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1 DOSSIER DE PRESSE – Démuseler les scientifiques du gouvernement – ACS – Fév. 2012 DOSSIER DE PRESSE Démuseler les scientifiques du gouvernement : comment rétablir le dialogue Conférence au congrès annuel de l’Association américaine pour l’avancement des sciences (AAAS), vendredi 17 février 2012 8 h au centre de convention de Vancouver, salle 201 (VCC West Building). Cette conférence est organisée conjointement par l’Association des communicateurs scientifiques du Québec (ACS) et la Canadian science writers’ association (CSWA), avec la collaboration de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC). Contact pour le réseau francophone : Julie Dirwimmer Secrétaire de l’ACS Courriel : [email protected] Tél : 514 6213648

Dossier de presse court

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Dossier de presse monté dans le cadre d'un campagne de sensibilisation de l'opinion publique sur les enjeux de liberté d'expression des chercheurs à l'emploi du gouvernement fédéral

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Page 1: Dossier de presse court

1     DOSSIER DE PRESSE – Démuseler les scientifiques du gouvernement – ACS – Fév. 2012 

DOSSIER DE PRESSE  

   

Démuseler les scientifiques  du gouvernement : 

comment rétablir le dialogue   Conférence  au  congrès  annuel  de  l’Association  américaine  pour  l’avancement  des sciences  (AAAS), vendredi 17  février 2012 8 h au centre de convention de Vancouver, salle 201 (VCC West Building).      Cette  conférence  est  organisée  conjointement  par  l’Association  des  communicateurs scientifiques  du  Québec  (ACS)  et  la  Canadian  science writers’  association  (CSWA),  avec  la collaboration de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC).   Contact pour le réseau francophone : Julie Dirwimmer Secrétaire de l’ACS Courriel : [email protected] Tél : 514 621‐3648 

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2     DOSSIER DE PRESSE – Démuseler les scientifiques du gouvernement – ACS – Fév. 2012 

TABLE DES MATIÈRES 

 

 

1. Communiqué de presse ...................................................................... 3 

2. Conférence ......................................................................................... 5 

3. Panélistes ........................................................................................... 6 

4. Situation au Canada ........................................................................... 8 

5. Situation aux États‐Unis ................................................................... 13 

6. Annexes ........................................................................................... 16 

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3     DOSSIER DE PRESSE – Démuseler les scientifiques du gouvernement – ACS – Fév. 2012 

1‐ COMMUNIQUÉ DE PRESSE – pour diffusion immédiate 

Liberté d’expression des chercheurs canadiens : deux associations de communicateurs scientifiques présentent une 

conférence au congrès annuel de l’AAAS 

 MONTRÉAL, le 15 février 2012. L’Association des communicateurs scientifiques du Québec (ACS) et la Canadian Science Writers’ Association (CSWA) organisent une conférence dans le cadre du congrès annuel de  l’American Association for the Advancement of Science (AAAS), vendredi 17 février à 8h à Vancouver. Elle aura pour  titre Démuseler  les  scientifiques du gouvernement : comment  rétablir  le  dialogue?  et  explorera  de  nouvelles  voies  pour  améliorer  l’accès  aux informations scientifiques produites par les chercheurs du gouvernement fédéral. 

« La  liberté d'expression est une valeur  fondamentale de  la démocratie, et cela vaut pour  les chercheurs.  La  méthode  scientifique  elle‐même  s'appuie  sur  la  libre  transmission  des connaissances.  Il  est  inacceptable  de  voir  un  gouvernement  s’ingérer  dans  la  diffusion  des découvertes  scientifiques  »,  commente Mathieu‐Robert  Sauvé,  président  de  l’ACS  et  porte‐parole  francophone  de  l’initiative.  Le  congrès  de  l’AAAS  est  un  des  événements  les  plus reconnus  dans  la  communauté  scientifique  internationale,  la  tenue  de  ce  congrès  en  sol canadien constitue une occasion inespérée pour les communicateurs scientifiques de lancer un débat public.  

Depuis  2008,  la  plupart  des  chercheurs  du  gouvernement  du  Canada  doivent  obtenir  une autorisation  du  service  de  communication ministériel  avant  de  répondre  aux  journalistes  ou faire approuver  leurs  réponses,  rendant  le  travail des médias de plus en plus complexe. Cette politique de contrôle de l’information a été largement dénoncée ces dernières années, tant par la communauté des journalistes que par celle des chercheurs, au Canada comme aux États‐Unis.  

Le  panel  des  invités  comprendra Margaret Munro,  journaliste  à  Postmedia News,  Francesca Grifo, directrice du Programme de l’intégrité scientifique à l’Union of Concerned Scientists (UCS) et Andrew Weaver, professeur à l’Université de Victoria. La rencontre sera animée par Kathryn O’Hara, professeure à l’Université Carleton. 

Cette conférence de 90 minutes se tiendra en anglais. L’événement sera filmé et retransmis avec le soutien de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC). La conférence est également retransmise sur Twitter avec le mot‐clic #unmuzzlescience.  

Un dossier de presse complet est disponible en ligne sur le site de l’ACS. 

À propos de l’ACS  

L’Association des communicateurs scientifiques du Québec est un organisme à but non  lucratif qui regroupe des professionnels et des passionnés de la communication scientifique. Sa mission principale  est  d’accroître  la  qualité  et  la  quantité  de  l’information  scientifique  diffusée  en français  au Québec  et de  sensibiliser  la  population  à  l’importance  grandissante de  la  culture scientifique. Visitez http://www.acs.qc.ca 

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À propos de la CSWA  

La  Canadian  Science Writers’  Association  est  un  regroupement  national  de  communicateurs scientifiques professionnels,  issus de tous  les médias. Sa mission est de cultiver  l’excellence en rédaction et en journalisme scientifique. Son objectif est d’augmenter la connaissance générale scientifique dans la culture canadienne. Visitez http://sciencewriters.ca 

 – 30 – 

 Source : Association des communicateurs scientifiques du Québec (ACS) 

Contact : Julie Dirwimmer  Secrétaire de l’ACS Courriel : [email protected] Tél : 514 621‐3648  

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3‐ PRÉSENTATION DE LA CONFÉRENCE (traduit de l’anglais : http://aaas.confex.com/aaas/2012/webprogram/Session5376.html)  

Démuseler les scientifiques du gouvernement :  comment rétablir le dialogue  Vendredi 17 février 2012, 8 h 00 – 9 h 30 Salle 201 (VCC West Building)  Partout au Canada, des journalistes se voient refuser des entrevues avec des chercheurs dont les travaux sont  financés par  le gouvernement, une situation que  la communauté de  recherche a largement  dénoncée.  Ces  pratiques  semblent  s’inclure  dans  une  tendance  du  gouvernement canadien à contrôler les interactions entre les chercheurs fédéraux et les médias. Les demandes des  journalistes n’étant pas traitées à temps,  les scientifiques concernés deviennent de moins en moins  visibles  dans  les médias  canadiens.  En  2008,  Environnement  Canada  a  enjoint  ses chercheurs de  transférer  toutes  les demandes des médias à Ottawa, d’où  le département de communication  décidera  dorénavant  si  le  scientifique  est  autorisé  à  procéder,  à  l’aide  de réponses  préparées  spécifiquement  à  l’intention  des  médias.  Des  articles  publiés  par  CBC, Postmedia news, la revue Nature et bien d’autres ont ensuite révélé comment ces politiques de communication  se  sont  étendues  aux  autres  ministères.  La  situation  semble  relativement similaire aux États‐Unis, comme  l’a récemment révélé  le Columbia Journalism Review, dans un article expliquant  comment  les pratiques  restrictives établies par  le  gouvernement Bush  sont toujours  appliquées  par  le  gouvernement  actuel.  Cette  conférence  sera  l’occasion  de mieux comprendre  les  tensions  entre  les  médias  et  les  gouvernements.  Les  stratégies  de communication  de  plus  en  plus  serrées  sont‐elles  le  reflet  d’une  tendance  générale  dans  le secteur public comme dans le secteur privé? De telles pratiques sont‐elles justifiées? Comment ces  entraves  à  la  libre  circulation  des  informations  scientifiques  compromettent‐elles l’avancement des recherches et remettent en cause notre pratique de  la démocratie? Et enfin, comment peut‐on améliorer la situation?  Organisatrice : Binh An Vu Van, Association des communicateurs scientifiques du Québec (ACS)   Modératrice : Kathryn O'Hara, Université de Carleton  Conférencières et conférenciers :  Andrew Weaver, Université de Victoria Margaret Munro, Postmedia News  Francesca Grifo, Programme pour l’intégrité scientifique, Union of concerned scientists (UCS)  

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3 ‐ PRÉSENTATION DES PANÉLISTES  Kathryn O'Hara, modératrice  Titulaire  de  la  Chaire  CTV  de  radiotéléjournalisme  scientifique  de  l’Université  de  Carleton  et membre du conseil d’administration de la Fédération mondiale des journalistes scientifiques.  Kathryn O’Hara est enseignante en journalisme scientifique. Elle est titulaire de la Chaire CTV de radiotéléjournalisme scientifique à  l’école de  journalisme et de communication de  l’Université Carleton, qu’elle  a  rejointe en 2001. Depuis 10  ans, madame O’Hara  a  siégé  sur des  comités scientifiques  consultatifs,  des  comités  d’attribution  de  prix  et  de  bourses,  des  conseils d’administration  et  des  projets  de  recherche  incluant  le  panel  d’experts  sur  l’intégrité  en recherche du Conseil des académies canadiennes. Plusieurs de ses articles sur l’environnement et la santé sont publiés sur Literacy Review of Canada.  

Andrew Weaver, conférencier  Professeur  et  titulaire  de  la  Chaire  de  recherche  du  Canada  en modélisation  et  en  analyse climatique de l’Université de Victoria.  Andrew Weaver est un  chercheur en  science du  climat à  l’Université de Victoria.  Ses  travaux sont financés par des fonds publics, il peut donc témoigner dans quelle mesure les scientifiques ont été muselés par  le gouvernement canadien.  Il a été un des auteurs principaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) pour le deuxième, le troisième et le quatrième rapport d’évaluation et il sera aussi un auteur principal du cinquième rapport. Il a été le rédacteur en chef de la revue Climate de 2002 à 2009. Le Dr Weaver est un membre de la Société royale du Canada, de la Société canadienne de météorologie et d'océanographie et de la Société  américaine  de  météorologie.  En  2008,  il  a  été  décoré  de  l’ordre  de  la  Colombie‐Britannique.  

Margaret Munro, conférencière  Journaliste scientifique à Postmedia News.  Margaret Munro est une  journaliste d’expérience chez Postmedia News, une agence de presse qui dessert de nombreux journaux canadiens, incluant le Montreal Gazette, le Ottawa Citizen et le Vancouver Sun. Son travail  l’a menée tant en Arctique pour écrire sur  la fonte du pergélisol dans  l’océan qu’auprès des Premières Nations  luttant contre  la progression du diabète. Elle a aussi étudié  la question du bâillon des  scientifiques par  le  gouvernement  canadien. Madame Munro a été gratifiée de plusieurs distinctions par la Canadian Science Writers’ Association, elle s’est  vue  remettre  la  bourse  pour  le  journalisme  d’enquête  servant  l’intérêt  public  par  la Fondation  des  Prix  Michener  (2003),  la  bourse  David  Pelman  d’excellence  en  journalisme scientifique (2008) et un prix média par les Instituts de recherche en santé du Canada (2009).  

 

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Francesca Grifo, conférencière  Scientifique  et  directrice  du  Programme  de  l’intégrité  scientifique  à  l’Union  of  concerned scientists.  À l’Union of concerned scientists, Madame Grifo a le mandat de mobiliser les scientifiques et les citoyens dans  le but de protéger  l’intégrité de  la  recherche  gouvernementale en  rapport  aux ingérences politiques. Elle a dirigé le Hall of Biodiversity du Musée national d’histoire naturelle à New‐York. Au‐delà de ses activités académiques, Dre Grifo a dirigé les International Cooperative Biodiversity Groups  ‐  ICBG  des National  Institutes  of Health.  Elle  a  aussi  témoigné  devant  le Congrès sur l’importance de l’intégrité scientifique dans l’établissement des politiques fédérales et  est  fréquemment  citée  par  des  médias  prestigieux  tels  que  le  New  York  Times  ou  le Washington Post.   

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4 ‐ SITUATION AU CANADA  En  février  2008,  Canwest  News  Service  obtient  des  documents  d’Environnement  Canada, décrivant  la  politique  de  communication  à  adopter  au  sein  du  ministère.  Cette  directive contraint  les scientifiques à rediriger toutes  les demandes média à Ottawa, d’où  le service des communications déterminera la teneur du message à transmettre aux journalistes. À la suite de cette  révélation,  la  revue  scientifique Nature  publie  un  éditorial  dénonçant  le  « mépris »  du gouvernement Harper pour les questions scientifiques. 

Référence :  

“Muzzle”  placed  on  federal  scientists;  Environment  Canada  policy  meant  to  control  media message.  Margaret  Munro,  Vancouver  Sun,  1er  février  2008. http://www.canada.com/vancouversun/news/story.html?id=47bf0fba‐b98f‐43fb‐89fb‐58b6464a7b24&k=65248  

Science in retreat, Canada has been scientifically healthy. Not so it’s government. Nature, Éditorial, février 2008. http://www.nature.com/nature/journal/v451/n7181/full/451866a.html 

[traduction]  “Comme  nous  avons  un  département,  un  site  Internet,  nous  devrions  avoir  un département, un message” Environnement Canada, février 2008. 

[traduction] « En janvier, [le gouvernement Harper] a bâillonné des chercheurs d’Environnement Canada, en  les priant de  transférer à Ottawa  toute demande des médias afin de  contrôler  le message du ministère. » Nature, février 2008. 

 

En  octobre  2008,  les  propos  tenus  dans  l’éditorial  de  Nature  sont  appuyés  par  une  lettre ouverte,  signée  par  85  scientifiques.  Celle‐ci  dénonce  la  distorsion  entre  les  données scientifiques publiées et les décisions politiques prises par le gouvernement Harper. 

Référence :  

Canadian  researchers call  for end  to « policization » of  science, CBC News, Paul  Jay, 9 octobre 2008. http://www.cbc.ca/news/technology/story/2008/10/09/scientists‐letter.html 

[traduction]  «   Je  dénonce  la  disparité  entre  les  données  scientifiques  et  l’établissement  des politiques  fédérales  actuelles ;  on  ne  peut  plus  rester  silencieux  lorsque  les  idéologies détournent le fait scientifique » Dr Stephen Hwang, chercheur au St. Michael’s Hospital, octobre 2008. 

 

En mars  2010,  Climate  Action Network  Canada  publie  le  rapport  Troubling  Evidence  qui  fait connaître  plus  largement  la  politique  de  relations  publiques  d’Environnement  Canada.  Un rapport d’Environnement Canada  a  ensuite démontré que  cette politique  a  eu pour  effet de réduire de 80%  la  couverture média  sur  les études  scientifiques  concernant  les  changements climatiques.  

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Références :  

Troubling Evidence, The Harpers’ government approach to climate science research  in Canada. Climate Action Network Canada, mars 2010.  http://can.cdn.hstd.org/wp‐content/uploads/2011/10/Troubling‐Evidence‐The‐Harper‐Government‐s‐Approach‐to‐Climate‐Science_Research_in_Canada.pdf   

Climate  change  scientists  feel  « muzzled »  by  Ottawa.  The  Gazette,  15  mars  2010. http://www.montrealgazette.com/news/Climate+change+scientists+feel+muzzled+Ottawa+Documents/2684065/story.html 

 

(traduction) « Le Ministère demeure  le premier porte‐parole de Ressources Naturelles Canada, ainsi il doit être tenu informé de toutes les affaires médiatiques impliquant le ministère, afin que celui‐ci puisse jouer pleinement son rôle » Ressources Naturelles Canada, mars 2010. 

(traduction) « La nouvelle politique  permet  simplement de  s’assurer que  les  communications avec les médias se font de manière coordonnée, afin d’atteindre les objectifs exprimés plus haut –  c’est‐à‐dire  de  fournir  des  réponses  rapides  et  uniformes  à  travers  tout  le  pays » Environnement Canada, mars 2010. 

(traduction)  « [le  gouvernement]  bâillonne  les  scientifiques;  des  climato‐sceptiques  sont nommés à des postes clés de surveillance en  recherche et  le  financement est  réduit dans des domaines  clés...  Comme  s’ils  tentaient  délibérément  de  dissimuler  la  vérité »  Graham  Saul, directeur du Climate Action Network Canada, mars 2010. 

 

En juin 2010, la communauté des journalistes canadiens dénonce massivement les politiques de contrôle de l’information du gouvernement Harper. 

Références : 

An open letter to canadian journalists. The canadian association of journalists, juin 2010. http://www.caj.ca/?p=692 

Harper inquiète les journalistes. Radio‐Canada et La presse canadienne, 11 juin 2010. http://www.radio‐canada.ca/nouvelles/Politique/2010/06/10/006‐harper‐journalistes‐controle.shtml 

 « [...] Les  journalistes ne posent pas de  jugement de valeur sur  les politiques mises de  l’avant par le gouvernement conservateur. Nous voulons au contraire nous assurer que le public puisse obtenir les informations nécessaires pour poser lui‐même ce jugement. [...] Sans information, il ne  peut  y  avoir  de  débat  véritable  sur  les  enjeux  d’intérêt  national.  Sans  information,  les citoyens ne peuvent pas s’impliquer et voter de manière éclairée. Il est grand temps qu’Ottawa en prenne  conscience.  [...] », extrait de  la  lettre ouverte des associations des  journalistes du pays, juin 2010. 

 

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En septembre 2010, un article de Postmedia News explique comment un géologue employé par le  gouvernement  fédéral  a  dû  attendre  la  permission  de  son  sous‐ministre  de  tutelle  pour s’exprimer sur une inondation préhistorique.  

Références : 

Tightened muzzle on scientists is “Orwellian”. Margaret Munro, Postmedia News, 13 septembre 2010. http://sciencewriters.ca/wp‐content/uploads/2010/09/Vsun‐sept13.pdf 

 

En  octobre  2010,  plusieurs  journalistes  dénoncent  cette  situation  dans  les  médias. Environnement  Canada  publie  aussi  une  déclaration  dans  laquelle  le  ministère  explique  et justifie  les  politiques  de  relations  publiques  qu’il  applique.  Dans  le  même  temps,  l’Institut Professionnel de  la Fonction Publique (IPFPC)  lance un site  Internet, www.sciencepublique.ca  , dont l’objectif est de donner la parole aux scientifiques. 

Références : 

Federal  scientists  face  tighter  media  rules.  The  Canadian  Press,  20  septembre  2010. http://www.cbc.ca/news/technology/story/2010/09/20/federal‐scientists‐rules‐media.html 

Canada must free scientists to talk to journalists. Nature, Kathryn O’Hara, 20 septembre 2010. http://www.nature.com/news/2010/100929/full/467501a.html 

Omerta à Ottawa : ça suffit !. Crystelle Crépeau, Trente, septembre 2010. http://www.fpjq.org/index.php?id=119&tx_ttnews%5Btt_news%5D=16472&tx_ttnews%5BbackPid%5D=281&cHash=57e0addcd3 

Science undermined by politics : federal union. CBC News, 18 octobre 2010. http://www.cbc.ca/news/technology/story/2010/10/18/federal‐union‐government‐science.html  

Énoncé au sujet de la communication entre les scientifiques et les médias. Environnement Canada, 1er octobre 2010. http://www.ec.gc.ca/default.asp?lang=Fr&n=FFE36B6D‐1&news=1A45AA0A‐087E‐4826‐97C4‐8AEED4358711 

(traduction) « Cette distorsion du message démontre  le mépris pour  la valeur et  les vertus du journalisme  et  de  la  science,  et  empêche  l’accès  aux  données  scientifiques  dans  des  délais raisonnables »  Kathryn  O’Hara,  présidente  de  la  Canadian  science  writers’  association, septembre 2010. 

(traduction) « Ça ne fait aucun doute qu’il existe un plan d’action coordonné au niveau fédéral afin de  s’assurer que  leurs  chercheurs ne puissent pas  s’exprimer publiquement  sur  ce qu’ils font » Andrew Weaver, septembre 2010. 

« Les délais des  journalistes d’information sont toujours serrés, mais en réalité, coordonner et fournir une  réponse précise et non  technique peut prendre un certain  temps. » Brian T Gray, Environnement Canada. 

 

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En avril 2011, La Presse Canadienne publie un cas de bâillon d’un scientifique fédéral, au sujet d’une étude sur l’élimination des déchets miniers en Arctique. 

Référence : 

Northern  mine’s  toxin’s  a  growng  threat  :  report.  La  Presse  Canadienne,  13  avril  2011. http://www.cbc.ca/news/canada/north/story/2011/04/13/north‐mines‐toxins‐incinerator‐cp.html 

 

En  juillet  2011,  Postmedia  news  dévoile  que  le  Conseil  privé  a  empêché  Kristi Miller,  une chercheuse de Pêches et Océans Canada, de donner des entrevues  sur un de  ses  travaux de recherche  génétique  sur  les  saumons,  alors  que  celui‐ci  avait  déjà  été  publié  dans  la  revue scientifique Science en janvier 2011. Cette affaire a suscité de nombreuses réactions à l’encontre des politiques de Pêches et Océans Canada. À l’occasion d’une audience à la Commission Cohen, Kristi Miller  a  précisé  que  le ministère  lui  a  signifié  de  réserver  ses propos  pour  la  présente enquête. 

Références :  

Ottawa aurait muselé une scientifique du ministère des Pêches et des Océans. Radio‐Canada, 27 juillet 2011.  http://www.radio‐canada.ca/regions/colombie‐britannique/2011/07/27/001‐scientifique‐muselee‐ottawa.shtml 

Accès à  l’information et  recensement – une opacité qui mine  l’intérêt public.  Simon Tremblay Pépin,  chercheur  à  l’IRIS,  Le  Devoir,  20  juillet  2011. http://www.ledevoir.com/politique/quebec/327599/acces‐a‐l‐information‐et‐recensement‐une‐opacite‐qui‐mine‐l‐interet‐public  

Le  syndicat  représentant  les  scientifiques  gouvernementaux  dénonce  les  pratiques  d’Ottawa. Radio‐Canada, 29 juillet 2011. http://www.radio‐canada.ca/regions/colombie‐britannique/2011/07/29/002‐scientifiques‐muselles‐syndicat.shtml 

Feds muzzle  scientist  over  salmon  study ; Government  fears  influencing  inquiry  into  declining stocks. Vancouver Sun, Margaret Munro, 27 juillet 2011. (Annexe 1) 

Canadian Fish Scientist « muzzled » by government. Sarah Reardon, Science, 28 juillet 2011.  http://news.sciencemag.org/scienceinsider/2011/07/canadian‐fish‐scientist‐muzzled‐.html 

Scientist says fish farms may not affect wild salmon . The Canadian Press, 24 août 2011. http://www.cbc.ca/news/technology/story/2011/08/24/environment‐salmon‐cohen‐commission‐kristi‐miller.html 

Commission Cohen : Kristi Miller affirme ne pas avoir été censurée. Radio‐Canada, 24 août 2011. http://www.radio‐canada.ca/regions/colombie‐britannique/2011/08/24/004‐kristi‐miller‐commission.shtml 

(traduction) « Pêches et Océans Canada est conscient de la nécessité que ses actions ne doivent pas influencer, ou être perçues comme influençant la réponse et le cheminement de la requête » Melanie Carkner, porte‐parole du département, juillet 2011. 

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12     DOSSIER DE PRESSE – Démuseler les scientifiques du gouvernement – ACS – Fév. 2012 

(traduction) « Quand l’auteur principal d’un article dans Science n’est pas autorisé à s’exprimer sur  son  travail,  c’est de  la dissimulation.  Il n’y a pas de  si ni de peut‐être »  Jeffrey Hutching, senior fisheries scientist at Halifax’s Dalhousie University, juillet 2011. 

«  En  interdisant  l’accès  à  cette  information,  le  gouvernement  prive  les milieux  scientifiques canadien et  international de découvertes  importantes. Les Canadiens ont  le droit de connaître les conclusions des recherches qu’ils financent à même  leurs  impôts » Gary Corbett, président de l’Institut professionnel de la fonction publique du Canada. 

 

En octobre 2011, une équipe  internationale de chercheurs publie dans Nature un article sur  le plus large trou dans la couche d’ozone jamais mesuré, en Arctique. David Tarasick, un chercheur d’Environnement Canada  impliqué dans  la publication de  cette étude,  se voit  refuser  le droit d’accorder des entrevues aux médias.  

Références : 

Arctic ozone hole twice the size of Ontario; Climate change scientists not allowed to discuss “imprecedented” discovery with media. Margaret Munro, Vancouver Sun, 3 octobre 2011. http://www.vancouversun.com/technology/Arctic+ozone+hole+twice+size+Ontario/5492572/story.html   

Big hole in ozone layer, bigger hole in government policy. CBC News, 7 octobre 2011. http://www.cbc.ca/news/technology/quirks‐quarks‐blog/2011/10/big‐hole‐in‐ozone‐layer‐bigger‐hole‐in‐government‐policy.html  

Tories cutting vital climate science, critics say, Margaret Munro, National Post, 14 septembre 2011.  http://news.nationalpost.com/2011/09/14/tories‐cutting‐vital‐climate‐science‐critics‐say/ 

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13     DOSSIER DE PRESSE – Démuseler les scientifiques du gouvernement – ACS – Fév. 2012 

5 ‐ SITUATION AUX ÉTATS‐UNIS  En 2007 et en 2008, la communauté de recherche dénonce à plusieurs reprises les politiques de relations  publiques mises  en  place  par  le  gouvernement  Bush,  empêchant  les  chercheurs  de certains domaines de s’exprimer  librement, en particulier sur des sujets ayant une  implication politique. Cette situation a été  largement dénoncée par  l’Union of concerned scientists, entre 2001 et 2008. 

Références :  

Timeline  of  Abuses  of  Science.  Union  of  Concerned  Scientists.  http://www.ucsusa.org/scientific_integrity/abuses_of_science/a‐to‐z‐guide‐timeline.html  

Interference  at  the  EPA.  Union  of  Concerned  Scientists,  avril  2008.  http://www.ucsusa.org/assets/documents/scientific_integrity/interference‐at‐the‐epa.pdf  

Atmosphere of pressure, political  interference  In  Federal Climate Science. Union of Concerned Scientists  and  the  Government  Accountability  Project,  février  2007. http://www.ucsusa.org/assets/documents/scientific_integrity/atmosphere‐of‐pressure.pdf  

Voices of federal scientists, Americans’ health and safety depends on independant science. Union of  Concerned  Scientists,  programme  de  l’intégrité  scientifique,  janvier  2009.  http://www.ucsusa.org/assets/documents/scientific_integrity/Voices_of_Federal_Scientists.pdf  

 

En mars 2009, dans un communiqué,  le gouvernement Obama  fait connaître son  intention de redonner  à  la  science  sa  juste  place  en  rendant  les  informations  scientifiques  accessibles  au public et aux décisionnaires. 

Référence : 

Memorandum for the heads of executive departments and agencies. The white house, Office of the Press Secretary, 9 mars 2009.  http://www.whitehouse.gov/the‐press‐office/memorandum‐heads‐executive‐departments‐and‐agencies‐3‐9‐09  

Giving scientists a voice. Nola.com, 12 mars 2009. http://blog.nola.com/editorials/2009/03/giving_scientists_a_voice.html 

« Mis  à  part  les  informations  explicitement  reconnues  confidentielles  selon  les  procédures établies  en  accord  avec  les  lois  et  règlements,  un  ordre  exécutif  ou  une  note  de  service présidentielle,  chaque  agence  est  sommée  de  rendre  publics  les  résultats  des  recherches scientifiques  ou  technologiques,  ou  les  résultats  pris  en  compte  dans  la  prise  de  décision politique. » Extrait du communiqué de la Maison‐Blanche, mars 2009. 

 

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En  octobre  2010,  des  allégations  révèlent  que  la  Maison‐Blanche  aurait  empêché  des scientifiques de la NOAA de s’exprimer dans les premiers jours suivant l’explosion de Deepwater Horizon, laissant le public dans l’ignorance des dangers environnementaux potentiels. 

Référence : 

White House’ muzzled  own  scientists  over  oil  spill  fears. David Usborne,  The  Independant.  8 octobre 2010. http://www.independent.co.uk/news/world/americas/white‐house‐muzzled‐own‐scientists‐over‐oil‐spill‐fears‐2101070.html 

 

En  août 2011, un  article de  la  revue Nature  rapporte que  la Maison‐Blanche  est  en  train de revoir 19 de ses politiques « d’intégrité  scientifique ».  Le  travail de mise à  jour des politiques publiques semble prendre beaucoup de temps. Cette constatation est confirmée par un article dans  le  Colombia  Journalism  Review,  avançant  même  que  l’accès  à  l’information  se  serait restreint davantage. 

Référence : 

Agencies  unveil  plans  to  safeguard  science.  Eugénie  Samuel  reich,  Nature,  18  août  2011. http://www.nature.com/news/2011/110816/full/476262a.html 

Transparency Watch  : A closed door. Curtis Brainard, Colombia Journalism Review, septembre‐octobre 2011. http://www.cjr.org/feature/transparency_watch_a_closed_door.php?page=all 

 

En octobre 2011, John Anderson rédige un chapitre du rapport State of the Bay commandé par la Texas Commission on Environmental Quality (TCEQ). Celui‐ci expose les données d’une étude précédemment publiée dans  la  revue Science  sur  la hausse du niveau des eaux, mais  la TCEQ demande à l’auteur de ne pas intégrer ce chapitre. 

Référence : 

Scientists say Texas agency edits out climate change. John Burnett, National Public Radio, 27 octobre 2011. (Annexe 2) 

 

En décembre 2011,  la National oceanic and atmospheric administration  (NOAA)  fait connaître ses nouvelles pratiques officielles de l’intégrité scientifique afin d’assurer la liberté d’expression de ses chercheurs. Une des dispositions les plus notables stipule que les chercheurs de la NOAA sont  libres  de  parler  aux médias  de  leur  travail,  sans  aucune  permission  préalable  de  leur administration et sans obligation d’en informer le service des relations publiques. 

Références : 

NOAA Science Integrity Commons. NOAA, décembre 2011.  http://nrc.noaa.gov/scientificintegrity.html 

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Federal  Agency  Encourages  Its  Scientists  to  Speak  Out,  Blogue  du  Scientific  American, Mark Fischetti, 8 décembre 2011.  http://blogs.scientificamerican.com/observations/2011/12/08/federal‐agency‐encourages‐its‐scientists‐to‐speak‐out/ 

Writers want Ottawa to let scientists « speak for themselves ». Mark Hume, The Globe and Mail, 22 janvier 2012. http://www.theglobeandmail.com/news/national/british‐columbia/mark‐hume/writers‐want‐ottawa‐to‐let‐scientists‐speak‐for‐themselves/article2310975/ 

 

Extraits des pratiques officielles de l’intégrité scientifique de la NOAA : 

(traduction) 

Est‐ce que je peux répondre à des sollicitations médiatiques et donner des entrevues? 

Oui. Il n’y a aucune exception. Cependant, vous n’êtes pas obligé de donner des entrevues. Vous pouvez  toujours confier  les  relations média à  la personne chargée des  relations publiques. De même,  vous  ne  devez  pas  hésiter  à  consulter  préalablement  les  personnes  chargées  des relations publiques pour les impliquer dans la réalisation de l’entrevue. 

Que dois‐je faire si on me demande une entrevue? 

Vous n’avez aucune obligation. Cependant, selon  les bonnes pratiques, vous pourriez avertir  la personne chargée des relations publiques ou le responsable de votre unité au moment, ou juste après l’entrevue [...] 

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6 ‐ ANNEXES 

 Toutes  les  annexes  sont  disponibles  en  ligne  (les  adresses  URL  sont  systématiquement indiquées), sauf deux documents, que vous trouverez ci‐après : 

 

Annexe 1 : Feds muzzle scientist over salmon study ; Government  fears  influencing  inquiry  into declining stocks. Vancouver Sun, Margaret Munro, 27 juillet 2011.  

Annexe 2 : Scientists say Texas agency edits out climate change.  John Burnett, National Public Radio, 27 octobre 2011. 

 

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Vancouver SunFeds muzzle scientist over salmon study; Government fears influencinginquiry into declining stocksWed Jul 27 2011Page: A1 / FrontSection: NewsByline: Margaret MunroSource: Postmedia NewsIllustrations: / Kristi Miller is still not allowed to speak about her report in Science magazine. She will testify at the Cohen Commission in August.;

Top bureaucrats in Ottawa have muzzled a leadingfisheries scientist based on Vancouver Island whosediscovery could help explain why salmon stocks havebeen crashing off Canada's West Coast, according todocuments obtained by Postmedia News.

The documents show the Privy Council Office, whichsupports the Prime Minister's Office, stopped KristiMiller from talking about one of the most significantdiscoveries to come out of a federal fisheries lab inyears.

Science, one of the world's top research journals,published Miller's findings in January. The journalconsidered the work so significant it notified "over7,400" journalists worldwide about Miller's"Suffering Salmon" study.

Science told Miller to "please feel free to speak withjournalists."

It advised reporters to contact Diane Lake, a mediaofficer with the federal Department of Fisheries andOceans in Vancouver, "to set up interviews with Dr.Miller."

Miller heads a $6-million salmon genetics project atthe federal Pacific Biological Station on VancouverIsland.

The documents show major media outlets were soonlining up to speak with Miller, but the Privy CouncilOffice said no to the interviews.

The Privy Council Office also quashed a FisheriesDepartment news release about Miller's study, sayingthe release "was not very good, focused on salmondying and not on the new science aspect," accordingto documents obtained by Postmedia News under theAccess to Information Act.

The Privy Council Office and the FisheriesDepartment said Miller has not been permitted todiscuss her work because of the Cohen Commission,a judicial inquiry created by the prime minister tolook into declines of the famed Fraser River sockeyesalmon.

Miller is expected to appear before the commission inlate August.

The Privy Council Office has "managementresponsibility" for the commission and decidedMiller should not give media interviews about herstudy because of the inquiry, said PCO spokesman

Raymond Rivet.

"Fisheries and Oceans Canada is conscious of therequirement to ensure that our conduct does notinfluence, and is not perceived to be attempting toinfluence, the evidence or course of the inquiry,"department spokeswoman Melanie Carkner said in awritten statement.

But observers say it is more evidence of the way thegovernment is undermining its scientists.

"There is no question in my mind it's muzzling," saidJeffrey Hutchings, a senior fisheries scientist atHalifax's Dalhousie University.

"When the lead author of a paper in Science is notpermitted to speak about her work, that issuppression," he said. "There is simply no ifs, ands orbuts about that."

The Harper government has tightened the leash onfederal scientists, whose work is financed bytaxpayers and is often of significant public interest -be it about fish stocks, air pollution or food safety.

In one high-profile case reported by Postmedia Newslast year, Natural Resources Canada scientist ScottDallimore had to wait for "pre-clearance" frompolitical staff in the minister's office in Ottawa tospeak about a study on a colossal flood that sweptacross northern Canada at the end of the last ice age.

Researchers, who used to be free to discuss theirscience, are now required to follow a process thatincludes "media lines" approved by communicationsofficers, strategists and ministerial staff in Ottawa.They vet media requests, demand reporters' questionsin advance and decide when and if researchers cangive interviews.

Environment Canada now even has media officers inOttawa taperecording the interviews scientists areallowed to give.

Yet transparency as well as open communication anddiscussion are essential to science, Hutchings said,and Ottawa's excessive control over communicationis "really poisoning the science environment withingovernment."

To Hutchings, the muzzling of Miller is "all aboutcontrol - controlling the message and controllingcommunication."

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The government released 762 pages of documentsrelating to the Miller study to Postmedia News. Manypassages and pages were blacked out before theywere released.

The documents give a glimpse of the way mediastrategists, communication specialists and officialscontrol and script what government scientists say -or, in Miller's case, do not say - about their research.

The documents show the Fisheries Departmentwanted to publicize Miller's study, which raises thespectre of a mysterious virus killing huge numbers ofFraser River salmon before they reach their spawninggrounds.

In November, two months before Miller's findingswere published in Science, Fisheries Departmentcommunications staff started preparing "media lines."

The lines said Miller's findings "demonstrateunequivocally that salmon are entering the river in acompromised state and that survivorship can bepredicted based on gene expression more than 200kilometres before salmon reach the river."

Miller's team has not yet identified a culprit, but herScience study said one possibility was a virusassociated with leukemia, which can be transmittedfrom fish to fish.

Reporters from Postmedia News, CBC and manyother media, including Time magazine, asked tospeak with Miller after receiving the Jan. 9 noticefrom Science.

The documents show DFO communications stafffiring off a series of "URGENT" emails as they triedto get clearance from Ottawa for Miller's "medialines" and the okay for her to speak with reporters.

They eventually got approval from DFO's deputyminister and the federal fisheries minister's office butthen had to go "to PCO for sign off," the documentssay.

"You need to write a note for hotbutton approval,"Rhonda Walker-Sisttie, director of DFO publicaffairs and strategic communications in Ottawa, toldthe Vancouver communications branch by email,advising them to use the "PCO template for mediarequests."

As the reporters' deadlines loomed, Terence Davis,DFO's Pacific regional director of communications,implored Ottawa to clear Miller to talk.

"If we are unable to set up a technical briefing orinterviews for later today, the opportunity for DFO togain the profile we would like for Kristi's work maybe lost or very much diluted," Davis said in oneemail.

"We are pushing hard," Walker-Sisttie assured theVancouver communications office.

Then, weeks after the department learned Miller's

findings were to be published in Science and severaldays after 7,400 journalists were notified about thestudy, the PCO decided not to let Miller talk abouther findings and their significance.

"PCO has decided that we can only respond inwriting," Walker-Sisttie reported from Ottawa.Another explained: "Kristi was not approved toprovide interviews."

The reporters filed stories based on her highlytechnical Science report and interviews with some ofMiller's colleagues at the University of B.C.

Miller is still not allowed to speak about the Sciencereport, which she wrote in a Nov. 12 memo "reflectsonly a fraction of what we know."

But Miller will finally be able to discuss her work inlate August, when she is scheduled to testify at theCohen Commission.

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