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AFRIQUE Développement du capital humain en LA BANQUE MONDIALE

Développement du capital humain en

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AFRIQUEDéveloppement du capital humain en

LA BANQUE MONDIALE

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PRIORITÉS URGENTES EN MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT HUMAIN EN AFRIQUE

Faciliter l’acquisition par les jeunes Africains, dont le nombre progresse rapidement, des qualifications demandées par le marché du travail

Accroître les opportunités de générer des revenus supplémentaires

Améliorer les taux de scolarisation et la qualité de l’enseignement à tous les niveaux

Améliorer l’efficacité des sommes investies pour atteindre de meilleurs résultats en matière de développement humain

Rompre le cercle vicieux des maladies auquel les sociétés et les économies paient un lourd tribut

Renforcer les systèmes de santé pour atteindre des résultats durables

Mettre en place des dispositifs de protection sociale durables et innovants

Rendre les services accessibles aux pauvres

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RESTER EN PHASE AVEC L’AFRIQUE DU XXIe SIÈCLE

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UrbanisationOn assiste, à travers le continent, à un processus d’urbanisation généralisé, qui reflète à la fois les agressions croissantes dont est victime l’environnement, mais aussi l’accroissement démographique et enfin une concurrence accrue sur les ressources en terres et en eau. Les mécanismes traditionnels de sécurité sociale axés sur la famille ou sur la collectivité s’effondrent au fur et à mesure que les populations désertent les villages pour s’installer dans les villes et les métropoles. De nombreux gouvernements africains sont en train de mettre en place ou d’étendre des dispositifs de sécurité sociale afin de protéger des chocs soudains les ménages les plus vulnérables. La nécessité de disposer aussi de mécanismes de protection sociale capables de réduire la pauvreté ou de réagir à une vulnérabilité extrême a été douloureusement mise en évidence dans bon nombre de pays pendant les crises alimentaires, pétrolières et financières.

DémocratisationAu cours des dix dernières années, le nombre de coups d’état perpétrés en Afrique a considérablement diminué et le nombre d’élections a augmenté. Dans de nombreux pays, le processus de démocratisation est encore jeune, et les défis posés par la gouvernance et la corruption subsistent encore, mais partout en Afrique les populations demandent de plus en plus des comptes à leurs gouvernements et ceux-ci portent une attention de plus en plus grande aux besoins fondamentaux des populations. Cette évolution a de fortes implications pour le développement. Les résultats doivent être clairement démontrés et les diverses parties prenantes, notamment la société civile,

L’Afrique a connu de profonds changements au cours de ce siècle et ce, sur plusieurs fronts, notamment les mouvements de population, la croissance économique, la démocratisation et la technologie, pour ne citer que ces aspects-là. Le programme de développement de la région doit suivre le rythme de ces changements qui s’accompagnent d’attentes et de besoins différents de ceux du passé, ainsi que de nouvelles opportunités et de nouveaux défis.

Source: Révision 2008 des Perspectives de la population mondiale, Division de la population de l’ONU, 2009.

MOINS DE 20 ANS

20.1 − 25

25.1 − 30

30.1 − 35

35.1 − 40

PLUS DE 40 ANS

DONNÉES NON DISPONIBLES

Cette carte a été produite par l’Unité de cartographie de la Banque mondiale. Les frontières, les couleurs, les dénominations et toute autre information figurant sur les cartes du présent rapport n’impliquent de la part de la Banque mondiale aucun jugement quant au statut juridique d’un territoire quelconque et ne signifient nullement que l’institution reconnaît ou accepte ces frontières.

BIRD 37401 AOÛT 2010

Âge médian mondial en 2010

Une population de jeunes en pleine explosion Aux taux de croissance actuels, la population africaine va probablement doubler en l’espace d’une génération. Aucune région n’a jamais tenté de se développer dans un contexte de croissance démographique aussi rapide. La région connaît également une augmentation considérable de la proportion des jeunes dans l’ensemble de la population. En effet, comme le montre la carte ci-dessous, l’Afrique est à présent la région « la plus jeune » du monde. Ceci signifie que, moyennant des investissements appropriés à long terme dans l’éducation et la santé, cette région a actuellement une chance unique de transformer toute une génération. Demain, il sera trop tard pour une jeunesse africaine en expansion rapide, qui représente déjà 60 % des personnes sans emploi de la région. Les jeunes ont urgemment besoin d’une part d’acquérir les compétences appropriées qui leur permettront de trouver des emplois et d’autre part d’être protégés des maladies évitables qui entravent leur productivité.

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doivent être consultées régulièrement. Dans les régions qui comportent encore des risques élevés de conflits internes ou externes, offrir les services essentiels en matière de santé, d’éducation et de protection sociale demeure un défi particulièrement important.

Croissance économique La croissance économique a été plus forte au cours des dix dernières années qu’au cours des années 80, lorsqu’elle a en fait ralenti, et l’Afrique se remet depuis quelque temps des effets de la crise mondiale. Cependant, près de la moitié de la population a un revenu inférieur à 1,25 dollar par jour et la plupart des gouvernements continuent à être fortement tributaires de l’aide étrangère. La majorité des individus travaillent dans le secteur informel ou dans l’agriculture de subsistance. Il est plus que jamais indispensable d’accorder une plus grande attention au capital humain au fur et à mesure que l’Afrique s’efforce d’améliorer sa productivité agricole et de valoriser les industries, les infrastructures et les technologies dont elle aura besoin pour jouer un plus grand rôle dans l’économie mondiale. À titre d’exemple, à mesure que les économies cherchent à se diversifier et à dépendre moins des ressources naturelles, l’Afrique n’a pas seulement besoin de diplômés d’universités, mais de diplômés ayant les aptitudes et les compétences en adéquation avec un marché du travail en pleine mutation.

La vague des TICLa vague des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans la région offre de nouvelles voies prometteuses pour transformer les secteurs de l’éducation, des soins de santé, des services bancaires, et bien d’autres secteurs encore. En matière d’éducation, les nouvelles technologies pourraient offrir un moyen peu coûteux d’apporter des améliorations radicales des prestations de services. Les TIC offrent par ailleurs de nouvelles opportunités d’emplois en Afrique dans le domaine des TI et celui des services assistés par les TI. Les TIC ont également un rôle majeur à jouer dans le cadre de l’amélioration des systèmes de santé. Les efforts du Rwanda visant à promouvoir l’« e-santé » ou à améliorer les prestations de services grâce à un système de santé informatisé au plan national et à des systèmes d’information de proximité constituent un exemple de la manière dont les TIC peuvent être utilisées au profit de la santé.

Action collective Le développement de l’Afrique est entravé par sa géographie économique : de nombreux petits pays sont enclavés et ont encore des frontières économiques tres fermées. La mise en place de mécanismes qui promeuvent l’action régionale

et collective pourrait potentiellement permettre à l’Afrique de surmonter quelques-unes de ces difficultés. Tant les gouvernements que les citoyens se rendent compte des avantages à tirer des mécanismes gérés en commun tels que ceux qui concernent la recherche, et d’une plus grande mobilité de l’emploi, comme au sein de la Communauté de l’Afrique de l’Est. Ceci représente une grande opportunité de partage en matière de développement et de partage des connaissances à travers les frontières.

Rôle de la Banque mondialeEn tenant compte de ces forces de changement à l’œuvre en Afrique, le rôle de la Banque mondiale, qui consiste à aider les gouvernements des pays de la région à développer leur capital humain, est axé sur les résultats et sur la mise en œuvre de réformes dans trois domaines : renforcement des systèmes de santé ; amélioration quantitative et qualitative de l’enseignement à tous les niveaux, du primaire au supérieur ; et élargissement de mécanismes de protection sociale appropriés pour les plus pauvres et les plus vulnérables. La réponse renouvelée de la Banque mondiale en Afrique est essentiellement motivée par les besoins des pays en matière de développement, lesquels sont articulés dans les Stratégies d’aide aux pays et étayés par un certain nombre de parties prenantes, notamment les gouvernements, les bailleurs de fonds et la société civile.

Dans le sillage de la crise financière internationale, les gouvernements font face à une diminution des recettes et les budgets des bailleurs de fonds atteignent leurs limites. La Banque mondiale aide les gouvernements à améliorer l’efficacité de leurs dépenses — en d’autres termes, à obtenir de meilleurs résultats en termes de développement humain à partir de l’argent investi et à réaliser des progrès plus rapides vers l’atteinte des objectifs de développement pour le Millénaire (ODM).

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L’AFRIQUE FACE AU DÉFI DU DÉVELOPPEMENT HUMAIN

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ÉducationL’Afrique fait face à d’énormes défis dans le domaine de l’éducation. La région doit assurer l’enseignement primaire universel — non pas seulement le taux d’inscription dans les écoles, mais également de bons résultats en termes d’acquisition scolaire— pour garantir de meilleurs taux d’achèvement des cycles d’enseignement et une utilisation plus rationnelle des ressources. L’Afrique doit simultanément améliorer les opportunités aux niveaux de l’enseignement secondaire et supérieur mais aussi de l’enseignement professionnel. En effet, tous ces niveaux ont besoin de s’étendre et de s’améliorer pour combler l’énorme déficit que les jeunes africains accusent en matière de connaissances et de compétences. À titre d’exemple, la région a besoin d’environ un million d’enseignants du primaire à l’horizon 2015. Elle a également besoin de médecins, d’infirmières, d’avocats, d’ingénieurs, de scientifiques et d’autres

professionnels. D’autres secteurs, comme les infrastructures et la santé, influencent le secteur de l’éducation. C’est ainsi que les écoles ont besoin de suffisamment d’espace physique pour les salles de classe, et doivent être situées dans des lieux convenables et être aménagées de manière à en rendre l’admission et l’accès faciles et sécurisés pour les filles. De même, une alimentation appropriée, des activités d’éveil et une bonne santé générale dans la petite enfance ont une grande influence sur les acquis scolaires, ce qui donne toute leur importance aux interventions en matière de développement qui vont du stade prénatal à l’âge de 8 ans. Alors que l’Afrique a enregistré des progrès réels dans le domaine de la scolarisation dans de nombreux pays comme l’Éthiopie, le Kenya, Madagascar, le Mozambique, le Nigeria et la Tanzanie, il n’en demeure pas moins nécessaire de mener une action rapide et globale à divers niveaux dans tout le secteur de l’éducation afin d’améliorer la pertinence et la qualité des services.

SantéPendant des décennies, certaines régions d’Afrique sont restées enfermées dans le cercle vicieux de la pauvreté, de la faim et de la maladie. De meilleurs résultats pour chacun en matière de santé, notamment pour les plus pauvres, dépendent en grande partie de l’accès à des soins de santé de qualité et de systèmes de santé plus solides. Trop souvent, il n’y a simplement pas suffisamment d’infrastructures sanitaires et de travailleurs de la santé ; les médicaments et d’autres fournitures essentielles ne parviennent pas aux populations à temps ; et la qualité des services est médiocre. Pour trouver des solutions durables en matière de santé et pour sortir du cercle vicieux de la maladie, les pays et les partenaires ont besoin d’entreprendre des actions coordonnées pour renforcer les systèmes de santé et accroître l’accès équitable à des soins de santé de qualité. Ceci inclut l’accès aux méthodes modernes de contraception et aux soins prénataux, afin de faire baisser le taux de fécondité de la région qui est exceptionnellement élevé, et réduire le taux de mortalité maternelle. De nombreux pays ont enregistré des progrès remarquables — par exemple grâce au financement axé sur les résultats pour les formations sanitaires de base au Rwanda, aux programmes de nutrition de proximité au Sénégal et à un meilleur accès aux soins de santé parmi les populations les plus pauvres de la Tanzanie. De tels efforts doivent être transposés ailleurs et amplifiés dans toute la région.

L’Afrique est confrontée à d’énormes défis en matière de développement humain. Si les tendances actuelles se maintiennent, la plupart des pays de la région ne pourront atteindre la plupart des objectifs de développement pour le Millénaire (ODM). Cependant, une analyse approfondie révèle que de nombreux pays qui ont commencé avec des résultats très faibles ont enregistré des progrès significatifs et qu’il y a eu des exemples de progrès spectaculaires obtenus en peu de temps. Si les succès pouvaient être rapidement élargis sur la base des initiatives qui se sont avérées efficaces, l’Afrique pourrait atteindre les objectifs de développement - si ce n’est pas à l’horizon 2015, du moins dans un avenir proche.

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Au moment où l’Afrique est confrontée à d’énormes défis en matière de développement

humain, on observe que :

n 200 millions de personnes souffrent de malnutrition chronique et 43 % des enfants âgés de moins de 5 ans souffrent d’un retard de croissance consécutif à la malnutrition

n 38 % des adultes de la région sont analphabètes ; 37 % des enfants ne termineront pas leur cycle primaire, et seulement 5 % des élèves ayant l’age d’aller à l’Université y sont inscrits

n Les jeunes représentent 60 % du nombre total des chômeurs de la région

n 51 % de la population ont un revenu de 1,25 dollar ou moins par jour, ce qui fragilise considérablement les ménages

n Suite à la crise financière internationale, entre 30 000 et 50 000 enfants en bas âge, des filles pour la plupart, pourraient être décédés dans la région en 2009

n 90 % des décès imputés au paludisme dans le monde surviennent en Afrique ; le paludisme tue pratiquement un enfant de moins de 5 ans sur 6

n Plus de 22 millions de personnes vivent avec le VIH/sida.

La Banque mondiale aide les pays à investir dans le capital humain

Renforcer les systèmes de santé en vue de meilleurs résultats : en Zambie, on distribue aux enfants des médicaments d’importance vitale contre le paludisme grâce à une chaîne d’approvisionnement améliorée.

Préparer les jeunes à devenir des adultes accomplis : Au Nigéria, les filles bénéficient de transferts monétaires pour les encourager à poursuivre des études secondaires.

Aider les pays à étendre les filets sociaux de sécurité : Pendant la crise financière internationale, plus de 10 millions de personnes en Éthiopie bénéficient de transferts supplémentaires en espèces et sous forme de produits alimentaires.

Protection sociale Dans une Afrique constamment en proie à de profondes mutations et vulnérable à différents types de chocs, la protection sociale offre la sécurité aux plus pauvres, leur permettant de protéger, voire de renforcer, tant leur capital humain que leur capital physique en temps de crises ou dans des situations de vulnérabilité. Elle peut les protéger de la faim et de la malnutrition et maintenir leur accès à l’éducation et à d’autres services de base.

La vulnérabilité touche de nombreux domaines — mauvaises récoltes, variabilité du climat, déscolarisation des enfants ou réduction de l’apport nutritionnel suite à la baisse de revenus, ainsi qu’un certain nombre de problèmes liés aux marchés du travail, à la répartition des terres, aux droits de propriété et à l’exécution des

contrats. Comme la crise financière internationale l’a montré, lorsque les recettes de l’État s’amenuisent et que les budgets des partenaires extérieurs sont soumis à des contraintes, les pauvres risquent de perdre leur accès déjà limité aux services d’éducation et de santé de base. Les gouvernements africains s’efforcent depuis quelque temps de maintenir les services existants et ce, au moment même où la demande de ces services s’est accrue sous l’effet des crises alimentaires, pétrolières et financières.

Il ne manque pas d’exemples de programmes de protection sociale en place à travers l’Afrique, comme c’est le cas en Éthiopie où plus de 10 millions de personnes ont bénéficié de transferts supplémentaires en espèces ou sous forme de produits alimentaires pendant la crise internationale. Néanmoins, beaucoup reste à faire au niveau régional.

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NOS ACTIVITÉS : PRINCIPAUX THÈMES À TRAVERS LES SECTEURS

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Les activités de la Banque mondiale en matière de développement humain en Afrique couvrent les domaines de la santé, de l’éducation et de la protection sociale ; un accent particulier étant mis sur l’innovation, les résultats et les améliorations au plan de la gouvernance et de la responsabilisation. La Banque aide les gouvernements à subvenir aux besoins élémentaires des enfants pendant les toutes premières années si importantes de leur vie, à faciliter l’acquisition par les jeunes des compétences demandées par le marché du travail et à offrir plus d’opportunités aux filles. La Banque mondiale facilite également l’élaboration de programmes régionaux qui couvrent des groupes de pays.

Développement du jeune enfant À travers toute l’Afrique, 71 millions d’enfants n’exploitent pas toutes leurs potentialités à cause de la pauvreté et d’une mauvaise qualité de l’alimentation et des soins. C’est la raison pour laquelle il est particulièrement important d’assurer le développement de la petite enfance (DPE) — développement physique, cognitif, linguistique et socio-émotionnel depuis le stade prénatal jusqu’à l’âge de 8 ans. Une bonne santé, une bonne alimentation, et des activités d’éveil précoce pendant cette période jouent un rôle essentiel dans le développement du cerveau et pour le bien-être de l’enfant. N’ayant pas accès à des programmes de DPE de qualité, les enfants pauvres sont distancés par leurs camarades plus fortunés avant même d’avoir commencé à aller à l’école. Le fossé s’élargit au fur et à mesure qu’ils grandissent. Des programmes de DPE de qualité améliorent les résultats en fournissant des intrants essentiels en matière de santé et de nutrition, un meilleur accès à l’enseignement primaire et plus de chances de s’y maintenir, une meilleure égalité hommes-femmes en matière d’éducation, des taux de redoublement plus faibles et de meilleurs résultats scolaires. Grâce à des fonds fiduciaires financés par ses partenaires donateurs, la Banque mondiale apporte un appui technique et financier à plusieurs pays en matière de DPE (Guinée, Libéria, Malawi, Mali, Mozambique, Niger, Nigéria, Sénégal, Tanzanie et Zambie).

Jeunes, emplois, connaissances et compétencesL’Afrique compte environ 200 millions de jeunes — plus de 20 % de la population. Pour satisfaire leurs besoins, les systèmes d’enseignement doivent se focaliser davantage sur le développement des connaissances et des compétences requises par le marché du travail et sur de solides partenariats public-privé. L’Afrique doit agir maintenant pour assurer non seulement un enseignement primaire de qualité pour tous, mais également pour développer et améliorer l’enseignement professionnel et supérieur. La Banque mondiale apporte son assistance en appuyant l’emploi des jeunes et la multiplication des possibilités d’apprentissage et de formation. À titre d’exemple,

le projet Croissance et emploi au Nigéria appuie les secteurs dominés par les jeunes, en l’occurrence les TIC, la musique, le spectacle et les services d’accueil. La Banque mondiale aide les gouvernements à étendre et à améliorer l’enseignement supérieur et à renforcer les liens entre la formation proposée et la demande du marché dans des domaines allant de l’expertise technique en science et en technologie aux aptitudes générales requises par le monde du travail. La formation holistique pour les filles - un autre secteur d’intervention privilégié – est dispensée à travers les interventions au titre de l’Initiative pour les adolescentes au Libéria, au Rwanda et au Sud Soudan.

Financement basé sur les résultats Le financement basé sur les résultats (FBR) est un mécanisme de financement qui met un accent particulier sur l’obligation de rendre compte et sur les résultats en matière de

développement. Par exemple, en matière de santé, il peut prendre la forme d’un paiement effectué à un prestataire de service public (comme un établissement de soins en milieu rural) à condition que des résultats définis à l’avance et mesurables aient été atteints dans des domaines prioritaires. Le FBR contribue à mettre en place des systèmes de santé

plus solides et plus fonctionnels, qui fournissent à temps aux groupes clés, comme les mères et les enfants, les services essentiels. Les recherches récentes ont montré l’importance des mesures incitatives qui donnent de meilleurs résultats que le simple fait d’accroître les ressources disponibles. La réussite au Rwanda, grâce à la démarche du FBR, comporte de nombreuses idées et leçons pour d’autres pays africains à faible revenu confrontés eux aussi à d’énormes défis en matière de prestation des services de base. Avec l’appui de la Banque mondiale, le FBR est en train de s’étendre à plusieurs pays africains, notamment au Bénin, au Burundi, au Cameroun, en République démocratique du Congo et en Zambie. En avril 2010, le Burundi est ainsi devenu le deuxième pays africain à mettre en œuvre au plan national le FBR dans le secteur de la santé et les premiers signes sont encourageants, avec des taux d’utilisation des principaux services de santé de base qui s’accroissent déjà. Le Bénin est sur la même lancée avec l’appui de la Banque et d’autres bailleurs de fonds.

« Les jeunes, et non le pétrole, constitueront la ressource la plus précieuse du XXIe siècle. »

– Nigeria : The Next Generation Report, British Council, Harvard School of Public Health, 2010 (Nigéria: Le Rapport de la génération future, British Council, Ecole de la santé publique d’Harvard, 2010)

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Accélérer les progrès vers l’atteinte des objectifs de développement pour le Millénaire (ODM)

Gouvernance et obligation de rendre compte Partout en Afrique, la Banque favorise la gouvernance et l’éthique de responsabilité dans tous les secteurs, grâce à la collaboration et au partenariat entre les parties prenantes. Cette approche aborde le problème classique du dysfonctionnement des institutions publiques, ainsi que celui de la corruption et de la mauvaise gouvernance qui peuvent compromettre les progrès économiques et sociaux. Une mauvaise gestion du secteur public, la corruption et une gouvernance laissant à désirer entravent la croissance économique, et ont tendance à affecter les pauvres de manière disproportionnée, en augmentant le prix des services publics et en restreignant leur accès à l’éducation, aux soins de santé et aux services sociaux. Parmi les principaux domaines de l’administration publique qui se sont avérés pertinents pour améliorer l’accès et la qualité des prestations de services, on peut citer la gestion des dépenses publiques, de la performance et des ressources humaines sectorielles, ainsi que le renforcement sur mesure des capacités institutionnelles.

Programmes régionauxEn plus des efforts déployés au niveau des pays, la Banque mondiale facilite les projets en faveur de groupes de pays qui sont confrontés aux mêmes défis. On peut, à titre d’exemple, citer le projet de mise en réseau des laboratoires qui a été récemment lancé dans quatre pays d’Afrique de l’Est. Ce projet contribue à renforcer les capacités en ce qui concerne les activités de diagnostic et de surveillance par-delà les frontières nationales et à obtenir par la suite de meilleurs résultats contre les maladies grâce à un diagnostic rapide et fiable, en particulier pour les patients souffrant de tuberculose et de coinfections à la tuberculose et au VIH. Un autre exemple est le Programme de partenariat relatif au VIH/sida de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IRAPP), motivé par une volonté partagée de mettre en place une collaboration internationale dans la lutte contre les épidémies, programme financé par des dons administrés par la Banque mondiale.

Un effort particulier vers l’atteinte des objectifs de développement humainCertains domaines clés qui vont nécessiter un effort particulier entre 2010 et 2015 relèvent de l’éducation, de la santé et de la protection sociale. Les principaux défis à relever dans ces domaines portent sur :n Le renforcement des dispositifs de protection sociale dans les pays ayant

une population pauvre exposée à des risques tels que les changements climatiques et les prix élevés des produits alimentaires

n L’expansion rapide d’interventions particulièrement efficaces en matière de nutrition pour les enfants âgés de moins de deux ans et pour les femmes enceintes

n Un accès plus équitable à une éducation et à des soins de santé de meilleure qualité

n Le renforcement des systèmes de santé — un facteur clé dans le cadre des progrès vers la réalisation des objectifs de santé maternelle et infantile, ainsi que dans le cadre de la lutte contre les maladies transmissibles et non transmissibles.

n L’amélioration des méthodes de suivi et d’évaluation par le renforcement des capacités en matière de statistiques dans les pays

n La coordination de la réponse internationale aux situations de conflit et de post-conflit.

Comment la Banque mondiale aide les gouvernementsn En améliorant la politique nutritionnelle et en renforçant les programmes

de nutrition de proximité, comme par exemple au Sénégaln En augmentant les appuis en faveur de la protection sociale, en réponse

à la crise financière n En contribuant à l’accélération du taux d’inscription dans les écoles primaires

enregistrée dans de nombreux pays, notamment l’Éthiopie, le Kenya, Madagascar, le Mozambique, le Nigéria et la Tanzanie

n En aidant les pays à satisfaire les besoins des familles en matière de planning familial, une des principales causes de mortalité maternelle et infantile dans les pays à faible revenu ayant des taux de fécondité très élevés

n En renforçant les systèmes de santé et en finançant des interventions stratégiques telles que la distribution massive de moustiquaires pour protéger du paludisme (45 millions de moustiquaires imprégnées financées par la Banque mondiale à ce jour)

n En prenant l’initiative, de concert avec l’Organisation mondiale de la santé, du Partenariat international pour la santé — qui s’est associé a l’Initiative catalytique et à la Campagne mondiale pour la réalisation des ODM relatifs à la santé — pour assurer un appui coordonné de la part des principales institutions.

Les résultats de l’Afrique en ce qui concerne les ODM vont déterminer, dans une large mesure, la situation du monde entier par rapport à ces objectifs globaux. Un effort de grande envergure est maintenant nécessaire pour transposer les cas de réussite et amplifier les progrès dans toute la région.

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ÉDUCATION : DES ENJEUX IMPORTANTS POUR L’AFRIQUE

La Banque mondiale, qui est le principal bailleur de fonds multilatéral dans le domaine de l’éducation en Afrique, aide les gouvernements à mettre l’éducation de base à la portée de millions d’enfants, tout en trouvant des voies efficaces pour assurer l’enseignement secondaire, professionnel et supérieur. Elle contribue au développement holistique du secteur de l’éducation, en utilisant des approches différentes en fonction des réalités des pays.

Enseignement primaire À travers le continent, à peine les deux tiers des enfants qui entrent à l’école primaire terminent leur cycle complet. Et seulement 50 % de ceux-ci acquièrent véritablement les connaissances et compétences requises. Près de la moitié des enfants déscolarisés dans le monde se trouvent en Afrique subsaharienne. La forte croissance démographique signifie que la pression ne fera qu’augmenter en ce qui concerne les inscriptions dans les écoles, rendant tout aussi importants les objectifs de quantité et de qualité de l’enseignement. De même, les acquis récents, pour prometteurs qu’ils soient, continuent de dépendre lourdement de l’aide extérieure — en dépit des augmentations impressionnantes des budgets de l’éducation nationale. La qualité, l’équité et le financement tels sont les principaux défis du sous-secteur de l’enseignement primaire.

La Banque mondiale a apporté un solide appui à l’enseignement primaire universel — grâce à des opérations spécifiques aux secteurs financées par le biais de l’Association internationale de développement (IDA) et des fonds fiduciaires, mais aussi au travers d’appuis au budget général et à des programmes d’infrastructures pour la construction des écoles. La Banque Mondiale a également appuyé des pays en gérant six fonds fiduciaires multi-bailleurs destinés à promouvoir l’éducation dans les zones de conflit. De même, la plupart des opérations du Fonds catalytique de l’Initiative de mise en œuvre accélérée du programme Éducation pour tous (EPT) (il s’agit d’un fonds fiduciaire multi-bailleurs) ont permis d’aider les pays dans le domaine de l’enseignement primaire. Dans un avenir proche, la Banque restera activement impliquée, compte tenu des énormes pressions exercées au niveau de l’enseignement primaire. De nouveaux programmes d’EPT de grande envergure ont récemment démarré en Éthiopie, au Libéria, au Malawi et au Togo. Les efforts déployés

Faire éclore les potentialités cachées des fillesL’éducation des filles — en particulier par l’enseignement secondaire — revêt une importance capitale en Afrique à cause des énormes gains potentiels en termes de développement, pour les familles et pour les femmes. C’est la manière la plus rapide de créer des familles moins nombreuses,

en meilleure santé et mieux éduquées — des gains qui commencent à se réaliser presqu’immédiatement lorsque que les filles retardent l’âge de se marier afin de continuer leurs études. Des travaux de recherche menés récemment indiquent qu’en Ouganda, si les filles n’ayant que le niveau de l’enseignement primaire terminaient leurs études secondaires, elles procureraient à leur pays des avantages économiques équivalant à un tiers du produit intérieur brut (PIB) de l’année en cours pendant leur période d’activité (Chabaan/Cunningham, à paraître).Pour permettre à davantage de filles de poursuivre effectivement leurs études, il faudrait :n Réduire les coûts actuellement pris en charge par les parents pour

l’éducation de leurs fillesn Créer des écoles à des emplacements sécurisés et d’accès facile et ayant

de solides liens avec les collectivités environnantes n Ouvrir des écoles réservées aux filles, en fonction du contexte cultureln Prévoir des infrastructures favorables aux filles, par exemple des

toilettes appropriéesn Assurer la formation d’un plus grand nombre de femmes enseignantesn Promouvoir une éducation de meilleure qualité, y compris en

mathématiques et en sciences.En fin de compte, les parents sont réticents à prendre un engagement à long terme concernant l’éducation s’ils estiment que la salle de classe va s’effondrer d’ici quelques années, et si les enseignants sont souvent absents.

Ces dix dernières années ont vu d’énormes progrès dans les systèmes d’enseignement en Afrique, en particulier au niveau de l’enseignement primaire. Plus de 90 % des enfants de la région ont actuellement accès au cours élémentaire de première année. Il s’agit là d’un acquis très important, mais cela reste insuffisant. Le taux réel de fréquentation reste bas, tout comme les acquis scolaires. Nombreux sont les enfants qui ne terminent jamais leur cycle primaire, et parmi eux, on compte les enfants les plus vulnérables — comme les orphelins du SIDA, les filles et les enfants qui vivent dans les zones de conflits. Le grand nombre de jeunes sans emploi reflète la nécessité impérieuse d’un enseignement supérieur qui forme des diplômés qualifiés et employables. Et la migration urbaine rapide engendre de nouveaux défis pour fournir des services d’éducation.

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au niveau de l’enseignement primaire sont liés à d’autres interventions importantes, comme les programmes d’alimentation scolaire, le développement de la petite enfance, la sécurité des revenus des ménages et les programmes d’alphabétisation des filles et des femmes.

Les efforts déployés par la Banque mondiale et le programme de l’EPT ont déjà contribué à accroître les inscriptions dans plusieurs pays. Entre 2000 et 2007, les inscriptions au cycle primaire ont plus que doublé en Éthiopie (passant de 5,8 millions à plus de 12 millions), et ont pratiquement doublé à Madagascar au Mozambique, et en Tanzanie. En Éthiopie, le Programme d’amélioration générale de la qualité de l’enseignement (une initiative conjointe du gouvernement, de la Banque mondiale et divers autres bailleurs de fonds) a également contribué à réduire les coûts de transaction associés à la coordination des efforts individuels des bailleurs de fonds, ce qui a ainsi permis au gouvernement de se concentrer sur l’amélioration de la qualité de l’enseignement.

Enseignement secondaireEn 2007, le taux brut de scolarisation dans le secondaire en Afrique n’était que de 34 %, bien que ce taux varie considérablement d’un pays à l’autre. La Banque mondiale appuie les gouvernements africains qui enregistrent de bons résultats au niveau de l’enseignement primaire pour leur permettre de planifier et de financer l’expansion de l’enseignement secondaire. L’un des principaux axes d’intervention consiste à inscrire davantage de filles au niveau du secondaire, objectif qui mérite un rang de priorité bien plus élevé en Afrique. Un projet appuyé par la Banque mondiale et qui poursuit cet objectif à Kano, au Nigéria, utilise des transferts monétaires comme mesures incitatives pour encourager les filles à suivre l’enseignement secondaire. Il convient de noter qu’une étude menée en juillet 2010 au Malawi a montré que ce type de transferts monétaires conditionnels ne contribuait pas seulement à maintenir davantage de filles à l’école: un groupe de filles qui recevaient ces transferts présentait un taux de prévalence du VIH plus faible que celui d’un groupe similaire ne bénéficiant pas de transferts.

Enseignement supérieur La clé de la réussite sur le plan économique dans le contexte de la mondialisation repose de plus en plus sur la manière dont un pays peut assimiler les connaissances et acquérir un avantage comparatif dans certains domaines. Une croissance économique durable, solide et diversifiée dépend en partie d’un enseignement supérieur répondant aux besoins du marché du travail. Un enseignement supérieur pertinent va également

« En Gambie, nous sommes restés trente ans après l’indépendance sans université. Nous sommes confrontés à un immense déficit de ressources et nous ne saurions trop insister sur le rôle que joue l’enseignement supérieur dans le développement. Les politiques actuelles de l’enseignement supérieur détermineront notre société de demain. »

- Mamadou Tangara, ministre gambien de l’Éducation

Le Programme à moyen terme de la Banque mondiale pour l’enseignement supérieur renforce à la fois l’aide sous forme de dons et d’appuis techniques qu’elle accorde à plusieurs pays pour leur permettre d’améliorer la qualité et la portée de leurs systèmes d’enseignement supérieur, ceci afin de mieux répondre à la demande du marché. De même, son Programme

de développement des compétences techniques dans la nouvelle économie pour l’Afrique exploite le pouvoir des TIC à la fois pour améliorer les services d’éducation et pour créer de nouvelles possibilités d’emplois dans le domaine des TI et des services assistés par ces technologies.

Les gouvernements africains allouent déjà à l’éducation une part importante des ressources publiques — en moyenne 4,5 % du PIB. Beaucoup d’entre eux ne sont pas en mesure d’augmenter cet appui. La Banque aide les gouvernements à mettre en évidence les mécanismes financiers qui peuvent être efficaces dans un monde aux ressources limitées. Un rapport récent Financement de l’enseignement supérieur en Afrique propose des pistes pour réguler le flux des étudiants, mobiliser les ressources privées, réduire les coûts et améliorer la gouvernance et la gestion aux niveaux du système et des institutions (voir page 14).

aider l’Afrique à relever efficacement les défis posés par les changements climatiques, la croissance démographique et les maladies non maîtrisées. Et pourtant, dans une Afrique où les jeunes représentent 37 % de la population active — et 60 % des personnes sans emploi —

seulement 5 % des personnes en âge d’être scolarisées dans l’enseignement supérieur sont effectivement inscrites dans des établissements de l’enseignement supérieur. Ce dernier chiffre est à comparer à la moyenne mondiale qui est de 25 %.

La Banque mondiale appuie les partenariats public-privé au niveau de l’enseignement supérieur et les mécanismes de financement compétitif qui stimulent le développement des facultés universitaires et fait en sorte que les diplômés aient les qualifications requises (type de financement utilisé très efficacement au Ghana, au Nigéria et en Ouganda). La Banque investit dans le développement du secteur privé, la création d’entreprises, l’amélioration de l’environnement règlementaire et du climat de l’investissement et, à terme, l’amélioration de la croissance économique et de l’emploi.

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SANTÉ : DES SYSTÈMES PLUS SOLIDES POUR DE MEILLEURS RÉSULTATS

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Les interventions de la Banque mondiale dans le domaine de la santé en Afrique visent essentiellement à renforcer les systèmes de santé, en tirant parti de son avantage comparatif dans ce secteur. Les centres de Dakar et de Nairobi fournissent aux pays - sur leur demande – de l’appui technique et des analyses. La Banque appuie également des interventions à fort impact contre les maladies, et des opérations de couverture du risque financier lié à la santé. En outre, elle appuie des activités dans d’autres secteurs qui contribuent à l’amélioration des résultats en matière de santé, notamment des investissements dans l’éducation des filles, l’accès amélioré à l’eau potable et à des services d’assainissement améliorés, l’amélioration des infrastructures et la fourniture de l’électricité, entre autres.

Des services de santé de meilleure qualité à budget égalMalgré une prévalence des maladies disproportionnellement élevée, l’Afrique consacre à la santé le budget annuel le plus faible parmi toutes les régions. La Banque mondiale appuie le « plaidoyer en faveur de l’investissement en Afrique » présenté par l’organisation « Harmonisation de la santé en Afrique » (un consortium des principales organisations de santé).

Il faudrait amplifier les interventions à faible coût et à fort impact pour que les plus pauvres puissent réellement bénéficier d’une meilleure santé. Parallèlement, on pourrait améliorer la santé avec les mêmes moyens financiers par :

n La coordination des ressources externes afin d’appuyer la mise en œuvre d’une seule stratégie nationale

n Le renforcement de la planification et la budgétisation fondées sur les preuves dans l’élaboration de la stratégie nationale

n L’utilisation efficace des dépenses directes des ménages par le biais de mécanismes de partage des risques

n Le renforcement de la responsabilisation des prestataires et la recherche des résultats

Un système national de santé qui fonctionne bien permet d’offrir les principaux services de santé aux populations les plus pauvres et contribue à améliorer les résultats de la lutte contre les maladies. Pour bien servir les pauvres, les systèmes de santé devraient avoir des agents de la santé bien formés et motivés et de solides chaînes d’approvisionnement pour les produits pharmaceutiques, disposer de ressources financières suffisantes, avoir une bonne gouvernance, des infrastructures adéquates (notamment des systèmes fondés sur les TIC) et des moyens efficaces pour fournir les services. Si ces conditions étaient remplies, l’Afrique aurait de fortes chances de sortir du cercle vicieux de la maladie et de la pauvreté et de progresser plus rapidement vers la réalisation des objectifs de développement pour le Millénaire.

Le financement basé sur les résultats, un pari gagné au Rwanda

Après le conflit de 1994, auquel le secteur de la santé a payé un lourd tribut, le Rwanda a abordé le XXIe siècle avec l’un des systèmes de santé les plus faibles au monde. Et pourtant il affiche aujourd’hui des résultats particulièrement solides en matière de santé. Les accouchements

assistés par du personnel qualifié sont passés de 39 % en 2005 à 52 % en 2008, alors que la mortalité chez les enfants de moins de 5 ans diminuait d’un tiers, tombant de 152 décès pour 1 000 naissances vivantes en 2005 à 103 en 2008. L’utilisation de méthodes contraceptives modernes a progressé de 10 % à 27 % en seulement 3 ans. Ces résultats peuvent être attribués aux réformes innovantes du secteur de la santé du Rwanda, plus particulièrement au financement basé sur les résultats pour les structures sanitaires et à un processus de prise de décision plus décentralisé.

La Banque mondiale a appuyé le solide engagement du Rwanda envers ces réformes. Une évaluation rigoureuse a établi que le financement basé sur les résultats — un type de financement consistant à accorder aux établissements de santé des primes de performance basées sur les services fournis (par exemple, le nombre d’enfants vaccinés) — a apporté une contribution notable à l’amélioration des résultats de santé.

L’assurance de la responsabilité et la quête des résultatsLa Banque mondiale contribue à améliorer les données de référence et l’information sur les ressources humaines pour la santé, un domaine qui comporte des lacunes considérables en Afrique.

n En Éthiopie, au Mali, au Rwanda et en Zambie, une analyse des ressources humaines pour la santé

n Au Ghana, une analyse de tous les aspects du marché du travail de la santé

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n En Sierra Leone, une évaluation des contraintes en matière de ressources humaines liées aux soins de santé gratuits

n Au Liberia, la conception et la réalisation d’un recensement des agents de la santén En Tanzanie, une étude de la qualité des résultats des agents de la santé

Lutte contre les maladies : paludisme, VIH/sida, tuberculoseLe Programme de la Banque mondiale pour la lutte contre les maladies en Afrique adopte une démarche consolidée en matière de prévention et de traitement. Le programme porte aussi bien sur les maladies transmissibles (par exemple, le paludisme, la tuberculose, le VIH/sida et le H1N1) que sur les maladies non transmissibles. Il fournit des orientations stratégiques et un appui technique aux opérations, exécute des travaux d’analyse et favorise les partenariats stratégiques. Il est à l’avant-garde des initiatives visant à obtenir de meilleurs résultats, en s’articulant avec les activités de renforcement des systèmes de santé au niveau national et régional. La Banque mondiale appuie les interventions à fort impact telles que celles consistant à aider les pays à acheter les moustiquaires imprégnées d’insecticides pour protéger la population du paludisme et à mettre en œuvre des programmes essentiels de prévention, de traitement et d’atténuation des effets du VIH/sida. Le Programme renforcé de lutte contre le paludisme de la Banque permet aux pays et à la région de mettre en œuvre les mesures efficaces de lutte contre le paludisme et les stratégies de traitement tout en faisant face aux difficultés rencontrées par leurs systèmes de santé. D’autres projets actuellement en préparation appuieront les programmes nationaux de lutte contre le VIH/sida et les systèmes de santé au Kenya, au Niger et au Swaziland. Le projet récemment approuvé de réseau de laboratoires de santé publique en Afrique de l’Est renforce la capacité de diagnostic des laboratoires — une lacune essentielle des systèmes de santé et des programmes nationaux de lutte contre les maladies — et contribuera notamment à diagnostiquer les coinfections à la tuberculose et au VIH.

Population et santé génésique L’accroissement rapide de la population aggrave les difficultés économiques et sociales de l’Afrique. Il est indispensable de trouver une solution au problème posé par les taux élevés de fécondité et par une nutrition insuffisante pour maintenir en vie davantage de mères et d’enfants. La Banque mondiale dispose d’un nouveau Plan d’action pour la santé reproductive (2010-2015) qui envisage une stratégie de renforcement des systèmes de santé en vue d’améliorer les résultats en la matière. Le Plan met l’accent sur la sensibilisation des jeunes grâce à l’accès amélioré aux services et à l’information, afin de les encourager à éviter les grossesses précoces, retarder la procréation et atteindre des niveaux plus élevés d’éducation et de formation. Il insiste aussi sur la collaboration avec les partenaires, notamment les organisations de la société civile en vue d’appuyer les stratégies de renforcement des systèmes de santé mises en œuvre à l’initiative des pays et d’améliorer l’utilisation des services de santé génésique.

Nutrition La sous-nutrition maternelle et infantile représente une cause importante de mortalité infantile en Afrique. La Banque mondiale appuie sur le continent (au Burkina Faso, en Éthiopie, à Madagascar et au Sénégal) un certain nombre de projets de nutrition de proximité qui visent à réduire la prévalence du retard de croissance et de l’insuffisance pondérale et à améliorer la nutrition maternelle. La Banque accorde également à plusieurs pays une aide sous forme d’assistance technique pour orienter leurs politiques et programmes en vue de réduire durablement la malnutrition maternelle et infantile. En outre, un partenariat entre la Banque et le Programme alimentaire mondial permet de catalyser en Afrique une stratégie d’alimentation scolaire fondée sur des données d’observation.

Comment des chaînes d’approvisionnement plus solides peuvent sauver des milliers de vies

La Zambie compte à présent moins de cas de paludisme qu’il y a seulement quelques années, grâce des efforts de vaste ampleur tels que la distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticides. Mais, malgré ces progrès de la prévention, cette maladie

demeure une cause importante de mortalité dans le pays, notamment chez les enfants. Conscients du fait qu’il fallait renforcer l’accès au traitement approprié, la Banque mondiale, le Département du développement international du Royaume-Uni et l’Agence de développement international des États-Unis ont conjugué leurs efforts pour expérimenter de nouvelles méthodes de distribution de médicaments dans 16 districts de Zambie.

Les résultats de ce programme expérimental ont été particulièrement encourageants. Des mesures simples mais particulièrement adéquates tendant à renforcer la chaîne d’approvisionnement des médicaments essentiels — notamment le recrutement de planificateurs au niveau des districts pour contribuer à la gestion des commandes — se sont révélées très efficaces. Les médicaments du paludisme chez les enfants, qui sont d’une importance cruciale pour sauver leur vie, sont devenus plus largement disponibles dans les districts pilotes que dans les districts témoins. Si le programme expérimental était porté à plus grande échelle et que les chaînes d’approvisionnement étaient renforcées à travers le pays, des milliers d’enfants pourraient être épargnés du décès lié au paludisme en Zambie à l’horizon 2015. Ce programme pourrait ainsi réduire sensiblement la mortalité infantile liée au paludisme, complétant efficacement les initiatives de prévention.

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PROTECTION SOCIALE : DES FILETS SOCIAUX DE SÉCURITÉ POUR LES POPULATIONS VULNÉRABLES

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La protection sociale vise à réduire la pauvreté, gérer les risques individuels et améliorer la rentabilité des entreprises informelles et familiales ainsi qu’à élargir et promouvoir la croissance équitable et durable. Elle y parvient par la prévention qui offre la sécurité aux personnes vulnérables, la protection qui offre un appui suffisant aux pauvres et la promotion qui offre des possibilités de productivité et de revenus plus importants. Les activités de protection sociale en Afrique ont un cadre conceptuel axé sur la gestion du risque ; elles sont fondées sur la connaissance du contexte, des enjeux et des choix de chaque pays ; elles s’appuient sur les pratiques publiques mondiales et elles mettent à profit les enseignements tirés dans le domaine de la protection sociale sur le continent. La Banque aide les pays par un large éventail d’instruments visant à réduire, atténuer et surmonter les différents types de risques pesant sur les revenus, plus particulièrement celui des familles.

Politiques et programmes du marché du travail Pour de nombreux habitants des pays en développement, l’aptitude à travailler représente un bien essentiel. Les politiques et programmes du marché du travail peuvent contribuer au développement et à la réduction de la pauvreté en favorisant un marché du travail souple, qui récompense la productivité de la main-d’œuvre et permet d’affecter la main-d’œuvre à son utilisation la plus efficace, en facilitant la création d’un plus grand nombre d’emplois de meilleure qualité, en réduisant les risques encourus par les individus, en aidant les travailleurs à gérer les risques, en facilitant les transitions sur le marché du travail et en assurant des conditions de travail convenables. Des politiques actives du marché du travail et des programmes de travaux publics peuvent aussi comporter des mesures de formation des travailleurs en fonction des demandes du marché. Les activités du secteur informel occupent une place importante, parfois dominante, sur leurs marchés respectifs, et concernent des domaines comme les mines, les industries manufacturières, le commerce, les finances et autres. Dans la mesure où le secteur informel est le moteur de l’emploi et des revenus dans les zones tant urbaines que rurales de la région, il faudrait renforcer les efforts visant à améliorer le taux de croissance des emplois avec des politiques et des

L’Afrique se caractérise par une très grande diversité, mais la plupart des pays de la région se heurtent à des obstacles de taille pour offrir des niveaux de vie adéquats à la majorité de leurs populations. Près de la moitié de la population de la région dispose d’un revenu de 1,25 dollar ou moins par jour, ce qui rend extrêmement vulnérables des millions de ménages. Le chômage est généralisé dans bien des endroits (plus particulièrement chez les jeunes des zones urbaines) et le VIH/sida contribue à l’augmentation du nombre des orphelins et des ménages dirigés par les femmes, les enfants et les personnes âgées. Dans ce contexte, élever les enfants pour en faire des adultes en bonne santé et instruits, maintenir des opportunités suffisantes d’emplois productifs ou indépendants pour les personnes en âge de travailler et faciliter le fonctionnement efficace des familles et des ménages au sein d’une structure communautaire favorable et d’une économie en expansion représentent des défis de taille, aussi bien pour les collectivités que pour les décideurs et les gouvernements. Ces défis ont été malheureusement mis en évidence par les crises alimentaire, pétrolière et mondiale.

Le programme de protection sociale de l’Éthiopie

Ce programme de protection sociale contribue à répondre aux besoins des millions de ménages confrontés à une insécurité alimentaire chronique en Éthiopie par la mise en œuvre d’un dispositif de protection sociale efficace et abordable dans un pays à très faible revenu. Le gouvernement a lancé

ce programme en 2005 en réponse au consensus croissant sur la nécessité de réformer un système d’aide alimentaire d’urgence coûteux et peu fiable, qui avait dominé depuis plus de 20 ans l’action menée contre l’insécurité alimentaire en Éthiopie.

Le programme assure des transferts monétaires et alimentaires prévisibles et réguliers aux ménages. Il associe un volet « travaux publics » au profit des ménages qui ont de la main-d’œuvre disponible et un volet « transferts monétaires nonconditionnels » pour ceux qui ne peuvent pas travailler. Le volet travaux publics cible la création d’actifs communautaires durables, qui contribuent à la remise en état des écosystèmes gravement endommagés, représentant eux-mêmes une cause importante d’insécurité alimentaire.

programmes tendant à améliorer la rentabilité des entreprises informelles et familiales et élargir le développement des compétences, en particulier pour les personnes qui ne terminent pas le cycle de l’enseignement secondaire.

Dispositifs de protection sociale Étant donné que les gouvernements ne sont pas en mesure de réduire les risques systémiques auxquels les ménages font face ou d’atténuer l’impact que les chocs peuvent avoir sur eux, les dispositifs de protection sociale peuvent constituer des mécanismes efficaces de gestion des risques. Ces programmes comprennent des

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transferts monétaires (assortis de mesures d’incitation liées au travail), des prestations en nature (notamment la distribution de produits alimentaires), des services et des subventions. Ils permettent à l’État de limiter les baisses soudaines des revenus des familles ou les faibles niveaux persistants des revenus en aidant les familles à y faire face. En juin 2010, la Banque a coparrainé un forum sur le thème « Comment améliorer la fonction publique » à Arusha en Tanzanie, réunissant 200 délégués provenant de 40 pays et visant à analyser les expériences sur la conception et la mise en œuvre de programmes tels que les dispositifs de protection sociale.

Prestations de services décentralisées De nombreux pays décentralisent les responsabilités en matière de prestation des services de base aux niveaux locaux, mais les autorités locales n’ont souvent ni la capacité ni les ressources nécessaires pour renforcer la prestation de services au profit des populations pauvres et vulnérables, et pour améliorer la qualité des services. Un nouveau type de projet, inauguré en Éthiopie, affecte les ressources de la Banque mondiale aux administrations locales parallèlement aux financements publics pour appuyer la prestation locale des services dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’agriculture, de l’adduction d’eau et de l’assainissement et de routes rurales. Les ressources sont complétées par un appui technique important, afin d’améliorer la transparence et la responsabilité en matière de prestation de services, dévaluer les résultats financiers et de renforcer les capacités locales. Le programme de protection des services de base se trouve actuellement dans sa deuxième phase. Cette démarche a été reprise en Sierra Leone, où la première phase du programme de prestation décentralisée des services est en cours.

Enfants et jeunes Les enfants et les jeunes ont besoin de leurs familles et de l’accès aux soins de santé et à l’éducation. Mais cela n’est pas suffisant. Chaque année, des périodes de chômage et de sous-emploi marquent le passage des jeunes sur les marchés du travail formels et informels. Les jeunes ont besoin de formation, de qualifications, de possibilités d’emplois formels et informels et de croissance économique axée sur l’investissement, qui pourrait à son tour favoriser les réformes du marché du travail. Les filles ont particulièrement besoin que davantage de possibilités leur soient offertes. De même, des systèmes d’évaluation sont indispensables pour mettre en évidence ceux des programmes consacrés aux jeunes qui ont le plus d’impact. Un exemple récent de programme de protection sociale ciblant les jeunes est offert par le projet d’autonomisation des jeunes au Kenya (financé par un crédit de l’IDA de 60 millions de dollars approuvé en mai 2010) qui appuie les efforts consentis par le gouvernement pour élargir l’accès à des programmes d’emplois temporaires axés sur les jeunes et améliorer leur employabilité. Œuvrant notamment avec la Kenya Private Sector Alliance, ce projet offre aux jeunes handicapés sans emploi les possibilités de suivre une formation, un stage d’apprentissage et d’obtenir des emplois de courte durée.

Renforcement de la protection sociale en périodes de crise

La Banque a sensiblement amplifié ses opérations de protection sociale en Afrique en réponse aux crises alimentaire, pétrolière et financière et aux chocs climatiques permanents. C’est ainsi qu’elle a notamment répondu rapidement aux besoins provoqués par les crises, aidé les gouvernements

à mettre en place des dispositifs de protection sociale efficaces et durables et faciliter l’acquisition de qualifications et d’emplois, en particulier pour les jeunes. Les concours financiers dans ces domaines ont pratiquement triplé de 2008 à 2009.

Les initiatives en cours ont été renforcées, notamment le troisième Projet de protection sociale productif d’Éthiopie, le deuxième Projet de Fonds social pour le développement de la Tanzanie et le Fonds d’action sociale du Malawi. Au nombre des nouvelles opérations, figurent le Projet de sécurité alimentaire et de reconstruction d’urgence de Madagascar et le Projet de réponse d’urgence à la crise mondiale des Comores.

Une analyse de la capacité d’adaptation des systèmes de protection sociale est également en cours dans plusieurs pays, notamment au Burkina Faso, au Cameroun, au Mali et à l’Ile Maurice. Consciente des enjeux considérables du chômage des jeunes en Afrique, la Banque réoriente de plus en plus son action d’opérations à petite échelle financées par des dons vers des interventions autonomes de plus grande envergure axées sur l’emploi et l’employabilité des jeunes. Des projets innovants sont en préparation au Kenya, au Liberia, au Nigeria, en Sierra Leone et au Togo.

États fragiles et États touchés par un conflit L’Afrique subsaharienne a la plus forte concentration d’États fragiles et d’États en conflit. Grâce à leurs mécanismes de redistribution, les programmes sociaux peuvent contribuer à la stabilité, à la réconciliation et à la croissance économique. Les projets de proximité sont particulièrement efficaces dans ce contexte. La Banque mondiale les appuie par une aide substantielle visant à mobiliser les populations locales dans l’effort de reconstruction, en créant un organisme d’exécution solide en l’absence de l’État, et en isolant ses activités des intérêts politiques et des problèmes de gouvernance. Aux Comores, au Liberia, en Sierra Leone, au Soudan et au Togo, la Banque mondiale intervient activement dans des opérations de protection sociale d’urgence, notamment des projets de travaux publics pour les jeunes et à forte intensité de main-d’œuvre, qui font désormais partie intégrante des stratégies de reconstruction et de stabilisation de certains de ces pays.

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LA BANQUE DU SAVOIR

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Récents rapports Financing Higher Education in Africa(Financement de l’enseignement supérieur en Afrique)

Les institutions d’enseignement supérieur en Afrique subsaharienne doivent réaliser un compromis entre la nécessité d’améliorer la qualité de l’enseignement et la demande sociale croissante d’accès à l’éducation. À mesure qu’il devient plus difficile de financer ces institutions et que la population de jeunes continue de s’accroître, les pays doivent élaborer des stratégies de financement qui leur permettent de relever le défi de l’enseignement supérieur. Ce rapport examine les pratiques courantes de financement de l’enseignement supérieur en Afrique et conclut

que les inscriptions dans ce cycle ont progressé plus rapidement que les moyens de financement dans la plupart des pays de la région. Le manque de ressources a entraîné une baisse sensible de la qualité de l’instruction et de la capacité de réorienter et d’innover. Dans la plupart des pays, les financements publics sont déjà sollicités à l’excès.

Toutefois, le rapport véhicule également un message d’encouragement — il existe effectivement toute une gamme d’options que certains pays et institutions du continent ont commencé à mettre en œuvre. L’enseignement supérieur privé enregistre une croissance spectaculaire en Afrique. Les programmes de partage de coûts commencent à être mis en œuvre dans de nombreuses universités, assortis de prêts scolaires et d’aide financière pour les étudiants à faible revenu. Les pays diversifient l’enseignement supérieur afin d’offrir des prestations à plus faible coût et plus efficaces. Dans un nombre limité de cas, des réformes spectaculaires visant à améliorer l’efficacité interne ont été réalisées et les gouvernements adoptent de plus en plus des pratiques de gestion budgétaire plus efficaces. Ce rapport avance des arguments à l’appui d’une stratégie globale qui intègre différents mécanismes en fonction des circonstances de chaque pays.

Designing and Implementing a Rural Safety Net in a Low-Income Setting (Concevoir et mettre en œuvre un filet social rural dans un contexte de faibles revenus)

Bien qu’il soit de plus en plus admis au plan international que les programmes nationaux de protection sociale représentent un volet crucial des stratégies de réduction de la pauvreté, il demeure difficile de mettre en place des dispositifs ruraux de protection sociale dans les pays à faible revenu. Cette étude enrichit les connaissances sur la manière de concevoir et de mettre en œuvre des dispositifs

En plus de l’aide financière, les pays africains recherchent également les compétences de la Banque mondiale en matière de développement. Plus que jamais, l’analyse en profondeur des défis locaux et l’expérience pratique acquise tant en Afrique qu’ailleurs dans le monde préparent la voie au développement durable. La Banque offre un savoir sous forme d’assistance technique, de données et d’outils d’analyse, de conférences et d’ateliers et de renseignements en ligne.

Accès à l’information

La politique de la Banque mondiale en matière d’accès à l’information a introduit un changement fondamental dans la manière dont l’institution met l’information à la disposition du public. Le public peut obtenir plus d’information que jamais auparavant — sur les projets en préparation, les projets en cours d’exécution, les activités d’analyse et de conseil et les travaux du Conseil d’administration. La nouvelle politique repose sur le principe de subsidiarité, selon lequel la Banque mondiale publie toute information qui ne figure pas sur une liste d’exceptions.

Pour en savoir plus, consulter l’adresse suivante : http://www.banquemondiale.org/politique-acces-information

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La plateforme d’information ouverte

En tant qu’institution du savoir, la Banque mondiale s’attache avant tout à partager son savoir gratuitement et de manière ouverte.

Les statistiques représentent un élément essentiel de ce savoir et elles sont désormais aisément accessibles sur Internet par tous les utilisateurs. La Banque mondiale donne un accès gratuit et ouvert à un ensemble complet de données sur le développement dans les pays à travers le monde, notamment en Afrique. Le site web sur les données de la Banque mondiale vise à donner à tous les utilisateurs un accès amélioré aux données sur le développement, à l’adresse http://donnees.banquemondiale.org

ruraux de protection sociale efficaces et d’un coût abordable. Elle met à profit les enseignements tirés du Projet de protection sociale productif d’Éthiopie (le plus vaste d’Afrique subsaharienne) et propose un guide à l’intention des pays qui souhaitent concevoir et mettre en œuvre un programme rural de protection sociale.

Ces enseignements s’appliquent à plusieurs contextes au-delà de l’Éthiopie, notamment :

n Les dispositifs de protection sociale de grande envergure dans des contextes de faible revenu

n Les dispositifs de protection sociale dans les zones exposées aux sécheressesn Le passage de l’aide alimentaire à l’aide financièren L’impact des dispositifs de protection sociale productifs et favorables à la croissance

Incentives and Dynamics in the Ethiopian Health Worker Labor Market (Incitations et dynamiques sur le marché du travail des personnels de santé en Ethiopie)

Cet ouvrage est utile pour les chercheurs et les analystes des politiques qui souhaitent comprendre et améliorer l’allocation des ressources humaines à la santé dans le monde en développement. Il présente le cas de l’Éthiopie, un pays où l’effectif des personnels de santé est un des plus réduits au regard des recommandations internationales. Par ailleurs, les personnes qui embrassent effectivement cette profession et qui restent dans le pays vivent et travaillent en nombre disproportionné dans la capitale, Addis Abeba. Le même scénario se répète à travers

toute l’Afrique subsaharienne, où la pénurie de personnels de santé est considérée chronique. Pour renforcer l’offre de personnels de santé et améliorer leur répartition géographique, il est nécessaire de mieux comprendre la réaction des agents de santé aux mesures d’incitation et aux difficultés qu’ils rencontrent ainsi que l’efficacité avec laquelle les marchés du travail peuvent allouer les rares ressources humaines consacrées à la santé.

Cet ouvrage présente des éléments d’appréciation sur cette situation et d’autres questions connexes résultant d’une nouvelle enquête sur les agents de santé éthiopiens. Des données détaillées permettent de répondre à trois séries de questions : i) comment les niveaux de rémunération varient en fonction du lieu, de la formation,

de l’expérience, etc. ; ii) quels types de programmes d’incitation sont potentiellement les plus efficaces pour attirer les travailleurs dans des zones rurales insuffisamment desservies ; et iii) que peut-on apprendre sur le marché du travail des agents de santé à partir de la méthode éthiopienne, méthode consistant à affecter (par tirage au sort) les nouveaux diplômés à leur premier emploi. Les options politiques que l’on peut tirer de ces données sont de grande importance.

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CE QUE NOUS FAISONS

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PROGRAMMES RÉGIONAUXHarmonisation de l'Homologation des Médicaments en Afrique

Réseau des Laboratoires de Santé Publique en Afrique de l'Est

Projet Régional de Partenariat relatif au VIH/IGAD (Autorité Intergouvernementale pour le Développement)

TYPES D’ENGAGEMENT Éducation Santé Protection sociale

Cette carte a été produite par l’Unité de cartographie de la Banque mondiale. Les frontières, les couleurs, les dénominations et toute autre information figurant sur les cartes du présent rapport n’impliquent de la part de la Banque mondiale aucun jugement quant au statut juridique d’un territoire quelconque et ne signifient nullement que l’institution reconnaît ou accepte ces frontières.

BIRD 37618 SEPTEMBRE 2012

n En Septembre 2012, le département du développement humain de la Région Afrique de la Banque mondiale supervisait un portefeuille de plus de 129 projets, d’un montant total de l’ordre de 8,3 milliards de dollars (répartis entre la santé et la protection sociale, avec 3 milliards de dollars chacun, et 2 milliards de dollars pour éducation,). Le portefeuille comprend des projets allant de 2 à 600 millions de dollars, avec une taille de projet médian de 30 millions de dollars.

n Les engagements ont augmenté considérablement au cours des cinq dernières années, doublant depuis 2006, avec une récente augmentation en réponse aux crises mondiales qui ont éprouvé la région.

n À noter que les projets de la Banque mondiale sont de plus en plus conçus et exécutés à titre d’initiatives conjointes avec d’autres bailleurs, d’où la nécessité d’une collaboration étroite et d’une harmonisation à tous les stades.

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CE QUE NOUS FAISONS

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CONTACTEZ NOUS

Crédit photos : Images 1 et 2 de la couverture, Arne Hoel ; image 3 de la couverture, photo commanditée/Zambie ; image 4 de la couverture, Jonathan Ernst ; Plat de couverture, Jonathan Ernst ; page 1, image 3, Hogg ; toutes les autres photos, Arne Hoel ; pages 2 et 3, Arne Hoel ; pages 4 et 5, image d’en haut, Jonathan Ernst ; page 4, Arne Hoel ; page 5, photo commanditée/Zambie, Shwetlena Sabarwal, des archives PSNP d’Éthiopie ; pages 6, 7 et 8, Arne Hoel ; page 9, Jonathan Ernst ; pages 10 image d’en haut, Arne Hoel ; page 10, Arne Hoel ; page 11, photo commanditée/Zambie ; pages 12 et 13, image d’en haut, Arne Hoel ; page 12, des archives de PSNP d’Éthiopie ; pages 13, 14 et 15, Arne Hoel ; troisième de couverture et plat verso, Arne Hoel.

RESPONSABLES SECTORIELS (AFRIQUE DE L’EST ET AFRIQUE AUSTRALE)

Sajitha Bashir, Responsable sectoriel, [email protected]

Olusoji Adeyi, Responsable sectoriel, Santé, Nutrition, et [email protected]

Lynne Sherburne-Benz, Responsable sectoriel, Protection [email protected]

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BUREAU DU DIRECTEUR

Ritva S. Reinikka, Directrice, Département du Développement Humain, Région [email protected]

Tawhid Nawaz, Conseiller, Opé[email protected]

Deon P. Filmer, Economiste [email protected]

Gayle Martin, Economiste Principale (Santé), Chargée du Projet “Indicateurs de Prestations de Services”[email protected]

Ana Besarabic Bennett, Chargée d’Opérations [email protected]

Kavita Watsa, Chargée de [email protected]

RESPONSABLES SECTORIELS (AFRIQUE DE L’OUEST ET AFRIQUE CENTRALE)

Peter N. Materu, Responsable sectoriel, [email protected]

Trina S. Haque, Responsable sectoriel, Santé, Nutrition et [email protected]

Stefano Paternostro, Responsable sectoriel, Protection [email protected]

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Région Afrique - Développement humain Banque mondiale Washington, D.C. 20433

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LA BANQUE MONDIALE