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Societe d’Etudes Latines de Bruxelles Deux mille ans d'histoire by Léon Van der Essen Review by: M. R. Latomus, T. 6, Fasc. 3 (Juillet-Septembre 1947), pp. 284-285 Published by: Societe d’Etudes Latines de Bruxelles Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41515708 . Accessed: 17/06/2014 12:16 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Societe d’Etudes Latines de Bruxelles is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Latomus. http://www.jstor.org This content downloaded from 195.34.79.88 on Tue, 17 Jun 2014 12:16:25 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Deux mille ans d'histoireby Léon Van der Essen

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Societe d’Etudes Latines de Bruxelles

Deux mille ans d'histoire by Léon Van der EssenReview by: M. R.Latomus, T. 6, Fasc. 3 (Juillet-Septembre 1947), pp. 284-285Published by: Societe d’Etudes Latines de BruxellesStable URL: http://www.jstor.org/stable/41515708 .

Accessed: 17/06/2014 12:16

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284 COMFTES RENDITS

paiut en 1938 dans YEphemeris dacoromana , et eut un succ&s merite. M. Pippidi y prepare une apologie de Tibere, en demontrant les parti-pris de Tacite. Son etude est savante, penetrante. Elle ap- prend beaucoup sur Tacite, elle ne convainc pas sur Tibere. Non que la figure de ce grand Empereur n'ait ete noircie par Thistoriographie antique ; mais, dans sa rehabilitation, M. Pippidi passe par trop la mesure, et, ainsi, manque le but : or, l'accord des sources est d'au- tant plus grave que Suetone, nous dit M. Pippidi lui-meme, ne derive pas de Tacite. L'on n'excusera pas TEmpereur en insistant sur la « legality » de son attitude : Tapplication de certaines lois est un crime. Je suis un peu afflige que la science de l'erudit roumain, tant d'analyses ou de deductions, et une richesse d'information, qui va jusqu'a l'entassement, aient un si faible pouvoir de demonstra- tion. C'est que M. Pippidi est mieux dou£ pour les rigueurs de l'es- prit de geometrie que pour la finesse des analyses psychologiques. Sa theorie est fragile, parce qu'elle meconnait le fait humain : les Anciens les plus eminents n'ont qu'une opinion, en d£pit de leurs differences de temperaments ou de tendances, sur l'atmosphere du principat de Tibere. Et, a vouloir absolument blanchir son heros, M. Pippidi risque de deformer cette puissante personnalite. Des lors, il compte peu que la masse des documents soit imposante, qui s'ap- puie sur le mouvant. La philologie germanique, dont je ne meprise, certes, ni les reels merites, ni de remarquables reussites, nous a par- fois cause de semblables deceptions : blockhaus sur des nuees.

Les memes qualites, et les memes defauts, apparaissent dans les etudes, qui escortent le Tacite et Tibere. La meilleure est assurement le Tibere et Arruntius : Tenquete est bien menee, la demonstration vigoureuse, probante. Je n'en dirai pas autant des pages ou l'au- teur disserte sur le stoicisme de Tibere : le stoicisme est une atiquette commode, mais on Tapplique a des croyances divergentes, composi- tes, alors qu'il faudrait, en chaque cas, preciser et nuancer, - surtout a une epoque, ou, pour nombre de philologues, toute austerite releve de la Stoa, comme tout legume, de Pythagore...

La publication du recueil ne s'imposait pas : ce ne sont qu'etudes preparatoires. N'importe ! saluons cette promesse d'un Tibere qui sera lourd de science, d'application, de conviction, - qualites tr&s appreciables, meme lorsque d'autres, plus subtiles, ne s'y joignent pas. H. Bahdon.

Deux mille ans d'histoire. Presentation par Leon Van der Essen (Bruxelles, Presses de Belgique, [1946]), 230 pp. in-8°, 57 frs.

Avant d'ouvrir cet ouvrage sur la couverture duquel figure un Leo Belgicus imperieux - son corps couvre une aire s'etendant de l'Ar- tois a Groningue, - le lecteur se dit bien que le titre de cette histoire de Belgique est sans doute presomptueux. D&s les premieres pages, cette impression se confirme et il s'aper^oit en outre que le livre est

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COMf>TES RENDUS 285

r£dig£ en fonction d'un nationalisme etroit et d'un esprit nettement partisan. En outre, ce lecteur, s'il est tant soit peu amateur d'anti- quit£s nationales est franchement d££u en constatant que les deux premieres « etapes » ou Ton pretend deceler les origines de la Belgique actuelle (prehistoire et p6riode romaine) sont parcourues en... trois ou quatre pages ! La synthese etait evidemment de mise dans un ouvrage de ce genre, mais la rMuire a ce point, c'est fausser totale- ment les perspectives. D'ailleurs que de faux points de vue et d'in- terpretations erronees dans ces quelques lignes ! Quant au reste de l'ouvrage, je crois que nos confreres historiens auront a porter k son propos un jugement tout aussi severe qae le notre. M. Van der Essen a ete trop indulgent en voulant bien prefacer ce livre.

M. R.

Christopher M. Dawson, Romarto-Campanian Mythological Landscape Painting (New Haven, Yale University Press, 1944), xvi-233 pp. in-8°.

On connait les dures poiemiques qui se sont livrees et qui se li- vrent encore k propos de l'originalite de Tart romain. Sans doute les helienolatres ont-ils eu tort de refuser toute valeur a celui-ci : il est, en effet, difficile d'admettre qu'un grand peuple comme le peuple romain ait ete pour Tart uniquemerit a la remorque de la Grece et qu'il n'ait pas apporte dans ce domaine la moindre part de crea- tion personnelle. Les tenants de l'originalite latine, il est vrai, ont plus d'une fois exagere en niant l'evidence de certaines suites helie- niques au sein de Fart romain. Geci dans les derniers temps etait d'ailleurs plutot le fait d' Audits trop soucieux de conformer l'his- toire k leurs tendances politiques.

Heureusement le temps de ces partis-pris semble passe et le ton des debats devient plus mesure. C'est ainsi qu'il faut louer M. Daw- son d'avoir su abandonner, dans l'ouvrage qu'il vient de nous donner et qui constitue le t. IX des « Yale Classical Studies », les fa^ons tran- chantes, voire desobligeantes et parfois meprisantes, qui caracteri- saient certaines discussions sur la matiere. Les arguments, pour etre presentes avec s6r6nit6, n'en sont pas moins convainants. Bien au contraire.

Apr&s s'etre attache k montrer que la representation du paysage pour lui-meme n'apparait guere dans Tart grec et helienistique avant le Ier s. av. J.-G., M. Dawson s'est efforc6 de prouver que la peinture romaine, au contraire, et d&s ses origines, a manifesto un vif attrait pour le paysage. Le catalogue soigne qu'il dresse de certaines pein- tures du 3e style pompeien et subsidiairement du 4e lui permet de noter comment est n6e et a evolue la peinture paysagiste, puis d'en deceler les elements composites, originaux ou empruntes. Les rap- ports du genre avec les representations th£atrales sont aussi bri£ve- ment etudies ainsi que diverses questions techniques (perspective, style continu, etc.) et les survivances du genre.

Latomus VI. - 19.

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