DPE - Guide à l'usage du diagnostiqueur

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Ministre de lemploi, de la cohsion sociale et du logement

Diagnostic de Performance Energtique Guide lusage du diagnostiqueur V1

1er septembre 2006

Guide recommandations pour le DPE

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SOMMAIREPrsentation Introduction

Notions lmentaires et recommandations pour tablir un diagnostic de performance nergtique 1. Comportement thermique densemble du btiment1.0. Bases de la thermique 1.1. Toiture 1.2. Les baies : fentres et contrevents (volets) 1.3. Planchers bas 1.4. Murs 1.5. Ventilation et aration 1.6. Confort dt

2.

Equipements de chauffage et deau chaude sanitaire2.1. Systme de chauffage 2.2. Systme dECS

Recommandations et cots dinvestissement Cas pratiquesLexique Aides Bibliographie

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Prsentation

IntroductionLe diagnostiqueur doit aborder son travail avec mthode et dans un tat d'esprit bien particulier. La dmarche doit tre rigoureuse. Mais une approche trop thorique par des calculs pourrait l'amener au-del du comportement propre des occupants des conclusions dcales par rapport au comportement thermique rel du logement tudi,. Ceci est particulirement vrai pour les constructions anciennes. Cette introduction prsente donc quelques rgles suivre et les prcautions prendre lors d'un diagnostic de performance nergtique.

Les 7 prceptes d'un bon diagnostic De performance nergtique d'un btiment

DPE

1. 2. 3.

- Identifier le mode constructif du btiment selon son poque de construction, Connatre son fonctionnement thermique d'ensemble, avec ses dispositions actives et passives Avoir une approche bioclimatique du btiment pour bien interprter les consommations

constates, 4. 5. 6. 7. tudier conjointement son comportement thermique d'hiver et son confort thermique d't, Considrer que les dispositions les plus conomes en nergie sont souvent passives Ne pas crer de ponts thermiques dans les constructions anciennes qui n'en prsentent pas, Ne prconiser que des amliorations qui ne risquent pas de provoquer de dsordres

Un bon diagnostic commence ainsi par l'identification de tous les composants qui contribuent au comportement thermique du btiment ; il analyse aussi les diffrentes liaisons entre eux car il s'agit d'un systme dans lequel les interactions rciproques sont aussi importantes que les composants eux-mmes (voir cartouche "rafrachissement nocturne d't). Le diagnostic se poursuit par le calcul des faiblesses mais aussi des qualits thermiques de la construction, Il se termine par la hirarchisation des amliorations les plus adaptes pour compenser ses faiblesses mais aussi pour prserver ses qualits thermiques initiales. Chacun de ces prceptes est maintenant comment.

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1. IDENTIFIER LE MODE CONSTRUCTIF DU BATIMENT SELON SON EPOQUE DECONSTRUCTIONLe diagnostic sera ncessairement conduit diffremment selon le mode constructif utilis. Ce guide en prsente les caractristiques principales. Mais pour classer la grande diversit des modes constructifs selon les poques , il faut parler de la priode transitoire qui a vu de profondes mutations dans les faons de construire :La fin du 19ime sicle et le dbut du 20ime constituent une priode "charnire" dans l'volution des modes constructifs des btiments d'habitation.

CONSTRUCTIONS ANCIENNES

PERIODE CHARNIERE

1974

Ce changement s'est effectu durant cette priode qui va de la fin de l'architecture haussmannienne (aprs 1870) jusqu' l'apparition d'une production de plus en plus industrialise qui commence entre les deux guerres mondiales (1914/1918 et 1939/1945). A partir de 1974 s'est impose la premire rglementation thermique pour les btiments d'habitation. Les vnements importants qui ont marqu les pratiques constructives de cette priode transitoire sont : la grande grve de 1840 des ouvriers charpentiers, grve qui a amorc l'apparition et le dveloppement des planchers en fer, plus lgers, ncessitant des maonneries moins paisses (donc apportant moins d'inertie thermique) et permettant une mise en uvre plus rapide, la disparition des savoir-faire aprs l'hcatombe humaine de la premire guerre mondiale, en particulier de celle des artisans de la construction (matrise des dtails constructifs, assemblages et dimensionnement de matriaux pour obtenir une meilleure performance et une plus longue conservation), l'apparition de nouveaux matriaux de construction manufacturs plus facilement mis en uvre (planchers en bton arm, structures poteaux-poutres, parpaings en terre cuite ou en bton) ; certaines de ces techniques constructives pr industrielles prsentent de grandes faiblesses (comme les btons de mchefer trs sensibles l'humidit). les contraintes d'urbanisme dues au prix et la rarfaction des terrains de construction, qui ne permettaient plus de construire en tenant compte de l'environnement proche (orientations selon :l'ensoleillement, les vents dominants, etc), la demande massive de logements due au dveloppement conomique.

-

-

Du point de vue thermique il s'agit d'une mutation trs importante : D'une architecture qui s'appliquait prendre en compte l'environnement climatique, on est pass une architecture plus assujettie des contraintes d'urbanisme trop souvent ignorantes des caractristiques climatiques locales, avec de nouveaux matriaux de construction qui rpondaient essentiellement aux fonctions de structure et de fermeture. Les diffrences entranes par cette volution peuvent tre rsumes dans le tableau suivant :

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TABLEAU FAISANT APPARAITRE LES PRINCIPALES DIFFERENCES ARCHITECTURALES ET CONSTRUCTIVES DU POINT DE VUE THERMIQUE ENTRE CONSTRUCTIONS ANCIENNES ET CONSTRUCTIONS MODERNES :

CONSTRUCTIONS ANCIENNES

PERIODE CHARNIERE

1974

LES CONSTRUCTIONS ANCIENNES

LA PERIODE CHARNIERE

Des modes constructifs labors au cours des sicles avec des matriaux locaux, La recherche d'une implantation prenant en compte la course du soleil, les vents et les pluies dominantes Une distribution raisonne en plan des pices selon leur destination, avec des espaces tampons nombreux selon les types d'activits, La forme et l'emplacement des pices qui tait dfinie par les fonctions de cette pice (par exemple pices de nuit cot cour, L'utilisation de matriaux trs sensibles l'humidit (maonneries de pierres, pltre, charpenteries de bois, mortiers la chaux arienne) mais de bonne stabilit dimensionnelle, Des maonneries porteuses lourdes ayant une forte inertie thermique, rparties entre faades et refends intrieurs

Des systmes constructifs conus en fonction de contraintes conomiques et industrielles imposes par l'essor dmographique, Des apports climatiques potentiels souvent ngligs (implantation alatoire, ouvertures rparties sans toujours tenir compte de l'ensoleillement (l'urbanisme du chemin de grue). Des plans types d'appartement gnraliss et assembls pour former des volumes indpendamment de l'environnement proche. Une banalisation dans l'utilisation nocturne ou diurne des pices sans tenir compte des zones de bruits extrieurs. Des matriaux de structure manufacturs, le plus souvent insensibles l'humidit, mais sensible aux dilatations thermiques Des parois porteuses de facture identique et de moindre paisseur (parpaings identiques, prfabrication de panneaux, banches, coffrages glissants, etc.)

Des parois adaptes leur fonction et trs diffrencies selon Des parois horizontales et verticales plutt monolithes et leurs rles respectifs (par exemple en pierre de taille pour un standardises pour une construction donne. rle de "reprsentation" en faade sur rue et en pans de bois sur cour), Un dimensionnement des murs bien ajust leur rle structurel, par exemple des maonneries avec amaigrissements successifs selon les tages en proportion des charges des planchers. Des planchers en bois relativement isolants lorsqu'ils sont complets avec plafonds en pltre sur lattis (coefficient U souvent infrieurs 1) Des matriaux de remplissage de ces planchers trs performants comme rgulateurs hygrothermiques (pltras, sables, scories de hauts fourneaux, etc.), L'absence de ponts thermiques en faade : les murs extrieurs sont thermiquement homognes, mme si leurs coefficients U apparaissent comme mdiocres par rapport aux performances demandes Des barrires l'humidit du sol souvent redondantes et organises de nombreuses manires (nature des pierres des maonneries de fondation, couches de bitume, espaces tampons permettant l'vacuation de l'humidit (caves et vides sanitaires) Une standardisation des modes constructifs qui ne diffrencie plus les parois porteuses selon les faades ou les tages. Des planchers sous forme de dalles pleines sur corps creux permettant des vols de chaleur entre les tages. Des matriaux secondaires avec une seule fonction de finition (par exemple plaques de pltre manufactures de faible paisseur et de forte densit, qui n'ont plus le rle de rgulateur hygrothermique) Des systmes constructifs industrialiss avec d'importants ponts thermiques (prfabrication lourde avant les annes 1980).

Protections plus simples par films ou enduits dgradables sur les fondations enterres.

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2. RECONNAITRE SON FONCTIONNEMENT THERMIQUE D'ENSEMBLE, AVEC SESDISPOSITIONS ACTIVES ET PASSIVESIl s'agit de comprendre les consommations mesures et relles du logement en analysant son comportement thermique dans son environnement plutt que chercher justifier un calcul thorique par le comportement des occupants. Rechercher les dispositions passives favorables un bon fonctionnement thermique, par exemple : La prsence de chemines dans le volume chauff et sur plusieurs niveaux, L'orientation de murs et fentres / capteurs solaires, selon la course du soleil et les masques environnants, Murs capteurs, matriaux avec une grande inertie thermique La prsence de volumes tampons autour les pices chauffes (vides sanitaires, appentis, combles) L'isolation des combles, Identifier et caractriser les quipements qui participent au chauffage en hiver : Ceux qui stockent l'nergie Ceux qui assurent la production de chaleur Ceux qui distribuent cette chaleur Ceux qui diffusent cette chaleur (selon le mode de chauffage ces fonctions peuvent tre confondues). Il s'agit alors de s'assurer si ces quipements fonctionnent bien et sont bien adapts. Reprer les dispositions qui contribuent au confort d't : Le confort d't est en gnral obtenu avec : une bonne inertie (c'est souvent le cas avec les constructions anciennes), des protections solaires sur les ouvertures exposes au soleil, des espaces "tampon" bien ventils, la couleur des murs extrieurs ensoleills, la possibilit d'une bonne ventilation nocturne (voir le dveloppement de cet exemple au suivant). L'ensemble de ces dispositions et dispositifs fonctionne avec de nombreuses interactions qu'il faut identifier.

3. AVOIR UNE APPROCHE BIOCLIMATIQUE DU BATIMENT POUR INTERPRETER LESCONSOMMATIONS CONSTATEESArchitecture bioclimatique, littralement qui vit avec le climat . Aux sicles prcdents, les conditions de vie souvent difficiles ont forcs les constructeurs utiliser au mieux l'environnement et les caractristiques climatiques locales : La rvolution industrielle, avec des moyens nouveaux et une nergie plus abondante s'est dvelopp avec d'autres proccupations. Avec la ncessit de construire rapidement un grand nombre de logements, le confort thermique se rduisait souvent un simple problme d'isolation thermique et de puissance de chauffage a installer. Le diagnostic peut faire apparatre une diffrence sensible entre les consommations relles d'nergie et les estimations thoriques d'conomies. Avant d'invoquer les habitudes des occupants, il faut comprendre le comportement bioclimatique du btiment.1er septembre 2006 Guide recommandations pour le DPE 7

4. TUDIER CONJOINTEMENT SON COMPORTEMENT THERMIQUE D'HIVER ET SON CONFORT THERMIQUE D'ETEAprs avoir repr les lments qui participent la qualit thermique d'hiver et ceux qui contribuent au confort thermique d't, il s'agit d'identifier ceux d'entre eux qui ont un double rle. Voici l'exemple du rafrachissement nocturne d't, pour illustrer le comportement systmique d'un btiment. il s'agit d'emmagasiner la fracheur apporte par la chute de temprature en fin de nuit, aprs que les corps terrestres aient rayonns leur chaleur vers la vote cleste. Ceci afin de la rediffuser dans l'habitation durant la journe.Trois actions sont ncessaires pour cela : faire circuler l'air extrieur dans l'habitation, pendant la nuit pour cela il faut : de grandes surfaces ouvrantes pour la pntration et la sortie de l'air frais, un tirage thermique tabli entre deux faades de l'habitation, une circulation intrieure qui permette cet air frais d'irriguer le plus grand volume possible, des protections anti-effraction pour les ouvertures exposes, des protections la pluie pour les ouvertures au vent, accumuler la fracheur par convection, pendant la nuit pour cela il faut : des murs avec des surfaces d'changes importantes (bonne rpartition de la masse utile), des murs avec des matriaux ayant une forte capacit thermique, des revtements de murs qui ne prsentent pas de rsistance thermique superficielle, diffuser cette fracheur par rayonnement, durant la journe pour cela il faut : de grandes surfaces de rayonnement, un revtement des parois ayant un fort coefficient d'missive un renouvellement d'air matris, des protections solaires extrieures pour les parties vitres. il est vident que si une seule de ces dispositions est altre, c'est toute la fonction de rafrachissement nocturne qui est rduite ; il s'agit d'un vritable systme dans lequel sont impliqus de nombreux composants de la construction. Mais une grande partie des lments qui permettent ce fonctionnement vont aussi contribuer un bon comportement thermique d'hiver : pour prendre un exemple, la mise en place d'une isolation thermique intrieure mme partielle, peut supprimer l'intrt d'un tel dispositif ; elle aura aussi une rpercussion sur la rgulation des tempratures de chauffage.il est ainsi impratif de ne pas dissocier les deux approches thermiques, d'hiver et d't.

5. CONSIDERER QUE LES DISPOSITIONS LES PLUS ECONOMES EN ENERGIE SONT LEPLUS SOUVENT SIMPLES OU PASSIVESCette considration concerne en particulier les constructions anciennes. Les automatismes les plus fiables sont naturels ; ils ne ncessitent pas de maintenance, seulement un bon entretien. Selon les rgions et modes constructifs, des dispositions ont t labores par les anciens au fil des sicles : portes sparatives entre niveaux ou parties de logement, emplacement des portes d'accs, circuits de ventilation avec tirage thermique, conduits de fume, volets pleins, etc. Il ne faut pas en proposer une modification ou un dplacement sans en estimer les rpercussions thermiques : changement des zones de dpression et de surpression perturbant un tirage naturel ou circulation d'un air intrieur humide sur des parois froides par exemple.1er septembre 2006 Guide recommandations pour le DPE 8

6. NE PAS CREER DE PONTS THERMIQUES DANS LES CONSTRUCTIONS ANCIENNES QUI N'EN PRESENTENT PASLa notion de pont thermique n'existe pas dans les parois maonnes des constructions anciennes. En effet, ce que l'on appelle un pont thermique dans une paroi est une rduction importante et localise des caractristiques thermiques, ce qui n'est pas le cas dans ces btiments : L'htrognit d'un mur ancien n'est jamais importante (entre une limousinerie de pierres et un banc en pierre de taille de mme paisseur, les coefficients U varient relativement peu, toute proportion garde par rapport un pont thermique dans une paroi avec un isolant spcifique rajout). De plus les repos des abouts de poutres et solives,en bois ou en fer, sont raliss en amnageant des espaces libres (niches) autour de ces pices de structure ; ceci afin d'viter le pourrissement du bois ou la rouille du fer au contact des maonneries. En ralit la prsence de ces caissons d'air ainsi disposs augmente le plus souvent la rsistance thermique du mur au niveau des planchers. Les thermogrammes qui suivent font apparatre cette diffrence de comportement. [les zones plus claires correspondent des tempratures proportionnellement plus leves que les zones sombres]

Illustration 1: Construction ancienne - 1870 (Strasbourg) mur pignon sans ponts thermiques de planchers qui sont en bois avec de bonnes caractristiques d'isolation, ce qui accentue un gradient de temprature tte / pied (T/P), about d'un mur refend en (M)

Illustration 2: Construction moderne - 1976 (Strasbourg) (A) Maonneries et voiles en bton banch (technique du coffrage glissant) -(B) Ponts thermiques des planchers (poutrelles, hourdis et dalle de compression), (C) joues des loggias non fermes, (N) effet de refroidissement du la joue de loggia faisant ailette de refroidissement, (P) dernier niveau moins chauff sous la dalle terrasse

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Des htrognits fortes peuvent cependant tre observes, comme par exemple le passage de conduits de chemines dans l'paisseur de murs extrieurs. Illustration : Pignon d'un btiment d'habitation ancien en maonnerie, sans isolation thermique.[les zones plus claires en jaune correspondent des tempratures proportionnellement plus leves que les zones rouges]

C Combles

2ime Etage A B D 1er Etage E F

Lgende du thermogramme d'un mur pignon Moyeuvre (Moselle) Mur en maonnerie de brique avec conduits de chemines intgrs. A passage d'un conduit non utilis mais ventil naturellement par absence de plaque de fermeture en sous-sol, B passage d'un conduit servant la ventilation de l'appartement du rez-de-chausse, C partie haute d'un conduit d'vacuation des gaz brls de la chaudire murale de l'appartement du 2ime tage, installe dans les combles et en service, D - conduit d'vacuation des gaz brls de la chaudire murale de l'appartement du 1er tage, E - refroidissement normal de l'angle maonn (surface d'change extrieure suprieure la surface d'change intrieure F emplacement d'un corps de chauffe dans la pice concerne, Les combles ne sont pas chauffs, il n'y a pas de ponts thermiques au niveau des planchers (structure bois)

7. ENVISAGER DE NOUVELLES AMELIORATIONS QUI NE RISQUENT PAS DE PROVOQUERDE DESORDRESL'tat de conservation d'une construction peut avoir un rle important sur les consommations d'nergie. Du point de vue amlioration thermique de l'enveloppe d'un btiment, deux problmes doivent tre matriss : la prsence d'humidit et le risque de chocs thermiques sur des parois non dimensionnes pour cela. L'humidit : Un logement dont les murs sont humides, exige une temprature de chauffage plus importante pour compenser l'effet accentu de paroi froide mais aussi pour vacuer cette eau par vaporation (cette vaporation est endothermique, c'est dire qu'elle "consomme de la chaleur" qui existait sous forme latente : c'est la sensation de fracheur que l'on peroit lorsque l'on pntre dans une pice o sche du linge). De plus, pour vacuer cette humidit de l'air ambiant, il sera aussi ncessaire d'augmenter le renouvellement d'air de la pice. Cet exemple montre que le traitement de dsordres existants peut avoir une rpercussion sensible sur les consommations d'nergie mais aussi que des rductions de ventilation (trop forte tanchit l'air des ouvrants) peut avoir des effets dommageables.1er septembre 2006 Guide recommandations pour le DPE 10

S'il n'est pas jug prudent ou rentable d'envisager l'isolation thermique des maonneries, des prcautions simples peuvent tre prconises ; il s'agit d'empcher l'air chaud et humide de venir condenser sur la paroi interne du mur qui est alors une temprature plus basse que s'il tait isol. Pour cela il faut que cet air chaud et humide soit vacu l'extrieur sans circuler dans l'habitation. Plusieurs dispositions sont possibles comme la ralisation de conduits d'vacuation efficaces dans les pices ou la vapeur d'eau est produite, la sparation entre les diffrents niveaux d'habitation afin de ne pas laisser circuler cette humidit dans les pices loignes moins chauffes. Des prcautions sont prendre pour ne pas confiner les pices de charpente en bois : une isolation thermique qui les enfermeraient dans une nouvelle ambiance chaude et humide, provoquerait le dveloppement d'insectes xylophages. Les chocs thermiques : Une forte isolation thermique d'un mur par l'intrieur peut provoquer d'importantes lvations de temprature sur des parois exposes au soleil d't. L'augmentation des gradients de temprature jour/nuit et t/hiver peut entraner l'altration des mortiers des maonneries anciennes ou bien, pour les constructions modernes, une dilatation importante des dalles ou poutres en bton, avec la formation de fissures.

Illustration 3: Panneaux prfabriqus lourds Bouches du Rhne (1982) Le mode de prfabrication sur table horizontale fait apparatre les nervures priphriques (N) qui forment d'importants ponts thermiques - (C) isolant dgrad par la mise en place des anneaux de levage, (D) glissement de l'isolant lors du coulage du panneau avec cration d'un pont thermique mdian supplmentaire, (E) panneau ralis avec des chutes d'isolant. Seule une isolation par l'extrieur permettra le traitement des ponts thermiques, de l'tanchit entre panneaux en supprimant le risque de choc thermique.

Enfin, il ne faut pas oublier que la prconisation de travaux qui seraient gnrateurs de dsordres, peut engager la responsabilit du diagnostiqueur.

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Notions lmentaires et recommandations pour tablir un diagnostic de performance nergtique 1. Comportement thermique densemble du btimentDans ce guide, les constructions sont classes selon deux familles : les constructions rcentes les constructions anciennes. Les recommandations sont traites selon ces deux familles.

Dfinitions :Les constructions rcentes : btiments dont le mode constructif est suppos tanche : ni l'eau ni la vapeur d'eau ne traversent les matriaux mis en uvre. C'est le cas de toutes les constructions postrieures 1950 et d'une petite partie des constructions de la premire moiti du XXme sicle. Les constructions anciennes : btiments dont les matriaux laissent transiter la vapeur d'eau. Ces modes constructifs correspondent aux constructions antrieures 1950. Modifier ces ouvrages, ncessite de ne jamais "couper" le chemin la migration de la vapeur d'eau. Une attention particulire doit tre apporte ces difices dont les performances thermiques, en t comme en hiver, dpendent de l'quilibre hygrothermique des ouvrages qui les composent et de quelques conditions sine qua non telles que le drainage des maonneries, une aration naturelle consquente, l'isolation des toitures.

Le comportement thermique des btiments :Les constructions rcentes : Les conditions de confort dpendent des dispositifs tendant l'isoler de son milieu (tanchit l'air et la vapeur d'eau, isolation thermique, etc). Les btiments construits aprs 1974, donc aprs la premire rglementation thermique, doivent avoir un niveau minimum disolation. L'espace prsente une relative homognit de conditions de temprature et d'humidit, l'ensemble des pices tant isol par une enveloppe unique. Les btiments construits avant 1974, lorigine ntaient pas isols. Pour quils prsentent des conditions acceptables de confort il est indispensable damliorer le niveau disolation. Les constructions anciennes : Elles interagissent avec le milieu dans lequel elles se trouvent et selon la prsence ou non d'occupants. Elles sont souvent disparates, comprenant conditions de temprature et d'humidit diffrentes selon les pices et leur situation. Les conditions de confort y sont relativement satisfaisantes condition que l'occupation soit permanente. Une occupation sporadique change totalement la satisfaction que l'on peut en attendre.

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Les paroisLes parois sont les dispositifs de clture d'un espace qui lui permettent de prsenter des conditions de confort acceptables. Dans ce cadre, elles protgent des intempries, peuvent apporter de la lumire, autoriser la vue et l'aration. Elles sont diverses : toits, murs, vitrages, sols, etc. Certaines parois situes l'intrieur de l'espace clos peuvent le cas chant avoir un rle thermique par leur inertie, si celle-ci est importante. Une paroi peut tre compose d'un ou de plusieurs matriaux. La performance thermique dun matriau dpend de sa nature, de son paisseur et de sa mise en uvre. Dans les constructions rcentes, les parois sont tanches ainsi que leurs fondations. Les matriaux qui les constituent sont secs et protgs de lhumidit. Ils sont homognes et juxtaposs. Dans les constructions anciennes, les parois, condition qu'elles n'aient pas subi de travaux inopportuns, possdent souvent un quilibre hygrothermique, qui doit tre prserv au risque de les dgrader. Les parois sont htrognes dans leur composition verticale (exemple dans les pans de bois et torchis sur soubassement de maonnerie) comme dans leur composition horizontale : la mise en uvre agglomre les matriaux entre eux : terre, chaux, sable, pierres de diffrents modules, tailles ou non, tuileau, enduits, bois, drivs de bois, fibres vgtales, terre crue, pierre, chaux, pltre, etc. Dans le bti ancien on identifie mieux le rle dune paroi plutt que ses caractristiques thermiques. Le rle dune paroi dpend de sa situation, de son exposition, de son tat (une restauration inopportune peut porter prjudice sa capacit thermique), de sa mise en uvre (la terre qui hourde le cur de certains murs lui confre une relative capacit isolante et contribue au placement judicieux du point de rose dans la maonnerie, les enduits conduisent la vapeur deau), de ses dimensions (paisseur). Lisolation dpend de son tat et de sa mise en uvre ; importante pour la thermique dhiver. Rapporter un isolant thermique sur la face intrieure dune paroi forte inertie thermique restreint lavantage de linertie. Il faut choisir des matriaux permables la vapeur deau (isolant non tanche associ des enduits intrieurs et/ou extrieurs eux-aussi non tanches). La permabilit la vapeur deau est essentielle en thermique dt. Le diffrentiel de pression intrieur/extrieur fait transiter lair lentement dans les murs avec lesquels il change peu peu ses calories et son eau excdentaire. Lorsque la vapeur deau circule librement, elle ne cause aucun dgt. Attention des interventions sur le bti ancien avec des matriaux et des procds contemporains inadapts ont contribu lui faire perdre ses qualits et ont souvent conduit sa dgradation. Il est alors souhaitable dy remdier. Linertie est importante en hiver comme en t, et est essentielle en demi-saison. Plus linertie dune paroi est leve, plus celle-ci est capable de stocker et de restituer des quantits importantes de chaleur en hiver ou de fracheur en t, et plus elle met de temps schauffer ou se refroidir.

17 juillet 2006

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Humidit et constructionsLes constructions rcentes Les constructions anciennes

Les constructions rcentes ont une enveloppe impermable leau. Pour les constructions depuis 1974 : - Les occupants bnficient dun bon confort thermique et matrise leurs dpenses dnergie. - Il y a des ponts thermiques lorsque lisolant nest pas continue

Les btiments anciens sont conus comme des systmes respirants , dont lenveloppe est permable la vapeur deau. La ventilation est fonction des conditions climatiques, si elle est naturelle. Il y a souvent peu de ponts thermiques.

[source ANAH]

19 juillet 2006

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Les sources deau dans une maison

[source ANAH]

Leau doit tre matrise puisque tout excs peut tre une source de problmes. Leau doit tre bien canalise, Lexcs deau produite par lactivit humaine doit tre vacue, Leau de pluie et leau du sol ne doivent pas infiltrer la maison.

1.0. Bases de la thermique

19 juillet 2006

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Rpartition des dperditions thermiques moyennes dans une maison individuelle :

Toiture: 30%

Renouvellement dair: 12%

Mur: 23%

fentres: 10%

Schma en attente Schma en attente

Pont thermique: 4% Sol: 20%

Maison indpendante, non isole construite en parpaings 20cm , Svitre = 15%SH

Maison mitoyenne sur 2 cts, non isole construite en parpaings 20cm , Svitre = 15%SH

Maison indpendante non isole construite en parpaings 20cm , Svitre = 25%SH

Toiture: 13%

Renouvellement dair: 13%

Schma en attente

Mur: 18%

fentres: 16%

Pont thermique: 18% Sol: 22%

Maison indpendante construite avec des double-murs en pierres , Svitre = 15%SH

Maison neuve indpendante, type RT2000, Svitre = 15%SH

19 juillet 2006

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Rpartition des dperditions thermiques moyennes dans un immeuble collectif :Renouvellement dair: 22% Toiture: 13%

Mur: 26%

Schma en attente

Pont thermique: 9%

Sol: 10%

Immeuble indpendant, non isol construit en bton 20cm , Svitre = 15%SH

Immeuble mitoyen, non isol construit en bton 20cm , Svitre = 15%SH

Renouvellement dair: 25% Toiture: 6%

Schma en attenteMur: 15% fentres: 22%

Immeuble hausmanien mitoyen, non isol construit en pierre de taille , Svitre = 15%SH

Pont thermique: 24%

Sol: 8%

Immeuble neuf indpendant Type RT2000, Svitre = 15%SH17

19 juillet 2006

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Varits climatiques en France :La France bnficie dune grande varit de climats, caractriss notamment par la dure de la saison de chauffe et lensoleillement. Ainsi, le choix et la hirarchie des travaux raliser devra prendre en compte les caractristiques du site. Il faut ainsi rechercher un niveau disolation optimale qui prend en compte les besoins en nergie pour un climat dtermin, le cot dinvestissement et le cot de lnergie de chauffage.

5500 4300 5600 Nombre dheures de chauffage par an

5000 3900

4800

396 386 340 Ensoleillement (kWh/m) 435

527 442

1er septembre 2006

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Donnes techniquesLa conductivit thermique (lambda) traduit laptitude dun matriau transmettre la chaleur. Elle sexprime en W/m.K (flux de chaleur traversant 1m dpaisseur de ce matriau pour 1K dcart). Plus la conductivit thermique est faible plus le matriau est isolant. La rsistance thermique R dun matriau sexprime en m.K/W. Plus la rsistance du matriau est leve, meilleure est sa performance thermique. R = paisseur du matriau (m) / ( W/m.K) Une paroi peut tre compose de plusieurs matriaux. Rsi + R1 + R2 +.. Rse = Rparoi (Rsi : rsistance superficielle intrieur ; Rse : rsistance superficielle extrieur) Le coefficient de transmission thermique U traduit aussi le niveau disolation dune paroi (mur ; toiture ; plancher bas ; vitrage) il sexprime en W/m.K. Plus le coefficient U dune paroi est faible, moindre sont les dperditions. Un matriau de construction peut avoir un coefficient U faible, soit une bonne performance thermique, donc ne pas ncessiter lajout dun isolant thermique. U = 1/ Rparoi Isolation Lisolation thermique rduit le flux de chaleur qui transite travers une paroi de lintrieur du btiment vers lextrieur en hiver.

intrieur

extrieur

conduction

rayonnement convection

rayonnement

convection

Effet de paroi froide Lisolation thermique permet aussi de limiter leffet de paroi froide en hiver (paroi chaude en t) . En effet, une diffrence de temprature trop importante entre lair ambiant et un mur ou une fentre, provoque une sensation de froid (ou de chaud en t). Une faible diffrence nest pas ressentie et permet dabaisser la temprature de consigne de chauffage tout en gardant le mme confort.

[Source 1]

1er septembre 2006

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Les isolants Les isolants de base Les isolants thermiques sont des matriaux qui conduisent peu la chaleur. Pour chaque famille disolant, il existe des produits diffremment adapts pour isoler un mur, une toiture ou un plancher bas. Les complments Les produits minces rflchissants opaques : Leur usage sest beaucoup dvelopp depuis leur apparition la fin des annes 80. Leurs performances thermiques sont trs faibles au regard des exigences thermiques actuelles (3 10 fois infrieures aux performances thermiques exiges pour les btiments neufs chauffs). Une utilisation non pertinente ou de mauvaises conditions de mise en uvre peuvent conduire des dsordres (mauvaise ventilation des charpentes ou des ossatures bois de maisons). Lutilisation en cran sous toiture est proscrire, compte tenu dune forte tanchit du produit la vapeur deau. Certains produits disposent dsormais dun avis technique qui confirme ces remarques. Ce type de produit ne doit pas tre utilis seul, mais il peut tre pos en complment dun isolant traditionnel. Ce type disolant est viter dans les btiments anciens, puisquil est tanche. Les isolants industriels choisis doivent faire lobjet dun marquage CE : Lorsque les normes europennes ne sont pas encore publies, les caractristiques des produits peuvent tre justifies par rfrence aux normes franaises ou quivalentes. Pour les produits en provenance de la Communaut europenne et des pays AELE parties contractantes de lAccord EEE, la justification des caractristiques des produits peut tre apporte par rfrence : une norme internationale dont lapplication est autorise dans lun de ces pays ; une norme ou un code de bonne pratique manant dun organisme de normalisation national ou dune entit quivalente de lune des parties contractantes de lAccord EEE, lgalement suivis dans celle-ci ; une rgle technique dapplication obligatoire pour la fabrication, la commercialisation ou lutilisation dans lun de ces pays ; un procd de fabrication traditionnel, novateur ou lgalement suivi dans une des parties contractantes de lAccord EEE, qui fait lobjet dune documentation technique suffisamment dtaille pour que le produit puisse tre valu pour lapplication indique. La permabilit la vapeur est caractrise daprs les normes europenne soit par un coefficient Z soit par un coefficient MU. Un isolant de type respirant peut tre identifi par : Z < 4 ou MU = 1 Toutefois, il ne faut pas que lisolant soit hydrophile, pour cela il faut que WS < 1kg/m Z : Rsistance la vapeur deau pour un produit revtu. Il indique la rsistance la diffusion de vapeur deau exprime en m.h.Pa/mg, soit lefficacit du pare-vapeur. Plus Z est petit, plus le produit est permable la vapeur deau. MU : Permabilit pour un produit nu. Il indique le facteur de rsistance la diffusion de vapeur deau, soit la capacit de respiration de lisolant. WS : Absorption deau court terme. Il indique la capacit tre occasionnellement en contact avec leau. Choix des isolants : Les constructions rcentes : Tous les types disolant peuvent tre utiliss condition de respecter les conditions de mises en uvre. Les constructions anciennes : Choisir des isolants de type respirant , sans pare-vapeur, mais non hydrophile. Z < 4 ou MU = 1

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Exemples de caractristiques relatives la vapeur deau :Rsistance la vapeur deau (Z) Polystyrne Polyurthanne Laine de verre sans parevapeur Laine de verre avec parevapeur Laine de roche sans parevapeur Laine de roche avec parevapeur Laine de chanvre Laine de chanvre avec parevapeur Laine de mouton Laine de mouton avec parevapeur Laine de coton Laine de bois Plumes de canard De Z7 Z14 De Z7 Z14 Z1 > Z7 Z1 > Z7 Z1 > Z7 Z1 > Z7 Z1 Z1 Z1 Transmission la vapeur deau (MU) 1 1 1 1 1 1 1 < 1 kg/m < 1 kg/m < 1 kg/m < 1 kg/m < 1 kg/m Pas dlment ce jour < 1 kg/m Absorption deau court terme (WS) (kg/m) < 1 kg/m < 1 kg/m < 1 kg/m < 1 kg/m < 1 kg/m < 1 kg/m < 1 kg/m

Plumes de canard avec pare- > Z7 vapeur Produits minces rflchissants > Z7 Lambris Plaque de pltre Pltre projet Chaux

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Exemples de performances thermiques disolant :

Pour les toitures combles : Laine minrale (verre ou roche) ; laine de mouton ; laine de chanvre avec =0.040 W/m.K : Epaisseur (cm) 16 18 20 24 R (m.K/W) 4 4.5 5 6 Pour les toitures terrasse : Polyurthanne avec =0.025 W/m.K : Epaisseur (cm) 3 4 R (m.K/W) 1.1 1.55

6 2.4

8 3.2

10 4

Pour les murs : Laine minrale ou polystyrne expans avec =0.032 W/m.K : Epaisseur (cm) 4 6 8 10 R (m.K/W) 1.2 1.85 2.45 3.1 Laine minrale ou polystyrne expans avec =0.038W/m.K : Epaisseur (cm) 2 4 6 8 R (m.K/W) 0.5 1 1.55 2.05 Enduit chaux/chanvre =0.013W/m.K : Epaisseur (cm) 2 3 R (m.K/W) 0.15 0.23

10 2.6

4 0.31

5 0.38

Pour les planchers bas sur garage ou local non chauff : Laine minrale (verre ou roche) ; laine de mouton ; laine de chanvre avec =0.040 W/m.K : Epaisseur (cm) 6 8 10 12 R (m.K/W) 1.5 2.05 2.55 3.05

Un isolant thermique a dautres caractristiques, qui ne seront pas dvelopps dans ce guide : Acoustique Comportement au feu Qualit de lair lis aux missions de composs organiques volatiles certains matriaux bnficient dune ACV.

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Le cas particulier des fentres En maison individuelle dans les constructions anciennes, les ouvertures sont souvent rduites, et limpact de la surface vitre sur la performance nergtique du btiment est souvent faible. Leur faible tanchit est traite dans le chapitre ventilation du prsent guide. Il demeure que cest un des postes sur lesquels il est assez ais dagir. Lamlioration des performances thermiques des baies vitres, permet de rduire leffet paroi froide de celles-ci et donc damliorer considrablement le confort. En immeuble collectif, pour un appartement en tage intermdiaire, une intervention sur les fentres est souvent la seule possible pour amliorer le niveau de dperdition de lenveloppe. La qualit des fentres industrielles est dfinie par un label ACOTHERM : Label ACOTHERM : AC comme acoustique => qualification de la performance acoustique. TH comme thermique => qualification de la performance thermique. Les fentres des artisans : Les fabricants disposent doutils permettant de dterminer la performance de tous les types de fentres. Ltanchit dune menuiserie est caractrise par un coefficient A/E/V (air/eau/vent) ; plus AEV est grand plus la menuiserie est tanche) Coefficients Uw de fentres (menuiserie + vitrage) : Menuiserie Bois Vitrages Simple survitrage 4/12/4 4/12/4 peu missif 4/16/4 4/16/4 peu missif 4/16argon/4 peu missif Double fentre Simple survitrage 4/12/4 4/12/4 peu missif 4/16/4 4/16/4 peu missif 4/16argon/4 peu missif Simple survitrage 4/12/4 4/12/4 peu missif 4/16/4 4/16/4 peu missif 4/16argon/4 peu missif 4/12/4 4/12/4 peu missif 4/16/4 4/16/4 peu missif 4/16argon/4 peu missif Uw (W/m.K) Sans volet 4.2 2.9 2.55 2 2.4 1.75 1.6 2.3 3.9 2.75 2.35 1.83 2.3 1.70 1.55 4.95 3.8 3.6 3.04 3.6 2.95 2.8 2.9 2.34 2.9 2.25 2.10 Ujn (W/m.K) Avec volet 3.9 2.75 2.25 1.8 2.15 1.62 1.47 2 3.65 2.6 2.05 1.63 2.05 1.56 1.41 4.50 3.55 3.05 2.6 3.05 2.52 2.37 2.55 2.10 2.50 1.97 1.82

PVC

Mtallique rupture de thermique

sans pont

Mtallique rupture de thermique

avec pont

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DEMARCHE BIOCLIMATIQUELa dmarche bioclimatique est le prolongement de certains savoir-faire, qui se transmettaient jadis, et qui taient bass sur la connaissance du milieu, du climat et des habitudes des occupants. Larchitecture bioclimatique rtablit larchitecture dans son rapport lhomme ( loccupant ) et au climat (extrieur et intrieur : les ambiances ). Les grands principes de la dmarche bioclimatique sont : Limitation des dperditions par la forme du btiment Optimisation des apports solaires par les baies vitres Mise en uvre despaces spcifiques, capteurs dnergie Prise en compte des phnomnes naturels Loccupant est le principal facteur dconomie dnergie. Le diagnostiqueur ne doit pas se limiter analyser seulement le btiment, il doit prendre en compte son environnement.

Le site : Le dpartement o il se situe (vents , tempratures, prcipitations, ensoleillement, altitude, zone de montagne ou de littoral, etc)

Le relief proche (il influence la rpartition des tempratures, les possibilits densoleillement ainsi que les phnomnes de nbulosit et de rgime des vents)

[Source 1]

[Source 1]

Les masques (les constructions ou certains arbres, masquent le rayonnement solaire, ils peuvent offrir un ombrage saisonnier, faire cran au vent,)

[Source 1]

Lenvironnement construit et la mitoyennet

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Le btiment : La compacit relative de ldifice (pour une mme surface au sol un btiment compact a moins de surfaces dperditives quun btiment allong et donc a des consommations de chauffage intrieur)

Lorientation de la construction (Les baies vitres au sud ont un bilan positif sur une anne de chauffe : les apports solaires sont suprieurs aux dperditions thermiques)

Le caractre traversant (en thermique dt, avoir des ouvertures sur des faades opposes permet de faire de la ventilation transversale et donc damliorer le confort)[Source 1]

La taille et lorganisation des ouvertures (elles jouent un rle dans le btiment : leur position, dimension, proportion rglent lentre dair, la lumire et les apports solaires)

[Source 1]

Linertie, qui dpend de la masse, est la capacit dun matriau grer les changes de chaleur avec son milieu. Plus un mur est lourd (dense et pais), plus son inertie est importante, cest--dire plus il met de temps adopter la temprature ambiante . En t, lcart entre la temprature du mur et celle de lair est maximum deux moments : la fin de la nuit, lorsque lair est le plus frais, les murs sont encore relativement chauds : ils irradient de la chaleur ; et au moment le plus chaud de la journe : entre 14h et 16h, les murs sont relativement frais : ils irradient de la fracheur.

[Source 1]

Le niveau de lisolation et sa rpartition

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La constitution de ldifice (les refends en maonnerie lourde sont une rserve dinertie en hiver comme en t, lair ne circule pas dans un espace vot comme dans un espace paralllpipdique, etc.)

Les espaces tampons (arrires-cuisines, caves, celliers, combles, etc.) permettent de rduire les dperditions thermiques ; de se protger des vents dominants ; de rduire les dperditions par renouvellement dair lorsque lair neuf y circule. Les vrandas Une vranda est un espace tampon. Elle ne doit jamais tre chauffe, car cela savre trs consommateur dnergie. Elle permet : - de rcuprer les apports solaires en hiver (orientations du sud lest) - de prchauffer lair neuf - de se protger des vents dominants dhiver - dutiliser les brises rafrachissantes dt. Une orientation sud-ouest ouest est viter pour rduire les risques de surchauffe.

[Source 1]

[Source 1]

[Source 1]

Stratgie du chaud : Pour le confort dhiver, il sagit de capter la chaleur du rayonnement solaire, de la stocker dans la masse, de la conserver par lisolation et de la distribuer sans le btiment tout en la rgulant. Stratgie du froid : Pour le confort dt, il sagit de se protger du rayonnement solaire et des apports de chaleur, minimiser les apports internes, dissiper la chaleur en excs et refroidir naturellement par de la ventilation traversante et de la ventilation nocturne.

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Il faut identifier les atouts du btiment et les prendre en compte.

Loccupant :Chaque occupant a une perception du confort qui lui est propre, il va plus ou moins chauffer, ventiler. Les apports internes (occupants, clairage, appareils lectromnager,), participent au chauffage du logement en hiver mais doivent tre vacus en t pour viter les surchauffes. Modes doccupation : Les constructions rcentes : Pour les btiments inertie lgre ou moyenne, le mode doccupation nest pas prpondrant. Pour les btiments inertie lourde (ex : isolation par lextrieur ou isolation rpartie), il est prfrable doccuper la btiment de faon continue.

Les constructions anciennes : Pour tirer profit de linertie lourde des btiments, il est prfrable doccuper la btiment de faon continue.

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a. ToitureLa toiture est dans la majorit des cas la paroi la plus dperditive. La fonction premire dune toiture est dassurer ltanchit leau, lisolation ne doit pas perturber la ventilation des tuiles et de la charpente. Lisolation thermique permet la fois de rduire les consommations de chauffage en limitant les dperditions par la toiture et en rduisant leffet de paroi froide en hiver, mais galement damliorer le confort dt en limitant les apports solaires par la toiture. En maison individuelle ou pour un appartement en combles amnags, la toiture est isoler prioritairement, si ce nest pas dj la cas. Cette isolation est particulirement importante sous les couvertures en zinc, dont leffet radiant peut affecter la sant des habitants en t.

o Identifier le type de toiture o Identifier le niveau disolation existant o Si besoin proposer une ou des recommandations

a. Identifier le type de toiture

source : ADEME La charpente est-elle rcente ou ancienne ?

b. Identifier le niveau disolationLa toiture est-elle isole ? Si la toiture est isole : le niveau disolation peut-il tre amlior ? lisolant existant a-t-il bien t mis en uvre (sans risque de dsordre) ?

c. Si besoin proposer une ou des recommandationsDans les constructions rcentes, lorsque les bois de charpente sont traits. Tous les isolants peuvent tre utiliss condition de respecter les conditions de mise en uvre. Dans les constructions anciennes, il importe de laisser les bois de charpente dans des espaces ars. Lisolation ne doit en aucun cas aboutir une situation de confinement des bois. Cf. guide mrule de lANAH. Lisolant doit prsenter des caractristiques de permabilit la vapeur deau.

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c.1 Pour une toiture en combles perdusPrcautions : o Lisolation doit tre continue sur toute la surface du plancher haut afin de ne pas crer de ponts thermiques, notamment aux souches de chemines ; trappes daccs aux combles ; jonctions entre la toiture et les murs surtout lorsque les parties basses ne sont pas ou peu accessibles. o Il ne faut jamais protger lisolant sur sa face extrieure par un film tanche qui empcherait la vapeur deau venant des pices habites de svaporer. o Si lisolant a un pare-vapeur, il doit tre plac du ct du volume chauff. Sil y a une deuxime couche disolant, celle-ci ne doit pas avoir de pare-vapeur ou avoir un pare-vapeur lacr. o Autour des conduits de chemine, les isolants doivent tre incombustibles.

Combles perdus non praticables

Il y a peu ou pas de contraintes dpaisseur disolant, privilgier R 5m.K/W. Exemple : plus de 20cm de laine minrale (verre ou roche) ou 25 cm de laine minrale souffle. Isolation du plancher Isolation en rouleaux ou panneaux : tendre les rouleaux sur le parquet ou le tapisser de panneaux semi-rigides. Dans le cas dun isolant avec pare-vapeur sur un parquet, lisolant ne doit pas tre en contact avec le bois. Il faut le poser sur un litonnage interrompu de temps autres pour permettre une ventilation dans toutes les directions. Si lon ne prcde pas ainsi, on confine le bois dans une atmosphre douce et humide et des parasites fongiques peuvent alors le contaminer. Cf. guide mrule de LANAH. Avantages : pas de problme sil y a des courants dair dans les combles Inconvnients : continuit de lisolant parfois difficile assurer, les rongeurs creusent parfois des galeries. Isolation en vrac : Souffler ou projeter un isolant en vrac sur le plancher. Cette intervention doit imprativement tre effectue par un professionnel. Avantages : continuit disolant facile assurer ; les rongeurs ne peuvent pas creuser de galeries ; cots relativement faibles. Inconvnients : matriaux volatiles lorsquil y a des courants dair dans les combles.Source : Isover

Isolation entre solives Isolation en rouleaux ou panneaux : Il faut drouler une premire couche disolant entre les solives et une seconde au-dessus perpendiculairement, afin de minimiser les ponts thermiques. Dans le cas dun faux plafond de pltre sur lattes de bois en entrevous, il ne faut pas mettre le pare-vapeur au contact du bois, au risque dengendrer un pourrissement. Isolation en vrac : le principe est le mme que prcdemment. Il est souhaitable de recouvrir entirement les solives disolant afin dviter les ponts thermiques. Avantages/inconvnients : idem isolation du plancher 1er septembre 2006 Guide recommandations pour le DPE 29

Combles perdus praticables

Il y a des contraintes sur lpaisseur disolant, pour bnficier du crdit dimpt, il faut R4.5m.K/W (soit plus de 18cm de laine minrale droule ou 22.5cm de laine minrale souffle). Isolation du plancher Lisolation du plancher de combles perdus praticables ncessite dutiliser des isolants avec un coefficient dincompressibilit lev, type panneaux de toiture. Inconvnients : continuit de lisolant parfois difficile assurer, les rongeurs creusent parfois des galeries.Mme remarque que pour lisolation en combles non praticables sur parquet avec isolant pare-vapeur.

Isolation entre solives avant la pose du sol Il faut isoler entre les solives avec des rouleaux, des panneaux ou de lisolant en vrac et ensuite poser le sol sur les solives.Mme remarque que pour lisolation sur dcor pltre-latte en entrevous avec isolant pare-vapeur.

Inconvnients : pas de continuit de lisolant, soit beaucoup de ponts thermiques ; paisseur disolant limite.

Source : Thermofloc

Isolation entre solives avec un sol dj pos Il faut dposer partiellement le sol puis remplir dun isolant en vrac ou souffler sous pression travers le plafond ou travers le plancher un isolant en vrac. Inconvnients : pas de continuit de lisolant, soit beaucoup de ponts thermiques ; difficile mettre en uvre si les solives font lpaisseur du plancher ; paisseur disolant limite.

c.2 Pour une toiture en combles amnags ou amnageablesIl y a souvent des contraintes sur lpaisseur disolant, il est conseill de mettre en place un isolant avec une rsistance suprieure 4.5m.K/W (par exemple, plus de 18cm de laine minrale droule). Prcautions : o Les toitures anciennes ntaient pas conues pour tre isoles. Il importe lors de linvestissement des combles et de la pose dune isolation, de ne pas aboutir un confinement des bois de charpente. La mise en uvre doit, soit les inclure le plus possible dans le volume chauff, soit les en exclure totalement. Il faut adapter les solutions aux diffrents types de charpentes (pannes, et fermes distinctes ou fermes formant chevrons, dimensions des bois, etc.)cf. guide Mrule de lANAH. o La disparition de tout ou partie de la charpente derrire lisolant conduit limpossibilit de pouvoir par la suite juger de son tat de conservation. Il faut donc imprativement avant dentreprendre des travaux disolation procder un examen minutieux de ltat des bois (remplacement des bois attaqus ou affaiblis ; traitement curatif ou prventif contre les insectes xylophages et les moisissures). o Les pices amnages doivent tre suffisamment ventiles, pour viter des phnomnes de condensation. o Si lisolant a un pare-vapeur, il doit tre plac du ct du volume chauff. Sil y a une deuxime couche disolant, celle-ci ne doit pas avoir de pare-vapeur. o Autour des conduits de chemine, les isolants doivent tre incombustibles. La couverture est vtuste : isolation de la toiture par lextrieur Avantages : facilit de mnager la ventilation de la toiture par une lame dair ventile en-dessous de la couverture ; pas de restriction du volume habitable ; possibilit de laisser la charpente intgralement apparente. Inconvnients : planification rigoureuse du chantier afin de prendre toutes les prcautions en cas dintempries.

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Isolation rigide pose sur la charpente Un isolant en panneaux rigides est pos au-dessus des chevrons et supporte la couverture. Il existe des isolants manufacturs qui comprennent un parement intrieur et un isolant moul. Ces composants peuvent galement comporter des liteaux ou des chevrons intgrs. Source : Promo PSE Isolants : Panneaux de laine de verre, de laine de roche, de polystyrne expans, de polystyrne extrud, de polyurthanne ou de lige expans. Il est entendu que dans certains cas de couvertures anciennes particulirement lourdes (lauses), on ne peut envisager ce type disolation sans mettre en danger louvrage. Une isolation par lintrieur est la seule possible. Pour le reste des toitures anciennes, les irrgularits gomtriques des bois de charpente rendent souvent trs difficile, voire impossible la pose de panneaux rigides de grande dimension. Isolation en vrac Un isolant en vrac est projet ou dvers dans des caissons constitus par les chevrons (parfois par les pannes), aprs avoir fix au-dessous de ces lments porteurs le plafond (plaque de pltre, lambris,). La couverture est ensuite pose au-dessus dun panneau pare-pluie respirant en mnageant une lame dair ventile entre les deux. Inconvnients : Eviter les entassements de laine projete pouvant tre provoqus par leffet du vent. Isolants : flocons de laine de verre, de laine de roche, de laine de mouton, de laine de cellulose, de chnevotte de chanvre,

La couverture est en bon tat : isolation de la toiture par lintrieur

Avantages : Permet de procder lisolation hors intempries. Inconvnients : Les paisseurs disolant sont souvent limites ; prsence de ponts thermiques lis aux lments de charpente ; difficult de mnager la lame dair pour la ventilation de la charpente. Prcautions : Lisolation des faux-combles ; des cloisons de redressement et des combles perdus ne doit jamais tre nglige. Mnager imprativement la lame dair de plus de 2cm pour la ventilation de la charpente. Lisolation sous rampants se fait gnralement en deux fois : une premire couche entre les chevrons qui est complte par une deuxime pos sur un contre-chevronnage, indispensable pour obtenir une lame dair suffisante avec lpaisseur disolant prconis. Il nest pas ncessaire de rapporter un isolant sous des toitures en chaume, elles ont dj une rsistance thermique leve.

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c.3 Pour une toiture terrasseIl y a souvent des contraintes sur lpaisseur disolant, il est conseill de mettre en place un isolant avec une rsistance suprieure 2.4m.K/W (par exemple, plus de 6cm de polyurthanne ; plus de 8cm de polystyrne ; ) Prcautions : o Les toitures terrasse subissent des contraintes climatiques trs rigoureuses (pluie, ensoleillement, gel, chocs thermiques,) ce qui entranent des dilatations et des rtractations de la couverture et de ltanchit. Lisolation thermique doit donc respecter ces contraintes. o Il est strictement dconseill de poser un isolant en contact en sous-face de dalle. En empchant la diffusion de la chaleur solaire reue par la dalle de couverture, lisolant soumettrait celle-ci des chocs thermiques dsastreux pouvant entraner des ruptures dtanchit et des fissurations graves. o Autour des conduits de chemine, les isolants doivent tre incombustibles. o Lisolant doit tre choisi en fonction des charges quil pourra supporter (compressibilit). Attention : le relev dtanchit peut ncessiter le rehaussement des ouvrages lorsque ltanchit se trouve au-dessus de lisolation. Isolants : polyurthanne ; polystyrne expans ; laine de roche ; verre cellulaire,

Isolation sur tanchit toiture inverse

Lisolant est dispos sur une tanchit existante ventuellement rpare, ou sur tanchit neuve. Selon laccessibilit cette couche disolant est recouverte dune couche de gravier ou dun dallage sur sable. Avantage : protge ltanchit des intempries. Inconvnient : Lisolant charg de protection lourde (gravillons,) subit le ruissellement des eaux pluviales.

Isolation sous tanchit

Lisolant est install au-dessus de la dalle puis recouvert par ltanchit et par une protection lourde en gravillons pour les toitures non accessibles ou en dallage lorsquune circulation est prvue. Avantage : protge plus efficacement la maonnerie des variations de temprature et donc limite les mouvements de dilatation/rtraction.

Source : Promo PSE

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1.2. Les baies : fentres et contrevents (volets)Le rle des fentres et des portes-fentres est primordial dans un logement. Elles assurent : laccs lclairage naturel ; la rcupration des apports solaires en hiver ; la possibilit darer en les ouvrant. Mais elles engendrent aussi des dperditions thermiques et un effet de paroi froide important, si elles sont uniquement munies de simple vitrage. Les fentres orientes au sud ont un bilan positif : elles rcuprent plus dapports solaires quelles nengendrent de dperditions thermiques en simple ou en double-vitrage. Toutefois, la mise en place de double-vitrage permet de limiter leffet paroi froide.

o Identifier le type de vitrage et de menuiserie o Identifier le type de fentres o Si besoin, proposer une ou des recommandations

a. Identifier le type de vitrage et de menuiserieVitrage :

Simple vitrage Survitrage Double vitrage avec du vitrage clair Double vitrage avec du vitrage peu missif Double fentre

Menuiserie : bois ; PVC ; mtal ; mtal rupture de pont thermique ?

b. Identifier le type de fentresLe construction est-elle rcente ou ancienne ? Le btiment est-il intrt patrimonial ? Les fentres existantes sont-elles en simple vitrage ? Les menuiseries sont-elles vtustes ? Y a-t-il une vranda ou un oriel ? Les fentres sont-elles quipes de volets ?

c. Si besoin, proposer une ou des recommandations c1. Le fentresPrcautions : o Un des principaux sinistres dans les btiments vient du remplacement des anciennes fentres qui taient permables lair et qui permettaient ainsi la ventilation du logement, par des fentres neuves et tanches sans entre dair, donc qui ne permettent plus dassurer la ventilation. Il y a alors apparition de condensations et de moisissures et dautres champignons dans les bois de construction, de structure ou de second uvre, cf. Guide Mrule de lANAH. Ainsi, ds quil y a remplacement des fentres, il faut vivement conseill dopter pour des fentres quipes dentres dair, sil ny a pas dautre entre dair dans la pice. o Sil faut remplacer des fentres par des menuiseries mtallique ; choisir des menuiseries rupture de pont thermique. o En cas de mise en place de survitrage sur des fentres en simple vitrage, il faut sassurer que les chssis pourront supporter le poids supplmentaire des vitrages ajouts. o Pour les fentres orientes au sud, il est important de choisir des vitrages avec des facteurs solaires levs pour avoir autant dapports solaires que possible en hiver. Lamlioration de la performance thermique des baies vitres, permet galement de rduire leffet paroi froide en hiver, donc dabaisser les tempratures de consigne. Une tenture paisse (doubles-rideaux) devant une baie vitre permet de limiter les dperditions en hiver et les apports en t.

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Les fentres existantes en faade ne peuvent pas tre en double-vitrage, il y a des contraintes architecturales (fentres meneaux, vitraux,).

Lorsque cela est possible, mettre en place des double-fentres condition de pouvoir les positionner ct intrieur. Avantages : les performances thermiques sont comparables, voire suprieure une fentre double vitrage.

Le btiment est intrt patrimonial

Quelle que soit la solution choisie, Il est impratif de maintenir les dimensions des clairs de vitrage et des menuiseries existantes. Pour amliorer la performance thermique des fentres, plusieurs possibilits existent : mettre en place des double-fentres condition de pouvoir les positionner ct intrieur, Installer un double-vitrage de rnovation sur la menuiserie existante, condition que celle-ci puisse supporter le poids supplmentaire, remplacer le vantail existant par une menuiserie avec un double-vitrage en conservant le dormant existant, sil est en bon tat, remplacer toute la menuiserie par une menuiserie en double-vitrage. Il est conseill de mettre en place des fentres en double-vitrage peu missif avec une performance thermique : Uw < 2 W/m.K ou des vitrages avec une performance thermique : Ug < 1.5 W/m.K.

Autres cas

Remplacer les anciennes fentres par des fentres en double-vitrage peu missif. Deux possibilits existent : remplacement du vantail en conservant le dormant existant, sil est en bon tat, ou remplacement total de la menuiserie. Il est conseill de mettre en place des fentres en double-vitrage peu missif avec une performance thermique Uw < 2 W/m.K ou des vitrages avec une performance thermique : Ug < 1.5 W/m.K.

Survitrage

Double-vitrage rnovation

Remplacement de la Double fentre de Remplacement fentre intrieur ou du vantail en extrieur conservant le dormant existant*

[source 3] * Dans cette configuration, attention ne pas confiner le dormant existant avec un chssis recouvrant (perte de luminosit, risque de dveloppement de mrules et termites).

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Vranda thermique

Une vranda est un espace tampon qui permet de rcuprer les apports solaires en hiver. Elle doit toujours tre spare du volume chauff par des baies vitres ou des parois. La sparation ne doit tre ouverte que les jours ensoleills en hiver. Il nest pas indispensable disoler les parois sparant le volume chauff de la vranda. Une vranda ne doit jamais tre chauffe, car cela savre trs consommateur dnergie. (voir aussi confort dt )

[source 1]

Oriel (bow-window)

Un oriel en simple vitrage doit imprativement tre spar du volume chauff par une autre menuiserie, qui doit tre ferme par temps froid (la nuit ou lhiver). (voir aussi confort dt )

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C2. Les volets (ou contrevents)Les volets permettent de limiter les dperditions thermiques la nuit en hiver ; de se protger du soleil en t ; daugmenter la scurit ; de conserver une intimit ;

Pas de volet existantprfrer linstallation de volets battants ; de persiennes ou encore de volets intrieurs.

Prcautions o Dans les constructions rcentes, sil ny a pas de volets roulants, mais que leur installation est envisage, choisir des coffres de volets roulants isols, en portant une attention particulire la solidit du support recevant le coffre. o Dans les constructions anciennes, ne pas prconiser linstallation de volet roulant,

Sil ny a pas de volet dans les pices principales, ds que cela est possible, conseiller leur mise en place : Meilleure performance thermique de la fentre en hiver Meilleure protection solaire de la baie en hiver Plus de scurit Protection solaire en t Il faut alors mnager une lame dair la plus tanche possible entre le vitrage et le volet (pour limiter les dperditions thermiques en hiver). Lorsque la mise en place de volet est impossible, pour limiter les dperditions la nuit et les apports solaires en t : mettre en place des double-rideaux pais poser des volets intrieurs.

Volet roulant existant

Prcautions o Ne pas obstruer les entres dair en isolant les coffres qui les contiennent. o Les panneaux dmontables des coffres des volets roulants doivent le rester pour des raisons dentretien. Sil y a des coffres de volets roulants non isols : Isoler par collage dun isolant rigide Sil y a un espace suffisant lintrieur du coffre, il est possible disoler lintrieur du coffre. Sil y a des infiltrations, poser des joints dtanchit autour du coffre, mais laisser libres les entres dair.

Autre type de volet existant

Prcautions o Ne surtout pas enlever les volets existants, il faut les entretenir. Les volets permettent de diminuer les dperditions en hiver, daugmenter le confort en t,

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Confort dt : Opter pour des protections solaires efficaces, type volets de prfrence extrieurs, pour limiter les apports solaires en t. Pouvoir ouvrir les fentres, si possible pour crer une ventilation transversale.

Confort dhiver : Opter pour des fentres en double-vitrage pour limiter leffet paroi froide et les dperditions thermiques. Opter pour des fentres avec des facteurs solaires dhiver levs pour rcuprer un maximum dapports solaires en hiver.

Confort visuel : Opter pour des fentres avec un facteur de transmission lumineuse lev pour bnficier de lclairage naturel. Une protection solaire permet galement dviter lblouissement en masquant la partie haute de la fentre.

Confort olfactif : Pouvoir ouvrir les fentres, si possible pour crer une ventilation transversale.

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1.3. Planchers basLe plancher bas est le plancher qui spare le volume chauff du volume non chauff en partie basse du btiment. Il peut tre sur terre-plein, sur cave, sur vide sanitaire. Il importe den limiter les dperditions de chaleur, lorsque cela est possible.

o Identifier le type de plancher bas o Identifier le niveau disolation existant o Si besoin proposer une ou des recommandations

a. Identifier le type de plancher bas

source : ADEME

b. Identifier le niveau disolation existantLe plancher est-il isol ? Le btiment est-il rcent ou ancien ? Si le plancher est sur terre-plein : une rnovation lourde est-elle envisage ? Si le plancher bas est sur vide-sanitaire : est-il accessible ? les entres dair ne sont-elles pas obstrues ? Y a-t-il une prsence excessive deau ? Quelles fonctions du plancher bas souhaite-t-on privilgier : transmission de la fracheur du sol en t ? limitation des pertes thermiques vers le sol ?

c. Si besoins, proposer une ou des recommandationsPrcautions : o Les recommandations proposes doivent imprativement faire en sorte dviter toute remonte dhumidit du sol vers le btiment.

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c.1 Pour un plancher sur terre-plein ou sur vide-sanitaire non accessibleIl y a souvent des contraintes sur lpaisseur disolant, il est conseill de mettre en place un isolant avec une rsistance suprieure 2.4m.K/W (par exemple, plus de 6cm de polyurthanne ; plus de 8cm de polystyrne ; ) Prcautions : o Les dperditions de chaleur par le sol sont importantes en priphrie, mais faibles au centre. Une telle isolation peut-tre envisage lorsquune rfection importante du plancher est prvue. o Les entres dair dun vide-sanitaire ne doivent jamais tre obstrues, au risque dengendrer des problmes dhumidit. Dans le cas dun videsanitaire ventil, prfrer une isolation sur la face suprieure de la dalle.

Constructions rcentesIl ne faut pas mettre en place des revtements tanches (chape ciment, carrelage,) sans stre assur que les murs sont tanches leau.

Constructions anciennesIl ne faut surtout pas mettre en place de revtements tanches (chape ciment ou carrelage tanches,) car ils induisent une surcharge de remontes capillaires dans les murs. Conseiller des chapes permables la vapeur d'eau et/ou isolantes avec un drainage pralable du sol (hrisson) et des murs (drains priphriques). Pour l'installation d'un plancher chauffant, ces dispositions deviennent ncessaires. Un film tanche fait perdre la proprit respirante du plancher.

Isolation sous chape ou dalle flottante

Lisolant est plac au-dessus du plancher existant, un dallage lourd vient ensuite sur lisolant. Avantages : la mise en place dune isolation sous chape ou dalle permet dintgrer un metteur de chauffage type plancher chauffant dans le plancher.

Source Promo-PSE

Isolation sur sol fini existant

Un isolant est plac sur le sol existant, le nouveau revtement de sol vient ensuite sur lisolant (ex : parquet).

Isolation par chape isolante

Mise en place dune chape isolante sur un sol sans trace dhumidit.

Isolation du soubassement

Mise en place dun isolant au niveau du soubassement par panneau non hydrophile. Inconvnients : faire simultanment avec une isolation par lextrieur ou des travaux de drainage des fondations.1er septembre 2006 Guide recommandations pour le DPE 39

[source 2]

c.2 Pour un plancher sur locaux non chauffs accessibles (vide-sanitaire ; sous-sol ; garage ; cave ;) ou sur lextrieurIl y a souvent des contraintes sur lpaisseur disolant, gnralement la hauteur est limite. Il est conseill de mettre en place un isolant avec une rsistance suprieure 2.4m.K/W (par exemple, plus de 6cm de polyurthanne ; plus de 8cm de polystyrne ; ) Prcautions : o Les entres dair dun vide-sanitaire ne doivent jamais tre obstrues, au risque dengendrer des problmes dhumidit. o Pour une isolation en sous-face de plancher, il faut veiller laisser apparents les botiers de drivation lectriques et dplacer les points lumineux.

Isolation sous plancher

Il faut une hauteur sous plafond suffisante pour mettre en place ce type disolation. Pose de panneaux composites avec sous-face Des panneaux rigides prfabriqus composs dun isolant recouvert dune plaque de pltre ou fibragglo ou pris en sandwich est viss en sous-face du plafond. Pose dun isolant en faux-plafond Un isolant est plac au-dessus dun plafond suspendu.Source : Promo PSE

Flocage : projection de laine minrale colle par un liant synthtique Lisolant type laine minrale en flocons mlange une liant daccrochage est projet en sous-face du plancher. Avantage : peu onreux Inconvnient : paisseur limite techniquement (7-8cm) ; dpend de la nature du plancher et de son tat de conservation.

Isolation sur plancher Isolation sous votains

Se reporter aux solutions du i)

On peut isoler en sous-face un plafond en votains, si l'on pose des rails sur les profils mtalliques IPN et que l'on suspend un isolant dans un faux plafond. Pour les planchers en votains de briques, lisolation ne peut pas tre pose en sous-face, il est parfois possible de poser une isolant sous le parquet ou le dallage, au-dessus des votains.

Isolation par remplissage du plancher

Si le plancher est ossature bois ou mtal, il peut tre dmont intgralement ou partiellement en surface et rempli disolant entre les solives. Inconvnients : pas de continuit de lisolant, donc beaucoup de ponts thermiques ; difficile mettre en uvre si les solives font lpaisseur du plancher ; paisseur disolant limite.[source 2]

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1.4. MursLe mur est une paroi verticale fonction de sparation et/ou de structure. Ses caractristiques thermiques sont essentielles.

o Identifier le type de murs, leur exposition et leur situation dans le btiment o Identifier la nature des matriaux utiliss et le niveau de performance o Si besoin, proposer une ou des recommandations

a. Identifier le type de murs, leur exposition et leur situation dans le btimentLe systme constructif est-il rcent ou ancien ? Construction rcente : bton plein, blocs bton ; briques rcentes ; monomurs terre-cuite ; bton cellulaire ; ossature mtallique ; ossature bois rcente ; pierres ; Construction ancienne : pierres sches ; moellons ; galets ; pierres de taille ; pis ; bauge ; briques de terre crue ou adobe ; torchis ; briques anciennes ; ossature bois ancienne ; Le mur donne-t-il sur lextrieur, un local non chauff, mitoyen avec un autre logement ? Pour chaque type de mur, quelle est lorientation : Nord, Sud, Ouest, Est ?

b. Identifier la nature des matriaux utiliss et le niveau de performanceLe mur est-il isol ? Si le mur nest pas isol : Construction rcente : est-il possible de lisoler ? Construction ancienne : est-il possible damliorer le niveau disolation de la paroi sans perturber lquilibre hygrothermique de la paroi et sans dgrader son aspect architectural ? Si le mur est isol, la mise en uvre de lisolant existant ne risque-t-elle pas de crer des dsordres ?

c. Si besoin, proposer une ou des recommandationsPrcautions : o En constructions rcentes, ne jamais isoler un mur humide. Avant de poser un isolant, il faut imprativement traiter au pralable le problme dhumidit. o o En constructions anciennes, ne pas poser de matriau tanche ou hydrophile au risque de menacer sa dure de vie. Il ne faut surtout pas enlever un enduit extrieur ou intrieur existant ancien permable la vapeur d'eau, mais il est possible de le rnover avec des matriaux de mme type.

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Constructions rcentes Mur en monomur de terre cuite ; bton cellulaire

Constructions anciennesSont concerns dans le bti ancien : murs en pierres de pays, moellons ou pierre de taille, pierre meulire, hourds la terre ou la chaux, murs ossature bois remplissage torchis ou briquettes ou pltre, ou autre maonnerie mortier de sable-chaux, murs en briques hourdes la chaux ou au pltre, murs empilement de bois, murs terre crue (pis, bauge, torchis, adobe). Se reporter au guide dinspection pour le DPE. Cas le plus contraignant : Si la faade est dintrt patrimonial et quil y a des moulures ou autres spcificits dcoratives lintrieur du logementIl parat difficile disoler les murs de faon globale, il vaut mieux agir sur dautres postes : double-vitrage ; systme de chauffage performant, Lorsque lisolation globale nest pas envisageable, on pourra choisir disoler certains murs ou non en fonction de leur orientation (Une isolation partielle est souvent intressante en faade Nord, qui est gnralement la plus dperditive.) et des possibilits disolation (pignons). Proscrire les ouvrages impermables la base des murs pour les parois permables la vapeur d'eau. On protge ces murs de l'humidit en les drainant. Cf. guide Mrule de l'ANAH

Ces systmes constructifs ont gnralement une rsistance thermique suffisante pour ne pas ncessiter un isolant supplmentaire.

Murs en bton ou en briques, sans dessin ou parement extrieur :

Si un ravalement est prvu, effectuer une isolation par lextrieur avec des retours disolant au niveau des tableaux des baies quand cela est possible. Une isolation par lintrieur peut tre envisage.

Sinon, dans les cas courants :La solution de la pose d'un isolant rajout par lextrieur prsente l'inconvnient de dnaturer la faade ancienne et d'augmenter considrablement l'paisseur du mur (une quinzaine de centimtres) ce qui ncessite un remaniement de l'gout de la toiture et une demande dautorisation de travaux : envisager lorsque cela est possible. Un dsagrment vient de l'effet de paroi froide du leur inertie. Celui-ci peut tre considrablement attnu par la pose d'un enduit de mortier de chaux et chanvre l'intrieur, l'occasion de travaux. A l'extrieur, lorsque cela est possible (si la faade ne prsente pas d'ornementation), on peut refaire l'enduit de mortier de chaux si celui-ci est dfectueux et n'assure plus son rle de protection de la maonnerie. Dans le cas des btiments anciens, revtus d'un parement de pltre gros (surtout en Ile de France et dans le sud-est), seule l'isolation par l'intrieur est envisageable, ainsi que la rfection des enduits l'identique (le souci d'aspect est dans ce cas primordial), lorsque ceux-ci ne remplissent plus leur fonction de protection des intempries. Lorsqu'il est prvu de reprendre les maonneries des murs ossature bois et remplissage de terre crue de 25cm au plus, dans des zones climatiques dfavorables l'hiver, l'paisseur de remplissage de torchis est souvent insuffisante et le mur ne prsente pas un niveau disolation performant. Une solution consiste appliquer un enduit intrieur de mortier de chaux-chanvre d'une paisseur suprieure 7cm lorsque la solidit de l'ouvrage peut supporter la surcharge pondrale de l'enduit. Cette maonnerie peut tre enduite l'extrieur en couvrant ou non les bois. Une autre solution consiste remplacer le torchis par un remplissage de chaux-chanvre.

Mur donnant sur des locaux non chauffs

Sil ny a pas de contre-indication lie la nature de la paroi (voir ci-dessus), il est prfrable disoler les murs dans le local non chauff, afin de prserver le volume habitable. Plusieurs techniques existent : collage de panneaux de doublage ou pose dun isolant sur tasseaux si le mur de sparation est lisse ; pose dun isolant sur une ossature mtallique. Les contre-indications sont les mmes que pour un mur donnant sur lextrieur.

Dans tous les cas :Si les radiateurs sont placs en allge des fentres et le mur non isol, il faut envisager lors du remplacement des fentres d'isoler la partie du mur en allge derrire le radiateur. Pour les murs pignons : envisager une isolation par lextrieur ou si ce nest pas possible par lintrieur lorsque des travaux de dcoration sont prvus.

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Les diffrentes techniques d'isolation des murs Enduit isolant extrieur ou intrieurPoser un enduit isolant en une ou plusieurs couches, projet manuellement ou mcaniquement ou coffr pour de grandes paisseurs. Lenduit extrieur protge le mur extrieur des variations climatiques. Il agit comme un manteau . Lenduit intrieur rgule lhumidit ambiante et rduit leffet de paroi froide.

Isolation par remplissage des murs en maonneriePrcautions : o S'assurer de l'tanchit de la cavit en partie basse. Ce type disolation par remplissage au moyen dun isolant en vrac nest applicable quaux murs doubles et murs avec une contre-cloison. Le matriau isolant est insuffl dans la cavit entre les parois par des trous percs dans lune des parois. Dans certains cas, lisolant peut tre dvers par gravit depuis les combles. Avantages : On ne touche pas la faade ; pas de rduction de la surface habitable. Inconvnients : Ncessite un double mur

intrieur

extrieur

Isolation par lextrieurPrcautions : o Il faut traiter les tableaux de fentres

Enduits minces sur isolant

intrieur

extrieur

Lisolant est coll sur le mur ou fix mcaniquement (ce qui permet dviter le dcapage du mur) avec des profils mtalliques ou des connecteurs en plastique. Le premier enduit colle est appliqu, il contient un grillage mtallique ou en fibre de verre ; viennent ensuite les enduits de finition et dtanchit.

Bardages

Des plaques de parement sont rapportes sur un isolant coll ou viss sur la faade comme la solution sur enduits minces. Les revtements peuvent tre de diffrentes natures et diffrentes formes (terre cuite ; ardoises ; rsines ; fibres-ciment ; bois ; verre ; pierres ;). La fixation se fait sur des tasseaux de bois ou des rails mcaniques qui sont accrochs sur les supports de lisolant. Le bardage peut aussi tre un contre-mur.

Vtures

Les panneaux sont fixs individuellement sur la faades ou sont embots sur des rails. Les matriaux utiliss sont les mmes que pour les bardages. Avantages : protge le mur extrieur des variations climatiques : agit comme un manteau ; lorsquun ravalement est programm, le surcot de lajout disolation est faible ; suppression des ponts thermiques au niveau des planchers intermdiaires et des refends ; pas de rduction de la surface habitable ; suppression de leffet paroi froide Inconvnients : Travaux lourds et mise en uvre longue (chafaudage ; prparation des supports).

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Isolation par lintrieurPrcautions : o Il ne faut jamais coller des panneaux sur des murs humides.intrieurextrieur

o

Il ne faut jamais ventiler la lame dair entre lisolation intrieure et le mur extrieur par des orifices dans lisolant donnant sur lintrieur.

intrieur A PROSCRIRE

extrieur

Remarque : en prsence de lambris ancien avec une lame dair, celle-ci doit reste ventile.

Collage dun doublage isolant Pose d'un isolant sur des tasseaux

Poser un doublage fabriqu en usine compos dun isolant coll sur un parement en plaque de pltre.

Fixer sur des tasseaux de bois visss dans le mur, un doublage fabriqu en usine compos dun isolant coll sur un parement en plaque de pltre.

Pose dun isolant sur des ossatures mtalliques

Placer lisolant sur le mur entre des rails mtalliques puis, raliser une contre cloison avec des plaques de pltre visses, des briquettes pltrires ou des carreaux de pltre. Avantages : Suppression de leffet paroi froide ; dure de vie importante ; possibilit disoler pice/pice. Inconvnients : perte de linertie de la paroi si elle tait lourde ; perte de surface habitable ; dcoration refaire ; les metteurs de chaleur, les canalisations, les prises de courant doivent tre dplaces ; augmentation des ponts thermiques au niveau des planchers, refends, encadrements des fentres do risque daccentuer les phnomnes de condensation. Collage : uniquement sur un support lisse.

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1.5. Ventilation et arationUne bonne ventilation permet de renouveler lair intrieur et dviter la dgradation du bti par lhumidit. La ventilation peut tre naturelle ou mcanique.

o Identifier le systme de ventilation o Si besoin, proposer une ou des recommandations

a. Identifier le systme de ventilationVentilation naturelle Par infiltrations et ouverture des fentres Par entres dair et bouches dextraction sur conduit Par entres dair et bouches dextraction hautes et basses Ventilation mcanique simple flux Autorglable Hygrorglable type A Hygrorglable type B Rpartie Ventilation mcanique double-flux Avec ou sans changeur de chaleur La ventilation est-elle insuffisante ? Les entres dair et les bouches dextraction sont-elles obstrues ? La VMC est-elle bruyante ou inconfortable ? Le systme constructif est-il rcent ou ancien ? Prsence de moisissures ou dgradations dans les cuisines et salles de bain ?

b. Si besoin, proposer une ou des recommandationsCas o il faut proscrire la mise en place dune ventilation mcanique contrle (VMC) : o Chemine sans propre arrive dair o Prsence dun appareil combustion raccord un conduit de fume fonctionnant en tirage naturel. o Les constructions anciennes en gnral, car l'activation de la VMC met le volume intrieur en dpression et contrevient la bonne gestion de la vapeur d'eau du sol vers les murs et l'air. Le point de ros peut tre dplac vers l'intrieur et crer des problmes d'humidit et des contreperformances thermiques des maonneries. Un systme de ventilation efficace est compos dentres dair en priphrie et de bouches dextraction dans les pices humides, le moteur pouvant tre naturel (exemple : conduits verticaux effet de siphon gravitationnel) ou mcanique. Il ne faut jamais boucher les entres dair ou les bouches dextraction.

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Constructions rcentes Ventilation naturelle par infiltrations Constructions anciennesLa seule solution qui ne prsente aucun risque dans les constructions anciennes est la VMR (Ventilation Mcanique Rpartie) dans les pices humides : salles de bain, sanitaires (surtout lorsqu'ils sont aveugles) et cuisines. Elle permet une ventilation en fonction de l'utilisation des locaux. Prcautions : o En cas de changement de fentres, prvoir des entres dair dans les menuiseries. o Ne pas calfeutrer les dfauts dtanchit avant davoir mis en place des entres dair. Ouvrir les fentres rgulirement, en pensant teindre les radiateurs ou les convecteurs situs sous les fentres en hiver. Pour une pice de sjour, arez-la avant de loccuper (10 min suffisent). Pour une pice de service, faites-le pendant et un peu aprs des activits produisant humidit ou odeurs dsagrables. Dans une chambre, il faudrait laisser la fentre entrebille la nuit pour vacuer la vapeur deau produite par le ou les occupants, parfois difficile quand il fait froid ou dans un environnement bruyant. En toutes saisons, adaptez louverture des fentres aux activits : aprs le passage de laspirateur ou une sance de bricolage, arez bien ; aprs une douche, un bain, la prparation du repas ou une lessive, vacuez lhumidit en excs ! Sil y a des odeurs ou la prsence dhumidit, cela signifie que la ventilation est insuffisante : Installer des entres dair dans les pices principales. Si le problme persiste, malgr une ouverture rgulire des fentres, vrifier la possibilit de mettre en place une ventilation hygrorglable ou une ventilation rpartie (ventilateurs indpendants dans les pices humides). Ne jamais condamner les chemines. Elles participent au renouvellement dair.

Ventilation naturelle par entres dair et bouches dextraction

Nettoyer les bouches dextraction et les entres dair rgulirement en les dpoussirant. Ouvrir les fentres rgulirement, selon le mme principe que la ventilation par infiltrations. Sil y a des odeurs ou prsence dhumidit, cela signifie que la ventilation est insuffisante. Vrifier que les entres dair, les bouches dextraction (sil y en a, les conduits) ne sont pas obstrues ou encrasses. Si le problme persiste, malgr une ouverture rgulire des fentres, vrifier la possibilit de mettre en place une ventilation hygrorglable. Dans le cas dune ventilation haute et basse, vrifier la possibilit dinstaller une ventilation rpartie (ventilateurs indpendants dans les pices humides). Pour que lair circule travers le logement, les portes intrieures doivent tre dtalonnes.

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Ventilation mcanique

Nettoyer les bouches dextraction et les entres dair rgulirement : Dpoussirer les entres dair tous les 3 mois et nettoyer leau savonneuse ou au lave-vaisselle les bouches dextraction tous les 6 mois, lorsquelles sont dmontables. La roue du ventilateur doit tre nettoye tous les ans et contrle. Un nettoyage et rglage global de linstallation par un professionnel doivent tre effectues tous les 3 ans. La ventilation mcanique ne doit jamais tre arrte. Pour que lair circule travers le logement, les portes intrieures doivent tre dtalonnes. Il y a un dysfonctionnement si : - la ventilation est bruyante (moteur de VMC) - Sil y a des courants dair au niveau des entres dair, Il faut alors faire appel un professionnel. Si la ventilation mcanique a plus de dix ans, faites appel un professionnel pour quil vrifie ltat des conduits dextraction et le moteur du ventilateur.

Ventilation double-flux

Nettoyer les bouches dextraction et les bouches de soufflage rgulirement : La roue des ventilateurs et lchangeur doivent tre nettoyes. Il doit y avoir un contrle, nettoyage et rglage global de linstallation par un professionnel tous les 3 ans. La ventilation mcanique ne doit jamais tre arrte. Sil y a des filtres, ils doivent tre changs rgulirement, la frquence dpend de la pollution locale.

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Dfauts dtanchitSil y a une chemine foyer ouvert, une trappe dobturation doit tre installe, si ce nest pas dj le cas. Sil y a des dfauts dtanchit au niveau des menuiseries (fentres et portes-fentres), les calfeutrer condition quil y ait par ailleurs des entres dair pour assurer le renouvellement dair. Sil y a des dfauts dtanchit au niveau des portes donnant sur lextrieur ou les parties communes en immeuble collectif, les calfeutrer, condition quil y ait par ailleurs des entres dair pour assurer le renouvellement dair.

1.6. Confort dtLe logement est-il confortable en priode estivale ? Y a-t-il des fentres de toiture ? Si oui, sont-elles quipes de protections solaires ou volet ? Les fentres autre que celles au nord sont-elles quipes de protections solaires ou volet ? Est-il possible de faire de la ventilation transversale ? Y a-t-il une vranda ou un oriel ? Le systme constructif est-il rcent ou ancien ? Y a-t-il un systme de climatisation ? En se protgeant du soleil par des occultations et en effectuant une ventilation nocturne, le confort thermique en t est souvent acceptable. Prcautions : o Ne pas isoler par lintrieur un mur lourd expos au sud, sil y a des problmes de confort dt. Constructions anciennes Les maonneries permables la vapeur d'eau lorsqu'elles sont bien gres (non associes des matriaux tanches) pompent l'eau de la terre et la perdent en permanence dans la journe par vaporation. Elles accumulent peu de chaleur en comparaison des maonneries sches. Les murs refends en maonnerie lourde fonctionnent selon le mme systme, cela augmente la capacit de l'ensemble se rafrachir en t. Leur inertie conjugue ce phnomne aboutit un crasement des courbes de temprature intrieure par rapport l'extrieur et une maximisation des carts de tempratures entre les murs et l'air qui va dans le sens du rafrachissement diurne et de la chaleur douce en fin de nuit.

Les gestes qui ne cotent rien :- Baisser les stores lorsque le soleil claire les fentres. - Ferme