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1S52 CONGRÈS DE L’ADELF est confirmée, la stratégie de dépistage du CS dans les familles AT pourrait être modifiée en fonction de la loca- lisation de la mutation. E1-3 Incidence du cancer du poumon en France de 1997 à 2002. Les données du Régime général de l’Assurance Maladie CHINAUD F., WEILL A., VALLIER N., FENDER P., ALLEMAND H. Direction du Service médical, Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés, 66, avenue du Maine, 75694 Paris Cedex 14. Objectifs : Mesurer l’évolution du taux d’incidence du cancer du poumon entre 1997 et 2002, par classes d’âge, par sexe et connaître les disparités géographiques. Méthodes : Les incidences ont été calculées à partir des affections de longue durée (ALD) attribuées aux patients du régime général de l’Assurance Maladie, pour des nouveaux cas de cancer du poumon. Résultats : Entre 1997 et 2002, le régime général de l’Assurance Maladie a enregistré plus de 105 000 nouveaux cas de cancer du poumon. En six ans, le taux d’incidence standardisé à la population mondiale régressait pour les hommes de 41,3 à 40,1 pour 100 000, alors qu’il augmentait pour les femmes de 7,3 à 9,6 soit une progression annuelle de 5,6 %. L’augmentation concernait particulièrement les femmes de 40-59 ans (+ 9,6 % par an). Durant la période 1997-2002, pour les femmes, l’Ile-de-France avait le taux le plus élevé (10,5 pour 100 000) et pour les hommes, les régions Nord et Est, Champagne-Ardenne (55,1), Nord-Pas-de-Calais (50,6) présentaient une sur- morbidité. Le sex-ratio homme/femme variait de 9,1 dans le Nord-Pas-de-Calais à 3,7 en Île-de-France et était même de 3,0 pour Paris, se rapprochant ainsi de ce qui est observé Outre-Atlantique. Conclusion : Les données d’ALD couvrent l’ensemble du territoire. Elles permettent de mesurer précocement les évolutions temporelles et les disparités spatiales jusqu’à l’échelle des bassins d’emploi. Des modèles intégrant les différentes sources de données (ALD30, PMSI…) permettront d’accroître la réactivité du système de surveillance des cancers. E1-4 Mortalité par cancer du poumon chez les femmes françaises. Tendance et projection de 1975 à 2019 EILSTEIN D., UHRY Z., CHERIE-CHALLINE L., ISNARD H., BLOCH J. Département des Maladies chroniques et des Traumatismes, Institut de Veille Sanitaire. 12, rue du Val-d’Osne, 94415 Saint-Maurice Cedex, France. Objectifs : En France, la mortalité liée au cancer du poumon est en augmentation chez les femmes, en particulier chez les plus jeunes. L’objectif de ce travail était de réaliser des projections, à l’horizon 2019, du nombre de décès et des taux de mortalité par cancer du poumon chez la femme, pour la France métropolitaine et ses 22 régions, séparément. Méthodes : Les données de mortalité et de population couvraient, respectivement, les périodes 1975-1999 et 1975- 2019. La période d’étude s’étendait de 1975 à 2019 (analyse descriptive de 1975 à 1999, projections de 2000 à 2019). Différents modèles bayésiens du type âge-période-cohorte ont été testés, et ont permis de projeter dans l’avenir les effets « période » et/ou « cohorte », selon le modèle retenu. Résultats : Le modèle âge-cohorte était le mieux adapté aux données. Les mortalités spécifique et standardisée et le nombre de décès par cancer du poumon augmentent dans toutes les régions. Le taux standardisé sur la population mondiale, pour la France, est passé de 6,6 en 1975-1979 à 11,4 pour 100 000 en 1995-1999. Il devrait passer de 14,1 en 2000-2004 à 28,5 pour 100 000 en 2015-2019 (+103 % avec des disparités importantes entre les régions : +70,3 % dans le Nord-Pas-de-Calais, +262,5 % dans le Languedoc-Roussillon). Conclusion : La pertinence du modèle et la qualité des résultats obtenus, attestées par la cohérence des estimations nationales et régionales, sont confortées par les travaux et les résultats de la littérature qui mettent en évidence l’importance de l’effet cohorte. Ce dernier représenterait l’augmentation du tabagisme avec les générations. Il n’a pas été possible, pour l’instant, d’utiliser les données de tabagisme qui ne sont pas disponibles par tranches d’âge et par périodes suffisamment fines (cinq ans) et pour une durée suffisamment longue. Or celles-ci permettraient de prendre en compte l’effet du tabagisme passé, d’établir des scénarios de consommation future et d’en déduire les répercussions sur la mortalité sur le long terme.

E1-3 Incidence du cancer du poumon en France de 1997 à 2002. Les données du Régime general de l’Assurance Maladie

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Page 1: E1-3 Incidence du cancer du poumon en France de 1997 à 2002. Les données du Régime general de l’Assurance Maladie

1S52 CONGRÈS DE L’ADELF

est confirmée, la stratégie de dépistage du CS dans les familles AT pourrait être modifiée en fonction de la loca-lisation de la mutation.

E1-3Incidence du cancer du poumon en France de 1997 à 2002. Les données du Régime général de l’Assurance Maladie

CHINAUD F., WEILL A., VALLIER N., FENDER P., ALLEMAND H.Direction du Service médical, Caisse Nationale d’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés, 66, avenue duMaine, 75694 Paris Cedex 14.

Objectifs : Mesurer l’évolution du taux d’incidence du cancer du poumon entre 1997 et 2002, par classes d’âge, parsexe et connaître les disparités géographiques.Méthodes : Les incidences ont été calculées à partir des affections de longue durée (ALD) attribuées aux patientsdu régime général de l’Assurance Maladie, pour des nouveaux cas de cancer du poumon.Résultats : Entre 1997 et 2002, le régime général de l’Assurance Maladie a enregistré plus de 105 000 nouveauxcas de cancer du poumon. En six ans, le taux d’incidence standardisé à la population mondiale régressait pour leshommes de 41,3 à 40,1 pour 100 000, alors qu’il augmentait pour les femmes de 7,3 à 9,6 soit une progressionannuelle de 5,6 %. L’augmentation concernait particulièrement les femmes de 40-59 ans (+ 9,6 % par an). Durantla période 1997-2002, pour les femmes, l’Ile-de-France avait le taux le plus élevé (10,5 pour 100 000) et pour leshommes, les régions Nord et Est, Champagne-Ardenne (55,1), Nord-Pas-de-Calais (50,6) présentaient une sur-morbidité. Le sex-ratio homme/femme variait de 9,1 dans le Nord-Pas-de-Calais à 3,7 en Île-de-France et étaitmême de 3,0 pour Paris, se rapprochant ainsi de ce qui est observé Outre-Atlantique.Conclusion : Les données d’ALD couvrent l’ensemble du territoire. Elles permettent de mesurer précocement lesévolutions temporelles et les disparités spatiales jusqu’à l’échelle des bassins d’emploi. Des modèles intégrant lesdifférentes sources de données (ALD30, PMSI…) permettront d’accroître la réactivité du système de surveillancedes cancers.

E1-4Mortalité par cancer du poumon chez les femmes françaises. Tendanceet projection de 1975 à 2019

EILSTEIN D., UHRY Z., CHERIE-CHALLINE L., ISNARD H., BLOCH J.Département des Maladies chroniques et des Traumatismes, Institut de Veille Sanitaire. 12, rue du Val-d’Osne,94415 Saint-Maurice Cedex, France.

Objectifs : En France, la mortalité liée au cancer du poumon est en augmentation chez les femmes, en particulierchez les plus jeunes. L’objectif de ce travail était de réaliser des projections, à l’horizon 2019, du nombre de décèset des taux de mortalité par cancer du poumon chez la femme, pour la France métropolitaine et ses 22 régions,séparément.Méthodes : Les données de mortalité et de population couvraient, respectivement, les périodes 1975-1999 et 1975-2019. La période d’étude s’étendait de 1975 à 2019 (analyse descriptive de 1975 à 1999, projections de 2000 à2019). Différents modèles bayésiens du type âge-période-cohorte ont été testés, et ont permis de projeter dansl’avenir les effets « période » et/ou « cohorte », selon le modèle retenu.Résultats : Le modèle âge-cohorte était le mieux adapté aux données. Les mortalités spécifique et standardisée etle nombre de décès par cancer du poumon augmentent dans toutes les régions. Le taux standardisé sur la populationmondiale, pour la France, est passé de 6,6 en 1975-1979 à 11,4 pour 100 000 en 1995-1999. Il devrait passer de14,1 en 2000-2004 à 28,5 pour 100 000 en 2015-2019 (+103 % avec des disparités importantes entre les régions :+70,3 % dans le Nord-Pas-de-Calais, +262,5 % dans le Languedoc-Roussillon).Conclusion : La pertinence du modèle et la qualité des résultats obtenus, attestées par la cohérence des estimationsnationales et régionales, sont confortées par les travaux et les résultats de la littérature qui mettent en évidencel’importance de l’effet cohorte. Ce dernier représenterait l’augmentation du tabagisme avec les générations. Il n’apas été possible, pour l’instant, d’utiliser les données de tabagisme qui ne sont pas disponibles par tranches d’âgeet par périodes suffisamment fines (cinq ans) et pour une durée suffisamment longue. Or celles-ci permettraient deprendre en compte l’effet du tabagisme passé, d’établir des scénarios de consommation future et d’en déduire lesrépercussions sur la mortalité sur le long terme.