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NUTRANEWS Science, Nutrition, Prévention et Santé Édité par la Fondation pour le libre choix www.nutranews.org DÉCEMBRE 2004 Le Gerovital ® -H3, principalement composé de procaïne, améliore le métabolisme cellulaire et agit sur diffé- rentes fonctions mentales et corporelles. Il stimule la concentration et la vitalité, soulage la raideur des articulations, renforce le bien-être et agit comme un antidépresseur. p.2 Sommaire Le Gerovital ® -H3, un supplément nutritionnel antivieillissement..................... 2 La quercétine, des propriétés antihistaminiques, antioxydantes et anti-inflammatoires.............................................................. 7 Nouvelles de la recherche .............................................................................. 13 Le diabète Contrôler la glycémie et prévenir les complications .......................................... 14 Nouvelles de la recherche .............................................................................. 22 Le Gerovital ® -H3, un supplément nutritionnel anti- vieillissement La quercétine est un flavonoïde qui a fait l’objet de douzaines de rapports scientifiques au cours de ces trente dernières années. p.7 De nombreuses données scientifiques démontrent l’efficacité, à côté d’une alimentation saine et de la pratique régulière d’exercice physique, d’une supplémentation nutritionnelle pour prévenir et traiter le diabète ainsi que pour retarder l’apparition des complications qui l’accompagnent. Un certain nombre de nutriments peuvent en effet aider à lutter contre le stress oxydant associé à l’élévation de la glycémie et à contrôler cette dernière. p.14 Le diabète Contrôler la glycémie et prévenir les complications La quercétine, des propriétés antihistaminiques, antioxydantes et anti-inflammatoires

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Édité par la Fondation pour le libre choix • www.nutranews.org

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Le Gerovital®-H3, principalementcomposé de procaïne, améliore lemétabolisme cellulaire et agit sur diffé-rentes fonctions mentales et corporelles.Il stimule la concentration et la vitalité,soulage la raideur des articulations,renforce le bien-être et agit comme un antidépresseur. p.2

SommaireLe Gerovital®-H3, un supplément nutritionnel antivieillissement..................... 2

La quercétine, des propriétés antihistaminiques,antioxydantes et anti-inflammatoires.............................................................. 7

Nouvelles de la recherche .............................................................................. 13

Le diabèteContrôler la glycémie et prévenir les complications .......................................... 14

Nouvelles de la recherche .............................................................................. 22

Le Gerovital®-H3,un supplémentnutritionnel anti-vieillissement

La quercétine est un flavonoïde qui afait l’objet de douzaines de rapportsscientifiques au cours de ces trente dernières années. p.7

De nombreuses données scientifiques démontrent l’efficacité, à côté d’unealimentation saine et de la pratique régulière d’exercice physique, d’une supplémentation nutritionnelle pour prévenir et traiter le diabète ainsi quepour retarder l’apparition des complications qui l’accompagnent. Un certainnombre de nutriments peuvent en effet aider à lutter contre le stress oxydantassocié à l’élévation de la glycémie et à contrôler cette dernière. p.14

Le diabèteContrôler la glycémie et prévenir

les complications

La quercétine,des propriétésantihistaminiques, antioxydantes et anti-inflammatoires

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Le Gerovital®-H3,Le chlorhydrate de procaïne, le principeactif du Gerovital®-H3, a été synthétisépour la première fois en 1905 par le biochimiste Alfred Einhorn comme anesthésique local. En dépit de différentsrapports faisant état d’effets secondairesbénéfiques rencontrés chez des patientsauxquels on donnait de la procaïne, larecherche sur son usage thérapeutiquen’a pas commencé avant les années vingt.

Des articles commencent à apparaître àcette époque dans différents journauxmédicaux, indiquant que lorsqu’on l’injectait directement dans les articula-tions ou les muscles, on obtenait deseffets bénéfiques chez des sujets souffrant de différentes affections. Ayant lu les résultats de ces travaux, leDr Ana Aslan décide d’investiguer seseffets.

Le Gerovital®-H3, principalement composé de procaïne, améliore le métabolisme cellulaire et agit

sur différentes fonctions mentales et corporelles. Il stimule la concentration et la vitalité, soulage

la raideur des articulations, renforce le bien-être et agit comme un antidépresseur.

un supplément nutritionnel antivieillissementL’histoire du Gerovital®-H3 débute alorsen 1946. Le Dr Ana Aslan est professeurde médecine interne à l’université deTimisoara. Les premières expériencesqu’elle réalise produisent des effets bénéfiques ; elle publie ses premièresrecherches sur la procaïne démontrantscientifiquement une action efficace surle processus de vieillissement.

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Le Gerovital®-H3 est créé en 1951

Plus de 400 articles publiés sur le Gerovital®-H3

Les premiers résultats obtenus avec laprocaïne poussent le Dr Aslan à réaliserdes études complémentaires pour testerses effets sur des milliers de patients.Cependant, elle découvre que l’enzymecholinestérase dégrade la procaïne enune heure, nécessitant des injectionsrépétées pour obtenir un effet bénéfique.Elle décide d’améliorer la procaïne pourson usage thérapeutique. Elle trouveenfin que la molécule de procaïne est

stabilisée pendant au moins six heurespar l’ajout d’un antioxydant et que seseffets étaient plus importants que ceuxde la procaïne seule. Elle appelle cetteforme améliorée Gerovital®-H3.

À partir de 1951, elle abandonne lechlorhydrate de procaïne au profit duGerovital®-H3 qui contient du chlorhydratede procaïne, de l’acide benzoïque, dumétabisulfite de potassium et du phosphatedisodium. Dans le Gerovital®-H3, l’actionpharmacologique du chlorhydrate deprocaïne est modifiée par l’acide benzoïque qui favorise l’accès de la procaïne aux compartiments cellulaireshydrophobes.

Une fois introduit dans l’organisme, leGerovital®-H3 est rapidement absorbé.Au cours des 240 premières minutes, lamolécule de procaïne est hydrolysée par la procaïnesthérase en deux métabo-lites : l’acide para-amino-benzoïque(PABA) et le diéthylaminoéthanol (DEAE). L’absorption de ces deux métabolites estmeilleure lorsqu’ils résultent de l’hydrolyse

in vivo du Gerovital®-H3 que lorsqu’ilssont eux-mêmes administrés.

L’absorption du DEAE et du PABA se faitde manière compétitive. En d’autres termes, les deux métabolites se disputentles sites actifs du mécanisme qui gouvernel’absorption. L’âge des sujets fait la différence : les tissus âgés ont une plus grande affinité pour le DEAE.

Le DEAE se scinde en éthanolamine, glycine et urée. L’éthanolamine entredans le cycle de synthèse de la cholineet de l’acétylcholine. Le Gerovital®-H3agit dans l’organisme sous la forme d’unemolécule intacte de procaïne et à traversles produits de son hydrolyse : le PABAet le DEAE, qui participent à la régula-tion des métabolismes intermédiaires. LeGerovital®-H3 favorise la synthèse de l’acétylcholine et est une source d’acidefolique. Une série de travaux suggère enfait que la procaïne, à travers le PABA,peut stimuler la flore intestinale et la production d’acide folique, de vitamine Ket de tyramine.

Le Dr Ana Aslan expérimente le Gerovital®-H3 à l’Institut de gérontologie et degériatrie de Bucarest, en Roumanie, entre1951 et 1958. Les premiers résultats de sestravaux sont publiés en 1954 dans leJournal of the romanian academy ofscience. En 1956, elle présente ses travaux comme « une nouvelle méthodepour la prophylaxie et le traitement de lavieillesse et des maladies dégénérativesavec une substance dérivée de la procaïne » à l’Institut de physiologiechimique de Berne, en Suisse, et à laSemaine allemande de thérapie, uncongrès organisé à Karlsruhe enAllemagne.

Des études conduites à l’Institut national deBucarest et celles réalisées par d’autreschercheurs ont souligné l’action généraledu Gerovital®-H3 sur le processus devieillissement et son action sur les maladies chroniques dont la fréquenceaugmente avec l’âge.

De nombreux scientifiques des États-Unis,d’Allemagne, du Royaume Uni, du Japon,d’Autriche, d’Italie, de Roumanie… ontétudié le Gerovital®-H3: plus de 400 articlesont depuis été publiés dans des revuesscientifiques, confirmant l’intérêt de ceproduit dans la prévention du processusde vieillissement.

L’étude la plus connue réalisée par le Dr Aslan sur le Gerovital®-H3 a débuté en1956 et impliqué plus de 15 000 Roumainsd’âges et d’état de santé différents, sélec-tionnés à partir de 144 cliniques réparties

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Le Dr Aslan a conduit une étude expéri-mentale sur 1 840 rats qui a montré uneaugmentation de 18 à 21 % de l’espérancede vie des animaux traités par le Gerovital®-H3 par rapport aux animaux témoins. Lesanimaux âgés traités avaient égalementune meilleure trophicité générale, unefourrure épaisse et brillante, une résistanceplus élevée aux maladies aiguës, unerésistance augmentée à l’exercice, demeilleures réponses aux tests de compor-tement et de mémoire que les animauxtémoins. À l’âge de 24 mois, les rats traités par le Gerovital®-H3 ont de

meilleurs scores d’apprentissage et demémorisation du labyrinthe.

Concernant la régénération cellulaire, uneexpérience a montré que des injections deprocaïne autour d’une blessure permet-taient de guérir une ulcération provoquéepar un traitement par des rayons. L’examenhistologique de la plaie a révélé l’apparitiond’un tissu de granulation après troissemaines de traitement, avec l’accumu-lation autour de nombreux vaisseaux dece que l’on appelle « des cellules de régénération1 ».

Une action régénératrice

Une protection contre les infections

Un effet antidépresseur

Le Dr Aslan a remarqué que les patientstraités par le Gerovital®-H3 résistaientmieux aux infections. Ses observationsont ainsi montré que :- 69,1 % des patients ayant un traite-

ment de longue durée avec Gerovital®-H3n’attrapent pas de maladie ;

- le taux de mortalité global dans legroupe prenant du Gerovital®-H3 était

de 3,3 % contre 12,9 % dans le groupetémoin ;

- les patients suivant un traitement delongue durée avec Gerovital®-H3 étaientmoins sensibles aux maladies infectieuses,que ce soit dans des cas d’épidémiesaisonnière de grippe ou dans n’importequelles conditions favorisant le débutd’une pathologie respiratoire aiguë ;

- les études prophylactiques consistant àadministrer du Gerovital®-H3 à des personnes âgées de plus de 40 ans indiquent une diminution du taux de morbidité conduisant à une diminutiondu nombre de jours de maladie sanstravailler de 39 % comparativement àdes périodes précédant le traitement.

Depuis 1945, le Dr Aslan injectait de laprocaïne à des patients avec des arthritesdouloureuses pour soulager leurs douleursarticulaires. Un grand nombre de cespatients avaient également constaté une amélioration de leur mémoire, moinsde dépression, davantage d’énergie etune sensation générale de bien-être.

Ces résultats l’ont incitée à regarder l’effetdu Gerovital®-H3 sur les symptômes de la dépression. D’autres chercheurs ontensuite suivi son exemple.

Ainsi, une étude réalisée par une équipede chercheurs de l’université de Duke enCaroline du Nord a suivi des patients

âgés de 60 ans et plus avec de légerstroubles dépressifs et a comparé, à l’aided’une batterie de tests psychologiques,l’efficacité du Gerovital®-H3 avec cellede l’imipramine ou d’un placebo2. Pendantquatre semaines, les sujets ont reçu quotidiennement 74,8 mg d’imipramine,2,022 mg de Gerovital®-H3 ou un placebo.

sur toute la Roumanie. La moitié des sujetsa reçu du Gerovital®-H3 et tous ont été suivis médicalement avec attention, ce suiviincluant des injections de vitamines.Après deux ans de traitement, les résultatsont montré que tous ceux qui avaient

reçu du Gerovital®-H3 souffraient d’unnombre significativement moins importantd’épisodes de maladies compte tenu deleur âge ou de leur état de santé initial.Ils ont également indiqué que ceux quisouffraient de nombreux problèmes de

santé avant le début de l’étude avaientvu leur état se stabiliser ou s’améliorer.Les résultats impressionnèrent tellementle gouvernement roumain qu’il finançal’administration de Gerovital®-H3 à toutepersonne en âge de travailler.

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Le Gerovital®-H3 inhibe la MAO

Modifie le métabolisme des lipides

L’action du Gerovital®-H3 sur la mono-amine oxydase (MAO) explique en partieson action antidépressive. Des niveauxélevés de MAO sont souvent la caused’états dépressifs et de troubles de lasanté mentale. La MAO est largementresponsable de la dégradation des aminesbiogéniques (dopamine, noradrénaline…)et un effet inhibiteur de la MAO entraîneune augmentation de la concentrationde ces amines biogéniques au niveausynaptique.

Les niveaux de la monoamine oxydase(MAO) augmentent avec les ans à partirde 45 ans, voire plus tôt dans le casd’une santé déficiente. L’activité de laMAO est hautement corrélée au vieillis-sement lorsque l’on étudie le cerveau, le plasma et les plaquettes de l’homme. On trouve chez les femmes une activité

significativement plus élevée de la MAOdans les plaquettes et le plasma que chezles hommes.

Des travaux de recherche ont montréque le Gerovital®-H3 est un inhibiteurréversible de la MAO4. En éliminant l’excès de MAO, le Gerovital®-H3 diminueles risques de développer une dépression.En empêchant l’excès de MAO d’interféreravec la production et le fonctionnementd’hormones et de neurotransmetteursimportants, il permet à l’organisme de semaintenir en bonne santé.

Le Gerovital®-H3 est également un acti-vateur cholinergique à travers ses produitshydrolysés (le PABA et le DEAE) et peutexercer une action modulatrice sur d’autressystèmes de neuromédiateurs dans certainesrégions spécifiques5 du cerveau.

L’action du Gerovital®-H3 sur le métabo-lisme des lipides a pour résultats desmodifications du cholestérol totalsérique, des changements dans le ratiodes fractions de lipoprotéines ainsi quedu contenu en acides gras insaturés. Ildiminue les niveaux plasmatiques delipoprotéines et des lipides et augmente

la fluidité membranaire. Gerovital®-H3exerce également une action antioxydanteet a un effet inhibiteur sur la générationdu radical superoxyde de façon nonenzymatique. L’ensemble de ces actionsréduit le stress oxydant qui s’exerce surla structure membranaire et les LDL.

Les résultats ont montré que le Gerovital®-H3 avait une efficacité supérieure à cellede l’imipramine, cette dernière n’ayantpas plus d’effet que le placebo contraire-ment au Gerovital®-H3.

Dans une autre étude conduite par deschercheurs de Palm Springs en Californie,286 patients souffrant de différentes formes de dépressions ont été sélectionnéset répartis en deux groupes : les patientsdu premier groupe ont reçu du sérumphysiologique tandis que ceux du secondgroupe recevaient pendant dix jours une

injection intramusculaire de Gerovital®-H3puis, pendant 11 autres jours, deuxinjections intramusculaires (l’une lematin, l’autre à midi). Les auteurs ont conclude cette étude que la tolérance cliniquedu Gerovital®-H3 était bonne. L’évaluationde l’intensité de l’état dépressif par desméthodes psychologiques a démontré desaméliorations statistiquement significativesaprès le traitement par le Gerovital®-H3.Les performances cognitives du groupe traité étaient meilleures que celles du groupe ayant reçu du sérum physiologique3.

Références :

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Gerovital®-H3 est recommandé pour des personnes âgées de plus de 40 ans pour retarder le processus de vieillissement etcomme traitement préventif et curatif de maladies chroniques dégénératives.

Précautions : Gerovital®-H3 ne doit pas être utilisé en même temps que l’ésérine ou la prostigmine ni en même temps quedes sulfamides. En cas d’épilepsie ou d’hypertension, l’administration de Gerovital®-H3 doit se faire sous surveillance.

Bénéfique dans le traitement de l’arthrite

En 1951, le Dr Aslan étudie les effets dela procaïne sur une arthrite expérimentale.Ainsi, chez des souris développant unearthrite, les effets bénéfiques du Gerovital®-H3 et le retour des animaux à une mobilitécomplète étaient particulièrement encou-rageants. Le Dr Aslan a ensuite essayé cetraitement sur des patients ayant unearthrose avec une tendance à l’ankylose.Elle a constaté une amélioration dessymptômes locaux en même temps qu’une grande amélioration de leur étatgénéral. Avant le traitement et à cause dela douleur, les patients évitaient toutmouvement. Après le traitement, ils voulaient marcher, s’asseoir, lire et discuter.

D’autres études expérimentales et cliniquesréalisées par le Dr Aslan ont souligné leseffets du Gerovital®-H3 dans le traitementde l’arthrite. Dans une étude réalisée en 1982 sur 2 643 patients, le Dr Aslans’est aperçue qu’il devenait manifeste queles douleurs avaient cessé chez 62,2 %des patients et que la mobilité articulaireet le tonus musculaire périarticulaireétaient améliorés dans 51,8 % des cas.Des examens radiologiques répétés ontindiqué une amélioration progressive del’ostéoporose et d’autres modificationsdystrophiques ostéoarticulaires6.

Une autre étude a été conduite sur 100 patients âgés admis à l’Institut nationalde gérontologie et de gériatrie deBucarest. Ils étaient âgés de 60 à 89 anset souffraient d’arthrite modérée à sévèretouchant une ou plusieurs articulations.Deux groupes furent constitués. Le traite-ment a été administré au premier groupe

sous la forme d’une injection intramus-culaire quotidienne de Gerovital®-H3pendant 18 jours suivis de 12 jours avecun comprimé de Gerovital®-H3 deux foispar jour. De la même façon, le secondgroupe a reçu des injections et des com-primés placebo. Aucun autre médicamentni traitement local n’a été administrépendant la durée de l’étude. L’efficacitédu traitement a été évaluée en comparantles valeurs d’un certain nombre de paramètres avant et après le traitement :

- la douleur et ses caractéristiques ;- la mobilité des articulations évaluée par

goniométrie et les mouvements par destests spécifiques à chaque articulation ;

- le tonus musculaire ;- les phénomènes d’accompagnement :

gonflement des articulations, instabilité…- la capacité fonctionnelle d’ensemble

des articulations touchées par l’arthrite.

Certains paramètres reflétant l’état généraldes patients comme la pression artérielle,les rythmes circadiens et l’état psycholo-gique furent parallèlement évalués.

Les résultats ont montré que la douleur etla limitation des mouvements étaientfavorablement influencées par le traitementavec le Gerovital®-H3. Les symptômescliniques comme la douleur et la mobilitéarticulaires étaient soulagés dans respec-tivement 34 % et 56 % des cas et letonus musculaire était amélioré chez 41 %des patients. Leur état psychique étaitégalement manifestement amélioré7.

Les effets bénéfiques du Gerovital®-H3dans le traitement de l’arthrite sont dusnotamment à une amélioration de la perméabilité capillaire et à une interventionpositive sur les troubles bioenzymatiquesau niveau du cartilage de l’articulation.

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La quercétine appartient à la classe desphytopigments hydrosolubles appelés flavonoïdes. On la trouve naturellementdans une grande variété d’aliments

incluant les oignons rouges et jaunes, les pommes, des baies, le thé noir, les brocolis, certaines graines et des fruitsoléagineux comme les noix.

La quercétine est un flavonoïde qui a fait l’objet de douzaines de rapports scientifiques au cours de

ces trente dernières années. Elle semble avoir de multiples effets bénéfiques sur la santé de l’homme,

incluant une protection cardiovasculaire, une activité anticancéreuse, des effets antiulcéreux, ainsi

qu’ une activité antiallergique, antivirale et anti-inflammatoire.

Un grand nombre de preuves indiquentque la quercétine possède de puissantespropriétés antioxydantes. En 1994, unchercheur écrit : « Il semble qu’un grandnombre des effets biologiques de laquercétine et d’autres flavonoïdes puisseêtre expliqué par leur activité anti-

oxydante et leur capacité à détruire lesradicaux libres. La fonction antioxydantede la quercétine est renforcée par la vitamine C. Ce renforcement est attribuéà la capacité de la vitamine C à réduirela quercétine oxydée et à celle de laquercétine d’inhiber la photooxydation

de la vitamine C. Des effets bénéfiquesencore plus puissants de la quercétinecomme destructeur de radicaux libreset/ou comme inhibiteur de la peroxydationlipidique ont été observés en associationavec la vitamine E et la vitamine C1. »

Un puissant antioxydant

Une action anti-inflammatoireLa quercétine est indiquée dans toutes lessituations inflammatoires parce qu’elleinhibe la formation des médiateurs de

l’inflammation : les prostaglandines et lesleucotriènes, en même temps que lalibération de l’histamine. Cette activité est

particulièrement intéressante dans le casde l’asthme, le leucotriène B4 étant un puissant constricteur bronchique.

La quercétine,des propriétés antihistaminiques,antioxydantes et anti-inflammatoires

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Quercétine et allergiesLa quercétine agit comme un anti-histaminique. C’est un puissant inhibiteurde la libération de l’histamine par lesbasophiles et les mastocytes, la substancequi initie démangeaisons, éternuements,ou enflures dans une réaction allergique.

Même à faibles niveaux, la quercétine, àla différence de la plupart des substancesantiallergiques, inhibe fortement et efficacement la libération de l’histamineau premier et au second stade de sa libération par les basophiles.

Des recherches préliminaires suggèrentqu’elle pourrait être utile dans le traitementde l’asthme et des allergies.

Des études in vitro ont été réalisées pourdéterminer le mode d’action précis parlequel les flavonoïdes atténuent lessymptômes de l’allergie et de l’asthme.Dans l’une d’entre elles, des mastocytesont été traités avec onze flavonoïdes différents dont la quercétine et les catéchines. La libération d’histamine aété induite chimiquement. Tous les flavonoïdes testés ont montré un effetprotecteur contre la libération d’histamine.Ils agissaient en prévenant l’absorptiondu calcium par les cellules. Des résultatsidentiques ont été obtenus sur des baso-philes traités avec de la quercétine, chimiquement similaire à la cromalyne,un médicament dérivé synthétiquementdes flavonoïdes. Même à faible dose, la

quercétine s’opposait à la libération del’histamine. Dans une étude japonaise surdes mastocytes provenant du mucus nasalde sujets atteints d’une rhinite perannuelle,la quercétine inhibait significativement lalibération de l’histamine.

L’association quercétine/bromélaïne

Bromélaïne est le nom générique d’ungroupe d’enzymes protéolytiques dérivéesde la tige de l’ananas. La bromélaïne estune enzyme digérant les protéines activesà une grande variété de pH. Elle peutdonc digérer les protéines à la fois dansl’estomac et dans l’intestin grêle. Prisesur un estomac vide, près de 40 % de labromélaïne sont absorbés intacts dans leflux sanguin. À travers son action sur lafibrine et les fibrinogènes, des substancesliées à la coagulation du sang, la bromélaïne stimule la production et la libération de prostaglandines anti-inflammation tout en réduisant la production et la libération de prosta-glandines pro-inflammation.

Les réactions allergiques nécessitent lalibération d’un excès de prostaglandinespro-inflammation qui contribuent à l’enflure, à la rougeur et aux déman-geaisons. La quercétine aide également àdiminuer la formation et la libération deprostaglandines pro-inflammation et dethromboxanes tout en ralentissant lessubstances réactives de l’anaphylaxie,un déclencheur-clé de l’asthme2.

Ainsi la bromélaïne et la quercétine agissenten synergie pour réprimer l’inflammationdes réactions allergiques aussi bien quel’inflammation résultant de contusions etde lésions des tissus provenant de blessuressportives, d’accidents ou d’opérations chirurgicales3.

La bromélaïne potentialise également laquercétine d’une autre façon. Seule, laquercétine est très mal absorbée par lesystème gastro-intestinal. La bromélaïneest bien connue pour stimuler l’absorptionde différents composants incluant le pentobarbital et des antibiotiques commela tétracycline ou l’amoxilline. La bromé-laïne stimule également l’absorption dela quercétine.

Une action protectrice contre la thrombose

Des expériences de laboratoire suggèrentque la quercétine a une remarquablecapacité à prévenir la formation dethrombus (masse sanguine coagulée) et àdisperser les thrombus déjà formés dans lesvaisseaux sanguins. Un thrombus est une

agrégation de plaquettes, de fibrine etd’autres facteurs sanguins fréquemmentresponsables d’obstruction des vaisseauxsanguins. Des chercheurs ont démontréqu’à faible concentration, la quercétineréduit les dépôts de thrombus sur le colla-

gène baigné dans la circulation sanguine.Les chercheurs ont également testé laquercétine dans un modèle utilisé pourétudier les interactions des plaquettesavec l’endothélium (paroi intérieure desvaisseaux). Lorsque le sang coulait dans

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Quercétine et maladies cardiovasculaires

une aorte de lapin contenant une faibleconcentration de quercétine, les thrombusde plaquettes étaient dissous.

Les chercheurs ont conclu que la quercétineexerçait ses effets antithrombotiques en seliant de façon sélective aux plaquettes desthrombus dans les parois des vaisseauxsanguins et en restaurant une synthèsenormale des facteurs décontractants dérivésde l’endothélium et de la prostacycline4.Cette dernière inhibe l’agrégation pla-quettaire et est un puissant vasodilatateur.C’est également un antagoniste de lathromboxane A2, un médiateur pro-inflammatoire responsable de l’agrégationplaquettaire, de vasoconstriction et de la prolifération des petites cellules musculaires – tous, des facteurs liés auxmaladies cardiovasculaires. Plusieursétudes montrent que la quercétineinhibe la thromboxane A2, aidant

ainsi à maintenir un équilibre sain entrecelle-ci et la prostacycline.

La coagulation commence lorsque desplaquettes sanguines se fixent ensemble,un processus appelé agrégation plaquet-taire. Le déclenchement courant de

l’agrégation plaquettaire se fait par du collagène exposé lorsqu’un vaisseau sanguin est endommagé, notamment parune plaque artérielle. Une récente étude aévalué les effets de la quercétine et de lacatéchine sur une agrégation plaquettaireinduite par du collagène. Les chercheursont constaté que la quercétine et la catéchine inhibaient l’agrégation plaquet-taire et que la quercétine était beaucoupplus efficace à une concentration beaucoupplus faible (environ un cinquième de cellede la catéchine). De plus, ils ont découvertque lorsqu’ils étaient utilisés ensemble, cesdeux flavonoïdes inhibaient de façonsynergique l’agrégation plaquettaire etl’adhérence des plaquettes au collagène.

Les chercheurs ont observé que la quercétine et la catéchine inhibaient lapoussée de peroxyde d’hydrogène quiannonçait l’agrégation plaquettaire5.

Des études épidémiologiques ont montré une réduction de la mortalité àlong terme par maladie coronariennechez les personnes ayant une alimentationriche en flavonoïdes incluant la quercétine et la catéchine. Ainsi, deschercheurs ont évalué l’alimentation de805 Danois âgés de 65 à 84 ans et lesont suivis pendant cinq ans. Ils ont observé que les hommes qui consom-maient les plus grandes quantités de flavonoïdes avaient un peu moins de 50 % de risque d’avoir une crise cardiaque au cours de l’étude6. De plus, laprise de flavonoïdes, et, principalement,

celle de quercétine, était inversementreliée à l’attaque cérébrale. Les hommesayant la plus faible consommation deflavonoïdes avaient presque quatre foisplus de risque de faire une attaque céré-brale que ceux qui en prenaient les plusfortes quantités7. La quercétine combat

les maladies cardiovasculaires sur plusieursfronts. Son action antithrombotique aideà prévenir l’état de pré-coagulation avec lequel débutent les maladies cardiovasculaires et les principaux accidents cardiovasculaires.

Inhibition de la prolifération et de lamigration des cellules musculaires lisses

Au cours de la formation des lésionsathérosclérotiques, les cellules musculaireslisses qui tapissent les artères coronairesse multiplient et commencent à migrer àl’intérieur de ces vaisseaux. Lorsque descellules musculaires humaines aortiques

Références1- Stavric B. Quercetin in our diet: from potent mutagen to probable anticarcinogen. Clin Biochem 27, 1994; 45-48.2- Foreman J. Mast cells and the actions of flavonoids. J Allergy Clin Immunol 73 (1984) : 769-73.3- Kelly G. Bromelain: a literature review and discussion of its therapeutic applications. Alt Med Rev 1 (1996): 99-104.4- Tzeng S.H. et al. Inhibition of platelet aggregation by some flavonoids. Thromb Res 1991 Oct 1; 64(1): 91-100.5- Pignatelli P. et al. The flavonoids quercetin and catechin synergistically inhibit platelet function by antagonizing the intracellular production of hydrogen peroxide. Am J Clin Nutr 2000; 72:

1150-5.6- Hertog M.G.L. et al. Dietary antioxidant flavonoids and risk coronary heart disease: the Zutphen elderly study. Lancet 1993; 342: 1007-11.7- Keli S.O. et al. Dietary flavonoids, antioxidant vitamins and incidence of stroke: the Zutphen study. Arch Intern Med 1996 Mar 25; 156: 637-42.

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Quercétine et maladies rénales

sont exposées à de la quercétine, cette action est inhibée de façon dose-dépendante8.

Dans une autre étude, des chercheursjaponais ont constaté que la quercétineinhibait l’hypertrophie des cellules musculaires lisses vasculaires observéeau cours du développement des maladiescoronariennes. Ils ont émis l’hypothèseque la quercétine agissait en inhibantl’activation d’une protéine kinaseclé avec, pour conséquence, l’inhibitionde la synthèse de la protéine nécessaireà la prolifération et à l’hypertrophie des cellules musculaires lisses9.

Des effets hypotenseurs

Des chercheurs espagnols ont évalué leseffets antihypertenseurs de la quercétinesur un modèle animal d’hypertensionessentielle10. Ils ont observé que 10 mg/kgde quercétine donnés par voie orale à des rats spontanément hypertendus pendant cinq semaines réduisaient lapression systolique de 18 %, la pressiondiastolique de 23 % et la pression sanguineartérielle moyenne de 21 %. La quercétineavait également diminué l’hypertrophiecardiaque et rénale qui fait suite à l’hypertension et peut conduire à uneinsuffisance cardiaque et rénale si ellen’est pas contrôlée.

Soutient du fonctionnement mitochondrialdans les cellules cardiaques

Lorsque le flux sanguin coronarien estinterrompu au cours d’un infarctus, lescellules descendant de la zone bloquéesont privées d’oxygène, une situationappelée ischémie. Lorsque la circulationsanguine reprend, elles sont reperfuséesavec du sang et de l’oxygène. Desrecherches constatent que des rats ayantreçu de faibles doses de quercétineétaient significativement protégés contreles lésions qui se produisent normalementau cours de l’ischémie et de la reperfusion.Les chercheurs ont constaté que la quercétine préservait le fonctionnementmitochondrial dans les cellules du cœur.Cela permet aux mitochondries, les petites cellules qui métabolisent hydratesde carbone et graisses en énergie d’utiliserl’oxygène pour régénérer l’ATP après les lésions d’ischémie-reperfusion11. Laprotection contre les lésions de l’ischémie-reperfusion a persisté pendant 24 heuresaprès l’administration de la dernièredose de quercétine.

NF-κB (NF pour nuclear factor) est uneprotéine considérée comme une marquede l’inflammation. Dans les reins, l’acti-

vité de cette protéine augmente avecl’âge et conduit à une augmentation dustress oxydant. La restriction calorique

connue pour allonger l’espérance de vieréduit l’activité de NF-κB dans les reinsde rats12. Des chercheurs ont testé les

Références8- Alcocer F. et al. Quercetin inhibits human vascular smooth muscle cell proliferation and migration. Surgery 2002; 131: 198-204.9- Yoshizumi M. et al. Quercetin inhibits Shc- and phosphatidylinositol 3-kinase-mediated c-jun N-terminal kinase activation by angiotensin II in cultured rat aortic smooth muscle cells. Mol Pharmacol

2001; 60: 656-665.10- Duarte J. et al. Antihypertensive effects of the flavonoid quercetin in spontaneously hypertensive rats. Br J Pharmacol 2001; 133: 198-204.11- Brookes P.S. et al. Mitochondrial function in response to cardiac ischemia-reperfusion after oral treatment with quercetin. Free Rad Biol Med 2002;32(11): 1220-8.

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Des données limitées indiquent que laquercétine pourrait être utile dans le traitement de la pancréatite. Les effets del’utilisation d’inhibiteurs de la biosynthèsedes leucotriènes dans le traitement de la pancréatite aiguë ont été étudiés sur 68 patients dont 29 ont été opérés.

Les chercheurs ont observé une efficacitéélevée dans la prévention de l’aggravationde la maladie ou de la destruction de laglande pancréatique. Cela pourrait êtredû, au moins en partie, à l’activité anti-inflammatoire de la quercétine.

Pancréatite et quercétine

Prostatite et quercétineLa prostatite est une inflammation ouune infection de la prostate. Cette maladie est responsable de douleurschroniques et de difficultés à uriner et est parfois appelée syndrome chronique de douleur pelvienne. Lestraitements conventionnels sont souventinsatisfaisants.

Un essai en double aveugle contrôlécontre placebo d’une durée d’un mois

portant sur 30 hommes souffrant de prostatite a testé la possible efficacité dela quercétine14. Les participants ont reçuun placebo ou 500 mg de quercétinedeux fois par jour. Les résultats ont montré que les sujets ayant pris de la quercétine ont expérimenté une amélioration statistiquement significativede leurs symptômes alors que ceux sous placebo ne constataient aucuneamélioration.

effets de la quercétine sur l’activation deNF-κB sur des cultures de cellules dereins de rats. Ils ont observé que la quercétine inhibait puissamment l’acti-vation de NF-κB.

On a montré que la quercétine protégeaitles reins de lésions causées par la cyclo-sporine, un médicament bien connu.C’est un puissant immunosuppresseurqui constitue la première ligne de traitement des patients transplantés ouatteints de maladies auto-immunes. Ilprovoque des lésions rénales qui semanifestent par des nécroses, des lésionsartérielles ou des formations de kystes.De tels dommages sont attribués à une

combinaison de facteurs incluant la pro-duction de radicaux libres, une augmen-tation de l’activité rénale nerveuse pro-voquant une constriction des artèresrénales, un blocage de la libération ducalcium par les mitochondries et uneaugmentation subséquente du calciumintracellulaire (si le calcium augmentetrop, les vaisseaux sanguins deviennentcomprimés).

Dans une étude sur les effets de la cyclo-sporine sur les reins de rats, une réductionde 20 à 30 % de la filtration glomérulaire(rythme auquel les reins filtrent lesdéchets provenant du sang) et une dimi-nution de la circulation sanguine rénale

atteignant 40 % ont été observées. Lesrats ayant reçu 2 mg/kg de quercétine ontsouffert de dommages rénaux beaucoupmoins importants lorsqu’on leur donnaitde la cyclosporine. Leur production urinaire a augmenté et les marqueurs delésions radicalaires ont chuté13.

Les effets antioxydants de la quercétineet de stimulation du fonctionnementmitochondrial incluant une améliorationde l’équilibre du calcium intra et extracellulaire expliquent cette action protec-trice. Protéger les reins est particulièrementimportant car, lorsqu’ils sont endommagés,il devient difficile, si ce n’est impossible,de restaurer un fonctionnement normal.

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12- Kim H.J. et al. Molecular exploration of age-related NF-_B/IKK downregulation by calorie restriction in rat kidney. Free rad Biol Med 2002; 32(10): 991-1005.13- Satyanarayana P.S.V. et al. Quercetin, a bioflavonoid, protects against oxidative stress-related renal dysfunction by cyclosporine in rats. Method Find Exp Clin Pharacol 2001; 23(4): 175-81.-14 Shoskes D.A. et al. Quercetin in men with category III chronic prostatitis : a preliminary prospective double-blind, placebo-controlled trial. Urology. 1999; 54: 960-963.-15 Rodriguez L.V. et al. Treatment of interstitial cystitis with quercetin containing compound: a preliminary, double-blind placebo control trial. Presented at: American Urological Association

2001 Annual Meeting; June 2-7, 2001; Anaheim, Calif.

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Cystite interstitielleLes personnes ayant une cystite interstitiellesouffrent de douleur et d’inconfort dansla vessie qui rappellent une infectionmais sans la présence effective d’unetelle infection. Dans une étude de six

semaines en double aveugle, 20 personnesont reçu un placebo ou un supplémentcontenant de la quercétine et d’autresflavonoïdes15. Les résultats semblent indiquer une évolution plus positive

dans le groupe supplémenté. Cependant,cette étude a seulement été présentéesous forme d’un abstract et la significationstatistique des résultats n’est pas très claire.

Une action anticancéreuseL’activité anticancéreuse de la quercétinea été largement étudiée. En 1989, un rapporta constaté qu’elle inhibait fortement lacroissance de cellules de carcinomehumain transplantées chez des rats immunocompétents16. Dans différentes expériences in vitro, la quercétine a montrédes effets inhibiteurs de croissance de cellules de différents cancers humains :des cellules du côlon, du sein, de l’ovaire,gastro-intestinales ou leucémiques17.

Une activité anticancéreuse directe et uneaction synergique avec différents médica-ments anticancéreux ont été attribuées àla capacité de la quercétine à inhiber laprotéine kinase C18.

Une étude de phase I a été réalisée surdes patients atteints d’un cancer avancéqui ne répondaient plus à la chimiothérapie.Bien qu’aucun des patients traités ne corresponde à la définition de l’OMS dela réponse d’une tumeur (réponse partielle :50 % de réduction de la masse de latumeur pendant plus de 30 jours), deuxdes onze patients ont eu des résultatspositifs. Un patient avec un carcinomehépato-cellulaire a eu une diminutionsoutenue (150 jours) des alpha-fétoprotéineset des phosphatases alcalines sériques

pendant et après une faible dose de quercétine par voie intraveineuse sur unprogramme de trois semaines. Une patienteavec un cancer de l’ovaire de stade IV qui n’avait pas répondu à six chimio-thérapies avec de la cyclophosphamide etde la cisplatine a vu le marqueur detumeur CA125 chuter de 290 unités/ml à 55 unités/ml après deux injections intraveineuses de quercétine à troissemaines d’intervalle. Le traitement a été poursuivi pendant six mois avec desinjections moins fréquentes et l’additionde carboplatine. Les marqueurs de latumeur ont continué à diminuer. Il n’y a pasd’indication concernant la taille de latumeur. Il n’y a pas non plus de donnéesconcernant les autres patients. L’injectionintraveineuse de quercétine a inhibé latyrosine kinase lymphocytaire chez neufdes onze patients de l’essai19.

Deux études animales ont regardé lespropriétés antitumorales de la quercétine.Dans l’une d’elles, des cellules d’ascitetumorales ont été inoculées à des sourisqui ont ensuite été traitées par des injectionsintrapéritonéales de quercétine ou de rutine. La durée de vie des animaux traités quotidiennement avec 40 mg/kg de quercétine a été augmentée de 20 %alors que celle des animaux traités avec160 mg/kg de rutine était accrue de 50 %.Si le traitement avec la rutine était diviséen deux injections quotidiennes de 80 mg/kg, l’augmentation de la durée devie atteignait 94 %20. Ces résultats in vivosont intéressants parce que des travaux in vitro avaient montré que la rutine avaitbeaucoup moins d’effet que la quercétinesur les tissus tumoraux.

Une autre étude a regardé l’effet de laquercétine sur des souris portant destumeurs abdominales provenant d’unelignée humaine de cellules squameusesde carcinome pharyngé. Les souris ontreçu quotidiennement une injection intrapéritonéale de quercétine. Les diffé-rentes doses (20, 200, 400 et 800 mg/kg)testées ont inhibé de façon significative lacroissance de la tumeur.

NUTRANEWSScience, Nutrition, Prévention et Santé

Références- 16 Castillo M. et al. The effects of the bioflavonoid quercetin on squamous cell carcinoma of head and neck origin. Am J Surg 158 1989; 351-355.- 17 Stavric B. Quercetin in our diet: from potent mutagen to probable anticarcinogen. Clin Biochem 27, 1994; 245-48.- 18 Hoffman J. et al. 1988 Enhancement of antiproliferative effect…by inhibitors of protein kinase C Int J Cancer 42, 382-88.- 19 Ferry D.R. et al. Phase I clinical trial of the flavonoid quercetin: pharmacokinetics and evidence for in vivo tyrosine kinase inhibition. Clin Cancer Res 1996; 2: 659-668.- 20 Molnar J. et al. Antitumor activity of flavonoids on NK/ly ascites tumor cells. Neoplasma 1981;28: 11-18.- 21 Hollman PC et al. Absorption of dietary quercetin glycosides and quercetin in healthy volunteers. Am J Clin Nutr 1995;62: 1276.- 22 Rainer Cermak et al., The bioavailibility of Qu ercetin depends on the glycoside moiety and on dietary factors in pigs, American Society fir Nutritional Sciences, 2003.

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Biodisponibilité

L’activité biologique de la quercétinedépend de sa biodisponibilité qui varielargement en fonction des sources dontelle est extraite ou, plus précisément,selon les caractéristiques de la chaînesucrée de sa molécule.

Des chercheurs hollandais ont comparéla biodisponibilité de quercétine provenantd’oignons et de thé. Dans cette étude ona demandé à neuf sujets de suivre unealimentation sans quercétine pendantdouze jours et on leur a donné les quatrième, huitième et douzième joursun supplément d’oignons frits (riches en glucosides de quercétine équivalents à 89 mg de quercétine) ou du thé (riche enrutinoside de quercétine équivalent à100 mg de quercétine) ou 100 mg dequercétine. Les chercheurs ont constatéque l’absorption des glycosides de quercétine était de 52 %, celle du rutinoside de quercétine de 17 % et cellede l’aglycone de quercétine de 24 %21.

Une autre étude a comparé chez lecochon la biodisponibilité de différentsglycosides de quercétine (dont l’isoquer-citrine) et de l’aglycone de quercétine.Les résultats ont montré que l’isoquercitrineavait une biodisponibilité très supérieureà celles des autres formes. Cette biodispo-nibilité était également dépendante defacteurs alimentaires. Ainsi, la consomma-tion de viande stimulait son absorptionde façon significative22.

Nouvelles de la recherche

Des chercheurs de l’université du Kentucky ontétudié le peptide bêta-amyloïde, un constituantdes plaques séniles dans le cerveau des patientssouffrant de la maladie d‘Alzheimer. Ils ont montré,sur une forme animale du peptide, que l’intro-duction de vitamine E ralentissait la destructiondes cellules cérébrales. De précédentes étudesont indiqué que des vitamines antioxydantespourraient protéger le cerveau de lésions cellulairescausées par des radicaux libres ou d’autres espècesréactives de l’oxygène. Les neurones sont parti-culièrement sensibles aux lésions radicalairesqui pourraient être partiellement responsablesdu développement de la maladie d’Alzheimer.

(Journal of Alzheimer’s Disease, Oct 2004, Vol 6, Issue 5:515-25.)

Vitamine E et maladie d’Alzheimer

Plus de 600 articles scientifiques ont été consacrés aux fonctions biologiques et aux effets sur la santé du CLA (l’acide linoléique conjugué) incluant son rôle sur laréduction des stocks de graisse et le maintien de la masse musculaire.

Des chercheurs ont passé en revue des études animales et sur l’homme dans lesquelles l’alimentation était supplémentée en CLA pour diminuer le stockage desgraisses, maintenir la masse musculaire et modifier la composition corporelle. Ilsont ensuite argumenté sur différents mécanismes possibles par lesquels le CLApourrait avoir de tels effets. Les suppléments de CLA pourraient diminuer l’appétit,réduire la production de cellules de graisse ou leur taille et augmenter l’utilisationdes graisses par l’organisme. Le CLA pourrait diminuer la production de cellules degraisses en altérant le comportement d’au moins deux protéines affectant directementles gènes responsables de leur création.

(International Journal of Obesity, 2004 ; 79 : 1118-1125)

CLA et réduction de la masse grasse

Ginsengsibérien et

personnes âgées

Des chercheurs ont demandé à 20 patients âgésde 65 ans et plus avec une pression sanguineélevée de prendre quotidiennement un extrait deginseng sibérien (300 mg) ou un placebo pendant huit semaines. Les sujets ont rempli unquestionnaire de santé au début de l’étude puis,à nouveau, au bout de quatre et huit semaines.

Après quatre semaines de supplémentation, lessujets avaient des scores plus élevés de fonc-tionnement social, de santé mentale et d’autresaspects du fonctionnement mental. Ces effets sesont atténués vers la fin de l’étude.

(Archives of Gerontology and Geriatrics, 2004 suppl 9: 69-73)

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Le diabèteContrôler la glycémie etprévenir les complications

Le diabète se caractérise par un excès de sucre dans le sang. Le glucose, lesucre utilisé par notre organisme, est laprincipale source d’énergie des muscleset du cerveau. Indispensable au bonfonctionnement de nos cellules, ildevient toxique lorsqu’il est en excès. Le diabète est la conséquence d’une production inadaptée d’insuline qui est

alors incapable de contrôler la glycémie.L’excès de glucose dans le sang est à l’origine de nombreuses et graves complications du diabète qui peuventtoucher les reins, les yeux, les systèmesnerveux ou cardio-vasculaire.

Le diabète de type I ou insulinodépendantest caractérisé par une absence de

production d’insuline et survient généra-lement avant l’âge de 20 ans. Le diabètede type II ou non insulinodépendant se déclare le plus souvent après 50 anset résulte d’un affaiblissement de la sécrétion d’insuline alliée à une diminutionde la sensibilité des tissus aux effets del’insuline (insulinorésistance).

L’élévation du glucose sanguin est associéeà une augmentation du stress oxydatif etles concentrations en antioxydants sontgénéralement faibles chez les diabétiques.Cette augmentation du stress oxydatifsemble contribuer au développementdes complications diabétiques incluantdes lésions sur les gros et petits vaisseauxsanguins (macro et micro-angiopathie)susceptibles d’avoir de graves consé-quences sur des organes cibles commeles nerfs, les yeux ou les reins.

La recherche suggère que des lésionsradicalaires pourraient favoriser le déve-loppement du diabète en perturbant lasécrétion d’insuline ou en augmentantl’insulinorésistance. Par ailleurs, des travauxont indiqué qu’une consommation alimentaire élevée d’antioxydants ouune supplémentation pouvait améliorercertains marqueurs du contrôle de la glycémie et d’autres ont montré que desantioxydants pouvaient réduire le risquede complications de cette maladie.

Les niveaux d’antioxydants ont été évalués chez 81 hommes et 101 femmesétroitement apparentés à des personnesayant un diabète de type II et considéréscomme ayant un risque accru de déve-lopper cette maladie. Leur consommationalimentaire de caroténoïdes et de vitamine Eainsi que les niveaux sanguins de cesnutriments ont été déterminés. Chez leshommes, des consommations plus élevéesde caroténoïdes (alpha et bêta-carotène,lycopène) étaient associées à des niveaux

De nombreuses données scientifiques démontrent l’efficacité, à côté d’une alimentation saine et de

la pratique régulière d’exercice physique, d’une supplémentation nutritionnelle pour prévenir et

traiter le diabète ainsi que pour retarder l’apparition des complications qui l’accompagnent. Un

certain nombre de nutriments peuvent en effet aider à lutter contre le stress oxydant associé à

l’élévation de la glycémie et à contrôler cette dernière.

Agir sur le stress oxydatif

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plus faibles de glycémie à jeun. Leursniveaux sanguins de bêta-carotèneétaient reliés à un risque plus réduit d’insulinorésistance, un signe annonciateurdu diabète. Chez les femmes, des prisesalimentaires plus élevées de vitamine Eétaient associées à de plus faiblesniveaux de glycémie à jeun1.

Des chercheurs ont examiné l’influenceexercée par des antioxydants alimentairessur le risque de diabète de type II chezdes adultes. Ils ont évalué l’alimentationde 2 285 hommes et de 2 019 femmessans diabète âgés, au début de l’étude, de40 à 69 ans. L’analyse de leur alimentationa permis de déterminer leur consommationde différents antioxydants incluant lavitamine E (ses quatre tocotriénols et toco-phérols), la vitamine C et six caroténoïdes.Au cours des 23 années de suivi, un diabète de type II a été diagnostiquéchez 383 des participants.

Une consommation élevée de plusieursantioxydants réduisait significativementle risque de diabète de type II. Les personnes consommant les quantités lesplus élevées de vitamine E avaient 31 % moins de risque de développer undiabète que ceux qui en prenaient lesplus faibles quantités. Une consommationélevée de bêta-cryptoxanthine réduisaitce risque de 42 %. La tendance à réduirele risque de diabète de type II n’était passtatistiquement significative pour lescaroténoïdes totaux ni pour d’autrescaroténoïdes pris individuellement. Leschercheurs ont noté que ces « résultatsrenforcent l’hypothèse supportée par desexpériences chez l’animal selon laquelleune consommation suffisante d’anti-oxydants pourrait jouer un rôle dans la prévention du diabète de type II2 ».

Des études cliniques ont constaté qu’unesupplémentation avec différents anti-oxydants, pris individuellement – la vitamine E, l’acide alpha-lipoïque ou lavitamine C –, peut réduire le risque decomplications et de mortalité lié au diabète. Ainsi, une étude sur des patients

à un stade terminal d’une maladie rénale(42 % des sujets étaient diabétiques) aconstaté que des suppléments de vitamine E d’origine naturelle (800 UI parjour) diminuaient de 55 % le risque d’événements cardio-vasculaires majeursincluant la crise cardiaque et l’attaquecérébrale. De même, une supplémentationavec de l’acide alpha-lipoïque (600 mgpar jour) améliorait significativement lefonctionnement nerveux chez des patientsdiabétiques avec des neuropathies. Leschercheurs ont conclu que : « Des preuvesconvaincantes soulignent le rôle du stressoxydant dans les vasculopathies diabé-tiques… cependant, d’autres recherchessont encore nécessaires pour mieuxcomprendre les mécanismes par lesquelsdifférents antioxydants pourraient aider àprévenir les dysfonctionnements vasculaireschez les diabétiques3. »

La N-acétyl-cystéine protège les cellulesbêta des lésions radicalaires. Elle agit ensynergie avec les vitamines antioxydantes

C et E pour diminuer la glycémie de souris diabétiques. Ces trois nutrimentsaugmentent également la masse des cellules bêta, sécrétrices d’insuline, etpréservent leur contenu en insuline dontle déclin est associé au développementdu diabète de type II4.

L’acide alpha-lipoïque diminue la glycémieet les niveaux d’insuline, réduit l’insulino-résistance et améliore la sensibilité à l’insuline. Puissant antioxydant, il apporteégalement une protection contre la prolifération des radicaux libres. Chezles diabétiques de type II, il exerce uneaction mimétique de celle de l’insulineet améliore l’utilisation du glucose. Unesupplémentation produit une stimulationsignificative de l’élimination du glucoseet de la sensibilité à l’insuline5. Plusieursessais ont montré qu’une supplémentationquotidienne avec 600 à 1200 mg d’acidealpha-lipoïque améliore la sensibilité àl’insuline et diminue les symptômes deneuropathie diabétique.

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Cent vingt patients diabétiques métaboli-quement stables avec une polyneuropathiesensitivo-motrice diabétique, dans le cadred’une étude en double aveugle, ont reçude façon aléatoire 600 mg d’acide alpha-lipoïque ou un placebo en injectionsintraveineuses cinq jours par semainependant 14 semaines. Des améliorationsstatistiquement significatives du scoreglobal des symptômes ont été observéeschez les sujets traités par l’acide alpha-lipoïque par rapport à ceux sous placebo.En particulier, les douleurs lancinantes et brûlantes, l’engourdissement et lesfourmillements ont diminué6.

La silymarine a de puissantes propriétésantioxydantes et est utilisée depuis fortlongtemps dans le traitement des désordreshépatiques. Le foie joue, par ailleurs, unrôle important dans la régulation de laglycémie. Une équipe de chercheurs de l’hôpital Monfalcone à Gorizia enItalie a traité 60 patients diabétiques

quotidiennement pendant 12 mois avec600 mg de silymarine ou un placebo7.Les patients souffraient d’un diabète non insulinodépendant et d’une cirrhosealcoolique. Ils étaient traités par de l’insuline depuis au moins deux ans.L’insulinorésistance est élevée pratiquementen permanence chez des patients atteintsde diabète non insulinodépendant et decirrhose du foie.

Après 12 mois de traitement, les résultatsétaient surprenants. Bien que la glycémie àjeun ait légèrement augmenté pendant lepremier mois de traitement, ses niveauxont ensuite progressivement et significa-tivement décliné, descendant en moyennede 190 mg/dl à 174 mg/dl. Bien qu’unetelle diminution des niveaux sanguins desucre puisse augmenter le risque d’hypo-glycémie, les patients traités par la silymarine n’ont pas eu d’augmentationdu nombre d’épisodes légers ou sévèresd’hypoglycémie, suggérant que la silymarine

stabilise la glycémie en même tempsqu’elle la diminue.

Le traitement avec la silymarine a égale-ment provoqué d’autres bénéfices : leurtaux de sucre dans les urines est passéd’une moyenne de 37 grammes par litreà 22 grammes par litre. Les niveaux d’hémoglobine glyquée ont diminuésignificativement, indiquant une amélio-ration globale du contrôle de la glycémie.Leurs besoins quotidiens moyens eninsuline ont également diminué pendantl’étude, passant de 55 UI par jour à 42 UI.De plus, les taux sériques des transaminasesont décliné significativement chez lespatients prenant de la silymarine, confirmantque le fonctionnement du foie était amélioré. Les niveaux sanguins demalondialdéhyde, un marqueur des lésionsradicalaires, ont diminué, approchantceux de sujets en bonne santé. Aucun deces bénéfices n’a été observé dans legroupe placebo.

Améliorer le contrôle de la glycémie

L’hyperglycémie est associée au dévelop-pement des complications diabétiques et le contrôle de la glycémie est doncparticulièrement important.

La biotine soutient le métabolisme desgraisses, des protéines et des hydrates decarbone, et stimule l’activité de la glucokinase, une enzyme contrôlant lapremière étape de l’oxydation du glucose.Une supplémentation avec des doses importantes améliore le contrôle de laglycémie de façon significative et réduitle risque de neuropathie diabétique8.

Le chrome est nécessaire à la modulationdu métabolisme de l’insuline et à la stimulation de la sensibilité à l’insuline.Il accélère le transport du glucosedépendant de l’insuline vers les cellules,probablement en facilitant la liaison de l’insuline à des sites récepteurs.

Une supplémentation avec 1 000 mcg quotidiens a réduit de façon très nettel’insulinorésistance.

Les effets de 1 000 mcg de chrome, de200 mcg ou d’un placebo ont été comparés pendant quatre mois chez 180 Chinois, hommes et femmes, souf-frant d’un diabète de type II. Les résultatsont montré qu’au bout de deux mois, lesniveaux d’hémoglobine glyquée étaientsignificativement améliorés dans le groupeprenant 1 000 mcg de chrome et, aprèsquatre mois, dans les deux groupes supplémentés en chrome9.

Les graines de fenugrec (Trigonella foenum graecum) sont constituées deprès de 50 % de fibres dont 20 % demucilage. Un certain nombre d’étudesindiquent qu’elles diminuent la glycémieà jeun et post-prandiale chez des

patients diabétiques. Dans une étude endouble aveugle de deux mois portant sur25 sujets avec un diabète de type II, laprise quotidienne de 1 g de graines defenugrec a significativement améliorécertaines mesures du contrôle de leurglycémie et de la réponse à l’insuline10.

Des études préliminaires suggèrent quele gymnema sylvestre, une herbe utiliséeen médecine ayurvédique, aide à améliorerle contrôle de la glycémie. Chez des ratsdiabétiques, le gymnema sylvestre réduitsignificativement la glycémie, relève lestaux sériques d’insuline à jeun presque àdes niveaux normaux et multiplie pardeux le nombre d’îlots de Langerhans et de cellules bêta. Une étude in vivo a indiqué que le gymnema sylvestreréduirait plus efficacement que l’insulinele contenu en glycogène des foies diabé-tiques. Chez des patients diabétiques, il

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stimule l’insuline endogène, probable-ment en régénérant des cellules bêta.Vingt-sept patients diabétiques sous insuline ont reçu quotidiennement 400 mgd’un extrait de gymnema sylvestre. Cetraitement a pratiquement divisé pardeux leurs besoins en insuline et a fait revenir presqu’ à la normale les tauxde lipides sériques11.

En Inde, le melon amer (Momordica charantia) est utilisé par la médecine traditionnelle pour traiter le diabète. Desétudes sur des modèles animaux et surl’homme ont établi la capacité du fruitfrais à abaisser la glycémie. L’administrationpar voie orale de préparations à base demelon amer a également montré desrésultats satisfaisant dans des études cliniques portant sur des patients souffrantde diabète de type II. Ainsi, 15 g d’unextrait aqueux de melon amer ont produit une diminution de 54 % de laglycémie post-prandiale et une réductionde 17 % des niveaux d’hémoglobineglyquée12. On ne connaît pas le mécanismed’action du melon amer mais dans unmodèle de lapins diabétiques, une actiondirecte, similaire à celle de l’insuline, aété observée qui diminuait efficacementla glycémie13.

Le transport du glucose est le moyen leplus important par lequel les cellulesobtiennent de l’énergie. Augmenter letransport du glucose à travers les mem-branes cellulaires favorise une diminutionde la glycémie. Des études ont montréque l’acide corosolique, extrait de feuillesde Lagestoemia speciosa, stimule defaçon significative le transport du glucose.En 1998, une étude clinique croiséecontrôlée contre placebo a été conduiteà l’école de médecine Jikeikai de Tokyoau Japon sur 24 sujets en bonne santé.Un diabète de type II modéré et uneincapacité à tolérer une charge élevée de glucose, des niveaux de glucosesupérieurs à 100 mg par litre (niveaux àjeun) et un âge supérieur à 20 ans étaientau nombre des critères d’inclusion. Lessujets ont reçu quotidiennement, après

chacun des trois repas, par voie orale unplacebo ou un comprimé d’un extraitstandardisé d’acide corosolique. Lesrésultats ont clairement montré que l’acide corosolique diminue efficacementla glycémie en relativement peu detemps (quatre semaines) sans signe d’effetsecondaire. L’année suivante, une étuderéalisée à l’Institut de recherche biomé-dicale du sud-ouest, en Floride, confirmeces résultats14.

Cette année deux nouvelles études sontvenues confirmer les effets bénéfiquesdu pycnogénol pour les diabétiques.Une première étude ouverte, contrôléecontre placebo, a montré que des patientsavec un léger diabète de type II, suivantrégulièrement un programme diététiqueet des exercices physiques, étaient capablesde baisser significativement les niveaux deleur glycémie par la prise quotidienne de50 à 200 mg de pycnogénol15. Une autreétude, en double aveugle, contrôlée contre placebo portant sur 77 diabétiquesde type II, a constaté qu’une supplé-mentation pendant douze semaines avec100 mg de pycnogénol, associée à

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un traitement antidiabétique classique,diminuait la glycémie et améliorait lefonctionnement endothélial16.

Des données provenant d’études animalesindiquent que le ginseng américain et leginseng asiatique ont tous deux uneaction hypoglycémiante. Une étude surl’homme a montré une réduction de laglycémie à jeun et des niveaux d’hémo-globine glyquée par une supplémentationavec 100 à 200 mg de ginseng17. Troisétudes réalisées à l’hôpital St Michael’sde Toronto ont également indiqué que le ginseng américain pouvait abaisser la glycémie de diabétiques comme de sujets non diabétiques. Dans l’une d’entre elles, les chercheurs ont donné à9 patients diabétiques et à 10 sujets nondiabétiques 3 g de ginseng américain ouun placebo suivi de 25 g d’une solutionglucosée. La glycémie post-prandialedes sujets des deux groupes a été dimi-nuée de 18 à 22 %. Chez les sujets non diabétiques, le ginseng a abaissé la glycémie post-prandiale seulement lorsqu’il était pris 40 minutes avant leglucose. Chez les sujets diabétiques, leginseng abaissait la glycémie post-prandiale qu’il soit pris 40 minutes avantou en même temps que la solution glucosée18.

Le Maharishi Amrit Kalash (MAK) est unmélange de plantes originaires des forêtsde l’Inde, riches en vitamines C et E,

en bêta-carotène, en polyphénols, en bioflavonoïdes et en riboflavine.

Une étude clinique pilote a porté surtrois groupes de patients : un groupe de15 personnes n’ayant jamais pris demédicament antidiabétique, et qu’ un régime et de l’activité physique ne permettaient pas de contrôler leur diabète.Un groupe de 30 patients dont la maladie était contrôlée par un anti-diabétique oral. Un groupe de 15 patientsdont la dose maximale d’antidiabétiqueoral ne contrôlait pas le diabète.

Après une première prise de sang, tousles patients ont reçu du MAK. Une prisede sang a ensuite été effectuée toutes lesdeux semaines ainsi qu’une évaluationde l’amélioration ou de la détériorationde différents symptômes. Les glycémies àjeun et post-prandiale moyennes ainsique l’hémoglobine A1C montraient unediminution significative par rapport auxvaleurs initiales dans les trois groupes de patients. Des contrôles bons ouacceptables ont été obtenus chez 68,3 %des patients. Le MAK semble plus efficacechez des sujets atteints du diabète depuismoins de cinq ans. La supplémentationen MAK a également eu pour résultatune diminution significative du cholestéroltotal et des triglycérides sériques, uneamélioration marquée de la polyurie, dela fatigue et de la constipation19.

Agir sur les liaisons croisées

Les liaisons croisées (cross-linking) desprotéines qui se forment dans l’organismejouent un rôle important dans le vieillissement. On suppose que les

produits de glycation avancés (AGEs)sont plus élevés chez les diabétiques etqu’ils jouent un rôle important dans le développement des complications

diabétiques. Un certain nombre d’étudesportant sur des rats diabétiques indiquentque les animaux supplémentés enaminoguanidine, une substance capable

Éditeur : Fondation pour le libre choixDirecteur de la publication : Linus Freeman - Rédacteur en chef : Yolaine CarelParution mensuelle - Abonnement (12 numéros) : 30 euros© 2004 Fondation pour le libre choix - Tous droits de reproduction réservés

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13- Sakar S.Y. et al., Demonstration of the hypogly-caemic action of Mormodica charantia in a vali-dated animal model of diabetes, Pharmacol Res,1996; 33: 1-4.

14- Antidiabetic activity of a standardized extract fromlagerstroemia speciosa leaves in type II diabetes. Adose-dependence study, J. Ethnopharmacol 2003 Jul;87(1): 115-7.

Supplémentations nutritionnelleset complications du diabète

Les patients diabétiques ont deux à quatre fois plus de risque de mourir demaladie cardio-vasculaire que ceux quin’ont pas de diabète. Cette élévation des

risques ne peut pas seulement être expliquée par des facteurs de risquesconventionnels comme un cholestérolélevé. Des preuves considérables indiquent

d’empêcher la formation des liaisonscroisées, avaient un taux de mortalitéinférieur à celui des animaux non traités20.Des études cliniques sur des patients diabétiques ont souligné la capacité del’aminoguanidine à prévenir les modifi-cations oxydatives des LDL et à inhiberla formation des plaques d’athérome21.

La carnosine prévient les liaisons croiséesdu glucose avec les protéines (la glycation) et stoppe la formation des produits de glycation avancés dans lescellules22. La carnosine renforce égalementles voies protéolytiques (destructricesdes protéines) pour détruire les protéinesendommagées créées par la glycation.

Carences nutritionnelles, risque dediabète et/ou de complications

De faibles taux de magnésium sont fréquemment observés chez les patientssouffrant d’un diabète de type II et desétudes métaboliques de courte durée ontsuggéré qu’une supplémentation pouvaitavoir un effet bénéfique sur l’action del’insuline et le métabolisme du glucose.Ces observations associées à d’autresétudes ont conduit à l’hypothèse qu’unedéficience en magnésium pourrait représenter un facteur de risque pour lediabète de type II. Pour tester cette hypothèse, une équipe de chercheurs del’École de santé publique de Harvard aévalué l’association existant entre laconsommation de magnésium et le diabète de type II sur une longue duréeet dans une vaste population de profes-sionnels de santé.

Un questionnaire de fréquence alimentairea été utilisé tous les deux ou quatre ans poursurveiller la consommation de magnésiumde 85 060 femmes et 42 872 hommesrespectivement pendant 18 et 12 ans.Sur chaque questionnaire, le participant

devait préciser si un diabète avait étédiagnostiqué chez lui, et si oui, depuiscombien de temps. Des données concer-nant les facteurs de risque connus dudiabète étaient également enregistrées.

4 084 cas de diabète ont été renseignéschez les femmes au cours de l’étude et 1 333 chez les hommes. Les analysesstatistiques ont révélé, dans les deuxgroupes, une association significativeinverse entre la consommation demagnésium et le risque de diabète detype II23.

Des déficiences en L-carnitine sont souvent observées chez les diabétiqueset sont associées à la formation de lacataracte, de neuropathies diabétiques età des cardiopathies (affaiblissement dumuscle cardiaque). Une supplémentationaméliore la sensibilité à l’insuline, augmente le stockage du glucose et optimise le métabolisme des hydrates decarbone et des graisses24.

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que le stress oxydatif induit par les radicaux libres contribue à un risqueplus élevé de maladie cardio-vasculaireet des études suggèrent qu’une supplé-mentation antioxydante pourrait êtrebénéfique.

Dans un article de revue, des chercheursont décrit les relations existant entre lestress oxydatif et les maladies cardio-vasculaires chez les diabétiques. Les diabétiques ont tendance à avoir de faibles niveaux sanguins d’antioxydantspar comparaison avec des sujets nondiabétiques. Le stress oxydatif qui enrésulte conduit à des altérations du cholestérol-LDL, de la coagulation sanguineet du fonctionnement des vaisseaux sanguins, chacune contribuant à uneaugmentation du risque de maladie cardio-vasculaire.

Le diabète et l’hypercholestérolémie sontdes facteurs de risque coronariens majeurs.Chez les diabétiques, le principal objectif

du contrôle des dyslipidémies est debaisser le cholestérol-LDL. Le policosanol,extrait de canne à sucre, réduit lesniveaux de cholestérol-LDL de façonsignificative et inhibe l’agrégationplaquettaire. Des études de courte duréeont montré l’efficacité et la tolérance dupolicosanol à dose de 10 mg par joursur des patients atteints de diabète detype II mais les effets d’un traitement delongue durée ou avec de faibles dosesn’avaient pas encore été examinés.

Une étude a été entreprise pour regarderl’efficacité, la sécurité et la toléranced’un traitement de longue durée avec dupolicosanol chez des patients souffrantde diabète de type II. Après une premièreétape de cinq semaines pendant laquelleils ont suivi un régime pour faire baisserleur cholestérol, 239 patients atteintsd’un diabète de type II ont reçu de façonaléatoire 5 mg par jour de policosanolou un placebo pendant deux ans. Aubout d’un an, par rapport aux données

initiales et au placebo, le policosanolavait réduit significativement le cholestérol-LDL (21,1 %), le cholestérol total (17,5 %)et les triglycérides (16 %) tandis que lecholestérol-HDL augmentait (10,7 %).Les effets du traitement sur le cholestérol-LDL, le cholestérol-HDL et le cholestéroltotal ont persisté et ont même été modérément renforcés au cours de l’étude.Ils ont également perduré sur les trigly-cérides. À la fin de l’étude, le policosanolavait diminué les niveaux de cholestérol-LDL de 29,5 %, ceux du cholestéroltotal de 21,9 %, ceux des triglycéridesde 16,9 % et augmenté ceux du cholestérol-HDL de 12,4 %.

Les chercheurs ont tiré de ces résultats laconclusion qu’en traitement de longuedurée, le policosanol était efficace, sûr etbien toléré sur des patients ayant unedyslipidémie provoquée par un diabètede type II25.

Selon les premiers résultats d’une étudeclinique, la prise quotidienne de supplé-ments nutritionnels à base de soja amélioreles niveaux de cholestérol et d’insulinechez des femmes âgées atteintes de diabète de type II.

Pour évaluer l’incidence que pourraientavoir des protéines de soja et des isoflavones sur la glycémie, l’insuline etd’autres marqueurs du risque de maladiecardiaque, des chercheurs avaientdemandé à 32 femmes ménopauséessouffrant d’un diabète de type II deprendre quotidiennement pendant douze

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23- Diabetes care, 2004 Jan; 27: 1: 134-140.24- Crayhon R., The carnitine miracle, New-York :

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1292-4.

semaines des suppléments nutritionnelsà base de soja ou un placebo. Les dosesd’isoflavones, le composant antioxydantdu soja, étaient plus importantes que celles généralement consommées dansles pays asiatiques où les maladies cardiaques sont peu fréquentes et le sojaun élément de base de l’alimentation. Lesupplément nutritionnel contenait 30 g de protéines de soja et 132 mg d’isoflavones.

La supplémentation a été associée à unediminution de 8 % de l’insuline à jeunet à une amélioration sur le long termedu contrôle de la glycémie, probablementgrâce à ses effets sur le cholestérol total.Après douze semaines, il avait en effetdiminué de 4 % et le cholestérol-LDL de7 %. Bien que les femmes n’aient pris cessuppléments que pendant 12 semaines,les résultats suggèrent que le soja pourraitdiminuer le risque de maladies cardio-vasculaires comme les infarctus ou lesaccidents vasculaires cérébraux26.

Dans une nouvelle étude préliminaire,on a demandé à 14 patients atteints d’undiabète de l’adulte et souffrant d’une

maladie rénale de suivre pendant septsemaines une alimentation classiquecontenant 70 % de protéines animaleset 30 % de protéines végétales. Les participants ont ensuite modifié leurrégime pour y inclure 35 % de protéinesde soja, 30 % de protéines végétales et35 % de protéines animales pendantsept semaines supplémentaires. Toutesles deux semaines, les participantsdevaient répondre à un questionnairealimentaire pour que l’on puisse vérifierqu’ils suivaient bien le régime prescrit.Périodiquement, les niveaux sanguins decholestérol total, de cholestérol-LDL, decholestérol-HDL ainsi que des marqueursde l’atteinte rénale ont été analysés. Unediminution significative du cholestéroltotal, du cholestérol-LDL et des triglycéridesde respectivement 13 %, 6 % et 10 %a été observée chez les sujets consommantdes protéines de soja par rapport aux sujetsqui n’en prenaient pas. Les marqueurs del’atteinte rénale ont diminué suggérantune amélioration du fonctionnement desreins. Ces résultats suggèrent que le typede protéines consommées peut jouer unrôle important dans le développementdes complications du diabète27.

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Nouvelles de la recherche

Chaque mois, Nutranews fait le point sur les dernières recherches internationales concernantla supplémentation nutritionnelle et la santé préventive. Plusieurs milliers de praticiens desanté reçoivent déjà Nutranews chaque mois.

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Dans une étude épidémiologiqueportant sur 101 sujets, des

chercheurs ont mesuré laconsommation alimentaired’ail à l’aide d’un questionnaire.Ils ont également enregistré

trois relevés de la pression sanguine pour déterminer ses

mesures moyennes. Ils ont ensuitecomparé la quantité d’ail consommée à la

pression sanguine moyenne des sujets. 19 % dessujets avaient plus de 50 ans, 6 % avaient moins de 20 ans. Les patients en surpoids, connus pour avoirune pression sanguine élevée, les diabétiques, lessujets souffrant de maladie des artères coronaires ouqui fumaient ont été exclus de l’étude.

Les chercheurs ont constaté que les patientsconsommant le plus d’ail avaient plus de chance d’avoir une pression sanguine systolique inférieure à100 mm Hg que ceux qui en consommaient lemoins. Selon les chercheurs, d’autres études plusvastes sont nécessaires pour confirmer le rôle de l’ailsur la pression sanguine.

(17th World conference of family doctors, Orlando, October 17,2004)

Ail et hypertensionAu début de l’étude, des chercheurs argentins ont mesuré les niveaux de nutriments antioxydants (vitamine E, bêta-carotène et CoQ10) chez 7 hommes et9 femmes, en bonne santé, âgés de 31 à 48 ans. Ils ont également mesuré lesniveaux de deux marqueurs du stress oxydant, le malondialdéhyde (MAD) et lesTBARS (thiobarbituric acid reactive substances). Après une période de dix jourssans traitement, les 14 sujets ont pris un supplément nutritionnel contenant 106 UI de vitamine E, 10 mg de bêta-carotène et 60 mg de CoQ10 pendant 30 jours. Le supplément contenait également du sélénium. Au bout de 20 jours,les concentrations plasmatiques de vitamine E, de bêta-carotène et de CoQ10avaient respectivement augmenté de 45, 66 et 104 % par rapport aux valeurs dudébut de l’étude. Les concentrations des marqueurs du stress oxydant avaient,elles, décliné. Les concentrations plasmatiques de MDA étaient réduitesde 25 % au bout de 20 jours et de 32 % après 30 jours. Celles desTBARS ont diminué progressivement au cours du traitementpour atteindre au bout de 30 jours une diminution de 11 %par rapport aux niveaux de départ.

Au début de l’étude, les concentrations plasmatiques de MDA et de TBARS étaient plus élevées chez les hommes que chez les femmes. Cependant, après30 jours de supplémentation avec des antioxydants, lesconcentrations de MDA et de TBARS chez les hommessont tombées à un niveau équivalent à celui des femmes.Les chercheurs en ont conclu que les hommes devraientoptimiser leurs défenses antioxydantes plus tôt que les femmes.

(Clin. Chim. Acta., 2004 Nov; 349(1-2) : 97-103)

Améliorer les défenses antioxydantes

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Vitamine Eet dépression

Coordination scientifique : Dr Thierry Hertoghe2e séminaire de la 1re année théorique

&1er séminaire de la 2e année pratique

Dates :

Programme détaillé et renseignements pratiques : www.euromedicom.com - Tél. 00 33 (1) 56 83 78 00

Parmis les sujets traités :• Sénescence• Diététique• DHEA• Thalassothérapie• L’eau• Prévention par antioxydants• Tests• Troubles neurologiques• Etc.

18-19-20 février 2005PARIS

Nouvelles de la recherche

La recherche a montré l’utilité du jus decanneberge dans le traitement des infections urinaires. Mais des donnéesémergentes démontrent que ce fruit a également des effets bénéfiques sur lasanté du cœur.

Une nouvelle étude a montré que la canneberge améliore la circulation en augmentant les niveaux du HDL, le « bon »cholestérol, et qu’elle agit comme un puissant antioxydant.

Une étude de douze semaines a regardé 30 hommes âgés de 18 à 70 ans en légersurpoids avec un cholestérol-LDL élevé et ne prenant pas de médicament. Les participants devaient boire 500 ml par jour d’une préparation liquide composée lepremier mois de 125 ml de jus de canneberge ou d’un placebo. La dose de jus decanneberge a été augmentée à 250 ml le deuxième mois puis à 500 ml pour ledernier mois de l’étude. La prise de jus de canneberge a augmenté les niveaux ducholestérol-HDL de 8 %. En élevant le taux de bon cholestérol, le jus de canneberge a eu un effet bénéfique sur la circulation sanguine sans toutefois modifierla concentration totale de cholestérol des sujets.

(Canadian Cardiovascular Society’s Annual Congress, Calgary, October 2004)

Jus de canneberge et « bon » cholestérol

PRÉVENTION DE LA SÉNESCENCE ET SCIENCE

On a observé que les niveaux de vitamine Eétaient plus bas chez des sujets souffrant dedépression importante. Mais jusqu’à présent, onne savait pas si ces faibles niveaux étaient liés àla dépression ou à une alimentation inadaptée.

Dans une étude australienne, la vitamine E plasmatique a été mesurée chez 49 adultes souffrant d’une grave dépression. Dans un sous-groupe, la consommation de vitamine E a étédéterminée par un historique de l’alimentation.Les résultats ont indiqué que les sujets avaientdes niveaux plasmatiques de vitamine E signifi-cativement plus faibles que ceux de personnesen bonne santé et que l’alpha-tocophérol plas-matique était en relation inverse avec les scoresde dépressions. L’analyse de l’alimentation arévélé que 89 % des sujets consommaient desquantités de vitamine E égales ou supérieuresaux doses recommandées et que l’alimentationn’était pas responsable, dans ce sous-groupe, desfaibles niveaux plasmatiques d’alpha-tocophérol.

(Eur J Clin Nutr, 2004, Oct 27)

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Nouvelles de la rechercheNUTRANEWSScience, Nutrition, Prévention et Santé

Les auteurs de l’étude ont examiné l’effet sur le cancer du poumon de laboisson vin rouge ou vin blanc. Ils ont étudié les effets du vin sur 132 personnesavec un cancer du poumon et sur 187 personnes hospitalisées pour uneopération chirurgicale mineure sans lien

avec le tabac. La consommation de vinrouge était associée légèrement mais defaçon statistiquement significative à uneréduction du développement du cancerdu poumon. Les chercheurs ont émisl’hypothèse que l’effet protecteur du vinrouge était dû au resvératrol ou aux

tannins qu’il contient. Les tannins sontdes antioxydants qui contrôlent les radicaux libres. Des études précédentesont montré que le resvératrol inhibe lacroissance des tumeurs cancéreuses.

(Thorax., 2004; 59: 981-985)

Resvératrol et cancer du poumon

Une étude a examiné les effets de la vitamine E sur les symptômes de rhiniteallergique auprès de 112 hommes et femmes. Les participants ont pris quotidiennement 800 UI de vitamine Eou un placebo pendant dix semaines touten continuant le traitement antiallergiquedont ils avaient besoin pour contrôler lessymptômes. Les doses de médicamentsutilisées pour soulager les symptômes, la fréquence des symptômes nasaux (éternuements, démangeaisons, nez bouchéet qui coule) et ophtalmiques (larmoiement,rougeur, gonflement, démangeaisons) ontété enregistrées.

Les symptômes nasaux étaient significati-vement moins importants dans le groupeprenant de la vitamine E que dans legroupe témoin. En particulier, le nez dessujets prenant de la vitamine E étaitmoins bouché que dans le groupe témoin.Par contre, les symptômes ophtalmiquesn’ont pas été modifiés par le traitementpar la vitamine E, par plus que par l’usagede médicaments antiallergiques.(Annals of allergy, asthma and immunology, 2004;92: 654-8)

Allergieset vitamine E

Testostérone et mémoireQuatorze hommes suivant un traitementprovoquant des carences en androgènes àcause d’un cancer de la prostate et seizehommes en bonne santé de la région dePortland ont été examinés. On a montréaux participants une liste de mots et on leura demandé de reconnaître s’ils étaientécrits en lettres capitales ou minuscules, cequi nécessite un processus peu importantou « perceptuel ». Ensuite, il leur a étédemandé d’identifier si les objets présentésexistaient dans la nature ou s’ils étaientfabriqués de façon artificielle, ce qui requiertun processus profond ou « sémantique ».

On a ensuite montré aux participants uneautre liste contenant des mots qu’ilsvenaient de lire ainsi que des nouveaux,puis il leur a été demandé s’ils avaient déjàvu ces mots auparavant. Ce test a été réaliséimmédiatement, après deux minutes etensuite après douze minutes.

Les chercheurs ont commenté leurs résultats :« Les hommes carencés en testostéronepeuvent immédiatement rentrer l’informa-tion mais, ensuite, l’hippocampe ne peut lacodifier et l’envoie immédiatement en

stockage. Lorsque vous regardez leurmémoire, elle est parfaitement normalelorsque vous leur demandez immédiatementde se souvenir de quelque chose, mais ilsne peuvent pas sauvegarder une informationpour s’en souvenir plus tard. Ils oublientplus rapidement. Ces résultats soulignentles effets négatifs d’une privation de testo-stérone sur l’hippocampe, responsable dustockage des informations après les premièressecondes, pour des minutes, des jours oudes semaines. »(Society for Neuroscience, San Diego, October2004)

Le sureau est utilisé dans la médecine traditionnelle depuis des centaines d’années pour traiter grippes, rhumes et sinusites et l’on a montré qu’il exerçait une activité antivirale contre les virus influenza et herpes simplex.

Des chercheurs ont examiné l’efficacité et l’innocuité d’un traitement par voie orale avec du sirop de sureau d’infections à influenza A et B. Cinquante-quatre adultes atteints par virus de l’influenza de type A et six autres par le virus de type B ont été enrôlés dans une étude clinique randomisée en double aveugle contrôlée contre placebo pendant la saison de la grippe 1999-2000. Ils ont reçu de façon aléatoire 15 ml d’un sirop de sureau ou un placebo quatre fois par jour pendant cinq jours. Les patients ont ensuite noté l’évolution des symptômes comme la douleur, la toux, la fièvre, la congestion nasale sur une échelle allant de 0 à 10, 10 étant l’amélioration maximale. Chez les patients ayant pris le sirop de sureau, les symptômes ontété soulagés quatre jours plus tôt et la consommation de médicaments a été significativement moins importante que dans le groupe témoin.(J. Int. Med. Res., 2004; 32(2): 132-40)

Extrait de sureau et grippe

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