Didactique de français Présentation

Laurence Allain-Le Forestier Pour

e-crpe.com Lundi 29 février 2016

DIDACTIQUE 1. Quelles sont les compétences que l’on cherche à développer dans les documents 1, 2 et 3 ? (2 points) 2. Vous analyserez la démarche proposée dans ces documents et jugerez de leur pertinence (6pts) 3. Proposez une à deux activités, pour compléter ce dispositif, que vous justifierez (2pts) 4. Vous commenterez l’expression du futur dans cette copie d’élève (document 4) (3pts)

Analyse du sujet : Thème : étude de la langue : conjugaison Niveau : Cycle 3, CE2 Notions : la morphologie verbale/ valeurs Support : pages de manuel

Petit rappel des IO – Repérer dans un texte des temps simples et des temps composés de l’indicatif et comprendre leurs règles de formation. – Conjuguer les verbes des premier et deuxième groupes, d’être et avoir aux temps suivants de l’indicatif : présent, futur simple, imparfait, passé simple ; passé composé, plus-queparfait, futur antérieur, conditionnel présent ; à l’impératif présent, à l’infinitif présent ; au participe présent et passé. – Conjuguer daller, dire, faire, pouvoir, partir, prendre, venir, voir, vouloir aux temps suivants de l’indicatif : présent, futur simple, imparfait, passé simple, passé composé, conditionnel, présent, à l’impératif présent, à l’infinitif présent ; au participe présent et passé.

1. Quelles sont les compétences que l’on cherche à développer dans les documents 1, 2 et 3 ? (2 points) Les trois documents sont issus du même manuel (mais on notera que le document 2 est issu du « mémento » donc a un objectif de mémorisation, de support de leçon). Ils ont pour point commun de travailler le verbe mais les compétences varient selon le document. Le document 1 cherche à développer les compétences suivantes : – repérer les différentes expressions du futur ; – comprendre l’emploi du futur simple. Alors que Les documents 2 et 3 s’intéressent à la formation du futur, donc à la morphologie du verbe. – pour le document 2 : il s’agit d’un entrainement à la formation du futur par ajout des désinences . La compétence est : -manipuler les différentes désinences et base verbale pour conjuguer le verbe au futur. – pour le document 3 est une synthèse des exercices précédents, la compétence est : - Mémoriser les différentes formes verbales qui expriment le futur

2. Vous analyserez la démarche proposée dans ces documents et jugerez de leur pertinence (6pts) Rq : les documents étant différents, il sera nécessaire de présenter chacun. Sachant qu’ils appartiennent au même manuel. Le document 1 s’intitule « Observation réfléchie de la langue », c’est la deuxième séance de la séquence. Trois exercices sont proposés qui devraient permettre à l’élève de noter ce qu’il en retient (rubrique « Ce que j’ai appris »). Le document 2 « Conjugaison » permet à l’élève de manipuler les différents éléments de la morphologie verbale. Le document 3 semble être une synthèse (leçon) de ce qui a été fait précédemment.

La première activité du document 1 s’appuie sur les connaissances des élèves (langage oral) par l’emploi d’un connecteur temporel qui permet la reconnaissance du verbe. On notera que l’on retrouve les trois différentes expressions du futur (cf. question 4 du sujet) : présent à valeur de futur, futur simple, périphrase verbale avec l’emploi du semi-auxiliaire « aller ». Certaines associations entre les formes verbales et les connecteurs ne sont pas possibles (autrefois par ex.) en revanche d’autres peuvent se réaliser indifféremment (dans quelques jours peur s’utiliser dans toutes les phrases) mais la deuxième partie de cet exercice invite par confrontation avec les pairs, à réfléchir. Le deuxième exercice tend à faire comprendre la valeur du futur : l’expression de la réalisation dans le futur. (dimension textuelle) Le troisième exercice se compose d’un texte de closure que l’élève doit compléter avec la forme verbale qui convient, en lien avec l’exercice 2. Une dernière activité permet de constituer une trace écrite qui, vraisemblablement se construit en classe entière après ces trois exercices. On peut supposer qu’elle notera les différentes expressions du futur relevées.

Le document 3 demande aux élèves d’associer un pronom personnel à la base verbale, la marque du temps et la marque de la personne. Un premier exemple permet de comprendre la manipulation. Les verbes proposés, au nombre de 5, appartiennent au 1er groupe (appeler), au 3ème (mourir) et des verbes irréguliers (aller, être, avoir) Cet exercice de manipulation cherche à faire comprendre à l’élève les principes de formation verbale pour prendre conscience des différentes parties qui composent le verbe. L’élève manipule le verbe, le fait varier.

Le document 4 est une synthèse qui reprend ce qui a été réalisé dans les deux documents, permettant de comprendre la formation du futur simple. Ainsi, la démarche proposée, à travers ces 3 documents, s’appuie sur trois éléments distincts : un travail fondé sur l’emploi des verbes et la signification du futur simple. Un travail de manipulation de formes verbales qui permet de comprendre la formation du futur simple, sa conjugaison. Elle associe une réflexion sur les valeurs d’emploi à une manipulation. En ce sens, la démarche est en accord avec ce que préconisent les IO. On retrouve la phase de recherche (manipulation) dans les documents 1 et 2, la phase d’institutionnalisation dans le document 3 et fin document 1. On ne sait si ces pages d’étude sur le temps se limitent à ces trois pages, le cas échéant, il manque une phase d’entrainement et de réinvestissement. Notons également la possibilité de construire un tableau de conjugaison des verbes les plus fréquents (2ème groupe et autres verbes réguliers) en s’aidant du document 2.

3. Proposez une à deux activités, pour compléter ce dispositif, que vous justifierez (2pts) Rq : cette question fait immédiatement suite à la précédente sur laquelle elle doit s’appuyer. On pourrait tout d’abord proposer des exercices de renforcement sur la phase de manipulation Le dispositif pourrait être complété par des exercices liés à la morphologie, la formation du futur – manipulations orales (repérer les différentes formes) - Relevé des formes rencontrées dans les écrits et repérer les ressemblances et différences.

Des entrainements : - Exercices où on doit conjuguer à la bonne personne (appariement de pronoms et formes) - Exercices où l’élève peut engendrer lui-même des formes de verbes peu usités. - Compléter des textes (dialogues) dans lesquels les différentes formes verbales (futur et périphrase) ont

été « effacées »

Une phase de réinvestissement : Dans une tâche d’écriture, les élèves sont invités à produire un texte dans lequel on trouvera les formes verbales au futur : transposition d’un texte présent au futur avec un adverbe : demain, plus tard… à partir d’une consigne : quand je serai grand, quand je serai au collège, etc.

4. Vous commenterez l’expression du futur dans cette copie d’élève (3pts) : Les lions Les lions serons partis quand le gardien va arrivé. Ils vont se caché, dans les herbes pour pas que le gardien les voi. Demain, le gardien reviendrat les voir pour leur donner à mangé. Rq: même si l’orthographe est déficiente, la consigne n’invite pas à la corriger. L’élève, dans sa copie, emploie différentes formes verbales et un connecteur exprimant le futur, que nous pouvons classer ainsi. futur de l’indicatif : reviendrat (reviendra) un connecteur temporel marquant le futur : demain (adverbe) le futur proche ou périphrastique (composé du semi-auxiliaire « aller » au présent et du verbe à l’infinitif) : va arrivé (va arriver), vont se cahé (vont se cacher). Ce moyen d’exprimer le futur rend l’événement à venir quasiment immédiat ; Le futur antérieur : serons partis (seront partis) qui marque l’antériorité (aspect accompli) par rapport à l’action exprimée par le futur proche « va arrivé »

ETUDE DE LA LANGUE 1) Dans l’extrait suivant, relevez sous forme d’un classement raisonné les différentes propositions subordonnées et analysez-les. La difficulté est de dire quand le conte a commencé sa carrière de simple histoire merveilleuse décantée de toute responsabilité initiatique. Il n’est pas exclu, au moins pour certaines cultures, que cela se soit produit au moment où l’idéologie et les rites traditionnels d’initiation étaient en voie de tomber en désuétude et où l’on pouvait « raconter » impunément ce qui exigeait, autrefois, le plus grand secret. Mais il n’est pas du tout certain que ce processus ait été général. Dans nombre de cultures primitives, où les rites d’initiation sont encore vivants, on raconte également des histoires de structure initiatique, et ceci depuis longtemps. Rq : autrement dit, on attend un classement par nature et fonction.

1. propositions subordonnées relatives a) relatives dites « adjectives »: elles occupent une fonction d’adjectif :

1. où l’idéologie et les rites traditionnels d’initiation étaient en voie de tomber en désuétude : épithète du nom moment, déterminative

2. où l’on pouvait « raconter » impunément ce qui exigeait, autrefois, le plus grand secret : épithète du nom moment car elle est coordonnée à la première : elle occupe donc nécessairement la même fonction, déterminative.

3. où les rites d’initiation sont encore vivants : épithète détachée (on peut trouver apposition) au GN “nombre de cultures primitives” car elle est extérieure à ce GN et en est détachée, détachement matérialisé par l’encadrement entre deux virgules, explicative.

b) relatives dites « substantives » : ouvertes par un pronom relatif sans antécédent nominal : occupent une fonction typique d’un GN : ce qui exigeait, autrefois, le plus grand secret, COD de raconter.

2. Les propositions subordonnées complétives a) Les propositions subordonnées complétives conjonctives :

que cela se soit produit au moment où l’idéologie et les rites traditionnels d’initiation étaient en voie de tomber en désuétude et où l’on pouvait « raconter » impunément ce qui exigeait, autrefois, le plus grand secret : sujet réel (ou logique) du verbe « est » « il n’est pas exclu » que ce processus ait été général.: : sujet réel (ou logique) du verbe « est » « il n’est pas certain ».

b) Les propositions subordonnées interrogatives indirectes quand le conte a commencé sa carrière de simple histoire merveilleuse décantée de toute responsabilité initiatique : COD de dire (c’est un adverbe interrogatif et non une conjonction)

3. Les propositions subordonnées circonstancielles Les subordonnées circonstancielles sont absentes du texte mais on peut proposer une autre analyse pour 2 subordonnées.

au moment où l’idéologie et les rites traditionnels d’initiation étaient en voie de tomber en désuétude où l’on pouvait « raconter » impunément ce qui exigeait, autrefois, le plus grand secret : circonstancielle de temps (le subordonnant serait alors : au moment où (locution conjonctive équivalent à « quand »)

2) Dans l’extrait suivant, vous transposerez au singulier le pronom « nous » et vous procéderez aux modifications nécessaires que vous justifierez : « Pas de déférence non plus ; nous ne rions de ce que dit Molière que dans la mesure exacte où nous le trouvons drôle; quand il nous ennuie, nous n'avons pas peur d'avoir l'air ennuyé, et quand nous avons décidément assez d'être avec lui, nous le remettons à sa place aussi brusquement que s'il n’était ni génial ni célèbre. » « Pas de déférence non plus ; je ne ris de ce que dit Molière que dans la mesure exacte où je le trouve drôle; quand il m’ennuie, je n’ai pas peur d'avoir l'air ennuyé, et quand j’ai décidément assez d'être avec lui, je le remets à sa place aussi brusquement que s'il n’était ni génial ni célèbre. »

Transformations de la personne : la première personne du pluriel nous sujet est remplacée par je ; la première personne du pluriel nous COD est remplacée par m’ (me) Transformation des verbes : rions / ris ; trouvons / trouve ; avons / ai ; remettons / remets. Cas du participe passé : nous n’avons pas peur d’avoir l’air ennuyé. Dans le texte, ennuyé s’accorde avec « l’air » et non avec nous, auquel cas on aurait eu « nous n’avons pas peur d’avoir l’air ennuyés », accord possible avec l’expression « avoir l’air ». Il faut donc laisser ennuyé en l’état même si le scripteur singulier est du sexe féminin.

Un dernier pour la route? 2) Dans les phrases suivantes, relevez les expansions des noms soulignées. Indiquez leur classe grammaticale. « C’est ainsi que Joseph vit se lever une aube olivâtre sur la plaine d’Ypres. » « Oh, bien sûr, l’aube de méthane des premiers matins du monde n’était pas hospitalière, ce bleu qu’on nous envie… »

Les expansions du nom se caractérisent par 3 formes : L’adjectif qualificatif : olivâtre (qualifie le nom aube) (classe grammaticale : adjectif) Complément du nom : d’Ypres (complète le nom plaine, classe grammaticale : nom propre) de méthane (complète le nom l’aube, classe grammaticale : GN prépositionnel). On acceptera le relevé « l’aube de méthane des premiers matins du monde » Proposition subordonnée relative : qu’on nous envie (épithète du nom bleu, classe grammaticale : relative adjective)

Les expansions du nom se caractérisent par 3 formes : L’adjectif qualificatif : olivâtre (qualifie le nom aube) (classe grammaticale : adjectif) Complément du nom : d’Ypres (complète le nom plaine, classe grammaticale : nom propre) de méthane (complète le nom l’aube, classe grammaticale : GN prépositionnel). On acceptera le relevé « l’aube de méthane des premiers matins du monde » Proposition subordonnée relative : qu’on nous envie (épithète du nom bleu, classe grammaticale : relative adjective)