents de section le 3 mars. Pour l’association, l’actuelle direction veut dépecer les Coop et sacrifier le réseau des magasins de proximité.

Philippe Spitz et Dominique Bézu sont en mission. Le président et vice-président de l’association de soutien aux Coop d’Alsace commencent même à montrer quelques signes de fatigue, après des mois passés sur les routes d’Alsace, à rencontrer les clients de ces supérettes, les gérants, les sociétaires, les élus… Avec comme seule moteur cette obsession: il faut sauver la Coop, réseau structurant du terroir alsacien.

Les deux missionnaires en sont arrivés à une conclusion : il faut sortir les dirigeants actuels et le plus vite sera le mieux. Selon eux, la direction menée par Christian Duvillet ne sauvera pas l’esprit de la Coop, c’est à dire un réseau de distribution complet, ou les supermarchés (Maxi-Coop, désormais Leclerc Express) rentables financent les succursales plus petites, les Point-Coop.

« Le plan de la direction vise à séparer la Coop en trois entités: le réseau de proximité, la plate-forme de distribution et la boucherie à Reichstett et le foncier. Puis à céder ce qui est vendable au plus offrant. A aucun moment, les 176 000 sociétaires n’ont été associés à ce plan de sauvetage, alors qu’ils sont normalement les patrons de ce groupe. Nous refusons que l’esprit Coop soit passé par pertes et profits alors que des solutions globales méritent d’être tentées, c’est pourquoi nous appelons les sociétaires à voter la défiance vis à vis de la direction. L’ensemble du conseil d’administration doit démissionner. »

Et bam. En réalité, les sociétaires ne peuvent pas faire grand chose contre les logiques industrielles qui sont en place depuis que Christian Duvillet est aux commandes. Le géant Leclerc, présent dans le groupe depuis 2008, renforce sa logistique dans le Haut-Rhin et ne montre aucun empressement à racheter la plate-forme vieillissante de Reichstett. Quand à Casino, dont l’apport est déterminant dans le plan de sauvetage, le groupe connait bien la valeur d’un réseau de distribution de 150 magasins et sait aussi que le temps joue en sa faveur.

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Pour l’association de soutien, des solutions existent et elle se base sur l’exemple normand pour le prouver, où le groupe coopératif de distribution est passé sous l’enseigne Système U mais sans être démantelé. Philippe Spitz et Dominique Bézu proposent une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), une forme juridique du groupe où seraient associés les fournisseurs, les clients et même les banquiers.

« Et il y a tant à faire avec ce réseau de proximité, rêve Philippe Spitz. On peut imaginer des points-relais, des déposes d’Amap… On peut travailler à l’élaboration de circuits courts, du producteur alsacien vers les consommateurs alsaciens, des filières bio et locales… Tout ça dans une gestion coopérative qui fédère l’ensemble des acteurs. »

L’association mettra en ligne sur son site deux pétitions, l’une pour les sociétaires, l’autre pour tous les Alsaciens, afin de renforcer sa légitimité et d’engager un bras de fer contre la direction. Cette dernière presse les syndicats d’émettre leur avis sur cette restructuration et fait valoir aux élus une sauvegarde de 2700 emplois sur environ 3500. En cette période, aucun élu ne voudrait voir le deuxième employeur privé d’Alsace déposer le bilan…

Catégories : Société | Mots-clés : Alsace, Coop

22 février 2012 par Pierre France

Les gérants des Coop pas emballés par Casino

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Des gérants de Coop Alsace entrevoient abasourdis leur avenir. Au premier plan, Eddy Vernalde, gérant d'un Casino. (Photo PF)

Hier soir à la Maison des syndicats, environ soixante gérants de supermarchés Coop sont venus s’informer sur leur probable avenir: un transfert sous la marque Casino. Actuellement salariés, ils pourraient devenir gérants-mandataires, non salariés, et voir leur rémunération directement dépendre de leur chiffre d’affaires. Une perspective qui les terrifie, compte-tenu des conditions sociales du groupe Casino décrites hier soir par les syndicats.

C’est l‘association de soutien aux Coop d’Alsace qui a été à l’initiative de la réunion d’hier soir à la Maison des syndicats: les gérants des 151 magasins de proximité et des 22 supermarchés du groupe Coop étaient invités à rencontrer les porteurs de l’association et des représentants des syndicats. Plus d’une soixantaine de gérants s’est déplacée de toute l’Alsace, une forte participation qui témoigne de l’inquiétude grandissante au sein de cette catégorie du personnel, en première ligne face aux clients et face aux salariés, et pourtant laissée dans le flou sur son avenir. Le groupe Coop négocie actuellement un plan de sauvetage qualifié de « plan de la dernière chance« , dans lequel le groupe Casino est appelé en chevalier blanc pour sauver « la proxi » comme ils disent, c’est à dire les Point-Coop familiers des bourgs alsaciens.

Mais la personne la plus écoutée de la soirée a été Antoine Ferreira, du pôle juridique de la CGT-Casino. Ce combattant des contrats de travail, bête noire du groupe Casino comme il se décrit lui-même, a un talent particulier pour asséner de terribles prédictions qui tranchent avec son accent basque rocailleux. Selon lui, l’avenir des gérants de Coop-Alsace est très sombre:

« Les gérants vont être les premières victimes de la casse du groupe-Coop. Vous allez vous retrouver avec des contrats non-salariés, tout en ayant un lien de subordination à la hiérarchie, ce qui est en soi contraire au Code du travail. Vous allez devoir combler les pertes éventuelles sans pour autant profiter directement des bénéfices, que vous devrez transférer plus haut. L’amplitude horaire de votre semaine de travail va doubler et votre revenu va être divisé par deux puisqu’il sera indexé sur votre chiffre d’affaires. »

Le gérant du supermarché Casino de Bischheim, Eddy Vernalde, a confirmé ces propos par son témoignage qui a glacé le sang de l’assistance:

« Je travaille 70 heures par semaine et je gagne 789€ par mois avec un appartement de fonction, lorsque mon chiffre mensuel est inférieur à 35000€. Et encore je suis un privilégié, car je ferme à midi. Les nouveaux magasins sont incités par Casino à ouvrir en continu de 7h à 19h et le dimanche matin ! Leur stratégie est simple: presser les gérants comme des citrons et en changer régulièrement. Ce qui intéresse Casino dans cette opération, ce sont vos magasins, ces pépites de proximité, mais certainement pas le sauvetage de votre situation personnelle. »

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Les gérants présents ont reçu ces informations comme des coups de massue, eux qui travaillent déjà beaucoup et doivent assumer auprès des clients l’envol des étiquettes décidé plus haut. Ils ne se sentent pas responsables du naufrage du groupe et bien démunis face aux changements qui se préparent. Peu ont accepté d’être interviewés à l’issue de la réunion, certains allant même jusqu’à accuser la direction d’avoir envoyé ses espions… Quelle que soit l’issue du plan de sauvetage, une entreprise de refondation sociale sera nécessaire pour ressouder ce groupe d’environ 3000 salariés.

Un gérant d’une supérette du nord de l’Alsace:

« Bien sûr que je suis inquiet. Je suis salarié actuellement, je gagne 1600€ nets par mois. Je ne sais pas ce qu’il va advenir de moi, on ne nous a rien proposé, on ne m’a rien dit et ma situation peut évoluer du jour au lendemain ! Je travaille déjà plus de 50h par semaine, je veux bien faire des sacrifices mais… Je ne vois pas pourquoi on devrait changer d’enseigne. La marque Coop est forte en Alsace, les clients y sont attachés. Il va falloir qu’on s’en sorte tout seuls, je vais étudier les plans proposés par l’association de défense et des syndicats. Jusqu’à présent, je n’avais pas pris le temps de m’y intéresser, mais je crois qu’il va falloir s’y mettre. »

L’association de défense a appelé les gérants à organiser des « Apéros-Coop » pour mobiliser les clients et les sociétaires, et à faire circuler une pétition.

Catégories : Société | Lien Permanent

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association régionale de soutien aux coop d'alsaceAssociation inscrite au registre des Associations Tribunal de Haguenau2 rue du Cimetière 67500 WeitbruchTél : +33 (0)960 511 237 +33 (0)689 648 856

Mèl contact@soutien-coop-alsace Site www.soutien-coop-alsace.org

Président : Philippe Spitz +33 (0)689 648 856Vice-président : Dominique Bézu +33 (0)661 656 617