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Dossier de presse monté dans le cadre d'un campagne de sensibilisation de l'opinion publique sur les enjeux de liberté d'expression des chercheurs à l'emploi du gouvernement fédéral
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1 DOSSIER DE PRESSE – Démuseler les scientifiques du gouvernement – ACS – Fév. 2012
DOSSIER DE PRESSE
Démuseler les scientifiques du gouvernement :
comment rétablir le dialogue Conférence au congrès annuel de l’Association américaine pour l’avancement des sciences (AAAS), vendredi 17 février 2012 8 h au centre de convention de Vancouver, salle 201 (VCC West Building). Cette conférence est organisée conjointement par l’Association des communicateurs scientifiques du Québec (ACS) et la Canadian science writers’ association (CSWA), avec la collaboration de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC). Contact pour le réseau francophone : Julie Dirwimmer Secrétaire de l’ACS Courriel : [email protected] Tél : 514 621‐3648
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TABLE DES MATIÈRES
1. Communiqué de presse ...................................................................... 3
2. Conférence ......................................................................................... 5
3. Panélistes ........................................................................................... 6
4. Situation au Canada ........................................................................... 8
5. Situation aux États‐Unis ................................................................... 13
6. Annexes ........................................................................................... 16
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1‐ COMMUNIQUÉ DE PRESSE – pour diffusion immédiate
Liberté d’expression des chercheurs canadiens : deux associations de communicateurs scientifiques présentent une
conférence au congrès annuel de l’AAAS
MONTRÉAL, le 15 février 2012. L’Association des communicateurs scientifiques du Québec (ACS) et la Canadian Science Writers’ Association (CSWA) organisent une conférence dans le cadre du congrès annuel de l’American Association for the Advancement of Science (AAAS), vendredi 17 février à 8h à Vancouver. Elle aura pour titre Démuseler les scientifiques du gouvernement : comment rétablir le dialogue? et explorera de nouvelles voies pour améliorer l’accès aux informations scientifiques produites par les chercheurs du gouvernement fédéral.
« La liberté d'expression est une valeur fondamentale de la démocratie, et cela vaut pour les chercheurs. La méthode scientifique elle‐même s'appuie sur la libre transmission des connaissances. Il est inacceptable de voir un gouvernement s’ingérer dans la diffusion des découvertes scientifiques », commente Mathieu‐Robert Sauvé, président de l’ACS et porte‐parole francophone de l’initiative. Le congrès de l’AAAS est un des événements les plus reconnus dans la communauté scientifique internationale, la tenue de ce congrès en sol canadien constitue une occasion inespérée pour les communicateurs scientifiques de lancer un débat public.
Depuis 2008, la plupart des chercheurs du gouvernement du Canada doivent obtenir une autorisation du service de communication ministériel avant de répondre aux journalistes ou faire approuver leurs réponses, rendant le travail des médias de plus en plus complexe. Cette politique de contrôle de l’information a été largement dénoncée ces dernières années, tant par la communauté des journalistes que par celle des chercheurs, au Canada comme aux États‐Unis.
Le panel des invités comprendra Margaret Munro, journaliste à Postmedia News, Francesca Grifo, directrice du Programme de l’intégrité scientifique à l’Union of Concerned Scientists (UCS) et Andrew Weaver, professeur à l’Université de Victoria. La rencontre sera animée par Kathryn O’Hara, professeure à l’Université Carleton.
Cette conférence de 90 minutes se tiendra en anglais. L’événement sera filmé et retransmis avec le soutien de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC). La conférence est également retransmise sur Twitter avec le mot‐clic #unmuzzlescience.
Un dossier de presse complet est disponible en ligne sur le site de l’ACS.
À propos de l’ACS
L’Association des communicateurs scientifiques du Québec est un organisme à but non lucratif qui regroupe des professionnels et des passionnés de la communication scientifique. Sa mission principale est d’accroître la qualité et la quantité de l’information scientifique diffusée en français au Québec et de sensibiliser la population à l’importance grandissante de la culture scientifique. Visitez http://www.acs.qc.ca
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À propos de la CSWA
La Canadian Science Writers’ Association est un regroupement national de communicateurs scientifiques professionnels, issus de tous les médias. Sa mission est de cultiver l’excellence en rédaction et en journalisme scientifique. Son objectif est d’augmenter la connaissance générale scientifique dans la culture canadienne. Visitez http://sciencewriters.ca
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Source : Association des communicateurs scientifiques du Québec (ACS)
Contact : Julie Dirwimmer Secrétaire de l’ACS Courriel : [email protected] Tél : 514 621‐3648
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3‐ PRÉSENTATION DE LA CONFÉRENCE (traduit de l’anglais : http://aaas.confex.com/aaas/2012/webprogram/Session5376.html)
Démuseler les scientifiques du gouvernement : comment rétablir le dialogue Vendredi 17 février 2012, 8 h 00 – 9 h 30 Salle 201 (VCC West Building) Partout au Canada, des journalistes se voient refuser des entrevues avec des chercheurs dont les travaux sont financés par le gouvernement, une situation que la communauté de recherche a largement dénoncée. Ces pratiques semblent s’inclure dans une tendance du gouvernement canadien à contrôler les interactions entre les chercheurs fédéraux et les médias. Les demandes des journalistes n’étant pas traitées à temps, les scientifiques concernés deviennent de moins en moins visibles dans les médias canadiens. En 2008, Environnement Canada a enjoint ses chercheurs de transférer toutes les demandes des médias à Ottawa, d’où le département de communication décidera dorénavant si le scientifique est autorisé à procéder, à l’aide de réponses préparées spécifiquement à l’intention des médias. Des articles publiés par CBC, Postmedia news, la revue Nature et bien d’autres ont ensuite révélé comment ces politiques de communication se sont étendues aux autres ministères. La situation semble relativement similaire aux États‐Unis, comme l’a récemment révélé le Columbia Journalism Review, dans un article expliquant comment les pratiques restrictives établies par le gouvernement Bush sont toujours appliquées par le gouvernement actuel. Cette conférence sera l’occasion de mieux comprendre les tensions entre les médias et les gouvernements. Les stratégies de communication de plus en plus serrées sont‐elles le reflet d’une tendance générale dans le secteur public comme dans le secteur privé? De telles pratiques sont‐elles justifiées? Comment ces entraves à la libre circulation des informations scientifiques compromettent‐elles l’avancement des recherches et remettent en cause notre pratique de la démocratie? Et enfin, comment peut‐on améliorer la situation? Organisatrice : Binh An Vu Van, Association des communicateurs scientifiques du Québec (ACS) Modératrice : Kathryn O'Hara, Université de Carleton Conférencières et conférenciers : Andrew Weaver, Université de Victoria Margaret Munro, Postmedia News Francesca Grifo, Programme pour l’intégrité scientifique, Union of concerned scientists (UCS)
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3 ‐ PRÉSENTATION DES PANÉLISTES Kathryn O'Hara, modératrice Titulaire de la Chaire CTV de radiotéléjournalisme scientifique de l’Université de Carleton et membre du conseil d’administration de la Fédération mondiale des journalistes scientifiques. Kathryn O’Hara est enseignante en journalisme scientifique. Elle est titulaire de la Chaire CTV de radiotéléjournalisme scientifique à l’école de journalisme et de communication de l’Université Carleton, qu’elle a rejointe en 2001. Depuis 10 ans, madame O’Hara a siégé sur des comités scientifiques consultatifs, des comités d’attribution de prix et de bourses, des conseils d’administration et des projets de recherche incluant le panel d’experts sur l’intégrité en recherche du Conseil des académies canadiennes. Plusieurs de ses articles sur l’environnement et la santé sont publiés sur Literacy Review of Canada.
Andrew Weaver, conférencier Professeur et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en modélisation et en analyse climatique de l’Université de Victoria. Andrew Weaver est un chercheur en science du climat à l’Université de Victoria. Ses travaux sont financés par des fonds publics, il peut donc témoigner dans quelle mesure les scientifiques ont été muselés par le gouvernement canadien. Il a été un des auteurs principaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) pour le deuxième, le troisième et le quatrième rapport d’évaluation et il sera aussi un auteur principal du cinquième rapport. Il a été le rédacteur en chef de la revue Climate de 2002 à 2009. Le Dr Weaver est un membre de la Société royale du Canada, de la Société canadienne de météorologie et d'océanographie et de la Société américaine de météorologie. En 2008, il a été décoré de l’ordre de la Colombie‐Britannique.
Margaret Munro, conférencière Journaliste scientifique à Postmedia News. Margaret Munro est une journaliste d’expérience chez Postmedia News, une agence de presse qui dessert de nombreux journaux canadiens, incluant le Montreal Gazette, le Ottawa Citizen et le Vancouver Sun. Son travail l’a menée tant en Arctique pour écrire sur la fonte du pergélisol dans l’océan qu’auprès des Premières Nations luttant contre la progression du diabète. Elle a aussi étudié la question du bâillon des scientifiques par le gouvernement canadien. Madame Munro a été gratifiée de plusieurs distinctions par la Canadian Science Writers’ Association, elle s’est vue remettre la bourse pour le journalisme d’enquête servant l’intérêt public par la Fondation des Prix Michener (2003), la bourse David Pelman d’excellence en journalisme scientifique (2008) et un prix média par les Instituts de recherche en santé du Canada (2009).
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Francesca Grifo, conférencière Scientifique et directrice du Programme de l’intégrité scientifique à l’Union of concerned scientists. À l’Union of concerned scientists, Madame Grifo a le mandat de mobiliser les scientifiques et les citoyens dans le but de protéger l’intégrité de la recherche gouvernementale en rapport aux ingérences politiques. Elle a dirigé le Hall of Biodiversity du Musée national d’histoire naturelle à New‐York. Au‐delà de ses activités académiques, Dre Grifo a dirigé les International Cooperative Biodiversity Groups ‐ ICBG des National Institutes of Health. Elle a aussi témoigné devant le Congrès sur l’importance de l’intégrité scientifique dans l’établissement des politiques fédérales et est fréquemment citée par des médias prestigieux tels que le New York Times ou le Washington Post.
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4 ‐ SITUATION AU CANADA En février 2008, Canwest News Service obtient des documents d’Environnement Canada, décrivant la politique de communication à adopter au sein du ministère. Cette directive contraint les scientifiques à rediriger toutes les demandes média à Ottawa, d’où le service des communications déterminera la teneur du message à transmettre aux journalistes. À la suite de cette révélation, la revue scientifique Nature publie un éditorial dénonçant le « mépris » du gouvernement Harper pour les questions scientifiques.
Référence :
“Muzzle” placed on federal scientists; Environment Canada policy meant to control media message. Margaret Munro, Vancouver Sun, 1er février 2008. http://www.canada.com/vancouversun/news/story.html?id=47bf0fba‐b98f‐43fb‐89fb‐58b6464a7b24&k=65248
Science in retreat, Canada has been scientifically healthy. Not so it’s government. Nature, Éditorial, février 2008. http://www.nature.com/nature/journal/v451/n7181/full/451866a.html
[traduction] “Comme nous avons un département, un site Internet, nous devrions avoir un département, un message” Environnement Canada, février 2008.
[traduction] « En janvier, [le gouvernement Harper] a bâillonné des chercheurs d’Environnement Canada, en les priant de transférer à Ottawa toute demande des médias afin de contrôler le message du ministère. » Nature, février 2008.
En octobre 2008, les propos tenus dans l’éditorial de Nature sont appuyés par une lettre ouverte, signée par 85 scientifiques. Celle‐ci dénonce la distorsion entre les données scientifiques publiées et les décisions politiques prises par le gouvernement Harper.
Référence :
Canadian researchers call for end to « policization » of science, CBC News, Paul Jay, 9 octobre 2008. http://www.cbc.ca/news/technology/story/2008/10/09/scientists‐letter.html
[traduction] « Je dénonce la disparité entre les données scientifiques et l’établissement des politiques fédérales actuelles ; on ne peut plus rester silencieux lorsque les idéologies détournent le fait scientifique » Dr Stephen Hwang, chercheur au St. Michael’s Hospital, octobre 2008.
En mars 2010, Climate Action Network Canada publie le rapport Troubling Evidence qui fait connaître plus largement la politique de relations publiques d’Environnement Canada. Un rapport d’Environnement Canada a ensuite démontré que cette politique a eu pour effet de réduire de 80% la couverture média sur les études scientifiques concernant les changements climatiques.
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Références :
Troubling Evidence, The Harpers’ government approach to climate science research in Canada. Climate Action Network Canada, mars 2010. http://can.cdn.hstd.org/wp‐content/uploads/2011/10/Troubling‐Evidence‐The‐Harper‐Government‐s‐Approach‐to‐Climate‐Science_Research_in_Canada.pdf
Climate change scientists feel « muzzled » by Ottawa. The Gazette, 15 mars 2010. http://www.montrealgazette.com/news/Climate+change+scientists+feel+muzzled+Ottawa+Documents/2684065/story.html
(traduction) « Le Ministère demeure le premier porte‐parole de Ressources Naturelles Canada, ainsi il doit être tenu informé de toutes les affaires médiatiques impliquant le ministère, afin que celui‐ci puisse jouer pleinement son rôle » Ressources Naturelles Canada, mars 2010.
(traduction) « La nouvelle politique permet simplement de s’assurer que les communications avec les médias se font de manière coordonnée, afin d’atteindre les objectifs exprimés plus haut – c’est‐à‐dire de fournir des réponses rapides et uniformes à travers tout le pays » Environnement Canada, mars 2010.
(traduction) « [le gouvernement] bâillonne les scientifiques; des climato‐sceptiques sont nommés à des postes clés de surveillance en recherche et le financement est réduit dans des domaines clés... Comme s’ils tentaient délibérément de dissimuler la vérité » Graham Saul, directeur du Climate Action Network Canada, mars 2010.
En juin 2010, la communauté des journalistes canadiens dénonce massivement les politiques de contrôle de l’information du gouvernement Harper.
Références :
An open letter to canadian journalists. The canadian association of journalists, juin 2010. http://www.caj.ca/?p=692
Harper inquiète les journalistes. Radio‐Canada et La presse canadienne, 11 juin 2010. http://www.radio‐canada.ca/nouvelles/Politique/2010/06/10/006‐harper‐journalistes‐controle.shtml
« [...] Les journalistes ne posent pas de jugement de valeur sur les politiques mises de l’avant par le gouvernement conservateur. Nous voulons au contraire nous assurer que le public puisse obtenir les informations nécessaires pour poser lui‐même ce jugement. [...] Sans information, il ne peut y avoir de débat véritable sur les enjeux d’intérêt national. Sans information, les citoyens ne peuvent pas s’impliquer et voter de manière éclairée. Il est grand temps qu’Ottawa en prenne conscience. [...] », extrait de la lettre ouverte des associations des journalistes du pays, juin 2010.
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En septembre 2010, un article de Postmedia News explique comment un géologue employé par le gouvernement fédéral a dû attendre la permission de son sous‐ministre de tutelle pour s’exprimer sur une inondation préhistorique.
Références :
Tightened muzzle on scientists is “Orwellian”. Margaret Munro, Postmedia News, 13 septembre 2010. http://sciencewriters.ca/wp‐content/uploads/2010/09/Vsun‐sept13.pdf
En octobre 2010, plusieurs journalistes dénoncent cette situation dans les médias. Environnement Canada publie aussi une déclaration dans laquelle le ministère explique et justifie les politiques de relations publiques qu’il applique. Dans le même temps, l’Institut Professionnel de la Fonction Publique (IPFPC) lance un site Internet, www.sciencepublique.ca , dont l’objectif est de donner la parole aux scientifiques.
Références :
Federal scientists face tighter media rules. The Canadian Press, 20 septembre 2010. http://www.cbc.ca/news/technology/story/2010/09/20/federal‐scientists‐rules‐media.html
Canada must free scientists to talk to journalists. Nature, Kathryn O’Hara, 20 septembre 2010. http://www.nature.com/news/2010/100929/full/467501a.html
Omerta à Ottawa : ça suffit !. Crystelle Crépeau, Trente, septembre 2010. http://www.fpjq.org/index.php?id=119&tx_ttnews%5Btt_news%5D=16472&tx_ttnews%5BbackPid%5D=281&cHash=57e0addcd3
Science undermined by politics : federal union. CBC News, 18 octobre 2010. http://www.cbc.ca/news/technology/story/2010/10/18/federal‐union‐government‐science.html
Énoncé au sujet de la communication entre les scientifiques et les médias. Environnement Canada, 1er octobre 2010. http://www.ec.gc.ca/default.asp?lang=Fr&n=FFE36B6D‐1&news=1A45AA0A‐087E‐4826‐97C4‐8AEED4358711
(traduction) « Cette distorsion du message démontre le mépris pour la valeur et les vertus du journalisme et de la science, et empêche l’accès aux données scientifiques dans des délais raisonnables » Kathryn O’Hara, présidente de la Canadian science writers’ association, septembre 2010.
(traduction) « Ça ne fait aucun doute qu’il existe un plan d’action coordonné au niveau fédéral afin de s’assurer que leurs chercheurs ne puissent pas s’exprimer publiquement sur ce qu’ils font » Andrew Weaver, septembre 2010.
« Les délais des journalistes d’information sont toujours serrés, mais en réalité, coordonner et fournir une réponse précise et non technique peut prendre un certain temps. » Brian T Gray, Environnement Canada.
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En avril 2011, La Presse Canadienne publie un cas de bâillon d’un scientifique fédéral, au sujet d’une étude sur l’élimination des déchets miniers en Arctique.
Référence :
Northern mine’s toxin’s a growng threat : report. La Presse Canadienne, 13 avril 2011. http://www.cbc.ca/news/canada/north/story/2011/04/13/north‐mines‐toxins‐incinerator‐cp.html
En juillet 2011, Postmedia news dévoile que le Conseil privé a empêché Kristi Miller, une chercheuse de Pêches et Océans Canada, de donner des entrevues sur un de ses travaux de recherche génétique sur les saumons, alors que celui‐ci avait déjà été publié dans la revue scientifique Science en janvier 2011. Cette affaire a suscité de nombreuses réactions à l’encontre des politiques de Pêches et Océans Canada. À l’occasion d’une audience à la Commission Cohen, Kristi Miller a précisé que le ministère lui a signifié de réserver ses propos pour la présente enquête.
Références :
Ottawa aurait muselé une scientifique du ministère des Pêches et des Océans. Radio‐Canada, 27 juillet 2011. http://www.radio‐canada.ca/regions/colombie‐britannique/2011/07/27/001‐scientifique‐muselee‐ottawa.shtml
Accès à l’information et recensement – une opacité qui mine l’intérêt public. Simon Tremblay Pépin, chercheur à l’IRIS, Le Devoir, 20 juillet 2011. http://www.ledevoir.com/politique/quebec/327599/acces‐a‐l‐information‐et‐recensement‐une‐opacite‐qui‐mine‐l‐interet‐public
Le syndicat représentant les scientifiques gouvernementaux dénonce les pratiques d’Ottawa. Radio‐Canada, 29 juillet 2011. http://www.radio‐canada.ca/regions/colombie‐britannique/2011/07/29/002‐scientifiques‐muselles‐syndicat.shtml
Feds muzzle scientist over salmon study ; Government fears influencing inquiry into declining stocks. Vancouver Sun, Margaret Munro, 27 juillet 2011. (Annexe 1)
Canadian Fish Scientist « muzzled » by government. Sarah Reardon, Science, 28 juillet 2011. http://news.sciencemag.org/scienceinsider/2011/07/canadian‐fish‐scientist‐muzzled‐.html
Scientist says fish farms may not affect wild salmon . The Canadian Press, 24 août 2011. http://www.cbc.ca/news/technology/story/2011/08/24/environment‐salmon‐cohen‐commission‐kristi‐miller.html
Commission Cohen : Kristi Miller affirme ne pas avoir été censurée. Radio‐Canada, 24 août 2011. http://www.radio‐canada.ca/regions/colombie‐britannique/2011/08/24/004‐kristi‐miller‐commission.shtml
(traduction) « Pêches et Océans Canada est conscient de la nécessité que ses actions ne doivent pas influencer, ou être perçues comme influençant la réponse et le cheminement de la requête » Melanie Carkner, porte‐parole du département, juillet 2011.
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(traduction) « Quand l’auteur principal d’un article dans Science n’est pas autorisé à s’exprimer sur son travail, c’est de la dissimulation. Il n’y a pas de si ni de peut‐être » Jeffrey Hutching, senior fisheries scientist at Halifax’s Dalhousie University, juillet 2011.
« En interdisant l’accès à cette information, le gouvernement prive les milieux scientifiques canadien et international de découvertes importantes. Les Canadiens ont le droit de connaître les conclusions des recherches qu’ils financent à même leurs impôts » Gary Corbett, président de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada.
En octobre 2011, une équipe internationale de chercheurs publie dans Nature un article sur le plus large trou dans la couche d’ozone jamais mesuré, en Arctique. David Tarasick, un chercheur d’Environnement Canada impliqué dans la publication de cette étude, se voit refuser le droit d’accorder des entrevues aux médias.
Références :
Arctic ozone hole twice the size of Ontario; Climate change scientists not allowed to discuss “imprecedented” discovery with media. Margaret Munro, Vancouver Sun, 3 octobre 2011. http://www.vancouversun.com/technology/Arctic+ozone+hole+twice+size+Ontario/5492572/story.html
Big hole in ozone layer, bigger hole in government policy. CBC News, 7 octobre 2011. http://www.cbc.ca/news/technology/quirks‐quarks‐blog/2011/10/big‐hole‐in‐ozone‐layer‐bigger‐hole‐in‐government‐policy.html
Tories cutting vital climate science, critics say, Margaret Munro, National Post, 14 septembre 2011. http://news.nationalpost.com/2011/09/14/tories‐cutting‐vital‐climate‐science‐critics‐say/
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5 ‐ SITUATION AUX ÉTATS‐UNIS En 2007 et en 2008, la communauté de recherche dénonce à plusieurs reprises les politiques de relations publiques mises en place par le gouvernement Bush, empêchant les chercheurs de certains domaines de s’exprimer librement, en particulier sur des sujets ayant une implication politique. Cette situation a été largement dénoncée par l’Union of concerned scientists, entre 2001 et 2008.
Références :
Timeline of Abuses of Science. Union of Concerned Scientists. http://www.ucsusa.org/scientific_integrity/abuses_of_science/a‐to‐z‐guide‐timeline.html
Interference at the EPA. Union of Concerned Scientists, avril 2008. http://www.ucsusa.org/assets/documents/scientific_integrity/interference‐at‐the‐epa.pdf
Atmosphere of pressure, political interference In Federal Climate Science. Union of Concerned Scientists and the Government Accountability Project, février 2007. http://www.ucsusa.org/assets/documents/scientific_integrity/atmosphere‐of‐pressure.pdf
Voices of federal scientists, Americans’ health and safety depends on independant science. Union of Concerned Scientists, programme de l’intégrité scientifique, janvier 2009. http://www.ucsusa.org/assets/documents/scientific_integrity/Voices_of_Federal_Scientists.pdf
En mars 2009, dans un communiqué, le gouvernement Obama fait connaître son intention de redonner à la science sa juste place en rendant les informations scientifiques accessibles au public et aux décisionnaires.
Référence :
Memorandum for the heads of executive departments and agencies. The white house, Office of the Press Secretary, 9 mars 2009. http://www.whitehouse.gov/the‐press‐office/memorandum‐heads‐executive‐departments‐and‐agencies‐3‐9‐09
Giving scientists a voice. Nola.com, 12 mars 2009. http://blog.nola.com/editorials/2009/03/giving_scientists_a_voice.html
« Mis à part les informations explicitement reconnues confidentielles selon les procédures établies en accord avec les lois et règlements, un ordre exécutif ou une note de service présidentielle, chaque agence est sommée de rendre publics les résultats des recherches scientifiques ou technologiques, ou les résultats pris en compte dans la prise de décision politique. » Extrait du communiqué de la Maison‐Blanche, mars 2009.
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En octobre 2010, des allégations révèlent que la Maison‐Blanche aurait empêché des scientifiques de la NOAA de s’exprimer dans les premiers jours suivant l’explosion de Deepwater Horizon, laissant le public dans l’ignorance des dangers environnementaux potentiels.
Référence :
White House’ muzzled own scientists over oil spill fears. David Usborne, The Independant. 8 octobre 2010. http://www.independent.co.uk/news/world/americas/white‐house‐muzzled‐own‐scientists‐over‐oil‐spill‐fears‐2101070.html
En août 2011, un article de la revue Nature rapporte que la Maison‐Blanche est en train de revoir 19 de ses politiques « d’intégrité scientifique ». Le travail de mise à jour des politiques publiques semble prendre beaucoup de temps. Cette constatation est confirmée par un article dans le Colombia Journalism Review, avançant même que l’accès à l’information se serait restreint davantage.
Référence :
Agencies unveil plans to safeguard science. Eugénie Samuel reich, Nature, 18 août 2011. http://www.nature.com/news/2011/110816/full/476262a.html
Transparency Watch : A closed door. Curtis Brainard, Colombia Journalism Review, septembre‐octobre 2011. http://www.cjr.org/feature/transparency_watch_a_closed_door.php?page=all
En octobre 2011, John Anderson rédige un chapitre du rapport State of the Bay commandé par la Texas Commission on Environmental Quality (TCEQ). Celui‐ci expose les données d’une étude précédemment publiée dans la revue Science sur la hausse du niveau des eaux, mais la TCEQ demande à l’auteur de ne pas intégrer ce chapitre.
Référence :
Scientists say Texas agency edits out climate change. John Burnett, National Public Radio, 27 octobre 2011. (Annexe 2)
En décembre 2011, la National oceanic and atmospheric administration (NOAA) fait connaître ses nouvelles pratiques officielles de l’intégrité scientifique afin d’assurer la liberté d’expression de ses chercheurs. Une des dispositions les plus notables stipule que les chercheurs de la NOAA sont libres de parler aux médias de leur travail, sans aucune permission préalable de leur administration et sans obligation d’en informer le service des relations publiques.
Références :
NOAA Science Integrity Commons. NOAA, décembre 2011. http://nrc.noaa.gov/scientificintegrity.html
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Federal Agency Encourages Its Scientists to Speak Out, Blogue du Scientific American, Mark Fischetti, 8 décembre 2011. http://blogs.scientificamerican.com/observations/2011/12/08/federal‐agency‐encourages‐its‐scientists‐to‐speak‐out/
Writers want Ottawa to let scientists « speak for themselves ». Mark Hume, The Globe and Mail, 22 janvier 2012. http://www.theglobeandmail.com/news/national/british‐columbia/mark‐hume/writers‐want‐ottawa‐to‐let‐scientists‐speak‐for‐themselves/article2310975/
Extraits des pratiques officielles de l’intégrité scientifique de la NOAA :
(traduction)
Est‐ce que je peux répondre à des sollicitations médiatiques et donner des entrevues?
Oui. Il n’y a aucune exception. Cependant, vous n’êtes pas obligé de donner des entrevues. Vous pouvez toujours confier les relations média à la personne chargée des relations publiques. De même, vous ne devez pas hésiter à consulter préalablement les personnes chargées des relations publiques pour les impliquer dans la réalisation de l’entrevue.
Que dois‐je faire si on me demande une entrevue?
Vous n’avez aucune obligation. Cependant, selon les bonnes pratiques, vous pourriez avertir la personne chargée des relations publiques ou le responsable de votre unité au moment, ou juste après l’entrevue [...]
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6 ‐ ANNEXES
Toutes les annexes sont disponibles en ligne (les adresses URL sont systématiquement indiquées), sauf deux documents, que vous trouverez ci‐après :
Annexe 1 : Feds muzzle scientist over salmon study ; Government fears influencing inquiry into declining stocks. Vancouver Sun, Margaret Munro, 27 juillet 2011.
Annexe 2 : Scientists say Texas agency edits out climate change. John Burnett, National Public Radio, 27 octobre 2011.
Vancouver SunFeds muzzle scientist over salmon study; Government fears influencinginquiry into declining stocksWed Jul 27 2011Page: A1 / FrontSection: NewsByline: Margaret MunroSource: Postmedia NewsIllustrations: / Kristi Miller is still not allowed to speak about her report in Science magazine. She will testify at the Cohen Commission in August.;
Top bureaucrats in Ottawa have muzzled a leadingfisheries scientist based on Vancouver Island whosediscovery could help explain why salmon stocks havebeen crashing off Canada's West Coast, according todocuments obtained by Postmedia News.
The documents show the Privy Council Office, whichsupports the Prime Minister's Office, stopped KristiMiller from talking about one of the most significantdiscoveries to come out of a federal fisheries lab inyears.
Science, one of the world's top research journals,published Miller's findings in January. The journalconsidered the work so significant it notified "over7,400" journalists worldwide about Miller's"Suffering Salmon" study.
Science told Miller to "please feel free to speak withjournalists."
It advised reporters to contact Diane Lake, a mediaofficer with the federal Department of Fisheries andOceans in Vancouver, "to set up interviews with Dr.Miller."
Miller heads a $6-million salmon genetics project atthe federal Pacific Biological Station on VancouverIsland.
The documents show major media outlets were soonlining up to speak with Miller, but the Privy CouncilOffice said no to the interviews.
The Privy Council Office also quashed a FisheriesDepartment news release about Miller's study, sayingthe release "was not very good, focused on salmondying and not on the new science aspect," accordingto documents obtained by Postmedia News under theAccess to Information Act.
The Privy Council Office and the FisheriesDepartment said Miller has not been permitted todiscuss her work because of the Cohen Commission,a judicial inquiry created by the prime minister tolook into declines of the famed Fraser River sockeyesalmon.
Miller is expected to appear before the commission inlate August.
The Privy Council Office has "managementresponsibility" for the commission and decidedMiller should not give media interviews about herstudy because of the inquiry, said PCO spokesman
Raymond Rivet.
"Fisheries and Oceans Canada is conscious of therequirement to ensure that our conduct does notinfluence, and is not perceived to be attempting toinfluence, the evidence or course of the inquiry,"department spokeswoman Melanie Carkner said in awritten statement.
But observers say it is more evidence of the way thegovernment is undermining its scientists.
"There is no question in my mind it's muzzling," saidJeffrey Hutchings, a senior fisheries scientist atHalifax's Dalhousie University.
"When the lead author of a paper in Science is notpermitted to speak about her work, that issuppression," he said. "There is simply no ifs, ands orbuts about that."
The Harper government has tightened the leash onfederal scientists, whose work is financed bytaxpayers and is often of significant public interest -be it about fish stocks, air pollution or food safety.
In one high-profile case reported by Postmedia Newslast year, Natural Resources Canada scientist ScottDallimore had to wait for "pre-clearance" frompolitical staff in the minister's office in Ottawa tospeak about a study on a colossal flood that sweptacross northern Canada at the end of the last ice age.
Researchers, who used to be free to discuss theirscience, are now required to follow a process thatincludes "media lines" approved by communicationsofficers, strategists and ministerial staff in Ottawa.They vet media requests, demand reporters' questionsin advance and decide when and if researchers cangive interviews.
Environment Canada now even has media officers inOttawa taperecording the interviews scientists areallowed to give.
Yet transparency as well as open communication anddiscussion are essential to science, Hutchings said,and Ottawa's excessive control over communicationis "really poisoning the science environment withingovernment."
To Hutchings, the muzzling of Miller is "all aboutcontrol - controlling the message and controllingcommunication."
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The government released 762 pages of documentsrelating to the Miller study to Postmedia News. Manypassages and pages were blacked out before theywere released.
The documents give a glimpse of the way mediastrategists, communication specialists and officialscontrol and script what government scientists say -or, in Miller's case, do not say - about their research.
The documents show the Fisheries Departmentwanted to publicize Miller's study, which raises thespectre of a mysterious virus killing huge numbers ofFraser River salmon before they reach their spawninggrounds.
In November, two months before Miller's findingswere published in Science, Fisheries Departmentcommunications staff started preparing "media lines."
The lines said Miller's findings "demonstrateunequivocally that salmon are entering the river in acompromised state and that survivorship can bepredicted based on gene expression more than 200kilometres before salmon reach the river."
Miller's team has not yet identified a culprit, but herScience study said one possibility was a virusassociated with leukemia, which can be transmittedfrom fish to fish.
Reporters from Postmedia News, CBC and manyother media, including Time magazine, asked tospeak with Miller after receiving the Jan. 9 noticefrom Science.
The documents show DFO communications stafffiring off a series of "URGENT" emails as they triedto get clearance from Ottawa for Miller's "medialines" and the okay for her to speak with reporters.
They eventually got approval from DFO's deputyminister and the federal fisheries minister's office butthen had to go "to PCO for sign off," the documentssay.
"You need to write a note for hotbutton approval,"Rhonda Walker-Sisttie, director of DFO publicaffairs and strategic communications in Ottawa, toldthe Vancouver communications branch by email,advising them to use the "PCO template for mediarequests."
As the reporters' deadlines loomed, Terence Davis,DFO's Pacific regional director of communications,implored Ottawa to clear Miller to talk.
"If we are unable to set up a technical briefing orinterviews for later today, the opportunity for DFO togain the profile we would like for Kristi's work maybe lost or very much diluted," Davis said in oneemail.
"We are pushing hard," Walker-Sisttie assured theVancouver communications office.
Then, weeks after the department learned Miller's
findings were to be published in Science and severaldays after 7,400 journalists were notified about thestudy, the PCO decided not to let Miller talk abouther findings and their significance.
"PCO has decided that we can only respond inwriting," Walker-Sisttie reported from Ottawa.Another explained: "Kristi was not approved toprovide interviews."
The reporters filed stories based on her highlytechnical Science report and interviews with some ofMiller's colleagues at the University of B.C.
Miller is still not allowed to speak about the Sciencereport, which she wrote in a Nov. 12 memo "reflectsonly a fraction of what we know."
But Miller will finally be able to discuss her work inlate August, when she is scheduled to testify at theCohen Commission.
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