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1 Cours-Audit comptable et financier

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Cours-Audit comptable et financier

SYLLABUS DU COURSI-OBJECTIFDonner aux tudiants les concepts fondamentaux, les techniques et les outils les plus efficaces en audit (audit financier et audit interne) leur permettant dacqurir la mthodologiedeconduitedesmissionsdaudit,danslerespectdesnormes internationales (ISA) dfinies par lInternational Federation of Accountants (IFAC).

II-CONTENU DU COURSLaudit est un mtier en pleine expansion lie la ncessit de fiabiliser les paramtres financiers et les informations la disposition de ceux qui ont la charge de dfinir les orientations de lentreprise et de la grer quotidiennement. Les concepts fondamentaux de cette discipline trs technique seront exposs dans le chapitre 1, concepts fondamentaux : dfinitions, normes internationales, assertions daudit, risque daudit et matrialit.

Laudit se droule selon une dmarche slective, structure et progressive qui permet datteindre ses objectifs en allant du gnral au particulier. Cette dmarche sera dcline dans ses phases principales : prise de connaissance et orientation de la mission, valuation du contrle interne et laboration de la stratgie daudit, excution des contrles substantifs et validation des comptes, finalisation de la mission et rdaction des rapports daudit (chapitre 2, la dmarche daudit), avec une focalisation sur les techniques et les outils permettant de mettre en uvre chaque phase (chapitre 3).

III-PLAN DU COURSPREMIERE PARTIE : MAITRISER LES CONCEPTS FONDAMENTAUX DE

LAUDIT1. Dfinitions de laudit

2. Les normes daudit

3. Cadre conceptuel des missions daudit et services connexes

4. Les assertions daudit

5. Le risque daudit et la matrialit.

DEUXIEME PARTIE : MAITRISER LA DEMARCHE DAUDIT1. Prsentation gnrale de lapproche daudit

2. Prise de connaissance de lentit et travaux prparatoires

3. Evaluation du contrle interne et laboration de la stratgie daudit

4. Excution des contrles substantifs

5. Travaux de fin de mission.

TROISIEME PARTIE : MISE EN UVRE DES TECHNIQUES ET DES OUTILS DAUDIT1. Les procdures dexamen analytique

2. Les techniques de description des cycles

3. Les techniques de confirmation directe ou circularisassions

4. Les dossiers et feuilles de travail

5. Test sur le fonctionnement des contrles

6. Techniques de validation des comptes.

IV-CHARGE DU COURS : WHANNOU SERGE

V-PRESENTATION DU COURSExpos dun support suivi dchanges professeur tudiants

Etude de cas

Simulations

Recherches effectuer par les tudiants.

VI-MASSE HORAIRE : 15 heures de cours prsentiels

VII-BIBLIOGRAPHIE-Mmento Francis Lefebvre : Audit et commissariat aux comptes, 2011

2012

-Mohamed Hamzaoui, Gestion des risques dentreprise et contrle interne,

Normes ISA 200, 315, 330 et 500.

-Audit financier, Collection ATH, Edition CLET, Paris 1987

-Audit financier, outils et guides, Collection ATH, Edition CLET, Paris 1987.

-AuditetRvisiondescomptes :AHOUANGANSIEvariste(Expert

Comptable Edition MondeExpert

PLAN DU COURSCHAPITRE 1:LES CONCEPTS FONDAMENTAUX DE LAUDITSECTION 1:Dfinitions de laudit

SECTION 2:Les objectifs ou les assertions daudit

SECTION 3:Les normes daudit

SECTION 4:Le cadre conceptuel des missions daudit

SECTION 5:Le risque daudit et la matrialit

CHAPITRE 2:LA DEMARCHE DE LAUDIT FINANCIERSECTION 1:Prsentation de lapproche daudit ISA 200

SECTION 2:Prise de connaissance de lentreprise et travaux prparatoires ISA

300 et 315

SECTION 3:Evaluation du contrle interne et laboration de la stratgie

daudit ISA 610

SECTION 4:Excution des contrles substantifs ISA 500, 501 et 530

SECTION 5:Travaux de fin de mission ISA 700

CHAPITRE 3:LES TECHNIQUES DAUDITSECTION 1:Les procdures analytiques ISA 520

SECTION 2:Techniques de description des cycles

SECTION 3:Confirmation directe ou circularisation ISA 505

SE CTION 4:Les dossiers et feuilles de travail ISA 230

guide de classement du dossier permanent

organisation et contrle interne

SECTION 5:Test sur le fonctionnement des contrles SECTION 6:Technique de validation des comptes SECTION 7:Laudit et la dtection des fraudes ISA 240

CHAPITRE 1 : LES CONCEPTS FONDAMENTAUX DE LAUDITSECTION 1 : DEFINITIONS DE LAUDIT1- DEFINITION GENERALEAudit vient du latin "audire" qui signifie "couter" ; le verbe anglais "to audit" est traduit par "vrifier, surveiller, inspecter". Les organisations conomiques ont toujours t contraintes se faire contrler. Dune manire gnrale, laudit consiste en un examen men par un professionnel indpendant sur la manire dont est exerce une activit, et sur les informations labores par les responsables, par rapport des critres dapprciation relatifs cette activit.

Laudit financier est sans conteste, laspect de laudit le plus connu et le plus ancien. Lactivit daudit sest ensuite tendue tous les aspects du fonctionnement de lentreprise : audit social, audit juridique, audit industriel etc

a) Lau dit est u n ex amen profess ionn elLaudit est un processus dexamen critique dont le caractre professionnel se

manifeste par :

La comptence du professionnel dcoulant dune formation et dune

exprience pertinente ;

Lutilisation dune mthodologie, de techniques et doutils pour conduire lexamen.

b) Lau dit porte su r des in formation sLa notion dinformations est conue de faon extensive. Laudit porte sur :

Des informations analytiques ou synthtiques ;

Des informations historiques ou prvisionnelles ;

Des informations internes ou externes lentit mettrice ;

Des informations quantitatives, qualitatives ou techniques etc.

c) Lex press ion du n e opin ion respon sable et in dpen dante Lopinion formule par lauditeur est une opinion responsable car elle lengage

de faon personnelle. Elle peut tre complte par la formulation de recommandations.

d) La rfrence des critres de qualitqualit :

Lexpression dune opinion implique toujours la rfrence des critres de

La rgularit, qui est la conformit des rgles, procdures et principes qui peuvent tre internes ou externes lentit mettrice de linformation (on parle aussi daudit de conformit). Ex rgles comptables, droit fiscal, droit social, etc.

La sincrit (ou fidlit) avec laquelle les faits sont traduits dans linformation. Cest lobjectivit et la bonne foi dans lapplication des rgles et procdures.

Lefficacit : il sagit dun ensemble de critres qui sont eux-mmes susceptibles de se combiner avec les critres de rgularit et de sincrit. Ils sont gnralement dcomposs en trois (03) lments (parfois dsigns sous lexpression "les trois E")

Economie :danslacquisitiondesressourceshumaineset matrielles mises en uvre dans un projet ;

Efficacit : mesure dans laquelle les buts viss ou les effets recherchs ont t atteints ;

Efficience : rapport entre les biens ou services produits dune part

et les ressources utilises pour les produire dautre part.

e) Laccroissemen t de lu tilit de lin formationLe principal apport de laudit est la crdibilit et la scurit que lon peut attacher linformation audite.

2- DEF INITIO N DE LAUDI T F INANCIERa) Dfinitions institutionnellesretenir :

Selon les publications des diverses organisations professionnelles, on peut

En France, selon lOrdre des Experts-Comptables (OEC) : Laudit financier est un "examen auquel procde un professionnel comptent et indpendant en vue dexprimer une opinion motive sur la rgularit et la sincrit du bilan du compte de rsultat et des informations annexes aux comptes annuels dune entreprise".

Selon la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC) : un audit consiste examiner, par sondages les lments probants justifiantlesdonnescontenuesdans

lescomptes.Ilconsiste galement

apprcier

lesprincipescomptablessuivis

etles estimations significatives retenues pour larrt des comptes et apprcier leur prsentation densemble.

Au plan international, dans les normes de lIFAC : "Laudit (financier) a pour objectif de permettre lauditeur dexprimer une opinion selon laquelle les tats financiers ont t tablis, dans tous leurs aspects significatifs, conformment un rfrentiel comptable dfini."

b) Audit financier lgal et audit financier contractuelDans le contexte franais, laudit financier externe se concrtise dans deux situations distinctes :

Laudit financier externe contractuel, ralis la demande dune entit, pour des fins qui sont dfinies dans le contrat avec lauditeur.

Le commissariat aux comptes (parfois dnomm audit financier lgal), prescrit par la loi sur les socits, qui est constitu de deux lments distincts :

Une mission daudit financier externe ;

Unensemble dobligations spcifiques mises la charge du commissaireauxcomptespardesdispositionslgaleset rglementaires (aboutissant llaboration dun rapport spcial).

c) Audit interne et audit externeLes entreprises de taille significative ont souvent cherch renforcer leur propre dispositif de contrle en crant en leur sein un service daudit interne. Celui-ci est rattach la direction gnrale afin de conserver son indpendance par rapport aux autres services.

Son rle est de dfinir, de diffuser et de veiller lapplication correcte des procdures de contrle interne au sein de lentreprise. Lauditeur interne est un cadre faisant partie du personnel de lentreprise, par opposition lauditeur externe (lgal ou contractuel) qui est mandat par les organes, mais indpendant et non salari de lentreprise.

Aussi les diverses recommandations professionnelles prvoient-elles une coordination entre les travaux raliss par les auditeurs internes et ceux des auditeurs externes.

3- DI S TINCTIO N DE LAUDI T AV EC LES DIS CIP LINES VOI SINES a) Audit et expertise comptableLExpert-comptable ayant gnralement par ailleurs la qualit de commissaire aux comptes, peut se voir confier par une entreprise une mission dtablissement ou dexamen des comptes annuels. Trios types de mission peuvent tre confis lexpert- comptable : prsentation, examen (limit) et audit des comptes annuels. Il doit respecter des rgles professionnelles et fournir une attestation la fin de ses travaux pour les deux premiers types de missions.

La mission de prsentation constitue une simple mise en forme des tats financiers. La mission dexamen comporte, en outre, des contrles gnraux de cohrence des comptes tablis, la troisime est une mission complte daudit.

Une entreprise peut avoir un expert-comptable pour lassister laborer ses tats financiers et un commissaire aux comptes (qui peut tre un autre expert- comptable) pour effectuer laudit de ses comptes.

b) Audit et contrle de gestionLe contrle de gestion a pour but dapprcier les rsultats en fonction des objectifs qui ont t fixs et de sassurer que les ressources sont utilises de manire efficace et efficiente en vue de la ralisation des objectifs de lentreprise.

suit :

Les responsabilits des services de contrle de gestion se dfinissent comme

Contribuer la conception de la structure et du systme dinformation de gestion de lentreprise ;

Faire fonctionner correctement le systme dinformation ;

Sassurer de lefficience (c'est--dire de la productivit) des fonctions de

lentreprise, apprcier leur efficacit par rapport aux objectifs ;

Dfinir des rgles, critres de gestion et mesures des performances en utilisant comme outils : les budgets, les tableaux de bord, et dautres outils daide la dcision.

Le contrle de gestion et laudit interne sont complmentaires. La validit des contrles de performances repose sur la sincrit et la fiabilit des divers systmes dinformation (comptabilits, budgets, statistiques). Le contrle de gestion ne saurait fonctionner sans un minimum de garantie quant la qualit des informations qui lui sont transmises, ce qui est du domaine de laudit. Le contrle de gestion en tant qulment de lenvironnement du contrle interne sera examin par lauditeur.

Le contrle de gestion examinera pour laudit interne (comme pour tout

service) la validit de ses budgets et la comparaison avec ses ralisations.

c) Audit de gestionCest laudit probablement le plus connu du grand public compte tenu des rvlations qui le concluent. Laudit de la gestion a pour objectif soit dapporter les preuves dune fraude, dune malversation ou dun gchis, soit de porter un jugement critique sur une opration de gestion ou les performances dune personne ou dun groupe de personnes.

SECTION 2 : LES OBJECTIFS OU LES ASSERTIONS DAUDITEn dehors des critres gnraux daudit voqus en section 1(d), la finalit de la mission daudit financier est divise en sept (07) objectifs daudit numrs ci-dessous, appels aussi assertions daudit.

Les assertions sont des critres retenus par la direction dans la prparation des tats financiers.

Lauditeur, tout au long de sa mission, doit sassurer que les transactions et les lments qui constituent les comptes rpondent un ou plusieurs assertions daudit. Il sagit galement de critres que doivent appliquer ceux qui laborent les tats financiers. On les appelle aussi des assertions sous-tendant les tats financiers.

C- CompletenesseIntgralit - Exhaustivit

A- AccuracyExactitude

V- ValuationValorisation (valuation) E- ExistenceExistence

C- CutoffSparation des exercices

O- Rights & ObligationsDroits et Obligations

D- Presentation & disclosurePrsentation et Information

1- Intgralit (Exhaustivit)Lauditeur doit vrifier si toutes les oprations (actifs, dettes et transactions) ont t enregistres dans les comptes annuels, et que tous les faits importants y ont t mentionns.

2- ExactitudeLobjectifdexactitudesignifiequetouteslesoprationsralisespar lentreprise doivent tre enregistres dans les comptes pour leurs montants exacts (arithmtiquement et conformment aux principes comptables).

3- EvaluationCet objectif dvaluation signifie que toutes les oprations comptabilises doiventtrevaluesconformmentauxprincipesetmthodesdvaluation gnralement admis. (bonne mthode, application de manire constante).

4- Existence ou ralitCet objectif signifie :

-Pour les lments matriels (immobilisations stocks) une ralit ou

existence physique ;

-Pour les autres lments (actifs, passifs, charges et produits), la traduction

doprations relles effectues (par opposition des oprations fictives).

5- Sparation des exercices (Cutoff)Il vise une bonne dmarcation entre les exercices successifs. Il sagit de rattacher chaque exercice tous les produits et les charges qui le concernent (ns de lactivit de cet exercice) et ceux-l seulement.

6- Droits et obligationsLes actifs ou les dettes se rapportent lentit une date donne (en vertu de droits rellement acquis ou dobligations effectivement sa charge. (Vrifier les titres de proprit, les actes et conventions).7- Prsentation et informationCet objectif de prsentation et dinformation signifie que les oprations sont prsentes dans les comptes conformment aux rgles comptables gnralement admises en la matire, appliques de faon constante. En outre, il signifie que les tats financiers sont accompagns de toutes les informations :

-Requises par les textes, et

-Ncessaires leur comprhension.Driven .

Ainsi, prsente la dmarche daudit est qualifie de Audit Objective

SECTION 3 : LES NORMES DAUDIT1- Ncess it des n ormes dau ditLa ralisation de toute mission daudit, quels quen soient les objectifs, implique lexistence au pralable de rgles prcises, formalises, connues et acceptes des metteurs et des rcepteurs de linformation soumise laudit : les normes. LIFAC a dict des normes internationales daudit (ISA) appeles simposer sur le plan mondial laudit des tats financiers et laudit dautres informations et aux services connexes.

Les principales normes utilises par les auditeurs sont :

Les normes daudit, parmi lesquelles ont distingue gnralement :

-Les normes gnrales ou de comportement

-Les normes de travail ( qui rgissent la nature et ltendue du travail)

-Les normes de rapport

Les normes de linformation financire ou principes comptables ;

Eventuellement des normes spcifiques certains secteurs : banques, assurances, etc.

Les normes internationales daudit comprennent des normes gnrales ou de

comportement (2) les normes de travail (3) et les normes de rapport (4).

2- Normes gnrales ou de comportementLauditeur doit respecter le code dthique professionnelle publi par lIFAC, notamment les rgles dthique ci-aprs :

Intgralit

Objectivit

Indpendance

Comptence professionnelle, soin et diligence

Confidentialit

Professionnalisme

Respect des normes techniques et professionnelles.

a) Comptence professionnelleLquipedauditdoitpossdercollectivementlescomptencesetles expriencesrequises :une

formationtechniqueadquateetuneexprience professionnelle suffisante. Des assistants peuvent participer une mission daudit, mais ils doivent tre bien sensibiliss aux normes, superviss et contrls. Lauditeur doit

compltersaformationinitialeparuneformationcontinuecontribuantau renforcement de sa comptence.

b) IndpendanceLauditeur et son quipe doivent tre dgags de toute contrainte et de tout lien dordre personnel, professionnel, financier, voire politique pouvant tre interprt comme constituant une entrave son intgrit ou leur objectivit.

c) Secret professionnelDevoir de discrtion dans lutilisation de toute information dont ils ont connaissance dans le cadre de leur mission.

3- Normes de travailLe travail daudit doit tre effectu avec soin, avec une bonne planification, un respect scrupuleux des calendriers et supervision des collaborateurs, la tenue correcte des dossiers et papiers de travail en tant que moyens de preuve des conclusions daudit. (ISA 220 et 230).

Laudit doit comporter une valuation du contrle interne, un contrle de qualit de la mission daudit, la prise en considration des risques de fraudes et erreurs : (ISA 240), des textes lgislatifs et rglementaires : (ISA 250), la collecte des lments probants suffisants etc.

4- Normes de rapportNcessit de la rdaction de rapports dopinion (de certification ou non) ;

Rapport de recommandations sur le contrle interne et parfois sur la conformit avec les lois et rglements en vigueur ;

Rapport spcial pour les missions de commissaire aux comptes ;

Qualit des rapports : dats et signs et discuts avec les responsables de

lentit audite.

5- Un travail dquipe Toutemission daudit est effectue par une quipede collaborateurs hirarchise dirige par un responsable mandat. Chaque collaborateur doit tre soucieux de travailler avec les autres membres en communiquant les points intressants identifis et les difficults rencontres. La supervision des tches des collaborateurs par les suprieurs est ncessaire. La structure dune quipe daudit est la suivante :

Associ responsable (ou responsable mandat)

Superviseur (ou Directeur)

Chef de mission

Collaborateurs

Assistants.

SECTION 4 : LE CADRE CONCEPTUEL DES MISSIONS DAUDIT1- Rfren tiel pour les mission s daudit et les services con n ex esLe cadre conceptuel des normes internationales daudit (ISA) numre les diffrentesmissionsdfiniesparlIFAC(FdrationInternationaledesExperts- Comptables). Il distingue :

Laudit (des tats financiers ou dautres informations)

Les services connexes que lauditeur est amen accomplir.

Les services connexes comprennent :

Les missions dexamen limit ISA 910 ;

Les missions dexamen sur la base de procdures convenues ISA 920 ;

Lexamen dinformations prvisionnelles ISA 810 ;

Les missions daudit spciales ISA 800 ;

Les missions de compilation dinformations financires ISA 930.

AuditServices connexesAudit

Examen

Limit

Procdures convenues

Compilation

Assurance leve mais non

absolue

Assurance modre

Pas

dassurance

Pas

dassurance

2- Les mission s dass u ran ce Assurance positive sur la (les) assertions retenues sous- tendant ltablissement des tats financiers

Assurance ngative sur la (les) assertions retenues sous- tendant ltablissement des tats financiers

Constats dcoulant des procdures mises en uvre

Identification des informations compiles

Lobjectifdunemissiondassuranceestdvalueroudapprcierune information, par rapport des critres appropris, et de formuler une conclusion visant fournir lutilisateur auquel elle est destine, un niveau dassurance sur sa fiabilit. Cette assurance renforce la crdibilit de linformation.

La norme distingue deux niveaux dassurance :

Les missions dassurance de niveau lev (audit)

Les missions dassurance de niveau modr (examen limit).

Ne sont pas des missions dassurance :

Missions sur la base de procdures convenues ;

Missions de compilation dinformations financires ou autres ;

Prparation de dclarations fiscales, les missions de conseil et autres consultations.

a) Laudit des tats financiersDansunemissiondaudit,lauditeurexprimeuneassuranceleve (raisonnable, mais non absolue). Cette assurance est formule de faon positive (ex. les tats financiers donnent une image fidle (ou prsentent sincrement dans tous leurs aspects significatifs, limage fidle) de la situation financire.

LISA 120 dfinit la mission daudit des tats financiers comme ayant pour objectif de permettre lauditeur dexprimer une opinion selon laquelle les tats financiers ont t tablis, dans tous leurs aspects significatifs, conformment un rfrentiel comptable identifi .

Le niveau dassurance fournie par la conclusion du professionnel comptable

est une assurance leve, mais non absolue.

Lassurance absolue en audit ne peut exister, en raison de nombreux facteurs, tels que le recours au jugement, lutilisation de la technique des sondages, les limites inhrentes tout systme comptable et de contrle interne et le fait que la plupart des informations probantes la disposition de lauditeur conduisent, par nature, davantage des dductions qu des certitudes.

Cette dfinition appelle les remarques suivantes :

Lauditeur peut tre un auditeur du secteur public ou un professionnel indpendant (commissaire aux comptes).

Laudit peut tre accompli :

Dans le cadre de dispositions lgales du pays, ou

Dans le cadre dun contrat : une entreprise peut se soumettre un audit pratiqu par un auditeur externe par exemple la demande dun banquier,

dun repreneur ou dun investisseur.

b) Lexamen limit (ISA 910)Une mission dexamen limit a pour objectif de permettre lauditeur de conclure, sur la base de procdures ne mettant pas en uvre toutes les diligences requises pour un audit, quaucun fait dimportance significative na t relev lui laissant penser que les tats financiers nont pas t tablis, dans tous leurs aspects significatifs, conformment au rfrentiel comptable identifi.

Lexamenlimitmetenuvredesinvestigationsetdesprocdures analytiques conues pour apprcier la fiabilit dune information destine une autre partie.

Dans une mission dexamen limit, lauditeur donne une assurance modre, exprime sous forme dune assurance ngative. (Ex. nous navons pas relev de faits qui nous laissent penser que les tats financiers ci-joints ne donnent pas une image fidle de la situation financire)

Bien que lexamen limit comporte lapplication de techniques et de procdures daudit, ainsi que la collecte dlments probants, en rgle gnrale, il ninclut pas lvaluation des systmes comptables et de contrle interne,lecontrledescomptesetdesrponsesauxdemandesde renseignements sur la base dlments corroborants recueillis grce des inspections, observations, confirmations et calculs, qui sont en gnral des procdures appliques lors dun audit .

3- Le rfrentiel comptable utilisLe rfrentiel comptable de base pour laudit des tats financiers est constitu

par les Normes Comptables Internationales IAS/IFRS.

4- Les services connexesa) Examen sur la base de procdures convenues (ISA 920)Lauditeur met en uvre des procdures daudit dfinies dun commun accord entre lauditeur, lentit et les tiers concerns pour communiquer les constatations rsultant de ses travaux.

Dans les missions de procdures convenues, lauditeur nexprime aucune assurance. Lauditeur tablit simplement un rapport sur les faits relevs (ou observations factuelles), complt par la formule ci-aprs :

Compte tenu du fait que les procdures mentionnes ci-dessus ne constituentni unaudit,ni un examenlimit

effectuselonles normes internationalesdaudit,nousnepouvons vousdonnerlassurancequeles problmes qui auraient pu tre dcels par un audit ou un examen limit selon les normes internationales daudit, ont tous t identifis .

Les utilisateurs eux-mmes valuent les procdures mises en uvre et les faits prsents et tirent leurs propres conclusions.

b) Compilation (ISA 930)Dans une mission de compilation aucune assurance nest exprime. Lopinion est exprime avec les termes ci-aprs : Sur la base des informations fournies par la direction, nous avons prpar le bilan de la socit ABC au 31 dcembre 20xx. La prparation de ces tats a t effectue selon la norme internationale daudit relative aux missions de compilation dinformation financire. La direction est responsable de ces tats financiers qui nont fait lobjet ni dun audit, ni dun examen limit de notre part. Nous ne donnons, par consquent, aucune assurance sur ces derniers.

5- Les mission s dau dit spciales LISA 800 tablit des procdures et des principes fondamentaux pour des

missions daudit spciales portant sur :

Des tats financiers tablis selon un rfrentiel comptable diffrent des

Normes Comptables Internationales ou des Normes Nationales ;

Des comptes ou rubriques dtats financiers ;

Le respect de clauses contractuelles, et

Des tats financiers condenss.

Lauditeur doit collecter et examiner les lments probants pouvant servir de

base son opinion.

a) Rapportsurdestatsfinancierstablisselonunrfrentiel comptable diffrent des Normes Comptables InternationalesLe rfrentiel comptable de base pour laudit des tats financiers est constitu par les Normes Comptables Internationales IAS/IFRS. Des tats financiers peuvent tre prpars pour rpondre dautres objectifs particuliers et sappuyer sur un rfrentiel comptable diffrent, savoir :

Celui utilis par une entit pour tablir ses dclarations fiscales ;

Celui de la comptabilit sur la base des encaissements / dcaissements ;

Les dispositions dictes par une autorit gouvernementale.

Le rapport de lauditeur doit prciser le rfrentiel comptable utilis ou

indiquer la note annexe aux tats financiers donnant cette information.

Lopinion doit indiquer si les tats financiers ont t tablis, dans tous leurs aspects significatifs, conformment ce rfrentiel comptable .

b) Rapports sur une rubrique des tats financiersIl peut tre demand lauditeur dexprimer une opinion sur une ou plusieurs rubriques des tats financiers, par exemple les crances clients, les stocks, le calcul dune participation aux bnfices verse un employ, une provision pour impt sur les bnfices.

Le rapport doit indiquer le (ou les) rubriques concernes. Il doit prendre en compte les rubriques des tats financiers interdpendantes, susceptibles davoir une incidence significative sur les informations concernes par son opinion. Par exemple les ventes et les crances clients, les stocks et les dettes fournisseurs.

Pour viter de donner lutilisateur limpression que le rapport porte sur lensemble des tats financiers, lauditeur informera le client que son rapport sur la rubrique audite ne peut tre joint aux tats financiers de lentit.

c) Rapport sur le respect de clauses contractuellesIl peut tre demand un auditeur de vrifier le respect par lentit de certaines clauses contractuelles dun accord, par exemple des contrats dmission dobligations ou des contrats de prt. Ces accords obligent en gnral lentit respecter des dispositions portant sur le paiement des intrts, le maintien de ratios financiers dtermins, la limitation dans le paiement de dividendes ou le remploi de la vente de biens.

Lauditeur doit exprimer dans son rapport une opinion quant au respect par lentit des clauses particulires de laccord.

d) Rapport sur des tats financiers condenssLes tats financiers condenss sont prsents avec beaucoup moins de dtails que les tats financiers annuels. Dans son rapport, lauditeur avertira les lecteurs que pour une meilleure comprhension de la situation financire et des rsultats de lentit, ils sont lire conjointement avec les tats financiers audits qui fournissent toutes les informations requises par le rfrentiel comptable applicable.

Il indiquera les tats financiers audits partir desquels les tats financiers condenss ont t prpars.

Puisque les tats financiers condenss ne contiennent pas toutes les informations requises par le rfrentiel comptable utilis, les expressions image fidle ou prsentent sincrement, dans tous leurs aspects significatifs ne sont pas utiliss par lauditeur pour exprimer une opinion sur ces tats.

e) Les missions dexamen dinformations financires prvisionnellesLa norme ISA 810 sapplique lexamen des informations financires prvisionnelles et non lexamen dinformations exprimes en des termes gnraux ou narratifs (Allocutions de la direction, analyses contenues dans le rapport annuel).

Dansunemissiondexamendinformationsfinanciresprvisionnelles, lauditeur doit runir des lments probants suffisants lui permettant dapprcier si :

a) Les hypothses retenues par la direction ne sont pas draisonnables et que

les hypothses thoriques sont cohrentes avec lobjectif ;

b) Les informations financires prvisionnelles sont prpares de manire satisfaisante sur la base des hypothses retenues ;

c) Lesinformationsfinanciresprvisionnellessignificativessont correctement dcrites en notes annexes et sil est indiqu quil sagit dhypothses les plus plausibles ou dhypothses thoriques ; et

d) Les informations financires prvisionnelles sont prpares de manire cohrente avec les tats financiers historiques.

Les informations financires prvisionnelles peuvent prendre la forme de prvisions, de projections ou dune combinaison des deux, par exemple une prvision sur un an associe une projection sur cinq ans.

SECTION 5 : LE RISQUE DAUDIT ET LA MATERIALITELorsquil met une opinion sur les comptes annuels, lauditeur court le risque que lun des objectifs prcdemment dfinis ne soit pas (en totalit ou partiellement) rempli et quil en rsulte une erreur significative non dcele.

Ce risque est d, dune part aux particularits de chaque entreprise, dautre part lauditeur lui-mme.

Le risque final daudit dcrit le risque qu lauditeur dexprimer une opinion inapproprie sur les tats financiers. Cest le risque que des erreurs significatives subsistent dans les comptes et que lauditeur, ne les ayant pas dtectes, formule une opinion errone. Par exemple, lauditeur ne formule pas de rserve dans son rapport (ou certifie) des tats financiers comportant des inexactitudes importantes.

Les composantes du risque daudit sont :

1- Le risque inhrent (RI)Cest la possibilit que le solde dun compte ou une catgorie doprations

comportent dinexactitudes du fait :

De la nature (complexe) de lactivit et du secteur dactivit de lentreprise, exemple, cas dune banque ou dune socit dassurances ;

De son environnement et des rglementations qui lui sont applicables.

2- Le risque de contrle (RC)Cest la possibilit que le solde dun compte ou une catgorie doprations comportent dinexactitudes matrielles que le systme de contrle interne de lentreprise ne peut prvenir ou dtecter en temps opportun. Le risque de contrle est fonction de lefficacit du contrle interne de lentreprise. Si le systme de contrle interne est performant, le risque de contrle est par consquent rduit.

3- Le risque de dtection (RD)Cest la possibilit que les procds auxquels lauditeur a recours ne lui permettent pas de dceler des inexactitudes qui sont prsentes dans le solde dun compte ou dans une catgorie doprations, (inexactitudes pouvant tre importantes). Ce risque est fonction du niveau defficacit des procds de vrification de lauditeur.

4- Le risque global de la mission (RG)formule :

Lapplication du niveau global du risque de la mission sexprime par la

Risque global = risque inhrent x risque de contrle x risque de dtection

RG=RIxRCxRD

Lauditeur value le risque inhrent et le risque de contrle afin de dterminer le degr de risque de dtection requis pour minimiser le risque global de la mission et le ramener un niveau acceptable.

Le modle de gestion du risque global daudit est donn par le tableau ci- aprs, aboutissant au mme rsultat que ci-dessus :

Evaluation du risque

inhrent par lauditeurEvaluation par lauditeur du risque li au

contrle

ElevMoyenFaible

ElevMaximumElevMoyen

MoyenElevMoyenFaible

FaibleMoyenFaibleMinimum

Lapproche daudit ainsi dveloppe est qualifie dapproche par les risques ou

Risk Based .

5- La matrialit en auditLauditeur ne peut pas se livrer une vrification de toutes les oprations

(full-audit) de lentreprise.

Laudit a principalement pour objectif dobtenir une assurance raisonnable que les tats financiers ne contiennent pas dinexactitudes importantes.

Cest dans cette perspective que lauditeur doit fixer le seuil de matrialit

(ou de signification) dans le cadre de la conduite de ses travaux.

En audit, le seuil de matrialit se rfre au degr dinformation que lauditeur doit obtenir pour atteindre un certain niveau de confiance li au fait que les tats financiers ne contiennent pas derreurs importantes.

On dit que le seuil de matrialit est atteint lorsque limportance dune omission ou dune inexactitude dans une information financire est telle quelle pourrait avoir pour consquence probable dinfluencer le jugement dun utilisateur des tats financiers ou de modifier sa dcision.

Lauditeur apprcie le seuil de matrialit diffrents niveaux :

-Lors de la dtermination de la nature, de ltendue et du calendrier de ses travaux daudit ;

-Lors de lvaluation de lincidence des redressements identifis sur les tats

financiers ;

-Lors de lapprciation du caractre approprie de la prsentation des

informations financires (dans les comptes, dans le rapport).financiers.

Le seuil de matrialit est dfini par rapport son impact sur les tats

CRI TERES DETABLIS S EM ENT DU S EUIL DE S IGNIF ICATIO N En fonction de deux types de critres, quantitatifs et qualitatifs.

1- Critres quantitatifsrfrence.

Il consiste mesurer limpact dun lment par rapport une base de

Quelques rfrences :

Rsultat final ou intermdiaire (bnfice net, bnfice brut, total actif).

Rsultat retrait (bnfice compte non tenu des lments extraordinaires et exceptionnels).

Rsultat moyen ou rsultat normal (bnfice net moyen des cinq (05)

derniers exercices).

Un poste dun tat financier auquel llment est associ (chiffre daffaires

par exercice).

Le solde du compte auquel appartient llment.

Leffet de llment sur certains coefficients financiers (FR, bnfice net par

action).

Peut tre considr comme significatif, tout lment seul ou avec dautres :

Qui modifie le rsultat prcdent 10%

Qui modifie le montant du poste concern 10%.

Ces seuils peuvent tre abaisss ou relevs compte tenu des montants en jeu.

2- Critres qualitatifsCaractristiques de lenvironnement (contexte politique socio-conomique).

Caractristiques de lentreprise (nature des oprations, tendances des

rsultats).

CHAPITRE 2 : LA DEMARCHE DE LAUDIT FINANCIERSECTION 1 : PRESENTATION DE LAPPROCHE DAUDITPhase 1

1- S CHEM A DE LAPPRO CHE DAUDITPhase 2

INTERIM

Phase 3REALISATION DES CONTROLES SUBSTANTIFS

Phase 4FINALISATION DE LAUDIT

FINAL

2- DEFINITION ET ENCHAINEMENT DES PHASESQuelle que soit ltendue de la mission, laudit commence par la prise de connaissance (phase 1) au cours de laquelle lauditeur collecte un volume important dinformations sur lentreprise. Cette phase lui permet de constituer ou de mettre jour son dossier permanent (Permanent Audit Files PAF) et en mme temps didentifier les risques inhrents de la mission. Ce qui lui permet de dboucher sur la phase 2 (lvaluation du contrle interne).

Lvaluation du contrle interne et la dfinition de la stratgie daudit est la phase cl de la dmarche. Au cours de cette phase lauditeur apprcie tout le dispositif de contrle interne dans le but dvaluer le risque de contrle et de dterminer le niveau adquat de contrles de validation excuter.

La phase 3 : excution des contrles substantifs comprend conformment la stratgie dfinie la phase prcdente :

Des tests de vrification du fonctionnement des contrles ;

Des tests de validation des comptes ;

Des procds de revue analytique.

A lissue de cette phase, lauditeur dispose de toutes les conclusions :

constats, recommandations lui permettant :

De porter son opinion sur la qualit des comptes et des tats financiers ;

De rdiger ses conclusions et rapports (phase 4).

Cette approche allant du gnral au spcifique est qualifie de TOP DOWN.

3- ETALEMENT DES PHASES DANS LE TEMPSphases :

Ltalement dans le temps de ces tapes, conduit distinguer deux grandes

a) Lin trimUne phase prliminaire (dite intrim dans le jargon des auditeurs) recouvre la prise de connaissance de lentreprise, lvaluation du contrle interne y compris la vrification du fonctionnement des contrles mis en place par lentreprise.

Lorsque cest possible, cette phase doit avoir lieu suffisamment tt avant la date de clture pour permettre la mise en uvre des oprations ncessaires la correction de certaines anomalies, mais pas trop tt pour que les conclusions tires puissent tre valables pour tout lexercice. Dans tous les cas, cette phase se droule avant le dclenchement des travaux de validation (ou de contrle des comptes).

Lauditeur effectue une intervention ponctuelle la date de clture de lexercice pour certains travaux spcifiques de fin dexercice (inventaires, confirmations de soldes des tiers ou circularisassions).

b) Phase finaleLa phase finale de validation des comptes (dite final), se situe au dbut de lexercice suivant la clture de lexercice, quand les comptes annuels sont arrts et mis la disposition du cabinet daudit. Cette distinction nest pas toujours respecte dans la mesure o, selon les missions :

-Certaines tapes se trouvent regroupes ;

-Les travaux de contrle des comptes ne peuvent tre anticips.

Lexistence de systmes informatiss ne change rien la dmarche gnrale de laudit telle que dcrite dans ce cours.

SECTION 2 :PRISE DE CONNAISSANCE DE LENTREPRISEET TRAVAUX PREPARATOIRES

1- EXIGENCE DES NORMESLes normes daudit prvoient que lauditeur doit connatre suffisamment les affaires de lentreprise pour tre en mesure de comprendre les circonstances, les oprations et les pratiques qui, selon lui, devraient tre prises en considration dans la vrification des tats financiers .

2- IMPORTANCE DE LA PRISE DE CONNAISSANCELors de la prise de connaissance de lentreprise, lauditeur cherche collecter un maximum dinformations sur lentreprise et son environnement afin de mieux connatre lentreprise et de dtecter lexistence de risques pour orienter sa mission. Son objectif nest pas de vrifier le bien-fond des informations, mais de les analyser en sassurant toutefois quelles ne semblent pas incohrentes.

Son objectif est :

dacquriruneconnaissancegnraledelentrepriseetdeson environnement, avec pour objectif didentifier les risques propres cette entreprise ;

didentifier les systmes et les domaines significatifs, afin de dterminer les lments sur lesquels il va concentrer ses travaux ;

de rdiger un plan de mission, afin de prciser et de formaliser la nature,

ltendue et le calendrier des travaux.

3- TECHNIQUES ET MOYENS DE LA PRISE DE CONNAISSANCELes techniques utilises relvent essentiellement de lentretien avec les diffrentes personnes qui sont susceptibles de lui fournir une information approprie, de lanalyse de la documentation interne et externe obtenue, de la visite des locaux. Lexamen analytique des donnes financires les plus rcentes permet galement de dceler les tendances et de mieux apprhender les domaines les plus significatifs.

Lauditeur dispose des moyens dcrits ci-aprs pour acqurir les informations ncessaires la prise de connaissance.

prendre connaissance des termes et conditions de la mission ;

une liste indicative des informations devrait tre envoye lentit auditer

quelques jours avant le dmarrage de la mission ;

la prise de contact avec son prdcesseur ;

les entretiens avec les dirigeants auprs desquels il recherchera les

informations ncessaires sur les dcisions qui peuvent avoir une incidence sur les comptes ;

la prise de connaissance des comptes annuels, des comptes intermdiaires

et des documents prvisionnels afin danalyser la situation financire et la rentabilit de lentreprise ;

les informations utiles lexercice de sa mission quil peut recueillir auprs des tiers qui ont accompli des oprations pour le compte de la socit par le biais de la circularisation (banques, fournisseurs, clients, avocats, conseils juridiques etc.) ;

les diverses publications internes ;

les rapports des auditeurs internes ;

la lgislation applicable lentreprise ;

les rapports financiers dentreprises similaires exerant dans le mme

secteur ;

la presse financire et les revues spcialises du secteur dactivit ;

les publications des organismes professionnels.

Cette phase implique en pratique les travaux ci-aprs :

collecter ou mettre jour linformation gnrale sur lentreprise, par des demandes de renseignements, par des entretiens et sil y a lieu par lobservation physique ;

revoir le dossier daudit de lexercice prcdent. Cette revue permet lauditeur davoir bien prsentes lesprit toutes les inefficiences, ainsi que les amliorations apporter ;

analyser les donner financires rcentes et les tendances dcoulant des tats financiers des annes prcdentes : examen analytique, tudes de ratios,consultationdesstatistiquesofficiellesdestatsfinanciers intermdiaires et comparaisons avec les budgets ;

se documenter sur les principes comptables et les rglementations

spcifiques lentreprise vrifier.

A cette tape de laudit, lauditeur procde la constitution du dossier permanent ou permanent audit files (PAF) class par sections daprs lindex numrique qui figure en annexe.

SECTION 3 :EVALUATIONDUCONTROLEINTERNEET ELABORATION DE LA STRATEGIE DAUDIT1- GENERALITES SUR LE CONTROLE INTERNEAprs avoir pris connaissance de lentreprise et slectionn les donnes et jugements sur lesquels il fera porter ses contrles, lauditeur va cherche comprendre comment chacun de ces lments est gnr par le systme dinformation de lentreprise.

Cette recherche doit lui permettre didentifier les contrles pertinents mis en place par la direction de lentreprise pour prvenir la survenance des erreurs, des anomalies et des fraudes. Elle permet aussi didentifier les risques derreurs.

1.1.DfinitionPar contrle interne, on entend lensemble des scurits contribuant la matrise de lentreprise. Le contrle interne a pour objectifs :

1. la protection et la sauvegarde du patrimoine y compris la prvention de la fraude ;

2. la conformit aux diffrentes lois et rglementations applicables ;

3. le respect constant des instructions et des rgles de gestion dfinies par la direction ;

4. la diffusion dune information financire et comptable fiable et rapidement

disponible ;

5. ledveloppementdelarigueuretlamliorationdesperformances

(efficacit oprationnelle, rationalisation des tches).

1.2.ResponsabilitLe contrle interne est mis en place et entretenu par la direction de lentreprise afin de prvenir et de dtecter les erreurs, les fraudes et les anomalies pouvant affecter les comptes et les tats financiers.

Quant lauditeur, les normes actuelles daudit lui prescrivent "dacqurir une comprhension suffisante du contrle interne pour pouvoir planifier sa mission et concevoir une approche daudit efficace".

1.3. Importan ce pour lau diteu r dex amin er le con trle in tern eLexamen du contrle interne par lauditeur externe vise deux buts essentiels :

a) Dterminer la nature et ltendue des vrifications quil devra effectuer.

Celles-ci sont conditionnes par le degr defficacit du contrle interne. En effet, si le contrle interne rvle des faiblesses ou des lacunes, lauditeur doit alors tendre et approfondir ses propres contrles jusqu ce quil ait acquis une opinion sur la qualit des comptes et des tats financiers.

b) Dceler les insuffisances du contrle interne de lentreprise afin de proposer des amliorations en vue dy remdier temps et viter des erreurs par la suite (rle prventif).

2- PRINCIPES DE BASE DU CONTROLE INTERNELes principes de base du dispositif de contrle interne sont :

Le contrle interne prend appui sur des principes fondamentaux.

1. Organisation (organigramme, manuel de procdures, dfinition des tches, dfinition des responsabilits et des pouvoirs de signature, matrialisation des tches et des contrles et la pr numrotation des documents papier).

2. Sparation des fonctions dcision, protection et de conservation de valeurs, de contrle, comptabilisation, ncessit de la double signature et plafond de signature.

3. Intgration (ou auto-contrle) : recoupement et contrle mutuel.

4. Qualit du personnel : comptence et honntet.

5. Harmonie : adquation aux caractristiques de lentreprise et de son

environnement.

6. Universalit : le contrle interne concerne toutes les personnes dans

lentreprise, en tout temps et en tout lieu.

3- LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DU CONTROLE INTERNEPrcdemmentlesnormesdauditidentifiaienttroiscomposantes : lenvironnement de contrle, le systme comptable et les procdures de contrle. Les normes actuelles dfinies par le COSO (Committee of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission) relvent cinq composantes :

1. environnement de contrle ;

2. identification et valuation des risques ;

3. activits de contrle proprement dites ;

4. systme dinformation ou de communication ;

5. structure pilotage de lensemble du dispositif (monotiring).

3.1. Len vironnement de contrleLenvironnement de contrle comprend les mcanismes de base, la qualit des structures et des hommes, et les comportements dont lexistence et la mise en uvre constituent le fondement sur lequel sexercent les procdures de contrle interne.

Il comprend les points ci-aprs :

A) Structure organisationnelle, rpartition des rles et responsabilits des dirigeants

-Adquation de la structure organisationnelle aux activits ;

-Qualit du gouvernement dentreprise : comptence et indpendance des administrateurs par rapport la direction ;

-Type et qualit des relations entre la direction et le personnel ;

-Qualit de la circulation de linformation ;

-Existence et efficacit du comit daudit ;

-Exercice de la responsabilit

B) Intgrit et valeur thiques

-Comportement thique, intgrit et rigueur des responsables ;

-Niveau dintgrit ou de corruption des responsables et du personnel

cl ;

-Place et perception accorde la comptabilit et au contrle interne par les responsables ;

-Attitude et ractions face aux violations des rgles et procdures :

impunit, laxisme ;

-Actualit et fiabilit des tats financiers.

C) Politiques et pratiques de gestion des ressources humaines-Niveau de comptence et dexprience des responsables et du personnel

cl ;

-Niveau de formation continue des responsables et du personnel cl ;

-Matrise des oprations ;

-Stabilitoutauxderotationdupersonnel(pourlesfonctions cruciales) ;

-Climat social : conflictuel, de mfiance, de suspicion.

D) Philosophie et style de gestion-Mesures de supervision et de surveillance : effort de surveillance dploy par les responsables ;

-Exercice et respect de lautorit ;

-Organisation gnrale des tches ;

-Qualit des relations avec les tiers : auditeurs, banquiers ;

-Qualit et niveau dentretien des moyens techniques et matriels ;

-Clrit ou dlai de raction.

Lorsque lenvironnement de contrle est dfavorable, les procdures de contrle interne ont peu de chances dtre efficaces.

3.2. Liden tification et l valuation des risquesCest le processus adopt par la direction pour identifier, analyser et matriser les risques provenant tant de facteurs externes quinternes auxquels lentreprise est expose. Il est de la responsabilit de la direction dtudier mme lavance ces risques et dlaborer des mesures alternatives dans le cadre dun scnario de crise (mcanismes de dtection et de surveillance des risques).

3.3. Les activits ou procdures de contrleLes activits de contrle permettent de sassurer que les transactions :

-sont autorises par des personnes responsables ;

-sont enregistres correctement et exhaustivement dans les comptes ;

-sont bien values.

Les procdures de contrles comprennent :

-les contrles de supervision ou de pilotage ;

-les contrles dautorisation ou approbation ;

-la scurit des actifs et des enregistrements ;

-la sparation des tches ;

-documentation et enregistrements corrects.

3.4. Le sys tme dinformation et de commu n icationCette quatrime composante comprend le systme comptable et le systme

dinformation interne.

Le systme comptable est lensemble des procdures mises en place pour identifier, collecter, classer, analyser, enregistrer et traiter les donnes et les oprations de lentreprise. Systme de partie double, plan de comptes, journaux comptables, balances de vrification, analyses de comptes etc. Ces procdures permettent daboutir la confection des tats financiers. Le systme peut tre manuel : tablissement la main des documents jusquaux livres comptables obligatoires :

-journal

-grand livre

-livre dinventaire

-livre de lemployeur.

Le systme comptable peut tre informatis, ou non.

3.5. La structure pilotage du dispositif (le monotoring)4- M ETHODES DEXAMEN DU CONTRO LE INTERNE Lvaluation du contrle interne permet lauditeur de dterminer dans quelle mesure il pourra sappuyer sur lefficacit des procdures existantes, pour limiter le nombre de transactions, documents, pices, critures analyser et orienter ses travaux vers lapprciation des risques majeurs auxquels lentreprise est expose. Elle est pratiquement le seul moyen de sassurer de lexamen correct des oprations rptitives : facturations encaissements, achats-paiements, paie.

Lexamen de chaque cycle passe par une prise de connaissance effectue la fois par la consultation des manuels de procdures internes lentreprise (sil en existe) et par des entretiens avec chaque membre du personnel de lentreprise ayant un rle dans le droulement du cycle concern. Le but est danalyser les circuits dinformations et de donnes depuis lexistence dune transaction avec un tiers jusqu sa saisie comptable et sa restitution dans les comptes.

Afin de visualiser rapidement celles-ci, lauditeur utilise frquemment des

diagrammes ou flow charts, qui sont des descriptifs visuels des procdures.

4.1. Collecte et analyse des documentsAu cours de la premire phase, un certain nombre de documents ont t collects. Parmi ces documents il faut examiner ceux relatifs la structure de contrle interne. Il sagit des notes de service, organigramme et cahier des charges du personnel, manuel de procdures, directives de comptabilisation, dispositions de prises dinventaire, rglementation des visas et liste des signatures, etc.

4.2. Description des cycles dopra tion sElle consiste dans la comprhension des systmes ou cycles.

Les donnes rptitives (et significatives) identifies lors de la phase de prise

de connaissance sont classes par cycles doprations.

On distingue gnralement :

-Revenus (et encaissements)

-Achats (et dcaissement)

-Stocks

-Paie et personnel

-Immobilisations

-Autres.

Chacun des cycles produisant des donnes rptitives peut tre dcoup en sous systmes.

Les diffrents types de donnes traites par chaque systme (ex : systme paie, sous-systmes ouvriers et employs) sont identifis et lauditeur dtermine autant de sous-systmes quil existe de circuits diffrents.

Lauditeur se fait dcrire le droulement des diffrentes fonctions ou cycles de transactions,aumoyendesentretiensaveclepersonnel :direction,personnel dencadrement et personnel dexcution. Au cours de ces entretiens, il prend le maximum de notes sur le droulement des procdures. Il recueille galement les spcimens de documents importants.

Il relit, synthtise ses notes et rdige des narratifs dcrivant chaque cycle

doprations.

Il peut reprsenter ces cycles par des diagrammes de circulation "flow chart". Lavantage de ce procd rside dans le fait quil permet de dcouvrir par exemple rapidement, dans un dpartement ou chez un employ, la concentration des tches et fonctions inconciliables. La description des cycles, quelle soit sous forme narrative ou graphique doit tre accompagne de copies de divers documents utiliss (spcimen de documents). La technique de description des cycles est dveloppe au chapitre 3 section

2 consacr aux techniques daudit.

4.3. Questionnaires et aide mmoire de contrle interneLauditeur utilise comme guides les grilles dvaluation (voir annexe). Les

avantages quoffre cette mthode sont :

-Economie de temps et clart ;

-Couverture exhaustive des points de contrle ;

-Bonne base pour ltablissement des rapports concernant les faiblesses du

contrle interne et pour les propositions damlioration ;

-Guide pour lauditeur lui vitant de se perdre.

4.4. Evaluation du contrle interneLobjectif de cette tape est de dterminer :

-Comment les contrles mis en place par lentreprise permettent datteindre

les objectifs de contrles ;

-Si linformation collecte sur le systme est correcte ;

-Lefficacit des contrles prvus et les risques inhrents aux systmes du fait de labsence de contrles qui rpondent aux objectifs.

a) Recherche des points faiblesA partir de sa comprhension des cycles (diagrammes et narratifs) lauditeur dtermine comment les objectifs de contrle sappliquent et surtout les contrles

manquants. Il peut se servir du questionnaire de contrle interne comme aide mmoire. Chaque point identifi est consign sur la grille dvaluation avec possibilit de renvoi des feuilles de travail pour des dtails ou pour des recommandations insrer dans le rapport de recommandations sur le contrle interne.

b) Recherche des contrles mis en place par lentreprise (points fortspotentiels)Aprs avoir identifi les points du circuit o des contrles sont ncessaires pour remplir les objectifs, lauditeur recherche ceux (manuels ou informatiss) qui ont t mis en place par lentreprise. Il remplit les diffrents guides qui sont classs au dossier de lexercice. Chaque fois, il est indiqu de procder des renvois des feuilles de travail. Les contrles ainsi identifis sont rsums sur les feuilles spciales (relevs des points forts tester).

c) Confirmation de lexistence des contrles (ou des points forts)Les points forts mis en vidence partir des manuels de procdure et des entretiens et les contrles dcrits comme existants, peuvent ne pas se trouver conforts par la ralit. Aussi, lauditeur vrifie par lui-mme, laide de sondages, la ralit de ces points forts. Une procdure, correcte dans sa description thorique, peut, dans son application pratique, comporter des faiblesses.

Pour la ralisation matrielle de ce test, lauditeur procde comme suit : en partant du Grand Livre, pour tre sr de slectionner une opration qui a t entirement traite, il remonte la description du systme en prenant, chaque tape, une copie du document concern (Ex. : Grand Livre, journal des ventes, facture, compte client, bordereau dexpdition, bon de commande).

d) Evaluation des contrles (points forts)Pour juger de lutilit des contrles dans le cadre de sa mission, lauditeur doit

se demander si :

-Ils sont vrifiables : un contrle non matrialis ne peut pas tre vrifi posteriori ;

-Ils mritent dtre vrifis.

Certains contrles, par leur complexit, demandent lauditeur un temps et un volume de travail disproportionns par rapport la garantie acquise par la vrification du bon fonctionnement. Lauditeur doit, dans ce cas, chercher sil nexiste pas un autre moyen plus efficace pour vrifier que lobjectif est atteint.

Certains contrles nont pas, par ailleurs, une force probante suffisante.

Par exemple, la seule existence du visa dun employ sur un document, nest pas ncessairement suffisante pour prouver quun contrle a t effectu et bien effectu.

e) Dtermination de la stratgie dauditEn conclusion lauditeur dtermine le niveau du risque global daudit qui lui

permet de btir sa stratgie daudit de la manire suivante :

Risque de contrle jug maximum

Lvaluation du risque de contrle au niveau maximum implique que lauditeur ne pourra pas sappuyer sur le contrle interne mais plutt sur ses propres

tests de validation qui seront tendus dans le cadre du seuil de matrialit dfini. Dans la mesure o aucune assurance nest obtenue du systme de contrle interne, le niveau de tests de validation sera obligatoirement trs lev.

Certains comptes se prtent par nature une approche de validation tendue, il sagit par exemple (dans le cas dune activit industrielle et commerciale classique) des postes emprunts, capital, rserves, immobilisations incorporelles

Par opposition, les comptes drivant des donnes rptitives (cycliques), qui se caractrisent par un volume lev et une rotation rapide des transactions, font gnralement lobjet dun traitement informatis et de procdure de contrle interne. En pratique, pour ce type de comptes, le risque de contrle sera trs rarement jug maximum et une assurance plus ou moins leve pourra gnralement tre attendue du systme de contrle interne. Ds lors, une analyse plus approfondie des applications et de la fonction informatique sera dans la majorit des cas effectue.

Risque de contrle jug modr

En jugeant modr le risque de contrle, en documentant et en testant les contrles sur lesquels il sappuiera, lauditeur pourra rduire corrlativement le niveau de ses tests de validation.

Pour les objectifs daudit couverts par lvaluation du contrle interne, les travaux de validation consisteront normalement en une combinaison approprie de tests de dtail et de procdures de revue analytique. La pondration entre ces deux techniques dpendra dune apprciation fine du risque de contrle, le degr dassurance obtenu grce aux tests de dtail tant dautant moins ncessaire que le risque de contrle est plus faible.

Risque de contrle jug faible

Lorsquune structure de contrle interne efficiente est en place, une stratgie daudit adapte consistera sappuyer sur le contrle interne, et en rduisant corrlativement le niveau des tests de validation, lesquels pourraient se limiter principalement des travaux approfondis de revue analytique.

5- MEMORANDUM DE STRATEGIE DAUDI T O U PLAN DE M ISS ION (M S A)a) ObjectifsLe M.S.A. est un document tabli par lauditeur, chef de mission pour

synthtiser par cycle (ou groupe de comptes).

Les lments qui influent sur la nature et ltendue de ses travaux de

contrle des comptes ;

Lestechniquesdauditchoisiespourvrifierquecescomptes remplissent bien les objectifs daudit dfinis. Le choix de ces techniques est influenc par le fait que certaines dentre elles permettent de vrifier plusieurs objectifs en mme temps et quil faut toujours opter pour celle qui est la plus efficace ;

Le lien entre les diverses tapes de la mission.

Ce document permet, par ailleurs, de planifier rigoureusement les travaux effectuer et de communiquer la stratgie gnrale des contrles aux membres de lquipe.

Lensemble de ces projets est revu par le responsable du dossier qui consulte galement les spcialistes fiscaux, et informatiques etc., et qui formalise lensemble du plan.

Le contenu du M.S.A. est discut avec lauditeur, chef de mission qui approuve formellement le plan dfinitif.

Prsentation du client-Dnomination

-Registre du commerce, code INSAE

-Historique

-Activit : principale, secondaires

-Actionnariat

-Localisations, adresse

Nature de la mission et calendrier-Opinions, avis et recommandations

-Date de fin des travaux sur le terrain

-Dates butoirs des runions de synthse

-Dates butoirs pour livraison des rapports

Domaines sensibles identifis au cours des missions prcdentes-Fonctionnement interne

-Gestion des finances

-Nature et raison des ajustements

F a its ma rqua n ts lis le xploita tion de le n tre p rise -Secteur dactivit de lentreprise

-Facteurs externes rglements

-Oprations rcentes de financement et dinvestissement

Changement de principes comptables Conc lu sion d e la re vu e d e lin f orma tion fin anc i re rc en te -Tendances lourdes

-Transactions inhabituelles

Risques inhrentsChiffres significatifsTotal bilan

Effectif Chiffre daffairesSituation nette Marge bruteFonds de roulement Rsultat

b) Exemple de MSASOCIETE BEST MARINE SA

MEMORANDUM DE STRATEGIE DAUDIT1- Nature de la mission et calendrierLa socit Best Marine a soumis ses comptes annuels le 13 mars N notre audit. Conformment aux normes professionnelles auxquelles nous sommes astreints, notre cabinet a la responsabilit deffectuer un audit complet des tats financiers de cette socit et de dlivrer une opinion sur la rgularit, la sincrit et limage fidle des comptes.

Notre rapport sur lexamen des comptes est attendu pour le 15 juin N. Compte tenu de ce dlai, les sommaires des points relevs (SPR) devraient tre finaliss pour le

15 mai N suivis de la runion de synthse et de discussion avec lentreprise le 18 mai.

Un rapport de recommandation doit tre mis le 31 mai N.

2- Points ayant un impact sur la stratgie daudita) Domaines sensibles identifis au cours des missions prcdentesUne revue du dossier de lanne prcdente rvle un grand nombre danomalies lors du contrle des comptes clients, des tats de rapprochement et dans la valorisation des stocks de pices de rechange. En consquence, nous devons tre attentifs la rptition ventuelle de tels problmes, en particulier en recherchant les stocks obsoltes, les crances anciennes, impayes et provisionnes et en effectuant une revue de ces points.

b) Faits marqu an ts l is l ex pl oi tati on de l exe rci ce La socit vient dacqurir, au moyen dune subvention de lEtat, une fabrique

de matriel de navigation. Ce qui reprsente un important investissement dont il faudra

vrifier les conditions dacquisition et denregistrement dans les comptes.

c) Changements de principes comptablesLa socit vient de procder la rvaluation libre de ses immobilisations

suite la dvaluation du Franc CFA datant de janvier 1994. La mission devra examiner les conditions et les modalits de ralisation de cette modification de la valeur dentre des biens concerns, surtout les aspects fiscaux de lopration.

d) Co nclu si on de l a re vue de l i n fo rmati on fi n anci re r cen te La revue analytique des comptes dbouche sur les grandes conclusions suivantes :

La socit continue de disposer dune trsorerie plthorique avec beaucoup despces gardes en caisse ;

La marge commerciale connat une rduction dramatique au cours de la dernire anne sous-revue, malgr laccroissement observ au niveau du chiffre daffaires. Une attention doit tre accorde par la mission quant la vrification approfondie de la bonne sparation des oprations dachats et de ventes entre lexercice clos et lexercice suivant.

Les charges exceptionnelles en saccroissant de plus de 165% font apparatre des pnalits et redressements fiscaux non ngligeables. Il importe dapprcier la gestion fiscale de la socit et comment la direction assure la protection du patrimoine social.

CALENDRIER ET BUDGET (en heures)PHASESCALENDRIERASSOCIESENIORSASSISTANTSTOTAL

Initialisation

Intrim (revue contrle interne) Revues intermdiaires

Final (contrle des comptes)

Finalisation10 avril N11 avr 30 avr N1er au 15 mai N15 mai 31 mai N102040501201501502001029039050

TOTAL120270350740

APPLICATIONSCOMPTES ET CLASSES DE TRANSACTIONSEVALUATION DU

RISQUE DAUDITNATURE ET ETENDUE DES TESTS SUR LES CONTROLES ET SUR LES COMPTES

RevenusCrances clients

VentesFaiblepourles

objectifsdintgralit dexactitudeet dexistence.

Maximumpourles

objectifs

de valorisation

de prsentationetde droits et obligations.Tests dtaills des contrles identifis

AchatsDettes fournisseurs

AchatsFaiblepourles

objectifsdintgralit dexactitudeet dexistence.

Modrpourles objectifs de droits et obligations.

Maximumpourles

objectifs

de valorisation

de prsentationetde droits et obligations.Tests dtaills des contrles identifis dintgralit dexactitude et dexistence et (intgralit droits et obligation. Recherche tendue des passifs non enregistrsTests limits sur les comptes

StocksStocks

Stocks vendusFaiblepourles

objectifsdintgralit dexactitudeet dexistence.

Maximumpourles objectifs

de valorisation, dexhaustivit

de prsentationet de droits et obligations.Tests dtaills des contrles identifisRevue analytique des comptes et tests tendus de Cutoff sur les comptes

PaieSalaires payer

Frais de personnelFaiblepourles

objectifsdintgralit dexactitudeet dexistence.

Maximumpourles

objectifs

de valorisation, dexhaustivit

de prsentationetde droits et obligations.Principalement procds de revue analytique

Signatures Associs.. Manager ..

SECTION 4 :EXECUTION DES CONTROLES SUBSTANTIFS

Comme montr au chapitre prcdent, lapproche des contrles varie selon que lon peut, ou non, sappuyer sur les contrles mis en place par lentreprise. On distingue :

-Les tests de vrification du fonctionnement des contrles

-Les tests de validation des comptes.

Ces tests sont effectus par la technique des sondages.

1- VERIFICATION DU FONCTIONNEMENT DES PROCEDURESLes contrles (ou points forts) tester dans le fonctionnement des procdures sont ceux qui lui paraissent :

-Rpondre aux objectifs de contrles ;

-Utiles sa mission.

Les contrles frquents comprennent :

-Lautorisation des oprations et de la saisie des donnes ;

-Lexhaustivit et lexactitude des oprations et des donnes saisies ;

-Lexhaustivit et lexactitude des mises jour et des donnes accumules ;

-La scurit daccs aux actifs et aux enregistrements.

Les sondages sur les procdures ont pour objectif de sassurer que les contrles ont fonctionn pendant toute la priode. Leur nature de ces sondages est principalement fonction du cycle dopration vrifier. On distingue les techniques de vrification ci-aprs :

Lenqute consiste demander aux personnes charges de faire les contrles comment elles procdent ;

Lobservation consiste observer la ralisation matrielle dun contrle.

Ce type de contrle est bien adapt la vrification de lexistence physique

de certains moyens de protection. (Ex. : coffre-fort, grilles de protection des

zones de stockage, systme de scurit) ;

Lexamen de lvidence du contrle consiste sassurer que llment

qui matrialiste la ralisation du contrle existe effectivement (Ex. :

signature, cachet) ;

La rptition des contrles consiste refaire le travail de contrle excut par le personnel de lentreprise pour vrifier que lon arrive au mme rsultat.

Lors de la prparation de son programme de contrle, lauditeur doit donc utiliser avec discernement ces diffrentes techniques en fonction de ce quil cherche prouver.

Rdaction du programme

Le programme de travail est rdig selon le modle ci-aprs :

PROGRAMME DAUDITMODULE : PASSATION DES MARCHES PUBLICS

Ralisation des sondages

Pour la ralisation des sondages mentionns dans les programmes, lauditeur peut utiliser les mthodes empiriques ou les mthodes statistiques. Il appartient, toutefois, celui qui rdige le programme de fixer ltendue des sondages effectuer et les priodes qui doivent tre couvertes (Scopes).

Le choix de la technique de sondage dpend, essentiellement, du degr de confiance que lauditeur veut obtenir dans les rsultats de ses sondages. Lauditeur qui est dlgue la ralisation des contrles, documente ses travaux sur des feuilles de travail et il date, signe et rfrence le programme pour justification du travail effectu pour faciliter la supervision.

Les conclusions dtailles sur les feuilles de travail sont synthtises sur une feuille de travail (conclusions des Tests).

Conclusions des sondages

Lauditeur peut se trouver confront aux situations suivantes :

a) Le sondage ne rvle aucune anomalie :

Les conclusions de lvaluation prliminaire sont confirmes et lauditeur peut

prparer son programme de contrle des comptes dtaill partir des programmes standard.

b) Le sondage rvle des anomalies :

Lauditeur se retrouve alors au mme stade que pour les cont^roles

inexistants ou inutiles pour sa mission. Il doit donc valuer lincidence des dfaillances et proposer la rdaction dun point insrer dans le rapport de recommandations sur le contrle interne. La structure de rdaction de chaque point est la suivante :

description de la faiblesse

rfrentiel qui justifie la faiblesse

cause de la faiblesse

impact sur lentreprise et ses tats financiers

recommandation

observation du client

Il est important que ces constatations soient :

-discutes avec les responsables de la socit ;

-confirmes par crit, dans un rapport sur le contrle interne.

La qualit de cette dmarche est trs importante car il est souvent sujet discussions.

2- CONTROLE DES COMPTESA partir de son programme de contrle des comptes, lauditeur excute les contrles qui lui permettent de fonder son opinion finale sur les comptes, la situation financire et le rsultat de lentreprise.

Programme de contrle des comptes

Le programme dtaill du contrle des comptes est rdig partir du

mmorandum de stratgie daudit des conclusions des tests sur les procdures. Des

guides de contrle des comptes standard sont adapts en fonction du contexte de

lentreprise.

Lauditeur doit obtenir les lments de preuve suffisants en qualit et en quantit pour formuler son opinion sur les comptes annuels. Pour atteindre cet objectif, lauditeur dispose des techniques suivantes :

lobservation physique ;

la confirmation directe ;

lexamen des documents reus par lentreprise ;

lexamen des documents crs par lentreprise ;

les contrles arithmtiques ;

les analyses, estimations, rapprochements et recoupements entre les informations obtenues et les documents examins ;

les informations verbales obtenues des dirigeants et employs de

lentreprise.

Lauditeur doit choisir celles qui lui apportent la valeur probante suffisante

dans les meilleures conditions de cot et de temps.

SECTION 5 :TRAVAUX DE FIN DE MISSION

Aprs avoir procd au contrle des comptes, lauditeur ralise les travaux de

fin de mission suivants :

recherche des vnements postrieurs au bilan ;

obtention de la lettre daffirmation ;

signature du questionnaire de fin de mission ;

prparation de la note de synthse de la mission ;

rdaction conclusions et des projets de rapports lapprobation de lassoci

responsable.

1- EVENEMENTS POSTERIEURS AU BILANLe contrle des comptes se droule dans les mois qui suivent la date de clture

de lexercice.

Entre la date de clture des comptes et la date de signature du rapport daudit, des vnements peuvent se produire qui ont une incidence significative sur la situation financire et / ou les rsultats de lentreprise.

On distingue gnralement :

-Les vnements qui trouvent leur origine avant la date de clture (par exemple : la faillite dfinitive dun client douteux), qui fournissent donc des lments complmentaires pour lvaluation des comptes, et qui peuvent entraner des ajustements.

travaux.

-Les vnements spcifiques de lexercice suivant (par exemple, incendie

de lusine) qui pourraient faire lobjet dune note, dans lannexe.

Il appartient lauditeur de rechercher ces vnements avant de finaliser ses

Le questionnaire des vnements postrieurs au bilan doit donc tre rempli et

la nature et lincidence de ces vnements analyss.

Lauditeur doit poursuivre la recherche des vnements postrieurs au bilan jusqu la date de signature effective du rapport.

2- LETTRE DAFF IRM ATIO NIl sagit dune lettre par laquelle la direction confirme avoir mis toutes les informations disponibles la disposition des vrificateurs. Cette mesure est destine limiter les risques dlments volontairement soustraits au contrle par la direction. Cest un engagement formel que les comptes et informations communiqus sont exhaustifs, sincres et exacts.

3- QUESTIONNAIRE DE FIN DE MISSIONLe questionnaire de fin de mission a pour objectif de permettre lauditeur de sassurer quil na oubli aucun aspect important de la mission, c'est--dire quil a rempli toutes les diligences requises par les normes professionnelles, et quil nexiste pas de points en suspens qui feraient obstacle lmission du rapport. Il doit tre sign et soumis au directeur de mission en mme temps que la note de synthse et les projets de rapports.

4- NOTE DE SYNTHESELa note de synthse permet de rcapituler les lments significatifs de la mission et les options prises.

Cette note doit comprendre au minimum :

-la description des vnements importants ayant marqu lactivit de lentreprise (nouveaux produits, nouvelle usine). Si ces vnements ont dj t dcrits dans MSA, une simple rfrence ces documents sera suffisante ;

-la description des problmes rencontrs et des solutions adoptes.

Cette partie peut consister une photocopie des feuilles de synthse de

chaque section du dossier. Il est important que cette section soit trs claire, car cest elle qui justifie, en grande partie, lopinion mise et qui vite les prises de position contradictoires danne en anne ;

-la liste des points en suspens qui doivent tre rgls avant dmettre le rapport (Ex. documents restant recevoir, confirmations attendues) ;

-une conclusion gnrale.

5- RAPPORTS ET CONTROLE DE QUALITELauditeur prpare les projets des diffrents rapports mettre en prenant en considration :

-Les normes de rapport utilises ;

-Les problmes quil a relevs dans la note de synthse.

Ces projets sont discuts avec lassoci et sont, ensuite, soumis la procdure

de revue indpendante par un autre associ.

Outre les rapports daudit (opinion), les problmes rencontrs lors du contrle des comptes peuvent faire lobjet dun rapport de recommandations sur le contrle

interne. Il faut voquer le rapport spcial sur les conventions entre la socit et ses dirigeants.

a) Le rapport dopinion sans rserve : lauditeur met une opinion de certification sans rserve lorsque sa conclusion est que les tats financiers donnentuneimage fidle(ouprsententsincrement)lasituation financire et le rsultat de lentreprise, conformment un rfrentiel comptable identifi.

b) Un rapport modifi est mis dans le cas contraire : observations ayant ou nayant pas dincidence sur lopinion daudit, impossibilit dexprimer une opinion, opinion avec rserve et opinion dfavorable.

CHAPITRE 3 : LES TECHNIQUES DAUDITSECTION 1 : LES PROCEDES DEXAMEN ANALYTIQUE1.1.GENERALITESLes travaux daudit commencent souvent par la mise en uvre des procds analytiques. Lutilisation des procds analytiques est souvent importante dans la vrification des entreprises. Ils permettent de dceler les tendances importantes sur lesquelles la mission devrait sappesantir.

1- DfinitionLes procds dexamen analytique consistent en des tests de vraisemblance effectus sur les comptes ou classes de transactions.

2- Divers types de procds utilissLes procds dexamen analytique couramment utiliss en audit sont :

-analyse de variations dun exercice lautre ;

-analyse de variation en comparaison avec une entreprise similaire ;

-analyse de ratios ;

-recherche des lments inhabituels ;

-calcul du solde approximatif dun compte de produits ou de charges sur la base de relations avec dautres comptes.

1.2. CAS DAPP LI CATIO N DES PROCEDES DEXAM EN ANALYTIQUEREVUE ANALYTIQUE DES CHIFFRES DU COMPTE DE RESULTAT

20062007VARIATIONS

(En MF.CFA)(En MF.CFA)(En MF.CFA)%

Intrts et produits assimils reus4.6575.45179417,0%

Intrts servis et charges assimiles(2.199)(2.246)(47)2,1%

Produitsnetsdintrtsetrevenus

assimils2.4583.20574730,4%

Commissions nettes1.8141.597(217)-12,0%

Produits de change4695275812,4%

Autres produits net dexploitation33048215246,1%

PRODUITS NET BANCAIRE5.0715.81174014,6%

Autres produits dexploitation066N/A

Provision pour crances douteuses(497)(127)370-74,4%

Autres charges dexploitation

Frais de personnel(1.177)(1.197)(20)1,7%

Dotation aux amortissements(341)(421)(80)23,5%

Frais divers de gestion(1.434)(1.836)(402)28,0%

Autres pertes et produits divers17950(129)-72,1%

(2.773)(3.404)(631)22,8%

Produits exceptionnels868(78)-90,7%

Profits sur exercices antrieurs28179151539,3%

Pertes exceptionnelles(1)(7)(6)600,0%

Pertes sur exercices antrieurs(12)(46)(34)283,3%

Rsultat hors exploitation1011343332,7%

RESULTAT AVANT IMPOT1.9022.42051827,2%

Impts sur les bnfices(279)(540)(261)93,5%

RESULTAT NET1.6231.88025715,8%

2 comptes spcifiques analyser.

-Charge de personnel, ventilation par catgorie, par effectif et masse salariale

-Impts sur les bnfices : revue fiscale de la liasse annuelle.

CORRIGE CAS REVUE ANALYTIQUE DES COMPTES ANNUELSBanque AtlantiqueExercice clos le 31/12/07Date : 23/02/2008

Etabli par : ABC Revu par : XYZ

Atlantique

Sarl

De Mr ABCAu chef dquipe audit Banque

Associ Elite Expertise SarletcollaborateursBninexpertise

A/S Mmorandum de stratgie daudit 31/12/99 Banque Atlantique.

SUITEALAREVUEANALYTIQUEDESCOMPTESANNUELS,LES CONCLUSIONS CI-APRUES PEUVENT ETRE TIREES EN VUE DORIENTER LES TRAVAUX DAUDIT DES COMPTES DE LEXERCICE 1999a) Le rsultat net de lexercice augmente de 15,8% en corrlation apparente

avec le taux daccroissement du chiffre daffaires (17%).

b) Lencaisseliquideaugmentede39%.Aprslescontrlesdusage : rcolement de linventaire, contrle des registres de caisse, la mission devra sassurer si le niveau dencaisse nest pas excessif par rapport aux procdures internes et aux assurances souscrites.

c) Les crdits clientles augmentent de 72,4%. En dehors des contrles

dusage, la mission veillera apprcier la qualit des risques pris sur la clientle. A cet gard, une slection des dossiers importants est ncessaire partir de ltat de division des risques afin dapprcier la sant financire des gros clients et leur capacit de remboursement. Une attention particulire sera porte sur lapplication des rgles de provisionnement des crances douteuses. Celles-ci, en effet, augmentent de 78,6% alors que les provisions y relatives naugmentent que de 8%.

d) Les immobilisations corporelles nettes augmentent de 452 M. Vrifier que

les acquisitions correspondent des investissements effectifs autoris par le CA et en accord avec le budget dinvestissement de lexercice. Il est important de jeter un regard sur les investissements lis au passage de lan

2000.

e) Les dpts de la clientle (interbancaire et ordinaire) augmentent. Vrifier

la fiabilit du systme de gestion des comptes. Tester par preuve quelques clients par une circularisation et consulter le dossier des rclamations.

f)Les fonds propres augmentent de 1.593 M. Aprs consultation des minutes des dlibrations de la dernire AGO, il faut rechercher les explications compltes de cette variation : augmentation de capital le cas chant et affectation du rsultat du dernier exercice.

g) Les provisions pour risques et charges augmentent de 274 M. En dehors de

lexplication des provisions, il faudrait sassurer si tous les risques ont t

provisionns en particulier ceux concernant les litiges encours dont une

valuation chiffre est ncessaire aprs circularisation des avocats

conseils.

h) Le compte de rsultat parat cohrent. La variation du rsultat global est en corrlation avec laugmentation du volume des oprations. Cependant, les intrts servis affichent une lgre augmentation 2,1% en dphasage apparemment avec laugmentation des ressources 18,2%. Examiner cet effet la structure des dpts : dpts rmunrs / dpts non rmunrs afin de mieux valider le systme de calcul automatique des intrts.

i)Vrifier le tableau de variation des provisions pour crances douteuses.

j)Vrifier si la flambe des profits sur exercices antrieurs ne cachent pas un

problme de mauvaise coupure dexercice (cutoff).

Le Directeur de mission

Mr ABC

Associ Elite Expertise Sarl

SECTION 2 : TECHNIQUES DE DESCRIPTION DES CYCLES

2.1. RAPPELSLors de llaboration de la stratgie daudit, lauditeur examine les principaux cycles doprations de lentreprise et documente cette comprhension avec les objectifs suivants :

-disposer dun support pour identifier les tapes du circuit o il pourrait se produire des erreurs si des contrles ntaient pas mis en place par lentreprise ;

-pouvoir prparer des programmes de contrle adapts aux particularits

des cycles doprations ;

-transmettre la connaissance quil a acquise de ces cycles aux autres membres de lquipe (et, en particulier, aux auditeurs qui interviendront les annes suivantes).

Pour procder cette description, lauditeur peut avoir recours :

-aux narratifs ;

-aux diagrammes de circulation (flow-chart) ;

-aux annexes du diagramme de circulation.

2.2. TECHNIQ UES DINTERV IEWS1- ObjectifLa prsente partie a pour objet de fournir des indications prcieuses pour

russir un entretien surtout au moment de lexamen du contrle interne.

2- Prparation pralableUn entretien mrite une prparation pralable minutieuse. Il est souhaitable davoir des questions prpares davance titre daide-mmoire. Les prcautions ci-aprs sont utiles :

-prendre rendez-vous et ne pas arriver en retard ;

-ouvrir linterview par salutations et tre courtois ;

-prendre des notes et le faire savoir votre interlocuteur ;

-dire les objectifs que vous poursuivez ;

-poser si possible des questions choix multiples ;

-terminer par merci et laisser une ouverture : (il est possible que je

revienne).

3- Droulementa) Comment poser des questions-Etre relaxe, clair et concis, viter tout jargon

-Poser une seule question la fois

-Faire attention aux questions sujettes interprtations.

b) Ecoute attentive-Lauditeur doit couter attentivement (auditeur)

-Possibilit de dire de petites choses pour dtendre lambiance.

c) Comment prendre des notes-Prendre des notes est une imprieuse ncessit

-Eviter toute distraction

-Noter les points clefs : les points de contrle, les faiblesses, autorisations

-Poser des questions et retourner en arrire si possible pour obtenir des prcisions

-Relire et finaliser immdiatement ses notes (le lendemain vous oubliez).

4- Rdaction des narratifsa) Qualits requisesCertaines tapes de la description des systmes ne peuvent que trs difficilement tre ralises par lutilisation des diagrammes. Lorsquil prpare des narratifs, lauditeur doit tre conscient que ces narratifs, comme les autres feuilles de travail, doivent pouvoir tre compris et exploits par tout le monde.

Sont, par consquent, proscrire :

-lutilisation dabrviations personnelles ;

-les brouillons tlgraphiques raliss pendant les entretiens avec le

personnel de lentreprise ;

-les narratifs littraires sans structure.

ANNEXELexemple qui figure ci-aprs illustre cette notion de narratif clair. EXEMPLE DE NARRATIF

SYSTEME VENTES

-SERVICE EXPEDITIONLorsque la marchandise est expdie, le Service Expdition prpare un document de ventes (DV) en trois exemplaires ;

1. Au client ;

2. Au service facturation (voir aprs) ;

3. Au comptable (voir aprs).

-SERVICE FACTURATIONA rception du DV :

-prparation de la facture en deux exemplaires ;

-classement du DV par ordre numrique ;

-envoi de la facture :

1. au client

2. au comptable.

-COMPTABLERapproche le DV et la facture

Comptabilise la vente dans le livre auxiliaire des comptes recevoir

Classe le DV et la facture par ordre alphabtique de client.

2.4.DIAGRAMME DE CIRCULATION1- ObjectifLobjectif principal du diagramme est de visualiser :

-le circuit suivi par une information financire de son origine sa comptabilisation en passant par les diffrentes tapes de traitement auxquelles elle est soumise ;

-les supports (documents et registres comptables) qui sont gnrs au cours de ce circuit et leur utilit.

Lorsque le diagramme est tabli, lauditeur lutilise pour identifier les tapes de la procdure o il est ncessaire que des contrles soient mis en place pour que les objectifs daudit soient remplis (voir guide dvaluation du contrle interne).

2- TracLa mthode utiliser est celle du diagramme horizontal qui reprsente de gauche droite les procdures et les mouvements de documents. Le diagramme est divis en sections verticales qui reprsentent les diffrents services (ou personnes) impliqus dans le traitement de lopration.

Lorsque, pour un systme donn, il existe des circuits distincts pour certains types doprations (ex. : circuit spcial pour lautorisation de factures suprieures "x" milliers de francs) le diagramme reprsente le circuit le plus important. Les ramifications sont visualises par le symbole adquat et les particularits du sous-systme sont reprsentes par un diagramme annexe, ou dcrites dans un narratif.

Compte tenu de son utilisation ultrieure, le diagramme ne doit reprsenter

que les lments ncessaires la comprhension du flux de linformation du circuit trait

(les raccordements avec dautres circuits sont visualiss par le symbole de renvoi, mais ne sont pas dcrits en dtail). Dans certains cas (systmes complexes), le diagramme ainsi dfini nest pas suffisant pour assurer une bonne comprhension du droulement des oprations : les dtails complmentaires sont fournis soit dans des notes annexes, soit laide de diagrammes dtaills complmentaires.

3- SymbolesLutilisation de symboles prtablis et communs tout le personnel daudit est

indispensable pour permettre une bonne comprhension des diagrammes.

Les symboles, ci-aprs, sont souvent utiliss. Une rglette performe est distribue chaque auditeur.

-SupportsCommande

8 et 9

DocumentCe symbole est utilis pour tout support

(manuel ou informatique) autre que les journaux comptables, et registres.

Le nom du document et le n dexemplaires (ou couleur si les exemplai