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FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES -SALE- Gestion de trésorerie Les décisions de Les décisions de placement placement à court terme à court terme Encadré par : Mme CHIADMI Meriem Réalisé par : ALAMI Omar BOUAYAD Fahd 1

décisions de placements à CT

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FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES

-SALE-

Gestion de trésorerie

Les décisions de placement Les décisions de placement

à court termeà court terme

Encadré par : Mme CHIADMI Meriem

Réalisé par :

ALAMI Omar BOUAYAD Fahd BOURARA Fadia ELHARIRI Youssra MANII Niama

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SALIM Halima

Année universitaire   : 2010/2011

SOMMAIREIntroduction

Chapitre l : les principaux instruments de

placement

A- Le placement bancaire

B- Le placement sur le marché monétaire

Chapitre ll : les critères de choix entre les

différents instruments de placement

A- Critères d’ordre général

B- Critères spécifiques à l’entreprise

C- Exemple d’arbitrage entre un dépôt à terme et

une SICAV

D- Exemple d’arbitrage entre le découvet et le

placement

Conclusion2

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Bibliographie et webographie

Table des matières

Introduction

La gestion de trésorerie consiste à faire l’équilibrage continu entre sécurité et rentabilité. Le trésorier a le souci de solvabilité de l’entreprise c’est à dire la préoccupation d’honorer ses échéances au moindre coût.

Une comptabilité de la trésorerie à jour doit permettre d’avoir une connaissance quotidienne du niveau d’encaisse. La préoccupation de la gestion de trésorerie au jour le jour est d’optimiser le coût global du financement à court terme et d'assurer un rendement optimal des placements.

Le financier est confronté quotidiennement aux décisions relatives au choix du moyen de paiement (chèque, virement, effet ...) et du mode de financement (escompte découvert, placement découvert..) à l’affectation des fonds à telle ou telle banque. Les contraintes sont nombreuses, coût de financement, conditions bancaires différentes, rémunération des placements, gestion des risques (taux d’intérêt, change, liquidité).

Le but ultime est de répondre à ces contraintes en maintenant un niveau d’encaisse le plus proche possible du″niveau zéro″, procéder à la coordination entre les différents comptes de la société pour limiter leur déséquilibre et négocier les meilleures conditions bancaires (taux, commissions, calcul des dates de Valeur).

Alors qu’elles seront les meilleures opportunités de placement à court terme pour les excédents ? Et qu’elles sont les critères de choix entre tel ou tel modes de placement ?

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I. les principaux instruments de placement

On distingue entre les placements bancaires et les placements sur le marché

financier. Pour les placements bancaires, il s’agit notamment des comptes à terme et

des bons de caisse. Tandis que sur le marché financier, il y a une variété des

instruments de placement, tel les TCN, les valeurs mobilières et les OPCVM.

A. Le placement bancaire

Il s’agit de deux instruments principaux, à savoir le compte à terme et les bons de

caisse.

1. Les comptes à terme ( dépôt à terme) :

Il s’agit d’un engagement de l’entreprise en vertu duquel celle-ci « bloque » une

somme d’argent pour une certaine durée, en contrepartie des intérêts qu’elle reçoit à

l’expiration du délai fixée.

En cas de besoin, l’entreprise peut demander une avance sur le compte à terme.

Cette avance a, cependant, un coût qui est égal au taux de placement initial majoré

de 2% et de la TVA.

Au Maroc, la durée d’un dépôt à terme ne peut pas être inférieure à 3 mois. Le taux

d’un dépôt à terme est négociable si sa durée est inférieure à 3 mois; sinon il est fixé

à 7,5%.

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2. Les bons de caisse :

Il s’agit des titres négociables émis par les banques et dont la rémunération est

librement fixée par accord entre le banquier et son client.

En cas de besoin, l’entreprise peut demander une avance sur le compte à terme.

Cette avance a, cependant, un coût qui est égal au taux de placement initial majoré

de 2% et de la TVA.

La durée des bons de caisse au Maroc ne peut être inférieure à 3 mois. Les intérêts

peuvent être, à la demande du souscripteur, soit précomptés, soit postcomptés.

B. Le placement sur le marché monétaire

1. Les TCN :

Au début des années 80, le marché monétaire marocain était confiné au seul compartiment interbancaire, dans le cadre de la réforme des années 90, il a été élargi à un nouveau compartiment celui des titres de créances négociables

L’institution de ce marché répondait à plusieurs exigences :

-Accroître l’éventail des produits de placement pour les investisseurs et celui des possibilités de financement pour les emprunteurs ;

-Mettre en place un marché unifié allant du court terme au long terme. Ces titres de créances négociables englobent :les bons du trésor, les Billets de trésorerie, les Bons de sociétés de financement et les certificats de dépôts.

Concrètement, il s’agit de titres dématérialisés, stipulés au porteur et librement transmissibles par simple virement de compte à compte.

Qu’est-ce qu’un TCN ?

Un titre de créance négociable ou TCN peut se définir comme étant un titre financier dont la principale vocation est de symboliser un droit de créance. En d’autres termes,

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un TCN se matérialise sous la forme d’un billet qui est porteur d’un droit de créance : la personne qui se trouve en possession du titre de créance négociable est le créancier de l’émetteur du TCN. A cet effet, à l’échéance du titre financier, il a la faculté d’exiger du débiteur le remboursement du montant et des intérêts du titre de créance. Toutefois ,il existe différents catégorieses de tcn : les bons du trésor en adjudication, les certificats de dépôts, les bons de sociétés de financement et les billets de trésor.

Tableau récapitulatif des principales caractéristiques des TCN :

.

Bons du Trésor en adjudication

Certificats de dépôts

Bons de sociétés de financement

Billets de trésor

Emetteurs Trésor Banques Sociétés de financement

Personnes morales

Fonds propres > 5.MDH

Souscripteurs Toute personne physique ou morale (résidente ou non résidente)

Montant unitaire minimum

100.000 Dh

Durée minimum 13 semaines 10 jours 2 ans 10 jours

Durée maximum 20 ans 7 ans 1 an

Taux d'intérêt - Fixe avec un règlement à l’échéance pour une durée< 1 an (13, 26 et 52 semaines)

- Fixe si durée < 1an

- Fixe ou variable si durée > 1 an

Fixe ou variable

Fixe

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- Fixe avec paiement annuel pour bons à moyen et long terme (2, 5, 10, 15 et 20 ans)

Emissions - Chaque semaine pour une durée inférieure ou égale à 1 an.

-2 fois chaque mois pour une durée comprise entre 1 an et 15 ans (le 2ème mardi et le dernier mardi du mois)

-Le dernier mardi du trimestre pour les 20 ans

-Ouverte avec obligation pour la banque de déposer un dossier d’information auprès de BAM et CDVM 15 jours avant première émission

-Ouverte avec obligation pour l’émetteur de soumettre au visa du CDVM un dossier d’information 45 jours avant première émission

Réserves obligatoires

Non Oui pour les titres d’une durée inférieure à 3 mois

Non

Textes de base -Arrêté du MF du 23 janvier 2002.

-Circulaire BAM du 4 septembre 2000.

-Modificatif de la circulaire BAM

-Dahir n° 1-93-3 du 26 janvier 1996

-Décret n° 2-94 651 du 5 juillet 1995

-Arrêté du MF du 9 octobre 1995

-Circulaire BAM n°2,3,4/6/96 du 30 janvier 1996

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du 4 septembre 2000 à la date du 18 mai 2001.

2. Les valeurs mobilières :

On distingue classiquement entre deux catégories des valeurs mobilières : les actions et les obligations.

Les actions :

définition et caractéristiques :

L’action est un titre de propriété représentant une fraction du capital d’une entreprise et donnant à son porteur le droit de vote aux assemblées, le droit à l’information et aux bénéfices.

Les actions sont émises par des personnes morales ayant la forme de société anonyme sur le marché primaire et sont facilement négociables sur le marché secondaire. Elles permettent à leurs porteurs deux type de revenus, en fonction des stratégies de ceux-ci :

Des dividendes qui dépendent des bénéfices réalisés par l’entreprise. Ce type de rendement intéresse les actionnaires investisseurs qui visent la croissance de la société et son développement.

Des plus-values qui découlent d’une augmentation du cours de l’action sur le marché boursier. Ce type de rendement attire les investisseurs spéculateurs qui espèrent fructifier leurs placements en négociant à la hausse les cours des actions.

Quels sont les droits d'un actionnaire ?

Le statut d'actionnaire d'une entreprise confère des droits que l'on peut ranger en trois catégories principales :

Un droit à l'information :8

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Si l'entreprise dans laquelle vous détenez des actions (et peu importe le nombre) est cotée en bourse, elle est légalement dans l'obligation de vous informer :

- par une information comptable périodique: publication des comptes et des résultats de l'entreprise (rapport annuel) dans la presse et au BALO (Bulletin des Annonces Légales Obligatoires);

- par une information permanente: celle-ci est destinée à informer le public de tout fait jugé important, c'est-à-dire dont la nature est susceptible d'avoir une incidence (à la hausse ou à la baisse) sur le cours de bourse;

dans le cadre d'une opération financière (comme par exemple une augmentation de capital, une offre publique d'achat, une émission de titres...): l'entreprise est alors tenue d'établir une note d'information qui doit être visée par la COB (Commission des Opérations de Bourse). L'actionnaire peut obtenir ce document gratuitement auprès de la société en question.

De plus, afin d'instaurer une relation transparente et de confiance avec leurs actionnaires, certaines sociétés cotées en bourse rédigent des lettres à leurs actionnaires à des fins pédagogiques ou organisent des réunions pour les tenir informés de la meilleure des manières.

Si l'entreprise dont vous possédez des actions au contraire n'est pas cotée, elle doit simplement déposer ses comptes annuels auprès du greffe du Tribunal de commerce dont elle dépend, où vous pouvez demander à les consulter gratuitement.

Un droit de vote aux assemblées générales :

Les assemblées générales qui réunissent les dirigeants de l'entreprise et leurs actionnaires sont l'occasion pour ces derniers de donner leur opinion sur la gestion et le management de l'entreprise.

Un certain nombre de points sont en effet soumis au vote des actionnaires. Il s'agit notamment de l'approbation des comptes de l'exercice qui vient d'être clôturé, de la nomination des administrateurs...

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Page 10: décisions de placements à CT

En tant qu'actionnaire, vous recevez une convocation aux assemblées générales. Libre alors à vous de vous rendre à l'assemblée ou de voter soit par procuration soit par correspondance.

Un droit à une rémunération :

L'ensemble peut vous verser une rémunération sous forme d'un dividende. Le versement de ce dividende dépend des résultats réalisés par l'entreprise. En effet, tous les ans, à l'occasion de l'assemblée générale, les actionnaires décident du montant versé au titre du dividende de l'exercice.

L'usage veut qu'une entreprise ne distribue de dividendes que lorsque l'exercice s'est soldé par le dégagement d'un bénéfice (résultat net positif).

Frais et traitement fiscal des actions :

Commissions Fiscalité

Commissions sur

les opérations

financières

Commission de

négociation

Commission de

courtage

Taxe sur la Valeur

Ajoutée est à l’ordre de

10%

Impôts sur

revenus ou profits

Les profits nets

sont également

imposables selon que

l’entreprise a opté pour

l’IS ou l’IGR

Commission

d’admission à la

cote 0,1% H.T

Commission

d’enregistrement

0,1% H.T

Commission de

transaction reçue par

la Bourse des Valeurs

de Casablanca 0,1%

H.T

Commission reçue

par la société de

bourse est de 0.6

% du montant de

la transaction

Source : élaboré par nos propres soins à partir des données de la Bourse de Casablanca

o L’obligation :

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Une obligation est une dette. En effet, quand un investisseur achète une obligation, il prête en réalité une somme d'argent à l'émetteur de l'obligation et celui-ci contracte une dette. Par conséquent, l'émetteur (ou vendeur de l'obligation) est emprunteur et l'investisseur (ou acheteur de l'obligation) est prêteur.

Le prix d'achat de l'obligation correspond à l'argent que l'investisseur prête à l'émetteur. Et, comme dans la plupart des prêts, lorsque l'on achète une obligation, l'emprunteur verse à l'acheteur des intérêts pendant toute la durée du prêt. Ensuite, à l'échéancefixée, l'emprunteur rembourse le prêt.

Les commissions et le régime fiscal applicables aux obligations

Commissions Fiscalité

Commissions sur les

opérations

financières

Commission de

négociation

Commission de

courtage

Taxe sur la Valeur

Ajoutée est à l’ordre de

10%

Impôts sur revenus

ou profits

Les profits nets sont

également imposables

selon que l’entreprise a

opté pour l’IS ou l’IGR

Commission

d’admission à la

cote 0,05% H.T

Commission

d’enregistrement

Commission de

transaction reçue

par la Bourse des

Valeurs de

Casablanca 0,05%

Commission reçue

par la société de

bourse est de 0.3 %

du montant de la

transaction

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Page 12: décisions de placements à CT

0,05% H.T H.T

Source : élaboré par nos propres soins à partir des données de la Bourse de Casablanca

3. Les OPCVM :

o Définition :

Un opcvm comme son nom l’indique :un organisme de placement collectif en valeurs mobiliéres. C’est une formule qui permet aux petits et moyens épargnants d’accéder à la bourse de sa plus grande porte et dans les meilleurs conditions de sécurité,de liquidité et de performance.

La mission des opcvm consiste à collecter des capitaux qu’ils placent ensuite en valeurs mobiliéres de placement(actions obligations tcn…) tout en assurant la gestion dynamique de ces fonds.les 2 formes d’opcvm les plus connues sont les sociétés d’investissement en capital variable(sicav) et las fonds communs de placement (fcp) . la principale différences entre les 2 types réside dans la nature juridique.

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Page 13: décisions de placements à CT

Capitaux collectés

Liquidités

OPCVM Marches Financier

Epargnants SICAV Bourse

ou Marché monétaire

FCP Autres OPCVM

Actions SICAV et Parts FCP

Actions, Obligations, …

o La classification des OPCVM :

a) Les SICAV :

La Société d’Investissement a Capital Variable (SICAV) une société anonyme dont l’objet exclusif est la gestion d’un portefeuille de valeurs mobilières et de liquidités. Les actions de la SICAV sont émises et rachetées à tout moment à la demande des souscripteurs et actionnaires.

Le capital de départ d’une SICAV ne peut être inférieure à 5 millions de dirhams et l’actif net ne doit être toujours inférieur à 2,5 millions de dirhams.

La SICAV peut assurer sa propre gestion comme elle peut la confier à un autre établissement spécialisé.

b) Les Fonds Communs de Placement :

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Le Fond Commun de Placement (FCP) est une copropriété de valeur mobilières et de liquidités. Il n’a pas la personnalité morale et doit être représenté par un établissement qui assure sa gestion. Ce dernier a pour objet exclusif la gestion des FCP.

Le capital minimum ne peut être inférieur à un million de dirham et l’actif net nepeut être toujours inférieur à 500 mille dirhams.

Les parts du FCP sont émises et rachetées à tout moment par les porteurs de parts .

o La composition des OPCVM :

OPCVM monétaires, constitués essentiellement des Bons de Trésor à 6

mois.

OPCVM obligations, dont la part des obligations est significative.

OPCVM actions, qui comportent des actions à hauteur de 60%. Il s’agit

là d’un portefeuille risqué, mais aussi rentable par rapport aux TCN et

obligations.

OPCVM diversifiés : il s’agit d’un portefeuille diversifié composé des

actions et des obligations avec des proportions différentes en fonction

des objectifs du souscripteur et de son aversion pour le risque.

La politique de distribution des revenus

OPCVM de distribution qui procède à une distribution des bénéfices

pour les souscripteurs.

OPCVM de capitalisation qui capitalise les gains pour les redistribuer

ultérieurement au profit des souscripteurs.

Les commissions relatives aux OPCVM:

A l’achat A la vente

Commissions de

souscription libre avec

un maximum de 3% de la

Frais de gestion plafonnés

à 2% de l’actif net de

chaque valeur liquidative

Commissions de rachat

libres avec un plafond de

1,5 % de la valeur

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Page 15: décisions de placements à CT

valeur liquidative et réglés une fois par

trimestre

liquidative de l’OPCVM

Source : élaboré par nos propres soins à partir des données de la Bourse de Casablanca

Après avoir rappelé les principaux modes de placement à court terme, quels

sont donc les critères qui nous permettent d’arbitrer entre ces différents instruments

de placement.

II. les crières de choix entre les différents instruments de placement

A. Critères d’ordre général

La multiplicité des produits de placement offerts est extrêmement grande et mobilise

des offreurs plus variés que les seules banques.

De façon générale, le choix de l’instrument de placement le plus adéquat se fait en

prenant en considération 4 critères :

o La rentabilité ou le rendement :

Elle dépend non seulement des intérêts perçus mais aussi des plus values. Le rendement des placements n’est souvent connu qu’à postériori ce qui rend le choix du meilleur placement.

o La liquidité :

Un des éléments de risque est la possibilité de ne plus avoir le cash disponible au moment opportun afin de financer l'actif circulant. Ce risque constitue le risque de liquidité. L’entreprise doit faire en sorte que les investissements soient suffisamment liquides pour couvrir les anticipations de cash-flows, et qu'il existe une réserve (une

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Page 16: décisions de placements à CT

marge de sécurité) constituant un amortisseur en cas de nécessité. Les fonds investis dans du papier commercial peuvent ne pas être disponibles pendant plusieurs mois, alors que l'argent placé en compte à vue en banque peut être mobilisé très rapidement. Il y a un prix à payer pour ce haut degré de flexibilité :le taux de rendement est inversement proportionnel à la liquidité.

o La sécurité :

Les placements en actions et dans une moindre mesure en obligations présentent un risque de moins value (risque en capital) alors que les placements en titres de créances négociables offrent une meilleure sécurité.

Les placements à taux fixe présentent un risque de taux si le taux du marché augmente alors que pour les placements à taux variables, le risque est celui d’une baisse de taux. Le critère de rentabilité est souvent contradictoire avec celui de sécurité.

o La fiscalité :

La fiscalité du placement qui est surtout un critère important pour les entreprises de personnes, les professions libérales soumises à l’IR des personnes physiques.

B. Critères d’ordre spécifique à l’entreprise

Parallèlement aux critères précédents, d’autres considérations doivent être prises en

compte. Il s’agit de :

- L’environnement financier du moment :

o Evolution des taux d’intérêt :

Appelé aussi le risque de prix, c’est la possibilité qu'un titre voie sa valeur décotée à échéance ou lorsqu'il est revendu sur le marché. Ceci peut arriver dans les cas de hausse des taux d'intérêts, qui a pour effet de baisser le prix des obligations et bons, ou encore dans le cas de pénalité suite à revente anticipée.

o Rendement respectif des différentes catégories de placements 16

Page 17: décisions de placements à CT

- Des donnés propres à l’entreprise :

o La taille de l’entreprise :

Les PME choisiront des placements plus simples, plus souples et moins risqués, pas comme les grandes entreprises

o La durée de la disponibilité :

Pour un placement à court terme, il est préférable de choisir des placements dont la volatilité (fluctuation des cours) est faible, soit des placements monétaires ou à taux garanti.

o Montants de disponibilités :

On concentre les actifs sur quelques fonds en fonction du montant des excédents. On n’a pas besoin d’avoir dix sortes de fonds mais on est plus besoin qu’ils soient bien repartis en fonction des zones géographiques, des secteurs d’activité et des supports (actions, obligations…etc.).

Trois ou quatre fonds suffisent. Il est donc moins difficile de collecter la somme minimum demandée par les gestionnaires. Ce qui est important, c’est l’allocation de vos actifs selon l’objectif, le profil d’investisseur et l’aversion aux risques.

o Compétences du trésorier en matière de placements et de leur contrôle :

La tâche du trésorier consiste donc bien à rechercher en permanence le meilleur équilibre possible du couple rendement/risque, lors de l'investissement de fonds sur de courtes périodes, et en ce qui concerne la gestion des liquidités excédentaires.

o Les jours de banques, les commissions et les frais éventuels

C. Exemple d’arbitrage entre un dépôt à terme et une SICAV

Une firme a une trésorerie structurellement excédentaire sur le mois à venir,

comme le montre le tableau ci-dessous. Le trésorier hésite entre deux décisions pour

ce mois: placer chaque jour les excédents en SICAV, ou acheter un certificat de dépôt

d’un montant de 10 Millions d’euros.

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Page 18: décisions de placements à CT

Les taux de rentabilité des SICAV et des CD sont respectivement de 4% et 4,1%,

et compte tenu de son niveau de risque, l’entreprise supporte un taux de découvert

de 12,45%.

Quelle est la meilleure solution de placement? La structure de trésorerie prévisionnelle sur 30 jours

Jour Montant Jour Montant Jour Montant

1 15 000 000 11 15 000 000 21 14 000 000

2 12 000 000 12 15 000 000 22 18 000 000

3 11 000 000 13 17 000 000 23 10 000 000

4 9 000 000 14 14 000 000 24 10 000 000

5 10 000 000 15 12 000 000 25 10 000 000

6 7 000 000 16 15 000 000 26 10 000 000

7 7 000 000 17 15 000 000 27 10 000 000

8 9 000 000 18 13 000 000 28 10 000 000

9 10 000 000 19 12 000 000 29 10 000 000

10 12 000 000 20 12 000 000 30 10 000 000

Corrigé      :  

La détermination des gains obtenus

Placement en SICAV Placement en certificat de dépôt

Gain= 39 333 euros Gain= 34 160 euros

18

Page 19: décisions de placements à CT

354 000 000/ 30* 4%*30/360

10 000 000*4,10%*1/12

Coût= 4 266,6 euros

- Découvert le 4 et le 8 du mois pour un montant de 1 000 000, soit un coût de 691,6 euros (1Million*12,45%*2/360)

- Découvert le 6 et le 7 du mois pour un montant de 3Millions, soit un coût de 2 075 euros

- CPFD: 0,05%*3M = 1 500 euros

Gain net = 39 333 euros Gain net = 29 893,4 euros

CPFD : commission du plus fort découvert.

Si on doit comparer les deux gains nets obtenus par les deux placements, le

trésorier optera pour le placement en SICAV.

Or, si le placement en certificat de dépôt s’effectuait pour un plus grand

montant (supérieur à 10 millions), ou que l’excédent en trésorerie était plus grand

(supérieur à 354 millions), le choix aurait été différent.

D. Exemple d’arbitrage entre le découvet et le placement

La société « Leila-SA » dégage une trésorerie excédentaire dans la majeure

partie de l’année. Elle se trouve néanmoins en découvert durant près d’une semaine.

Corrigé :

19

Page 20: décisions de placements à CT

Dans cette situation, l’entreprise est amenée à effectuer un placement en

bloquant une somme M durant une période D et moyennant un taux de placement

Tp ; elle est aussi amenée au cours de cette période à engendrer un découvert

supplémentaire.

Le placement d’un montant M sur une période de 30 jours génère des intérêts

créditeurs de:

M*30*Tp/36 000,

Avec Tp: taux de placement

Mais le blocage du montant M engendre un découvert dont les intérêts

débiteurs sont:

M*D*Td/36 000,

Avec Td: taux de découvert et D: durée du découvert.

La société « Leila-SA » aura donc intérêt à bloquer M si la différence

(M*30*Tp) – (M*D*Td) > 0

Les agios de découvert sont facturés périodiquement,mensuellementou trimestriellement selon la formule de calcul des agios càd des intéréts majorés de la commission de plus fort découvert (cpfd) :

Agios=intéréts+cpfd=(m*td*d)/36000+m/2000

Avec

M :mt du découvert

Td :taux du découvert

D :durée de découvert

Gn=(m*njb*tp)/3600-(nd*td/36000)+m/2000

Nc=m+30*(td-tp)/td20

Page 21: décisions de placements à CT

Conclusion

L’entreprise peut dégager des excédents de trésorerie, alorsil faut trouver les

placements adaptés à la durée des excédents .les possibilités de placement pour le

trésorier ont connu une véritable explosion : développement des OPCVM et la

création des TCN …

Cependant, l’entreprise doit définir au préalable quel niveau de risque elle est

disposé à prendre et par conséquent a quel niveau de rendement elle se limite.

Bibliographie

Circulaire relative à l’adjudication des Bons du Trésor, C.N° 18 / G / 2003

Michel Sion, « gérer la trésorerie et la relation bancaire ,principe de gestion opérationnelle » ,2 e édition 2001.

Philipe Rousselot et Jean-François Verdié , « la gestion de trésorerie » 2e édition DUNOD, paris, 2004 .

DESBRIERES P. et POINCELOT E., Gestion de trésorerie, Colombelles, Editions Management et société, 1999, p103

GUERMATHA El Miloud, Les techniques de gestion de trésorerie, Collection entreprise, 2ème édition 2000, p 104

Webographie :

http://www.guide-finance.ch/ica_french/les_marches/les_actions/description_action/index.html

http://www.finance-banque.com/TNC-titre-creance-negociable.html

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Page 22: décisions de placements à CT

Table des matières

Introduction

Chapitre l : Les principaux instruments de placement

A. Le placement bancaire 1) Les comptes à terme 2) Les bons de caisse 

B. Le placement sur le marché monétaire 1) Les TCN 

a) Définitionb) Tableau récapitulatif des

principales caractéristiques des TCN 

2) les valeurs mobilières  a) Action i. Définition et caractéristiques ii. les droits d'un actionnaire  1. Un droit à l'information  2. Un droit de vote aux assemblées générales  3.Un droit à une rémunération

22

Page 23: décisions de placements à CT

iii. Frais et traitement fiscal des actions.

c) Obligationi. Définition et caractéristiquesii. Les commission et le régime fiscal applicables aux obligations

3) Les OPCVM  a)Définition

b)La classification des OPCVM

i. Les SICAV

ii.Les Fonds Communs de Placement

c) La composition des OPCVM

d) La politique de distribution des

revenus

e) Les commissions relatives aux

OPCVM

Chapitre ll : Les critères de choix entre les différents instruments de placement

A.Critères d’ordre général1)La rentabilité ou le rendement 2)La liquidité 

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Page 24: décisions de placements à CT

3)La sécurité  4)La fiscalité 

C. Critères spécifiques à l’entreprise1) L’environnement financier du

moment :

a)Evolution des taux d’intérêt :

b) Rendement respectif des différentes catégories de placements :

2) Des données propres à l’entreprise :

a) La taille de l’entreprise :

b) La durée de la disponibilité :

c) Montants de disponibilités :

d) Compétences du trésorier en matière de placements et de leur contrôle : e) Les jours de banques, les commissions et les frais éventuels :

C. Exemple d’arbitrage entre un dépôt à terme et une SICAV D. Exemple d’arbitrage entre le découvert et le placement

Conclusion

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Page 25: décisions de placements à CT

ANNEXE

Bibliographie et webographie

Table des matières

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