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En conclusion, des progre `s sont a ` re ´aliser dans l’information du patient et dans l’observation du patient. L’avis positif des patients concernant les entretiens pharmaceutiques et l’envie des professionnels de sante ´ de les mettre en place ont e ´te ´ mis en avant. Ces entretiens valoriseront le ro ˆle du pharmacien et permettront surtout de re ´pondre aux besoins des patients et ainsi d’ame ´liorer leur prise en charge. http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2014.04.141 PO50 Antibiothe ´rapie des infections respiratoires basses : de ´marche d’e ´valuation des pratiques professionnelles N. Abbassi a , B. Bedock b , O. Carle c , C. Sanson d , E. Legrand e , S. Vernardet a , I. Lefort a, * a Pharmacie, centre hospitalier d’Arde `che Nord, 1, rue du Bon-Pasteur, 07103 Annonay, France b Re ´animation, re ´fe ´rent en infectiologie, centre hospitalier d’Arde `che Nord, 1, rue du Bon-Pasteur, 07103 Annonay, France c Urgences, centre hospitalier d’Arde `che Nord, 1, rue du Bon-Pasteur, 07103 Annonay, France d Pneumologie, centre hospitalier d’Arde `che Nord, 1, rue du Bon-Pasteur, 07103 Annonay, France e Ne ´phrologie, centre hospitalier d’Arde `che Nord, 1, rue du Bon-Pasteur, 07103 Annonay, France * Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (I. Lefort) Introduction-Objectifs.– Chaque anne ´e, la commission des anti-infectieux (CAI) de notre e ´tablissement me `ne des audits concernant les prescriptions d’antibiothe ´rapie. En 2011, une de ´marche d’e ´valuations des pratiques professionnelles (EPP) a de ´bute ´ sur la prise en charge des infections respiratoires basses communautaires de l’adulte. Cette 1 re e ´tude a permis d’objectiver des points faibles et d’envisager des actions d’ame ´lioration, avec notamment la mise a ` jour du protocole interne de prise en charge des pneumopathies aigue ¨s commu- nautaires (PAC). En 2013, nous avons de ´cide ´ d’e ´valuer cette action par un nouvel audit de prescription. Patients et me ´thodes.– Cette 2 e e ´tude prospective a e ´te ´ re ´alise ´e en janvier 2013 avec un objectif de recueil de 30 dos- siers patients. Chaque dossier a e ´te ´ analyse ´ par une groupe pluridisciplinaire (me ´decins, bacte ´riologistes et pharmaciens) selon une grille d’audit valide ´e par la CAI et les prescriptions ont e ´te ´ classe ´es « conformes » ou « non conformes » (NC) avec une gradation de ces NC (graves/non graves). Re ´sultats.– Nous avons recueilli 33 prescriptions pour 30 patients (21 PAC et 9 bronchites). Le taux global de conformite ´ a augmente ´ : 47 % (20/43) en 2011 pour 66 % (21/33) en 2013, avec 82 % (18/22) de conformite ´ dans le service des urgences, service tre `s souvent initiateur de la prise en charge. Sept prescriptions ont e ´te ´ juge ´es NC graves en 2013 (7 PAC), avec comme causes une absence de pre ´le `vement ou un traitement sous-e ´value ´. Le calcul du score de Fine, nouvelle- ment inte ´gre ´ dans notre protocole PAC, a e ´te ´ re ´alise ´ dans 85 % des cas (18/21) ; son absence e ´tait juge ´e comme une NC grave. Les NC non graves (3 PAC et 2 bronchites) e ´taient principa- lement dues a ` des the ´rapeutiques sure ´value ´es au regard de notre guide interne des anti-infectieux mais restant cohe ´ren- tes. Conclusion.– Les mesures correctives, avec simplification du protocole PAC par l’introduction du calcul du score de Fine comme outil d’aide a ` la prescription, ont e ´te ´ dans l’ensemble bien suivies, et ont conduit a ` des antibiothe ´rapies mieux adapte ´es. Cependant, le taux de NC reste encore e ´leve ´ ; la CAI a donc de ´cide ´ de renforcer sa campagne de sensibilisation a ` l’utilisation des protocoles internes, notamment lors de formation des nouveaux prescripteurs, ainsi que de re ´ite ´rer ce type d’audit en 2014. Cette de ´marche d’EPP s’inscrit dans l’ame ´lioration continue de la qualite ´ de la prise en charge me ´dicamenteuse du patient, enjeu majeur de notre e ´tablis- sement. http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2014.04.142 PO51 Des outils pour mieux maı ˆtriser l’administration des me ´dicaments A. Cerutti a , A. Bros a , G. Sattonnay b , K. Aklouchi b , N. Dey a a Service pharmacie, centre hospitalier du Haut-Bugey, France b Ge ´riatre, France Introduction.– En ge ´riatrie, il est fre ´quent d’e ˆtre confronte ´a ` des patients pre ´sentant des troubles de la de ´glutition ou ne ´cessitant une sonde nasogastrique. L’e ´crasement des comprime ´s est donc couramment rencontre ´ dans ces services. Une pratique conside ´re ´e comme normale par le personnel soignant qui ne prend pas en compte les risques pour le patient ni pour lui-me ˆme. Le guide de la HAS de « se ´curisation et autoe ´valuation de l’administration du me ´dicament » recommande d’e ´tablir une liste des comprime ´s non e ´crasables. Depuis, un certain nom- bre d’e ´tablissements de sante ´ prive ´s ou publics et d’organis- mes (tel que les OMEDIT) proposent des listes de recommandations concernant les me ´dicaments administre ´s per os. Mate ´riel et me ´thode.– Un audit observationnel sur l’adminis- tration des formes orales solides a e ´te ´ re ´alise ´ dans deux services d’e ´tablissements d’he ´bergement pour personnes a ˆge ´es de ´pendantes (EHPAD), a concerne ´ 71 patients et 150 administrations. Les listes de comprime ´s non e ´crasables de ´ja ` publie ´es ne comprenant pas les me ´dicaments inscrits au livret the ´rapeutique, les laboratoires commercialisant les spe ´cialite ´s manquantes ont donc e ´te ´ contacte ´s. Congre `s SFPC e57

Des outils pour mieux maîtriser l’administration des médicaments

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En conclusion, des progres sont a realiser dans l’informationdu patient et dans l’observation du patient. L’avis positif despatients concernant les entretiens pharmaceutiques et l’enviedes professionnels de sante de les mettre en place ont ete misen avant. Ces entretiens valoriseront le role du pharmacien etpermettront surtout de repondre aux besoins des patients etainsi d’ameliorer leur prise en charge.http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2014.04.141

PO50Antibiotherapie des infectionsrespiratoires basses : demarched’evaluation des pratiquesprofessionnellesN. Abbassia, B. Bedockb, O. Carlec, C. Sansond,E. Legrande, S. Vernardeta, I. Leforta,*a Pharmacie, centre hospitalier d’Ardeche Nord, 1, rue du Bon-Pasteur,07103 Annonay, Franceb Reanimation, referent en infectiologie, centre hospitalier d’ArdecheNord, 1, rue du Bon-Pasteur, 07103 Annonay, Francec Urgences, centre hospitalier d’Ardeche Nord, 1, rue du Bon-Pasteur,07103 Annonay, Franced Pneumologie, centre hospitalier d’Ardeche Nord, 1, rue du Bon-Pasteur,07103 Annonay, Francee Nephrologie, centre hospitalier d’Ardeche Nord, 1, rue du Bon-Pasteur,07103 Annonay, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (I. Lefort)

Introduction-Objectifs.– Chaque annee, la commission desanti-infectieux (CAI) de notre etablissement mene des auditsconcernant les prescriptions d’antibiotherapie. En 2011, unedemarche d’evaluations des pratiques professionnelles (EPP) adebute sur la prise en charge des infections respiratoiresbasses communautaires de l’adulte. Cette 1re etude a permisd’objectiver des points faibles et d’envisager des actionsd’amelioration, avec notamment la mise a jour du protocoleinterne de prise en charge des pneumopathies aigues commu-nautaires (PAC).En 2013, nous avons decide d’evaluer cette action par unnouvel audit de prescription.Patients et methodes.– Cette 2e etude prospective a eterealisee en janvier 2013 avec un objectif de recueil de 30 dos-siers patients. Chaque dossier a ete analyse par une groupepluridisciplinaire (medecins, bacteriologistes et pharmaciens)selon une grille d’audit validee par la CAI et les prescriptionsont ete classees « conformes » ou « non conformes » (NC) avecune gradation de ces NC (graves/non graves).Resultats.– Nous avons recueilli 33 prescriptions pour30 patients (21 PAC et 9 bronchites). Le taux global deconformite a augmente : 47 % (20/43) en 2011 pour 66 %(21/33) en 2013, avec 82 % (18/22) de conformite dans le servicedes urgences, service tres souvent initiateur de la prise encharge.

Sept prescriptions ont ete jugees NC graves en 2013 (7 PAC),avec comme causes une absence de prelevement ou untraitement sous-evalue. Le calcul du score de Fine, nouvelle-ment integre dans notre protocole PAC, a ete realise dans 85 %des cas (18/21) ; son absence etait jugee comme une NC grave.Les NC non graves (3 PAC et 2 bronchites) etaient principa-lement dues a des therapeutiques surevaluees au regard denotre guide interne des anti-infectieux mais restant coheren-tes.Conclusion.– Les mesures correctives, avec simplification duprotocole PAC par l’introduction du calcul du score de Finecomme outil d’aide a la prescription, ont ete dans l’ensemblebien suivies, et ont conduit a des antibiotherapies mieuxadaptees. Cependant, le taux de NC reste encore eleve ; laCAI a donc decide de renforcer sa campagne de sensibilisationa l’utilisation des protocoles internes, notamment lors deformation des nouveaux prescripteurs, ainsi que de reitererce type d’audit en 2014. Cette demarche d’EPP s’inscrit dansl’amelioration continue de la qualite de la prise en chargemedicamenteuse du patient, enjeu majeur de notre etablis-sement.http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2014.04.142

PO51Des outils pour mieux maıtriserl’administration des medicamentsA. Ceruttia, A. Brosa, G. Sattonnayb, K. Aklouchib,N. Deya

a Service pharmacie, centre hospitalier du Haut-Bugey, Franceb Geriatre, France

Introduction.– En geriatrie, il est frequent d’etre confronte ades patients presentant des troubles de la deglutition ounecessitant une sonde nasogastrique. L’ecrasement descomprimes est donc couramment rencontre dans ces services.Une pratique consideree comme normale par le personnelsoignant qui ne prend pas en compte les risques pour lepatient ni pour lui-meme.Le guide de la HAS de « securisation et autoevaluation del’administration du medicament » recommande d’etablir uneliste des comprimes non ecrasables. Depuis, un certain nom-bre d’etablissements de sante prives ou publics et d’organis-mes (tel que les OMEDIT) proposent des listes derecommandations concernant les medicaments administresper os.Materiel et methode.– Un audit observationnel sur l’adminis-tration des formes orales solides a ete realise dans deuxservices d’etablissements d’hebergement pour personnesagees dependantes (EHPAD), a concerne 71 patients et150 administrations. Les listes de comprimes non ecrasablesdeja publiees ne comprenant pas les medicaments inscrits aulivret therapeutique, les laboratoires commercialisant lesspecialites manquantes ont donc ete contactes.

Congres SFPC

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Resultats.– Dans la majorite des cas de notre etude, le motifjustifiant l’ecrasement des comprimes ou l’ouverture desgelules n’etait pas renseigne, cette pratique etait decideepar l’IDE et variable selon les agents. Or, 20 % des medica-ments administres par voie orale ont ete ouverts ou ecrases.Au total, 40 % des medicaments n’auraient pas du etreecrases ou ouverts et 53 % des medicaments dont la formegalenique a ete modifiee avaient une alternative disponibleau livret therapeutique.Discussion et conclusion.– L’ecrasement des comprimes etl’ouverture des gelules sont des pratiques peu encadrees etpersonnel-dependantes avec des risques souvent meconnus.En sus de la realisation de notre propre liste de comprimes ane pas ecraser et de gelules a ne pas ouvrir a partir du livrettherapeutique de l’etablissement, cette demarche de qualiteet de securisation de l’administration des medicaments a etepoursuivie par la creation d’un groupe de travail multidisci-plinaire qui a elabore des outils pratiques.Un guide de poche reprenant la liste des recommandationsconcernant les medicaments administres par voie orale a etepresente et distribue aux infirmieres et aux medecins del’etablissement. Dans les services, une identification clairedes patients necessitant l’ecrasement de leur traitement aete mise en place. Enfin, un protocole reprenant la procedure aappliquer quant a l’entretien des ecrase-comprimes a eteredige en collaboration avec l’infirmiere hygieniste. Un secondtour d’audit sera mis en place apres diffusion de la procedureet permettra d’evaluer l’impact des divers outils mis a dis-position des equipes.http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2014.04.143

PO52Etude pour le referencement d’unproduit contre la secheresse buccale ausein d’un etablissement public de santementaleE. Fimaa, A. Lortholaryb, V. Aghazariana, S. Honorea,M. Corneta

a Pharmacie a usage interieur, centre hospitalier Edouard-Toulouse, 118,chemin de Mimet, 13015 Marseille, Franceb Consultations pluridisciplinaires, centre hospitalier Edouard-Toulouse,118, chemin de Mimet, 13015 Marseille, France

Objectif.– La secheresse buccale ou xerostomie, effet indesi-rable frequent des antipsychotiques par leur activite anti-cholinergique, est souvent a l’origine de complications bucco-dentaires, mais aussi de perturbations du comportementalimentaire et social chez les patients psychotiques.Dans le but de referencer au sein du centre hospitalierEdouard-Toulouse la specialite la mieux adaptee aux patients,une etude a ete menee comparant 3 sprays buccaux indiquesdans le traitement de la secheresse buccale (ArtisialW,BioXtraW, AequasyalW).

Materiel et methode.– Dix patients hospitalises au long cours,chacun recevant depuis plus de 6 semaines un traitementsialoprive, ont ete inclus dans l’etude. Celle-ci a dure 3 semai-nes et chaque spray etait evalue apres 1 semaine d’utilisation,a la suite d’un entretien entre le pharmacien ou medecin et lepatient. Ces rencontres ont eu lieu a J0, J7, J14, J21 permettantla remise du spray a tester et le recueil d’un questionnaired’evaluation. Le critere principal etait l’efficacite du produitjuge a l’aide d’une echelle EVA, et les criteres secondairesetaient l’amelioration de l’elocution, de la mastication/deglu-tition et divers caracteristiques sensoriels du produit.Resultats.– Sur les 10 patients inclus, 3 ont ete perdus de vue.La diminution de la secheresse buccale a ete plus marqueepour 90 % des patients avec BioXtraW, contre 60 % avecArtisialW et 40 % avec AequasyalW. De meme, l’ameliorationde l’elocution, de la mastication/deglutition et du gout enbouche ressort de maniere plus importante avec BioXtraW parrapport aux deux autres sprays.Le format d’ArtisialW a ete juge pour 30 % des patients nonadapte a l’usage quotidien et le gout AequasyalW a ete qualifiede gras pour 80 % d’entre eux.Conclusion.– Cette etude a montre de meilleurs resultats surles differents criteres evalues pour le BioXtraW. La pharmacie ausage interieur a decide de referencer ce dernier, qui de plusbeneficie d’un avantage cout/efficacite non negligeable.http://dx.doi.org/10.1016/j.phclin.2014.04.144

PO53La pharmacie clinique dans un service degastro-enterologie : etude retrospectivesur 9 moisF. Mille, C. FernandezService de pharmacie, hopital Saint-Antoine, GHUEP, AP–HP, Paris,France

Introduction.– En 2010, la pharmacie de l’hopital Saint-Antoine a etendu son activite de pharmacie clinique au servicede gastro-enterologie. Un pharmacien a ete detache a hauteurde 0,2 ETP pour le suivi des visites et la validation desprescriptions. Nous avons evalue la qualite et l’interet duservice rendu de ce detachement.Methode.– Dans le service de gastro-enterologie, la prescrip-tion est informatisee a l’aide du logiciel PhedraW. L’ensembledes prescriptions validees entre le 1er janvier et le 30 septem-bre 2013, ainsi que les interventions pharmaceutiques ont eteanalysees. Les donnees relatives aux patients ont ete colli-gees.Resultats.–– population etudiee : les 585 patients hospitalises (704 hos-pitalisations) ont les caracteristiques suivantes : rapportH/F = 0,9 ; age moyen : 51,5 ans, IMC moyen : 23, moyennedes clairances selon Cockcroft : 86 mL/min, selon MDRD :76,7 mL/min ;

Le Pharmacien Hospitalier et Clinicien 2014;49:e29-e196

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