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Cours donné en décembre 2013 à l'université de Lorraine
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Du développement durable (DD) à la responsabilité sociétale (RSE)
Jacques Folon !
Partner Edge Consulting !
Chargé de cours ICHEC Me. de conférences Université de Liège
Prof. invité Université de Lorraine Prof. Invité ISFSC – HE F.Ferrer
Cette présentation est sur www.slideshare.net/folon
!elle est à votre disposition
[email protected] @jacquesfolon
http://fr.slideshare.net/FOLONhttp://pinterest.com/
jacquesfolon http://www.scoop.it/u/jacques-folonhttps://www.facebook.com/folon.jacqueshttp://
jacquesfolon.tumblr.com/http://www.linkedin.com/in/folon
La RSE s’inscrit dans le contexte du DD mais ce sont deux notions différentes
Le Développement Durable: !Concept macro-économique et macro-social à l’échelle
planétaire, et qui ne s’applique donc pas tel quel aux entreprises. Néanmoins ce concept la concerne dans ses finalités, dans la conception de son organisation, de ses décisions managériales en lui donnant un cadre de référence plus global qui peut influencer ses valeurs, sa mission, sa stratégie.
La RSE est la manière dont l’entreprise met en perspective en son sein des principes liés à son rôle au sein de la société
!
Développement Durable
Définition du développement durable
« un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.
Deux concepts sont inhérents à cette notion :
- le concept de "besoin", et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et
- l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale imposent sur la capacité de l ’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. »
!Rapport Brundtland : Notre Avenir à Tous, rapport de la
Commission Mondiale sur l'Environnement et le Développement, Les Editions du Fleuve, 1987, p 51
1992 Sommet de la Terre, Rio
développement durable
gouvernements, nations
1987 Commission Brundtland
Les grandes dates du développement durable
d’après AFNOR
1972 Conférence des Nations Unies sur l’environnement,
Stockholm
scientifiques et ONG
halte à la croissance et protection de l’environnement
écodéveloppementévolution
des concepts
1970 1980 1990 2000
évolution des
acteurs
RSE
performance économique, sociale et environnementale
entreprises
Responsabilité Sociétale des Entreprises
Rio +5
CDD6
2002, Sommet mondial du développement
durable, Johannesburg
consommateurs
© C. Brodhag, ENSM SE, http://www.brodhag.org
L a c o n t r a d i c t i o n e n t r e l ' e n v i r o n n e m e n t e t l e développement énoncée par le Club de Rome au début des années 70 pourrait être résolue par la recherche d’un nouveau mode de développement pour lequel la croissance économique serait découplée de la pression sur l’environnement. La commission Brundtland propose en 1987 : le développement durable.
!Environnement dégradé Economie développée
Jeu à somme nulle
!Environnement dégradé
Economie sous-développée
Jeu à somme négative
!Environnement préservé
Economie sous-développée
Jeu à somme nulle
Approches compétitives
!Environnement préservé
Economie développée Jeu à somme positive
Approche coopérative
Développement durable
d’après Aurélien Boutaud, ENSM-SE, RAE
Le développement durable, une coopération entre environnement & développement
Quels indicateurs ?• L’empreinte écologique
– La surface biologiquement productive sur terre qui est la base commune des écosystèmes et de l'humanité est limitée.
– L’empreinte écologique mesure la surface nécessaire pour produire les ressources consommées par la population, et pour absorber les déchets qu’elle produit. La surface productive de la Terre disponible pour le développement est de 11,4 milliards d’hectares, soit en moyenne 1,9 ha/habitant or elle était en 1999 de 2,3 ha soit 20% au dessus.
L’empreinte écologique permet d’estimer la durabilité environnementale
• L’indicateur de développement humain – L’IDH est une mesure indicative et non exhaustive du développement
humain, créé par le PNUD en 1990. – Il intègre le niveau de vie (PNB/tête), l’espérance de vie et le niveau
d’instruction et d’accès au savoir (alphabétisation des adultes et scolarisation des enfants). Un objectif d’IDH de 0,8 a été fixé par les Nations Unies
L’indicateur de développement humain permet d’estimer la durabilité sociale et économique © C. Brodhag, ENSM SE, http://www.brodhag.org
IDH, niveau moyen
Environnement dégradé Economie développée
Environnement dégradé Economie sous-développée
Environnement protégé Economie sous-développée
développement durable
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Empreinte écologique (ha/hab)
Besoins des générations
futures
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0,1
0,2
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0,8
0,9
1
11
Indi
cate
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velo
ppem
ent h
umai
n –I
DH
)Besoins des générations
actuelles
Le développement durable, une coopération environnement & développement : proposition de méthode d'évaluation
Niveau de durabilité
écologique
© C. Brodhag, ENSM SE, http://www.brodhag.org
USA, Australie,
Canada
Europe du Nord et de
l'Ouest
Europe du Sud + "NPI" Pays "émergents"
d'Asie et d'Amérique du Sud (+ Turquie)
Pays "émergents" d'Afrique du Nord, Moyen Orient, Asie
Pays en voie de développement d'Asie et d'Afrique
d’après Aurélien Boutaud, ENSMSE, RAE
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Empreinte écologique (ha/hab)
Besoins des générations
futures
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n –I
DH
)Besoins des générations
actuelles
Performance des nations en matière de développement durable : combien de planètes
© C. Brodhag, ENSM SE, http://www.brodhag.org
d’après Aurélien Boutaud, ENSMSE, RAE
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Empreinte écologique (ha/hab)
Besoins des générations
futures
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)Besoins des générations
actuelles
Du chemin du développement "classique" aux chemins du développement durable
: chemin du développement "classique"
développement durable
: chemins du développement durable
les « chemins » souhaitables diffèrent mais tentent de susciter une convergence à long terme écologiquement viable et politiquement acceptable.
/5 /3
Analyse rétrospective : « backcasting » : partir des objectifs de long terme pour bâtir des stratégies
construction transport industrie
agriculture ................. .................
habitat mobilité
vêtements alimentation ................. .................
Diminuer d’un facteur 5 les besoins en énergie
matières premièresfermeture de boucles de recyclage
pas de
substances
dangereuses dans
l’environnement
2000 2050
Dates et chiffres actualisés d’après J. Goldenberg et coll., An end use oriented global energy strategy, annual Review of Energy, 1985, pp. 613-688, cité dans Agenda 21 - Implementation Issues in the European Union, European Environmental Addvisory Councils, H. Wiggering & A. Sandhövel, Kluwer Law Int.1995
• Le Programme d’action de Johannesburg propose un programme décennal visant à changer les modes de production et de consommation, fondé sur la maîtrise du cycle de vie en partant des besoins (habitat…).
• La gestion du changement (technologie et organisation sociale)
produit serviceservice
© C. Brodhag, ENSM SE, http://www.brodhag.org
ISO 26000 Vision globale
!16http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9d/PanoramaISO26000.jpg
éthique partagée
systèmes de managementréglementation marketing
communication
anticipation des opportunités
anticipation des risques
contrainte
marché
Les entreprises ont en général une de ces six clés d'entrée pour s'engager dans le développement durable. Pour avoir une véritable stratégie de développement durable elles doivent aller au-delà de cette première approche et maîtriser l'ensemble et surtout passer des approches de risques vers des approches plus positives d'exploitation des opportunités.
© C. Brodhag, ENSM SE, http://www.brodhag.org
Motivations des entreprises pour s’engager pour le développement durable
Mettre en œuvre le développement durable
domaine traditionnel de l'économie politique
Nature
Économie
ressources pollutions
Société
Intégrer les trois piliers
local
CT
simple
compétition
global
LT
complexe
coopération
Aborder les problèmes autrement
Adopter des principes d’action : amélioration continue, transparence (accountability), prévention, précaution…
© C. Brodhag, ENSM SE, http://www.brodhag.org
régulation et développement durable des entreprises
institutions internationales normes internationales
principes directeurs
multinationales
contrats : Global Compact, engagements volontaires
parties intéressées
systèmes de management indicateurs
entreprises cotées(loi NRE) rapports de développement
durable
GRI évaluation
rating
sensibilisationentités locales
PMEAgenda 21
locaux
consolidation
© C. Brodhag, ENSM SE, http://www.brodhag.org
Enjeux classés en 5 capitaux
Le capital naturel • L’eau : consommation et pollution
• L’énergie : Consommation, substitution renouvelable au fossile
• L'air : Pollution et gaz à effet de serre (GES)
• Les déchets
• La biodiversité
• Bruit et odeurs : pollutions internes et externes
Le capital social • Gestion des retombées (externalités) économiques,
environnementales et sociales sur le territoire
• Communication interne
• Système de management
• Organisation et responsabilités
• Participation, implication et motivation du personnel
• Intégration territoriale de l'entreprise
• Ouverture globale sur l’extérieur
• Promouvoir une culture sans corruption
Le capital humain • Travail : Conditions générales et ambiance
• Equité
• Emploi, compétences, formation
• Gestion et prévention des risques
Le capital manufacturé • Veille réglementaire • Relations avec sous traitants, fournisseurs Politique
d’achat • Produits / éco-socio-conception • Transport des salariés • Transports et logistique • Gestion et conditions de stockage • Fonctionnement et procédés • Infrastructures (batiment)
Le capital financier • Gestion de la réputation • Internalisation les coûts environnementaux et sociaux • Management des problématiques de durabilité • Répartition équitable de la valeur (actionnaires, clients
personnel) Obligation redditionnelle et
gouvernance • Engagement de la direction, visions, valeurs, éthique • Stratégie, politique et objectifs • Identification des parties intéressées et lien entre leurs
attentes et la politique de l'entreprise • Acceptation de nouveaux principes • Mesure de la performance • Communication externe, reporting
enjeux de l’expérimentation, avec ajouts de SIGMA
Le management intégré de 5 types de capitaux
Capital manufacturé
Capital humain
Capital social
Naturel
Capital financier
SIGMA Practitioner’s Guide Consultation Draft – May 2003, p10
La perspective de long terme du développement d u r a b l e p e u t ê t r e approchée par cinq types de capi taux qu ' i l faut préserver ou sur lesquels il faut investir.
© C. Brodhag, http://www.brodhag.org
Système de Management
de l’Entreprise
Référentiels de démonstration
etc…
Modèles de système de
management
environ- nement
ISO 14001
ISO 14004
qualité ISO 9001
ISO 9004
hygiène sécurité
travailOHSAS 18001
BS 8800
SA 8000
AA 1000
social/ sociétal
!EMAS
excellence!
EFQM
Combiner les référentiels de management
SD 21000 Guide pour la prise en compte du développement durable dans la stratégie et le management de l’entreprise
!Stratégie et Politique de l’Entreprise
Economie
Environnement
Société
vivable viable
équitable
durable
d’après Alain JOUNOT, Groupe de Travail « Entreprise et développement durable » AFNOR, document n°20, Cartographie des référentiels de management
Retour d’information aux parties intéressées, Amélioration continue Mise à jour de l’identification des enjeux
Mise en œuvre
Système de management !
Plan d’action Formation
Communication Tableau de bord
Evaluation et Communication
des performances
ReportingStratégie de
responsabilité sociétale
!Choix et priorités : • Enjeux significatifs • Vision et valeurs de l’entreprise
Réglementation et standards
Bonnes pratiques sectorielles
Attentes parties des intéressées
Principes de développement durable
Identification des enjeux
!Programme
Action Objectifs
Indicateurs
Politique
management du développement
© C. Brodhag, ENSM SE, http://www.brodhag.org
apprentissage
amélioration continueorganisation apprenante
impact direct et indirect
gain coût
déchets solvants…
bruit
coût
s de
la
maî
trise
eau énergie
gains
dépenses
motivation du
personnel
santé conditions de travail
investissementsocial collectif
préventionéco-conception
Indicateur de suivi
Comment mesurer la performance environnementale ?
Indicateur de progrès
Objectifs d'amélioration
Direction de l'entreprise
attentes des parties
intéressées
Critères économiques
Critères stratégiques
autres entreprises
bench marking
d’après Marion Personne
impacts environnementaux réels / mesurés /
perçus... Valeur de référence réglementaire
valeurs mesurées
Indicateur de conformité
Pouvoirs publics
reporting
entreprisedirection
les partenaires financiersbanques
assurances actionnaires investisseurs
les partenaires économiques
donneurs d’ordre sous-traitants
distributeurs clientstransporteurs
traiteurs de déchets
les groupes de pression
associations médias
pouvoirs publics police envirtles
institutionnels
collectivités locales
personnel
© C. Brodhag EMSE, http://www.brodhag.org
Les Stakeholders
!27
Les grands principes du D.D.
Principes…• de précaution• de prévention• d’économie et de bonne gestion• de responsabilité• de participation• de solidarité dans le temps et dans l’espace• de transversalité et de globalité
La RSE
!28Source de l’image: http://earthfirst.com/why-youre-a-global-warming-denier/
La Responsabil ité Sociale ou Sociétale de l’Entreprise (RSE) est l’application aux entreprises du concept de développement durable. Elle se fonde en effet sur les trois piliers –économique, social et e n v i r o n n e m e n t a l - d u développement durable. Aux critères issus de ces piliers, s ’ a j o u t e c e l u i d e b o n n e gouvernance. Il s’agit, concrètement, d’intégrer à la stratégie et à la gestion de l’entreprise des préoccupations sociales et environnementales, en s e f o n d a n t s u r l ’ i d é e q u e l’entreprise et la société ont, à long terme, les mêmes intérêts.
!Source (Easybourse.com)
Selon le « livre vert » de la Commission Européenne paru en 2001, l’intégration des préoccupations sociales et environnementales dans les activités et les relations avec les parties prenantes se fait sur une base volontaire.
Néanmoins, les pressions réglementaires sont de plus en plus nombreuses et l’engagement de l’entreprise pour une plus grande responsabilité sociétale n’est pas nécessairement un acte spontané
Plusieurs motifs économiques poussent également les entreprises à adopter des démarches responsables, en particulier, le risque d’image et la demande de bonne gouvernance de la part des investisseurs.
L’objectif premier de la gestion socialement responsable est d’améliorer l’image de la marque-entreprise dans un contexte de crise de confiance vis-à-vis des grands acteurs de l’économie internationale. L’attractivité de la marque dépend de plus en plus de la capacité de l’entreprise à être en phase avec les attentes de la société. La RSE est donc un moyen de gérer une partie des risques qui menacent aussi bien l’entreprise que la société.
Comment l’idée de RSE a-t-elle émergée ?
!32
! L’idée que les hommes d’affaires ont des responsabilités sociales émerge aux E.-U. à la fin du XIX° siècle ! ancrage fort dans une tradition de philanthropie (ex. Andrew Carnegie, cf. Heald, 1970) et dans des fondements religieux (éthique protestante)
!! Le développement de la doctrine de la RSE aux
E.-U. suit ensuite un processus de stop and go qui épouse les contours de la dynamique de légitimation du système capitaliste américain (phases de crises et de croissance) pendant tout le XX° siècle (voir Heald, 1961; 1970) !
! Carroll (1979, 1999) attribue à Howard Bowen la paternité du concept « moderne » de RSE en management en faisant référence à son ouvrage
Source: Les fondements théoriques de la RSE, JP Gond,ICCSR, University of Nottingham
!33
Dans son ouvrage Bowen analyse les facteurs expliquant l’émergence de la RSE…
« Pourquoi est-ce que les hommes d’affaires d’aujourd’hui se sentent concernés par leurs responsabilités sociales ? […] Il est possible de diviser la réponse à cette question en trois parties : (1) parce qu’ils ont été forcés de se sentir plus concernés ; (2) parce qu’ils ont été persuadés de la nécessité de se sentir plus concernés et (3) parce que la séparation entre propriété et contrôle a créé des conditions qui ont été favorables à la prise en compte de ces responsabilités » (p. 103)
Source: Les fondements théoriques de la RSE, JP Gond,ICCSR, University of Nottingham
La PSE peut se définir comme la capacité à gérer et à satisfaire les différentes parties prenantes de l’entreprise (définition construite)
Clarkson (1995)
La performance sociétale comme capacité à satisfaire les stakeholders
La PSE est « l’interaction sous-jacente entre les principes de responsabilité sociale, le processus de sensibilité sociale et les politiques mises en œuvre pour faire face aux problèmes sociaux »
Wartick & Cochran (1985)
La performance sociétale comme intégration des approches de la RSE
« La signification de la responsabilité sociétale ne peut être appréhendée qu’à travers l’interaction de trois principes : la légitimité, la responsabilité publique et la discrétion managériale, ces principes résultant de trois niveaux d’analyse, institutionnel, organisationnel et individuel »
Wood (1991)
Respecter des principes de déclinant au niveau institutionnel, organisationnel et managérial
La responsabilité sociétale est « ce que la société attend des organisations en matière économique, légale, éthique et volontaire, à un moment donné »
Carroll (1979)
Répondre aux attentes de la société de manière volontaire
« Rien n'est plus dangereux pour les fondements de notre société que l'idée d'une responsabilité sociale des entreprises autre que de générer un profit maximum pour leurs actionnaires »
Friedman (1962)
Maximiser le profit pour les actionnaires
La responsabilité sociétale est « [l'idée] selon laquelle les entreprises, au delà des prescriptions légales ou contractuelles, ont une obligation envers les acteurs sociétaux »
Jones (1980)
Agir au delà d'une responsabilité économique, contractuelle ou légale.
DéfinitionSourceType d'approche
Comment le concept de RSE a-t-il été défini et théorisé ? Quelques exemples de définitions…
approche éthique
approche stratégique
mesures empiriques
développements théoriques
fondements utilitaristes
fondements volontaristes
approche positive
approche normative
Responsabilité Sociétale de l’Entreprise
Ambiguïtés sémantiques, théoriques, idéologiques
Comment le concept de RSE a-t-il été défini et théorisé ? Des contradictions persistantes : la RSE comme champ de tensions ?
Source: Les fondements théoriques de la RSE, JP Gond,ICCSR, University of Nottingham
Nombreux concepts proches
!36
Business Ethics
GLOBAL CITIZENSHIP
Principle of Public
Responsibility
Corporate
Citizenship CSR
Corporate Social
Performance
Stakeholder
Managem
ent
Sustainable Development
Global Responsibility
Comment rendre compte de la diversité des approches de la RSE ?Une tentative de cartographie (Garriga & Melé, 2004)
! THEORIES INSTRUMENTALES " LA RSE est un outil stratégique de construction de la performance " E.g. Maximizing Shareholder value strategies, Strategies for achieving competitive
advantage, Cause-related marketing !! THEORIES POLITIQUES
" La RSE exprime des relations de pouvoir " E.g. Corporate citizenship, Integrative Social Contract Theories !
! THEORIES ETHIQUES " La RSE reflète les dimensions éthiques et les valeurs de la société " E.g. Universal rights, Sustainable development, Common Good approach !
! THEORIES INTEGRATIVES " La RSE traduit l’idée que l’existence du monde des affaires dépends de la société " E.g. Stakeholder management, Social Issue Management, Corporate Social Performance
Source: Les fondements théoriques de la RSE, JP Gond,ICCSR, University of Nottingham
Orientation vers le changement
Orientation vers la régulation
La PSE comme relation de pouvoir
Vision sociopolitique de l’interface
entreprise / société
La PSE comme fonction sociale
Vision fonctionnaliste de l’interface
entreprise / société
La PSE comme construction
sociocognitive
Vision constructiviste de l’interface entreprise /
société Orientation vers
l’objectivité
Orientation vers la
subjectivité
Vision culturaliste de l’interface entreprise /
société
La PSE comme produit culturel
Modèles rattachés Ex. Swanson (1995),
Swanson (1999), Matten & Moon
(2004)
Modèles rattachés Ex. Rowley
& Berman (2000), Mitnick (2000)
Modèles rattachés Ex. Clarkson (1995),
Wood & Jones (1995), Jones (1996)
Modèles rattachés Ex. Carroll (1979), Wartick & Cochran
(1985), Wood (1991)
Comment rendre compte de la diversité des approches de la RSE ?Un cadre d’analyse de la PSE et de la RSE
Source : Gond (2006)
La RSE a également des conséquences en termes de reporting, de gestion des données et de communication corporate. Dans le cadre de leur politique de RSE, les entreprises mettent en place des tableaux de bord, contenant des indicateurs de gestion environnementaux, sociaux et économiques.
Source image: http://www.managementresponsable.com/responsabilite-sociale
Le constat à l’échelle de la planète:!!
Les gaz à effet de serre engendrent un réchauffement planétaire!
La pollution de l’environnement se propage!
Les réserves en eau fraiche se réduise!Les forêt disparaissent !Les réserves de pétrole diminuent !Les prix des matières premières flambent!De nouvelles puissances économiques
émergent!Les fossés entre pauvres et riches
s’agrandissent!L’injustice sociale est flagrante!L’humanité croît à grande vitesse :
Moins d'1 milliard en 1800, 6,5 milliards aujourd'hui et environ 9 milliards d’habitants en 2050 ….
Source: Comment concilier efficacité économique et développement durable, JC Pannekouke & D. Rhases, HBF Training &Groupe Formation
LE CONTEXTE MONDIAL
!41
Dans un tel contexte, la mise en place d’une politique de développement!
durable dans l’entreprise est-elle un effet de mode ou est-elle un enjeu !
majeur ?!!!Face à une mondialisation accélérée
les entreprises sont exposées à des risques croissants;!
L'entreprise doit maintenir un contrôle sur les ressources externes dont elle à besoin pour assurer son développement;!
!!
Source: Comment concilier efficacité économique et développement durable, JC Pannekouke & D. Rhases, HBF Training &Groupe Formation
!42
Bénéfices de la responsabilité sociétale pour une entreprise!!
le fait de favoriser une prise de décision plus éclairée, fondée sur une meilleure appréhension des attentes de la société, des opportunités liées à la responsabilité sociétale (y compris une meilleure gestion des risques juridiques);!
!l’amélioration des pratiques de l’organisation dans le domaine du
management des risques ;!!l’amélioration de la réputation de l’organisation et le fait que l’opinion publique
lui accorde encore plus sa confiance !!l’amélioration de la compétitivité de l’organisation par rapport à ses
concurrents, y compris l’accès à un financement et au statut de « partenaire privilégié » ;!
!l’amélioration des relations avec ses parties prenantes et de sa capacité
d’innovation, par l’exposition à de nouvelles perspectives et à un éventail diversifié de parties prenantes !
!!
!Source: Comment concilier efficacité économique et développement durable, JC Pannekouke & D. Rhases, HBF Training &Groupe Formation
!43
l’amélioration du moral et de la motivation des employés, de la sécurité et de la santé des travailleurs, et le fait d’influer positivement sur la capacité de l’organisation à recruter, motiver et retenir ses employés ;!
!le fait de réaliser des économies liées à l’amélioration de la productivité et à la
plus grande efficacité de l’utilisation des ressources, (énergie, eau …), à une réduction des déchets, au recyclage des chutes de production et à l’amélioration de la disponibilité des matières premières ;!
!l’amélioration de la fiabilité et de l'équité des transactions par un engagement
politique responsable, la libre concurrence et l’absence de corruption ;!!la prévention ou la réduction des conflits potentiels avec les consommateurs la
contribution à la pérennité de l’organisation par la promotion de l’utilisation durable des ressources naturelles et des services en lien avec l’environnement ;!
Source: Comment concilier efficacité économique et développement durable, JC Pannekouke & D. Rhases, HBF Training &Groupe Formation
Bénéfices de la responsabilité sociétale pour une entreprise!!
EXEMPLE : LE SERVICE ACHATS
!44
!Rôle de la fonction achats :!
Mettre en œuvre la stratégie DD de la direction générale, le cas échéant!Faire des propositions à la direction générale pour la mise en œuvre d’une
stratégie DD des achats (Analyse coûts/bénéfices à l’appui)!!Sur le plan pratique :!
Connaitre les parties prenantes impliquées dans la réussite du projet!Identifier le rapport des fournisseurs au DD!Analyser la capacité des fournisseur d’adhérer à un programme DD!Réaliser une cartographie des risques relatifs à une politique DD des achats!Etudier l’impact à long terme d’une politique DD sur l’opérationnel et l’évolution
de l’entreprise (vue globale)!Mettre en place la documentation interne et externe nécessaires (charte DD,
règles d’éthique, contrats fournisseurs…)!Définir les indicateurs de performance à appliquer!Communiquer aux parties prenantes !Mettre en œuvre et auditer!
Source: Comment concilier efficacité économique et développement durable, JC Pannekouke & D. Rhases, HBF Training &Groupe Formation
!45Source: Comment concilier efficacité économique et développement durable, JC Pannekouke & D. Rhases, HBF Training &Groupe Formation
!46
Questions centrales de RSE!!!!!Pour définir le périmètre de sa responsabilité sociétale, !identifier des domaines d’action pertinents et fixer ses !priorités, il convient que l’organisation aborde les questions !centrales suivantes :!
la gouvernance de l’organisation ;! les droits de l’Homme ;! les relations et conditions de travail ; ! l’environnement ; ! les bonnes pratiques des affaires ; ! les questions relatives aux consommateurs ; et! l’engagement sociétal.!!
!Source: Comment concilier efficacité économique et développement durable, JC Pannekouke & D. Rhases, HBF Training &Groupe Formation
!47
!
Les atouts pour l’entreprise: Transformer les contraintes en opportunités dans le
contexte de marché nouveau, Faire évoluer leurs modèles:de production et de
consommation Intégrer dans sa stratégie et sa gestion opérationnelle,ces
nouvelles attentes ou exigences Une acculturation nécessaire:communication
nouvelle,concertation et collaboration avec les diverses parties intéressées. L’entreprise contribuera à faire évoluer la prise de
conscience et les comportements des consommateurs S’adapter et mesurer pour progresser La responsabilité Sociale des Entreprises:vision élargie
de la responsabilité de l’entreprise Une création de valeur élargie Une implication de toute l’entreprise
Source: Responsabilité sociétales des entreprises, CCI de l’Oise, Aedia conseil
!48
Les difficultés initiales: Pour fixer des objectifs :jeunesse du concept, un rythme à trouver,un esprit
d’écoute et d’ouverture, Pour gérer la démarche dans le temps:long terme plus que court terme, Pour gérer l’innovation et le changement requis:anticiper dans un contexte
évolutif,être réactif aux risques,développer l’aptitude à l’adaptation,convaincre par les faits tant en interne qu’en externe,
Les évolutions dans les pratiques managériales et la culture d’entreprise:
La gouvernance:fondé sur la transparence,la concertation et le contrat,le développement durable induit entre autres de nouveaux principes et de pratiques de gouvernance,
L’amélioration continue:appliqué selon le cycle PDCA et un des principes du management par la qualité,
La prise en compte de la totalité des parties intéressées (prenantes) ! !
Source: Responsabilité sociétales des entreprises, CCI de l’Oise, Aedia conseil
!49
L’approche stratégique:!!
! L’actualisation des principes et pratiques de gouvernance de l’entreprise:
Engagement de la direction, Définir ou redéfinir ses valeurs au regard des principes du DD, Adaptations plus ou moins profondes de la politique,de ces stratégies,des objectifs généraux de l’entreprise,
L’ouverture vers les parties intéressées: Identifier les attentes des parties intéressées:actionnaires,clients,salariés,société civile et environnement, Prendre en compte leurs attentes pour des relations équilibrées, S’assurer du degré de satisfaction de ces parties intéressées, L’état des lieux et analyse du marché,
Prendre en compte d’autres facteurs: Les principes universels (droits de l’homme,conventions OIT…) Les lois et règlements internationaux applicables dans les pays d’intervention Des considérations liées au commerce équitable et à la juste rétribution du travail et des ressources, Des engagements de la profession ou de l’entreprise elle-même.
! !!!Source: Responsabilité sociétales des entreprises, CCI de l’Oise, Aedia conseil
!50
L’approche stratégique:!!!!
L’évaluation des risques: Évaluer les conséquences,positives ou négatives associés aux aspects économiques,environnementaux et sociaux des facteurs identifiés ( attentes des parties intéressées,réglementation et normes,bonnes pratiques sectorielles,initiatives de la concurrence…), Les risques et/ou opportunités peuvent avoir des répercussions directes (charge,provisions,gain,ou perte de marché…) ou indirectes (démissions,licenciements,impact médiatique,évolution de la cotation boursière…)
L’identification des enjeux significatifs: Les enjeux de l’activité directe de l’entreprise ainsi que ceux des étapes amont et aval, Les enjeux liés aux produits et services de l’entreprise dans une approche cycle de vie
Source: Responsabilité sociétales des entreprises, CCI de l’Oise, Aedia conseil
!51
Mise en œuvre de la démarche:!Responsabilité de la direction: L’évolution du système de gouvernance: Engagement et implication de la direction: L’élaboration de la politique: La mise en œuvre et le suivi du plan d’actions:
Le suivi et la mesure des impacts significatifs, Les indicateurs dits « de développement durable » La revue de direction, L’amélioration continue,
Gestion de l’information et de la communication:
Gérer les relations avec les parties intéressées, Gérer la communication interne Gérer la communication externe (Rapport Développement Durable)
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Source: Responsabilité sociétales des entreprises, CCI de l’Oise, Aedia conseil
Une entreprise incapable de générer une image socialement acceptable met inévitablement en danger sa rentabilité future. Si le risque de réputation paraît le plus évident, le champ des risques couverts par une démarche socialement responsable est bien plus large et dépend largement du secteur d’activité de l’entreprise. Il est donc indispensable pour chaque organisation d’évaluer la criticité de son exposition aux risques et aux enjeux sociaux et environnementaux, et la nature de ces risques.
CONCLUSION• Il paraît légitime de se demander si ces choix
responsables ne créent pas également de nouveaux revenus pour les entreprises
• Le développement durable constitue également une opportunité de progrès pour l’entreprise
• C’est l’occasion pour elle d’améliorer sa position concurrentielle en développant la différentiation de son offre et de son image grâce à l’innovation, mais aussi de dynamiser sa culture d’entreprise et de générer une véritable adhésion de ses salariés et de ses partenaires au projet de l’organisation, enfin il permet de mettre en place une véritable politique d’efficience, particulièrement dans les entreprises industrielles, afin d’économiser les ressources tout en maximisant la création de valeur
QUESTIONS ?
Pour en savoir plus
SOURCES• http://www.easybourse.com/Website/article/3041-
responsabilite-societale-de-l-entreprise-et-capital-immateriel.php
• Enjeux croisés des Stratégies nationales de développement durable et de la responsabilitésociétale des entreprises. Expériences et négociations en cours Christian Brodhag, Délégué interministériel au développement durable, France
• http://brodhag.org • Les fondements théoriques de la RSE, JP Gond,ICCSR,
University of Nottingham • Responsabilité sociétales des entreprises, CCI de l’Oise, Aedia
conseil • Comment concilier efficacité économique et développement
durable, JC Pannekouke & D. Rhases, HBF Training &Groupe Formation !