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Mai 1997 Auteurs Jean-Luc SALAGNAC - CSTB François LEBLANC - BONNA Erik MIGNARD - SOTRAM Responsable rédaction Christophe PERROCHEAU Des dalles alvéolées dans le logement REX CORMONTREUIL

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  • Mai 1997

    AuteursJean-Luc SALAGNAC - CSTBFranois LEBLANC - BONNAErik MIGNARD - SOTRAM

    Responsable rdactionChristophe PERROCHEAU

    Des dalles alvolesdans le logement

    REX CORMONTREUIL

  • Directeur de la publication : Olivier PIRONDirecteurs de rdaction : Guy GARCIN et Herv TRANCART

    Charge de communication :Annie NOVELLIPhoto de couverture : Eric BERNATH

    Plan Construction et Architecture - Chantiers 2000Ministre du LogementArche de la Dfense

    92055 PARIS LA DFENSE Cedex 04Tl : 01 40 81 24 33Fax : 01 40 81 24 46

  • RSUM DE LEXPRIMENTATIONLexprimentation porte sur la ralisation de planchers de logement en dalles alvolaires prcon-traintes de grande porte (DAP). Gnralement utilises pour des ouvrages tels que des parkingsou des btiments industriels ou tertiaires, elles sont peu utilises en logement en France Il sagit doncde valider le produit tant du point de vue technico-conomique (valuation des performancesacoustiques, matrise des interfaces techniques nouveaux, valuation des facteurs conomiques) quedu point de vue organisationnel.

    OPRATION SUPPORTLopration se situe Cormontreuil (Marne). Le projet se compose de quatre btiments en R+2,reprsentant au total 80 logements. Le chantier sest droul de mars 1995 aot 1996.

    PARTENAIRES DE LEXPRIMENTATION

    Matre douvrageEffort Rmois

    ArchitecteHumbert Di Legge

    Entreprise gnraleSotram Construction

    Fabricant des dalles alvolesSocit des Tuyaux BONNA

    ContactsFranois LEBLANC - BONNA33 place ronde - Espace 21 - VALMY92981 PARIS LA DEFENSE Cedex 81Tl. 01 46 53 24 00 - Fax 01 46 53 24 11

    Erik MIGNARD - SOTRAM9, bld de la Motte - BP 10051204 EPERNAYTl : 03 26 53 39 00 - Fax : 03 26 55 01 58

    VALUATION DE LEXPRIMENTATIONJean-Luc SALAGNAC - CSTB4, avenue du recteur Poincar75782 PARIS Cedex 16Tl : 01 40 50 28 39 - Fax : 01 40.50 28 38

    Fiche technique :REX CORMONTREUIL

  • 4SYNTHSE DE LVALUATION EXTERNE p 5

    PROBLMATIQUE DE LEXPRIMENTATION p 7

    DROULEMENT DE LA DMARCHE

    Mise en uvre des dalles alvoles p 9

    Organisation des travaux p 10

    Mesures acoustiques p 13

    VALUATION DE LA DMARCHE ET PERSPECTIVES p 15

    LE POINT DE VUE DE LINDUSTRIEL ET DE LENTREPRISE p 18

    La dalle alvole en France : un produit en forte croissance,sauf en logement p 18

    Des dalles alvoles de grandes portes p 18

    Lacoustique p 19

    Les plafonds et joints p 22

    Lorganisation du chantier p 24

    La coordination avec les corps dtat secondaires p 25

    ANNEXES : Extraits du journal Chantiers 2000 :

    La grande porte dans le logement p 29

    Interviews : Humbert DI LEGGE, architecte de lopration p 31

    Erik MIGNARD et

    Thierry PASQUINELLI, Directeur de production et conducteur

    de travaux chez SOTRAM p 33

    Sommaire

  • La structure des btiments de lopration deCormontreuil est constitue de voiles verti-caux couls en place et de planchers raliss laide de dalles alvoles prcontraintes(DAP). Ces dalles sont fabriques en usine, oelles sont dbites longueur voulue sur unbanc de prfabrication. Lindividualisation desdalles est obtenue par sciage du bton trans-versalement au banc. Lorsque que les arma-tures sont dgages du bton avant le sciage,les dalles prsentent des torons dpassantsaux extrmits. La quasi totalit des dallesmises en uvre Cormontreuil sont desDAP sans torons dpassants. La pose se faitalors directement sur les voiles, dont lesarases font lobjet dune ralisation soigne.Les dalles reposent soit sur des voiles defaades, soit sur des refends. Les DAP utilisessur cette opration prsentent une longueurallant jusqu 9,15 mtres. De ce fait, les bti-ments sont constitus de vastes volumesoffrant un fort potentiel damnagement desespaces.Cette REX a permis de proposer et dexpri-menter des solutions aux problmes qui sontmis en avant pour justifier de la faible percedes DAP sur le march franais du logement.Ainsi, les performances acoustiques des bti-ments auront fait lobjet de plusieurs cam-pagnes de mesures qui attestent de perfor-mances satisfaisant aux exigences de la NRA.Ces informations, associes aux connaissancesdj acquises par des mesures en laboratoirepermettront aux acousticiens de progresserdans la mise au point de moyens de prvisiondes performances de planchers raliss avecdes DAP dans dautres configurations. Le trai-tement des joints en sous face des planchersconstituait une autre interrogation lie lutili-sation des DAP. La largeur des dalles tant de1,2 mtres, la prsence de joints est en effetinvitable.

    Sur cette opration, le matre douvrage aexig des plafonds dapparence lisse, commeles plafonds traditionnels. La solution adopte(rebouchage, double couche denduit avecentoilage sur la totalit de la surface avantpeinture) donne un rsultat satisfaisant, maisdevrait faire lobjet dun suivi pour valuer sadurabilit. Enfin, lopration a dmontr lacapacit des DAP tre utilises en respectde partis architecturaux marqus. Les bti-ments prsentent en effet une courbure assezforte, obtenue en utilisant des DAP scies enbiais aux extrmits.Les vastes volumes disponibles au cours de laconstruction sont a priori utilisables commezone de stockage provisoire de produits etmatriaux (absence dtais, accessibilit aiseen cours de chantier, capacit de charge desplanchers). Ils offrent des avantages pourorganiser une logistique tous corps dtat quece chantier na pas compltement exploits.La priorit donne par lentreprise gnraleaux corps dtat techniques, et les craintes devol et de dtrioration de produits livrs lavance, nont pas permis de tirer parti despossibilits dapprovisionnement lavance-ment du gros uvre pour des produits telsque les menuiseries extrieures et les dou-blages. Par ailleurs, la rflexion portant sur lespossibilits de reconfiguration des espacesdevra galement tre poursuivie. Loprationde Cormontreuil montre en effet que si lastructure offre un rel potentiel, la concep-tion des rseaux doit tre amliore pourpermettre la ralisation au moindre cot detravaux de reconfiguration. Une gnralisationdu systme dappuis de faade faade, avecdes dalles plus longues (de lordre de 12 mtres), permettrait doffrir plus systmati-quement de tels espaces potentiellementreconfigurables.

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    Synthse de lvaluation externe

  • Les dalles alvoles en bton prcontraint(DAP) sont des lments de plancher de bti-ments fabriqus en usine dans des conditionsindustrielles. Les planchers pour les bureaux,les parkings, les locaux pour des activits ter-tiaires constituent le dbouch principal deces produits en France.Ainsi, malgr quelquesralisations rcentes (opration de Tremblayen France) ou plus anciennes (Echirolles), lemarch du logement chappe actuellementaux dalles alvoles prcontraintes. Lobjectifde lopration exprimentale de Cormon-treuil est donc de sinscrire comme un rf-rentiel destin rpondre aux questions desconcepteurs et des matres douvrages quant lutilisation de ces produits dans le logement.Ces questions concernent quatre aspectsprincipaux. Ainsi, si les performances acous-tiques des DAP en laboratoire sont connuesdans diverses configurations (produit seulavec ou sans chape de compression, lmentavec plafond rapport), en particulier au tra-vers de rsultats dessais effectus par leCSTB, la question des performances sur chan-tier fait lobjet dinterrogations auxquelles uneralisation exprimentale, accompagne des-sais acoustiques, devrait pouvoir apporter desrponses. Le second point est relatif laspectesthtique des sous-faces de planchers. Lalargeur des dalles alvoles tant en effetmtrique, la prsence de joints entre dallesdans une pice dun logement est inluctable.Le traitement de ces joints peut se dclinersuivant plusieurs solutions :l laisser les joints apparents : les matres dou-vrage ne retiennent pas cette solution en rai-son de la tradition culturelle franaise qui estcelle des plafonds lisses. Cette raction est,semble-t-il, appuye par des ractions doccu-pants de logements dont les plafonds, ralissavec des prdalles, prsentent des joints jugsinesthtiques, mme aprs traitement. Dans lecas des dalles alvoles, les joints seraient pluslarges quavec des prdalles. Le nombre dejoints par pice serait par ailleurs plus impor-tant du fait de la largeur des composants (1,2mtres).l raliser un plafond rapport constitue unesolution peu courante en logement (sauf par-fois dans quelques zones limites des appar-tements).l reboucher les joints permet de confrer unaspect lisse au plafond. Le choix des produitset des conditions de mise en uvre garantis-sant un rsultat durable sont dfinir. Les pr-cautions relatives ces travaux sont essentiel-lement dordre esthtique : viter les

    fantmes des joints et les fissures au droitdes joints.Le troisime aspect concerne la conceptionarchitecturale. A paisseur gale, les dallesalvoles permettent en effet dobtenir desplanchers de plus grande porte quavec lesautres techniques (coul en place, prdalles).Cet avantage induit des plateaux prsentantdes zones libres , (sans obstacles constituspar des lments verticaux de structure) plusimportantes quavec les techniques tradition-nelles. Ainsi, larchitecte dispose dune plusgrande souplesse dans la conception despices. Par ailleurs, le potentiel de reconfigura-tion des logements est plus lev quavec unetechnique traditionnelle dont les refends por-teurs sont moins espacs. Le projet expri-mental a t conu pour rvler ce potentielsuivant deux axes : des dalles de porte de9,15 mtres ; une organisation de la structurepour supporter ces dalles soit entre refends,soit de faade faade.A cet effet, larchitecteet lindustriel ont t associs ds lamont duprojet. Un autre enjeu est de dmontrer quelutilisation de dalles alvoles produitesindustriellement permet de respecter les pr-conisations architecturales. A cet gard, lacourbure des btiments de cette oprationreprsente une opportunit pour dmontrerla capacit des dalles alvoles rpondre des exigences architecturales marques.

    Le quatrime point est dordre technique.Toutes les dalles alvoles sont scies auxextrmits sur un banc de prfabrication afinde produire des composants de longueurvoulue. Si les armatures sont dgages dubton avant sciage, les dalles sont dites torons dpassants . Lorsque les armatures nesont pas dgages, les dalles sont dites scies , aucun acier ne dpassant du plande sciage. Cette REX a essentiellement utilisdes dalles scies, les appuis des dalles ayant

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    Problmatique de lexprimentation

  • t dimensionns cet effet ds le stade de laconception. La ralisation de btimentscourbes a exig des dalles aux abouts scis enbiais. La grande porte des dalles se traduitpar des composants dont la masse indivi-duelle est plus leve quen techniques tradi-tionnelles. Une grue forte capacit de levageest ainsi ncessaire. Dun cot plus levquune grue courante, cet quipement doitnormalement tre utilis pendant une durecourte.Plus largement, toutes les questions voquesci-dessus font rfrence des proccupationsdactualit dans la profession. Elles concernenttout dabord la logistique de chantier. Lesstructures ralises avec des dalles alvolesoffrent en effet des possibilits daccs auxtages et de stockage plus tendues quavecdes techniques traditionnelles.

    De mme, larticulation des tches de grosuvre et de second uvre offre un champde questionnement. En dcouplant demanire plus marque quen traditionnel lesinterventions de certains corps dtats secon-daires, lutilisation de dalles alvoles procureun potentiel dorganisation intressant observer. Le dernier point est relatif largu-ment des plateaux libres avanc linten-tion des matres douvrage quant au potentielde reconfiguration des btiments. Le droule-ment de la dmarche exprimentale est loc-casion dvaluer la ralit de ce potentiel etde ses conditions de rvlation.

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  • Lopration est constitue de quatre bti-ments rpartis en deux groupes disposs depart et dautre dune voie crer. Le chantierest situ dans une zone faiblement urbanise.Laccs au chantier est ais et les zones destockage peu contraintes. Lordre de servicetravaux a t donn le 1er mars 1995. Il ny apas eu dOS prparation de chantier. Les bti-ments ont t livrs en septembre 1996.

    MISE EN UVRE DESDALLES ALVOLESCette opration constitue le cur des obser-vations entreprises sur ce chantier. Les princi-pales actions lies cette mise en uvre sesont droul comme suit.

    Le plan de poseLe procs de fabrication en usine permet unsuivi (traage) des informations de fabrication(lusine du POINCY, fabriquant les dallesalvoles pour le chantier est certifie ISO9002 par lAFAQ depuis le mois de mai1995). Un code, permettant de connecter lesparamtres de fabrication (date, position desfils de prcontraintes, caractristique dubton, temprature, etc...) au produit consi-dr, est affect chaque dalle. Ce code estgalement li au chantier et la position dellment considr dans louvrage. Il est eneffet report sur les plans de calepinage duchantier. Ainsi, la quantit exacte de dallesncessaires est approvisionne sur le site encorrespondance avec le planning de ralisa-tion des planchers. Le plan de calepinage sertde rfrence et de support de dialogue lusine et au chantier.

    La ralisation de larase des voilesCette tche est essentielle au bon droule-ment de la pose et une bonne qualit desappuis des dalles sur les lments verticaux.Dans un premier temps, lentreprise de grosuvre a utilis une rgle creuse de 3 mtresde longueur, de section carre (environ 8 x 8centimtres), dote de poigne. Cette rgletait insre en tte de banche en fin de cou-lage, un niveau laser rglant son horizontalit.Elle servait ainsi de coffrage pour larase devoile puis tait retire aprs la prise du bton.Lentreprise a ensuite mis en place une autreprocdure. Aprs avoir valu le niveau dubton dans la banche, par rfrence la cotegnrale du plancher, celui-ci tait ajust en fin

    de vibrage par ajout ou retrait de petitesquantits de bton. Une fois le niveau atteint,une rgle de maon permettait de lisser lasurface du bton. Les deux mthodes ontdonn des arases de bonne qualit (horizon-tales, lisses et la hauteur voulue).

    La manutention et la poseLa grue transfrait directement les dallesalvoles1, depuis la remorque du camion jus-qu la partie douvrage raliser. Un palon-nier spcial, constitu dune poutre suppor-tant deux pinces autoserrantes, permettait desaisir les dalles. Deux chanes de scurit, pas-sant sous la dalle et attaches aux pinces,taient mises en place ds que la dalle taitsouleve de quelques centimtres. Leur fonc-tion tait de retenir la dalle en cas dedfaillance dune des pinces. A lextrmit dechaque chane tait attache une corde desti-ne accompagner le mouvement de chutede la chane lors de son dcrochage, aumoment o la dalle tait prte tre posesur ses appuis. Les compagnons effectuaientles oprations de guidage manuel et de miseen place des dalles, protgs des chutes parun garde-corps intgr aux dalles lors desmanutentions. Ce garde corps tait constitude trois supports verticaux fixs la dalle sup-portant une barre horizontale. Cet quipe-ment, install alors que la dalle tait encoresur le plateau du camion de livraison, ntaitretir dune dalle pose que lors de la mise enplace de la dalle suivante. Le garde corps qui-pant cette nouvelle dalle assurait la scuritdes compagnons pour la pose de la dalle sui-vante. Le rglage de la position dfinitive taiteffectu par les compagnons, sur la base dunevaluation visuelle des largeurs dappui. Ledchargement dune remorque contenantsept dalles (soit environ 80 m2) seffectuaitentre 45 et 60 minutes, sauf pour les dalles torons dpassants dont le temps de pose

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    1. dalles de 26.5 centimtresdpaisseur pour le plancher

    entre sous-sol et rez-de-chausse et de 20 centimtres

    en tage. Il en aura t livrrespectivement 2970 m2 et

    7670 m2.

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    Droulement de la dmarche

  • se trouvait augment en cas dventuelles difficults marier les torons et les fers enattente dans les voiles. Des files dtais, dispo-ses en rive des supports verticaux, servaientalors dappui temporaire, le temps de scellerles torons par les chanages en bton arm.

    Les dalles biaises La procdure de dchargement tait celledcrite ci-dessus. La difficult, pour raliserune coupe trs prcise suivant un angledonn, a occasionn quelques problmesdappuis localiss : largeur dappui nonconstante; contact entre les extrmits dedeux dalles poses sur un appui commun. Cesproblmes ont t constats en particulier aumoment de la ralisation du premier niveaudes btiments. Ils rsultaient notammentdcarts dimensionnels entre le plan dexcu-tion et les voiles et refends raliss. La solu-tion a consist tablir un relev des cotes dupremier niveau des btiments, puis de lestransmettre lusine de prfabrication quiajustait les cotes des produits destins auxniveaux suprieurs.

    Le rglage et le clavetageLe rglage des dalles a fait lobjet dune atten-tion particulire afin dviter des dsaffleure-ments entre dalles trop importants et difficiles rattraper par un traitement des joints.Lindustriel avait anticip ce problme en ins-rant, lors de la fabrication, des armatures sup-plmentaires dans la partie suprieure de ladalle afin de rduire la contre flche. Les dallesutilises Cormontreuil tant pour lessentielde longueurs trs voisines, les diffrences decontre flches ntaient pas de nature crerde manire gnralise des problmes impor-tants. Cependant, lobservation montre desdcalages locaux qui ont t compenss parla mise en place dune palette de blocs enbtons dont le poids gnrait le flchissementattnuant le dsaffleurement entre dalles. Unefois ce rglage effectu, les dalles taient clave-tes en remplissant le joint inter-dalles avec unmicro-bton.

    Les rives de planchersLe coulage de rives de planchers sest avrncessaire dans deux cas :l le non paralllisme des voiles (voulu par lar-chitecte) a conduit raliser quelques zonesde planchers (en forme de triangle allong)par coulage sur place;l compte tenu des tolrances de fabricationdes dalles, leur pose bord bord, pour couvrir

    un espace dlimit par deux murs paralllesdistants dun multiple de la largeur des com-posants, pouvait faire apparatre un vide entre la dernire dalle poses et lun des deuxmurs, entranant la ralisation dun ouvragecomplmentaire par coulage.Ce dernier cas illustre les problmes de tol-rances dimensionnelles lis lutilisation deproduits industriels conjointement avec deslments de structure couls en place.

    Le traitement des joints Le traitement des joints constituait une desinterrogations de cette REX. Le matre dou-vrage a t trs directif sur ce point. Il a exigun entoilage gnral des sous-faces des dallesconstitu dun non-tiss de fibres de verremaroufl coll sur une premire couche den-duit, puis recouvert dune couche denduit definition. Les travaux ont t confis lentre-prise de peinture, avant la pose des cloisons.Le rsultat est satisfaisant lil. Cependant,un suivi serai utile pour valuer le durabilitde cette solution.

    ORGANISATION DES TRAVAUXLes dalles alvoles offrent cer taines poten-tialits en terme dorganisation du chantierlors de la phase de ralisation du gros uvre.Les cellules de grandes dimensions (9 mtres), entre murs de refends (et locale-ment de faade faade), offrent une impor-tante capacit de stockage. De plus, laccsaux cellules est possible depuis les deux ctsdes btiments.Ainsi, il peut tre tentant dutili-ser ces ressources pour stocker, au momentvoulu, les produits (doublages, cloisons, qui-pements, etc..) qui seront ensuite mis enuvre dans ces mmes cellules ds leur fer-meture. Lentreprise na pas retenu cetteoption car les quantits de doublages et decloisons ncessaires par cellules ne corres-pondaient pas des multiples des quantitsdes palettes standard. Lexcdent (ou lemanque) de produits dans une cellule auraitimpliqu des manutentions mal aises entrecellules. Par ailleurs, lapprovisionnement lavance de ces produits aurait contraint lescorps dtat des avances de trsorerie diffici-lement supportables. Enfin, les risques dedtrioration ou de vols dans des cellules non compltement fermes auraient tmoins matrisables que dans le cas dune livrai-son dans un local ferm. Toutefois, pour la

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  • ralisation des btiments 2 et 4, lespace deces cellules aura t utilis pour distribuer etstocker les palettes de blocs en bton nces-saires la ralisation des faades.Ainsi, la phase gros uvre sest organisecomme un chantier traditionnel en btonbanch : dcoffrage le matin ; pose des dalles;prparation des coffrages de voiles en fin dematine pour coulage ds le dbut daprs-midi afin de pouvoir effectuer les rglagesdarase en fin de journe. Le cycle de grosuvre a t de cinq jours par niveau (sixchargements de dalles), raison de deuxvoiles par jour.

    Les phases du chantier ont t les suivantes :l gros uvre ;l maonneries (faades) ;l pose de doublages et des chssis ;l cloisons sparatrices logements parties com-munes ;l zonage chape rsiliante ;l incorporation/vrification rseaux ;l dalle collaborante ;l menuiseries intrieures/extrieures ;l finition rseaux (cuisines, salles de bains) ;l finition des sols et plafonds ;l appareillages techniques.

    La ralisation des cloisons sparatrices loge-ment/partie commune et de la dalle rappor-te (mnageant des zones pour les salles car-reles) a fortement rythm le droulementdes interventions. Lentreprise gnrale a pri-vilgi lintervention des lots techniques. Cechoix a t renforc par la dvolution des lots chauffage,VMC, plomberie une mmeentreprise. Ceci a limit deux intervenants laralisation des rseaux incorpors dans leschapes. Ce mode dorganisation a permis delisser lintervention du plombier. En revanche,lintervention de llectricien sest trouvedcoupe en plusieurs phases dcouples(incorporations dans les voiles, incorporations

    dans la chape, incorporations dans les cloisonsinternes). De ces choix initiaux dcoule lorga-nisation des autres interventions.

    Les rseaux horizontaux (ECS (PER), chauf-fage (PER), gaz (Cu), lectricit) ont t misen place directement sur les dalles alvoles.Les compagnons ont pu oprer dans desvastes zones dlimites par lenveloppe ext-rieure, avant que les cloisons intrieuressoient poses. Les diffrentes gaines ont tfixes par des pattes spites dans les dalles2.Ce mode de distribution amne en particulier supprimer des points lumineux au plafond,remplacs par une prise commande enpice principale et par des appliques dans lescuisines, salles de bains,WC et entres.Cette organisation a rvl le problme de ladfinition de la chane mtrologique entre lesdiffrents intervenants. En effet, en labsencede cloisons, les rseaux (et en particulier lesextrmits de leurs branches) ont d trepositionns dans les cellules, suivant unemthodologie qui ntait pas prcise sur lesplans (cotes fonctionnelles, ordre des cotes,plan de rfrence, etc). Cette mthodologie,qui a t de fait dfinie par les compagnons etlencadrement des entreprises, sest affine aufur et mesure du chantier suivant un proces-sus dessais-erreurs coteux en temps.Pour les rseaux verticaux (VMC, distribu-tions sur les paliers), un recours systmatiqueau carottage, ralis par une entreprise sp-cialise3, a t dcid. Le positionnement descarottages sest effectu sous le contrlergulier du chef de chantier et du conducteurde travaux de lentreprise gnrale. Il tait eneffet impratif de connatre prcisment lespositions des armatures de prcontraintespour que ces perages se fassent correcte-ment. Le reprage visuel des trous dvacua-tion de leau contenue dans les alvoles a faci-lit le positionnement du carottage. Ces trous,raliss en usine, donnent en effet une ideprcise de lemplacement des alvoles et, par-tant, des armatures de prcontrainte. Lors deperages de gros diamtre (cest dire sup-rieurs lespace inter-alvoles et jusqu 300millimtres), une localisation pralable, avant lafabrication des dalles alvoles, tait nces-saire afin que lindustriel puisse dimensionneret rpartir les armatures de prcontrainte.

    Une fois la dalle rapporte en bton armralise (par une entreprise spcialise), lesrseaux horizontaux se sont retrouv enro-bs, avec pour objectif un enrobage de

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    2. On pourrait imaginer quecette lisibilit des rseaux soit

    mise profit pour faire un planutilisable lors des oprations de

    maintenance ultrieures.

    3. Le cot de lensemble despercements pour les 80

    logements est estim 150 kF HT.

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  • 20 millimtres minimum. Lpaisseur nominalede 100 millimtres aux extrmits des dallestant destine assurer une paisseur de 80 millimtres en leur milieu, compte tenu dela contre flche des dalles. De manire vi-ter le percement accidentel dune canalisationdes rseaux (eau, gaz, lectricit), les semellesbasses des cloisons ont t fixes sur leschapes avec des pointes senfonant denviron8 millimtres dans le bton. Une fixation com-plmentaire a t obtenue par collage. Lamise en place des cloisons sur la dalle rappor-te en bton arm a fait apparatre les ven-tuels dfauts de positionnement des sor tiesde rseau en attente. Ceci donne un autreclairage sur le problme de la chane mtro-logique : partir dun mur pour positionner lerseau, et du mur oppos pour positionner lacloison peut expliquer les dcalages observs.Ceux-ci se traduisent par des travaux suppl-mentaires.

    Les mesures acoustiques ralises par leCSTB sur le btiment 1 ont montr que lasolution adopte pour dsolidariser acousti-quement les zones carreles tait perfectible.Aussi, pour les btiments 2 et 4, une autresolution a-t-elle t mise en uvre. Leschma ci-dessous dcrit le principe de lasolution initiale ainsi que la nouvelle solution.

    La mise en uvre de cette nouvelle solution ancessit les oprations suivantes :l traage sur la face suprieure des dalles

    alvoles par lentreprise SOTRAM de la pri-phrie des zones carreles et des positionsdes futures cloisons (traage au bleu etsurlignage par feutre indlbile en quelquespoints) ;l passage de llectricien pour installation deses rseaux ainsi que les botiers de sortie audroit des futures cloisons ;l passage du chauffagiste pour installation desrseaux gaz, ecs et chauffage ;l coffrage en priphrie des zones carrelespar SOTRAM de manire mnager ledcaiss pour le tapis absorbant, le carrelageet son mortier de pose ;l positionnement par SOTRAM des semellesbasses des futures cloisons (alvoles) lint-rieur des zones carreles. Ces semelles sontrendues solidaires de la future chape parinclusion de pointes mises en place avant cou-lage. Cette situation correspond en particulierau cas des WC attenants aux salles de bains ;l coulage de la chape par une entreprise sp-cialise, de manire mnager le dcaiss deszones carreles et enrober les rseaux ;l pose de lisolant acoustique, des tanchitspriphriques ventuelles, du mortier et ducarrelage.

    Cette succession dopration, et notammentle traage des zones carreles, met en vi-dence des problmes de cotation des plans.Les plans architecte ont t utiliss (il ny avaitpas de plan de synthse). Le conducteur detravaux a report sur les plans les ctes dim-

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  • plantation des cloisons de manire ce que leplaquiste puisse utiliser une information jourlors de son intervention.

    MESURES ACOUSTIQUESPlusieurs campagnes de mesures acoustiquesont t ralises. Elles rpondent des moti-vations diffrentes et ont fait intervenir plu-sieurs spcialistes. Le tableau suivant prsenteces lments4 .Cet ensemble de mesures a permis dobtenirdes rsultats sur le comportement en uvredes dalles alvoles prcontraintes. On

    notera en particulier que, dans la configura-tion de chantier, les performances de la NRAsont atteintes, voire dpasses pour les isolements normaliss aux bruits ariens et lesniveaux de bruit de chocs (zones carreles ounon). Les exigences associes au label QUALI-TEL ont galement t satisfaites. Bien quil nesagisse pas dune remarque spcifique auxdalles alvoles, ces mesures auront parailleurs rappel limportance de la mise enuvre sur les performances acoustiques (casdes chapes flottantes dans les parties humidesdont les performances aux bruits de chocsont t considrablement amliores aprsdsolidarisation des seuils de portes).

    13

    4. En complment de cesmesures, on peut galement

    signaler une action de laDDE 51 dans le cadre des

    sondages relatifs aux dossiers PLA.

    REX Cormontreuil

    Mesureseffectues

    par le

    CERIB

    CSTB

    CERIB

    CERIB

    CSTB

    CERIB

    CERIB

    CEP STRASBOURG

    Date

    15/12/9511/01/96

    19 au23/02/96

    6 et 7 /03/96

    24 au 29/04/96

    28 au 31/05/96

    5/06/96

    Mesureseffectues sur

    Btiment 1 :dalle alvoleavec dalle rapporte,sans revtement de solni cloisons

    Btiments 2 et 3 :dans plusieurs configurations de jonc-tions entre dalles,faades et refends

    Btiments 1 et 3 :essais commands parlentreprise SOTRAM

    Btiments 1 et 3 :essais commands parlentreprise SOTRAM

    Btiments 2 et 4 :dans plusieurs configurations de jonc-tions entre dalles,faades et refends

    Btiment 3

    Rsultatsportant sur

    l Isolements normalissau bruit arienl Niveau de bruit dechocs Ln AT sans revtement de sol

    l Indice daffaiblissementde jonctions (facteurs Kij)l Niveau de bruit de chocLn ATl Simulation de Dn AT et Ln AT

    l Performance des chapesflottantes en locaux termins

    l Niveau de bruit dechocs sur dalles de 20 et26.5 cm dpaisseur avecchape flottante

    l Indice daffaiblissementde jonctions (facteurs Kij)l Niveau de bruit de chocLn ATl Simulation de Dn AT etLn AT

    Complment desmesures du 20/02/96

    Comparaison des valeursmesures et des valeurscalcules

    Mesures effectues dans le cadre du label QUALITEL

    Rfrence

    DT E 006/1996 du 20/02/96

    Service acoustique295.175 davril 1996

    PA/MDV 2855du 15/03/96

    96 DPO 228du 29/05/96

    Service acoustique295.175 bisde juillet 1996

    Document de travaildu 24/07/96

    Rapport du 24/07/96

    Non communiques

  • Lopration aura permis dapporter des solu-tions concrtes et de permettre leur valua-tion.En matire dacoustique, les mesures effec-tues dans plusieurs configurations de liaisondes dalles avec les autres lments de la struc-ture auront permis de complter la connais-sance sur les performances des planchers ra-liss avec des dalles alvoles prcontraintes.Dans les conditions de ce projet, ces mesuressituent les performances de louvrage unniveau satisfaisant aux exigences acoustiquesrglementaires. Les mesures ralises encours de chantier auront galement permisdamliorer la conception acoustique desplanchers. Cet ensemble dinformations estmaintenant la disposition des acousticiensqui pourront progresser dans la mise au pointde rgles, valables dans des conditions prci-ser, dans le but de prvoir les performancesde certaines configurations de planchers rali-ss avec des dalles alvoles prcontraintes.

    En matire de traitement des joints, lentoi-lage donne un rsultat visuellement satisfai-sant. Un suivi dans le temps serait utile pourvaluer sa durabilit. La comparaison dautressolutions possibles nest pas ralisable suite cette exprimentation. Ces variantes nontpas t chiffres, du fait de la dterminationdu matre douvrage disposer dun plafondlisse traditionne .

    Larchitecture des btiments illustre la capa-cit du produit tre utilis dans un projetsans induire de contraintes rduisant laspectarchitectural. Pour atteindre ce rsultat, leconcepteur a travaill trs en amont du projetavec lindustriel de manire pouvoir sappro-prier les performances des dalles alvolesprcontraintes. Largument relatif la reconfi-guration possible des cellules au cours de lavie du btiment nest pas valide sur cette REX.Envisager une reconfiguration conduirait eneffet des travaux lourds de destruction desrseaux noys dans la dalle rapporte, mmesi la destruction de cette couche de bton esttechniquement faisable. Le potentiel dereconfiguration moindre cot serait sansdoute plus important dans le cas de plafondsrapports. Encore faut-il sassurer que lareconfiguration des logements correspondbien une vritable motivation de la matrisedouvrage. Dans la perspective dune reconfi-guration future des cellules, le positionnementdes chutes verticales serait optimiser. Lepositionnement prsent des gaines, frquem-

    ment au milieu des cellules, amne en effetdes contraintes.En matire technique, lutilisation majoritairede dalles scies (environ 95 % du total desdalles), par rapport aux dalles torons dpas-sants, constitue un rfrentiel dans le domainedu logement. La comparaison de pose entreles deux types de dalles plaide en la faveur desdalles scies, en raison de la facilit de leurpositionnement et de labsence dtaiement.Ce chantier aura galement permis de validerlutilisation de dalles coupes en biais, qui per-mettent dobtenir des btiments de formecourbe.La mise en avant de ces deux avantages estbien entendu considrer dans une visionglobale dun projet donn (incluant lcono-mie, la sret, la scurit de mise en uvre,etc.). A noter galement lintrt du produitqui intgre des dispositifs de scurit aumoment de la pose.Ce suivi valuation aura plusieurs occasionssoulign limportance du problme de lachane mtrologique. Ce problme revt dif-frentes formes :l cotation des plans : nature et pertinence desinformations (ni trop, ni trop peu de cotes) enfonction des phases du processus deconstruction,l procdures de report de cotes sur chantier :pour respecter certaines cotes essentielles aubon fonctionnement de louvrage (cotes fonc-tionnelles), les informations pertinentesdevraient pouvoir ressortir des documentsutiliss sur chantier,l tolrances dimensionnelles : un travail impor-tant de sensibilisation et de dfinition dergles professionnelles pratiques reste faire.Ces problmes sont voqus de longue date.Dans le cas de ralisation douvrages enbton coul en place, ils trouvent des solu-tions de terrain du fait de la souplesseprsente par cette technique. Ils deviennentprpondrants ds lors que des composants

    15

    REX Cormontreuil

    Evaluation de la dmarche et perspectives

  • industriels sont mis en uvre, soit en assem-blage avec des ouvrages raliss en tech-niques foraines, soit en liaison avec dautrescomposants industriels.La forte compacit du bton des dalles alvo-les le rend sinon impermable, du moinsbeaucoup moins poreux quun bton ordi-naire. Il peut en rsulter des effets dont lescauses ne sont pas toujours simples dtec-ter. Ainsi en est-il des dfauts dtanchit quipeuvent conduire remplir partiellement desalvoles deau jusqu ce quune fuite enrvle la prsence. Deux cas auront t iden-tifis sur le chantier.1. entre deau en faade : une fuite au niveaudune menuiserie aura conduit une alvole se remplir et se vider lextrmit oppose(par un des trous raliss en usine dans lesalvoles des dalles pour permettre lvacua-tion de leau qui peut sy accumuler),2. fuite deau un raccord de canalisation : leaua percol travers la dalle rapporte pourremplir progressivement des alvoles jusqulapparition dune fuite dans des conditionssimilaires au cas prcdent.Ces phnomnes doivent attirer lattentionsur les prcautions de mise en uvre descomposants denveloppe et des quipements.Dans le cas de la gnralisation envisagedappuis des dalles alvoles de faade faade, une attention particulire devra enoutre tre porte la prvention dinfiltrationdeau pour quelque cause que ce soit (dfautdtanchit des menuiseries, fissures au droitdes appuis, etc.).

    En matire dorganisation des travaux, lesarguments voqus, quant labsence duneorganisation logistique tous corps dtat,sont fonds (risques de dgradation et de voldes produits, avances de trsorerie).Nanmoins, des rponses oprationnellespeuvent tre apportes ces objections.Dans le cas prsent, il aurait t envisageable,sans perturber lorganisation, de livrer lesmenuiseries extrieures regroupes sur dessupports (palettes, rteliers) dont la manuten-tion aurait t assure par la grue du grosuvre. Les vastes plateaux, labsence dtais etla capacit de chargement des planchers unefois clavets sont des lments trs favorables une telle organisation des livraisons.Le mme type dorganisation pourrait treenvisag pour les doublages, suivant un prin-cipe identique celui dcrit pour les menuise-ries extrieures. Compte tenu de la ralisationde la dalle rapporte, la livraison des cloisons

    aurait t plus problmatique, les accs aubtiment tant plus difficiles et la grue ntantplus disponible. Une optimisation de cesapprovisionnements permet denvisager desconditionnements spcifiques, tant des menui-series que des cloisons/doublages. Les exp-riences dautres chantiers montrent que desdispositions simples amnent des rsultatsapprcis par les compagnons en termedamlioration des conditions de travail, etnotamment de suppression de tches demanutentions difficiles et parfois acrobatiques.La mise en uvre de telles dispositions nces-site une anticipation, en amont du chantier. Eneffet, la dfinition des moyens (levage/manu-tention, colis, etc.) et la planification desapprovisionnements et des tches impliquentun dlai de prparation plus long que lors dela mise en place dorganisations courantes(manutentions dos dhomme trop frquem-ment).Sous rserve du respect du budget de lop-ration, la reconduction dautres chantiers delogements en dalles alvoles prcontraintesne pose pas de problmes majeurs, tant sur leplan de la conception de louvrage que celuide sa ralisation.Une telle perspective implique que le concep-teur prenne en compte les spcificits du pro-duit ds les premires esquisses. Cette condi-tion nest pas spcifique aux dalles alvolesprcontraintes, mais ressort plus gnrale-ment de lorganisation mettre en place pourtirer parti des caractristiques des produitsindustriels dans le btiment.Les dalles alvoles prcontraintes reclentun potentiel de cration despaces aismentmodulables. Faire porter plus systmatique-ment les dalles de faade faade permettraitdaccrotre ce potentiel. Les zones cresseraient aisment partageables en cellules pardes cloisons sparatives.Cette exprimentation aura aussi apportdes informations sur les performances acous-tiques des dalles alvoles en conditions dechantier. Les mesures attestent notamment deperformances satisfaisant aux exigences de la NRA.Ce chantier naura pas puis le potentieldorganisation offert par cette technique deconstruction. Il y aurait lieu de rflchir uneorganisation logistique tous corps dtatpermettant doptimiser lintervention descorps dtats secondaires.Le dbat relatif au traitement des joints entredalles nest pas clos. La solution utilise Cormontreuil devra faire lobjet dune sur-

    16

    REX Cormontreuil

  • veillance pour en valuer la durabilit. La miseau point de solutions concurrentes, moinsonreuses, devra par ailleurs tre poursuivie.Plus que par la rsolution de problmes tech-niques, lavenir de la dalle alvole prcon-trainte dans le logement passe dabord pardes actions de sensibilisation auprs desmatres douvrage. Les arguments avancs(reconfiguration, espaces libres, etc;..), qui sontintimement lis aux performances des com-posants de planchers, ne seront pas suffisants

    sils ne sont accompagns dlments convain-cant de lintrt conomique de cette solu-tion5. Ce travail - ncessaire - peut probable-ment tre complt par des argumentsrelatifs aux possibilits dintgrer la scuritaux composants. Ceci nest pas neutre vis visde la responsabilit du matre douvrage dansle cadre de la mission de coordination scurit.

    17

    5. Le cot de fournitures desdalles alvoles prcontraintesest de lordre de 6 7 % du

    montant du march detravaux.

    REX Cormontreuil

  • LA DALLE ALVOLEEN FRANCE :UN PRODUIT ENFORTE CROISSANCE,SAUF EN LOGEMENTFin des annes 80, dbut des annes 90, lutili-sation de dalles alvoles prcontraintes dansla ralisation de planchers de btiment abeaucoup progress en France. Des taux decroissance de 30 40 % par an sur quatre oucinq ans ont permis datteindre environ2.000.000 m2 en 1992. Cette progressionaccomplie pour lessentiel dans des domainestraditionnels pour lutilisation des dalles alvo-les prcontraintes : les bureaux, les parkings,les locaux commerciaux, industriels ou tech-niques.Le secteur du logement est rest, quant lui,totalement en dehors de cette progression et,dune faon gnrale, nutilise quasiment pasce produit en France. La situation est toutautre dans les pays qui ont contribu lessor lchelon mondial de la dalle alvole(Amrique du Nord, Europe du Nord) : nonseulement une grande part des planchers dubtiment sont maintenant raliss avec ceproduit (jusqu plus de 80 % en Norvge),mais il ny a pas de diffrence entre le secteurdu logement et les autres secteurs utilisateursde planchers quant au taux de pntration dela dalle alvole prcontrainte. Le secteur dulogement et du rsidentiel en France setrouve ainsi dans une situation particulire vis--vis de lutilisation de ce produit.Diverses rflexions menes, notamment parles fabricants de dalles alvoles runis au seinde lASDA (Association Scientifique desDalles Alvoles), association spcialise de laFdration de lIndustrie du Bton (FIB), ontmontr que lexplication dune telle diffrencede situation ne peut pas tre rduite lin-fluence prpondrante de tel ou tel facteurbien identifi. En particulier, sur le plan rgle-mentaire, rien ne soppose lutilisation dedalles alvoles en logement. Comme cestbien souvent le cas dans le processus de laconstruction, on se trouve en face dunensemble de comportements et de dcisionsdes acteurs de la construction qui sont troi-tement imbriqus. Ils se conditionnent les unsles autres, en se fondant sur leur propre ratio-nalit sans tre en mesure, chacun leurplace, dintgrer lutilisation de dalles alvoles

    dans leur dmarche.On peut cependant identifier, dans les posi-tions exprimes des diffrents acteurs de laconstruction, les caractres particuliers desdalles alvoles qui constituent les principauxfreins leur introduction dans le secteur dulogement : ils se situent essentiellement sur lesplans esthtique (sous faces, joints entredalles) et architectural (portes libres, trmieset rservations), sur le plan de lacoustique,sur le plan de la mise en uvre du produit, delorganisation du chantier ou sur le plan co-nomique.Le dveloppement de lemploi de dallesalvoles en logement ncessite que desrponses soient apportes lensemble deces questions.Dans ce contexte, BONNA, industriel pro-ducteur de dalles alvoles, a souhait pou-voir contribuer de faon significative leurintroduction dans le secteur du logement.Lopportunit de mettre en uvre des dallesalvoles sur une opration relle a trecherche avec des partenaires appropris.

    DES DALLES ALVOLES DEGRANDES PORTES

    9 mtres de porte de refend refendou de faade faade librant des grandsplateaux

    Des dalles alvoles de 20 ou 26,5 cen-timtres

    Des abouts scis sans torons dpassants

    Des dalles alvoles de toutes formes

    Les portes habituelles en logement sesituent dans la gamme de 5 7 mtres, por-te adapte la fois aux contraintes deconception architecturale (affectation des sur-faces et des volumes, prsence de murs et destructures porteuses) et de ralisation (mat-riaux prfabriqus usuels limits ces por-tes, outillages de coffrage adapts).La dalle alvole prcontrainte permet defranchir des portes plus importantes, avecdes paisseurs de plancher rduites grce lapport de la prcontrainte. Les portes rete-nues sur lopration de Cormontreuil sont de

    Le point de vue de lindustriel etde lentreprise (par Erik MIGNARD et Franois LEBLANC)

    18

    REX Cormontreuil

  • 9 mtres avec des paisseurs de produit pr-fabriqu de 20 centimtres entre logements,et de 26,5 centimtres pour le plancher entresous-sol et rez-de-chausse.La porte de 9 mtres correspond unetrame habituelle damnagement intrieur deslocaux permettant de couvrir en une seulefois les trames classiques de btiment de 6 mtres et de 3 mtres. Des portes de 12 mtres peuvent tre aisment envisagesavec des dalles alvoles.

    Lutilisation systmatique dune porte de 9 mtres a t rendue possible grce unecollaboration, ds le stade de lesquisse duprojet, avec larchitecte Humbert Di Legge quia intgr cette donne de la structure laconception architecturale.Lensemble du projet dmontre la capacitdes dalles alvoles sadapter de nom-breux cas de figures de disposition et de go-mtrie des locaux : toutes les dalles peuventtre coupes en biais en usine et permettentde suivre les formes des appuis et des por-teurs. Le chantier exprimental comprend desfaades suivant par facettes une ligne courbeet des dalles biaises appuis, soit sur des mursde refend, soit sur des murs de faade avecdes portes de faade faade.Le chantier de Cormontreuil a utilis desdalles abouts scis en usine sur bton durci,sans toron dpassant. Cette technique, trslargement majoritaire dans le monde entier,permet la livraison sur chantier dun produitindustriel fini de dimensions bien matrises.Elle permet galement la mise en place, lafabrication des dalles, de torons en partiesuprieure de la dalle. Elle ncessite, pour unepose de dalle sans lisse dappui, une profon-deur de repos effectif de la dalle de 7 centi-mtres, ce qui est compatible avec la ralisa-tion de voiles porteurs de 20 centimtresdpaisseur. Les faades maonnes sontdsolidarises des planchers et fixes pourleur stabilit verticale sur les planchers.

    Les dalles retenues sont des dalles BONNA,selon lAvis Technique CSTB 3/91-226, dispo-sant dune certification CACES 329-87.226.Elles sont fabriques lusine BONNA, titu-laire dune cer tification AFAQ ISO 9002. Lebton des dalles est mis en place par extru-sion, ce qui garantit un bton dune excellentequalit. Sa rsistance caractristique est certi-fie la valeur de 60 MPa en compression.Le ferraillage prvoit la prsence dacier(2 torons de 6,85 millimtres) en partie sup-rieure des dalles de 20 centimtres. Ces acierssont destins la matrise et la limitation de lacontre flche des dalles et de son volutiondans le temps. Bien quelle ne soit pas nces-saire au point de vue structural, une chape de8 centimtres est ralise sur lensemble desplanchers; elle ne participe pas la rsistancemcanique du plancher puisquelle nest pasune dalle collaborante : son objectif est depermettre lincorporation (et le croisement)des fluides divers desservant les apparte-ments.

    LACOUSTIQUE

    Les dalles alvoles sont adaptes labonne qualit acoustique des logements.Les planchers permettent de respecter :la NRA et le label Qualitel.

    Des essais en laboratoire, des simula-tions de calcul et des vrifications in-situle dmontrent.

    Une base de donnes de mesures in-situpermet, par des calculs de simulation, detransposer les rsultats dautres chan-tiers.

    Lobjectif de lopration est de dmontrer queles montages raliss permettent de vrifier laNouvelle Rglementation Acoustique (NRA)et dobtenir le label QUALITEL, mais aussi demieux connatre les performances acous-tiques des dalles alvoles prcontraintes.Les dalles alvoles BONNA ont fait lobjetdessais en laboratoire dans diffrentes confi-gurations par le CSTB, ce qui permet de dis-poser de donnes brutes quant au produit lui-mme. A titre dexemple, les essais donnent,pour une dalle alvole de 26,5 centimtres(type W) seule, un indice daffaiblissementacoustique R(rose) de 58 dB(A) (meilleur

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    REX Cormontreuil

  • quune dalle pleine de mme masse surfa-cique). Le niveau de bruit de choc normalisLn de 72 dB(A) est compatible avec desrevtements de sols usuels. Les rsultats obte-nus lors de ces essais montrent des perfor-mances sensiblement meilleures que cellesprvues par les Avis Techniques en vigueur.Les performances des produits seuls ne sontpas suffisantes pour caractriser les perfor-mances acoustiques des logements au plan delisolement aux bruits ariens et du niveau debruit de choc. Il faut en particulier tenircompte des transmissions de bruit latrales,ou indirectes, et de lincidence des revte-ments de sol (carrelage - revtement ther-moplastique sur les chapes de 8 centimtresrapportes) et des cloisons de doublage etfaux plafonds mis en place pour des raisonsde thermique.

    Les configurations de revtement de sol rete-nues sont les suivantes :l logement pices sches (chambre - sjour -dgagement - entre) :- moquette tuffete, velours polyamide (DL de 38 dB(A)) ;- sur chape micro bton paisseur. de 8 10centimtres ;

    l circulation tage courant :- sol de type vinyle en dalle (U3 P2 et DL de15 dB(A)) ;- sur chape micro bton paisseur de 8 10centimtres ;

    l logement pices humides (W.C. - salle debain - cuisine - voir schma joint) sur les dallesalvoles :- chape de bton de 4 centimtres servant deravoirage aux rseaux incorpor ;s- isolant phonique sous chape de mortiercoll (type ASSOUR V de SIPLAST SA) DL=17 dB (A) ;

    - carrelage 30 x 30 coll.Les performances acoustiques vises com-prennent en particulier les objectifs suivantspour les planchers finis :l niveau des bruits du choc (note Qualitel 5) :- 65 dB(A) dans les pices principales ;l isolement aux bruits ariens (note Qualitel 3) :- plancher haut sous-sol (avec un doublagepar un isolant thermique) :. R suprieur ou gal 64 dB(A)- plancher tage courant :. R suprieur ou gal 58 dB(A)

    Les essais et mesures raliss

    A loccasion de la REX de Cormontreuil, deuxtypes de dmarches ont t engages pourlvaluation et la vrification des performancesacoustiques de la construction elle-mme,mais aussi dautres constructions utilisant desdalles alvoles.Pour la construction, elle-mme : dans lecadre des obligations contractuelles de len-treprise gnrale, des essais ont t diligentspar lentreprise SOTRAM pour la mise aupoint des solutions techniques dfinitivementretenues, notamment pour les isolations souscarrelage. Les campagnes de mesures ontainsi t ralises par les quipes du CERIB, la demande de SOTRAM. Des vrificationscomplmentaires, sur des points particuliers,ont galement t ralises par le bureau decontrle CEP dans le cadre de la missiondvaluation que lui a confi lAgence QUALITEL.Lensemble de ces essais et campagnes demesure dmontrent sans ambigut que lessolutions retenues (dcrites ci-dessus) per-mettent de respecter non seulement la NRA(Nouvelle Rglementation Acoustique), maisgalement les contraintes des spcificationsdu Label QUALITEL.

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    REX Cormontreuil

    Isolement normalisaux bruits ariens :NRA : DnAT = 54 dB (A)

    Niveau normalis de bruits de choc avec revtement de solNRA 1/1/96 : LnAT = 65 dB (A)

    Dalles alvoles 20 centimtres+ 8 centimtres de btonsans revtement de sol

    55 58 dB (A)

    71 79 dB (A)

    Dalles alvoles 20 centimtres+ chape flottante+ carrelage

    56 dB (A)

    51 63 dB (A)

    Exemples de quelques rsultats de mesures entre logements en vertical

  • Pour lextrapolation des performances acous-tiques mesures sur lopration deCormontreuil dautres btiments utilisantdes dalles alvoles, lASDA (AssociationScientifique des Dalles Alvoles) a confi auCERIB le soin de recueillir le maximum din-formations lors de campagnes de mesuresacoustiques coordonnes avec le droule-ment du chantier. Afin de mesurer lincidencespcifique des planchers en dalles alvoles,les mesures ont t effectues la fin des tra-vaux de gros uvre (notamment avant lex-cution des doublages verticaux). Ces mesuresont t ralises directement par les quipesdu CERIB (niveau de bruit de choc, et isole-ment au bruits ariens), ou confies par leCERIB au service acoustique du CSTB deGrenoble (pour les mesures vibratoires).Les campagnes successives avaient pour butdans chaque configuration :l de mesurer des caractristiques acoustiquesglobales (CERIB) ;l de mesurer les paramtres gouvernant lestransmissions latrales (transmissions vibra-toires) ;l de calculer, partir de ces paramtres intro-duits dans un modle de calcul de simulationdvelopp par le CSTB, les caractristiquesglobales des mmes configurations testespar le CERIB ;l de comparer valeur calcule et valeur mesure.

    La concidence entre les rsultats des calculset les valeurs mesures sur le chantier attestealors de la fiabilit et de la validit du modleet des paramtres de base.Les configurations tudis sont au nombre deneuf :Configuration 1 :Jonction en T entre dalle alvole de 20 + 8perpendiculaire la faade en bton de 18 centimtres.Configuration 2 :Jonction en T entre dalle alvole de 20+8parallle la faade en bton de 18 centi-mtres.Configuration 3 :Jonction en croix entre dalle alvole de 20 + 8 perpendiculaire au refend en bton de20 centimtres.Configuration 4 :Jonction en croix dalle 26,5 + 8 perpendicu-laire au refend en bton de 20 centimtres.Configuration 5 :Jonction en croix de dalle 20 + 8 parallle ausparatif lger en SAD 160.Configuration 6 :Jonction en croix entre dalle alvole de

    20 + 8 parallle au refend en bton de 20 cm.Configuration 7 : Jonction en T entre dallealvole de 26,5 + 8 perpendiculaire lafaade en bton de 18 centimtres.Configuration 8 :Jonction en crois entre dalle alvole de 20 + 8, ct extrieur (balcon), parallle lafaade de parpaings creux de 20 centimtres.Configuration 9 :Jonction en T entre dalle alvole de 20 + 8parallle la faade de parpaings creux de 20centimtres.Lensemble des rsultats sera publi dans lecadre dune tude synthtique en coursdachvement par le CERIB.

    Les enseignements des essaiset mesures acoustiques

    Les solutions retenues sur lopration deCormontreuil amnent plusieurs constats.Ainsi, les planchers en dalles alvoles de 20 centimtres+ 8 centimtres de bton rap-port permettent de respecter la NRA etdobtenir le label QUALITEL. Par ailleurs, ladsolaridation des carrelages de la dallealvole peut permettre le passage derseaux et le respect des niveaux de bruits dechocs de la NRA lchance de 2001. Il estpossible dvaluer les performances des plan-chers dalles alvoles en tenant compte desliaisons sur appuis et verticaux partir dunlogiciel de simulation qui a t cal sur lesrsultats de mesures ralises in-situ. Enoutre, les planchers dalles alvoles, lors-quils sont considrs bruts, prsentent, engnral, un niveau de bruit de choc suprieur celui dun plancher en bton plein de mmemasse surfacique.Toutefois la performance estmeilleure dans les sons graves et plus mau-vaise dans les sons aigus, ce que traduit la plusforte pente de la courbe liant le niveau debruit de choc aux bandes doctave succes-sives. Compte tenu que lefficacit des revte-ments de sol est elle-mme plus importantedans les aigus que dans les sons graves, lacombinaison dun revtement de sol et dunplancher dalles alvoles donnera un niveaude bruit de choc quivalent, voire infrieur, la combinaison du mme revtement de solavec un plancher de mme masse surfacique.On peut donc conclure, quen premireapproche, un plancher dalles alvoles com-portant un revtement de sol prsente desperformances quivalentes, ou meilleures, quecelles dun plancher plein de mme massesurfacique avec le mme revtement de sol. Ilfaut cependant tudier particulirement cer-

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    REX Cormontreuil

  • taines liaisons potentiellement faible (dallesalvoles parallles une faade, carrelagessur isolant).

    LES PLAFONDS ET LES JOINTS

    Pour une surface plane, lisse et uniforme :

    matriser les contre flches par laconception et la qualit des dalles

    rduire les dcalages de dalle dallepar la qualit des appuis

    finition traditionnelle : enduit - rebou-chage des joints - entoilage partiel outotal

    Il doit tre possible de laisser les jointsde dalles apparents.

    Le traitement de finition dun plafond de loge-ment en France doit permettre de livrer unesurface plane, lisse et uniforme. LoprationREX permet de dmontrer que cet objectifest facilement atteint avec des dalles alvolesprcontraintes, sans complication de concep-tion ou dexcution.Les dalles alvoles donnent au plancher quiles utilise des caractristiques particuliresquil faut prendre en compte pour laspectfinal des plafonds. Il sagit en effet de produitsprcontraints qui vont avoir tendance vo-luer sous leffet de la tension des aciers deprcontrainte : apparat ainsi une contreflche(les produits se cambrent trs lgrementvers le haut) quil faut matriser et rduire.Cette contre flche, pour lessentiel, dpendde la qualit des btons et de la matrise de lafabrication des dalles, ainsi que de limpor-tance des forces de prcontrainte par rapport la section de bton. La prsence dacier enpartie suprieure de dalles contribue gale-ment pour beaucoup la limitation de lacontre flche. Le savoir-faire de conceptiondes produits et de fabrication par extrusiondu bton permet BONNA de limiter lescontre flches des valeurs compatibles avecles objectifs daspect des plafonds finis. A titredillustration, pour des portes de 9 mtres,les contre flches constates ne dpassentpas 2 centimtres. Par ailleurs, les dalles de

    planchers alvols tant poses les unes ct des autres, il faut viter tout dcalagedune dalle lautre. Les dcalages peuventtre dus des contre flches diffrentielles et des dcalages dappuis, les deux phno-mnes se cumulant ventuellement.Lopration a permis de dmontrer la possibi-lit de rgler les arases des voiles avec unegrande prcision pour les appuis des dalles ( 5 millimtres), grce une adaptation desoutillages de coffrage ralise sur le chantierpar lentreprise gnrale sans contrainteexcessive pour le droulement des travauxdans le phasage prvu.En outre, la largeur dappui de 8 centimtresprvue pour les dalles abouts scis (7 centi-mtres minimum constat sur chantier) a trecherche systmatiquement. Pour quelquescas de poutres avec retombes rduites, il afallu prvoir des dalles torons sortants quincessitent un rglage plus fin des arases. Pourles autres tages des appuis plus larges ontt raliss.Les causes de contre flches diffrentielleslies aux dalles elles-mmes ont t rduites :ceci concerne en particulier lhomognit dela fabrication (des btons identiques, matursde la mme faon, un stockage dont la dureet les modalits sont identiques, etc. ...) et dela prcontrainte initiale des dalles. Dans cer-tains cas particuliers (dalles de portes trsdiffrentes sur un mme plancher, dalles avecdes chargements ponctuels ou linaires parti-culiers), les contre flches diffrentielles sup-rieures lobjectif ne sont pas vitables ds lestade de la pose des dalles ; dans ces caslopration a permis de dmontrer la possibi-lit dgaliser les contre flches par un charge-ment modr des dalles avant leur clavetage,en utilisant des matriaux pondreux pr-sents sur le chantier.Toutes ces dispositions ont permis de raliserdes planchers de 9 mtres de porte, avecdes dcalages maximum de 5 millimtresdune dalle par rapport lautre.

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    REX Cormontreuil

  • Les planchers dalles alvoles se compor-tent, aprs clavetage des joints et des appuis,comme des planchers monolithiques. Onnobserve en particulier aucun mouvementdune dalle par rapport lautre. Par ailleurs, lasurface du bton apparent prsente la qualitdun bton lisse coffr sur des plaques mtal-liques. Dans ces conditions, la finition des pla-fonds ncessite seulement le rebouchage desjoints par des matriaux traditionnels et laralisation dun enduit sur toute la surfacepour le rattrapage des irrgularits maximalesde dalle dalle de 5 millimtres . Un entoilagede renfort, au droit des joints de dalle, estncessaire pour tenir compte des diffrentespaisseurs du matriau de rebouchage de cetenduit. Un entoilage gnral du plafond peuttre envisag. Dans le cadre de la ralisationde chantier de Cormontreuil, des essais etdmonstration ont t raliss avec les solu-tions suivantes :

    l traitement partiel par pontage :. traitement du joint de dalle par enduit derebouchage ;. collage dune toile maille de 20 centimtressur le joint ;. application dune passe denduit sur la toilemaille ;. application dune passe denduit gnral ;. finition peinture acrylique mate.

    l traitement global :. traitement du joint de dalle par enduit derebouchage ;. application dune passe denduit gnral ;. encollage dune toile de verre sur la totalitde la surface ;. enduit de finition gnral sur la toile de verre,. finition peinture acrylique mate.

    l solution intermdiaire :. traitement du joint de dalle par enduit derebouchage ;. application dune passe denduit gnral ;. encollage dune toile de verre sur la totalitde la surface ;. finition peinture acrylique mate.

    Il a t ralis, titre de tmoin, deux appar-tements avec le traitement partiel par pon-tage. La solution intermdiaire, bien que pr-sente, na pas t retenue par le matredouvrage. Le cas gnral a donc consist effectuer le traitement global tel que dcrit ci-dessus.

    1re phase : relev hydromtrique des jointspendant la priode de schage. La dure de lapriode de schage est de deux troissemaines, suivant la temprature extrieure.Les relevs hydromtriques se font aux deuxextrmits du joint, puis au centre.

    2me phase : dgrossissage des joints par lap-plication dun enduit reboucheur tout prt pour un rattrapage grossier des dsaffleure-ments de dalles.

    3me phase : application dun enduit de rattra-page sur 30 centimtres de part et dautre dujoint.

    4me phase : encollage dune toile de verreDOUPIO 100 %. La pose seffectue perpen-diculairement aux joints, et joint vif, sans sur-paisseur. Une colle acrylique en pte (genreMUROFLEX) est utilise. A lencollage de latoile de verre, il faut bien la maroufler et nonla balayer. Le marouflage se fait laide dunegrande spatule PREPLASTA. La toile posesur lensemble du logement, il faut la laisserscher 48 heures environ.

    5me phase : 1re passe denduit sur la toile deverre.La projection se fait laide dune machine enduire vis et le ramassage la lame de 60centimtres.

    6me phase : 2me passe denduit, le ramas-sage seffectue en sens inverse de la premire.

    7me phase : Finition 2 couches de peintureacrylique mate pour les pices sches.Finition 2 couches de peinture glycro satinepour les pices humides.

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  • LORGANISATIONDU CHANTIER

    Une utilisation de linformatique DAO deltude la livraison sur chantier.

    Pour la ralisation de la structure :

    une matrise des cadences journalires ;

    une matrise de la qualit de lexcutionlors de la pose des dalles alvoles.

    Pour la ralisation des amnagements int-rieurs :

    lorganisation des interventions des corpsdtat cellule par cellule ;

    une intervention globale pour les installa-tions de chauffage.

    Une utilisation delinformatique DAO de ltude la livraison du chantier

    Ds le stade de lesquisse architecturale, desmoyens de dessins assists par ordinateur ontt utiliss; les documents (plans et nomencla-tures) ont t tablis partir de supportsinformatiques (disquettes, changes entrearchitecte/bureau dtude/fabriquant indus-triel).

    Chaque dalle dispose ainsi dun repre uniqueet se positionne prcisment sur un plan decalepinage de chaque plancher. Lors de lafabrication et de la livraison, lutilisation de lin-formatique permet une gestion trs prcise,dalle par dalle. Chaque camion est ainsi livravec un ordre de chargement permettant lapose directe sans stockage intermdiaire.

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    PRIX ET TEMPS UNITAIRES DES MATRIAUX MIS EN UVRE POUR TRAITER LES JOINTSDES DALLES ALVOLES

    I - MATRIAUX U Prix Unitaire Consommation

    Reboucheur rapide kg 4,86 1 2 kg / ml Enduit gras kg 3,56 1 1,5 kg / m2

    Enduit projeter kg 2,30 0,4 0,6 kg / m2

    Colle MICROFLEX kg 8,00 0,3 0,5 kg / m2

    Non tiss 30000 ml 3,93 1,10 1,15 ml / m2

    EMULPAN kg 14,62 0,3 0,35 kg / m2

    GLYKID kg 22,10 0,25 0,3 kg / m2

    II- TEMPS UNITAIRES U Temps Unitaire

    Rebouchage ml 8/100 heure Encollage, collage, marouflage m2 10/100 heure 1re passe denduit m2 5/100 heure 2me passe denduit m2 4/100 heure Application peinture mate m2 8/100 heure Application peinture satine m2 15/100 heure

    Nota :Ajouter les temps dintervention pour approvisionnement, protection et nettoyage.

    III - MATRIEL

    Machine projeter les enduits Un pistolet airless pour les peintures.

  • Pour la ralisation de la structure, les moyensmatriels et humains mis en uvre sont : une grue H30 23 dune capacit de levagede 4,6 tonnes 40 mtres linaires ; des banches OUTINORD colisables per-mettant deffectuer 30 mtres linaires devoiles B.A. ; une quipe de 4 hommes pour les plan-chers ; une quipe de 5 hommes pour les voiles ; un chef de chantier assist dun chefdquipe.

    Du fait de la petite surface des btiments(environ 600 m2), deux btiments sont rali-ss simultanment, ce qui donne un cycle de 5 jours pour les voiles par niveau de btimentet un cycle de 5 jours pour les dalles parniveau de btiment. Par consquent, un niveauest ralis tous les dix jours, ce qui corres-pond 30 mtres linaires de voile B.A. parjour et 9 dalles poses par jour, soit environ100 m2 par jour.Lanalyse de lactivit de la grue, a permis de matrialiser lorganisation journalire sui-vante :l 8 h 00 9 h 30 : dcoffrage des banches etmise en place sur le nouvel ouvrage ;l 9 h 30 11 h 00 : mise en place des dallesdirectement depuis le camion (le chargementdes dalles est organis en fonction du sens depose) ;l 11 h 00 12 h 00 : fermeture des banches ;l 13 h 00 15 h 00 : fermeture des banches(suite et fin) ;l 13 h 30 17 h 00 : coulage du bton.

    En outre, pour garantir un rsultat de qualit,les objectifs suivants ont t dfinis :- simplifier la pose des dalles grce aux sciagesdes extrmits qui permettent dviter lestorons dpassants ;- supprimer la sujtion dtaiement grce lappui des dalles de 8 centimtres sur les

    voiles, assurer la planit de la sous-face desdalles grce une excution des arases desvoiles niveles avec une tolrance maximumde 5 millimtres ;- contrler et rectifier les contre flches diff-rentielles avant le coulage des clefs de clave-tage.

    Lexcution des ouvrages des lots techniquesa amen raliser des rseaux incorporsindpendamment du gros uvre, du fait de laprsence de chapes et intervenir par loge-ments entiers. Ces spcificits ont pu treprises en compte par lentreprise charge deslots chauffage plomberie qui a ainsi rduit lenombre de ses interventions. En effet, les op-rations dincorporation des rseaux en chape,de liaisons verticales entre les incorporationset les appareils de chauffe et de mise en placedes appareils de chauffe se font simultan-ment. Ce rsultat a pu tre obtenu grce undcoupage des interventions du lot cloisondoublage ralis par type douvrage et arti-cul autour de la ralisation des chapes. Ainsi,la pose du doublage thermique, et dansquelques cas des cloisons sparatives avec leslocaux communs, seffectue avant les chapes.La pose des cloisons distributives seffectueaprs les chapes.

    LA COORDINATIONAVEC LES CORPSDTAT SECONDAIRES

    Trois contraintes principales ont t prisesen compte ds le stade des tudes :

    encastrer les rseaux des corps dtattechniques

    assurer simplement le passage desrseaux verticaux en ralisant les rserva-tions sur chantier

    assurer la stabilit de la faade.

    Incorporations

    Les incorporations techniques (lectricit,chauffage, eau froide et eau chaude, gaz) sefont dans la chape du logement (ep. de 6 10centimtres suivant les cas). De ce fait, lesrseaux de distribution, pour le chauffagedeau froide et deau chaude, sont en PER,matriau qui se prte bien aux incorpora-

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    REX Cormontreuil

  • tions. Les rseaux de gaz ne sont incorporsque dans les pices o la chape est adh-rente : la cuisine prsente une distribution gazapparente. La distribution lectrique seffectuedepuis le sol, en remontant le long des murs. Ilny a donc aucun point lumineux en plafond.Ces points lumineux sont remplacs par uneprise commande en pice principale, par desappliques dans les cuisines, salles de bains,WCet entres.

    Rservations des rseauxtechniques

    Les rservations dans les planchers, pour lespassages des gaines VMC et les canalisationsEP/EU, ont t ralises aprs la pose desdalles. En effet, toutes les rservationsntaient pas ralisables la fabrication desdalles, notamment celles situes proximitdes appuis; il aurait fallu ajouter les tolrancesde fabrication au dimensionnement des rser-vations ou prvoir des trmies compltes.Les perages des dalles, laide dune carot-teuse au diamant dun diamtre lgrementsuprieur celui des canalisations, permet derduire les sujtions de rebouchage et dim-planter directement les rservations leuremplacement dfinitif. Lalignement des rser-vations, dun niveau sur lautre, est quant luidirectement li lalignement du calepinage et la pose des dalles alvoles. Le cot de cetteintervention peut tre estim quivalent auxdpenses quil aurait fallu engager la fabrica-tion des dalles, pour reboucher les rserva-tions et les trmies et pour confectionner leschevtres des trmies.

    Faades autoporteuses

    Il na t ralis en bton que les voiles por-teurs ( 80 % les voiles de refends). Parconsquent, la plupart des voiles de faadeont t excuts en bloc de maonneriecreux de 20 centimtres dpaisseur. Cesmaonneries sont fondes sur les voiles pri-phriques en bton du sous-sol et filentdevant les rives des dalles alvoles, afin de nepas rapporter de charges verticales en rive dedalle. Cependant, afin de maintenir latrale-ment la faade auto-porteuse, des pattes enacier galvanis ont t insres dans les cha-nages horizontaux et fixes sur la dalle.

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  • ANNEXES

  • A ltranger (Amrique du Nord, Europe duNord), les dalles alvoles prcontraintes(DAP) sont un produit connu et utilis indiff-remment dans tous les secteurs de laconstruction. La situation en France cnstitueune exception. Malgr une progressionrcente enregistre dans la construction debureaux, parkings ou locaux industriels, ceproduit na pas russi pntrer le secteur dulogement. Les rticences des constructeurs sesituent principalement au niveau du traite-ment de finition de la sous-face du plancher(planit, joints entre dalles). Dautres ques-tions se posent sur les plans acoustiques etconomiques. Rsistances consquentes etdifficiles lever, surtout lorsque les mauvaisesconditions conomiques incitent plutt lesprofessionnels se retrancher sur des tech-niques traditionnelles quils matrisent parfai-tement.A Cormontreuil, prs de Reims, une opra-tion de 81 logements est en cours. Elle meten uvre des planchers en dalles alvolesprcontraintes dune porte de neuf mtres.Acoustique, grandes portes, organisation duchantier, planit et joints des plafonds sont aumenu de cette REX initie par lindustrielBONNA.

    SOUPLESSE DECONCEPTIONLe programme se compose de quatre bti-ments comportant 20 logements chacun,implants sur des parkings enterrs. Faadescourbes, dcrochs de faades avec balcons,escaliers et dessertes des logements situs enfaade sont les caractristiques principales desbtiments. Selon larchitecte, Humbert DiLegge, cest un projet qui permet de tester lesDAP sous de fortes contraintes architectu-rales. Lespace libr entre les banchs de 9mtres a permis dobtenir une plus grande sou-plesse dans la conception des pices. Cela dit, ilfaudra lavenir travailler plus systmatique-ment avec des portes de faade faade poursaffranchir du banch .

    MATRISER LESCONTRE FLCHESLes dalles utilises, dune paisseur de 20 cen-timtres entre logements et de 26,5 centi-mtres entre sous-sol et rez-de-chausse, ont

    une porte libre de neuf mtres de refend refend ou de faade faade. Lquipe a utilisdes dalles abouts scis sans toron dpassant.La qualit des arases de voiles est trs impor-tante pour assurer un bon appui des dalles(+/- 5 millimtres sur 12 mtres) De plus, unelargeur dappui de 8 centimtres a t recher-che. Afin dy parvenir, le niveau dtage estrepr la lunette sur la paroi extrieure dela banche par une marque au stylo.Connaissant daprs les plans le niveau delarase raliser, les compagnons oprent unesuccession de mesures destines valuer leniveau final du bton dans la banche partirdu bord suprieur de celle-ci. A partir decette cote, il est procd un rglage duniveau de bton en fin de remplissage etaprs vibration, par ajout ou retrait de petitesquantits de bton. Un lissage de la surface dubton, laide dune rgle de maon, terminelopration commente Jean-Luc Salagnac(CSTB), valuateur de lopration.Seuls les voiles porteurs sont raliss enbton banch. La plupart des voiles de faadesont excuts en blocs de maonnerie. Afinde maintenir latralement la faade autopor-teuse, des pattes en acier ont t insresdans les chanages horizontaux et fixes ladalle.La matrise de la contre flche est assure parla prsence dacier dans la partie suprieurede la dalle. Les dalles de planchers tantposes, il faut viter tout dcalage dune dalle lautre. Lquipe a rsolu ce problme par unchargement des dalles avant leur clavetage(dcalage maximum de +/- 5 millimtres).Une chape est ensuite ralise sur lensembledes planchers. Son objectif est de permettreun rattrapage de la planit et lincorporationdes fluides. Les joints entre dalles sont traitsdune faon traditionnelle par remplissage.LEffort Rmois (matre douvrage) a optpour un entoilage complet du plafond revtudune couche de peinture.

    UN RYTHME DECHANTIER LEVCompte tenu de la petite surface des bti-ments (environ 600m2), deux btiments sontraliss simultanment, ce qui donne, parniveau de btiment, un cycle de 5 jours pourles voiles et un cycle de 5 jours pour les dalles.Consquence : lquipe a excut un niveaudtage par jour.Lincorporation des rseaux seffectue dans

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    La grande porte dans le logement

    Article extrait du journal Chantiers 2000

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    les chapes, indpendamment du gros uvre.Par ailleurs, les quipes interviennent parlogements entiers. Ainsi, lentreprise chargedes lots chauffage,VMC, plomberie a rduit lenombre de ses interventions en ralisantsimultanment plusieurs oprations habituel-lement dissocies (voir interview de lentre-prise SOTRAM). Ce rsultat a pu tre obtenuen scindant lintervention du plaquiste endeux oprations :l pose du doublage thermique et de quelquescloisons sparatives avant les chapes ;l pose des cloisons distributives aprs leschapes.

    ACOUSTIQUEUn des objectifs de cette REX est de vrifierque les performances acoustiques des dallesrpondent aux normes de la NouvelleRglementation Acoustique (NRA). Desmesures sont actuellement en cours. Nousvous ferons part des rsultats lors dun pro-chain article, aprs lvaluation de cette op-ration qui se terminera vers fin Juin.

  • CHANTIERS 2000 : Est-ce que lutilisationdun nouveau produit, tel que les dalles alvo-les, vous pose des problmes au niveau de laconception architecturale ?H.D.L. : Il ne faut surtout pas que larchitecteconsidre quil est systmatiquement frustlorsquon le contraint travailler avec unetechnique dont il na pas lhabitude. Il lui fautdabord en accepter les contraintes. Mais sur-tout - et cest que ne savent pas faire lesentrepreneurs et les industriels - en optimiserles potentialits. Cest justement avec descontraintes quil est possible de concevoir unprojet diffrent et de mme qualit quunetechnique sans contraintes particulires. Alorigine du projet de Cormontreuil, lindus-triel prvoyait dutiliser la dalle alvolaire avecdes faades linaires et des coupes droites. Jaiessay de travailler le projet avec des coupesbiaises, des porte faux, des poses en biais, enrelation avec lurbanisme du site. Je pense quelarchitecte qui veut sinscrire dans le proces-sus du logement doit actuellement trecapable de rpondre une grande com-plexit de gro uvre.

    CHANTIERS 2000 : Vous pensez que ledveloppement des dalles alvoles passe pardes trames plus longues afin de porter defaade faade. Pourquoi ?H.D.L. : Cest effectivement une piste dam-lioration intressante. Il faudrait pouvoir por-ter de faade faade, avec des trames dedouze mtres, de manire saffranchir dubanch. Ce sera une nouvelle faon de conce-voir les logements, puiquil ny aura plus detrame fixe mais un grand espace dans lequelon pourra cloisonner beaucoup plus libre-ment. Dautre part, ce sera important en casde restructuration du btiment. Cestdailleurs selon cette configuration que javaistrait lesquisse et lavant-projet. Ce qui min-tressait, ctait, partir des critres durba-nisme, de dterminer lenveloppe des bti-ments puis de retravailler lintrieur. Je voulaisobtenir un remplissage qui fasse complte-ment abstraction des murs. Je pense que si,dans lavenir, on ne peut franchir ce pas, leproduit aura du mal simposer dans le loge-ment. Je ne crois pas que a pose des difficul-ts pour lindustriel. Ce sont plutt les entre-preneurs et le CSTB qui craignent la portedans lautre sens par rapport des problmesde fissuration des faades.

    CHANTIERS 2000 : A ltranger, ce produitest banalis dans le logement. On peut doncimaginer que des solutions existent.H.D.L. : Daprs ce que je sais, ltranger, ladalle alvolaire est mise en uvre sur diff-rentes trames avec des ossatures en poteauxpoutres. Cest une autre logique daction quiinduit une approche des cots diffrente. Il estbien vident que la solution idale serait depouvoir choisir, en fonction du projet, la tech-nique qui convient le mieux. Mais il est toutaussi vident quil faudrait pour cela disposerde vritables techniques alternatives. Or,actuellement, les entreprises de gros uvrene sont vritablement outilles que pouruvrer sur du refend porteur tram tous lessix mtres. Fatalement, a rejaillit sur le travailde larchitecte qui conoit lui-mme de cettefaon. Je crois quconomiquement, la solutiondu banch a dj tellement t optimisequon ne peut plus esprer gagner grandchose. Si les entreprises veulent continuer gagner de largent dans le logement social, ilfaudra bien quelles voluent vers de nou-velles techniques qui leur permettront debaisser leurs cots. En ce qui concerneCormontreuil, les tudes de SOTRAM ten-draient conclure que si lon avait adopt unesolution classique, avec des trames bancheset des planchers tous les six mtres, le prixserait le mme quavec la solution exprimen-te, savoir des dalles alvolaires et desbanches tous les neuf mtres. Cest dj unpoint positif.

    CHANTIERS 2000 : Le projet a fait lobjetdune utilisation de linformatique au niveau dela conception architecturale et technique.H.D.L. : Cest exact. Habituellement, on uti-lise la dalle alvolaire sur des btimentslinaires (parkings, bureaux, locaux indus-triels). A Cormontreuil, javais souhait quonintgre des courbes en faades afin de suivrele trac de lavenue. Ce point me paratimportant : cest la technique qui sest plie auparti urbanistique et non linverse. A partir del, linformatique nous a permis dimaginerplusieurs solutions afin doptimiser lutilisationde la dalle par rapport cette contrainte. Parailleurs, lchange de disquettes avec lindus-triel a favoris une parfaite cohrence entreles plans de larchitecte et les plans dexcu-tion. Afin deffectuer le calepinage des dalles,

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    Humbert DI LEGGE est larchitecte de lopration de Cormontreuil. Daprs lui, le dveloppementde la dalle alvolaire dans le logement passe dabord par un allongement des trames portant defaade faade afin de permettre une plus grande souplesse dans la conception des pices.

    Une trame de douze mtres permettrait demlanger petits et grands logements

    Interview extraite du journal Chantiers 2000

    numro 2 - Fvrier 1996

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    ils ont en quelque sorte nettoy nos planspour nen garder que les gaines et les l-ments de dalles.

    CHANTIERS 2000 : Ce produit permet-ilune plus grande souplesse dans la conceptiondes pices ?H.D.L. : Le travail de conception a t facilitpar le fait que le matre douvrage de lopra-tion construit plutt des logements de trois cinq pices. Nous navons donc pas adapt leprogramme par rapport la technique. Ceslogements utilisent habituellement une tramede six mtres plus une trame de trois mtres.Grce la porte des dalles, nous avons tra-vaill le projet de telle sorte, quen suppri-mant un mur, nous obtenions une trame deneuf mtres.

    Au lieu de jouer sur une largeur trs strictedans laquelle on insre deux pices dans unaxe de six mtres, on a pu saffranchir de cettecontrainte et obtenir une plus grande libertdans le dimensionnement des pices. A titredexemple, nous avons pu concevoir presquetoutes les salles de bains en faade, avec unelumire naturelle. Lintrt de passer sur unetrame de douze mtres, avec un plateau libre,cest que a permettrait de mlanger petits etgrands logements. Dans le cas deCormontreuil, si nous avions d concevoir despetits logements, la trame de neuf mtres seserait avre inadapte et nous aurions drepasser sur une trame classique de sixmtres qui naurait pas vritablement permisde dmontrer les avantages de la dalle alvo-laire.

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    CHANTIERS 2000 : De quelle manireavez-vous organis le cycle de gros uvre parrapport lutilisation des dalles alvoles ?T.P. : Notre objectif tait que chaque camionsoit livr sur le chantier avec un ordre dechargement permettant la pose directe desdalles sur louvrage, sans stockage interm-diaire. Nous avons donc dfini un cycle degros uvre rigoureux, avec des trancheshoraires que nous avons respectes. Cest lagrande diffrence avec un chantier plus tradi-tionnel. Lorsque nous utilisons des prdalles,leur stockage sur le site permet dobtenir uneplus grande flexibilit dans lorganisation de lajourne de travail. Sur cette opration, nousnous sommes organiss de la manire sui-vante :l de 8 h 00 9 h 00, nous procdions audcoffrage des banches mises en place laveille. Dans un second temps, nous les reposi-tionnions sur la nouvelle partie douvrage raliser. En parallle, nous rceptionnions leslivraisons de matriaux ;l de 9 h 00 11 h 00, nous effectuions ledchargement et la mise en place des dalles,directement depuis le camion ;l de 11 h 00 12 h 00, nous ralisions la fer-meture des banches.A partir de 13 h 00, nous pouvions donccommencer couler le bton. En terme deconditions de travail, cest un avantage impor-tant. Lors de chantiers plus classiques, il estcourant que nous ne puissions pas couler lebton cause de la saturation de la grue dansla matine. Il faut la fois raliser la fermeturedes banches et la prparation pour la posedes prdalles et des dalles. Nous sommesdonc souvent contraints de faire des heuressupplmentaires, parce que nous ne pouvonspas couler le bton ds le dbut daprs-midi.De 16 h 00 17 h 00, nous procdions unnivellement trs prcis des arases de voilespour les appuis de dalles. Plus globalement,cette prcision est aussi lie la qualit dutravail constate sur ce chantier. Comme nousntions jamais comprims par les horaires,nous avons retravaill sur les dtails afin dop-timiser la qualit de louvrage. Enfin, lesouvriers ont pu rgulirement vrifier ltatdu matriel et nettoyer le chantier. Rsultat:un chantier propre et un matriel en bon tatde fonctionnement qui ont contribu unmeilleur confort de travail.

    CHANTIERS 2000 : La scurit fait partiedes avantages lis lutilisation des dalles alvo-les.T.P. : Absolument. Cest une scurit facile mettre en uvre du fait de la rptitivitdimensionnelle du produit.Au fur et mesurede la pose des dalles, nous posions les garde-corps lavancement. Ce qui nest pas le caspour la pose des prdalles pour lesquelles lascurit nest souvent que trs partielle. Elleest en effet difficile mettre en uvre, lesprdalles ayant une diversit de formes qui seprtent mal une mise en place rptitive desgarde-corps. La dalle alvole prsente lavan-tage dune scurit intgre sa mise enuvre; elle noblige pas se reposer la ques-tion de la scurit chaque phase davance-ment de louvrage.

    CHANTIERS 2000 : Avez-vous travaillavec un effectif plus rduit que sur un chantiertraditionnel ?T.P. : Nous posions 100 m2 de dalles par jouravec un effectif de quatre ouvriers. Par com-paraison, je peux vous affirmer que vous nar-riverez jamais