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STATISTIQUES D’ACCUEIL 2012 EMPLOI : QUELLE PLACE POUR LES PLUS PAUVRES ? D O S S I E R DE P R E S S E EMBARGO JUSQU’AU 7 NOVEMBRE 2013

Dossier de presse Secours Catholique 2013 / stats2012

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StatiStiqueS d’accueil 2012

eMPlOi : quelle Place POuR leS PluS PauVReS ?

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ÉditO

Dans les accueils du Secours Catholique, l’année 2012 ne marque pas de ruptures. La pauvreté continue de s’étendre. Elle concerne un plus grand nombre de couples avec enfants, elle reste prédominante dans les familles monoparentales et touche de manière plus dure encore les personnes de nationalité

étrangère. Le chômage poursuit sa course vers les sommets, la précarité tient lieu de mode de vie.

Nous avons voulu, dix ans après le rapport intitulé France précaire, interroger de nouveau le lien à l’emploi des personnes que nous accueillons.

Le constat est simple, l’emploi salarié est de moins en moins accessible aux plus fragiles. Quand ils y accèdent, ce travail est bien souvent synonyme de temps partiels, de CDD, d’horaires fractionnés… L’emploi salarié devrait pourtant, en premier lieu, procurer un abri contre la précarité.

Comme toutes les richesses, le travail est de moins en moins partagé. Pour décrocher un emploi, il faut des compétences, de l’expérience, un réseau qui vous soutient, pouvoir se déplacer, n’être ni trop jeune ni trop âgé, ne pas vivre dans des quartiers stigmatisés, ne pas être étranger… Tout ce qui fait défaut à plusieurs millions de nos concitoyens.

Ce ne sont pas les personnes qui sont en cause, à de rares exceptions près, mais bien souvent les choix et politiques de nos gouvernements et des agents économiques au premier rang desquels les banques, qui ont depuis trop longtemps placé le profit avant l’emploi.

Ces dix dernières années, les mesures de soutien à l’emploi n’ont pas manqué : plans de relance, exonérations de charges, incitation à la reprise d’activité avec le revenu de solidarité active… Il fallait promouvoir le retour au travail… Comme s’il y en avait. Le nombre d’emplois non pourvus reste toujours largement inférieur au nombre de chômeurs.

La faute à la crise ? En partie. Mais nous sommes aussi devant un nouveau défi. Dans quasiment tous les secteurs, nous produisons aujourd’hui autant de richesses avec moins de main-d’œuvre. Dans ces conditions, attendre une reprise de la croissance et penser qu’elle sera à elle seule génératrice d’emplois frôle l’utopie… En particulier pour les personnes les plus précaires.

Pouvons-nous encore imaginer une société du plein emploi à l’image des Trente Glorieuses ? Il semble que non. Pourtant, l’emploi salarié est le principal générateur de ressources, immédiates et différées, de sécurité, de reconnaissance sociale et de relations aux autres. C’est donc bien la place du travail dans nos vies et dans la société qu’il nous faut repenser, tout comme nous devons aussi repenser la relation entre les différentes formes de travail et les ressources qu’elles procurent. Un partage du travail et des richesses est possible, en rééquilibrant les priorités de l’organisation et en interrogeant les finalités de l’activité économique.

On ne sort des crises que par la créativité. Il nous faut inventer une société dans laquelle toutes les formes de contribution au vivre ensemble – que ce soit par la production de richesse matérielle et financière ou par la création de richesse humaine – soient reconnues et valorisées.

Bernard ThibaudSecrétaire général du Secours Catholique

François SoulagePrésident national du Secours Catholique

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table deS MatièReS

PaRtie 1 ViSageS de la PauVRetÉ 61.1. Qui sont les personnes accueillies par le Secours Catholique ? 81.2. Un nombre croissant de couples avec enfants 81.3. 52 % des enfants en situation de pauvreté vivent avec un seul de leurs parents 81.4. La population accueillie vieillit 81.5. 77 % des nouveaux accueillis sont adressés par les services sociaux 81.6. La part des étrangers en situation de pauvreté continue à augmenter 91.7. Baisse de la proportion d’étrangers titulaires d’un titre de séjour 91.8. Fragilité et nature des ressources 101.9. 42 % des étrangers rencontrés sont sans ressources 101.10. Près de 95 % des ménages vivent sous le seuil de pauvreté 101.11. Près de 70 % des ménages sont en situation de très grande pauvreté 101.12. Le niveau de vie des ménages accueillis baisse de 2,5 % 111.13. Le niveau de vie des étrangers varie selon leur statut 111.14. Les impayés de loyer en hausse par rapport à 2011 111.15. 36 % des étrangers sont en situation d’impayés 121.16. Augmentation du logement précaire en 2012 121.17. La hausse du niveau d’études ne protège pas de la précarité 13

PaRtie 2 eMPlOi : quelle Place POuR leS PluS PauVReS ? 142.1. Dans les accueils du Secours Catholique :

un taux de chômage sept fois plus élevé que pour l’ensemble de la population française 162.2. Nette augmentation du chômage non indemnisé 162.3. Qui sont les chômeurs non indemnisés ? 172.4. Un chômage qui s’enracine dans le temps 182.5. 18,4 % de travailleurs pauvres reçus dans les accueils du Secours Catholique 182.6. Hommes, femmes : de vraies différences en matière d’emploi 192.7. Forte dégradation du nombre d’emplois aidés 192.8. La population étrangère particulièrement vulnérable face à l’emploi 192.9. 2,4 % des personnes actives rencontrées ont accès à la formation professionnelle 202.10. Le profil des inactifs évolue au fil du temps, en fonction de l’âge et du sexe 212.11. Emploi, chômage : de fortes disparités régionales 21

POSitiOnneMent 23

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Tous les ans le Secours Catholique-Caritas France dessine les contours d’une pauvreté multiple et complexe qui caractérise l’exclusion dans notre pays. Les Statistiques d’accueil annuelles du Secours Catholique ont le mérite de rappeler tout le chemin qu’il reste à parcourir pour éradiquer la pauvreté. Le nombre de personnes vivant en deçà du seuil de pauvreté est toujours trop élevé et inacceptable. La première partie de notre étude présente une série de constats d’ordre général : niveau de vie des personnes rencontrées, évolution de leurs situations. Dans la seconde partie, les questions de l’emploi, du chômage et de l’inactivité seront abordées. Alors que la conjoncture économique ne cesse de se dégrader, comment survivent les personnes que nous rencontrons ?

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ce En 2012, le Secours Catholique a rencontré 588 300 ménages, soit environ 1 431 000 personnes (759 000 adultes et 672 000 enfants) accompagnées par 60 000 bénévoles répartis dans près de 4 000 équipes sur l’ensemble du territoire1. Plus de couples avec enfants, et plus d’étrangers en situation précaire fréquentent les accueils du Secours Catholique. Notre étude confirme la part croissante des couples avec enfants parmi les ménages en situation de pauvreté, un phénomène déjà présent en 2011 et qui s’amplifie. Par ailleurs, en 2012, les hommes seuls sont plus présents dans les accueils. Le niveau de vie des ménages est en baisse et les impayés de loyers augmentent de 4 points. Le tout dans un contexte économique incertain.

1. Ce rapport s’appuie sur un échantillon de 96 282 situations décrites et étudiées de façon détaillée. Situation de pauvreté : personne ou famille rencontrée, soutenue, accompagnée et/ou aidée par le Secours Catholique. Cette définition est à rapprocher de ce que l’Insee désigne par « ménage ». Les deux termes seront employés indifféremment dans le présent document.

PaRtie 1ViSageS de la PauVRetÉ

HOMME SEUL 23,9%

FEMME SEULE 16,4%

MÈRE SEULE 27,3%

COUPLE AVEC ENFANT(S) 22,8%

COUPLE SANS ENFANT 6,3% PÈRE SEUL

3,3%

Loyer, mensualités d’accession à la propriété

Découvert bancaire EauGaz, électricité, combustibles

43%2011 : 39% 24%

2011 : 22%17%2011 : 16%

39%2011 : 38%

TYPE DE MÉNAGE EN 2012

TYPES D’IMPAYÉS EN 2012

PART DES ÉTRANGERS EN 2012

RESSOURCES EN 2012

17%DES PERSONNES ACCUEILLIES

SONT SANS AUCUNES RESSOURCES

94%DES PERSONNES ACCUEILLIES

VIVENT SOUS LE SEUIL DE PAUVRETÉ

497€/MOISNIVEAU DE VIE MOYEN

DES PERSONNES ACCUEILLIES

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TYPE DE MÉNAGE EN 2012

TYPES D’IMPAYÉS EN 2012

PART DES ÉTRANGERS EN 2012

RESSOURCES EN 2012

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1.1. qui SOnt leS PeRSOnneS accueillieS PaR le SecOuRS cathOlique ?

Couple avec enfant(s) Famille monoparentale Couple sans enfant

Femme seule Homme seul

Ménage complexe

Population des ménages, France entière 2009Secours Catholique 2012

24 %

16 %

6 %31 %

23 %27 %

5 %14 %

20 %

26 %8 %

Dans les accueils du Secours Catholique, les familles monoparentales (31 %) sont surreprésentées par rapport à leur part dans la population française (8 %), tout comme les hommes seuls dont le taux atteint 24 % des ménages accueillis, contre 14 % sur l’ensemble de la population.

1.2. un nOMbRe cROiSSant de cOuPleS aVec enfantS L’évolution la plus marquante au niveau de la composition des ménages est l’augmentation des couples avec enfants. Après une hausse régulière des familles monoparentales sur les dix dernières années, stabilisée en 2012, c’est le nombre de couples avec enfants qui augmente. En 2012, 43 % des ménages avec enfants accueillis par le Secours Catholique sont des couples, ils étaient 42 % en 2011 et 41 % en 2008 au début de la crise.

1.3. 52 % deS enfantS en SituatiOn de PauVRetÉ ViVent aVec un Seul de leuRS PaRentSLes enfants représentent 47 % des personnes accompagnées par le Secours Catholique. Ils sont 52 % à vivre dans une famille monoparentale et subissent de plein fouet une pauvreté intense, persistante.

1.4. la POPulatiOn accueillie Vieillit Globalement on note une stabilité de l’âge des personnes accueillies par rapport à 2011, mais la part des 50 ans et plus a augmenté de 7 points ces dix derniers années pour atteindre 25 % en 2012. Un quart également des personnes accueillies ont un âge compris entre 40 ans et 49 ans.

1.5. 77 % deS nOuVeaux accueilliS SOnt adReSSÉS PaR leS SeRViceS SOciaux

Origine des nouveaux contacts (66 % des situations) 2011 2012

Services sociaux 76 % 77 %

Initiative individuelle 18 % 17 %

Autre équipe ou service du SC / organisme privé 6 % 6 %

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Alors que la précarité s’installe durablement, avec des situations de plus en plus complexes, les travailleurs sociaux constatent souvent leur impuissance devant l’accumulation des difficultés, le manque de moyens. Ils se tournent alors vers les associations. L’augmentation du nombre de ménages qui viennent au Secours Catholique par l’intermédiaire des services sociaux se confirme : 77 % en 2012, contre 64 % en 2001, soit une hausse de 13 points.

Lors de l’accueil, les ménages font part aux bénévoles du Secours Catholique de leurs difficultés qui peuvent être multiples. Les demandes d’aide alimentaire augmentent de 2 points (58 % des ménages en 2012), tout comme les besoins liés au loyer/énergie/combustible (18 % des ménages en 2012).

Pour les ménages étrangers, c’est l’écoute qui constitue la première demande (63 % des ménages).

1.6. la PaRt deS ÉtRangeRS en SituatiOn de PauVRetÉ cOntinue à augMenteR

Évolution de la part des étrangers accueillis par le Secours Catholique 2000 2011 2012

20 % 30 % 33 %

En 2012, 33 % des personnes accueillies par le Secours Catholique sont étrangères, contre 30 % en 2011 et 20 % en 2000, alors que les étrangers ne représentent qu’environ 6 % de la population résidant en France depuis vingt ans2. La part de ressortissants de l’Union européenne se stabilise en 2012 (12 % des étrangers accueillis).

1.7. baiSSe de la PROPORtiOn d’ÉtRangeRS titulaiReS d’un titRe de SÉjOuR 

Statut de la personne de référence* 2011 2012

Statut accordé 51 % 48 %

Statut demandé en attente 39 % 40 %

Débouté, sans papiers 10 % 12 %

* Personne de référence : au sein de chaque ménage, pour les couples, c’est la personne qui se présente à l’accueil des équipes du Secours Catholique, autrement, c’est l’adulte unique du ménage.

En 2012, les étrangers qui se sont vu accorder un statut ne sont plus majoritaires. La proportion des étrangers accueillis titulaires d’un titre de séjour est en baisse. Ils étaient 48 % à disposer de cette autorisation de séjour en 2012, contre 51 % en 2011.En 2012, parmi les étrangers accueillis par le Secours Catholique, la proportion de personnes en situation régulière varie selon l’origine : Maghreb (69 %), Afrique subsaharienne (47 %), ressortissants de l’Europe de l’Est hors UE (26 %).La part des personnes déboutées ou sans papiers augmente pour toutes les origines, elle atteint le taux maxi-mal de 16 % pour les Européens de l’Est (hors UE).

2. Source Insee

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1.8. fRagilitÉ et natuRe deS ReSSOuRceS La proportion de ménages accueillis ne disposant d’aucunes ressources augmente pour atteindre 17 %, ce qui signifie que près d’une personne sur six que nous rencontrons n’a aucunes ressources.

Combinaison des types de ressources 2011 2012

Ni revenus du travail ou assimilés ni transferts 18 % 19 %

dont aucunes ressources 16 % 17 %

Des transferts et pas de revenus du travail ou assimilés 45 % 45 %

Des revenus du travail ou assimilés et pas de transferts 9 % 9 %

Des revenus du travail ou assimilés et des transferts 28 % 27 %

Total 100 % 100 %

Les transferts sociaux et les revenus issus du travail peuvent se cumuler. Dans les accueils du Secours Catho-lique, 45 % des personnes ne vivent que de transferts. Seules 9 % des personnes accueillies ont un revenu issu du travail uniquement.

1.9. 42 % deS ÉtRangeRS RencOntRÉS SOnt SanS ReSSOuRceS42 % des étrangers en situation de pauvreté ne perçoivent aucunes ressources, soit un taux six fois plus élevé que celui des Français accueillis. Contrairement aux idées reçues, dans les situations de pauvreté rencontrées par le Secours Catholique, les étrangers ne sont que 25 % à percevoir uniquement des transferts sociaux, alors que 42 % des Français accueillis en bénéficient.

1.10. PRèS de 95 % deS MÉnageS ViVent SOuS le Seuil de PauVRetÉ3 Par définition, les personnes qui viennent à la rencontre du Secours Catholique sont en situation de pauvreté. Si l’on se base sur la pauvreté monétaire (niveau de vie inférieur à 60 % du niveau de vie médian), depuis dix ans, près de 95 % des ménages rencontrés sont pauvres.

1.11. PRèS de 70 % deS MÉnageS SOnt en SituatiOn de tRèS gRande PauVRetÉLes ménages très pauvres (niveau de vie inférieur à 40 % du niveau de vie médian) représentent depuis dix ans près de 70 % des ménages rencontrés.

3. Pour calculer le niveau de vie : dans un ménage, le premier adulte compte pour 1 unité de consommation (UC), les autres adultes et les enfants de 14 ans ou plus comptent pour 0,5 UC chacun et les enfants de moins de 14 ans comptent pour 0,3 UC chacun. On divise le revenu du ménage par la somme des UC le composant. Le seuil de pauvreté est égal à 60 % de la médiane des niveaux de vie, il est de 977 euros en 2011. Calculé par l’Insee, à partir de l’enquête sur les revenus fiscaux et sociaux, il est disponible dix-huit mois après la fin de l’année. On utilise donc pour 2012 le seuil de pauvreté 2011, revalorisé de l’inflation.

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1.12. le niVeau de Vie deS MÉnageS accueilliS baiSSe de 2,5 %En 2012, le montant moyen des revenus des ménages accompagnés par le Secours Catholique est de 786 euros.Le revenu moyen des ménages accueillis par le Secours Catholique est en baisse de 1,8 % depuis un an. Leur niveau de vie a chuté, dans le même temps, de 2,5 %. L’augmentation du nombre de couples avec enfants explique en partie l’écart entre baisse des ressources et baisse du niveau de vie.

Niveau de vie des ménages 2011 2012

En euros courants* 500497

En euros constants (2012) 510

*Euros courants/euros constants : les montants en euros courants sont tels qu’ils sont indiqués à une période donnée (valeur nominale). Les montants en euros constants sont en valeur réelle, c’est-à-dire corrigés de la hausse des prix par rapport à une référence. Dans ce document, quand les montants sont calculés en euros constants 2012, ils sont corrigés de la hausse des prix jusqu’à 2012.

Pour l’ensemble des ménages rencontrés par le Secours Catholique en 2012, le niveau de vie est de 497 euros (ressources du ménage par unité de consommation).Quant aux jeunes de 18 à 25 ans, moins bénéficiaires des transferts sociaux (hors présence d’enfants, pas d’accès au RSA), leur niveau de vie est de 364 euros en 2012.

1.13. le niVeau de Vie deS ÉtRangeRS VaRie SelOn leuR Statut En ce qui concerne les étrangers, il existe une grande différence entre ceux qui bénéficient d’un titre de séjour et dont le niveau de vie moyen est de 420 euros, et ceux sans statut dont le niveau de vie à 290 euros reste synonyme d’une extrême précarité.

1.14. leS iMPayÉS de lOyeR en hauSSe PaR RaPPORt à 2011 Les impayés directement liés aux dépenses contraintes touchent près de six personnes sur dix accueillies par le Secours Catholique. Le montant mensuel médian des impayés est de 797 euros en 2012.

Type d’impayés 2011 2012

Loyer, mensualités d’accession à la propriété 39 % 43 %

Gaz, électricité, combustibles 38 % 39 %

Découvert bancaire 22 % 24 %

Eau 16 % 17 %

Impôts, taxes, amendes, redevances 11 % 11 %

Assurances (habitation, voiture), mutuelle santé 10 % 11 %

Mensualités de crédit (voiture, consommation) 10 % 10 %

Téléphone fixe et mobile, internet, TV 7 % 8 %

L’impact de la crise et la montée du chômage précarisent lourdement les personnes accueillies. Elles sont confron-tées à des ressources insuffisantes face à des dépenses contraintes toujours plus fortes. Ainsi, les impayés liés au logement constituent le poste le plus élevé pour lequel les personnes en situation précaire ont besoin d’aide.En 2012, 43 % des ménages accueillis déclaraient des impayés de loyer contre 39 % en 2011.Les dépenses d’énergie (gaz, électricité et eau) augmentent elles aussi : + 1 point. Les découverts bancaires sont en hausse de 2 points.

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1.15. 36 % deS ÉtRangeRS SOnt en SituatiOn d’iMPayÉS Alors que le montant médian des impayés est de 797 euros pour l’ensemble des personnes accueillies, il n’est que de 747 euros pour les étrangers en 2012.Il est vraisemblable que la fragilité de leur statut incite bon nombre d’étrangers, notamment déboutés, à tout faire pour ne pas attirer l’attention sur eux. Ils procèdent vraisemblablement à d’autres arbitrages financiers et se privent sûrement pour garder leur logement, source principale d’impayés. Par ailleurs, pour se retrouver en situa-tion d’impayés, il faut avoir des charges de logement, d’eau ou d’électricité. Ce n’est pas le cas des personnes en grande difficulté, hébergées par des tiers, et qui ne disposent pas de factures à leur nom.

NonOui

Existence d’impayés selon le type de ménage

0 %10 %20 %30 %40 %50 %60 %70 %80 %90 %

100 %

Couple avec enfant(s)

Mère seulePère seulCouple sans enfant

Femme seuleHomme seul

Les ménages les plus touchés par l’existence d’impayés restent les mères seules (64,1 %) et les pères seuls (67,5 %). Les familles monoparentales demeurent plus fragiles en 2012 que les couples avec enfants ou les personnes seules.

1.16. augMentatiOn du lOgeMent PRÉcaiRe en 2012 Le logement est un déterminant essentiel de l’insertion de l’individu puisqu’il conditionne sa vie, son quotidien et ses relations dans la société. Pour les personnes que l’on accompagne au Secours Catholique, le logement reste un des enjeux majeurs. Les difficultés liées au logement ont des conséquences directes sur la vie fami-liale et sur la vie sociale des personnes accompagnées.

Type de logementLocation HLM 40,3 %Location privée 26,7 %Famille, amis 8,6 %Centre d’hébergement 6,5 %Squat, abri de fortune, rue 5,0 %Propriétaire 4,8 %Habitat collectif 3,9 %Hôtel, pension, garni 2,3 %Caravane, péniche, mobile home 1,9 %Total 100,0 %

On note que 40,3 % des ménages accueillis par le Secours Catholique en 2012 vivent en HLM. En un an, la part des ménages en logement précaire passe de 22 % à 24,3 % : près du quart des ménages sont confrontés à des difficultés de logement.

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Les aides au logement ne permettent pas aux ménages modestes de disposer d’une solvabilité suffisante, le loyer pris en compte par le barème est souvent inférieur au loyer effectif et les charges sont largement sous-estimées dans le forfait charges pris en compte par les aides au logement.

On constate une dégradation de l’habitation des moins de 25 ans, ils sont 42 % en situation de logement précaire en 2012 contre 39 % en 2011. Ils sont 18 % à vivre chez des tiers (famille, amis), mais 9 % d’entre eux vivent dans des conditions très sommaires, en squat ou à la rue.La situation des étrangers face au logement reste très difficile, seulement la moitié d’entre eux vivent dans un logement stable. Là aussi la question du statut les précarise davantage ; 67 % des étrangers sans titre de séjour vivent dans des conditions précaires.

1.17. la hauSSe du niVeau d’ÉtudeS ne PROtège PaS de la PRÉcaRitÉ

Niveau d’études des personnes accueillies

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10 %

20 %

30 %

40 %

50 %

60 %

2012201120102009200820072006200520042003

Supérieur Secondaire Primaire Difficultés à lire, à écrire

Les personnes de niveau d’études primaire ou secondaire4 représentent la majorité des personnes accueillies. En 2012, le Secours Catholique accueille plus de personnes avec un niveau équivalent ou supérieur au bac que dix ans auparavant.Les plus jeunes en 2003 (15-18 ans) étaient 18 % à avoir des difficultés à lire ou à écrire, ils ne sont plus que 13 % en 2012.En 2012, près de 12 % des personnes accueillies ont des difficultés d’apprentissage de la lecture, pour 70 % ce sont des étrangers.

On note une amélioration du niveau d’études des personnes accompagnées par le Secours Catholique, mais elles restent en situation précaire. Pour autant, l’accès à un diplôme reste le meilleur rempart contre le chô-mage de longue durée.

4. Niveau primaire : personnes ayant atteint la 6e ou la 5e ; secondaire : niveau brevet, BEP, CAP ; supérieur : niveau bac ou plus.

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La population précaire accueillie par le Secours Catholique est particulièrement vulnérable par rapport au marché de l’emploi. Le chômage5 et l’inactivité touchent de plein fouet les plus fragiles, nos indicateurs montrent une situation qui se dégrade et s’enracine.La situation des personnes face à l’emploi se décline en trois grandes catégories : en emploi / au chômage / inactivité (actifs = personnes en emploi + personnes au chômage).

PaRtie 2eMPlOi : quelle Place POuR leS PluS PauVReS ?

Xavi

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C.

5. La définition du chômage par le Secours Catholique rassemble les personnes qui se déclarent à la recherche d’un emploi. On distingue les chômeurs indemnisés ou en attente, qui ont droit à des allocations chômage, des chômeurs sans droits reconnus. Cette définition n’est pas exactement identique à celle du Bureau international du travail (BIT) (cf. Insee.fr, rubrique Définitions et méthodes)

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Moyenne des accueillis au Secours Catholique

68%

Moyenne nationale

10,2%

0123456789

101112131415

201220082003

12,3%*

4,1%5,5%

TAUX DE CHÔMAGE

PERSONNES EN EMPLOI

PERSONNES EN EMPLOI AIDÉES ACCUEILLIES PAR LE SECOURS CATHOLIQUE

CHÔMAGE NON INDÉMNISÉ PARMI LES ACTIFS

18,4%

depuis 2003 8,2POINTS

200340,1%

200841,9%

depuis 2003 6,8 POINTS

2012

46,9%

DES PERSONNES ACCUEILLIES

*Des personnes accueillies en emploi

des personne accueillies sont en formation

2,4%EMBARGO JUSQU’AU 7 NOVEMBRE 2013

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2.1. danS leS accueilS du SecOuRS cathOlique : un taux de chôMage6 SePt fOiS PluS ÉleVÉ que POuR l’enSeMble de la POPulatiOn fRançaiSeAlors que 10,2 % des actifs sont chômeurs dans la France entière7, cette proportion atteint 67,9 % dans les accueils du Secours Catholique en 2012. Un chiffre qui, à lui seul, montre que les personnes que nous accompagnons sont profondément fragilisées par ce fléau.Depuis 2008, la part des chômeurs dans les accueils du Secours Catholique progresse pour atteindre, en 2012, 37,5 % des personnes accueillies par notre association. Au-delà de cette évolution, c’est essentiellement la répartition entre chômeurs indemnisés et non indemnisés qui a nettement changé.

Personnes accueillies par le Secours Catholique France métropolitaine

Personne de référence et conjoint 2003 2008 2012 2003 2008 2011

CDI plein temps 4,9 % 5,3 % 4,8 %

CDD plein temps 1,5 % 1,7 % 1,5 %

Intérim, saisonnier 2,9 % 3,2 % 2,7 %

Temps partiel 3,9 % 5,1 % 5,3 %

Emplois aidés 2,2 % 1,0 % 0,7 %

À son compte 0,3 % 0,5 % 0,9 %

Autre travail 1,4 % 1,5 % 1,2 %

Formation professionnelle 1,5 % 1,7 % 1,3 %

Sous-total en emploi 18,6 % 20,0 % 18,4 % 51,7 % 52,3 % 51,3 %

Chômage indemnisé ou attente 14,4 % 12,7 % 11,7 %

Chômage sans droits reconnus 21,6 % 22,7 % 25,8 %

Sous-total chômage 36,0 % 35,4 % 37,5 % 4,8 % 4,2 % 5,2 %

Étudiant 2,2 % 1,6 % 1,2 %

Inaptitude santé 9,1 % 10,6 % 10,0 %

Retraite, préretraite 3,6 % 4,9 % 5,0 %

Au foyer 12,6 % 12,5 % 8,3 %

Sans droit au travail 8,9 % 6,9 % 9,7 %

Autre sans emploi 9,0 % 8,1 % 9,9 %

Sous-total inactivité 45,4 % 44,6 % 44,1 % 43,5 % 43,5 % 43,5 %

2.2. nette augMentatiOn du chôMage nOn indeMniSÉ Avec une part avoisinant les 26 % des personnes accueillies, la proportion de chômeurs sans droits, qui ne perçoivent aucune indemnité, n’a cessé d’augmenter depuis 2003. Alors qu’ils représentent 40,1 % des actifs accompagnés par le Secours Catholique en 2003, ils sont 41,9 % en 2008 et voient leur part grimper à 46,9 % en 2012. C’est le signe évident d’une durée de chômage plus longue. Ces personnes qui n’ont pas ou plus droit aux indemnités de chômage, ou qui n’ont pas la possibilité de faire valoir ces droits, sont particulièrement vulnérables par rapport à la pauvreté et n’ont souvent pas d’autre alternative que de faire appel aux associations. Le nombre de chômeurs indemnisés diminue durant la même période.

6. Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs. La part de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et l’ensemble des personnes accueillies. 7. Estimation 2012 d’après l’enquête Emploi de l’Insee (incluant 4e trimestre 2012 provisoire).

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chômage non indemnisé chômage indemnisé

20122011200820030 %

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taux de chômage BIT

Évolution des deux composantes du taux de chômage du Secours Catholiqueévolution du taux de chômage BIT

40,1 % 41,9 % 45,5 % 46,9 %

26,9 % 23,2 % 21,3 % 21 %

67 % 65,1 %66,8 % 67,9 %

8,9 %

7,8 %

9,6 %

10,2 %

Note de lecture : en 2003, 26,9 % des personnes actives rencontrées étaient au chômage indemnisé ou en attente, 40,1 % étaient en chômage non indemnisé, pour un taux de chômage global de 67 %. Le taux de chômage France entière au sens du BIT était de 8,9 % en 2003 et de 10,2 % en 2012 (estimation).

2.3. qui SOnt leS chôMeuRS nOn indeMniSÉS ?À l’issue d’une progression constante depuis plusieurs années, la catégorie des chômeurs « sans droits » représente plus du quart des personnes que nous rencontrons dans les accueils du Secours Catholique en 2012. C’est pourquoi nous avons cherché à savoir quel était le profil de ces personnes en réalisant une typologie des chômeurs non indemnisés.

Les chômeurs dont les droits sont épuisés : 30,3 % des chômeurs non indemnisésCette catégorie regroupe principalement des hommes qui perçoivent le RSA (à 93 %). Ils sont plus âgés que la moyenne et surreprésentés chez les plus de 60 ans. 80 % d’entre eux sont français. Le revenu par unité de consommation de leur ménage est situé entre 400 et 600 euros par mois. Plus de la moitié de ces hommes sont chômeurs non indemnisés depuis plus de deux ans.

Les jeunes femmes françaises : 22,5 % des chômeurs non indemnisésCe sont principalement des jeunes femmes seules ou des mères isolées, elles ont moins de 25 ans, et sont françaises pour la plupart (82 %). Ces jeunes femmes peuvent ne jamais avoir travaillé, elles se déclarent désormais en recherche d’emploi, sans droit aux indemnités de chômage. Ce sont majoritairement les services sociaux qui les adressent au Secours Catholique.

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Les mères seules qui reprennent une activité : 21,5 % des chômeurs non indemnisésCes mères isolées ont des enfants adolescents, elles ont plus de 25 ans et perçoivent le RSA. Elles sont françaises pour la plupart (84 %). Lorsqu’elles signalent des circonstances aggravant leurs difficultés, elles parlent notamment d’abandon, de séparation, de violences subies. Leur situation par rapport au logement est stable et elles mentionnent des impayés. Leurs ressources mensuelles se situent entre 600 et 800 euros par unité de consommation.

Les jeunes couples sans enfant : 7,3 % des chômeurs non indemnisésCes jeunes ont moins de 25 ans et ne perçoivent pas le RSA. Ils vivent dans des logements précaires et déclarent en majorité ne disposer d’aucunes ressources. S’ils en ont, celles-ci ne dépassent pas 400 euros par unité de consommation et par mois.

Les migrants récemment arrivés en France : 18,4 % des chômeurs non indemnisésCe sont des hommes seuls pour la plupart, âgés de plus de 25 ans et qui ne perçoivent pas le RSA (pour 92 % d’entre eux). Ils sont nombreux à vivre sans aucunes ressources. Arrivés en France depuis moins de six mois, ils sont originaires de divers pays. En attente de statut, ou sans papiers, ils vivent dans des logements précaires et contactent le Secours Catholique principalement pour être aidés dans leurs démarches administratives. Leurs ressources mensuelles sont inférieures à 200 euros pour la plupart.

2.4. un chôMage qui S’enRacine danS le teMPS Depuis 2003 on remarque que le chômage s’installe dans la durée, et ce quelle que soit la catégorie des chômeurs (indemnisés ou non indemnisés). En 2003, les situations de chômage non indemnisé étaient majoritairement récentes (53 % portaient sur une durée inférieure à un an). En 2012 au contraire, 58 % des chômeurs non indemnisés le sont depuis plus d’un an, et 16 % depuis plus de cinq ans.

Répartition des durées en situation de chômage non indemnisé

5 ans et plus de 2 ans à moins de 5 ans de 1 an à moins de 2 ans

de 6 mois à moins d'un an moins de 6 mois

En 2003chômage non indemnisé depuis :

En 2012chômage non indemnisé depuis :

29 %16 %

25 %

17 %13 %

13 %39 %

14 %15 %

19 %

Note de lecture : en 2003, 39 % des chômeurs non indemnisés qui ont fait appel au Secours Catholique étaient dans cette situation depuis moins de six mois.

2.5. 18,4 % de tRaVailleuRS PauVReS ReçuS danS leS accueilS du SecOuRS cathOliqueEn 2012, 18,4 % des personnes accueillies par le Secours Catholique occupent un emploi : autant de personnes qui travaillent et pourtant ne parviennent pas à sortir de la pauvreté.

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Près de la moitié d’entre elles exercent un emploi précaire (temps partiels, intérim, travail saisonnier…).La part des personnes en emploi est en constante baisse depuis 2008 et retrouve son niveau de 2003.On observe une augmentation entre 2008 et 2012 du statut « à son compte », ce qui est probablement lié à l’instauration du régime de l’autoentrepreneur.

2.6. hOMMeS, feMMeS : de VRaieS diffÉRenceS en MatièRe d’eMPlOiRépartition des actifs occupés hommes, femmes selon l’emploi - évolution depuis 2003

En emploi / formationHomme Femme

2003 2008 2012 2003 2008 2012

CDI plein temps 28,0 % 29,3 % 25,7 % 21,4 % 21,1 % 23,3 %

CDD plein temps 8,9 % 8,3 % 8,6 % 7,5 % 8,0 % 8,0 %

Intérim, saisonnier 21,3 % 21,4 % 20,8 % 11,3 % 11,7 % 14,4 %

Temps partiel 12,0 % 15,2 % 16,4 % 29,3 % 34,8 % 30,6 %

Emplois aidés 11,2 % 5,4 % 4,8 % 13,3 % 5,4 % 4,2 %

À son compte 2,2 % 3,2 % 7,0 % 1,3 % 2,2 % 4,9 %

Autre travail 7,7 % 8,0 % 8,3 % 7,2 % 7,4 % 6,9 %

Formation professionnelle 8,7 % 9,2 % 8,4 % 8,7 % 9,4 % 7,7 %

Total 100 % 100 % 100 % 100 % 100 % 100 %

Champ : personnes de référence des ménages rencontrés par le Secours Catholique et qui sont en emploi ou en formation.

Note de lecture : en 2003, 28 % des hommes actifs – occupés étaient en CDI plein temps. Ils sont moins de 26 % en 2012.

En 2012, la proportion de femmes en emploi est plus forte que celle des hommes (19,5 % contre 15,8 %).Toutefois, elles occupent majoritairement des emplois peu rémunérateurs : 30,6 % des femmes en emploi travaillent à temps partiel contre 16,4 % pour les hommes. Entre 2003 et 2012, on constate une légère baisse du travail intérimaire et saisonnier pour les hommes.Sur la même période, la part des hommes en CDI diminue alors qu’elle augmente chez les femmes.

2.7. fORte dÉgRadatiOn du nOMbRe d’eMPlOiS aidÉSAlors que la population accueillie par le Secours Catholique fait partie des publics prioritaires pour l’accès aux emplois aidés, ce type d’emploi a baissé de 8,2 points en dix ans. En 2012, seulement 4,1 % des personnes accueillies par le Secours Catholique et occupant un emploi sont en emploi aidé.La très nette baisse du nombre d’emplois aidés touche les hommes et les femmes, de façon plus significative encore pour celles-ci.

2.8. la POPulatiOn ÉtRangèRe PaRticulièReMent VulnÉRable face à l’eMPlOiParmi l’ensemble des personnes accompagnées par le Secours Catholique, ce sont les étrangers qui ont le plus de mal à accéder au marché de l’emploi. Pour eux tous les voyants sont au rouge.Ils ont des difficultés à exercer un travail, soit parce qu’ils ne disposent pas d’un titre de séjour les autorisant à travailler (ce sont les « sans droit au travail »), soit parce que la recherche d’emploi est souvent plus complexe pour eux (stigmatisation, difficultés avec la langue…). Ils sont moins souvent en CDI, 19,1 % contre 25,5 % des personnes en emploi de nationalité française. Ils occupent plus souvent des emplois très précaires et sont moins nombreux à percevoir des indemnités de chômage. Cela étant, l’accès au monde du travail reste l’une des clés déterminantes pour l’intégration de ces personnes.

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Situation face à l’emploi selon la nationalité

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70 %

80 %

90 %

100 %

Inactivité Chômage sans droits reconnus Chômage indemnisé ou attente Emploi

Union européenneEurope de l'EstMaghrebAfrique subsaharienneFrance

Champ : personnes de référence des ménages rencontrés par le Secours Catholique et conjoint de ces personnes.

Note de lecture : 58 % des ressortissants de l’Union européenne rencontrés en 2012 sont inactifs.

Situation des actifs occupés selon la nationalité 2012 Français Étrangers

CDI plein temps 25,5 % 19,1 %

CDD plein temps 8,1 % 8,3 %

Intérim, saisonnier 14,0 % 16,4 %

Temps partiel 29,7 % 30,8 %

Emplois aidés 4,4 % 3,4 %

À son compte 5,1 % 3,3 %

Autre travail 5,7 % 9,9 %

Formation professionnelle 7,5 % 8,8 %

Total 100,0 % 100,0 %

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2.9. 2,4 % deS PeRSOnneS actiVeS RencOntRÉeS Ont accèS à la fORMatiOn PROfeSSiOnnelleAlors que 68 % des actifs accueillis par notre association sont au chômage, seulement 2,4 % d’entre eux bénéficient d’une formation professionnelle. Parmi eux 60,8 % sont des femmes et 80 % ont un niveau d’études secondaire : brevet, BEP, CAP ou plus. Alors que les moins de 25 ans ne représentent que 9,4 % de la population accueillie, ils sont 30 % des personnes en formation. Les 40-49 ans (26 % de la population accueillie) ne représentent quant à eux que 18 % des personnes en formation professionnelle.

2.10. le PROfil deS inactifS8 ÉVOlue au fil du teMPS, en fOnctiOn de l’âge et du Sexe44 % des personnes accueillies par le Secours Catholique en 2012 sont inactives ; c’est la situation la plus souvent rencontrée dans nos accueils. Cette part n’a que peu évolué dans le temps, mais le profil des personnes a changé au fil des années.Alors que 35 % des inactifs ont entre 25 et 65 ans au sein de la France entière, ce pourcentage atteint 83 % parmi les accueillis au Secours Catholique.

Type d’inactivité personnes accueillies en 2012 Type d’inactivité recensement de la population 2010

Étudiants 2,7 % 19,3 % Élèves, étudiants, stagiaires non rémunérés

Retraite, préretraite 12,3 % 61,8 % Retraités ou préretraités

Au foyer 15,4 % 9,3 % Femmes ou hommes au foyer

Inaptitude santé 24,5 %

9,6 % Autres inactifsSans droit au travail 21,4 %

Autres sans emploi 23,7 %

Champs : ensemble des adultes (personne de référence du ménage rencontré par le Secours Catholique et conjoint) inactifs ; pour les inactifs France entière (recensement de la population 2010), personnes inactives âgées de 15 ans ou plus.Note de lecture : en 2012, 2,7 % des inactifs rencontrés par le Secours Catholique sont étudiants.

La proportion d’inactifs « au foyer » connaît une forte régression : de 29 % en 2008, leur part passe à 21 % des inactifs en 2012. Néanmoins cette catégorie est encore surreprésentée au sein des femmes inactives alors qu’elle est quasiment absente chez les hommes.

La part d’inactifs sans droit au travail a fortement augmenté ; cette variation peut s’expliquer par l’augmentation du nombre d’étrangers accueillis par le Secours Catholique. Certains d’entre eux n’ont pas droit au travail. C’est le cas des demandeurs d’asile en attente de statut, des déboutés ou encore des sans-papiers.

L’inaptitude santé est particulièrement présente au sein de la nationalité française et de celles du Maghreb avec respectivement 36 % et 15 % des inactifs.

8 La population inactive rassemble les personnes qui ne sont ni en emploi ni en recherche d’emploi (cf. tableau).

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2.11. eMPlOi, chôMage : de fORteS diSPaRitÉS RÉgiOnaleSEn ce qui concerne la population accueillie par le Secours Catholique, et au-delà du paysage national, d’importantes variations sont observées en 2012 par rapport à l’emploi et au chômage, selon les régions.

Champ : ensemble des ménages rencontrés et répartition des situations face à l’emploi des adultes.Note de lecture : la taille des camemberts est proportionnelle au nombre de situations accueillies par le Secours Catholique dans chacune des régions en 2012. Si les camemberts ne sont pas divisés, le nombre de ménages accueillis est connu, mais non la répartition des situations face à l’emploi.Nota : selon les régions, nous ne disposons pas du même volume de fiches statistiques. Ces volumes peuvent correspondre à une part plus ou moins importante des situations accueillies.

La cartographie de l’emploi, du chômage indemnisé ou non et de l’inactivité montre des différences notables entre les régions.

Le taux de chômage varie entre 51 % en Île-de-France et 80 % dans le Nord-Pas-de-Calais au sein de la population rencontrée par le Secours Catholique. La Champagne-Ardenne, la Haute-Normandie, la Lorraine et le Nord-Pas-de-Calais font face à un taux de chômage particulièrement élevé. Ces régions souffrent des difficultés économiques rencontrées par leurs bassins d’emplois industriels.

Centre

Alsace

Aquitaine

Auvergne

Basse-Normandie

Bourgogne

Bretagne

Champagne-Ardenne

Franche-Comté

Languedoc-Roussillon

Limousin

Lorraine

Midi-Pyrénées

Haute-Normandie

Pays de la Loire

Picardie

Poitou-Charentes

Provence-Alpes-Côte d'Azur + Corse

Rhône-Alpes

Île-de-france

Nord-Pas-de-Calais

inférieur à 33 000

de 33 000 à 66 000

de 66 000 à 100 000

En emploi

Chômage indemnisé ou attente

Chômage sans droits reconnus

Inactifs

La Réunion

Guadeloupe

Ensemble des personnes rencontrées

Polynésie française Nouvelle-Calédonie

Saint-Pierre-et-Miquelon Mayotte

Martinique

Guyane

18 %

26 %

44 % 12 %

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POSitiOnneMent du SecOuRS cathOlique SuR l’eMPlOi en 2013

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le SecOuRS cathOlique invite chacun à changer de regard sur la personne privée d’emploi. La bataille pour l’emploi commence ici, dans la valorisation que notre regard et nos paroles portent. Le Secours Catholique est actif au quotidien pour accompagner les personnes en difficultés dans les différents domaines de leur vie, les aider à s’inscrire dans un réseau de relation. Cet accompagnement fraternel n’a de sens que s’il se conjugue avec un accompagnement social de qualité. C’est pourquoi le Secours Catholique interpelle tout un chacun, les pouvoirs publics et les acteurs économiques sur ce qui est de leur responsabilité pour faire reculer le chômage et la précarité.

Garantir un véritable accompagnement personnalisé vers l’emploi, en allouant des moyens à Pôle Emploi lui permettant de mettre en œuvre une meilleure personnalisation de l’accompagnement, un parcours concerté avec chaque personne concernée et un accompagnement social et un accompagnement vers et dans l’emploi.

Faire de la « Responsabilité Sociale des Entreprises » un outil de lutte contre le chômage et de création de nouveaux emplois ; • En orientant les actions menées avec des objectifs quantifiés de recrutement de chômeurs de longue durée. • En soutenant la mise en œuvre des recommandations du Rapport Réinventer la croissance – Agir ensemble pour une dynamique économique adopté en mai 2013 en vue de favoriser la création de nouveaux emplois dans des filières d’avenir.

Soutenir l’accès à l’emploi de jeunes : par le renforcement des moyens d’accompagnement des Missions Locales (pour en faire les chefs de file d’une politique territoriale ambitieuse en faveur des jeunes en situation précaire), en leur donnant accès à l’ensemble des moyens disponibles sous la politique de l’emploi actuellement gérée par Pôle Emploi et en renforçant leurs partenariats avec les acteurs de la politique de la jeunesse.Développer les possibilités de formation en alternance dans tous les secteurs.Appuyer la mise en œuvre du programme adopté par l’Union Européenne en 2013 en faveur de l’emploi des jeunes européens, notamment la « Garantie pour la jeunesse ».

PROPOSitiOn 1

PROPOSitiOn 2

PROPOSitiOn 3

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Sécuriser les Structures d’Insertion par l’Activité Economique (SIAE) ; en sécurisant leur financement, en réfléchissant à de nouveaux modèles économiques et en planifiant à moyen terme le nombre de contrats aidés mis à leur disposition. Les étapes du parcours par lesquelles passent les personnes doivent être mieux coordonnées entre l’accompagnement par Pôle emploi, celui de la SIAE et enfin l’accompagnement dans l’entreprise pour réaliser une réelle logique de parcours.

Faire évoluer les contrats-aidés, : créer des contrats aidés spécifiques d’une durée supérieure à deux ans, proposés aux personnes en grande difficulté. Ils seront pourvus d’un accompagnement renforcé pour les travailleurs les plus en difficulté.

Réformer le dispositif de soutien aux travailleurs pauvres, dès 18 ans, et lutter contre le non-recours en fusionnant le « RSA Activité » et la Prime Pour l’Emploi (Rapport Sirugue).

Orienter prioritairement les dispositifs de formation professionnelle en direction des personnes qui en ont le plus besoin, vers les chômeurs et les salariés peu qualifiés, en particulier ceux exposés le plus fortement aux mutations économiques et technologiques ou à des facteurs de pénibilité.

Restaurer le droit au travail pour les demandeurs d’asile et élargir les modalités d’accès à l’emploi des étrangers, leur permettant ainsi de percevoir un revenu d’une activité et d’accéder ainsi plus rapidement à une vie autonome et une insertion dans la société.

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PROPOSitiOn 5

PROPOSitiOn 6

PROPOSitiOn 7

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Depuis 29 ans, la Fondation d’entreprise Crédit Coopératif a pour ambition d’être pionnière dans le

champ du mécénat en économie sociale et solidaire. Elle noue des partenariats autour de trois axes : la

cohésion sociale, le développement durable et, comme axe majeur, la connaissance et la reconnaissance

de l’économie sociale et solidaire. Son soutien se dédie aux personnes morales de l’économie sociale avec

qui la Fondation partage des valeurs communes de solidarité : associations, mutuelles, coopératives.

Réunir, telle est la vocation de l’économie sociale et solidaire. C’est pourquoi la Fondation Crédit

Coopératif a fait de la cohésion sociale l’un de ses axes d’intervention. C’est à ce titre que la Fondation

est, à nouveau, le partenaire exclusif du rapport statistique sur la pauvreté du Secours Catholique. En

soutenant la réalisation de cette étude, consacrée cette année aux situations des plus pauvres face

à l’emploi, elle contribue à la diffusion d’un document reconnu comme une référence incontournable

en matière de lutte contre l’exclusion.

La Fondation Crédit Coopératif a reçu trois Prix de l’Admical, la distinction de Grand Mécène de la Culture

ainsi que le Trophée du mécénat d’entreprise pour l’environnement et le développement durable.

Pour en savoir plus et suivre les actualités de la Fondation :

www.credit-cooperatif.coop/fondation/

Sources statistiques : Pascale Novelli

Bertrand Mignod

Département Enquêtes

& Analyses Statistiques

rédaction : Département Relations médias

Maquette & fabrication : Département Fadip

photos de couverture : G. Kerbaol / S.C.

P. Delapierre / S.C.

X. Schwebel / S.C.

C. Hargoues / S.C.

Tirage : 3 100 exemplaires

impression : Napoléon Alexandre – Groupe Wagram

éditions

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BP 455 - Paris 7 - www.secours-catholique.org

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Catherine CoutansaisTél : 01 45 49 73 40 / 06 74 95 55 19

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