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SOMMAIRE

Avant-propos

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Le Projet DEVAG en bref

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Le Cirad, porteur du Projet DEVAG au sein du CAEC

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Le programme de la Journée de restitution

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Les résumés des présentations

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Avant-propos

Dans le contexte de la Caraïbe insulaire, l’accroissement de la production agricole locale et la préservation d’un environnement particulièrement contraint sont des préoccupations majeures. Les productions horticoles nécessitent d’importantes quantités d’intrants chimiques -dont des pesticides- du fait de la pression des maladies et des ravageurs. Inventer de nouveaux modes de production plus respectueux de l’environnement est devenu nécessaire. Le projet Devag, coordonné par le Cirad, est un réseau régional ayant pour objectif de mettre au point des systèmes de production horticoles reposant sur l’utilisation des processus écologiques et des ressources locales, en lieu et place des intrants importés. Ce réseau fédère plusieurs partenaires de la Caraïbe aux compétences complémentaires pour développer et transférer des méthodes de productions horticoles agroécologiques à Cuba, en Haïti, à la Martinique et en Guadeloupe. Il est renforcé par des spécialistes thématiques venant de France métropolitaine, La Réunion et les Etats-Unis. Le projet a permis la réalisation d’actions de recherches pluriannuelles et l’édition de fiches techniques disponibles en trois langues. Des agriculteurs et des agents de développement professionnels issus des quatre territoires ont bénéficié de formations en techniques agroécologiques. Des missions d’appui et des formations scientifiques ont été réalisées au sein du réseau entre chercheurs. Par ailleurs, le projet Devag a offert une expérience professionnelle stimulante à des stagiaires en Master 2, à des Volontaires du Service Civil (VSC) et à un post-doctorant. Il a également permis de soutenir des doctorants cubains et haïtiens. Devag est arrivé à son terme et l’heure est au bilan. Au cours de la journée de restitution, les résultats seront présentés aux agriculteurs, aux bailleurs de fonds et aux institutionnels. Les perspectives du projet seront également discutées.

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Le Projet DEVAG en bref DEVAG est un projet de Recherche-Développement en Coopération, financé par le programme Interreg Caraïbe et soutenu par les Services de Coopération et d’Actions Culturelles des Ambassades de France à Cuba et en Haïti.

Ses objectifs ü Mettre au point de méthodes de cultures biologiques et agroécologiques et augmenter leur

productivité : - Méthodes de cultures innovantes valorisant la biodiversité locale et les ressources locales - Evaluer et proposer du matériel végétal adapté (igname, tomate) - Transférer l’innovation aux professionnels

ü Créer un réseau régional d’échanges dédié au développement de l’agroécologie pour les cultures fruitières et légumières dans la Caraïbe.

Son financement 2009-2013

ü Un budget global de 4 520 629 €, dont :

Contribution Interreg : 1 317 358 € Contribution SCAC pour Haïti : 34 384 € Contribution SCAC pour Cuba : 12 000 €

Ses principaux partenaires

Instituto de Investigaciones

Horticolas ‘Liliana Dimitrova’

(IIHLD), Cuba

Instituto de

Investigaciones en Fruticultura

Tropical (IIFT), Cuba

Ministère de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et

du Développement Rural (MARNDR) Haïti

Faculté d’Agronomie et de Médecine Vétérinaire (FAMV), Haïti

Station d’Essais en Cultures Irriguées (Seci)

Universidad de Ciego de Avila – (UNICA), Cuba

Ohio State University (OSU-SNR)

Etats-Unis

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Le Cirad, porteur du Projet au sein du CAEC

Le Cirad est un organisme de recherche finalisé en agriculture tropicale qui a reçu de ses tutelles un mandat de recherche pour le développement s’adressant en particulier à l’Outre-mer français et aux pays du Sud. Ses activités recouvrent les productions végétales, animales et forestières. Sa mission est de contribuer au développement durable des territoires ruraux et des filières agricoles en jouant un rôle central dans la résolution des grandes questions liées à la gestion du vivant, à l’alimentation et à l’énergie, à la santé et à l’environnement. En Martinique, Guadeloupe et Guyane, près de 300 personnes - chercheurs, techniciens, doctorants, jeunes ingénieurs Volontaires au Service Civique (VSC), étudiants en stage et personnel administratif - travaillent au Cirad, sur quatre principales thématiques de recherche : forêts, agroécologie et les systèmes de culture multi-espèces, biodiversité et génétique, maladies émergentes et santé. Plus d’information : http://antilles-guyane.cirad.fr

En Martinique, le Cirad conduit des recherches depuis plus de 50 ans. Depuis 2003, le Cirad travaille en étroite collaboration avec l’IRD et l'Irstea au sein d’un Groupement d’Intérêt Scientifique (ex PRAM) basé à Petit-Morne au Lamentin. En 2012, ce GIS est devenu le « Campus agro-environnemental Caraïbe (CAEC) » avec l’arrivée de l'Université des Antilles et de la Guyane (UAG). Il regroupe des moyens humains et matériels des instituts avec comme principal objectif de contribuer au développement durable de la Martinique, en offrant des réponses aux nouveaux défis de l’agriculture dans un milieu insulaire sous fortes contraintes.

Les recherches menées au CAEC s’orientent donc vers :

- la conception de systèmes de culture durables, incluant le développement de nouvelles variétés et des pratiques culturales innovantes,

- la gestion, voire la suppression des pollutions agricoles. Elles concernent aussi la recherche de solutions aux pollutions liées aux usages passés (particulièrement la chlordécone).

Les trois axes de recherche sont affichés : 1. Innovation variétale. 2. Conception de systèmes de culture innovants à faibles impacts environnementaux. 3. Intégration des innovations agronomiques pour une gestion cohérente des territoires.

Les infrastructures du CAEC comprennent des bâtiments, situés à Petit-Morne sur la commune du Lamentin, des services et des outils communs :

• une station d’expérimentation et des serres (1042 m²) • des laboratoires spécialisés (671 m²) : pédologie, nématologie, phytopathologie, biochimie,

physiologie post-récolte, amélioration variétale, bifonctionnement et écologie des sols • 3 cellules climatiques • des bureaux • des salles d’archives, de réunion et de visioconférence • un bureau de la communication • un service de maintenance et de sécurité

Plus d’information : http://www.pram-martinique.org

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PROGRAMME de la Journée

8h00 - 8h30 Accueil des participants

8h30 - 9h00 Discours officiels

Thème 1 : Amélioration génétique et évaluation variétale

9h00 - 9h05 P. Quénéhervé Introduction à la session Présentation des conférences programmées

9h05 - 9h15 P. Quénéhervé (key note)

La place de l'amélioration génétique et du diagnostic territorial dans la conception de systèmes de cultures agroécologiques

9h15 - 9h25 G. Arnau introduction de nouvelles variétés d'ignames en Haïti : résultats et perspectives

9h25 - 9h35 D. Filloux Cartographie des virus de l'igname en Haïti : risques pour la production et recommandations

9h35 - 9h45 M. Pinon Gomez

Quelles nouvelles variétés de tomate adaptées aux contraintes de la Caraïbe ?

9h45 - 9h55 P. Deberdt Les nouvelles variétés de tomate sont-elles tolérantes au flétrissement bactérien ?

9h55 - 10h15 Questions et débats

10h15 -10h30 Pause café

Thème 2 : Gestion agroécologique des bioagresseurs

10h30 - 10h35 C. Chabrier Introduction à la session Présentation des conférences programmées

10h35 - 10h50 A. Ratnadass (key note)

Quels processus écologiques mobiliser pour réguler les bioagresseurs et réduire les pesticides ?

10h50 - 11h00 B. Rhino Quelles plantes de services pour réduire l'impact de la noctuelle ou de la mouche blanche sur tomate en Martinique ?

11h00 - 11h10 J. Fernandez Quelles plantes de services pour réduire l'impact de la mouche blanche sur tomate à Cuba ?

11h10 - 11h20 P. Deberdt Quelles plantes assainissantes pour réduire l'impact du flétrissement bactérien sur tomate en Martinique ?

11h20 - 11h30 D. Jean-Pierre La bioécologie de la mouche des fruits en Haïti : enseignements et intérêt pour la filière mangue

11h30 - 11h40 M. Borges Les ravageurs des cultures fruitières à Cuba : ennemis naturels et perspectives pour des systèmes agroécologiques.

11h40 - 12h15 Questions et débats

12h15 - 13h45 Pause déjeuner

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Thème 3 : Gestion de l'enherbement en vergers

13h45 - 13h50 M. Borges Introduction à la session

Présentation des conférences programmées

13h50 - 14h05 C. Lavigne (key note)

Quelles stratégies mettre en œuvre pour une gestion agroécologique de l'enherbement en vergers ?

14h05 - 14h15 J. Llyan Labonne Intégration d'ovins dans un verger d'anonnacées en Martinique : leçons apprises et bilan technico-économique

14h15 - 14h25 D. Fontes Marrero Intégration d'ovins dans un verger de goyaviers à Cuba : leçons apprises et bilan technico-économique

14h25 - 14h35 J. Melo Gestion des parasites gastro-intestinaux par des plantes OU utilisation de substances émétiques naturelles

14h35 - 15h05 Questions et débats

Thème 4 : Fertilité et fertilisation dans les systèmes horticoles agroécologiques

15h20 - 15h25 Elda Cespedes Introduction à la session Présentation des conférences programmées

15h25 - 15h35 Yuvan Continuo ou Wendy Mercedes (key note)

Expérience cubaine en matière de biofertilisation : cas des microorganismes bénéfiques

15h35 - 15h45 D. Fontes Marrero Effet de légumineuses plantes de couvertures sur les sols en verger, Cuba

15h45 - 15h55 Y. Ruisanchez Effet de biofertilisants en cultures maraichères

15h55 - 16h15 Questions et débats

Thème 5 : Regard particulier sur…..

16h20 - 16h30 Sardou Jean-Denis Le jardin lakou en Haïti : ses fonctions, son évolution, ses enseignements

16h30 - 16h40 C Lavigne La filière mangue en Haïti : comment des milliers de microproducteurs alimentent une filière d'exportation

16h40 - 17h00 Questions et débats

Table ronde : Le projet Devag - quelles retombées locales pour les professionnels et quels besoins pour le futur ?

17h00 - 17h10 L. Lethomas Introduction : Les formations Cuba - principes, attendus, bilan

17h10 - 18h00 Débats avec les bénéficiaires du projet et les participants

18h00 - 18h30 Synthèse de la journée par Dr Jean-Raphaël Gros-Désormeaux (CNRS CRPLC) Clôture par le STC – Programme Interreg

19h - 19h30 Cocktail de clôture

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RESUME DES PRESENTATIONS

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Introduction de nouvelles variétés d’igname en Haïti: résultats et perspectives

G . Arnau1, A, E. Maledon 1, E. Prophete2, R Scutt2, C D. Joseph2

1 CIRAD, UMR AGAP, Station de Roujol, 97170 Petit Bourg, Guadeloupe, France

2 MARNDR/SNS ,km 12 Route Nationale n°1 Port au Prince., Haïti

[email protected]

L’igname est une culture alimentaire importante à Haïti. L’anthracnose est l’une des contraintes parasitaires majeures chez les ignames blanches Dioscorea alata. Cette maladie fongique, dont l’agent causal est Colletotrichum gloesporoides, provoque l’apparition de tâches foliaires nécrotiques pouvant confluer et entraîner un dessèchement complet de la plante. Les pertes de rendement sur certaines variétés sensibles peuvent atteindre 90 à 100 %. Cinq variétés réputées résistantes ou tolérantes à l’anthracnose ont été introduites en Haïti pour permettre de sécuriser la production d’igname en limitant l’apport d’intrants. Il s’agit de variétés issues du programme de sélection et amélioration génétique du Cirad en Guadeloupe. Un total de 2500 vitro plants (assainis par culture de méristèmes et thermothérapie) ont été introduits en trois séries d’introduction et sevrage. 80% des plants ont été perdus suite à des problèmes survenus pendant les phases de sevrage et acclimatation et autres (cyclone Sandy).

Les premiers résultats des évaluations au champ sont très encourageants. Une partie des semences ont été transmises au projet WINNER pour évaluation et diffusion.

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Cartographie des virus de l'igname en Haïti : risques pour la production et recommandations

Serge Galzi 1, Ricot Scutt 2, Emmanuel Prophète 2, Philippe Roumagnac 1 et Denis Filloux 1

1 CIRAD-INRA-SupAgro, UMR BGPI, TA A-54/K, Campus International de Baillarguet, F-34398 Montpellier Cedex 5, France.

2 MARNDR, PO Box 1441, Route Nationale n°1, Damien, Port-au-Prince, Haïti. [email protected]

Plusieurs espèces virales sont connues pour infecter les ignames (Dioscorea spp.) et pour générer d’importantes pertes de rendement sur cette culture vivrière à multiplication végétative. Dans le cadre du réseau du projet DEVAG (Réseau caribéen pour le développement de systèmes horticoles agroécologiques) financé par le programme caribéen INTERREG IV, l’inventaire, la caractérisation et l’estimation de la prévalence des virus infectant les ignames à Haïti ont été entrepris pour estimer leur impact sur la culture et pour proposer des méthodes de contrôle appropriées. Pour cela, approximativement quatre cent échantillons appartenant à cinq espèces d’ignames cultivées à Haïti (D. alata, D. bulbifera, D. cayenensis, D. rotundata et D. trifida) ont été collectés en 2009, dans des parcelles paysannes dans les cinq principales régions de culture de l’igname. La détection des virus a été faite à l’aide de tests PCR et RT-PCR à large spectre ciblant les badnavirus, le CMV (genus Cucumovirus), les potexvirus et les potyvirus. Le genre Badnavirus représente le type viral le plus prévalent avec 82 % des échantillons infectés. La diversité génétique de ces badnavirus est élevée (50-97 %) et six des treize espèces de badnavirus d’igname identifiées par Kenyon et al. (2008) ont été trouvées. Onze échantillons testés se sont avérés infectés par des virus à ARN, en particulier par YMMV, mais aussi par un nouveau potexvirus et un nouveau potyvirus qui ont été partiellement caractérisés. L’absence apparente de YMV à Haïti et la diversité génétique relativement étroite et spécifique de YMMV, suggère l’absence de flux entrant important de matériel végétal infecté ou d’insecte vecteur de virus. La pression des virus à ARN, en particulier potexvirus et potyvirus, apparait extrêmement faible pour les variétés les plus communes, mais forte pour les cultivars les plus rares suggérant qu’une dramatique érosion génétique variétale est en cours. Le contrôle des risques sanitaires et la sécurisation de la production d’igname passe notamment par la mise en œuvre d’une veille sanitaire et la mise à l’écart des plants malades, par un contrôle phytosanitaire strict à l’importation de matériel végétal, par la mise en place d’une filière de semences indemnes de parasites, notamment de virus et par l’introduction de nouveaux cultivars certifiés sains.

Mots-clés : Ignames, Haïti, virus, détection virale, caractérisation moléculaire, sélection sanitaire

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Recommandation de variétés de tomate adaptées à un système agroécologique pour la région Caraïbe

Mayte Piñón Gómez1, Tania Hernández1, Elena Bravo1 y Yamila Martínez2

1Instituto de Investigaciones Hortícolas "Liliana Dimitrova" (IIHLD), Quivican, Cuba. 2Centro Nacional de Sanidad Agropecuaria (CENSA), La Havane, Cuba.

[email protected] La conception d’un système horticole agroécologique nécessite la combinaison de différentes pratiques de gestion qui prennent en compte les conditions socio-économiques existantes des exploitations d’un territoire donné. Le travail en collaboration avec ses producteurs facilitera l’adoption du résultat. A l’IIHLD, nous avons travaillé sur l’élaboration de propositions variétales de tomates qui portent les caractères d’adaptation climatique aux conditions tropicales et à faibles niveaux d’intrants, la résistance génétique aux pathogènes de plus forte incidence et leurs combinaisons dans le génotype. A travers l’action 6 du projet Devag, nous sommes parvenus à l’intégration de ces différentes propositions variétales au sein d’un système de production agroécologique comme contribution à l’accroissement de la production locale, sur un plan économique et respectueuse de l’environnement. Ci-dessous les obtentions variétales pour la région Caraïbes (figure 1) : ‘L-43’ résistante au virus des feuilles jaunes en forme de cuillère (TYLCV-IL [CU]) après inoculation avec les mouches virulifères (Bemisia tabaci) et greffage ; tolérante à la chaleur, à l’humidité t aux faibles niveaux d’intrants, bien acceptée par les producteurs cubains, précoce, fruits de grande taille (150 g). ‘Daniel’ résistante au TYLCV-IL [CU], pour le marché en frais, fruits de grande taille (190 g), pour culture en plein champ. ‘Déivys’ pour la transformation agroalimentaire, résistante au TYLCV-IL [CU].

Figure 1. Validation des variétés obtenues dans les champs de deux agriculteurs cubains

Dans le cadre de ce projet, un livret descriptif de ces 3 variétés et de leur itinéraire technique a été élaboré.

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Les nouvelles variétés de Tomate sont-elles tolérantes au flétrissement bactérien ?

Péninna Deberdt1, Mayte Piñón Gómez 2, Régine Coranson-Beaudu1, Laetitia Etienne1, Paula Fernandes1 1CIRAD-Unité Hortsys, CAEC, Martinique

2IIHLD, Quivican, Cuba. [email protected]

Le flétrissement bactérien (Ralstonia solanacearum) et les viroses (begomovirus) sont les maladies majeures de la Tomate en région Caraïbe. En Martinique, la situation phytosanitaire de la filière tomate a été dramatiquement aggravée par la dissémination de l’écotype émergent de R. solanacearum (Phyl IIB/seq4NPB) qui contourne les principales sources de résistance. Les stratégies de lutte contre ces maladies doivent intégrer la combinaison de méthodes prophylactiques et culturales associée à l’utilisation de variétés résistantes/tolérantes. A ce jour, il n’existe pas de variété commerciale adaptée aux conditions tropicales et résistante/tolérante aux deux maladies. A Cuba, des lignées de tomate ont été récemment sélectionnées sur la base de la résistance aux begomovirus. Ces lignées ont été évaluées en Martinique pour leur résistance/tolérance au flétrissement bactérien vis-à-vis de l’écotype émergent. Six variétés commerciales locales et 6 lignées de tomate sélectionnées à Cuba ont été évaluées dans des essais réalisés en conditions contrôlées et pression forte de maladie (serre), avec inoculation artificielle de R. solanacearum. Le cultivar de référence sensible au flétrissement bactérien est Roma tandis que Hawaii7996, géniteur de résistance de référence internationale, a été utilisé pour la référence résistante. Chez les douze variétés testées, les symptômes apparaissent dès le 5ème jour après inoculation avec une incidence finale de maladie comprise entre 76% et 100%. Bien que LCU5 et Cobra présentent une incidence plus faible en comparaison aux autres variétés, cette étude montre clairement que l’écotype émergent est fortement agressif sur l’ensemble des variétés testées. Les résultats de sévérité de maladie montrent que LCU5 se distingue statistiquement des autres variétés testées. LCU5 qui présente des avantages agronomiques et un intérêt pour le consommateur a été retenue sur la base de nos résultats. Préalablement à l’évaluation au champ, LCU5 sera comparé aux variétés locales Cobra et Heatmaster en conditions d’infestation moins élevées, proches des conditions de saison fraîche en Martinique.

Dispositif en serre (Evaluation des lignées cubaines) Plant de tomate atteint de flétrissement bactérien

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Quels processus écologiques mobiliser pour réguler les bioagresseurs et réduire les pesticides ?

Alain Ratnadass CIRAD UPR Hortsys, CSIRO Campus International de Baillarguet, Montferrier sur Lez, France

[email protected]

Toutes les voies vers l’agriculture durable s’accordent sur la nécessité de trouver des alternatives à l’utilisation de pesticides de synthèse pour réguler les bioagresseurs dans les agroécosystèmes.

L’agriculture biologique refuse totalement l’utilisation de tels intrants, en les substituant par des produits d’origine naturelle. La gestion intégrée des bio-agresseurs (IPM) consiste en un continuum recouvrant aussi une telle substitution, mais partant de la simple réduction de l’utilisation de pesticides de synthèse en augmentant leur efficacité via notamment une application ciblée dans le temps et l’espace, et pouvant aller jusqu’à la re-conception de systèmes de culture sans pesticides. Le curseur de l’agroécologie et de l’intensification écologique se situe résolument sur la re-conception, via le remplacement des pesticides par des processus écologiques de régulation des bio-agresseurs, sans toutefois exclure le recours ciblé à de tels intrants, visant plutôt le « zéro-pesticides » dans les produits et dans l’environnement que dans le processus de production. L’un des piliers de ces deux dernières approches est le maintien ou l’augmentation de la biodiversité végétale spécifique dans les agroécosystèmes, celle-ci résultant en une régulation des bioagresseurs accrue par rapport aux systèmes mono-spécifiques.

Ces approches s’appliquent autant aux agroécosystèmes horticoles tropicaux intensifs (DOM insulaires, Agricultures péri-urbaines) où la priorité est de réduire l’utilisation de pesticides, qu’aux agricultures de subsistance, où la priorité est à l’augmentation de la production. L’utilisation de barrières physico-chimiques anti-insectes est un moyen de cibler l’utilisation de pesticides. Un autre moyen de réduire/cibler cette utilisation consiste à combiner les pesticides avec des attractifs alimentaires. Cette approche d’augmentation d’efficacité peut être doublée d’une approche de substitution (huiles essentielles sur filets ; insecticide biologique dans le GF-120). Les voies de re-conception des systèmes de culture horticoles à partir de l’augmentation de la biodiversité végétale font appel à des processus de régulation des bioagresseurs « bottom-up » autant que « top-down », via notamment des systèmes de type « push-pull », ou l’optimisation de réseaux trophiques. Des exemples d’application de ces principes en systèmes de culture horticoles tropicaux africains sont donnés.

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Quelles plantes de services pour réduire l’impact de la noctuelle ou de la mouche blanche sur tomate en Martinique ?

Béatrice Rhino1 ; Jany Fernandez Delgado2 ; Catherine Thibaut1 ; Aude Verchère1 ; Alain Ratnadass3 1CIRAD-Unité Hortsys, CAEC, Martinique

2IIHLD, Quivican, Cuba 3CIRAD UPR Hortsys, CSIRO Campus International de Baillarguet, Montferrier sur Lez, France

[email protected]

L’aleurode Bemisia tabaci et la noctuelle Helicoverpa zea sont des ravageurs majeurs de la tomate dans la Caraïbe. L’aleurode est un insecte piqueur-suceur qui ponctionne la sève élaborée de la plante entrainant ainsi un affaiblissement de cette dernière et le miellat sécrété par cet insecte favorise le développement de la fumagine. De plus, B. tabaci transmet des virus dont le TYLCV (Tomato Yellow Leaf Curl) et le PYMV (Potato Yellow Mosaic Virus) qui provoquent des dégâts sévères sur la tomate. Les larves de H. zea se nourrissent des feuilles, fleurs et fruits de la tomate, ces derniers étant leurs sites d’alimentation préférés, et cela entraine une baisse importante du rendement.

Pour lutter contre les aleurodes, de nombreuses applications d’insecticides sont nécessaires. La lutte chimique est peu efficace contre la noctuelle car les chenilles pénètrent très tôt dans les fruits où elles sont protégées. De plus, le recours massif aux insecticides, qui ont aussi un effet néfaste sur les populations d’auxiliaires, induit des phénomènes de résistance chez les insectes. Par conséquent des méthodes alternatives sont étudiées afin de limiter leurs utilisations.

Dans le cadre du projet DEVAG, nous avons évalué les services de régulation du maïs et du basilic sur les bioagresseurs de la tomate. Nos résultats ont montré qu’en présence d’une bordure de maïs, les pontes de H. zea étaient réduites sur la tomate et qu’en présence d’une bordure de basilic cv cannelle les populations d’aleurodes étaient aussi réduites sur la tomate. Toutefois, leurs utilisations comme plantes de service nécessitent un arrangement spatio-temporel spécifique.

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L’integration de plantes de services dans les systèmes de cultures pour réduire l’impact du complexe mouche blanche-begomovirus sur tomate.

Jany Fernández Delgado1, Alain Ratnadass2, María Isabel Hernández Díaz1, Manuel Sánchez Hernández1, Niurka Aulán Rojo1, Antonio S Casanova Morales1, Julia M. Salgado Pulido1, Lázaro Hernández1,

Odalys Guarnial Arias1 y Tomás Díaz Pérez1.

1IIHLD, Quivican, Cuba 2CIRAD UPR Hortsys, CSIRO Campus International de Baillarguet, Montferrier sur Lez, France

[email protected]

La mouche blanche (Bemisia tabaci), vecteur de geminivirus, constitue un des principaux obstacles pour la production de tomate (Solanum lycopersicum, L.) dans le monde. A Cuba prédomine le virus du jaunissement des feuilles en cuillère de la tomate (TYLCV) qui peut causer des pertes allant jusqu’à 100% selon le stade d’arrivée de la virose, la gestion agronomique et l’utilisation de variétés sensibles.

Dans le cadre du projet Devag s’est déroulée l’action 9 “ Gestion de pratiques agricoles : l’intégration de plantes de services dans les systèmes de culture pour une gestion agroécologique des ravageurs”. Au sein de cette action, diverses expérimentations ont été conduites avec l’objectif de déterminer l’influence des plantes de services et de la faune auxiliaire générée sur le contrôle du complexe mouche blanche-TYLCV dans la culture de tomate.

Les résultats montrent que les populations de Bemisia tabaci ont été inférieures quand les plantes de services évaluées, à savoir le basilic blanc (Ocimum basilicum, L), var. ‘Genovesa’, le basilic violet (Ocimun tenuiflorum L) et l’origan français (Plecthranthus amboinicus (Lour.) Spreng), ont été placés à 0.70m de la tomate.

Les meilleures combinaisons ont été tomate-basilic violet et tomate-origan qui ont présenté des valeurs inférieures d’incidence et de sévérité du TYLCV en comparaison avec tomate-basilic blanc et tomate seule (témoin). La biodiversité des insectes bénéfiques a été augmentée pour : Nesidiocoris tenuis, Crysopa spp, Cycloneda sanguinea Csy y Coleomegilla cubensis Csy y Orius sp.

L’utilisation de plantes de services constitue une alternative pour la régulation du complexe mouche blanche-geminivirus.

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Quelles plantes assainissantes pour réduire l'impact du flétrissement bactérien sur tomate en Martinique ?

Péninna Deberdt 1, Paula Fernandes 1, Eric Gozé 2, Régine Coranson-Beaudu 1, Sonia Minatchi 1, Sire Diedhiou 1, Laetitia Etienne 1, Richard Dick 3, Alain Ratnadass 4

1 CIRAD-UPR Hortsys, CIRAD/CAEC, BP 214, 97285 Lamentin cedex 2, Martinique 2 CIRAD- UPR SCA, CIRAD, Avenue Agropolis, 34398 Montpellier cedex 5, France

3 OSU, ENR, 2015 Fyffe Rd., Columbus, Ohio, USA 4 CIRAD-UPR Hortsys, CIRAD CSIRO Campus de Baillarguet, 34398 Montpellier cedex 5, France

[email protected]

En Martinique, le flétrissement bactérien (R. solanacearum) affecte les cultures de solanacacées (la tomate en particulier) et de cucurbitacées. La gestion de cette maladie repose principalement sur le concept de lutte intégrée combinant différentes méthodes. L’introduction des plantes assainissantes dans les systèmes de culture maraîchères en association ou en rotation culturale doit réduire le potentiel infectieux du sol en R. solanacearum tout en préservant la diversité microbienne des sols. Le potentiel assainissant de six espèces végétales (Fabacées et Alliacée) sur la régulation du flétrissement bactérien (R. solanacearum) de la tomate a été tout d’abord évalué en conditions semi-contrôlées (serre) puis au champ au cours de 2 saisons successives. Ces essais ont été couplés à une étude des communautés microbiennes du sol. Les résultats obtenus en serre (2011) ont révélé (i) un effet assainissant significatif de C. juncea et C. spectabilis après la phase culturale (77% de réduction de maladie); (ii) un effet assainissant significatif de C. juncea après la phase de décomposition (55% de réduction de maladie) ; (iii) une tendance à la réduction de la maladie après une culture d’A. fistulosum, quelle que soit la phase testée (54% de réduction de maladie). Les résultats obtenus au champ (saisons 2012 & 2013) ont révélé un effet assainissant significatif après un précédent cultural de C. spectabilis (69% de réduction de maladie). Un effet assainissant a également été obtenu avec A. fistulosum (37% de réduction de maladie). Parallèlement, les résultats de tous les essais ont montré que les plantes de service introduites en précédent cultural stimulent les communautés microbiennes du sol. Ces résultats ont permis d’identifier trois espèces végétales–modèle capable de réduire l’impact du flétrissement bactérien au champ : Crotalaria juncea, Crotalaria spectabilis et Allium fistulosum. La gestion culturale de chaque espèce végétale–modèle doit être optimisée en conditions réelles sur différents types de sols.

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Les mouches des fruits nuisibles au manguier en Haïti : gamme de plantes-hôtes et fluctuations des populations

D. Jean-Pierre1, S. Quilici2, A. Ratnadass3, R. Scutt4, J-F Vayssiéres5 1 ED Sibaghe, Montpellier, France

2 CIRAD UMR PVBMT, Saint-Pierre, La Reunion, France 3 CIRAD UR Hortsys, Montpellier, France

4 PNDCMF, DDASE-MARNDR, Jacmel, Haïti 5 CIRAD UR Hortsus, Cotonou, Bénin

En Haïti, la culture de la mangue tient une place privilégiée dans l’exploitation agricole. Ce fruit joue en effet un rôle important dans l’autoconsommation et dans une large mesure dans la sécurité alimentaire locale. En tant que production d’exportation, sa commercialisation génère des devises et crée des emplois, notamment en période de production. Toutefois, l’exportation de mangue est limitée à moins de 5% de la production locale du fait notamment des dégâts causés par les mouches des fruits, qui représentent un des facteurs limitant à l’exportation. Les mouches des fruits (Diptera : Tephritidae) attaquent de nombreuses espèces fruitières cultivées ou sauvages, dont le manguier, y compris la variété ‘Francisque’ principalement exportée sur le marché nord-américain. Ces organismes de quarantaine sont difficiles à contrôler et l’établissement de programmes de lutte intégrée nécessite une bonne connaissance de leur bio-écologie.

La présente étude porte sur l’écologie des mouches des fruits nuisibles au manguier en vue d’une gestion intégrée de leurs populations. Elle vise notamment à préciser (i) la gamme de plantes-hôtes des deux espèces d’Anastrepha (A. obliqua et A. suspensa) et leur phénologie ; (ii) l’abondance relative des deux espèces et les facteurs, abiotiques et biotiques, qui les influencent ; (iv) la présence ou non d’ennemis naturels (endogènes ou exotiques) des mouches des fruits dans et autour des plantations de manguiers.

L’étude se concentre sur deux bassins importants de production de mangue : l’un au Sud-Est (Jacmel, Cayes-Jacmel, Marigot) et l’autre dans le Sud (Camperrin, Cayes, Saint Jean du Sud). Dans un premier temps, nous avons mené une enquête auprès des agriculteurs et des consommateurs, puis nous avons effectué des prélèvements réguliers de fruits piqués de nombreuses espèces fruitières, et un suivi au laboratoire des fruits jusqu’à l’émergence et l’identification des adultes de mouches et de leurs auxiliaires. Par ailleurs, des pièges ont été installés dans un réseau de sites afin d’enregistrer les variations des populations des mouches des fruits en liaison avec la diversité végétale, la production fruitière ainsi que les facteurs abiotiques. Cette étude fournit des informations importantes sur la bio-écologie des mouches de fruits nuisibles au manguier en Haïti et devrait contribuer à la mise en place d’une gestion intégrée de leurs populations.

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Caractérisation et diagnostic des ravageurs et des ennemis naturels pour une gestion écologique des fruitiers à Cuba

Mirta I. Borges Soto, Doris Hernández Espinosa, Jorge Luis Rodriguez Tapia, Maylin Rodriguez Rubial y Hanser Fortes Ponce

Instituto de Investigaciones en Fruticultura Tropical, 7ma Ave # 34005 e/ 30 y 32 Miramar. Playa C. Habana. Cuba.

[email protected]

Les surfaces consacrées à la production fruitière ont augmenté à Cuba, en améliorant ainsi la biodiversité et en réduisant la pollution du milieu ambiant. Des évaluations ont été réalisées sur agrumes, avocat, ananas, papaye, manguier et goyavier afin de déterminer les ravageurs et les auxiliaires présents, leur comportement, et les pratiques permettant une conduite agroécologique de chacune des spéculations.

Pour les agrumes, on a observé que 75.8% des jeunes pousses étaient attaquées par Diaphorina citri Kuw, Phyllocnistis citrella Stainton (34,2%), Lepidosaphes gloverii Pack (13,6 %), Aleurotrixus floccosus Mask, Aleurocanthus woglumi Ashm (3.0-7,2 %), et Aphis spiraecola Patch (27,9%). En culture d’avocat, 67,2% des dégâts observés étaient causés par Pseudoacysta perseae Heid et 21,3% par Selenothrips rubrocinctus Giard. Pour l’ananas, 56,3% des dégâts étaient dus à Dysmicoccus brevipes Cockerell, et 6,8% à Phyllophaga spp. Pour les papayers, Empoasca papayae 19,3% et l'aleurode Trialeurodes variabilis Quaintance 3,2%.

Pour le goyavier ont été recensés Strepsicrates smithianus Wlsm, Metaleurodicus cardini Back, Nipaecoccus nipae Mask et Anastrepha suspensa Loew, cette dernière faisant des dégâts atteignant 47,0%. Chez les manguiers, Neurotmeta sponsa (Guérin - Meneville), Selenotrhips rubrocinctus Giard et Anastrepha obliqua Mcquart étaient les plus présents, la dernière atteignant jusqu’à 57.3%. Les ennemis naturels de ces espèces phytophages sont placés dans différents groupes taxonomiques de prédateurs : Coccinellidae, Chrysopidae, Syrphidae, Phytoseyidae, et autres parasitoïdes (hyménoptères).

Cette diversité a été renforcée par le semis d’une couverture de légumineuses, par l’installation de barrières de compensation agro-écologique, de plantations intercalaires, par la polyculture, par l'application de méthodes de conservation des ennemis naturels et par l'utilisation de produits biologiques pour le contrôle des ravageurs. Ces mesures sont intégrées pour élaborer une stratégie pour la gestion agroécologique des ravageurs dans les cultures fruitières.

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Quelles stratégies mettre en œuvre pour une gestion agroécologique de l'enherbement en vergers ?

Christian Lavigne CIRAD-UPR Hortsys, CIRAD/CAEC, BP 214, 97285 Lamentin cedex 2, Martinique

[email protected]

Les vergers antillais, souvent composés de limettiers de Tahiti (Citrus latifolia), et de goyaviers (Psidium guajava) sont généralement situés dans des zones peu mécanisables, pentues ou pierreuses, les zones plus planes étant réservées aux grandes cultures, banane et canne à sucre.

Compte tenu de la pluviosité en zone tropicale humide, le contrôle de l’enherbement est un poste difficile du plan de charge de l’agriculteur, si l’on écarte l’usage des herbicides chimiques. Le contrôle chimique de l’enherbement conduit à une érosion rapide des sols déjà peu profonds, et à une pollution des eaux de surface.

Le contrôle mécanique à la débroussailleuse est pénible et coûteux en main d’ouvre (de 6 à 8 opérations par an). L’utilisation de plantes de couverture, choisies parmi les graminées (Poaceae) ou les légumineuses (Fabaceae), représente une alternative intéressante à la lutte chimique contre les adventices, à condition qu’elles répondent à un cahier des charges précis, selon une approche multicritères, notamment en matière de vitesse de recouvrement du sol après le semis pour concurrencer la croissance des adventices, de biomasse produite pour permettre une circulation aisée, de capacité de repousse après un fauchage, de capacité à supporter le piétinement et le roulage, et de pérennité de cette strate herbacée.

Le statut d’hôte des ravageurs, la capacité de fixation symbiotique de l’azote, la volubilité du feuillage et la concurrence vis-à-vis de la culture de rente pour l’eau et les éléments minéraux sont également étudiés. Une évaluation de nombreuses espèces, locales ou introduites, en station expérimentale comme chez des producteurs, ayant pour objectif de tester la possibilité d’adoption d’un tel mode de gestion de l’enherbement, indiquent qu’une seule espèce ne peut pas répondre à toutes les exigences. Les expérimentations en cours montrent qu’une couverture herbacée composée de plusieurs genres et espèces appartenant aux deux familles retenues, a un comportement satisfaisant. L’installation de cette strate herbacée peut faire appel à l’utilisation de légumineuses annuelles. Elle doit être considérée comme un investissement à long terme.

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Intégration d’ovins dans un verger d’annonacées en Martinique : leçons apprises et bilan technico-économique

Josée-Llyan Labonne1, Christian Lavigne2 1 SEA (ex-SECI), Conseil général, Sainte Anne, Martinique

2 CIRAD-UPR Hortsys, CIRAD/CAEC, BP 214, 97285 Lamentin cedex 2, Martinique [email protected]

L’association d’ovins sous verger d’annonacées a pour objectifs : la diversification de la production agricole, l’augmentation du revenu de l’agriculteur, et bien sûr la gestion de l’enherbement. Le système étudié regroupe les éléments suivants :

- un verger d’annonacées : pomme-cannelle (A. squamosa), cachiman (A. reticulata), corossol (A. muricata)

- une plante de couverture : Dichanthium sp. (Petit foin, graminée fourragère) et enherbement naturel - un troupeau d’ovins : mouton de la race Ovins MatniK (OMK)

Les moutons possèdent une aversion naturelle pour les feuilles et les écorces de la famille des annonacées, ce qui a rendu possible une telle association. La densité de plantation dépend de l’espèce d’annones choisie et de la durée envisagée pour l’association. Quant au chargement en animaux, il doit être adapté à la biomasse disponible, qui dépend de la saison et de la qualité de l’enherbement. Il résulte de cet essai, que le système n’affecte ni la croissance des arbres ni celle des animaux. Il est toutefois conseillé de n’intégrer les animaux qu’un an minimum après la plantation afin d’éviter les risques de piétinement des plants au départ, de réaliser une rotation sur 5 parcelles ainsi qu’une fauche des refus une fois par an. Ce système de production, qui associe un élevage ovin à une production fruitière sur la même parcelle, permet une optimisation de la productivité de la parcelle.

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Intégration d’ovins en vergers de goyaviers (Psidium guajava L.): équilibre technico-économique du système

Carlos Mazorra Calero, Dayami Fontes Marrero, Jorge Martínez, Javier Hernández,

Abel González y Félix Santiago Universidad de Ciego de Ávila “Máximo Gómez Báez”, carretera a Morón km 9 ½, Ciego de Ávila, Cuba.

[email protected]

Pour déterminer la charge optimale (nombre d’animaux/ha) qui permet d’intégrer des moutons dans des parcelles de fruitiers, un essai a été réalisé à la station expérimentale "Dr. Juan Tomás Roig ", appartenant au « Centro de Bioplantas », Université de Ciego de Ávila "Máximo Gómez Báez" pendant trois mois en période faiblement pluvieuse, sur une superficie de 1,14 hectares de plantation de goyaviers (Psidium guajava L. ) var. Enana Roja Cubana.

La parcelle est située sur sol rouge ferrallitique compacté. Les arbres sont établis à une distance de plantation de 4 x 2 m. La parcelle est associée à une couverture de la légumineuse Teramnus labialis sous irrigation par aspersion à angle faible. On a évalué trois charges (21, 17 et 12 animaux par hectare de pâturage), avec dans chaque cas 6 béliers Pelibuey, de la classe croissance-engraissement, avec un poids moyen de 20 kg et un âge compris entre 3 et 4 mois.

On a enregistré le comportement discontinu en pâturage pendant deux jours consécutifs de chaque semaine. Des observations ont été faites toutes les 10 minutes pour les 6 animaux au pâturage, ruminer, se reposer, grignoter les écorces des arbres, consommer les fruits et autres activités, pendant toute la durée du pâturage, soit 5 heures par jour. On a échantillonné la consommation volontaire de l’herbe et calculé la vitesse de consommation. La hauteur de la couverture et la disponibilité en biomasse ont été déterminées avant l'entrée des animaux.

On a évalué les caractéristiques morphologiques des arbres, ainsi que la quantité et la qualité des fruits. C’est pendant la période de faible pluie que la plus grande harmonie est atteinte dans l'intégration de moutons dans les plantations de goyaviers associées à un couvert de T. labialis avec une charge de 17 animaux par hectare. Le système intégré permet, en deux périodes d'engraissement de trois mois chacune, d’amortir les coûts d'investissement, pour qu’à la fin de la première année, les bénéfices dépassent ceux obtenus par la polyculture.

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Caractérisation qualitative du contenu en métabolites secondaires de Tithonia diversifolia (Hemsl. ) Grey et leur effet sur le contrôle des strongles gastro-

intestinaux chez les jeunes ruminants en pâturage.

Lezcano , Y. Soca , M. Martínez - Melo , J. , Mazorra Calero , C. , Fontes Marrero, D. , Gonzalez , A., et McDonald , R.

Université de Ciego de Avila , ¨Maximo Gomez Baez ¨ , Faculté des sciences agricoles .

[email protected]

Afin de caractériser qualitativement le contenu en métabolites secondaires dans la fraction comestible de Tithonia diversifolia (Hemsl) Gray et de déterminer l'efficacité de cette plante comme antiparasitaire chez les jeunes bovins, une expérience a été menée à la station expérimentale de pâturages et fourrages "Indio Hatuey".

Le dispositif a été complètement aléatoire, et les traitements correspondaient avec les âges de 30 et 60 jours de repousse du matériel végétal pour chaque période de l'année. Le matériel végétal évalué est la fraction comestible de T. diversifolia (feuilles, tiges tendres et feuilles avec tiges tendres). Pour la caractérisation qualitative des métabolites secondaires on a utilisé le tamisage photochimique.

Par ailleurs on a choisi 18 jeunes bovins pour chaque groupe ; expérimental (complété avec Tithonia) et contrôle (pas de Tithonia) du génotype ⅝ Holstein x ⅜ Zébu, avec un poids moyen de 86 kg. Les échantillons de fèces ont été prélevés tous les 15 jours, et les coprocultures réalisées également tous les 15 jours. Les analyses de sang et la mesure du poids corporel ont été effectuées tous les 30 jours sur la totalité des animaux à l'étude. Pour le matériel végétal, il a été trouvé les groupes suivants : amines primaires et secondaires, phénols libres, tanins, triterpènes et / ou stéroïdes, alcaloïdes. Les glycosides, cardiotoniques, flavonoïdes, la leucoantocianidine, et les saponines n’ont pas été détectés dans l’essai, pour aucune des deux périodes. Tithonia diversifolia fournit donc des métabolites secondaires dans sa partie comestible, à la fois à 30 et à 60 jours de repousse. Les comptages fécaux d’œufs chez les animaux étaient plus faibles dans le groupe consommant Tithonia. Mais dans les deux traitements on a mis nettement en évidence un comportement saisonnier, avec des valeurs maximales de l'infestation au cours des mois à fortes précipitations.

La supplémentation des animaux avec Tithonia diversifolia a favorisé le gain moyen quotidien des veaux, avec des valeurs de 505 g / animal / jour pendant la saison des pluies.

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Efficacité de chlorure de lithium et du sirop d'ipéca dans le conditionnement aversif de moutons en croissance - engraissement pour éviter la consommation

des branches d'agrumes (Citrus sinensis)

Mazorra Calero , C. , Martínez - Melo , J. , Fontes Marrero Dayami , Gonzalez , A. , Rabento , A. Université de Ciego de Avila , « Maximo Gomez Baez » , Faculté des sciences agricoles

[email protected]

L’objectif de l’essai était de comparer l'efficacité du sirop d'ipéca (Ipecauc) avec celle du chlorure de lithium (LiCl) pour permettre le conditionnement aversif vis-à-vis des rameaux d’agrumes chez des moutons en croissance.

On a utilisé 18 béliers de la race Pelibuey appartenant à cette catégorie, répartis selon un dispositif complètement aléatoire dans trois traitements : (1) conditionnement avec du sirop d'ipéca (0,64 ml / kg de poids vif), (2) conditionnement avec du chlorure de lithium (150 mg / kg poids vif), (3) pas de conditionnement (contrôle). La phase d'évaluation a été menée pendant huit semaines. Les béliers ont été exposés individuellement à des rameaux d’agrumes et à du CT- 115 (King grass) pendant 5 minutes, à partir de 08h00, pendant trois jours consécutifs chaque semaine.

La consommation de fourrage a été calculée pour chaque mouton et on a déterminé l’indice de préférence pour chacune des deux plantes. Des différences significatives (P < 0,001) ont été observées aussi bien pour l’indice de préférence que pour le temps utilisé par les moutons pour consommer chacun des deux fourrages. Pour chacun des deux indicateurs, on a observé des valeurs extrêmes (hautes et basses ) pour le King grass CT- 115 aussi bien que pour les branches d'agrumes, respectivement, dans le groupe des animaux qui ont reçu du chlorure de lithium, ce qui démontre que ce produit est plus efficace que le sirop d’ipéca pour atteindre un conditionnement aversif chez des moutons en croissance - engraissement pour la consommation de rameaux d'agrumes.

Les aversions induites par le chlorure de lithium chez les moutons en phase de croissance de l'engraissement pour éviter de consommer des branches d'agrumes, à la dose de 150 mg / kg de poids corporel, sont restés plus persistantes au fil du temps et sont donc plus efficaces que celles provoquées par de sirop d'ipéca avec une dose de 0,64 ml / kg de poids corporel.

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Expérience cubaine en matière de biofertilistion :

cas des microorganismes bénéfiques (IH-plus®)

Yuván Contino Esquijerosa 1, Wendy M. Ramírez Suárez 1, Giraldo J. Martín Martín 1, Jesús M. Iglesias Gómez 1, Dairom Blanco Betancourt 1 y Gertrudis Pentón Fernández 1.

1 Estación Experimental “Indio Hatuey”, Matanzax, Cuba.

[email protected]

L’urgente nécessité d’une agriculture durable reposant sur des bases agroécologiques est aujourd’hui une réalité face à la rapide détérioration des agroécosystèmes. Il est nécessaire de substituer ce dont nous ne disposons pas (technologies basées sur des d’intrants) par ce dont nous disposons (technologies basées sur des processus), et d’optimiser l’emploi des moyens et ressources disponibles localement.

La nécessité absolue de produire des aliments avec l’utilisation minimale d’intrants externes constitue une alternative appropriée afin d’atteindre une production durable. La gestion intégrée des systèmes de productions agricoles et animales constitue un défi pour les producteurs dans leurs diverses échelles productives depuis l’utilisation adéquate des ressources jusqu’au terme des cycles productifs. Dans ce sens, l’utilisation de bioproduits développés sur la base de microorganismes autochtones permet l’accroissement des niveaux de production sur des bases agroécologiques.

A Cuba, résultant d’un processus d’innovation intensif au sein de la Station Expérimentale “Indio Hatuey”, un bioproduit dénommé IH-PLUS® a été créé dont les usages sont multiples : utilisation pour le traitement des maladies digestives, probiotique dans l’alimentation des porcs et des poulets Broiler, traitement des odeurs et des mouches en installations porcines et avicoles, productions biologiques de légumes et de pomme de terre, production de biocéramiques mais également comme absorbant de carbonate de calcium dans les eaux et améliorateur de la qualité des sols. Les résultats satisfaisants obtenus doivent être généralisés au milieu rural.

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Utilisation de plantes de couvertures en vergers : leur impact sur les propriétés biologiques physiques et chimiques du sol.

Dayami Fontes Marrero1, Carlos Mazorra Calero1, Jorge Martínez Melo1, Jorge Armengol1, Javier

Hernández1, Paula Fernandes2, Abel González1, Felix Santiago, Anaisis Triana1 et Julio Coely1

1 Université de Ciego de Ávila " Máximo Gómez Báez " route de Morón km 9 ½, Ciego de Avila , Cuba 2 CIRAD-UPR Hortsys, CIRAD/CAEC, BP 214, 97285 Lamentin cedex 2, Martinique

[email protected]

À l'Université de Ciego de Avila, Cuba, pendant les deux dernières décennies, l'impact de couvertures vivantes de légumineuses dans les vergers a été étudié, afin de déterminer leur effet sur les propriétés physiques, biologiques et chimiques du sol après leur installation. Deux exemples : (Cas 1) une plantation âgée de 22 ans d’orangers de la variété Valencia late (Citrus sinensis L. Osbeck) en production, avec une distance de plantation de 8 X 4 m, plantée sur un sol ferrallitique rouge compacté.

Le dispositif expérimental est constitué de blocs randomisés avec trois traitements : couverture de Teramnus labialis (T1), couverture naturelle (T2) et sol nu (T3), avec 3 répétitions, chacune constituée de 2 arbres et des deux allées encadrant chaque arbre (64 m2 ), (cas 2), une plantation de goyaviers ( Psidium guajava L.) var. Enana Roja Cubana, EEA 18-40, avec un an et demi de production, avec une distance de plantation de 4 x 2 m. Les mêmes traitements ont été utilisés que dans le cas 1, l'unité expérimentale étant ici de quatre arbres plus les deux allées les encadrant (64 m2).

On a évalué la macrofaune du sol, le pourcentage d’humidité, la stabilité structurale, la densité du sol et de la phase solide, la vitesse d’infiltration, la porosité totale et l’indice de plasticité, ainsi que les propriétés chimiques : pH, matière organique, phosphore et potassium disponibles.

Des effets positifs ont été observés sur le nombre d'individus dans les premières couches de sol, une diminution de la densité et de la plasticité du sol, une augmentation de la porosité, de l'humidité, du coefficient structural, et de la vitesse d'infiltration de l'eau dans le sol.

On a observé des améliorations des caractéristiques du sol (pH, matière organique, P et K) au fil du temps avec la couverture de T. labialis, qui peut être considérée comme une alternative envisageable de polyculture en association avec des vergers.

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Effets des biofertilisants en cultures maraîchères

Yohandri Ruisánchez Ortega IIHLD, Quivican, Cuba.

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L’usage excessif de traitements chimiques et la mauvaise gestion des agroécosystèmes afin d’augmenter les rendements agricoles a provoqué des changements radicaux dans les conditions de vie du système sol. Cela se traduit par une tendance au déséquilibe écologique du milieu ainsi que la contamination des eaux et des aliments. Une agriculture écologiquement durable peut offrir des solutions intégrales pour atteindre un système alimentaire durable en employant des techniques de culture adéquates, notamment l’emploi de plantes de couverture, d’engrais et amendements organiques, de substances stimulatrices de la croissance végétale et des microorganismes bénéfiques. Il faut également ajouter la rotation des cultures, le travail mínimum du sol et le controle biologique des maladies (Altieri, 1997; Bach y Díaz, 2008).

Les biostimulants sont un groupe de produits dont le dénominateur commun est qu’ils contiennent des príncipes actifs qui agissent sur la physiologie des plantes, augmentent son developpement, améliorent sa productivité ainsi que a qualité des fruits tout en contribuant à améliorer la résistance des espèces végétales face aux diverses maladies et situations de stress (Diaz, 1995).Par ailleurs, Diaz (2009) les définit comme des substances biologiques à base de divers composés incluant des phytohormones, des acides aminés, des vitamines, enzymes et minéraux qui agissent conjointement sur les expressions métaboliques et physiologiques des plantes. La concentration hormonale de ces substances est faible (0.02%), ainsi que les autres composants de la formulation. Les types d’hormones et les quantités contenues de chacune d’entre elles dépendent de l’origine de l’extraction (algues, graines, dérivés industriels, substances humiques, extraits végétaux, racines…) et du process utilisé. L’utilisation des biopolymères comme c’est le cas pour la chitine et le chitosan dans les activités agricoles est beaucoup plus récente. Cependant ce biostimulant est considéré comme l’un des plus complexes grâce à ses diverses propriétés parmi lesquelles se détachent ses actions biostimulante, antimicrobienne, fongicide et nématicide ainsi que sa capacité à induire de la résistance chez différentes cultures comme la papaye, la tomate, le soja, la fraise et la pomme de terre (Bautista et al., 2006; Hewajulige et al., 2007).

Les biofertilisants sont des préparations de microorganismes appliqués au sol et/ou sur la plante afin de se substituer partiellement ou totalement à la fertilisation de synthèse et diminer la pollution générée par les produits agrochimiques. Les microorganismes utilisés dans les biofertilisants sont classés en deux groupes : le premier groupe inclut les microorganismes qui ont la capacité de synthétiser des substances promouvant la croissance de la plante, fixant de l’azote atmosphérique, solubilisant le fer et le phosphore inorganique et améliorant la tolérance au stress dû à la secheresse, la salinité, les métaux lourd et les excès de pesticide. Le second groupe comprend les microorganismes capables de diminuer ou prévenir les effets causés par des microorganismes pathogènes (Lucy et al., 2004). Certains microorganismes peuvent se trouver dans ces deux groupes, stimulant la croissance de la plante et inhibant les effets des microorganismes pathogènes (Kloepper et al., 1980).

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Le jardin lakou en Haïti : ses fonctions, son évolution, ses enseignements

Sardou Jean-Denis1, Daniel Jean-Pierre1, Hervé Duchaufour1,5, Madeleine Mutel2, Paula Fernandes3, Christian Langlais3, Marie-Eunide Alphonse4, Eric Malézieux3

1 FAMV, Port-au-Prince, Haïti 2 Formatrice indépendante, grand’rue 30700 Vallabrix

3 CIRAD-Unité Hortsys, CAEC, Martinique 4 MARNDR, Port-au-Prince, Haïti

5 SCAC, Ambassade de France, Port-au-Prince, Haïti [email protected]

Le jardin créole communément appelé jardin lakou en Haïti est un système agroforestier multistrates et à usages multiples. Ce système de culture ancien continue à occuper une place prépondérante dans le paysage agraire et dans l’équilibre des petites exploitations agricoles des zones de montagne, notamment dans le contexte de crise écologique, économique et sociale que traverse le pays. Nous avons cherché à déterminer les facteurs qui orientent la structure biologique du jardin lakou et son rôle dans les exploitations agricoles. L’étude a été menée sur deux petites régions agricoles : Salagnac et Lavallée-Jacmel. L’analyse a confirmé la grande richesse spécifique des jardins lakou avec un total de 69 espèces potentiellement utilisables et le rôle central du jardin dans les fonctions essentielles d’autosuffisance alimentaire et d’auto-approvisionnement en produits non alimentaires des exploitations agricoles haïtiennes de montagne. Il a ainsi été montré que les différentes structures écologiques (composition, organisation) observables dans les jardins sont étroitement liées aux stades de développement de l’exploitation agricole (implantation, croissance, héritage, etc.). L’étude de ces jardins dans les deux sites révèle que le jardin lakou est un système évolutif qui prend généralement naissance sur une parcelle ouverte qui avec le temps et les aménagements apportés par l’agriculteur devient progressivement un bosquet d’arbres à trois strates bien distinctes. L’étude montre également que la composition floristique du jardin lakou permet d’une part de disposer de produits alimentaires et non alimentaires sur toute l’année, et d’autre part de commercialiser des produits de rente et le surplus des produits d’autoconsommation. Outre les multiples fonctions économiques que remplit le jardin lakou, sa biodiversité et sa structure étagée lui confèrent une capacité à valoriser les ressources biologiques, organiques et minérales présentes et à protéger les sols malgré des conditions climatiques et topographiques difficiles : cyclones et précipitations surabondantes, saison sèche marquée et pentes fortes. Ce travail met en évidence l’influence du mode de tenures foncières et du mode de transmission sur la trajectoire d’évolution et la pérennisation du jardin lakou.

MOTS CLES : Agroforesterie – Haïti – Jardin créole - Jardin lakou - Biodiversité - Rôle - Exploitation agricole

familiale

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La filière mangue dans une petite région du Sud-Est : étude de cas

Gélin Doreus1, Ricot Scutt2, Christian Lavigne3 1 FAMV, Port-au-Prince, Haïti 2 MARNDR, Port-au-Prince, Haïti 3 CIRAD-Unité Hortsys, CAEC, Martinique

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Questions de recherche

- Comment le manguier est-il cultivé en Haïti ? - Quelle est la place du manguier dans les exploitations agricoles haïtiennes ?

Matériels et méthodes Une pré-enquête a été réalisée auprès de 184 exploitants, suivie d’une enquête agro-socio-économique auprès de 36 exploitations productrices dans trois zones agro écologiques contrastées. Résultats et discussion Trois types d’exploitations productrices de mangue :

- Les grands producteurs : (25% de l’échantillon), plus de 30 manguiers en production - Les producteurs de taille moyenne : (19.4%), de 20 à 30 manguiers. Le manguier n’est pas leur

spéculation principale. - Les petits producteurs : (56.6%), moins de 20 manguiers. Culture accessoire, la mangue est

consommée en période de soudure, et une source de calories et de vitamines. Trois types de conduite du manguier selon la localisation géographique des exploitations :

- Le manguier comme culture associée au bananier plantain, en zone côtière irriguée - Le manguier intégré dans un système agro-forestier et objet d’une conduite spécifique. - Le manguier intégré à un système agro-forestier ou agro-sylvo-pastoral. Il ne fait l’objet d’aucune

conduite technique particulière. Quatre circuits de commercialisation :

- Circuit court (vente directe au niveau régional) : ce circuit est souvent assuré par la femme de l’exploitant

- Circuit moyen (chaîne nationale) : des intermédiaires récoltent les fruits chez le producteur et les revendent aux détaillants

- Circuit d’export non contrôlé vers la République Dominicaine par voie maritime. - Circuit d’export contrôlé vers le marché Nord-Américain

Conclusion et perspectives. Le manguier constitue à la fois le pilier d’un écosystème protégé et fertile, et un patrimoine transmissible aux descendants. Il est considéré comme une réserve de ressources financières et nutritionnelles en cas de problème sur les spéculations prioritaires comme les cultures annuelles ou semi-pérennes. Il est une source d’alimentation pour les humains et les animaux, et un mode d’épargne à moyen et à long terme. Mais des efforts importants restent à faire pour réduire les risques auxquels font face les exploitations de montagne face à une trop forte dépendance vis-à-vis de la mangue.

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Bilan des formations en cultures maraichères et arboriculture fruitière à Cuba

Ludovic Lethomas

CIRAD-DRAG, Lamentin, Martinique

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Lors du développement du projet DEVAG, nous sommes partis d’un constat qu’il existait un manque d’échange entre les différents acteurs de l’agriculture biologique et agro-écologique en Martinique, d’où l’idée de mettre en place des formations à Cuba, formations délivrées par nos partenaires scientifiques cubains (IILHD, IIFT, UNICA).

Les buts de ces formations consistaient à apporter un socle de compétences communes aux participants issus d’univers professionnels différents, mais aussi de renforcer la coopération régionale entre les différents territoires des Caraïbes et renforcer les échanges entre les différents acteurs de l’agroécologie en Martinique.

Trois ateliers de formation ont été réalisés à Cuba en collaboration avec nos partenaires cubains (Deux formations en cultures maraichères à La Havane par l’IIHLD en Février 2011 et Mars 2013 ; et une formation en arboriculture fruitière en Novembre 2011 organisée par l’IIFT et l’UNICA). Chaque groupe était composé d’une vingtaine de personnes de plusieurs iles de la Caraïbe (Martinique, Guadeloupe, Haïti et Cuba) et issues d’horizons professionnels divers. En effet, le groupe comptait des producteurs, des agents de développement issus d’instituts techniques et enfin des agents issus des instituts de recherche. Cette formation de groupe hétérogène était souhaitée par l’équipe projet afin de d’apporter un socle de connaissance commune entre les différents acteurs de l’agroécologie et ainsi de renforcer les échanges entre eux.

Concernant le bilan de ces trois formations, elles ont reçu un retour positif de la part des participants ayant participé à ces ateliers. Ils ont notamment mis en avant le niveau élevé des conférences et conférenciers, une richesse dans la diversité du programme sans oublier l’observation de nouvelles pratiques lors des visites de terrain. En revanche, certains point négatifs ont été mis en avant, la barrière de la langue, qui reste un problème assez important dans la communication entre les participants, mais aussi le fait que le programme soit trop chargé et trop théorétique au détriment de la pratique lors des visites de terrain.

Le bilan de ces formations amène plusieurs ouvertures et questionnements qui permettraient d’être valorisés pour développer de nouvelles idées de formations. Au cours de la table ronde deux macroquestions seront posées aux participants, représentants les bénéficiaires de ces formations :

o Quels ont été les impacts de ces formations à votre niveau ? En termes de transfert de connaissances ou techniques mais également en termes de relations avec les producteurs biologiques ou agroécologiques ?

o Sur la base de ce bilan et des éventuelles difficultés rencontrées, quelles actions d'échanges et de formations souhaiteriez-vous se mettre en œuvre dans l’hypothèse d'une seconde phase du projet ?

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