Economie de La Santé Dans Les Pays en voie de développement

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  • 8/10/2019 Economie de La Sant Dans Les Pays en voie de dveloppement

    1/17

    conomie de la sant dans les pays en dveloppement des paradigmes en mutationAuthor(s): Jean-Paul Moatti and Brano VentelouSource: Revue conomique, Vol. 60, No. 2, Le march de la sant: efficience, quit etgouvernance (MARS 2009), pp. 241-256Published by: Sciences Po University PressStable URL: http://www.jstor.org/stable/40732102.Accessed: 11/12/2014 13:32

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    conomique.

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  • 8/10/2019 Economie de La Sant Dans Les Pays en voie de dveloppement

    2/17

    conomie e la santdans es

    pays

    en

    dveloppement

    des

    paradigmes

    n mutation

    Jean-Paul oatti*

    BrunoVentelou**

    Depuis

    2000,

    sous

    l'impulsion

    e la lutte ontre es

    principales

    maladies infec-

    tieuses,

    sida,

    tuberculose et

    malaria,

    'conomie de la

    sant

    applique

    aux

    pays

    en

    dveloppement ped)

    a connu un renouvellement

    e ses

    paradigmes

    ide

    que

    l'amlioration

    e la sant constitueun

    pr-requis ndispensable

    de la

    croissance

    macroconomique

    pluttqu'une

    de

    ses retombes insistance sur

    l'instauration

    de mcanismes

    d'assurance du

    risque-maladie pour

    financer es

    dpenses

    de

    sant

    plutt que

    sur le

    recouvrement es cots

    au

    point

    de consommation

    auprs

    des

    usagers

    des

    services de soins

    ;

    souci

    d'imposer

    des

    prix

    diffrentiels

    et d'introduire es

    flexibilits ans les

    rgles

    internationales e

    protection

    de la

    proprit

    ntellectuelle

    our

    l'accs aux

    mdicaments

    dans

    les

    ped

    ;

    priorit

    ux

    programmes verticaux cibls sur des maladies,censs servir e levier ourun

    renforcement

    lobal

    des

    systmes

    de sant. L'articlediscute es

    limites

    horiques

    et

    empiriques

    de

    ces nouveaux

    paradigmes.

    HEALTH

    ECONOMICS

    IN

    DEVELOPING COUNTRIES : THE

    CHANGING

    PARADIGMS

    Since

    2000,

    the

    fight gainst

    aids,

    tuberculosis nd malaria

    has contributed o

    significant

    hifts

    n

    the main

    paradigms

    of the

    healtheconomics

    literature

    pplied

    to

    developing

    countries:

    mprovements

    n

    public

    healthof the

    population

    re now

    considered a prerequisite, ather han a consequence, of economic growth;for

    health

    care

    financing, riority

    s

    given

    to

    promoting

    repayment

    nd health

    nsu-

    rance

    mechanismsrather han cost

    recovery

    olicies

    and

    user fees at the

    point

    of

    consumption;

    ifferential

    ricing

    or ccess to

    essential medicines

    and

    flexibility

    n

    international ormsfor

    ntellectual

    roperty ights

    re

    increasingly

    ecommended;

    disease-targeted

    vertical

    rograms

    re viewed

    s a

    way

    to

    mprove

    fficiency

    nd

    strengthen

    ealth care

    systems

    as a whole.

    The article

    discusses the

    theoretical

    and

    empirical

    imitations

    f these new

    paradigms.

    Classification EL

    :

    G22,

    11

    118,011,

    034

    *

    Universit

    ix-Marseille,

    MR912

    inserm/ird/ses

    Sciences

    conomiques

    &

    Sociales,

    Systmes

    e

    sant,

    ocits)

    t

    ORS-PACA

    Observatoire

    gional

    e la Sant

    Provence-

    lpes-Cte

    d'Azur).

    Correspondance

    UMR

    ES/ORS-PACA,

    3 rue

    talinas-Torrens,

    3006

    Marseille. ourriel

    [email protected]

    **

    Umr912

    nserm/ird/ses

    Sciences

    conomiques

    Sociales,

    ystmes

    e

    sant,

    ocits),

    UMR 579

    CNRS/EHESS/GREQAM

    Groupement

    e

    Recherche n conomie

    Quantitative),

    niver-

    sit

    Aix-Marseillet ORS-PACA

    Observatoire

    gional

    e la

    Sant

    Provence-Alpes-Cte-d'Azur).

    Courriel

    [email protected]

    241

    Revue conomique vol.60,N 2,mars 009,p.239-246

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  • 8/10/2019 Economie de La Sant Dans Les Pays en voie de dveloppement

    3/17

    Revue

    conomique

    INTRODUCTION

    Depuis

    e dbut u nouveau

    icle,

    'aide au

    dveloppement

    ibl ur a sant

    a

    connude

    spectaculaires

    volutions.

    'aide

    publique

    n la matire

    plus que

    doubl n valeur ominale

    assant,

    elon e Comit 'aide au

    dveloppement

    e

    l'OCDE,

    'un total e

    5,6

    milliards e dollars

    n

    2001

    1

    1,2

    milliardsn 20051.

    En

    parallle,

    'aide

    prive galement

    onnu ne

    ugmentation

    ans

    prcdent

    entre 000 et

    2007,

    a seule Fondation

    ill

    & MelindaGates a ainsi consacr

    plus

    de

    1

    milliard e dollars

    ar

    an la santdans es

    pays

    en

    dveloppement

    (PED)2.

    Cette roissance e l'aide sant ttire

    ar

    'augmentation

    es ressources

    spcifiquementdies uxgrands rogrammes,itsverticaux,e lutte ontre

    les maladies

    nfectieuses,

    n

    particulier

    e

    sida,

    a tuberculose

    t a

    malaria,

    ui

    ont ttir

    lus

    de

    la

    moiti es

    augmentations

    e financementu coursde cette

    priodeLane

    etGlassman

    2007]),

    lors

    ue

    ces trois

    athologies

    e

    reprsentent

    qu'environ

    2

    % de la mortalitotale ans

    es

    pays

    bas revenus t revenus

    intermdiaires

    Mathers

    t al.

    [2003]).

    elle

    seule,

    a

    pandmie

    e sida

    repr-

    sente anmoinsa

    premire

    ause

    mondiale e mortalithez

    es

    adultes

    e

    1

    59 ans elle a

    caus,

    outes lasses

    d'ge

    confondues,

    n total e

    2,1

    millions

    de dcs n

    2007,

    tcontinue e se

    propager

    un

    rythme

    outenu

    uisque

    'inci-

    dence des nouvelles

    nfections

    pu

    tre stime ntre

    ,8

    et

    4,1

    millions n

    2007 l'Afriqueub-saharienneeprsentea zone a plustouche,uiconcen-

    tre es deux tiersde la mortalitt

    plus

    de 80 % des nouveaux as attribua-

    bles l'infection

    VIH

    unaids [2007]).

    Ces considrations

    pidmiologiques,

    ainsi

    ue

    a focalisatione

    l'opinion ublique

    nternationaleur ette

    pidmie,

    sont enues

    ustifier'adoption, ar

    'ensemble es tatsmembres

    es Nations

    unies,

    e

    l'objectif

    V accs

    universel la

    prvention

    t au traitement

    u sida

    (UNGASS2006]).

    Au-deldes masses

    financires

    obilises,

    es

    programmes

    erticaux

    nt

    suscit a

    mise n

    place

    de nouvellesnstitutions

    ultilatrales,

    omme e

    Fonds

    mondial e utte ontre

    e

    sida,

    a tuberculose

    t a malaria

    GFATM)

    t

    'Alliance

    internationale

    our

    es vaccinations

    GAVl).

    n

    peine inq

    ans

    d'existence,

    e

    GFATM,nstitutionotalementriginale ans 'arnede la cooprationnterna-

    tionale,

    uisque

    on conseil 'administration

    ssocie

    sur

    piedd'galit

    es

    pays

    donneurs t es

    pays

    receveurs

    e l'aide en

    y

    incluant es

    reprsentants

    e la

    socit

    ivile tdes associations

    e

    malades,

    st

    devenu n

    partenaire

    ajeur.

    l

    financees deux iers

    e l'aide en matire

    e tuberculoset

    de malaria insi

    que

    le

    quart

    e

    celle ddie u

    sida,

    galit,

    our

    e

    dernier,

    vec

    le

    Programme

    d'urgence

    anc

    par

    le

    prsident

    mricain

    pepfar). Depuis

    sa

    cration,

    e

    GFATM

    engag lus

    de

    10 milliards e

    dollars e

    programmes

    ans 136

    pays,

    et devrait

    tre n mesure e dbourser

    es sommes

    e l'ordre

    e 6 8 milliards

    de dollars

    ar

    n

    d'ici 20 103.

    Ces programmeserticauxont galement l'origine e mcanismesnno-

    vants isant assurer

    a

    prennit

    long

    erme

    u financement

    nternational

    e

    l'aide

    pour

    a

    sant,

    t

    consquemment

    en limiter

    a volatilit

    taxe sur es

    1.

    Source

    http://www.oecd.org/cad/stats.

    2. Source

    http://www.gatesfoundation.ord/GlobalHealth/Grants/

    3. Source

    http://theglobalrund.org/

    242

    Revue conomique vol.60,N 2,mars 009,p.239-246

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  • 8/10/2019 Economie de La Sant Dans Les Pays en voie de dveloppement

    4/17

    Jean-Paul

    Moatti,

    runoVentelou

    billets 'avion

    pour

    financeres mdicamentsu sida

    adopte,

    la

    suitede la

    France, ar34pays, u facilitnternationalee financementiff), l'initiative

    du

    gouvernementritannique,ui

    utilise 'ores et

    dj

    les marchs inanciers

    obligataires our

    drainer es fonds

    u

    profit

    es

    programmes

    e vaccination.

    D'autres

    mcanismesont n

    prparation

    une subventionnternationaleisant

    acclrer a substitution

    u

    plus rpandu

    es mdicaments

    ntipaludens,

    a

    chloroquine,

    evenu nefficace

    u faitdes

    rsistances,

    ar

    des combinaisons

    thrapeutiques

    ouvelles

    Laxminarayan

    t al.

    [2006]),

    ou le

    projet

    e

    garantir

    internationalement

    nvolume tun

    prix

    e vente ixs

    priori

    uxfirmes

    ui,par

    leurs

    ravaux e Recherche

    Dveloppement,

    rouveraiente

    nouveaux accins

    ciblant

    es

    pathologies

    nfectieuses

    gliges

    es

    ped

    Bendt

    t

    al.

    [2006]).

    Ces avances

    rcentes u financementnternationaloivent

    ependant

    tre

    relativises.a

    part

    onsacre la sant ans e total e l'aide

    publique

    nterna-

    tionale st demeure

    table,

    utour e 13

    %,

    depuis

    'an

    2000,

    et n'a donc fait

    que

    bnficier

    'unmouvement

    nral

    e

    rattrapage.

    'aide

    au

    dveloppement

    s'tait

    n

    effet

    ffondreans es annes

    1990,

    uite la

    fin

    e la

    coexistence

    pacifique

    avec l'Union

    Sovitique1.

    es

    organisations

    nternationales

    sti-

    ment

    u'il

    faudrait0 70 milliards

    e dollars

    upplmentairesar

    n

    soit

    une

    augmentation

    e 10 20 % du

    total ctueldes

    dpenses

    e sant ans es

    PED),

    ainsi

    qu'une

    multiplication

    'un facteur

    rois huitdu niveau ctuelde l'aide

    pour

    tteindrees

    objectifs

    its

    du

    Millnaire,

    atifis

    ar

    'ONU n 2000

    pour

    l'horizon

    015

    Schieber

    t al.

    [2007]).

    Troisde ces huit

    bjectifs

    la

    rduction

    des trois uarts e lamortalit aternellet des deux iers e la mortalitnfan-

    tile

    parrapport

    la base

    1990,

    insi

    ue

    'arrt e

    l'augmentation

    e l'incidence

    du VIH/sidat

    de la

    malaria)

    oncernentirectementa sant. es

    cinq

    autres,

    commencer

    ar

    e

    premier

    radiquer

    a

    pauvret

    xtrmet a malnutrition

    ,

    ontune

    fortenteractionvec la sant

    WHO 2005]).

    Quant

    l'objectif rcit

    d'accs

    universel la

    prvention

    t au traitementu

    sida,

    l

    est

    censncessiter

    un

    triplement

    es fonds ctuellement

    isponibles

    'ici 2015

    unaids

    [2007]).

    Si

    l'impact

    ffectifeseffortsonsacrs la lutte

    ontree

    sida,

    a tuberculose

    et a malaria st

    oin d'tre

    cquis,

    l

    est ndniable

    ue

    cette

    utte cristallis

    une

    configuration

    ouvelle,

    e de sa

    contemporanit,

    'une

    part

    vec

    e

    dbat

    sur es formesctuelles e lamondialisation,t,d'autre art,vec des avances

    thoriques

    t

    mthodologiques

    nconomie u

    dveloppement.

    ans la suite e

    cet

    rticle,

    ous

    voudrions ontrern

    quoi

    cette volution es

    politiques ubli-

    ques

    s'est

    accompagne

    'un renouvellementes

    paradigmesconomiques ui

    prsident

    l'action nternationalen faveur e a sant ans es PED.

    l'ide

    que

    l'amlioration

    e l'tatde la sant e la

    population

    coulerait

    caniquement

    du

    processus

    macroconomique

    e

    croissance,

    'oppose

    dsormais

    a

    compr-

    hension

    ue

    'investissement

    ans a

    sant,

    omme

    uparavant

    ans

    'ducation,

    constituen

    pr-requisndispensableour

    nitier ncercle ertueux e

    dvelop-

    pement.

    'ide,

    ssuede 'Initiative

    e

    Bamakodu dbut es annes

    980,

    ue

    e

    recouvrementes cots

    uprs

    es

    usagers

    ouvait

    onstituernedes solutions

    la crise e financementessystmesublics e sant 'estvueremplacerarune

    insistance ur 'instauratione mcanismes e

    prpaiement

    t d'assurance u

    risque-maladie.

    u mouvement

    ui prtendait

    arantir

    n flux ontinu 'inno-

    vations iomdicales u travers u renforcementontinu es

    droits e

    proprit

    intellectuelle,

    stvenu

    'opposer

    e souci

    d'imposer

    es

    prix

    diffrentiels

    our

    1. Source

    http://www.oecd.org/cad/stats.

    243

    Revue conomique vol.60,N 2,mars 009,p.239-246

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  • 8/10/2019 Economie de La Sant Dans Les Pays en voie de dveloppement

    5/17

    Revue

    conomique

    l'accs

    aux mdicamentsans es

    PED,

    t

    d'introduirees flexibilitscessai-

    res dans a lgislationnternationaleur es brevets e l'Organisation ondiale

    du commerce. l'insistance ur

    es soins

    primaires

    ui inspirait

    a

    dclaration

    d'Alma-Ata e l'OMS

    de

    1978,

    s'est substitue ne

    priorit

    ux

    programmes

    verticaux ibls sur es maladies omme e

    sida,

    a

    tuberculoset la

    malaria,

    censs ervir

    e levier

    our

    n renforcement

    lobal

    des

    systmes

    e sant.

    Nousvoudrions

    galement

    ontrer

    ue

    ces

    quatre

    ouveaux

    aradigmes,

    out

    autant

    ue

    es

    prcdents,

    eposent

    ur nebase

    empirique

    imite tne

    sont

    as

    exempts

    e biais

    politiques

    t

    idologiques, u'il

    est de la

    responsabilit

    es

    recherchesn

    conomie e la sant e

    souligner

    t d'aider

    surmonter.

    SANT ET

    DVELOPPEMENT

    :

    UNE

    RELATION BIDIRECTIONNELLE

    En

    conomie u

    dveloppement,

    a forte orrlationntre

    mesures e revenu

    etmesures

    e sant stun des rsultatses

    plus

    robustes

    Thomas

    t al

    [2002]

    Strauss t Thomas

    1998],

    pour

    deux revuesde la littrature

    rs

    ompltes).

    Dans la

    ligne

    du modle de croissance

    oclassique,

    ntroduitn 1956

    par

    Solow

    [1956]

    et

    par

    Swan

    [1956],

    e lien causal tait

    uppos

    llerdu revenu

    vers a sant, nrevenu luslev facilitantla fois 'accs des modesde vie

    et des biens t

    services mlioranta nutritiont a

    sant,

    t une mlioration

    de

    l'ducation lle-mme

    avorable de meilleurs

    omportements'hygine

    t

    de sant.

    e

    plus,

    un revenu

    roissantonstituene

    protection

    ontrees chocs

    exognes,

    compris

    anitaires,

    omme es

    pidmies. 'analyse

    de

    l'apport

    de

    l'amlioratione la sant u

    dveloppement

    tait

    ependant

    bre

    par

    es

    limites

    nrales

    u modle

    noclassique,

    ont e

    caractre

    xogne

    u

    progrs

    technique

    t

    a difficultrendre

    ompte

    e la croissance

    long

    erme u fait

    de

    l'hypothse

    e

    rendementscroissantsu

    capital Lpez-Casanovas

    t al.

    [2005]).

    Ds le dbut es annes1990, a possibilit 'un lien causal inverse t

    explore

    ans es travaux u

    prix

    Nobel R. W.

    Fogel qui

    montraient

    ue

    l'am-

    lioration u

    rgime

    utritionnel

    xpliquait

    nviron a moitide la croissance

    britannique

    ntre

    680 et

    1980,

    ces

    progrs

    limentaires

    ouvant 'interprter

    aussibien omme

    n ffet e revenu

    ue

    comme neffet e sant

    Fogel

    1

    93]).

    Ds

    2001,

    e

    rapport

    e a commission acroconomie

    Sant e

    'OMS,

    rsi-

    de

    parJeffrey

    achs,

    onsidraitomme finitivementtabli

    ue

    l'amliora-

    tion e 'tat e sant es

    populations

    onstituen

    nput

    cisif

    our

    a

    rduction

    de la

    pauvret,

    a

    croissance

    conomique

    t e

    dveloppement

    long

    terme

    ,

    et

    que

    ce

    point

    vait

    t

    grandement

    ous-estim

    usqu' prsent par

    les

    politiques ubliques

    WHO 2001]).

    Le premiermcanisme ar lequel la santpeuttre ourcede croissance

    tient ux

    pertes

    e

    productivitui

    dcoulent e la morbiditt de la morta-

    lit

    prmature,

    t au fait rivial

    ue

    des travailleursn bonne ant ont

    plus

    productifs

    t

    gnrent

    es revenus

    lus

    levs.Au

    planmicro-conomique,

    l

    est

    ais

    d'accumuler e l'vidence

    mpirique

    montrant

    u'un

    traitement

    dical

    efficace

    ermet

    e restaurera

    productivit

    ffecte

    ar

    a

    maladie,

    omme ne

    multitude

    e

    travaux

    mpiriques

    'ont llustr ans e cas du sida

    Booysens

    t

    244

    Revue conomique vol.60,N 2,mars 009,p.239-246

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  • 8/10/2019 Economie de La Sant Dans Les Pays en voie de dveloppement

    6/17

    Jean-Paul

    Moatti,

    runoVentelou

    Arntz

    2003]).

    Mais ce mcanisme

    e

    sera

    pas

    forcmentuffisant

    our

    ntra-

    ner des effetsmacroconomiquesignificatifs.ans le cas du sida,en dpit

    d'effets

    mographiques

    vrs,

    ui

    dans les

    pays d'Afrique

    ub-saharienne

    les

    plus

    touchs nt

    quasiment

    nnul es

    progrs

    'esprance

    e vie obtenus

    aprs

    es

    Indpendances,

    es

    premiers

    modles

    macroconomiques

    rdisaient

    un

    mpact,

    omme oute

    imit,

    e

    'pidmie,

    e 'ordre e a

    perte

    nnuelle 'un

    point

    e

    croissance u PIB.Dans le modle

    noclassique

    ourant,

    ui

    servait e

    cadre ces

    premiers

    ravaux,

    es

    pertes

    e

    production

    ues

    la

    disparition

    es

    travailleurs

    ont,

    n tout u

    partie, ompenses

    ar

    un effet

    mcanique 'aug-

    mentationu

    capital ar

    ttedu

    pays

    effet

    malthusien,

    assant ar

    e dnomi-

    nateur).

    n

    outre,

    l

    suffit

    u'existe

    une

    importante

    ain-d'uvre

    noccupe,

    comme ans a

    quasi-totalit

    es

    PED,

    t

    que

    la

    disparition

    rmature

    e 10 %

    d'unegnrationroductiveour ausede maladie e traduisearunerduction

    proportionnellement

    oindre e

    l'output

    par exemple

    e l'ordre e 5

    %)

    pour

    que

    la

    productivit

    ar

    te

    ugmente,

    t

    pour

    ue

    les

    effets

    macroconomiques

    de la mauvaise ant

    pparaissent

    imits

    Couderc

    t

    al

    [2006]).

    Les modlesde croissance

    ntroduits

    ar

    Romer

    1986]

    et

    Lucas

    [1988]

    au

    milieu es annes

    1980,

    ui

    ont herch

    endogniser

    e

    progrs echnique

    t

    les choix

    ntertemporels

    es

    agents our

    xpliquer

    a

    croissance,

    ontmieux

    mme

    de

    capturer

    'autresmcanismes

    u travers

    esquels

    a santn'est

    plus

    un bien de consommation

    omme es

    autres,

    mais

    un

    investissement

    nrant

    des

    bnfices

    ignificatifs

    ur e

    long

    terme. es modles ntmis en lumire

    le rledcisif e la transmissionucapitalhumain ans a croissance e long

    terme,

    apital

    umain ont

    'article

    ionnier

    e

    Mankiw,

    omer tWeil

    [1992]

    soulignait j qu'il

    concerne,

    on eulement

    'ducation,

    mais ussi

    e

    capital-

    sant.

    'analyse

    de

    l'exprience

    es

    pays mergents

    'Asie du

    Sud-Est,

    insi

    que

    d'autres

    uccs de sortie u

    sous-dveloppement

    le

    Sri

    Lanka,

    'tat du

    Kerala

    en

    nde,

    e

    Botswana,

    e

    Lesotho,

    a Tunisie n

    Afrique)

    nsistentur

    e

    processus ar

    equels

    un dbut

    'augmentation

    e

    l'esprance

    e

    vie,

    en allon-

    geant

    'horizon

    emporel

    es

    mnages,

    avorise ne

    demande

    lus

    forte 'du-

    cation t

    des

    comportements

    'pargne,

    eux facteurs

    ritiques our

    limenter

    l'investissement

    roductif

    Bomm

    et

    Canning

    2003]).

    cela vient

    'ajouter

    ce que certainsntqualifi e dividende mographique(Bhargava t al.

    [2001]).

    En

    rglegnrale,

    ne baisse de la mortalit

    rcoce 'accompagne

    d'une

    baisse du tauxde

    fertilit,

    es deux

    phnomnes

    oncourant

    augmenter

    la

    part

    elative es tranches

    'ge

    productives,

    es 15/60

    ns,

    dans a

    population

    totale,

    t

    consquemmentaugmenter

    e revenu

    ar

    te.

    Sur ette

    uestion

    e a

    fcondit,

    ndbat 'est

    engag

    cemment

    uant

    ux

    effetsttendus e

    l'impact

    u Sida sur a

    croissance es

    pays

    africains. lwin

    Young,

    dans un article ntitul The

    gift

    f

    dying

    ,

    pronostique

    ne baisse

    de la fcondit es

    populations

    tteintes,

    avorisantne

    participation

    ccrue

    des femmes u march u

    travail

    t,

    terme,

    n effet

    ositif

    ur

    'conomie

    des

    pays

    touchs

    ar 'pidmie Young

    [2005]).

    l'inverse,

    es travaux e

    Kalemli-Ozcan ssociente maintien 'une fconditctive uncomportement

    d'assurance ontree sinistre

    2002]

    et

    pronostiquent

    n effet

    joratif

    u sida

    sur 'investissement

    n

    capital

    umain ffectuur

    haque

    nfant

    2003].

    David

    Weil,

    dfenseure cette econd

    hse,

    ropose

    n

    arbitragempirique

    tmontre

    surdonnes

    trospectives

    portant

    ur80

    payspour

    a

    priode

    60-2000)

    ue,

    par

    e

    pass

    au

    moins,

    es

    gainsd'esprance

    e vie ontnotablement

    ontribu

    une

    augmentation

    u

    PIB

    par

    tte,

    xpliquant

    mme

    aprs

    prise

    n

    compte

    245

    Revue conomique vol.60,N 2,mars 009,p.239-246

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    7/17

  • 8/10/2019 Economie de La Sant Dans Les Pays en voie de dveloppement

    8/17

    Jean-Paul

    Moatti,

    runo

    Ventelou

    plupart

    es

    paysd'Afrique

    ub-saharienne,

    es

    dpenses

    onsacres u sida ont

    d leurrapide ugmentationu fait 'tre ubventionnesourplusde moiti

    par

    l'aide

    internationale.es

    ncessaires mliorations

    alariales consentir

    aux

    professionnels

    e sant

    our

    es retenirt faire ace la

    crisedes ressour-

    ces humaines

    ans es

    systmes ublics

    de

    sant

    peuvent

    ntraner

    n effet e

    contagion

    ur 'ensemble e

    la fonction

    ublique,

    t

    contribueralourdir

    xces-

    sivemente

    dficit

    ublic.

    Les

    arbitrages

    emeurentoin d'tre

    vidents ntre

    investissementans es

    systmes

    e

    sant t

    usages

    alternatifses fonds

    our

    d'autres

    penses

    ociales.Dans une

    tude cente u FMI

    Gupta

    t al.

    [2002]),

    le fait e consacrer

    n

    point upplmentaire

    e PIB

    ux

    systmes

    e

    sant ans

    les

    pays

    bas revenu

    pparaissait usceptible

    e rduire

    ignificativement

    a

    mortalit

    nfantile,

    ais les effets

    lobaux

    ur a croissance dix

    ans d'une

    augmentationimilaire e l'investissementducatif u d'uneamlioratione la

    gouvernance

    emeuraient

    uprieurs.

    l

    est

    possible ue

    cela

    tienne,

    our artie,

    aux

    difficultses modles

    macroconomiques

    ctuellement

    isponibles,

    t

    de

    notre

    ppareillageconomtrique,

    bien

    aisir es effetsroiss e

    a sant tde

    l'ducation ur e

    capital

    umain

    il

    faut

    'employer

    amlioreres outils

    voir,

    par exemple,

    nowles t Owen

    [1995]).

    Il

    n'en

    reste

    as

    moins

    ndispensable

    d'affinera contribution

    es recherchesux

    arbitragesrcis

    d'allocation

    es

    ressources effectuer

    l'intrieures diffrentes

    atgories

    e

    dpenses

    ocia-

    les,

    et

    plus globalement,

    ntre e

    qu'Amartya

    en

    [2003]

    appelle

    'invitable

    tension ntre e

    conservatismeinancier

    c'est--dire

    e soucides

    contraintest

    des quilibresmacroconomiques),'unepart, t a responsabilitociale des

    tats,

    'autre

    art.

    PAIEMENT

    DIRECT OU PRPAIEMENT ?

    En

    matire e financement

    es

    dpenses

    e

    sant,

    es

    politiques

    ntroduites

    au cours es

    annes

    1980,

    horises ans

    'Initiative itede

    Bamako,

    uite la

    tenue n 1987 d'unerunion es ministrese la Sant fricains ans a capitaledu Mali sous

    l'gide

    des

    organisations

    nusiennes,

    rtendaient

    ue

    le recou-

    vrement irect es

    cots

    uprs

    des

    usagers

    ontribuerait,

    u

    moins n

    partie,

    faire ace

    la crisedes

    budgets

    ublics.

    Cette rise

    e

    perptue ujourd'hui,

    puisque

    a

    promesse

    es

    chefs 'tat

    fricains,

    orsdu sommet

    '

    Abuja

    en

    2000,

    de consacreru

    moins % dutotal es

    dpenses

    ubliques

    la sant

    'est,

    our

    l'instant,

    tteinte ulle

    part

    ur e continent.

    e recouvrement

    es cotstait

    cens rer ne

    opportunitour

    ue

    la voix

    des

    consommateurs

    uisse

    e faire

    mieux

    ntendre

    t

    nciteres

    structurese

    soins,

    ubliques

    u

    prives,

    offrires

    prestations

    e meilleure

    ualit

    ans

    trop

    menacer

    'quit

    d'accs,

    'lasticit

    de

    la demande

    ar rapport

    u

    prix

    tant

    ense

    demeurer aible

    pour

    un

    bien

    essentiel omme es services e santde base (Chabot 1988]).Malheureuse-

    ment,

    es

    tudes

    conomtriquesrinceps

    e la

    Banque

    mondiale,

    ui

    taient

    venus

    ustifier

    e

    recouvrement

    es

    cots,

    chaient ar

    de

    nombreux

    spects,

    commencer

    ar

    eur

    ngligence

    contrleres

    lasticitsroises

    rix/revenu

    (Ciss

    etal

    [2004]).

    Les

    paiements

    irects

    es

    mnages

    u

    point

    de

    consommationes

    soins

    reprsententlus

    de la

    moiti u total es

    dpenses

    ans es

    pays

    bas

    revenu

    247

    Revue conomique vol.60,N 2,mars 009,p.239-246

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  • 8/10/2019 Economie de La Sant Dans Les Pays en voie de dveloppement

    9/17

    Revue

    conomique

    (infrieur

    3 000 dollars

    artte),

    t

    plus

    du tiers ans es

    pays

    revenu nter-

    mdiairecomprisntre 000 et 9 000dollars). 'OMS a montrue cespaie-

    ments

    irects es soins

    font,

    haque

    nne,

    asculer es millions e

    foyers

    ous

    le seuilde

    pauvret

    bsolue,

    t

    mposent

    unnombre

    lus

    mportant

    ncore es

    dpenses

    e

    sant

    ualifies

    e

    catastrophiques,arce

    que

    mobilisant

    lus

    de

    40

    % des revenus etsdu

    mnage prspaiement

    es biensde subsistance

    Xu

    et al

    [2003]).

    l

    faut ertes

    orter

    n

    regard ritique

    urde

    tellesnotions. ans

    un ravail n

    cours,

    bul

    Naga

    etLamiraudmontrent

    ue

    e

    concept

    e

    dpenses

    dites

    atastrophiques

    e

    peutpas,

    sous

    peine

    de

    contresens,

    tre ssimil

    une

    mesure e

    pauvret,

    s lors

    que

    les

    dpenses

    e sant

    euvent orrespondre

    la fois des

    biensde

    premire

    cessit u

    bas de l'chelledes revenus t des

    biens e uxe uxchelles

    leves

    Abul

    Naga

    2007]).

    Le constat 'une

    lasticit

    croissantee la demande uxprix es soins u fur t mesure uel'on descend

    dans 'chelledes revenus es

    mnages ourrait'interprter

    omme ne

    prf-

    rencedes

    secteurses

    pluspauvres

    onnanta

    priorit

    la satisfaction'autres

    besoins

    ue

    celuid'amliorereur tat

    e sant.Une

    hypothse

    lternative,

    ans

    la

    ligne

    e nombreuses

    flexions

    ocio-anthropologiques

    tdes

    travaux e Sen

    [2003],

    st elledes

    prfrences

    daptatives

    les

    groupes

    es

    plus

    vulnrablest

    dmunis es

    PED

    eraientoumis des contraintes

    atrielleselles

    our

    ssurer

    leur urvie

    mmdiate

    u'ils

    ne sont

    as

    en

    situation

    'exprimer

    eurs

    spirations

    relles la

    dignit

    umaine,

    t donc notammenteurbesoind'une

    meilleure

    sant.Une recherche

    cente,

    ortant

    ur es

    consquences, our

    a

    propension

    payeruneamlioratione la qualitdes services e soinsprimaires,'un

    choc

    exogne yant

    onduit un

    appauvrissement

    rutal 'une

    population

    en

    l'occurrence,

    es

    consquences conomiques atastrophiques

    e

    l'Intifida t du

    blocus

    sralien ans es Territoires

    alestiniens),pporte

    ndbut e validation

    empirique

    une telle

    hypothse

    Mataria

    t al

    [2006]).

    Mais

    il

    faut econna-

    tre

    ue

    son

    adoption

    onduit

    mplicitementaccepter,

    u-delde

    l'argument

    indiscutable es fortes xternalitsnduites

    ar

    es

    maladies ransmissibles

    potentiel

    pidmique,

    n

    degr

    non

    ngligeable

    e

    tutlarisme,

    e la

    part

    des

    experts

    anitaires,

    es

    gouvernements

    tdes donneurs

    nternationaux,

    nmatire

    de

    dfinitiones besoins t des

    priorits

    e sant

    ublique.

    Un nombreimit 'expriencese recouvrementes cots e sont ffecti-

    vement

    raduites

    ar

    une amlioratione la

    qualit

    des

    soins,

    ds lors

    que

    les

    ressources

    upplmentairesgages ouvaient

    tre investies

    cette

    in

    ar

    es

    gestionnaires

    es structurese soins

    Mariko

    2003]

    Akashi tal

    [2004]).

    La

    synthse

    e la littratureirante bilan

    global

    de

    vingt

    ns

    d'exprience

    e cette

    politique

    ans es

    PED

    st,

    ependant,

    ans

    ppel James

    t al

    [2006]

    Audibert

    et

    al

    [2003]).

    Le recouvrementes cotsn'a en rien onstitune

    rponse

    ux

    problmes

    e financement

    'ensemble

    es

    systmes

    e

    sant,

    ne contribuant

    jamais

    pour lus

    de 5 % au total es

    dpenses,

    t ne s'est

    accompagn

    'aucun

    gain

    d'efficience

    ignificatif

    l'chelled'ensemble. e fait

    ue

    la

    majorit

    u

    financement

    rovienne

    e

    paiements

    irects

    ggrave

    mme es inefficacits

    n

    limitantepouvoir engociationes autoritsubliques ace uxprofession-

    nelsde sant tautres ffreurse soins.C'est sansdoute ur e

    point

    le dfaut

    d'incitation

    icroconomique

    qu'est

    ntervenue

    a

    dception

    a

    plusgrande

    e

    l'Initiativee

    Bamako,

    mme 'il faut econnatre

    ue

    sa mise n uvre

    ratique

    s'est souvent carte es

    principes

    e base

    qui

    taient enses

    'inspirer,

    t ceci

    pour

    de

    multiples

    aisons iendocumentes

    cf.

    Audibert

    t al

    [2003]).

    En

    tout

    tat e

    cause,

    tau-del u recouvrementes cots tricto

    ensu,

    e financement

    248

    Revue conomique vol.60,N 2,mars 009,p.239-246

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    10/17

    Jean-Paul

    Moatti,

    runoVentelou

    parpaiement

    irect

    'est avr

    profondmentgressif,

    e

    quintile

    e revenu e

    plusfaible ontribuantu total esdpenses e sant ansuneproportionigni-

    ficativement

    lus mportanteue

    sa

    part

    des revenus otaux

    Ciss [2007]).

    Il

    est vr

    ue

    le

    paiement

    irect duit'accs aux services e soinsde base des

    secteurses

    pluspauvres

    e a

    population, compris

    des activits

    e

    prvention

    dcisives

    our

    a sant

    ublique.

    ans la

    priode

    cente,

    'abolition

    e

    la

    poli-

    tique

    de recouvrementes

    cots,

    o elle a tdcide

    par

    es

    gouvernements

    qui

    'avaient

    rcdemment

    ise n

    uvre,

    'est traduite

    ar

    une

    augmentation

    significative

    e

    la

    frquentation

    es services

    Nabyonga

    2005]).

    La

    gratuit

    u

    point

    de consommationes soins se heurte

    anmoins u

    risque,

    ien connudes tudesde la

    Banque

    mondiale,

    ites

    d'analyse

    d'inci-

    dencedubnfice,ue les services ratuitsendent oins bnficieruxplus

    pauvres u'

    ceux

    qui

    ont

    lus

    de facilit

    exprimer

    eurdemande e soins t

    disposer

    u

    pouvoir

    e se faire econnatre

    ar

    e

    systme

    e sant.

    Une

    synthse

    rcente

    e

    ces travaux

    ortant

    urneuf

    ystmes

    e sant fricains

    ontrait,

    ar

    exemple,

    ue

    le

    quintile

    e

    revenue

    plus

    pauvre

    e

    la

    population

    e bnficiait

    en

    moyenne ue

    de 13 % du totaldes subventions

    ubliques

    es

    dpenses

    e

    sant,

    lors

    ue

    e

    quintile

    e

    plus

    riche 'en

    accaparait

    9 %

    ;

    quelques xcep-

    tions

    rs,

    nrsultat

    imilaire,

    uoique

    ttnu,

    stobserv ans es autres

    ed

    (Preker

    t

    Langenbrunner

    2005]).

    La

    gratuit

    u

    point

    e

    consommation,

    i elle

    ne

    s'accompagne as

    d'autresmcanismes e financement

    ermettant

    e drainer

    la

    part

    olvable e a

    demande,

    'estdonc

    pas,

    llenon

    lus, ynonyme

    'amlio-

    ration e l'quitdans 'accs auxservices t dans e financemente la sant.

    En

    transfrant

    ce domaine

    des avances

    mthodologiques

    centes ans

    la mesure es

    ingalits,

    ui

    permettent

    e

    dpasser

    es limites es indicateurs

    classiques

    e

    dispersion

    e

    type

    Giniou

    Kakwani,

    u de l'indicede redistribu-

    tionde

    Reynolds-molenskyapproche sagrge ermettant'analyser

    es

    effets

    ourchaque sous-segment

    e la distribution

    es

    revenus,

    ests tatisti-

    ques

    de la nature e dominance es distributions

    l'aide d'chantillonsirs

    d'une

    populationDavidson

    et

    Duelos

    [1997]

    Mills et Zandvakili

    1999])),

    des travaux cents

    ermettent

    'affiner

    es

    diagnostics 'quit

    dans es

    syst-

    mes de santdes

    PED

    Klavus 2001]

    Wagstaff

    2002]

    Abu-Zaineh

    2008]).

    Quoique d'ampleur ncore imite, es recherchesonvergentour souligner

    que

    les

    systmes ublics,

    u

    communautaires,

    'assurance

    maladie,

    n

    dpit

    e

    leur

    nsuffisances,

    ui

    tiennentu fait

    u'ils

    ne

    s'appliquent u'

    une

    partie

    e

    la

    population

    elevante

    plus

    ouvent e a

    fonction

    ublique

    u du secteur

    riv

    formel,

    t

    que

    eursmodesde

    gestion

    tde

    calculdes

    primes

    emeurentouvent

    approximatifs,rsentent,

    l'exact nverse es

    paiements

    irects,

    n

    caractre

    significatif

    e redistribution

    rogressif

    u revenu.

    Un

    consensus 'est tabli u

    plan

    nternational,

    ous

    'impulsion

    u Bureau

    internationalu travail

    GTZ 2005]),

    de la rsolutione

    anvier

    005 du comit

    excutif e l'OMS

    wha [2005]),

    et dsormais u

    niveaudu G 8

    [2007],

    pour

    souhaiter ne

    rduction

    rogressive

    e la

    part

    du

    financement

    eposant

    ur e

    paiementirect,tunepromotionesmcanismes e mutualisationurisque t

    d'assurance,

    ncluantes

    systmes

    'assurancemaladieuniverselle.

    l'avenir,

    les recherches

    ortant

    ur 'valuation

    omparative

    es

    diverses

    xpriences

    n

    cours

    'introductionu d'extension

    e mcanismes

    'assurance,

    uipeut

    otam-

    ment

    tre 'occasionde

    protocolesuasiexprimentaux,

    evraient

    uider

    haque

    pays

    pour

    rouveron

    propre

    quilibre ptimal

    e

    financementes

    dpenses

    e

    sant

    ntre

    udgets

    es

    tats,

    ssurances

    ubliques

    e

    type

    niversel,

    ssurances

    249

    Revue conomique vol.60,N 2,mars 009,p.239-246

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  • 8/10/2019 Economie de La Sant Dans Les Pays en voie de dveloppement

    11/17

    Revue

    conomique

    prives

    but ucratifu

    non,

    t

    paiements

    irects. a faisabilit

    olitique

    e

    la

    diffusione mcanismes 'assurance urisquemaladiedemeureomplexe

    mettren

    uvre,

    s

    lors

    qu'un

    lien et un calendrier

    ppropris

    oivent tre

    tablis

    ntrentroductionroissante e ces

    financementsssurantielstrforme

    des services e soins

    qui

    garantissent

    ux assurs ne offre

    anitaire

    dquate

    (Dussault

    t al

    [2006]).

    Elle estd'autant

    lus

    difficile

    ue

    es

    objectifs 'quit

    d'accs aux soins

    passent ar

    unediffrenciatione la

    qualit

    es

    prestations

    t

    des

    paniers

    e biens

    ouverts,

    eul

    moyen

    e cibler es

    systmes ublics

    ur es

    services ssentiels destinationes

    pluspauvres.

    INNOVATIONSBIOMDICALES

    ET FLEXIBILIT

    DES DROITS

    DE

    PROPRIT INTELLECTUELLE

    La thorie

    conomique

    e l'innovation

    toujours rch

    une recherche

    d'quilibre

    ntre eux

    ncessits,

    elled'une

    protection

    es droits

    e a

    proprit

    intellectuelle

    ui garantisse

    ne rente 'innovationuffisante

    our

    rentabiliser

    les effortst a

    prise

    de

    risque

    de Recherche

    Dveloppement

    R&D)

    par

    es

    firmes

    rives,

    'une

    part,

    tcelle de maintenir

    e

    caractre

    e bien

    public

    de la

    connaissance e base

    susceptible

    'alimentern faisceau

    'innovations,

    'autre

    partJaffetLerner2004] Gallini 2002]).Comme 'a montreremarquable

    ouvrage

    e S.

    K.

    Sell

    [2003],

    cet

    quilibre

    t

    rompu

    ans

    es

    annes1980

    des ntrts

    uissants,

    u

    premierang esquels

    es multinationales

    harmaceuti-

    ques,

    ont ussi

    imposer l'Organisation

    ondiale u commerce

    OMC)

    ue

    e

    renforcemente la

    protection

    es brevets

    t a standardisationnternationalee

    cette

    rotection

    evaient, l'avenir,

    onstituerne

    priorit

    bsolue

    pour

    'inno-

    vation.Outre

    ue

    ce mouvement

    istorique

    'a

    en

    rien solu e

    problme

    u

    foss 10 %/90%

    (10

    % seulement e la R&D

    pharmaceutique

    ont

    onsacrs

    aux

    pathologies,

    otamment

    nfectieuses,

    ui

    affectent

    0 % de a

    population

    u

    globe),

    e rsultat t a

    multiplication

    e brevets ont

    e

    champ 'application

    est significativementlustendu ue ce qui.parat aisonnableu regard udroit t de

    l'analysemicroconomique(Henry

    2004]).

    La structure

    ligopolistique

    e

    la

    majorit

    e l'offre e mdicamentsait

    courir e

    risqued'accaparement

    e rentes xcessives u

    profit

    es firmes

    ui

    entretientes

    prix

    levs des molcules

    nnovantes,

    t cre

    une barrire

    ui,

    jusqu'

    la lutte ontree

    sida,

    pouvait aratre

    nsurmontable

    our

    'accs aux

    mdicamentses

    plusperformants

    ans

    es ped.

    En

    thorie,

    a discrimination

    ar

    les

    prix,

    n fonctiones lasticits

    ariables e la

    demande,

    eut orrespondre

    un

    comportement

    ationnel e la

    part

    es

    firmes

    isposant

    e

    produits rot-

    gs par

    un brevet.

    n

    pratique,

    es firmes

    harmaceutiques

    nt

    endance,

    ans

    les

    ped,

    adopter lutt

    ne

    stratgie

    e

    segmentation,

    ui privilgie

    ne

    offre

    troiteible ur apart e la demande a plussolvable t a moins lastique u

    dtriment

    e

    volumes e ventes

    lus

    massifs.

    'est d'ailleurs e

    faon

    imilaire,

    en s

    efforant

    e maintenir

    es

    prix

    levs et

    en diffrencianteur

    produit

    n

    jouant

    ur es conditionnementst

    a

    rputation

    e

    marque, u'elles ragissent,

    le

    plus

    ouvent,

    ans es

    paysdvelopps

    l'introductione mdicaments

    n-

    riques ui

    suit

    'expiration

    es

    vingt

    nsde

    protectionar

    brevet

    Pammolli

    t

    al.

    [2002]).

    250

    Revue conomique vol.60,N 2,mars 009,p.239-246

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  • 8/10/2019 Economie de La Sant Dans Les Pays en voie de dveloppement

    12/17

    Jean-Paul

    Moatti,

    runoVentelou

    On sait

    que

    la mobilisatione

    l'opinion

    nternationale,

    e certains

    ouverne-

    ments, otammentelui duBrsil, t desorganisationsnusiennes permis e

    maintenirertaineslexibilitsans es accords e

    proprit

    ntellectuelle

    is au

    commerce

    ADPic)

    e

    'OMC,

    tde

    promouvoir,partir

    u

    dbut esannes

    000,

    unmcanisme e

    prix

    iffrentielntre

    aysdvelopps

    t

    PED

    pour

    es mdica-

    ments u ida.Ceci

    s est raduit

    ar

    ne

    disponibilit

    esmdicamentse

    premire

    ligne

    du

    sida,

    dont es cots nnuels

    tteignent

    lusieurs

    izaines e milliers

    e

    dollars ans es

    paysdvelopps, our

    es sommesnfrieuresundollar

    ar our

    dans es

    pays plus

    bas

    revenus,

    t

    'accs

    ces

    thrapeutiques

    fficaces

    our

    rois

    millions e

    patients

    e ces

    pays

    n date e

    a fin

    007.Les travauxoordonns

    ar

    l'Agence

    nationale

    ranaise

    e recherchesur e sida

    anrs)

    ontmontre rle

    cl de la concurrence

    nrique

    ans cette aisse des

    prix

    t

    'importance

    'un

    cadre nstitutionnelermettantes clausesd'exceptionuxrglesnternationales

    de la

    proprit

    ntellectuelle,

    otammenta

    possibilit

    e recours

    des

    licences

    obligatoires,our arantir

    ette oncurrence

    Moatti

    t

    al

    [2003]).

    En

    dpit

    e la reconnaissancees ncessaires lexibilitses

    ADPIC,

    orsdu

    sommet e

    'OMC

    n2003

    Doha,

    a

    protectionar

    brevet ontinue e constituer

    un

    goulotd'tranglementui

    menacede redevenir

    ajeur,

    u fur t mesure

    que

    les

    patients

    nfects

    ar

    e VIHdoivent

    hanger

    e

    traitement

    ourpasser

    des

    molcules,

    itesde seconde

    igne, lus

    rcentes t

    plus

    coteuses,

    ui,

    en

    l'absence 'alternatives

    nriques,euventmultiplier

    es cots nitairese trai-

    tement

    'unfacteure 15 50.

    terme,

    ette ituation

    eut

    onduire des choix

    tragiques our esprogrammes'accs entre oursuivree traitementepatients

    qui

    doivent

    asser

    de la

    premire

    la seconde

    igne

    versus nitiere

    traitement

    de nouveaux

    atientsRevenga

    tal

    [2006]).

    D'ores et

    dj,

    es

    programmes

    les

    plus

    vancsd'accs aux

    traitements,

    omme eluidu

    Brsil,

    e trouvente

    nouveaudans une forte ituation e

    dpendance our

    eur

    pprovisionnement,

    d'autant

    ue

    les droits e

    proprit

    'exercentussi dsormais ur es

    principes

    actifs,

    a matire

    remire

    u

    mdicament,

    roduits our

    'essentiel

    ar

    a

    Chine

    et 'Inde

    Coriat

    t

    al

    [2006]).

    Les

    enjeux

    n matire e sida se retrouvent

    our

    d'autresmdicaments

    ssentiels,

    n

    particulierour

    enouveler'arsenal hra-

    peutique isponible our

    a

    malaria

    t a

    tuberculose,

    es traitementsntrieurs

    se heurtantdes

    phnomnes

    e rsistance e

    plus

    en

    plus

    massifs

    ui

    tendent

    lesrendre

    nefficaces,

    tncessitanteur ubstitution

    ar

    es molcules ouvelles

    rcemment

    pparus

    ur e march.

    La mobilisationes outils

    'conomie ndustrielletd'conomie

    ublique

    st

    donc

    plus que amais

    d'actualit

    our

    dpasser

    'affrontementes intrtses

    acteurs

    ui

    s'affrontent

    ur ette

    uestion

    e l'accs aux

    mdicamentsans es

    PED.

    S'il

    est

    ouhaitable 'inciteres firmes

    accepter

    ne

    nvestigation

    elle-

    ment

    ndpendante

    ur eurs ots elsde

    R&D afin 'claireres

    ngociations

    de

    prix,

    l

    faut ussireconnatre

    u'un

    mcanisme e

    prix

    iffrentiel

    ertueux,

    au

    profit

    es

    PED,

    mplique ue

    les

    consommateurses marchs es

    pays

    dve-

    lopps uissent

    ssurer

    'amortissementes cots els e

    R&D,

    et

    que

    ceci

    peut

    entrerncontradictionotentiellevec lespolitiques ematrise esdpenses

    de sant

    hez ces derniers. es

    recherches'avrent

    cessaires

    our xplorer

    les

    alternatives

    nstitutionnellesla

    protection

    lassique

    des droits

    e

    proprit

    intellectuelle

    ui peuvent romouvoir

    e

    dveloppement

    es

    connaissances t

    leur ransfert

    apide

    ux

    processus

    'innovation

    pools

    de

    brevets t

    coopra-

    tions cience uverte

    open ource)

    ntre

    nnovateurs

    partenariats

    ublic/priv

    incitant la recherche

    accinale u sur es

    maladies

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  • 8/10/2019 Economie de La Sant Dans Les Pays en voie de dveloppement

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