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conduit a ` quantifier, plus pre ´cise ´ment, le cou ˆt de la technique PCA rapporte ´a ` la valorisation des se ´jours en fonction de la mole ´cule, et a ` ve ´rifier si l’administration d’oxycodone permettait de re ´aliser des e ´conomies sur la prescription d’autres antalgiques, des coanalge ´si- ques et des spe ´cialite ´s pre ´venant ou traitant les principaux effets inde ´sirables des opioı ¨des [2]. Re ´trospectivement, une e ´tude de minimisation des cou ˆts a e ´te ´ mene ´e pour e ´valuer les deux strate ´gies de PCA. Une analyse de cou ˆt a e ´galement permis d’e ´valuer la consommation des autres antalgiques, des coanalge ´siques, des antie ´me ´tiques et laxatifs. C’est le point de vue de l’ho ˆpital qui a e ´te ´ adopte ´. Deux cents quatre-vingt quatre jours de traitement (dix patients) par PCA-morphine et 306 jours (11 patients) par PCA-oxycodone ont e ´te ´ observe ´s. Le cou ˆt moyen par patient de la PCA est quatre fois plus e ´leve ´ dans le groupe oxycodone que dans le groupe morphine : 308,52 394,78 ? contre 1370,22 1856,92 ? (p = 0,046, unilate ´rale), soit 1,54 % et 8,26 % de la valorisation des GHS. Le cou ˆt des traite- ments coanalge ´siques est 35 % plus e ´leve ´ dans le groupe oxycodone sur les me ´dicaments des douleurs neuropathiques, les anxiolytiques et les antispasmodiques. La morphine engendre des cou ˆts moyens supe ´rieurs pour les corticoı ¨des et les antalgiques de palier I. Aucune diffe ´rence e ´conomique n’est mise en e ´vidence pour les AINS. La diffe ´rence de cou ˆts est plus nette pour la prise en charge des effets inde ´sirables : surcou ˆt moyen de 150 % dans le groupe oxycodone, jusqu’a ` 500 % pour les antie ´me ´tiques. Les se ´jours code ´s en soins palliatifs permettent une meilleure prise en charge e ´conomique que les se ´jours d’hospitalisation a ` domicile. Le surcou ˆt brut engendre ´ par le cou ˆt de la matie `re premie `re (oxycodone injectable) est accentue ´ par les traitements adjuvants de la the ´ra- peutique PCA (55 % au total). La classe the ´rapeutique, la voie d’admi- nistration et/ou la nature des mole ´cules administre ´es expliquent en partie cette diffe ´rence de cou ˆts. Re ´fe ´rences [1] Haute Autorite ´ de sante ´ – institut national du cancer. ALD n o 30 : tumeur maligne, affection maligne du tissu lymphatique ou he ´ma- topoı ¨e ´tique. Cancer colorectal. Fe ´vrier 2008. www.has-sante.fr. [2] World health organization. Cancer pain relief: with a guide to opioid availability. Gene `ve, s.n., 2 e e ´d;1996:63. doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.195 PO 173 Dix anne ´es d’e ´volution de prise en charge du cancer du sein me ´tastatique : impact clinique et e ´conomique S. Perrin, V. Nerich, X. Pivot, S. Limat CHU Jean-Minjoz, Besanc ¸on, France Le cancer du sein est le cancer fe ´minin le plus diagnostique ´. Malgre ´ la prise en charge adjuvante, une partie des patientes de ´veloppent des me ´tastases non curables. L’objectif du traitement de la maladie me ´tastatique vise a ` prolonger la survie en contro ˆlant les sympto ˆmes. L’arrive ´e des the ´rapies cible ´es a contribue ´ a ` d’immenses progre `s cliniques et un allongement de la survie des malades. L’e ´volution des strate ´gies the ´rapeutiques s’accompagne d’un accroissement conside ´rable des de ´penses lie ´es aux anticance ´reux. L’objectif de notre e ´tude re ´trospective monocentrique est d’e ´valuer l’impact clinique et e ´conomique de la prise en charge du cancer du sein me ´tastatique au CHU de Besanc ¸on sur une pe ´riode de dix ans. Deux cent soixante patientes traite ´es de 1998 a ` 2007 sont inclues. L’analyse e ´conomique tient compte des de ´penses lie ´es aux anticance ´reux, aux hospitalisations de jour et aux transports. Les tumeurs sur-exprimant HER2 sont distingue ´es des autres. L’ensemble de notre cohorte a une me ´diane de survie de 33 mois et un cou ˆt global de prise en charge de 44 000 s. Dans les tumeurs HER2 ne ´gatif, les facteurs significatifs de survie globale en analyse multivarie ´e sont l’a ˆge, la pre ´sence de me ´tas- tases visce ´rales, la poursuite du traitement au-dela ` de trois lignes et surtout le recours au bevacizumab. Avec ce recours, la survie passe de 28 a ` 43 mois ; en paralle `le, le cou ˆt global de la prise en charge passe de 14 800 a ` 70 900 s par patientes. Chez les patientes dont la tumeur sur- exprime HER2, le pronostic global (58 mois) et le cou ˆt de prise en charge sont stables depuis l’utilisation syste ´matique du trastuzumab. L’e ´volution des cou ˆts de prise en charge du cancer du sein me ´tasta- tique est associe ´ea ` une re ´elle augmentation de la survie des malades. Devant l’augmentation exponentielle des de ´penses lie ´es a ` la prise en charge et la relative absence d’e ´tudes traitant de cou ˆt efficacite ´ dans ce domaine, les travaux pharmacoe ´conomiques apparaissent indis- pensables. doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.196 PO 174 E ´ valuation me ´dicoe ´conomique de la prise en charge de la maladie de Bouveret : place de la cryoablation J. Tourel, F. Arnaud, A. Marlas, E. Delage, L. Beck, M. Fages, D. Bourin, J. Kinowski, M. Favier CHU Care ´meau, Nı ˆmes, France Introduction.– Cette e ´valuation compare le cou ˆt en me ´dicaments ou dispositifs me ´dicaux (DM) des diffe ´rents modes de prise en charge de la maladie de Bouveret (me ´dicaments a ` vie, radiofre ´quence (RF) et cryoablation [CRYO]). Patients et me ´thode.– Cette e ´tude re ´trospective sur six mois est re ´alise ´e d’un point de vue de l’ARS et prend en compte le cou ˆt des produits pharmaceutiques. Le cou ˆt des me ´dicaments est estime ´a ` partir du cou ˆt moyen en ville, pour 40 ans de vie sur la base des prescriptions, avant RF ou CRYO, releve ´es dans le dossier patient. Le cou ˆt des DM est calcule ´a ` partir des prix marche ´s. Un contro ˆle qualite ´ du codage PMSI est re ´alise ´. Le cou ˆt au se ´jour est compare ´ au cou ˆt moyen « autres consommables » de l’ENC 2009. L’impact du DM sur le GHM est appre ´cie ´ par le pourcentage: cou ˆt DM/valeur du GHM (re ´fe ´rentiel T2A). L’e ´valuation de l’efficacite ´ des techniques s’appuie sur les e ´tudes publie ´es. Re ´sultats.– Dix-sept patients ont be ´ne ´ficie ´s d’une intervention: trois quarts CRYO et un quart RF. Le cou ˆt me ´dicamenteux moyen est de 2320 s HT/40 ans. Le cou ˆt DM est de 410 s HT et 1900 s HT respectivement pour RF et CRYO. L’acte DEPF010 de RF est utilise ´ pour la CRYO car aucun acte spe ´cifique CRYO n’existe. Quelle que soit la technique, le se ´jour est groupe ´ dans le GHM « autre traitements des troubles du rythme par voie vasculaire » valorise ´ a ` 2338 s. La valorisation des DM, pour RF et CRYO, repre ´sente 60 % versus 280 % de la part de l’ENC et 18 % versus 81 % du GHM pour la valorisation T2A. La RF comporte un risque de 1 % de bloc auriculoven- triculaire de ´finitif. La CRYO comporte une phase supple ´mentaire, le cryomapping, qui se ´curise l’intervention. Conclusion.– Les donne ´es bibliographiques montrent un rapport be ´ne ´- fice/risque en faveur de la CRYO. Cependant, le cou ˆt de la CRYO n’est repre ´sente ´ ni dans l’ENC ni dans les tarifs du GHM et impacte directement le budget de l’e ´tablissement. Ce mode de prise en charge devrait pre ´senter un inte ´re ˆt aupre `s de l’ARS car le cou ˆt me ´dicamen- teux sur 40 ans est supe ´rieur au cou ˆt du DM CRYO qui apporte une solution de ´finitive et se ´curise ´e. Pour en savoir plus Schwagten B, Knops P, Janse P, Kimman G, Van Belle Y, Szili-Torok T, et al. Long-term follow-up after catheter ablation for atrioventricular nodal reentrant tachycardia: a comparison of cryothermal and radiofrequency energy in a large series of patients. J Interv Card Electrophysiol 2011;30(1):55–61 [Epub 2010 Dec 14]. Congre `s SFPC 2012 S81

Dix années d’évolution de prise en charge du cancer du sein métastatique : impact clinique et économique

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Congres SFPC 2012

conduit a quantifier, plus precisement, le cout de la technique PCArapporte a la valorisation des sejours en fonction de la molecule, et averifier si l’administration d’oxycodone permettait de realiser deseconomies sur la prescription d’autres antalgiques, des coanalgesi-ques et des specialites prevenant ou traitant les principaux effetsindesirables des opioıdes [2].Retrospectivement, une etude de minimisation des couts a ete meneepour evaluer les deux strategies de PCA. Une analyse de cout aegalement permis d’evaluer la consommation des autres antalgiques,des coanalgesiques, des antiemetiques et laxatifs. C’est le point devue de l’hopital qui a ete adopte.Deux cents quatre-vingt quatre jours de traitement (dix patients) parPCA-morphine et 306 jours (11 patients) par PCA-oxycodone ont eteobserves. Le cout moyen par patient de la PCA est quatre fois pluseleve dans le groupe oxycodone que dans le groupe morphine :308,52 � 394,78 ? contre 1370,22 � 1856,92 ? (p = 0,046, unilaterale),soit 1,54 % et 8,26 % de la valorisation des GHS. Le cout des traite-ments coanalgesiques est 35 % plus eleve dans le groupe oxycodonesur les medicaments des douleurs neuropathiques, les anxiolytiqueset les antispasmodiques. La morphine engendre des couts moyenssuperieurs pour les corticoıdes et les antalgiques de palier I. Aucunedifference economique n’est mise en evidence pour les AINS. Ladifference de couts est plus nette pour la prise en charge des effetsindesirables : surcout moyen de 150 % dans le groupe oxycodone,jusqu’a 500 % pour les antiemetiques.Les sejours codes en soins palliatifs permettent une meilleure prise encharge economique que les sejours d’hospitalisation a domicile. Lesurcout brut engendre par le cout de la matiere premiere (oxycodoneinjectable) est accentue par les traitements adjuvants de la thera-peutique PCA (55 % au total). La classe therapeutique, la voie d’admi-nistration et/ou la nature des molecules administrees expliquent enpartie cette difference de couts.References[1] Haute Autorite de sante – institut national du cancer. ALD no 30 :tumeur maligne, affection maligne du tissu lymphatique ou hema-topoıetique. Cancer colorectal. Fevrier 2008. www.has-sante.fr.[2] World health organization. Cancer pain relief: with a guide toopioid availability. Geneve, s.n., 2e ed;1996:63.

doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.195

PO 173Dix annees d’evolution de prise en charge du cancerdu sein metastatique : impact clinique eteconomiqueS. Perrin, V. Nerich, X. Pivot, S. LimatCHU Jean-Minjoz, Besancon, France

Le cancer du sein est le cancer feminin le plus diagnostique. Malgre laprise en charge adjuvante, une partie des patientes developpent desmetastases non curables. L’objectif du traitement de la maladiemetastatique vise a prolonger la survie en controlant les symptomes.L’arrivee des therapies ciblees a contribue a d’immenses progrescliniques et un allongement de la survie des malades. L’evolutiondes strategies therapeutiques s’accompagne d’un accroissementconsiderable des depenses liees aux anticancereux.L’objectif de notre etude retrospective monocentrique est d’evaluerl’impact clinique et economique de la prise en charge du cancer du seinmetastatique au CHU de Besancon sur une periode de dix ans. Deuxcent soixante patientes traitees de 1998 a 2007 sont inclues. L’analyseeconomique tient compte des depenses liees aux anticancereux, auxhospitalisations de jour et aux transports. Les tumeurs sur-exprimantHER2 sont distinguees des autres. L’ensemble de notre cohorte a unemediane de survie de 33 mois et un cout global de prise en charge de

44 000 s. Dans les tumeurs HER2 negatif, les facteurs significatifs desurvie globale en analyse multivariee sont l’age, la presence de metas-tases viscerales, la poursuite du traitement au-dela de trois lignes etsurtout le recours au bevacizumab. Avec ce recours, la survie passe de28 a 43 mois ; en parallele, le cout global de la prise en charge passe de14 800 a 70 900 s par patientes. Chez les patientes dont la tumeur sur-exprime HER2, le pronostic global (58 mois) et le cout de prise en chargesont stables depuis l’utilisation systematique du trastuzumab.L’evolution des couts de prise en charge du cancer du sein metasta-tique est associee a une reelle augmentation de la survie des malades.Devant l’augmentation exponentielle des depenses liees a la prise encharge et la relative absence d’etudes traitant de cout efficacite dansce domaine, les travaux pharmacoeconomiques apparaissent indis-pensables.

doi: 10.1016/j.phclin.2011.12.196

PO 174Evaluation medicoeconomique de la prise en chargede la maladie de Bouveret : place de la cryoablationJ. Tourel, F. Arnaud, A. Marlas, E. Delage, L. Beck, M. Fages,D. Bourin, J. Kinowski, M. FavierCHU Caremeau, Nımes, France

Introduction.– Cette evaluation compare le cout en medicaments oudispositifs medicaux (DM) des differents modes de prise en charge dela maladie de Bouveret (medicaments a vie, radiofrequence (RF) etcryoablation [CRYO]).Patients et methode.– Cette etude retrospective sur six mois estrealisee d’un point de vue de l’ARS et prend en compte le cout desproduits pharmaceutiques. Le cout des medicaments est estime apartir du cout moyen en ville, pour 40 ans de vie sur la base desprescriptions, avant RF ou CRYO, relevees dans le dossier patient. Lecout des DM est calcule a partir des prix marches. Un controle qualitedu codage PMSI est realise. Le cout au sejour est compare au coutmoyen « autres consommables » de l’ENC 2009. L’impact du DM sur leGHM est apprecie par le pourcentage: cout DM/valeur du GHM(referentiel T2A). L’evaluation de l’efficacite des techniques s’appuiesur les etudes publiees.Resultats.– Dix-sept patients ont beneficies d’une intervention: troisquarts CRYO et un quart RF. Le cout medicamenteux moyen est de2320 s HT/40 ans. Le cout DM est de 410 s HT et 1900 s HTrespectivement pour RF et CRYO. L’acte DEPF010 de RF est utilisepour la CRYO car aucun acte specifique CRYO n’existe. Quelle que soitla technique, le sejour est groupe dans le GHM « autre traitements destroubles du rythme par voie vasculaire » valorise a 2338 s. Lavalorisation des DM, pour RF et CRYO, represente 60 % versus280 % de la part de l’ENC et 18 % versus 81 % du GHM pour lavalorisation T2A. La RF comporte un risque de 1 % de bloc auriculoven-triculaire definitif. La CRYO comporte une phase supplementaire, lecryomapping, qui securise l’intervention.Conclusion.– Les donnees bibliographiques montrent un rapport bene-fice/risque en faveur de la CRYO. Cependant, le cout de la CRYO n’estrepresente ni dans l’ENC ni dans les tarifs du GHM et impactedirectement le budget de l’etablissement. Ce mode de prise en chargedevrait presenter un interet aupres de l’ARS car le cout medicamen-teux sur 40 ans est superieur au cout du DM CRYO qui apporte unesolution definitive et securisee.Pour en savoir plusSchwagten B, Knops P, Janse P, Kimman G, Van Belle Y, Szili-Torok T, etal. Long-term follow-up after catheter ablation for atrioventricularnodal reentrant tachycardia: a comparison of cryothermal andradiofrequency energy in a large series of patients. J Interv CardElectrophysiol 2011;30(1):55–61 [Epub 2010 Dec 14].

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