Dissert2. Bilan de La Seconde Guerre Mondiale

8/6/2019 Dissert2. Bilan de La Seconde Guerre Mondiale

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Bilan de la seconde guerre mondiale.

8 mai 45 : les Allemands capitulent Berlin= fin des combats en Europe

Ce nest pas lexplosion de joie comme pour le 11 novembre 1918

car chaque ville a dj ft sa libration dans les mois prcdentsmais = un immense soulagement

mme si, en extrme orient, la capitulation du Japon ne se produit quele 2 septembre 45 :

Ainsi prend fin ce qui fut, non pas le plus long conflit de lhistoiremais celui qui couvrit lespace le plus vaste.

I. Un lourd passif.Cest ce qui frappe quand on dresse le bilan de ce conflit. Un passif quon pourrait

qualifier dhallucinant au sens de qui frappe de saisissement, qui a frapp les contemporainsqui pourtant ne pouvaient tout savoir, qui frappe encore aujourdhui les historiens qui sont

pourtant quelque peu blass .1. sur le plan dmographique : il faut souligner

A. lampleur sans prcdent des pertes humaines. Avec environ 50millions de morts, la seconde GM a t cinq fois plus meurtrire que la premire. Au-del decette comparaison brute, diverses remarques peuvent tre formules :

Cf. tableau 1 p. 19 en TS (avec erreurs de colonnes)Cartes 1 et 2 p.12 en TL-ES

- surla forte proportion de pertes civiles : plus de 45 % dans le cas franais, un peu moinsdans le cas allemand (43 %), un peu plus des 2/3 dans le cas chinois, un peu moins dans lecas sovitique, 80 % dans le cas yougoslave, plus de 90 % dans le cas des Pays-Bas ou dela Pologne. Par contre le Japon ou le Royaume-Uni sont en dessous de la barre des 25 %, la

palme revenant aux USA qui nont eu que des victimes militaires, nayant pas souffert de laguerre sur leur sol national. Cette exceptionnelle mortalit civile sexplique par lampleur desbombardements, la sous-alimentation des populations des pays occups (victimes du pillagedes occupants), la rpression froce des opposants et la politique de dportation etdextermination raciale mene.- surla situation contraste des pays les uns par rapport aux autres : en chiffres bruts,lURSS et la Chine ont pay le plus fort tribut avec environ 20 millions et 13 millions de morts(chiffres trs approximatifs), bien plus donc que lAllemagne (6 ou 7 selon les auteurs) ou leJapon (environ 3) mais relativement leur population, la Pologne (avec 15 %), lAllemagne(12 %), la Yougoslavie et lURSS (10 %) ont particulirement souffert, le Japon avec 4 %arrivant loin derrire, sans parler dune France (1,5 %) qui na perdu que 580 000 p contre

1 300 000 en 14-18, du Royaume-Uni (0,9 %) et des USA (0,2 %)- sur le cas des morts retardement postrieures la fin des combats : dports puissqui meurent dans les jours, semaines ou mois suivant leur libration, victimes irradies deHiroshima et Nagasaki emportes par la maladie parfois longtemps aprs le bombardement.

B. le dsquilibre du sexe ratio perceptible en particulier en URSS (lestus ayant t beaucoup plus nombreux du ct des hommes).

C. le grave dficit de naissances : valu 530 000 dans le casfranais, et qui cause un phnomne de classes creuses bien visibles sur les pyramides


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ges. Remarquons quen France, la reprise dmographique, le baby boom, samorce dsavant la fin de la guerre : il nempche que la population franaise en 46 (40,5 millions dhab)est infrieure celle de 36 (41,6), do la politique nataliste qui sera mene aprs laLibration.

D. limportance des dplacements de population qui se chiffrent par

dizaines de millions : il y a les dports et prisonniers de guerre qui rentrent chez eux, lesAllemands fuyant lArme rouge, les Polonais et les Russes glissant vers lOuest, suite auxmodifications de frontires et les 6 millions de Japonais contraints de regagner larchipel. Il ya donc des retours et des dparts dfinitifs

Cf. texte 3 p. 19 en TS sur les rfugis de lEst

2. sur le plan moral, le bilan, l encore, est particulirement lourd :A. On pense bien sr dabord la rvlation, terrible et traumatisante,

de lenfer des camps, camps de concentration ou camps de la mort lente et campsdextermination ou camps de la mort industrialise, et de lampleur du gnocide perptr :

Cf. tableau 5 p. 20 en TS3 millions de juifs extermins dans les camps

300 000 tziganes extermins (le tiers de la communaut)+ les francs-maons, opposants, rsistants, homosexuels

- le gnral Patton fait dfiler la population de Weimar dans le camp de Buchenwald pourvoir baraquements, charniers, fours crmatoires- plus significative, la dcision prise de ne pas laisser ces crimes impunis , en runissantla premire Cour internationale de justice Nuremberg, du 20.11.45 au 1.10.46 (tribunalo sigeaient des juges amricains, sovitiques, britanniques et franais)

Cf. photos 2 p. 20 en TS ou 3 p. 13 en TL-ESCf. texte 6 p. 20 en TS ou 5 p. 13 en TL-ES

Article 6 des statuts du tribunal de Nuremberg dfinissantles crimes contre lhumanit (imprescriptibles)

Cf. doc. 7 p. 20 en TS ou 6 p. 13 en TL-ESVerdict du tribunal

12 condamnations mort dont une par contumace (+ le suicide de Goering) Retenons quela Shoa, ce gnocide, marque une rupture dans lhistoire morale de lhumanit,

justifie aux yeux de ses auteurs non par la volont de chasser telle populationindsirable (cas armnien) ou de la purifier politiquement (cas khmer) mais par un apriori raciste froidement tabli et mis excution.

B. Mais il faudrait aussi souligner les traces durables laisses par lesexactions de toutes sortes et la stratgie de terreur dveloppe par les belligrants :- pensons aux massacres de civils chinois par les troupes japonaises ( Nankin par exempleen dcembre 1937), lenlvement de jeunes filles ou femmes destines aux bordels delarme japonaise Le procs de Tokyo (mai 46-novembre 48) o les criminels de guerre

japonais furent jugs par un tribunal mis en place par les seuls amricains ne peut trecompar celui de Nuremberg.

Cf. photo 4 p. 13 en TL-ES- pensons au massacre dofficiers polonais perptr par les sovitiques Katyn en 43, auxexactions de lArme rouge en terre allemande- pensons aux exactions sanglantes des troupes allemandes (des Einsatzgruppen ayantliquid 1,3 millions de juifs, de la Wechmacht en Russie, des SS Oradour sur Glane par


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exemple)- pensons aux bombardements dlibrment terrifiants de villes comme Londres ou Coventry,Hambourg, Cologne ou Dresde (entre 25 et 40 000 morts en une nuit) et bien sr Hiroshima(70 000 morts avec une seule bombe, Little Boy largue depuis le B 29 Enola Gay) etNagasaki.

C. Noublions pas enfin le choc engendr par lutilisation de larmenuclaire (130 000 morts immdiates en deux frappes seulement) : en entrant dans lreatomique, lhomme dcouvre une angoisse nouvelle qui a toutes les chances dtredfinitive pour reprendre les termes de Camus, dans son ditorial du 8 aot 45. Sombreperspective que celle du suicide collectif qui ne laisse de choix quentre lenfer et laraison , autrement dit le combat pour la paix, modeste mais prcieuse lueur desprance .

Cf. texte de Camus 4 p. 19 en TS

D. Dans le cas franais vient sajouter le traumatisme li la vritableguerre civile ayant oppos rsistants et collaborateurs et la difficult, pendant delongues annes, assumer ce lourd pass, en crire lhistoire par del la mythologie rsistancialiste et les mensonges du ngationisme.

3. Sur le plan conomique, lourd passif galement mais aussi desconsquences non ngatives, voire positives :

A. lampleur des destructions est sans quivalent dans lhistoire :villes endommages voire quasiment rases avec des millions de sans abri (cf. photo 2 p. 19en TS ou carte p. 14 en TL-ES), voies de communication dtruites do dsorganisationdurable des changes et circuits de ravitaillement, appareil productif en grande partie dtruitdans de nombreux pays do un PNB qui a souvent fortement diminu.

Cf. cartes p. 26 en TS ou p. 14 en TL-ES- Quel pays sest enrichi ? Les USA- Quels sont les pays les plus durement touchs ? LAllemagne et le Japon- Comment expliquer le chiffre relativement modeste de lItalie ? Par la moindreparticipation des Italiens aux oprations de guerre.- Comment expliquer que le PNB russe nait diminu que de 25 % ? Par la formidablemobilisation des Sovitiques et le glissement vers lest (hors de porte de lennemi) des sitesde production- Comment expliquer les 46 % de diminution du PNB franais ? par lampleur desdestructions lie lintensit des combats et le pillage auquel les Allemands se sont livrs enFrance.

B. la guerre a favoris linterventionnisme de lEtat :- cest vrai aux USA o Roosevelt lance en janvier 42 le victory program , sorte de remiseau got du jour du New Deal (avec lappui des industriels)- au Royaume-Uni o ds 41 les ides de Keynes, favorable une implication de lEtat danslactivit conomique, sont mises en pratique et o, ds 42, est prpar un plan pour laprs-guerre, le plan Beveridge- en Allemagne o, le pillage des pays occups ne suffisant plus, partir de 42-43, AlbertSpeer met en place une vritable conomie de guerre planifie et efficace.

C. Elle a aussi stimul la recherche technologique et scientifique :invention du nylon (qui servira pour les parachutes) et des matires plastiques, du


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caoutchouc synthtique, mise au point des avions raction, de la pile puis de la bombeatomique, dveloppement de lastronautique (les chercheurs allemands comme Von Braunrallieront les centres de recherche amricains)

4. Sur le plan politique, il y a vainqueurs et vainqueurs :A. la France puise fait ple figure, nayant survcu dans lhonneur que

grce son empire et aux sacrifices de la rsistance intrieure et devant sa libration, pourpartie, aux armes allies.

B. le Royaume-Uni peut tre fier davoir lutt ds le dbut et sansjamais faillir contre lennemi mais il nest plus en mesure de jouer le rle qui fut le sienautrefois : il nest plus dsormais quune puissance de second ordre (comme la France).

C. le vrai vainqueur, tous points de vue, ce sont les USA que laguerre a enrichis (leur PNB a augment de 80 % entre 1938 et 1945), qui dtiennentdsormais les 2/3 du stock dor mondial, sont largement en tte dans le domaine de larecherche technique et scientifique, sont les seuls possder larme nuclaire, ont tpargns au niveau de leur territoire et ont relativement peu souffert au niveau des perteshumaines, qui sont vritablement la puissance dominante.

D. lURSS, saigne et ravage, partage cependant avec les USA leprestige de la victoire et, par la prsence de ses troupes dans un certain nombre de paysquelle a contribu librer, dispose dune influence politique nouvelle, outre les gainsterritoriaux importants quelle a engrangs :

Cf. carte p. 15 en TS et 16-17 en TL-ES

Vu lampleur des dgts et la situation propre chacune des puissancesvictorieuses, la reconstruction est la fois une ncessit et un dfi, le maintien delunit entre allis tant loin dtre vident.

II. La reconstruction, ensemble mais jusquo ? Tel est au fond le problme quise pose. Pour procder la reconstruction et lavnement dun monde nouveau, plus juste,plus sr, il faut :- dfinir le cadre dans lequel cette reconstruction se fera, autrement dit dfinir le sort rservaux vaincus et redessiner la carte de lEurope- mettre en place les moyens, politiques ou conomiques, susceptibles dassurer la stabilitdu nouvel ordre mondial, dviter le retour de la guerre.

1. Imposer aux vaincus une paix qui rende impossible toute revancheultrieure, ce sera lobjet des diverses confrences interallies qui se tiennent de 1943 1945.

Cf. tableau chronologique p. 27 en TSA. La confrence tripartite de Thran en novembre 43 au cours de

laquelle Amricains et Britanniques prennent lengagement douvrir un second front enEurope ds 44 (pour soulager larme rouge et hter la victoire) permet aux allis de :- se mettre daccord sur le principe du dmembrement de lAllemagne au lendemain de lavictoire (ds cette poque Staline se prononce pour que lOder constitue la frontire orientalefuture de lAllemagne)- de discuter dune future organisation internationale charge dassurer le maintien de la paix.


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B. A Qubec, en septembre 44, Roosevelt et Churchill fixent une attitudecommune tenir face lAllemagne vaincue, attitude largement inspire des ides dusecrtaire dEtat amricain au Trsor, le banquier Henry Morgenthau. Il sagissait dimposer lAllemagne une paix draconienne afin de lui faire payer au prix fort les actes dont elle staitrendue responsable pendant la guerre : en la dmembrant en trois Etats allemands, endonnant la Sarre la France, en plaant le bassin de la Ruhr sous contrle international, en

transformant lAllemagne en pays uniquement agicole A la suite dindiscrtion et comptetenu de lopposition de certains ministres amricains ou britanniques, le plan Morgenthau estfinalement abandonn.

C. A Moscou, en octobre 44, Staline et Churchill discutent dun futurpartage de lEurope en zones dinfluences

D. A la confrence tripartite de Yalta en fvrier 45 qui voit lesSovitiques sengager entrer en guerre contre le Japon sous trois mois, les allis ne separtagent pas le monde comme le voudrait la lgende forge par les ennemis de Roosevelt etsouvent reprise en France (la France absente Yalta) mais prennent un certain nombre dedcisions capitales quant lavenir :- reconnaissance des annexions de fait par lURSS des rpubliques baltes et dune partie delancienne Pologne (la Pologne nouvelle devra avoir comme frontire orientale la ligneCurzon , lancienne frontire russo-polonaise de 1919)

Cf. texte 3 et carte 4 p. 25 en TSCf. aussi texte 1 p. 23 en TS

- division de lAllemagne vaincue en trois zones doccupation et mme quatre si la France ledsire- dnazification de lAllemagne avec comparution en justice de tous les criminels de guerre- convocation San Francisco en avril 45 dune confrence des Nations unies pour tablir lacharte de lO.N.U.- reconnaissance du droit des peuples disposer librement deux-mmes reconnu par laCharte de lAtlantique adopte en aot 41 par les Britanniques et les Amricains : Stalineaccepte donc le principe dlections libres dans les pays librs et la constitution en Polognedun gouvernement dunion nationale.

E. A la confrence tripartite de Potsdam, en juillet aot 45, Truman aremplac Roosevelt dcd et Attlee pris la place de Churchill vaincu aux lections. Le faitque lAllemagne ait dj dpos les armes et le succs de lexprience atomique ralise le16 juillet Alamogordo psent sur les ngociations et Truman se montre moins conciliant lgard de Staline que Roosevelt :- certes le principe dune division de lAllemagne et de Berlin et de lAutriche en quatre zonesdoccupation est maintenu- ainsi que celui dune dmilitarisation, dsindustrialisation (au niveau de lindustrie lourde) etdune dnazification de lAllemagne- certes lURSS se voit attribuer une partie de lancienne Prusse orientale (Knigsberg devientKaliningrad)- mais les Occidentaux continuent de considrer la ligne Oder-Neisse comme une ligne defrontire provisoire- refusent de suivre les exigences sovitiques en matire dindemnits de guerre- et refusent lURSS tout droit de regard sur les dtroits turcs.


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F. En ce qui concerne le Japon, les Amricains jouent en solo oupresque. A la suite de lintervention pressante du gnral Mac Arthur, Hiro Hito conserve sontrne et la monarchie est maintenue. Les criminels de guerre japonais sont jugs par untribunal purement amricain et les Amricains dcident seuls de lattitude adopter face auJapon vaincu. Les Sovitiques cependant, pour prix de leur intervention tardive contre leJapon, obtiennent de rcuprer Sakhaline (perdue en 1905) et doccuper larchipel des

Kourilles. La Core vacue par les Japonais est divise en deux zones place sousprotection amricaine au sud et sovitique au nord.2. Mettre en place un nouvel ordre mondial garant de paix, tel est lobjectif

poursuivi avec la cration de lO.N.U. (UNO en anglais)A. Roosevelt qui a tir les leons de lchec de la SDN (Socit Des

Nations, sorte danctre de lONU) et qui est hostile lide de zones dinfluence lance lideet en discute avec Staline et Churchill la confrence de Thran. La confrence de Yaltaofficialise le projet et

B. une confrence internationale se tient San Francisco davril juin45, runissant des reprsentants de 51 nations en guerre contre les forces de lAxe. Sur labase de la Charte de lAtlantique de 1941 et de la Dclaration des Nations Unies signe par25 pays en 1942, les dbats aboutissent ladoption de la charte des Nations Unies(26.6.45) instituant lOrganisation du mme nom.

Cf. texte 2 p. 23 en TS(prambule de la charte)

Q. quel est le premier objectif de lONU ? prserver les gnrations futures du flau de la guerre autrement dit garantir une paixstable.Q. comment ? en pratiquant la tolrance.. dans un esprit de bon voisinage en unissant les forces de tous pour maintenir la paix et la scurit internationale en renonant lusage de la force des armes sauf dans lintrt commun

Do lexistence des casques bleus (force dinterposition)et la pratique de sanctions lgard des nations violatrices des principes de

lONU.Q. Quels sont les deux autres objectifs de lONU qui doivent galement contribuer aumaintien de la paix ?- dfendre les droits fondamentaux de lhomme dans lgalit de droits des hommeset des femmes, ainsi que des nations, grandes et petites . Dans cet esprit est promulgueen 1948 la Dclaration universelle des droits de lhomme, largement inspire de laDclaration des droits de lhomme et du citoyen de 1789.- favoriser le progrs conomique et social de tous les peuples Voir3.

C. les structures de lONU :voir organigramme 3 p. 23 en TS et 3 P. 19 en TLES.

- lONU comprend un organe dlibratif, lAssemble gnrale qui adopte ( la majorit des2/3) des rsolutions et lit les 6 membres non permanents du Conseil de scurit ainsi quele Secrtaire gnral. Runie pour une premire cession Londres, cette assemble, depuis1946, sige New York, signe vident de linfluence amricaine.- Elle comprend galement un organe excutif, le Conseil de Scurit au sein duquel, parsouci de ralisme, cinq grandes puissances (les cinq vainqueurs de la guerre) disposentdun sige permanent et dun droit de veto, formant une sorte de directoire charg de grersagement les affaires du monde. Mais cette volont de prolonger la grande alliance


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victorieuse en 45 ne rsistera gure aux rivalits qui apparatront vite entre vainqueurs.- Un secrtaire gnral (le 1er fut le norvgien Trygve Lie) dirige ladministration onusienne etreprsente lONU- Une Cour internationale de justice sige La Haye (aux Pays-Bas) pour rgler les litigesentre pays.- Un Conseil de Tutelle est charg de prendre les mesures voulues pour permettre

certains territoires daccder lautonomie ou lindpendance- Un Conseil conomique et social est charg de coordonner les activits conomiques etsociales de lONU en relation avec diffrents organismes spcialiss comme : FMI (Fondmontaire international), BIRD (Banque internationale pour le reconstruction et ledveloppement), GATT (General Agreement on Tarrifs and Trade), UNESCO (Organisationdes nations unies pour lducation, la science et la culture), UNICEF (United NationsInternational Childrens Emergency Fund), FAO (Food and Agriculture Organisation), OMS(Organisation mondiale de la sant) et OIT (Organisation internationale du travail)

3. Aider la reconstruction du systme montaire et conomique afin que lastabilit, le retour la prosprit et le dveloppement conomique garantissent une paixdurable, tel est le dernier volet des grandes rformes de limmdiat aprs-guerre.

A. la confrence de Bretton Woods en juillet 44 runit 44 pays alors enguerre contre les forces de lAxe et met sur pied un nouveau SMI, systme montaireinternational :

Cf. schma p. 27 en TS et 15 en TLES- les monnaies seront dsormais dfinies par rapport au dollar, seule monnaie convertible enor (cest le gold exchange standart : talon de change or). Dtenteurs des 2/3 du stockmondial dor, les USA ont russi imposer leur thse (contre celle d Keynes qui prnait unevritable monnaie internationale, le bancor)- un FMI, fond montaire international, est cr pour limiter au maximum les fluctuationsdes monnaies entre elles, monnaies librement convertibles et qui ont intrt ce que les tauxrestent relativement stables. Chaque pays souscrivant une participation financireproportionnelle son poids conomique, les USA, ds le dbut, dirigent de fait le FMI.Grce au SMI, les capitaux circulent plus facilement, ce qui va aider la reconstructiondes pays europens (qui empruntent aux USA).

B. Pour contribuer au redmarrage conomique, un redmarrageauquel ils ont tout gagner (puisquils pourront prter et vendre grande chelle), les USAinspirent la cration de diverses institutions internationales comme :- la BIRD en 1945- la FAO la mme anne- et le GATT en 47 qui a pour ambition de libraliser les changes commerciaux et donc defavoriser leur croissance (en diminuant les droits de douane loccasion de grandesngociations internationales appeles rounds )

Conclusion.La guerre qui a relativement peu touch les Etats-Unis sur le plan dmographique et qui

les a enrichis (en permettant la formidable machine conomique amricaine de retrouver toute sonnergie davant la crise de 29), les a placs en situation sinon dimposer, au lendemain de leurvictoire, leur leadership, du moins de tenter de le faire, avec un certain succs : la cration de lONU,la refonte du SMI, la cration de la BIRD ou le lancement du GATT tmoignent de leur influencedcisive, mme si des rticences se font jour, de la part de certains pays qui craignent la concurrence


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amricaine ou qui, comme lURSS, rfutent le credo libral qui est celui des USA, lURSS qui nesaurait non plus accepter le leadership amricain, do des tensions qui vont vite dgnrer.

En Crime (sur les bords de la mer Noire).En Allemagne mme, dans la zone occupe par les troupes sovitiques, prs de Berlin.Dans le dsert du Nouveau Mexique.

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