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A6 19 e Congrès de pneumologie de langue franc ¸aise — Lille, 30 janvier—1 er février 2015 Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.11.013 9 Facteurs associés à l’expression de PD-L1 dans les carcinomes sarcomatoïdes T. Vieira 1 , M. Antoine 2 , N. Rabbe 3 , L. Schlick 3 , V. Poulot 4 , A. Rodenas 2 , A. Lavole 1 , J. Cadranel 1 , M. Wislez 1 1 Service de pneumologie, hôpital, Tenon, Paris, France 2 Service anatomie pathologique, hôpital, Tenon, Paris, France 3 Laboratoire GRC-04, UPMC, hôpital, Tenon, Paris, France 4 Unité de génomique des tumeurs, hôpital, Tenon, Paris, France Introduction Les carcinomes sarcomatoïdes (CS) sont des tumeurs de mauvais pronostic et chimio-résistantes. Les thérapies ciblant l’axe PD-1/PD-L1 offrent une nouvelle piste de traite- ment ; caractériser l’infiltrat inflammatoire intratumoral et mesurer l’expression de l’axe PD-1/PD-L1 sur ces tumeurs permettraient d’appréhender l’efficacité de ces traitements. Méthodes De 1997 à 2013, tous les patients opérés d’un CS ont été colligés. L’infiltrat inflammatoire et l’expression de PD-L1 ont été étudiés par étude en IHC : CD3 (clone SP7), CD4 (clone 1F6), CD8 (clone C8/144b), CD20 (clone L26), CD163 (clone 10D6), MPO (clone 59A5), PD-L1 (clone 5H1). Résultats Soixante-quinze patients étaient inclus. L’infiltrat inflammatoire était composé de lymphocytes T CD3+ (médiane 23 % [17—30] de la surface tumorale) de T CD8+ (9 % [7—12]) de T CD4+ (10 % [5—14]), de B CD20+ (3,5 % [1—8]), de macrophages CD163+ (23 % [17—30]), ainsi que de neutrophiles MPO+ (5,5 % [2—11]). Qua- rante tumeurs (53 %) exprimaient PD-L1. L’expression tumorale de PD-L1 était associée à l’extension vasculaire sanguine, l’expression de TTF1 et l’absence d’expression tumorale de P63 et la présence d’une mutation de KRAS. L’expression tumorale de PD-L1 était asso- ciée à une infiltration plus importante de lymphocytes CD8+ et de macrophages. L’expression de PD-L1 n’était pas un facteur pronos- tique de survie. Conclusion Les inhibiteurs de PD-1/PD-L1 pourraient être une piste thérapeutique des CS du fait du degré d’infiltration lympho- cytaire et de l’expression de PD-L1 dans ces tumeurs. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.11.014 10 Étude des réponses biologiques induites par le récepteur Met lors de la résistance aux inhibiteurs d’EGFR dans les adénocarcinomes pulmonaires L. Stoven 1 , Z. Kherrouche 2 , A.B. Cortot 1 1 Service de pneumologie et oncologie thoracique, Lille, France 2 CNRS UMR 8161, Institut de biologie de Lille, Lille, France Le traitement du cancer pulmonaire repose en partie sur l’identification d’altérations moléculaires associées à une sensi- bilité à une thérapie ciblée, telle que les TKI EGFR dans les adénocarcinomes EGFR-mutés. Malgré l’efficacité de ces trai- tements, tous les patients finissent par présenter une rechute tumorale. Dans 20 % des cas, cette rechute est due à une acti- vation du récepteur Met qui maintient la prolifération cellulaire en dépit de la présence du TKI EGFR. Il est établi que le récep- teur Met induit des réponses biologiques spécifiques. Or, il n’existe aucune donnée sur les modifications phénotypiques induites par l’activation de Met durant l’acquisition d’une résistance aux TKI EGFR. Notre objectif est de déterminer si l’activation de Met dans des cellules EGFR-mutées confère des propriétés supplémentaires. Nous avons utilisé les cellules HCC827 qui se caractérisent par la présence d’une mutation activatrice d’EGFR et les HCC827-GR6 qui se distinguent par l’acquisition d’une résistance au géfitinib, via l’amplification de Met. Nous avons montré sur ce modèle que l’amplification de Met n’engendrait pas de gain de prolifération. Nous avons étudié la migration cellulaire par tests de blessure et suivi de cellules isolées en vidéo-microscopie, et montré que l’amplification de Met augmentait la migration de ces cellules, qui était partiellement réduite par l’inhibition sélective des récepteurs EGFR ou Met, et complètement réduite par l’inhibition concomi- tante des deux récepteurs. Ces résultats suggèrent une interaction importante des voies EGFR et Met dans les cancers bronchiques non à petites cellules EGFR-mutés. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.11.015 11 Dépistage du cancer broncho-pulmonaire : utilisation des tests de concordance de script pour évaluer les connaissances des pneumologues S. Couraud 1 , P. Girard 2 , N. Girard 3 , P.J. Souquet 1 , B. Coiffard 4 , B. Charlin 5 , B. Milleron 6 1 Pneumologie, centre hospitalier Lyon Sud, Hospices Civils de Lyon, Lyon, France 2 Département thoracique, Institut Montsouris, 75014, Paris 3 Pneumologie, hôpital Pradel, hospices civils de Lyon, Lyon, France 4 Association des jeunes pneumologues (AJPO2)), France 5 Université de Montréal, Montréal, Canada 6 Pneumologie, hôpital Tenon, AP—HP, Paris, France Introduction Le dépistage du cancer bronchique par scanner tho- racique faible dose annuel permet une réduction de mortalité spécifique. Une enquête menée en Rhône-Alpes pointait le besoin de formation des médecins sur le dépistage. Les tests de concordance de script (TCS) sont une modalité d’évaluation du raisonnement cli- nique en situation d’incertitude. Les TCS n’ont jamais été utilisés en France pour l’évaluation de connaissance en formation médicale continue (FMC). Méthode Le questionnaire comprenait 5 QCM et 2 scénarios de TCS. Le panel pour les TCS était composé de 20 experts. Le question- naire a été administré par courriel à tous les médecins et internes inscrits sur les listes de diffusion de la SPLF et de l’Association des jeunes pneumologues en mars 2014. Résultats Au total, 190 réponses ont été analysées (177 médecins thésés). La note moyenne (± écart-type) obtenue par les sondés était de 6,1/10 (± 1,9) : 2,5/5 (± 1,2) aux QCM et 2,8/5 (± 1,4) sur les TCS. QCM : 70 % considéraient que réduire la mortalité était le meilleur critère d’efficacité d’un examen de dépistage et 75 % que le scanner sans injection était le meilleur examen de dépistage. 45 % connaissaient les critères d’éligibilité recommandés et 62 % la fréquence de réalisation des scanners. Il s’agissait du premier contact avec les TCS pour 82 % des sondés et 65 % du panel ; 69 % et 90% respectivement les jugeaient facile ou très facile. L’analyse inférentielle sera présentée au congrès. Conclusion Les TCS sont faisables à grande échelle en FMC par voie électronique et semblent pertinents. Les connaissances des pneumologues sur le dépistage et sa pratique sont imparfaites. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla- ration de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.11.016

Dépistage du cancer broncho-pulmonaire : utilisation des tests de concordance de script pour évaluer les connaissances des pneumologues

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Page 1: Dépistage du cancer broncho-pulmonaire : utilisation des tests de concordance de script pour évaluer les connaissances des pneumologues

A6 19e Congrès de pneumologie de langue francaise — Lille, 30 janvier—1er février 2015

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.11.013

9Facteurs associés à l’expression dePD-L1 dans les carcinomessarcomatoïdesT. Vieira 1, M. Antoine 2, N. Rabbe 3, L. Schlick 3, V. Poulot 4,A. Rodenas 2, A. Lavole 1, J. Cadranel 1, M. Wislez 1

1 Service de pneumologie, hôpital, Tenon, Paris, France2 Service anatomie pathologique, hôpital, Tenon, Paris, France3 Laboratoire GRC-04, UPMC, hôpital, Tenon, Paris, France4 Unité de génomique des tumeurs, hôpital, Tenon, Paris, France

Introduction Les carcinomes sarcomatoïdes (CS) sont destumeurs de mauvais pronostic et chimio-résistantes. Les thérapiesciblant l’axe PD-1/PD-L1 offrent une nouvelle piste de traite-ment ; caractériser l’infiltrat inflammatoire intratumoral et mesurerl’expression de l’axe PD-1/PD-L1 sur ces tumeurs permettraientd’appréhender l’efficacité de ces traitements.Méthodes De 1997 à 2013, tous les patients opérés d’un CS ontété colligés. L’infiltrat inflammatoire et l’expression de PD-L1 ontété étudiés par étude en IHC : CD3 (clone SP7), CD4 (clone 1F6),CD8 (clone C8/144b), CD20 (clone L26), CD163 (clone 10D6), MPO(clone 59A5), PD-L1 (clone 5H1).Résultats Soixante-quinze patients étaient inclus. L’infiltratinflammatoire était composé de lymphocytes T CD3+ (médiane 23 %[17—30] de la surface tumorale) de T CD8+ (9 % [7—12]) de T CD4+(10 % [5—14]), de B CD20+ (3,5 % [1—8]), de macrophages CD163+(23 % [17—30]), ainsi que de neutrophiles MPO+ (5,5 % [2—11]). Qua-rante tumeurs (53 %) exprimaient PD-L1. L’expression tumorale dePD-L1 était associée à l’extension vasculaire sanguine, l’expressionde TTF1 et l’absence d’expression tumorale de P63 et la présenced’une mutation de KRAS. L’expression tumorale de PD-L1 était asso-ciée à une infiltration plus importante de lymphocytes CD8+ et demacrophages. L’expression de PD-L1 n’était pas un facteur pronos-tique de survie.Conclusion Les inhibiteurs de PD-1/PD-L1 pourraient être unepiste thérapeutique des CS du fait du degré d’infiltration lympho-cytaire et de l’expression de PD-L1 dans ces tumeurs.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.11.014

10Étude des réponses biologiquesinduites par le récepteur Met lors dela résistance aux inhibiteurs d’EGFRdans les adénocarcinomespulmonairesL. Stoven 1, Z. Kherrouche 2, A.B. Cortot 1

1 Service de pneumologie et oncologie thoracique, Lille, France2 CNRS UMR 8161, Institut de biologie de Lille, Lille, France

Le traitement du cancer pulmonaire repose en partie surl’identification d’altérations moléculaires associées à une sensi-bilité à une thérapie ciblée, telle que les TKI EGFR dans lesadénocarcinomes EGFR-mutés. Malgré l’efficacité de ces trai-tements, tous les patients finissent par présenter une rechutetumorale. Dans 20 % des cas, cette rechute est due à une acti-vation du récepteur Met qui maintient la prolifération cellulaireen dépit de la présence du TKI EGFR. Il est établi que le récep-teur Met induit des réponses biologiques spécifiques. Or, il n’existeaucune donnée sur les modifications phénotypiques induites parl’activation de Met durant l’acquisition d’une résistance aux TKI

EGFR. Notre objectif est de déterminer si l’activation de Met dansdes cellules EGFR-mutées confère des propriétés supplémentaires.Nous avons utilisé les cellules HCC827 qui se caractérisent par laprésence d’une mutation activatrice d’EGFR et les HCC827-GR6qui se distinguent par l’acquisition d’une résistance au géfitinib,via l’amplification de Met. Nous avons montré sur ce modèle quel’amplification de Met n’engendrait pas de gain de prolifération.Nous avons étudié la migration cellulaire par tests de blessureet suivi de cellules isolées en vidéo-microscopie, et montré quel’amplification de Met augmentait la migration de ces cellules, quiétait partiellement réduite par l’inhibition sélective des récepteursEGFR ou Met, et complètement réduite par l’inhibition concomi-tante des deux récepteurs. Ces résultats suggèrent une interactionimportante des voies EGFR et Met dans les cancers bronchiques nonà petites cellules EGFR-mutés.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.11.015

11Dépistage du cancerbroncho-pulmonaire : utilisation destests de concordance de script pourévaluer les connaissances despneumologuesS. Couraud 1, P. Girard 2, N. Girard 3, P.J. Souquet 1, B. Coiffard 4,B. Charlin 5, B. Milleron 6

1 Pneumologie, centre hospitalier Lyon Sud, Hospices Civils deLyon, Lyon, France2 Département thoracique, Institut Montsouris, 75014, Paris3 Pneumologie, hôpital Pradel, hospices civils de Lyon, Lyon,France4 Association des jeunes pneumologues (AJPO2)), France5 Université de Montréal, Montréal, Canada6 Pneumologie, hôpital Tenon, AP—HP, Paris, France

Introduction Le dépistage du cancer bronchique par scanner tho-racique faible dose annuel permet une réduction de mortalitéspécifique. Une enquête menée en Rhône-Alpes pointait le besoin deformation des médecins sur le dépistage. Les tests de concordancede script (TCS) sont une modalité d’évaluation du raisonnement cli-nique en situation d’incertitude. Les TCS n’ont jamais été utilisésen France pour l’évaluation de connaissance en formation médicalecontinue (FMC).Méthode Le questionnaire comprenait 5 QCM et 2 scénarios deTCS. Le panel pour les TCS était composé de 20 experts. Le question-naire a été administré par courriel à tous les médecins et internesinscrits sur les listes de diffusion de la SPLF et de l’Association desjeunes pneumologues en mars 2014.Résultats Au total, 190 réponses ont été analysées (177 médecinsthésés). La note moyenne (± écart-type) obtenue par les sondésétait de 6,1/10 (± 1,9) : 2,5/5 (± 1,2) aux QCM et 2,8/5 (± 1,4) surles TCS. QCM : 70 % considéraient que réduire la mortalité était lemeilleur critère d’efficacité d’un examen de dépistage et 75 % quele scanner sans injection était le meilleur examen de dépistage.45 % connaissaient les critères d’éligibilité recommandés et 62 %la fréquence de réalisation des scanners. Il s’agissait du premiercontact avec les TCS pour 82 % des sondés et 65 % du panel ; 69 %et 90 % respectivement les jugeaient facile ou très facile. L’analyseinférentielle sera présentée au congrès.Conclusion Les TCS sont faisables à grande échelle en FMC parvoie électronique et semblent pertinents. Les connaissances despneumologues sur le dépistage et sa pratique sont imparfaites.Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de décla-ration de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rmr.2014.11.016