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Dictionnaire Etymologique de la Langue française by Oscar Bloch Review by: Louis Brandin The Modern Language Review, Vol. 28, No. 3 (Jul., 1933), pp. 395-396 Published by: Modern Humanities Research Association Stable URL: http://www.jstor.org/stable/3715393 . Accessed: 28/06/2014 07:55 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Modern Humanities Research Association is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to The Modern Language Review. http://www.jstor.org This content downloaded from 91.238.114.163 on Sat, 28 Jun 2014 07:55:22 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

Dictionnaire Etymologique de la Langue françaiseby Oscar Bloch

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Dictionnaire Etymologique de la Langue française by Oscar BlochReview by: Louis BrandinThe Modern Language Review, Vol. 28, No. 3 (Jul., 1933), pp. 395-396Published by: Modern Humanities Research AssociationStable URL: http://www.jstor.org/stable/3715393 .

Accessed: 28/06/2014 07:55

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(p. 240) need correction. The book is printed in German characters of an uninviting kind, and where spaced type is used the words are often crowded too closely. It will be a pity if 'deutsches Volkstum' cannot be dissociated from eye-strain.

A. C. DUNSTAN. SHEFFIELD.

Dictionnaire Etymologique de la Langue franFaise. Par OSCAR BLOCH. 2 vols. Paris: Les Presses Universitaires de France. 1932. xxviii + 405 pp. and 406 pp. 200 fr.

Le dictionnaire que nous signalons ici a l'attention du lecteur se presente avec une preface ohu M. A. Meillet, l'eminent professeur du College de France, expose d'une faqon magistrale ce qu'on pourrait nommer 'le code de 1'etymologie.' II nous donne un aper9u de la con- ception de l'etymologie et de la methode qui doit presider a son etablisse- ment. I1 discute la legitimite du point de depart que les romanistes prennent d'un commun accord pour se livrer a leurs recherches, c.-a-d. le latin tel qu'il existait a l'epoque imperiale, et par quelques exemples frappants il n'a pas de peine a montrer qu'en bien des cas il serait necessaire de remonter plus haut que le latin pneme pour preciser le sens d'un terme qui a fini par devenir partie integrante du domaine roman. II insiste enfin sur toutes les difficultes qui compliquent la rude tache du philologue: absence frequente de temoignages, a quoi l'on peut, il est vrai, remedier par la comparaison entre les diverses langues romanes ou autres; cas particuliers ou l'ignorance d'un petit detail ou d'un vocable special interdit la solution de l'enigme (et en effet qu'un certain trait de satire vous echappe dans la Compagnia della lesina et vous ne pourrez plus expliquer le rapport qu'il y a entre l'alene du cordonnier et le sens du mot fran9ais lesine; si le ms. qui contient la glose de lamia ne nous etait pas parvenu, que de terribles reves troubleraient encore les nuits de ceux qui recherchent l'origine de cauchemar!); defaut de materiaux in- dispensables comme le depouillement complet 1? des textes latins depuis le moyen age jusqu'au xvIe siecle inclusivement, 2? des textes franqais depuis l'epoque la plus ancienne jusqu'a nos jours, 3? de tous les termes 'de la civilisation europeenne avec les formes particulieres prises dans chaque langue.' ('Car cette civilisation,' dit M. A. Meillet, 'est une et au fond elle a un vocabulaire un: le travail n'est pas commence. L'extension du moulin a eau que n'a pas connu l'antiquite a donne au groupe de molinus une importance qu'on n'aper9oit que si, en meme temps qu'au frangais moulin et meunier, on pense a Miihle et Miiller de lallemand, a mill de l'anglais.') Bref, conclut le savant linguiste, on ne peut actuelle- ment songer a donner un dictionnaire etymologique du fran9ais; on ne peut que s'efforcer d'indiquer le point ou en sont arrivees nos connais- sances actuelles en cette matiere.

C'est justement ce que M. O. Bloch s'est propose. I1 declare que son ouvrage est purement provisoire et, s'il le publie, ce n'est que pour le faire servir de base a des recherches ulterieures.

I1 commence par limiter son terrain. 'Le vocabulaire usuel du frangais

(p. 240) need correction. The book is printed in German characters of an uninviting kind, and where spaced type is used the words are often crowded too closely. It will be a pity if 'deutsches Volkstum' cannot be dissociated from eye-strain.

A. C. DUNSTAN. SHEFFIELD.

Dictionnaire Etymologique de la Langue franFaise. Par OSCAR BLOCH. 2 vols. Paris: Les Presses Universitaires de France. 1932. xxviii + 405 pp. and 406 pp. 200 fr.

Le dictionnaire que nous signalons ici a l'attention du lecteur se presente avec une preface ohu M. A. Meillet, l'eminent professeur du College de France, expose d'une faqon magistrale ce qu'on pourrait nommer 'le code de 1'etymologie.' II nous donne un aper9u de la con- ception de l'etymologie et de la methode qui doit presider a son etablisse- ment. I1 discute la legitimite du point de depart que les romanistes prennent d'un commun accord pour se livrer a leurs recherches, c.-a-d. le latin tel qu'il existait a l'epoque imperiale, et par quelques exemples frappants il n'a pas de peine a montrer qu'en bien des cas il serait necessaire de remonter plus haut que le latin pneme pour preciser le sens d'un terme qui a fini par devenir partie integrante du domaine roman. II insiste enfin sur toutes les difficultes qui compliquent la rude tache du philologue: absence frequente de temoignages, a quoi l'on peut, il est vrai, remedier par la comparaison entre les diverses langues romanes ou autres; cas particuliers ou l'ignorance d'un petit detail ou d'un vocable special interdit la solution de l'enigme (et en effet qu'un certain trait de satire vous echappe dans la Compagnia della lesina et vous ne pourrez plus expliquer le rapport qu'il y a entre l'alene du cordonnier et le sens du mot fran9ais lesine; si le ms. qui contient la glose de lamia ne nous etait pas parvenu, que de terribles reves troubleraient encore les nuits de ceux qui recherchent l'origine de cauchemar!); defaut de materiaux in- dispensables comme le depouillement complet 1? des textes latins depuis le moyen age jusqu'au xvIe siecle inclusivement, 2? des textes franqais depuis l'epoque la plus ancienne jusqu'a nos jours, 3? de tous les termes 'de la civilisation europeenne avec les formes particulieres prises dans chaque langue.' ('Car cette civilisation,' dit M. A. Meillet, 'est une et au fond elle a un vocabulaire un: le travail n'est pas commence. L'extension du moulin a eau que n'a pas connu l'antiquite a donne au groupe de molinus une importance qu'on n'aper9oit que si, en meme temps qu'au frangais moulin et meunier, on pense a Miihle et Miiller de lallemand, a mill de l'anglais.') Bref, conclut le savant linguiste, on ne peut actuelle- ment songer a donner un dictionnaire etymologique du fran9ais; on ne peut que s'efforcer d'indiquer le point ou en sont arrivees nos connais- sances actuelles en cette matiere.

C'est justement ce que M. O. Bloch s'est propose. I1 declare que son ouvrage est purement provisoire et, s'il le publie, ce n'est que pour le faire servir de base a des recherches ulterieures.

I1 commence par limiter son terrain. 'Le vocabulaire usuel du frangais

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contemporain au sens large du mot,' abstraction faite des 'mots archai- ques conserves dans les dictionnaires comme temoignages de la langue des grands siecles de notre litterature, mais sortis de l'usage' ou des mots 'appartenant a des techniques perimees oue employes par les seuls techniciens'; voila a quoi se borne son examen. I1 discute les etymologies; il ne les accepte qu'apres un examen approfondi et qui denote un esprit critique des plus rigoureux. 11 date de fa9on aussi precise que possible l'apparition des formes; il expose l'evolution des sens; il explique les locutions les plus importantes se rapportant a chaque article traite. II se livre a une comparaison constante entre les diverses langues romanes. II verse a pleines mains sa documentation dialectologique qu'il a passe des annees a recueillir et qui nous est d'autant plus precieuse qu'elle a ete revisee par le roi des etudes es parlers gallo-romans, Walther von Wartburg, l'auteur du Franzosisches Etymologisches Worterbuch. I1 n'est pas de peine qu'il ne prenne pour fixer un detail, d'enquete qu'il ne mene pour preciser un probleme: c'est une communication de la fabrique de Leverkusen qui lui revelera la formation si piquante du mot aspirine; c'est a M. Prevet qu'il s'adressera pour savoir comment celui-ci a imagine l'appellation de son produit, le gomeniol; c'est 'a M. Haust qu'il devra des explications definitives sur grisou et sur houille, deux mots qui avaient ete jusqu'ici marques de ce fer rouge: 'origine incertaine,' 'origine inconnue.' Enfin M. O. Bloch a eu recours i quelques-unes des plus hautes competences que compte l'erudition frangaise pour la revision des etymologies celtiques, germaniques et orientales, et il a rendu son ouvrage encore plus utile au grand public en y ajoutant un tableau ou il a su faire tenir en deux pages les principales correspondances du latin et du fran- gais.

Louis BRANDIN. LONDON.

Aspremont: Entwicklungsgeschichte und Stellung innerhalb der Karlsgeste. Von SIEGFRIED SZOGS. (Romanistische Arbeiten, xvIII.) Halle: Niemeyer. 1931. xii + 150 pp. 7 M.

The study of La Chanson d'Aspremont has evidently been a labour of love for Dr Szogs as he has nothing but praise for this somewhat lengthy epic, which he thinks worthy to be placed by the side of the Chanson de Roland, and in some respects even above it. The early chapters of his work are devoted to the historical background of the poem, which the writer sees in the onslaughts of the North African Saracens in Calabria in the years 901 and 902 under Abu-Abas-Abd-Allah and his father Ibrahim-ibn-Ahmed. This invasion, which struck terror into the hearts of the dwellers in Southern Italy, was brought to a sudden end by the death of Ibrahim in October, 902, and the consequent retirement of the Saracens: 'Tod des fiihrers und flucht der Saracenen die das geschicht- liche unternehmen beschliessen, bilden auch das ende unseres epos'- an end which we seem to have met before in other poems of this genre. The fact that these events in Southern Italy were tacked on by tradition to the exploits of Charles in Spain presents no difficulty to Dr Szogs ('wie

contemporain au sens large du mot,' abstraction faite des 'mots archai- ques conserves dans les dictionnaires comme temoignages de la langue des grands siecles de notre litterature, mais sortis de l'usage' ou des mots 'appartenant a des techniques perimees oue employes par les seuls techniciens'; voila a quoi se borne son examen. I1 discute les etymologies; il ne les accepte qu'apres un examen approfondi et qui denote un esprit critique des plus rigoureux. 11 date de fa9on aussi precise que possible l'apparition des formes; il expose l'evolution des sens; il explique les locutions les plus importantes se rapportant a chaque article traite. II se livre a une comparaison constante entre les diverses langues romanes. II verse a pleines mains sa documentation dialectologique qu'il a passe des annees a recueillir et qui nous est d'autant plus precieuse qu'elle a ete revisee par le roi des etudes es parlers gallo-romans, Walther von Wartburg, l'auteur du Franzosisches Etymologisches Worterbuch. I1 n'est pas de peine qu'il ne prenne pour fixer un detail, d'enquete qu'il ne mene pour preciser un probleme: c'est une communication de la fabrique de Leverkusen qui lui revelera la formation si piquante du mot aspirine; c'est a M. Prevet qu'il s'adressera pour savoir comment celui-ci a imagine l'appellation de son produit, le gomeniol; c'est 'a M. Haust qu'il devra des explications definitives sur grisou et sur houille, deux mots qui avaient ete jusqu'ici marques de ce fer rouge: 'origine incertaine,' 'origine inconnue.' Enfin M. O. Bloch a eu recours i quelques-unes des plus hautes competences que compte l'erudition frangaise pour la revision des etymologies celtiques, germaniques et orientales, et il a rendu son ouvrage encore plus utile au grand public en y ajoutant un tableau ou il a su faire tenir en deux pages les principales correspondances du latin et du fran- gais.

Louis BRANDIN. LONDON.

Aspremont: Entwicklungsgeschichte und Stellung innerhalb der Karlsgeste. Von SIEGFRIED SZOGS. (Romanistische Arbeiten, xvIII.) Halle: Niemeyer. 1931. xii + 150 pp. 7 M.

The study of La Chanson d'Aspremont has evidently been a labour of love for Dr Szogs as he has nothing but praise for this somewhat lengthy epic, which he thinks worthy to be placed by the side of the Chanson de Roland, and in some respects even above it. The early chapters of his work are devoted to the historical background of the poem, which the writer sees in the onslaughts of the North African Saracens in Calabria in the years 901 and 902 under Abu-Abas-Abd-Allah and his father Ibrahim-ibn-Ahmed. This invasion, which struck terror into the hearts of the dwellers in Southern Italy, was brought to a sudden end by the death of Ibrahim in October, 902, and the consequent retirement of the Saracens: 'Tod des fiihrers und flucht der Saracenen die das geschicht- liche unternehmen beschliessen, bilden auch das ende unseres epos'- an end which we seem to have met before in other poems of this genre. The fact that these events in Southern Italy were tacked on by tradition to the exploits of Charles in Spain presents no difficulty to Dr Szogs ('wie

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