Discours de François Hollande, Président de la République (18/11/2015)

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Discours de François Hollande, Président de la République (18/11/2015) lors du Rassemblement des maires et présidents d'intercommunalité du 18 novembre 2015

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  • Squence solennelle

    Intervention de Monsieur Franois HOLLANDE,Prsident de la Rpublique

    Monsieur le prsident du Snat ,Monsieur le Premier ministre,Mesdames et Messieurs les ministres,Monsieur le prsident de lAssociat iondes maires de France, cher FranoisBaroinMonsieur le vice-prsident , cher AndrLaignel ,Madame la maire de Paris, Vi l le martyre,mais Vil le lumire, nous sommes voscts,Mesdames et Messieurs les maires,

    travers vous, c est la France qui estrassemble, soude dans l preuve, uniedans la mme rsolut ion : tre capable defaire face aux c irconstances.

    El les sont aujourdhui except ionnelles . Aumoment o je mexpr ime devant vous, uneoprat ion pol ic ire part icu l irement pr i l-leuse et lourde vient de s achever. El levisai t neutra l iser , cet te nui t , des terro-r is tes logs Saint-Denis , qui sont en l ienavec les auteurs des attentats et descr imes odieux de vendredi soir . Deux deces terror istes sont morts dans l assaut eti l y a eu des interpel la t ions. J imaginel angoisse qui a sais i , au pet i t mat in , leshabitants de Saint-Denis et je salue leursang-f ro id.

    Je veux galement dire toute ma sol idar i t l gard du maire de Saint-Denis, quiavai t dj connu l at tentat prs du Stade

    de France, vendredi et qui, une fo is en-core, ta it l, auprs des forces del ordre, au moment o l assaut a t don-n.

    Je veux, enf in , expr imer toute notre grat i-tude et notre admirat ion l gard desforces de l ordre, des pol ic iers qui ontlanc l oprat ion. I ls connaissaient ledanger, i ls sous-est imaient sans douteencore la vio lence qu i ls a l la ient rencon-trer et i ls ont t jusquau bout de leurmission. Plus ieurs ont t blesss. Jepense auss i ces pol ic iers , les mmes etdautres , qui sont a l ls au Batac lan, dansdes condit ions ter r i f iantes, pour al lerchercher les terror is tes et , l encore, lesneutra l iser.

    Mesdames et Mess ieurs les maires , laFrance est f ire de disposer de forces decet te qual i t pour protger nos conc i-toyens.

    Ces act ions nous conf irment, une fo is en-core, que nous sommes dans la guerre,une guerre contre un terror isme qui , lui-mme, a dc id de nous mener la guerre.Ces t l organisat ion dj ihadiste Daesh. El ledispose dune arme, de ressources f i-nanc ires, ptrol ires. El le occupe un ter-r i to ire, e l le a des complic i ts en Europe etdans notre propre pays, avec des jeunesis lamistes radical iss. El le commet desmassacres, l-bas, et veut tuer, ic i . El le a

  • 2tu. Au cours de la nuit du 13 novembre,au moins 129 personnes ont perdu la vie.Nous pensons el les, ces femmes, ces hommes qui ont t lchement assas-sins, b less, traumatiss. Nous pensons leurs famil les , p longes dans un indi-c ible chagr in.

    Ces attentats ont ensanglant Par is etSaint-Denis , mais i ls concernent tous lesFranais , o qui ls v ivent sur le terr i to ire,parce que c est le pays tout ent ier qui at attaqu en raison de ce qu i l repr-sente, des valeurs qu i l porte, du combatqu i l mne pour radiquer le terror isme ettout s implement pour ce que noussommes.

    Ce quont voulu viser les terror is tes, c es tl ide mme de la France, ce que l le re-prsente, ce que l le est au travers desgnrat ions success ives, de la l ibertque l le proc lame, des droi ts universelsque l le dfend. Voil ce qui a t attaqudans la nui t du 13 novembre, parce queces barbares, dans leur v io lence aveugle,ont v is le peuple f ranais , dans sa diver-s i t, sans cons idrat ion dor ig ine, de par-cours , de couleur ou de rel ig ion. Cest lajeunesse de France qui ta it la c ib le,parce que l le reprsente la vita l i t, la g-nros it, la l iber t, tout s implement la vie.

    L mot ion est immense, la colre l est toutautant. Chacune, chacun dentre nousprouve un sent iment intense de compas-sion pour les vic t imes des at tentats et, enmme temps, une ex igence dac t ion pourvoir mis hors dtat de nuire les auteurs etles commandi ta ires de ces cr imes.

    Le dessein des terror istes est de plongernotre pays dans l ef f ro i et dans la div is ion.Nous devons donc vei l ler prserver , ausein de chaque commune de France,l unit qui fa i t notre force, le sang-f ro idqui fai t notre dignit. Vous tes des lusde la Rpubl ique, vous reprsentez la di-vers it de nos ter r i toi res, mais galementla mult ip l ic i t des sens ib i l i ts de notrepays. Cependant, face la menace terro-

    r is te, i l n y a pas de dif frence entre lesterr i to ires, i l n y a plus de c l ivages par t i-sans qui t iennent , i l n y a plus que desfemmes et des hommes de devoir , deslus du suf f rage universel , consc ients deleurs responsabi l i ts dans la Rpubl iqueet je sais que vous avez cur de fa ireprvalo ir cet te dmarche et cette volont.

    J ai expos, lundi , devant le Par lementruni en Congrs, les rponses quej entendais apporter pour lutter contre legroupe terror iste qui nous a agresss.

    Dabord, au plan internat ional.

    Les oprat ions en Syr ie ont t intens i-f ies. Le por te-avion Char les-de-Gaul levient d apparei l ler . I l nous permettra, enMditerrane or ienta le, de mult ipl ier partro is notre capac i t mener des frappes.J ai appel la communaut internat ionale prendre sa part ce qui ne pourra trequune uvre commune : anant ir Daesh.Je me rendrai mardi prochain W ashing-ton et jeudi prochain Moscou pour vo-quer avec Barack Obama, puis avec Vla-d imir Pout ine, la ncessaire coordinat ionde nos act ions pour travai l ler , de maniredc is ive, dans les meil leurs dla is, pourat te indre cet objec t i f .

    Nous devons former une large coal i t ionpour porter des coups dcis ifs , mais surDaesh, parce que c est Daesh qui est encause. Nous devons le fa ire avec, l en-core, l espr i t de rassemblement de lacommunaut internat ionale. Je sais bienque tous les pays nont pas les mmesintrts, n ont pas les mmes concep-t ions, n ont pas ncessairement, mme,les mmes al l is , mais ce qui es t encause, c es t de mettre un terme,danant ir une arme qui menace lemonde entier et pas simplement cer tainspays par rapport dautres.

    Cette mission, je la mnerai et la Franceaura, par son arme, jouer un r le ma-jeur dans la rsolut ion de ce conf l i t au

  • 3plan mil i ta ire, mais galement, par sa di-p lomat ie, au plan pol i t ique.

    Au niveau de notre pays, j a i dc id, dsla nui t du drame, de la t ragdie, le rta-b l issement des contr les aux front ires,dans le respect, da i l leurs , de nos enga-gements europens. J a i dcrt l tatd urgence sur l ensemble du terr i to ire et jel a i larg i, sur propos it ion du Premier mi-n istre, aux dpartements doutre-mer pourque l tat d urgence puisse valo ir partouto i l y a une menace.

    Un projet de lo i sera prsent devant lePar lement ce soir , permettant la prolonga-t ion, pendant tro is mois, de l tatd urgence. Ce texte clar i f iera galement etprc isera cet te procdure except ionnel le.

    L tat d urgence, c est vra i , just i f ie cer-ta ines restr ic t ions temporaires aux l iber-ts , mais y recour ir c est nous donner tousles moyens de les rtabl ir , ces l iberts,p le inement . Des perquis i t ions adminis tra-t ives sont donc conduites et des ass igna-t ions rsidence prononces. Ces me-sures poursuivent des object i fs c la irs :ident i f ier les ventuels compl ices, dman-te ler les rseaux, isoler les lments radi-cal iss, por ter un coup darrt aux traf icsen tout genre qui pouvaient fournir auxterror istes la logis t ique et l argent nces-saires leurs cr imes odieux.

    Voi l ce qui re lve de lurgence, maisnous devrons al ler au-del.

    Cette guerre a en fa i t commenc depuisplus ieurs annes. I l faudra encore dutemps pour en venir bout et donc nousarmer de pat ience et de duret. J a i doncpr is les dc is ions ncessaires pour don-ner au pays les moyens de mener luc ide-ment ce combat, dans le respect de l tatde droi t et des convent ions internat io-nales.

    Notre arsenal adminis trat i f e t judic ia ire at cons idrablement renforc depuis2012 : deux lo is ant i terror is tes, une lo i sur

    le renseignement ont t votes. Maisnous avons encore t irer les enseigne-ments de ce que nous fourn it l ac t iv i tquotid ienne des services et fac i l i ter letravai l de l autor i t judic ia ire, aml iorerl ef f icac it de nos pol ic iers et de nos gen-darmes, crer de nouveaux out i ls pourquaucune si tuat ion r isque ne soi t la is-se sans rponse.

    J ai galement , aprs rf lexion, proposune rvis ion de la Const i tu t ion. On nechange pas un texte fondamental sansqu i l y a i t des ra isons et des just i f icat ions.Nous devons disposer d un cadre jur id iquerobuste pour fa ire face des c ircons-tances except ionnel les qui n appel lent n ila mise en uvre de l tat de s ige, quiest le transfer t des pouvoirs c iv i ls l autor i t mi l i ta ire, n i l appl icat ion desple ins pouvoirs au t i t re de l ar t ic le 16.

    Pour tudier toutes les propos it ions parce que, dans cet espr i t d unit, je n enai a pr ior i rcus aucune mme si je saisque cer taines sont contra ires nos con-vent ions internat ionales et nos engage-ments europens j a i voulu, avec lePremier minis tre, que le Consei l d tatpuisse tre sais i et nous donner toutes lesrponses qui peuvent tre ut i les pour agir .Le Gouvernement travai l lera en tro i teconcer tat ion avec le Par lement, et j y vei l-lera i avec le Premier minis tre.

    Enf in, j a i dc id dampl i f ier l ef for t derecrutement pour les forces de scur i t , lajust ice, les douanes. Plus de 8 000 postessont crs dans ces administrat ions c i-v i les et p lus aucun poste ne sera suppr i-m dans les Armes. Cela veut dire con-crtement davantage de pol ic iers, de gen-darmes dploys dans les communes deFrance avec des personnels mieux qui-ps et mieux arms.

    I l y aura auss i, srement, et le prs identBaroin men a fait la propos it ion, rf l-chir sur ce que nous pouvons fai re avecles col lec t iv i ts locales pour assurer lavigi lance et l tat, qui a, vous le savez,

  • 4des engagements europens et qui entendles respecter autant qu i l est poss ib le, doi tgalement pouvoir assurer sa scur i t.Dans cette perspect ive qui va tre longue,je veux que toute la puissance de l tatsoit mise au service de la scur i t de nosconc i toyens, mais je sais galement pou-voir compter sur votre concours et sur ce-lui des 3 900 pol ices munic ipales deFrance. Je t iens saluer le r le que l lesjouent , complmenta ire de celu i de la Po-l ice nat ionale et de la Gendarmerie. Jesais que l les sont exposes galementaux r isques. Je noubl ie pas la mort deClar issa Jean-Phi l ippe, cette jeune pol i-c ire munic ipale lchement abattue Montrouge le 8 janvier dernier .

    Le gouvernement entend donc vous aider mieux protger nos compatr io tes , maisgalement mieux protger nos pol ic iersmunic ipaux en f inanant leur quipementet en apportant aux maires qui le souhai-tent des armes qui seront pr leves surles stocks de la Pol ice nat ionale. Les con-trats locaux de scur i t seront galementrenforcs par des moyens supplmen-ta ires pour que nous puiss ions agir dansle mme espr it et avec la mme force.

    J at tache une grande importance la par-t ic ipat ion des maires de France aux ac-t ions que nous al lons engager , notammentdans le cadre de ltat d urgence. Jepense par exemple l in terd ic t ion de c ir-cu lat ion des personnes et des vhiculesdans des l ieux donns. Seuls les mairespeuvent nous donner ces prc is ions. Jepense galement la protec t ion des bt i-ments publ ics ou des dif ices pr ivs quipourra ient const i tuer des cib les poten-t ie l les pour les ter ror is tes. L encore,nous avons besoin de votre concours .

    Ces t dans cet espr i t que le ministre del Intr ieur a demand aux prfetsdorganiser dans tous les dpar tementsdes runions avec les maires af in de lesinformer de faon prcise sur l tat de lamenace terror is te, sur la prsence desindiv idus dangereux et sur les mesures de

    scur i t que l tat es t amen prendre.Je sais auss i que les maires et leursquipes, dans certa ines vi l les , sont ga-lement impl iqus dans les dispos i t i fs misen place dans les zones de scur i t pr ior i-ta ires. L encore, nous pourrons agir pourlut ter encore davantage contre les traf icsdans certa ins quart iers, avec des moyensappropr is .

    Vous tes galement part ies prenantesdes cel lu les de suiv i et de prvent ion dela radical isat ion qui ont t cres parl tat dans chaque dpar tement. I l s agitl dune mission essent ie l le et l on en voitaujourd hui , hlas, la per t inence, pour vi-ter que de jeunes Franais ne deviennentun danger pour eux-mmes mais surtoutpour le pays o i ls ont grandi et auquel i lsappart iennent .

    Tous les jours, Mesdames et Messieursles maires, vous battez pour que nos dif -frences ne deviennent pas des diver-gences et des sparat ions. Par la ter reur,Daesh veut inst i l ler , par ses propres tue-r ies, le poison de la suspic ion, de la s t ig-matisat ion, de la div is ion. Ne cdons pasaux tentat ions de repl i . Ne cdons pasnon plus la peur , aux excs et la su-renchre. Notre cohsion soc iale est lameil leure rponse et notre union nat ionaleen est l express ion.

    Nous devons tre implacables contretoutes les formes de haine. Aucun actexnophobe, ant ismite, ant imusulman nedoi t tre to lr et s i certa ins indiv idus sel ivrent l apologie du terror isme dans cer-ta ins l ieux, dans des assoc iat ions, dansdes groupements de fai t , le projet de lo iprsent ce matin en Consei l des mi-n istres prvoit qu i ls pourront t re dis-sous. I ls le seront immdiatement . J enappelle auss i votre vigi lance parce quevous, les maires de France, vous connais-sez mieux que personne votre terr i to ire,votre populat ion.

    Vous avez expr im, Monsieur le prs ident ,une pos it ion de pr inc ipe, et e l le vous ho-

  • 5nore, qui es t, mme dans cet te c ircons-tance, de par ler des rfugis . Certa ins ontvoulu tabl ir un l ien entre l af f lux des r-fugis venus du Moyen-Or ient et la me-nace terror iste. La vr i t est que ce lienex iste. Les habitants des zones d Irak etde Syr ie fu ient parce qu i ls sont martyr i-ss par ceux- l mme qui nous at taquentaujourd hui . Dans leur trs grande major i-t , ces rfugis sor ientent versl Al lemagne, l Europe du Nord et leRoyaume-Uni . La France, souverainement ,a accept de prendre sa par t la sol idar i -t l gard de ces rfugis et l gard del Europe. 30 000 seront accuei l l is au coursdes deux prochaines annes.

    J ai souhai t que cet te pol i t ique soi t con-dui te en tro i te cooprat ion avec lesmaires . Le ministre de l In tr ieur a runiceux qui voula ient s engager dans cet ac-cuei l . C ta it le 12 septembre dernier . Jere lve que vous avez t nombreux avoir rpondu prsent et que certa ins,aujourd hui mme, accuei l lent des mi-grants venant de Cala is. Je t iens, ic i , vous en expr imer ma grat i tude. Le gou-vernement, pour vous aider , mettra enplace un disposi t i f de sout ien aux com-munes qui ont cr ces placesdhbergement .

    Cependant, notre devoir d humani t l gard des rfugis va de pair avec ledevoir de protect ion des Franais . Je con-nais les inquitudes, parfo is avives parcerta ins , que les vnements tragiques deces derniers jours ont pu susc iter . Auss i,l encore, la France doit rpondre. El leest aux cts des pays o se trouvent lesrfugis je pense notamment la Tur-quie, la Jordanie, au Liban. El le doitauss i vr i f ier , avant que des personnesnentrent sur le terr i to ire europen et afor t ior i viennent sur le terr i to ire f ranais ,qu i l n y a aucun r isque pour notre pays.Nous aurons donc fa ire les vr if icat ionsncessaires avant daccepter des rfugissur notre sol . Ces t ce que nous avons fa i tet ce que nous cont inuerons fa ire.

    De la mme manire, la rforme portantsur le dro it d as i le permet de refuser oude ret irer la qual i t de rfugi toute per-sonne dont la prsence en France const i-tuerai t une menace. Ces t a ins i que nousassurerons la scur i t des Franais avecun contrle renforc des front ires tout enrestant f idles nos valeurs.

    Mesdames et Mess ieurs les maires , jevous connais, je sais ce que vous fa iteschaque jour pour la vie de vos conc i-toyens, pour leur b ien-tre, pour leur s-cur i t. Je sais quel le est votre concept ionde la Rpubl ique. Vous voulez que vosconc i toyens fassent corps avec la Nat ionet vous voulez qu i ls par tagent l idal r-publ ica in.

    Je sais que vous tes pass ionnment at-tachs la lac i t. La Rpubl ique, c es tune soc it o chacun a le droi t de croireou de ne pas cro ire, o l tat ne reconnataucun culte mais permet chacun de pra-t iquer le s ien de faon pais ib le. La lac i t ,ce sont des rgles de droi t qui valent pourles services publ ics, les coles , les l ieuxde cul te, et qui protgent l espace pr iv.La lac it, c est une Rpublique qui fa i t saplace tous mais nautor ise r ien quipuisse la menacer. Cest cette conf iancedans nos pr inc ipes communs, dans le pro-jet et l idal que nous por tons au-del denos dif frences, qui fa it que nous sommestous Franais et f iers dtre Franais .

    Des terror istes volent la vie des innocentsmais veulent auss i suspendre la ntre.Alors, je le dis fermement, la France res-tera un pays de l iber t, de mouvement , deculture, un pays act i f , va i l lant , dynamique,qui ne cde jamais la peur. La vie doi treprendre ple inement . Que serai t notrepays sans ses ter rasses de caf, sans sesconcer ts, sans ses compti t ions spor t ives ,sans ses muses ? Que seraient nos vi l lessans le brui t de nos act iv i ts mult ip les ?Que seraient nos vi l lages sans la f ratern i-t de nos ftes ?

  • 6Pour le monde, qui nous a, une fois en-core, tmoign de sa sol idar i t, pavoisles plus grands monuments aux couleursdu drapeau franais , le monde qui regardela France parce que c est toujours l qu i ly a plus de l iber t qua i l leurs , la Francedoi t tre toujours el le-mme.

    Notre devoir es t de cont inuer la vie, depermet tre que nos entrepr ises puissenttravai l ler , que nos tabl issements cul tu-re ls puissent ouvr ir , que nos tour is tespuissent tre accuei l l is , que les Franaiscirculent , que les Franais voyagent , queles Franais soient conf iants dans leur

    propre pays. Notre devoir est d assurer lascur i t et de garant i r la l ibert, de prot-ger et de poursuivre la vie.

    Je sais pouvoir compter sur la mobi l isa-t ion des maires de France, sur les500 000 lus locaux, cet te bel le et grandeavant-garde nat ionale.

    Je sais pouvoir compter sur l union detoutes les forces de la Nat ion pour que,dans cet te guerre, oui, cette guerre, v ivela Rpubl ique et v ive la France.