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S290 Communications orales / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 56S (2008) S259–S294 session i2 – surveillance épidémiologique – 2 I2-1 Place de la radiothérapie pour cancer in situ du sein en France, 2003 S. Billon-Delacour a , F. Molinié a , A. Danzon b , B. Trétarre c , P. Arveux d , P. Grosclaude e , O. Ganry f , A.-V. Guizard g , M. Velten h , S. Bara i , M. Colonna j , P. Lombrail a , et le réseau Francim a Registre des Cancers de Loire-Atlantique et de Vendée, France b Registre des tumeurs du Doubs, France c Registre des cancers de l’Hérault, France d Registre des tumeurs gynécologiques de Côte-d’Or, France e Registre des cancers du Tarn, France f Registre des cancers de la Somme, France g Registre général des tumeurs du Calvados, France h Registre des cancers du Bas-Rhin, France i Registre des cancers de la Manche, France j Registre des cancers de l’Isère, France Objectif.– Le cancer in situ du sein est une maladie hétérogène, dont la prise en charge thérapeutique fait l’objet de controverses. L’objectif de cette étude est de décrire la place de la radiothérapie adjuvante dans le traitement des cancers in situ du sein en 2003, à partir des départements couverts par un registre de cancer en France. Méthode.– Un échantillon de 200 cancers in situ, diagnostiqués en 2003, a été tiré au sort parmi les cas de dix registres de cancers franc ¸ais. Un retour au dossier médical a permis de compléter un questionnaire spécifique sur la prise en charge diagnostique et thérapeutique initiale. Résultats.– L’âge médian des femmes était de 55ans. Les cancers ont été découverts sur symptômes ou signes cliniques dans 16 % des cas, suite à une mammographie de dépistage organisé dans 11 % des cas et suite à une mam- mographie de dépistage individuel systématique ou de surveillance dans 69 % des cas. À l’issue de la prise en charge initiale, 69 % (n = 136) des patientes ont bénéficié d’une chirurgie conservatrice. Une radiothérapie du sein a été réali- sée chez 83 % des patientes ayant eu une chirurgie conservatrice. La réalisation d’une radiothérapie était associée à des tumeurs plus étendues et à un grade nucléaire élevé. Un tiers des patientes avec radiothérapie du sein ont également bénéficié d’une surimpression du lit tumoral. Aucune différence significative n’apparaissait entre les pratiques des secteurs public et privé. En revanche, la proportion de patientes traitées par radiothérapie différait significativement de 38 à 100 % selon le département de prise en charge. Conclusion.– Alors que le bénéfice escompté de la radiothérapie après chirur- gie conservatrice pour cancer in situ a été recommandée en 2004 (Standards options recommandations de la Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer), notre étude montre qu’en 2003 cette pratique était déjà largement répandue, mais de fac ¸on hétérogène selon les départements. doi:10.1016/j.respe.2008.06.119 I2-2 Incidence de la maladie de Crohn et de la rectocolite hémorragique dans le nord de la France de 1988 à 2005 : résultats du registre EPIMAD V. Chouraki a , L. Dauchet a , V. Merle c , J.-L. Dupas b , E. Lerebours c , G. Vernier-Massouille d , R. Marti d , J.-L. Salomez a , A. Cortot d , C. Gower-Rousseau a , J.-F. Colombel d a Registre des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (EPIMAD), service d’épidémiologie régional, hôpital Calmette, CHRU de Lille, Lille, France b Registre des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (EPIMAD), centre d’Amiens, hôpital Nord, CHRU d’Amiens, Amiens, France c Registre des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (EPIMAD), centre de Rouen, hôpital Charles-Nicolle, CHRU de Rouen, Rouen, France d Registre des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (EPIMAD), service de gastroentérologie, hôpital Huriez, CHRU de Lille, Lille, France Contexte.– La dernière analyse du registre EPIMAD avait retrouvé, sur la période 1988 à 1999, une augmentation de l’incidence de la maladie de Crohn (MC) et une diminution de celle de la rectocolite hémorragique (RCH). Objectif.– Étudier l’évolution de l’incidence des MC et RCH enregistrées dans le registre EPIMAD sur une période plus longue, 1988 à 2005. Méthodes.– Le registre EPIMAD recense les cas incidents de MC et RCH depuis 1988 dans quatre départements du Nord-Ouest de la France (Nord, Pas-de- Calais, Seine-Maritime et Somme – 5 834 574 habitants au 1 er janvier 2005). Pour les calculs d’incidence, seules les formes certaines et probables de MC et de RCH ont été retenues. Les incidences standardisées sur l’âge ont été calcu- lées par périodes de trois ans. Les tendances ont été testées dans un modèle de régression de Poisson. Résultats.– Entre 1988 et 2005, 6648 cas de MC et 4103 cas de RCH ont été recensés. L’incidence de la MC a augmenté, passant de 5,25/100 000 personne par années en 1988 à 1990 à 6,43 en 2002 à 2005 (p tendance = 2,9 × 10 6 ). Cette augmentation n’était pas linéaire, avec une stabilisation de l’incidence à partir de la période 1997 à 1999 (rejet de l’hypothèse de linéarité, p = 0,0003). L’incidence de la RCH a diminué de fac ¸on linéaire, passant de 4,29 à 3,79 (p tendance = 0,0007, non rejet de l’hypothèse de linéarité, p = 0,58). Conclusions.– Dans le Nord-Ouest de la France, l’incidence de la MC semble se stabiliser après avoir augmenté de 1988 à 1999, reproduisant avec plusieurs années de décalage les observations des registres nord-européens. En revanche, la diminution de l’incidence de la RCH s’est poursuivie. Un recul plus long est nécessaire, afin de déterminer si cette diminution est réelle ou seulement le reflet du délai nécessaire au diagnostic de forme certaine de RCH. doi:10.1016/j.respe.2008.06.120 I2-3 Délai de prise en charge thérapeutique du cancer du sein en France (2003) C. Leux a , F. Molinié a , P. Arveux b , B. Trétarre c , A. Danzon d , P. Delafosse e , A.-V. Guizard f , S. Bara g , M. Velten h , O. Ganry i , P. Grosclaude j , et le réseau Francim a Registre des cancers de Loire-Atlantique et de Vendée, France b Registre des tumeurs gynécologiques de Côte-d’Or, France c Registre des cancers de l’Hérault, France d Registre des tumeurs du Doubs, France e Registre des cancers de l’Isère, France f Registre général des tumeurs du Calvados, France g Registre des cancers de la Manche, France h Registre des cancers du Bas-Rhin, France i Registre des cancers de la Somme, France j Registre des cancers du Tarn, France Objectif.– L’objectif de notre étude était de décrire les délais de prise en charge thérapeutique du cancer du sein en population générale en France. Méthode.– Un échantillon aléatoire de 2104 cancers du sein, diagnostiqués en 2003, a été constitué à partir des cas de dix registres du cancer franc ¸ais. Un retour au dossier médical a permis de compléter un questionnaire spécifique

Délai de prise en charge thérapeutique du cancer du sein en France (2003)

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Page 1: Délai de prise en charge thérapeutique du cancer du sein en France (2003)

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ession i2 – surveillance épidémiologique – 2

2-1

lace de la radiothérapie pour cancer in situ du sein enrance, 2003. Billon-Delacour a, F. Molinié a, A. Danzon b, B. Trétarre c, P. Arveux d, P.rosclaude e, O. Ganry f, A.-V. Guizard g, M. Velten h, S. Bara i, M.olonna j, P. Lombrail a,t le réseau FrancimRegistre des Cancers de Loire-Atlantique et de Vendée, FranceRegistre des tumeurs du Doubs, FranceRegistre des cancers de l’Hérault, FranceRegistre des tumeurs gynécologiques de Côte-d’Or, FranceRegistre des cancers du Tarn, FranceRegistre des cancers de la Somme, FranceRegistre général des tumeurs du Calvados, FranceRegistre des cancers du Bas-Rhin, FranceRegistre des cancers de la Manche, FranceRegistre des cancers de l’Isère, France

bjectif.– Le cancer in situ du sein est une maladie hétérogène, dont la prise enharge thérapeutique fait l’objet de controverses. L’objectif de cette étude est deécrire la place de la radiothérapie adjuvante dans le traitement des cancers initu du sein en 2003, à partir des départements couverts par un registre de cancern France.éthode.– Un échantillon de 200 cancers in situ, diagnostiqués en 2003, a été

iré au sort parmi les cas de dix registres de cancers francais. Un retour au dossierédical a permis de compléter un questionnaire spécifique sur la prise en charge

iagnostique et thérapeutique initiale.ésultats.– L’âge médian des femmes était de 55 ans. Les cancers ont étéécouverts sur symptômes ou signes cliniques dans 16 % des cas, suite à uneammographie de dépistage organisé dans 11 % des cas et suite à une mam-ographie de dépistage individuel systématique ou de surveillance dans 69 %

es cas. À l’issue de la prise en charge initiale, 69 % (n = 136) des patientes onténéficié d’une chirurgie conservatrice. Une radiothérapie du sein a été réali-ée chez 83 % des patientes ayant eu une chirurgie conservatrice. La réalisation’une radiothérapie était associée à des tumeurs plus étendues et à un gradeucléaire élevé. Un tiers des patientes avec radiothérapie du sein ont égalementénéficié d’une surimpression du lit tumoral. Aucune différence significative’apparaissait entre les pratiques des secteurs public et privé. En revanche, laroportion de patientes traitées par radiothérapie différait significativement de8 à 100 % selon le département de prise en charge.onclusion.– Alors que le bénéfice escompté de la radiothérapie après chirur-

ie conservatrice pour cancer in situ a été recommandée en 2004 (Standardsptions recommandations de la Fédération nationale des centres de lutte contree cancer), notre étude montre qu’en 2003 cette pratique était déjà largementépandue, mais de facon hétérogène selon les départements.

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t de Santé Publique 56S (2008) S259–S294

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ncidence de la maladie de Crohn et de la rectocoliteémorragique dans le nord de la France de 1988 à 2005 :ésultats du registre EPIMAD. Chouraki a, L. Dauchet a, V. Merle c, J.-L. Dupas b, E. Lerebours c, G.ernier-Massouille d, R. Marti d, J.-L. Salomez a, A. Cortot d, C.ower-Rousseau a, J.-F. Colombel d

Registre des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (EPIMAD),ervice d’épidémiologie régional, hôpital Calmette, CHRU de Lille, Lille,ranceRegistre des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (EPIMAD),entre d’Amiens, hôpital Nord, CHRU d’Amiens, Amiens, FranceRegistre des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (EPIMAD),entre de Rouen, hôpital Charles-Nicolle, CHRU de Rouen, Rouen, FranceRegistre des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (EPIMAD),ervice de gastroentérologie, hôpital Huriez, CHRU de Lille, Lille, France

ontexte.– La dernière analyse du registre EPIMAD avait retrouvé, sur la période988 à 1999, une augmentation de l’incidence de la maladie de Crohn (MC) etne diminution de celle de la rectocolite hémorragique (RCH).bjectif.– Étudier l’évolution de l’incidence des MC et RCH enregistrées dans

e registre EPIMAD sur une période plus longue, 1988 à 2005.éthodes.– Le registre EPIMAD recense les cas incidents de MC et RCH depuis

988 dans quatre départements du Nord-Ouest de la France (Nord, Pas-de-alais, Seine-Maritime et Somme – 5 834 574 habitants au 1er janvier 2005).our les calculs d’incidence, seules les formes certaines et probables de MC ete RCH ont été retenues. Les incidences standardisées sur l’âge ont été calcu-ées par périodes de trois ans. Les tendances ont été testées dans un modèle deégression de Poisson.ésultats.– Entre 1988 et 2005, 6648 cas de MC et 4103 cas de RCH ont été

ecensés. L’incidence de la MC a augmenté, passant de 5,25/100 000 personnear années en 1988 à 1990 à 6,43 en 2002 à 2005 (ptendance = 2,9 × 10−6). Cetteugmentation n’était pas linéaire, avec une stabilisation de l’incidence à partir dea période 1997 à 1999 (rejet de l’hypothèse de linéarité, p = 0,0003). L’incidencee la RCH a diminué de facon linéaire, passant de 4,29 à 3,79 (ptendance = 0,0007,on rejet de l’hypothèse de linéarité, p = 0,58).onclusions.– Dans le Nord-Ouest de la France, l’incidence de la MC semble

e stabiliser après avoir augmenté de 1988 à 1999, reproduisant avec plusieursnnées de décalage les observations des registres nord-européens. En revanche,a diminution de l’incidence de la RCH s’est poursuivie. Un recul plus long estécessaire, afin de déterminer si cette diminution est réelle ou seulement le refletu délai nécessaire au diagnostic de forme certaine de RCH.

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élai de prise en charge thérapeutique du cancer du seinn France (2003). Leux a, F. Molinié a, P. Arveux b, B. Trétarre c, A. Danzon d, P. Delafosse e,.-V. Guizard f, S. Bara g, M. Velten h, O. Ganry i, P. Grosclaude j,

t le réseau FrancimRegistre des cancers de Loire-Atlantique et de Vendée, FranceRegistre des tumeurs gynécologiques de Côte-d’Or, FranceRegistre des cancers de l’Hérault, FranceRegistre des tumeurs du Doubs, FranceRegistre des cancers de l’Isère, FranceRegistre général des tumeurs du Calvados, FranceRegistre des cancers de la Manche, FranceRegistre des cancers du Bas-Rhin, FranceRegistre des cancers de la Somme, FranceRegistre des cancers du Tarn, France

bjectif.– L’objectif de notre étude était de décrire les délais de prise en charge

hérapeutique du cancer du sein en population générale en France.

éthode.– Un échantillon aléatoire de 2104 cancers du sein, diagnostiqués en003, a été constitué à partir des cas de dix registres du cancer francais. Unetour au dossier médical a permis de compléter un questionnaire spécifique

Page 2: Délai de prise en charge thérapeutique du cancer du sein en France (2003)

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Communications orales / Revue d’Épidémiol

ur la prise en charge initiale diagnostique et thérapeutique. Le délai de prise enharge thérapeutique était défini comme le temps écoulé entre la mammographiel’origine du diagnostic et le premier traitement (inférieur à un mois, un à troisois et supérieur à trois mois).ésultats.– L’âge moyen des femmes au moment du diagnostic était 60 ans. Laammographie était réalisée après l’apparition de signes cliniques chez 53 %

es femmes, dans le cadre d’un dépistage individuel chez 38 % et d’un dépistagerganisé chez 9 % des femmes. Le délai de prise en charge était inférieur à unois pour 40 % des femmes, compris entre un et trois mois pour 50 % et dépassait

rois mois pour 10 %. Le délai était plus élevé pour les femmes de 50 à 70 ans oue plus de 70 ans que pour les patientes de moins de 50 ans. Le délai apparaissaitgalement plus élevé lorsque la mammographie était réalisée dans le cadre d’unépistage organisé ou d’un dépistage individuel que dans le contexte de signesliniques. Les tumeurs de diamètre supérieur à 2 cm étaient associées à des délaislus courts que les tumeurs de diamètre inférieur à 2 cm.onclusion.– Les recommandations européennes et francaises préconisent unélai de prise en charge inférieur à quatre semaines, c’était le cas chez 40 % desemmes. L’augmentation du délai dans le cadre du dépistage organisé montren besoin d’amélioration de la coordination des acteurs de la prise en charge.

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2-4

urveillance des événements coronaires aigus dans les troiségions MONICA francaises en 2006.-B. Ruidavets a, M. Montaye b, B. Haas Bernadette c, A. Bingham d,e, P.mouyel b, J. Ferrières a, D. Arveiler c, P. Ducimetière d,e

Département d’épidémiologie, Inserm U558, faculté de médecine, universitéaul-Sabatier, Toulouse, FranceInserm U744, institut Pasteur de Lille, université Lille-2, Lille, FranceEA1801, laboratoire d’épidémiologie et de santé publique, universitéouis-Pasteur, Strasbourg, FranceInserm U909, université Paris-5, FranceIFR69, université Paris-Sud, Villejuif, France

bjectif.– La surveillance de l’infarctus du myocarde (IM) et du décès coronaireDC), telle qu’elle a été définie dans le projet MONICA de l’OMS, a une validitéimitée. Un système expérimental de surveillance de l’ensemble des événementsigus a été réalisé en 2006 dans la population âgée de 35 à 74 ans des trois régionsrancaises ayant participé au projet MONICA (Lille, Strasbourg, Toulouse). Lesaux d’attaque et d’incidence des événements sont rapportés dans ce travail.

éthode.– Le protocole original MONICA d’identification des décès coronairesété maintenu, mais en cas d’hospitalisation, tous les épisodes d’insuffisance

oronaire aiguë comme il est indiqué dans la lettre médicale de sortie ont éténregistrés. Les données collectées à chaque épisode comprennent, en plus’indications démographiques, l’existence d’antécédents de cardiopathie isché-ique et une catégorie diagnostique reprise de la lettre de sortie sous la forme

’IM, de syndrome coronaire aigu (SCA) ou d’angor instable (AI). Les taux’attaque sont exprimés en nombre d’épisodes/100 000 après standardisation parge. Seuls les épisodes sans mention d’antécédent de cardiopathie ischémiqueont conservés pour le calcul de l’incidence.ésultats.– Sur un total de 4178 événements initiaux, 3372 événements ini-

iaux ont été enregistrés. Les taux d’incidence et d’attaque ont été plus de troisois plus élevés chez les hommes que chez les femmes. Leur rapport (tauxncidence/attaque) était supérieur chez la femme pour toutes les catégories diag-ostiques ; 90 % versus 87 % pour l’IM et 74 % versus 62 % pour l’AI. Dix-huitvingt pour cent de tous les épisodes (incidents ou non) étaient classés SCA

ans la lettre de sortie.onclusion.– La surveillance de la pathologie coronaire dans la population

rancaise ne peut être que très partielle, à partir du seul enregistrement de l’IMt du DC qui ne représentent que moins de 70 % de l’ensemble des épisodesigus.

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t de Santé Publique 56S (2008) S259–S294 S291

ession i3 – troubles de conduite

3-1

sages de drogues en France parmi les hommes et lesemmes : une question de milieu social. Legleye a,b,c, F. Beck d,e, F. Maillochon f, G. de Peretti g

U669, Inserm, Paris, FranceUMR-S0669, université Paris-Sud et université Paris Descartes, Paris,ranceObservatoire francais des drogues et des toxicomanies, FranceInstitut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES),aint-Denis, Paris, FranceInserm U611, CNRS UMR 8136, Cesames, Centre de recherche psychotropes,anté mentale, société, université René-Descartes Paris-5, FranceCNRS, Centre Maurice-Halbwachs, FranceInstitut national de la statistique et des études économiques (Insee), Paris,rance

bjectifs.– Mesurer les usages de drogues licites (alcool, tabac et médica-ents psychotropes) et illicites (cannabis) en France, suivant le genre, le niveau

’éducation, le statut face à l’emploi et la profession et catégorie sociale.éthode.– L’échantillon des actifs âgés de 26 à 54 ans (n = 15 000) du baromètre

anté 2005, enquête téléphonique (téléphone filaire et portable) représentativees 12 à 75 ans. Les données ont été analysées à l’aide de régressions logistiquesjustées sur l’âge et les trois indicateurs de situation sociale.ésultats.– Les usages sont plus fréquents parmi les hommes que les femmes

tabagisme quotidien : 33,5 % versus 25,6 % ; alcool régulier : 28,6 % versus,7 % ; ivresse alcoolique dans l’année : 22,4 % versus 7,2 % ; cannabis régulier :,2 % versus 1,2 %) sauf la consommation de médicaments psychotropes dans’année (13,8 % versus 24,3 %). Le chômage est lié à une surconsommation deabac (ORa proche de 2). Parmi les hommes, la consommation d’alcool, l’ivresselcoolique et la prise de médicaments psychotropes sont plus communs parmi lesersonnes sans emploi (ORa = 1,2 ; 1,3 et 1,9, respectivement), mais pas parmies femmes. Parmi elles, la consommation d’alcool, l’ivresse et le cannabis sontlus fréquents parmi les cadres que les ouvriers (ORa = 1,8 ; 1,6 et 1,8), ce qui’est pas le cas parmi les hommes. Des résultats similaires sont observés poure niveau de diplôme, associé à des consommations plus fréquentes parmi lesemmes, mais moins fréquentes parmi les hommes. Par conséquent, les écartsntre les hommes et les femmes diminuent avec l’élévation du milieu social,uel que soit l’indicateur retenu.onclusion.– Les hommes sont généralement plus consommateurs de droguesue les femmes, mais l’écart varie suivant le milieu social : globalement, lesemmes semblent « masculiniser » leurs usages lorsqu’elles occupent des posi-ions plus favorables.

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3-2

e la maltraitance dans l’enfance aux troubles desonduites et à la dépression à l’âge adulte : une analyse desonnées de la cohorte SIRS dans l’agglomérationarisienne. Roustit a,b, P. Chauvin a,b,c

Équipe de recherche sur les déterminants sociaux de la santé et du recoursux soins, U707, Inserm, Paris, FranceUMR S 707, université Pierre-et-Marie-Curie Paris-6, Paris, FranceUnité de santé publique, hôpital Saint-Antoine, AP–HP, Paris, France

ntroduction.– La transmission intergénérationnelle de la violence conduisantu cycle de la maltraitance aux enfants a été documentée en France à partir desbservations cliniques. Les objectifs de cette étude étaient d’étudier ce cycle enopulation générale, de préciser les caractéristiques biographiques et sociales

es sujets ayant été victimes de maltraitance dans l’enfance et d’estimer l’impactur la santé mentale à l’âge adulte.éthode.– Cette étude est basée sur une analyse des données de la cohorte SIRS,

nquête conduite en 2005 auprès de 3000 adultes représentatifs de la population