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8/10/2019 Economie de La Sant Dans Les Pays en voie de dveloppement
1/17
conomie de la sant dans les pays en dveloppement des paradigmes en mutationAuthor(s): Jean-Paul Moatti and Brano VentelouSource: Revue conomique, Vol. 60, No. 2, Le march de la sant: efficience, quit etgouvernance (MARS 2009), pp. 241-256Published by: Sciences Po University PressStable URL: http://www.jstor.org/stable/40732102.Accessed: 11/12/2014 13:32
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conomique.
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2/17
conomie e la santdans es
pays
en
dveloppement
des
paradigmes
n mutation
Jean-Paul oatti*
BrunoVentelou**
Depuis
2000,
sous
l'impulsion
e la lutte ontre es
principales
maladies infec-
tieuses,
sida,
tuberculose et
malaria,
'conomie de la
sant
applique
aux
pays
en
dveloppement ped)
a connu un renouvellement
e ses
paradigmes
ide
que
l'amlioration
e la sant constitueun
pr-requis ndispensable
de la
croissance
macroconomique
pluttqu'une
de
ses retombes insistance sur
l'instauration
de mcanismes
d'assurance du
risque-maladie pour
financer es
dpenses
de
sant
plutt que
sur le
recouvrement es cots
au
point
de consommation
auprs
des
usagers
des
services de soins
;
souci
d'imposer
des
prix
diffrentiels
et d'introduire es
flexibilits ans les
rgles
internationales e
protection
de la
proprit
ntellectuelle
our
l'accs aux
mdicaments
dans
les
ped
;
priorit
ux
programmes verticaux cibls sur des maladies,censs servir e levier ourun
renforcement
lobal
des
systmes
de sant. L'articlediscute es
limites
horiques
et
empiriques
de
ces nouveaux
paradigmes.
HEALTH
ECONOMICS
IN
DEVELOPING COUNTRIES : THE
CHANGING
PARADIGMS
Since
2000,
the
fight gainst
aids,
tuberculosis nd malaria
has contributed o
significant
hifts
n
the main
paradigms
of the
healtheconomics
literature
pplied
to
developing
countries:
mprovements
n
public
healthof the
population
re now
considered a prerequisite, ather han a consequence, of economic growth;for
health
care
financing, riority
s
given
to
promoting
repayment
nd health
nsu-
rance
mechanismsrather han cost
recovery
olicies
and
user fees at the
point
of
consumption;
ifferential
ricing
or ccess to
essential medicines
and
flexibility
n
international ormsfor
ntellectual
roperty ights
re
increasingly
ecommended;
disease-targeted
vertical
rograms
re viewed
s a
way
to
mprove
fficiency
nd
strengthen
ealth care
systems
as a whole.
The article
discusses the
theoretical
and
empirical
imitations
f these new
paradigms.
Classification EL
:
G22,
11
118,011,
034
*
Universit
ix-Marseille,
MR912
inserm/ird/ses
Sciences
conomiques
&
Sociales,
Systmes
e
sant,
ocits)
t
ORS-PACA
Observatoire
gional
e la Sant
Provence-
lpes-Cte
d'Azur).
Correspondance
UMR
ES/ORS-PACA,
3 rue
talinas-Torrens,
3006
Marseille. ourriel
**
Umr912
nserm/ird/ses
Sciences
conomiques
Sociales,
ystmes
e
sant,
ocits),
UMR 579
CNRS/EHESS/GREQAM
Groupement
e
Recherche n conomie
Quantitative),
niver-
sit
Aix-Marseillet ORS-PACA
Observatoire
gional
e la
Sant
Provence-Alpes-Cte-d'Azur).
Courriel
241
Revue conomique vol.60,N 2,mars 009,p.239-246
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3/17
Revue
conomique
INTRODUCTION
Depuis
e dbut u nouveau
icle,
'aide au
dveloppement
ibl ur a sant
a
connude
spectaculaires
volutions.
'aide
publique
n la matire
plus que
doubl n valeur ominale
assant,
elon e Comit 'aide au
dveloppement
e
l'OCDE,
'un total e
5,6
milliards e dollars
n
2001
1
1,2
milliardsn 20051.
En
parallle,
'aide
prive galement
onnu ne
ugmentation
ans
prcdent
entre 000 et
2007,
a seule Fondation
ill
& MelindaGates a ainsi consacr
plus
de
1
milliard e dollars
ar
an la santdans es
pays
en
dveloppement
(PED)2.
Cette roissance e l'aide sant ttire
ar
'augmentation
es ressources
spcifiquementdies uxgrands rogrammes,itsverticaux,e lutte ontre
les maladies
nfectieuses,
n
particulier
e
sida,
a tuberculose
t a
malaria,
ui
ont ttir
lus
de
la
moiti es
augmentations
e financementu coursde cette
priodeLane
etGlassman
2007]),
lors
ue
ces trois
athologies
e
reprsentent
qu'environ
2
% de la mortalitotale ans
es
pays
bas revenus t revenus
intermdiaires
Mathers
t al.
[2003]).
elle
seule,
a
pandmie
e sida
repr-
sente anmoinsa
premire
ause
mondiale e mortalithez
es
adultes
e
1
59 ans elle a
caus,
outes lasses
d'ge
confondues,
n total e
2,1
millions
de dcs n
2007,
tcontinue e se
propager
un
rythme
outenu
uisque
'inci-
dence des nouvelles
nfections
pu
tre stime ntre
,8
et
4,1
millions n
2007 l'Afriqueub-saharienneeprsentea zone a plustouche,uiconcen-
tre es deux tiersde la mortalitt
plus
de 80 % des nouveaux as attribua-
bles l'infection
VIH
unaids [2007]).
Ces considrations
pidmiologiques,
ainsi
ue
a focalisatione
l'opinion ublique
nternationaleur ette
pidmie,
sont enues
ustifier'adoption, ar
'ensemble es tatsmembres
es Nations
unies,
e
l'objectif
V accs
universel la
prvention
t au traitement
u sida
(UNGASS2006]).
Au-deldes masses
financires
obilises,
es
programmes
erticaux
nt
suscit a
mise n
place
de nouvellesnstitutions
ultilatrales,
omme e
Fonds
mondial e utte ontre
e
sida,
a tuberculose
t a malaria
GFATM)
t
'Alliance
internationale
our
es vaccinations
GAVl).
n
peine inq
ans
d'existence,
e
GFATM,nstitutionotalementriginale ans 'arnede la cooprationnterna-
tionale,
uisque
on conseil 'administration
ssocie
sur
piedd'galit
es
pays
donneurs t es
pays
receveurs
e l'aide en
y
incluant es
reprsentants
e la
socit
ivile tdes associations
e
malades,
st
devenu n
partenaire
ajeur.
l
financees deux iers
e l'aide en matire
e tuberculoset
de malaria insi
que
le
quart
e
celle ddie u
sida,
galit,
our
e
dernier,
vec
le
Programme
d'urgence
anc
par
le
prsident
mricain
pepfar). Depuis
sa
cration,
e
GFATM
engag lus
de
10 milliards e
dollars e
programmes
ans 136
pays,
et devrait
tre n mesure e dbourser
es sommes
e l'ordre
e 6 8 milliards
de dollars
ar
n
d'ici 20 103.
Ces programmeserticauxont galement l'origine e mcanismesnno-
vants isant assurer
a
prennit
long
erme
u financement
nternational
e
l'aide
pour
a
sant,
t
consquemment
en limiter
a volatilit
taxe sur es
1.
Source
http://www.oecd.org/cad/stats.
2. Source
http://www.gatesfoundation.ord/GlobalHealth/Grants/
3. Source
http://theglobalrund.org/
242
Revue conomique vol.60,N 2,mars 009,p.239-246
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4/17
Jean-Paul
Moatti,
runoVentelou
billets 'avion
pour
financeres mdicamentsu sida
adopte,
la
suitede la
France, ar34pays, u facilitnternationalee financementiff), l'initiative
du
gouvernementritannique,ui
utilise 'ores et
dj
les marchs inanciers
obligataires our
drainer es fonds
u
profit
es
programmes
e vaccination.
D'autres
mcanismesont n
prparation
une subventionnternationaleisant
acclrer a substitution
u
plus rpandu
es mdicaments
ntipaludens,
a
chloroquine,
evenu nefficace
u faitdes
rsistances,
ar
des combinaisons
thrapeutiques
ouvelles
Laxminarayan
t al.
[2006]),
ou le
projet
e
garantir
internationalement
nvolume tun
prix
e vente ixs
priori
uxfirmes
ui,par
leurs
ravaux e Recherche
Dveloppement,
rouveraiente
nouveaux accins
ciblant
es
pathologies
nfectieuses
gliges
es
ped
Bendt
t
al.
[2006]).
Ces avances
rcentes u financementnternationaloivent
ependant
tre
relativises.a
part
onsacre la sant ans e total e l'aide
publique
nterna-
tionale st demeure
table,
utour e 13
%,
depuis
'an
2000,
et n'a donc fait
que
bnficier
'unmouvement
nral
e
rattrapage.
'aide
au
dveloppement
s'tait
n
effet
ffondreans es annes
1990,
uite la
fin
e la
coexistence
pacifique
avec l'Union
Sovitique1.
es
organisations
nternationales
sti-
ment
u'il
faudrait0 70 milliards
e dollars
upplmentairesar
n
soit
une
augmentation
e 10 20 % du
total ctueldes
dpenses
e sant ans es
PED),
ainsi
qu'une
multiplication
'un facteur
rois huitdu niveau ctuelde l'aide
pour
tteindrees
objectifs
its
du
Millnaire,
atifis
ar
'ONU n 2000
pour
l'horizon
015
Schieber
t al.
[2007]).
Troisde ces huit
bjectifs
la
rduction
des trois uarts e lamortalit aternellet des deux iers e la mortalitnfan-
tile
parrapport
la base
1990,
insi
ue
'arrt e
l'augmentation
e l'incidence
du VIH/sidat
de la
malaria)
oncernentirectementa sant. es
cinq
autres,
commencer
ar
e
premier
radiquer
a
pauvret
xtrmet a malnutrition
,
ontune
fortenteractionvec la sant
WHO 2005]).
Quant
l'objectif rcit
d'accs
universel la
prvention
t au traitementu
sida,
l
est
censncessiter
un
triplement
es fonds ctuellement
isponibles
'ici 2015
unaids
[2007]).
Si
l'impact
ffectifeseffortsonsacrs la lutte
ontree
sida,
a tuberculose
et a malaria st
oin d'tre
cquis,
l
est ndniable
ue
cette
utte cristallis
une
configuration
ouvelle,
e de sa
contemporanit,
'une
part
vec
e
dbat
sur es formesctuelles e lamondialisation,t,d'autre art,vec des avances
thoriques
t
mthodologiques
nconomie u
dveloppement.
ans la suite e
cet
rticle,
ous
voudrions ontrern
quoi
cette volution es
politiques ubli-
ques
s'est
accompagne
'un renouvellementes
paradigmesconomiques ui
prsident
l'action nternationalen faveur e a sant ans es PED.
l'ide
que
l'amlioration
e l'tatde la sant e la
population
coulerait
caniquement
du
processus
macroconomique
e
croissance,
'oppose
dsormais
a
compr-
hension
ue
'investissement
ans a
sant,
omme
uparavant
ans
'ducation,
constituen
pr-requisndispensableour
nitier ncercle ertueux e
dvelop-
pement.
'ide,
ssuede 'Initiative
e
Bamakodu dbut es annes
980,
ue
e
recouvrementes cots
uprs
es
usagers
ouvait
onstituernedes solutions
la crise e financementessystmesublics e sant 'estvueremplacerarune
insistance ur 'instauratione mcanismes e
prpaiement
t d'assurance u
risque-maladie.
u mouvement
ui prtendait
arantir
n flux ontinu 'inno-
vations iomdicales u travers u renforcementontinu es
droits e
proprit
intellectuelle,
stvenu
'opposer
e souci
d'imposer
es
prix
diffrentiels
our
1. Source
http://www.oecd.org/cad/stats.
243
Revue conomique vol.60,N 2,mars 009,p.239-246
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5/17
Revue
conomique
l'accs
aux mdicamentsans es
PED,
t
d'introduirees flexibilitscessai-
res dans a lgislationnternationaleur es brevets e l'Organisation ondiale
du commerce. l'insistance ur
es soins
primaires
ui inspirait
a
dclaration
d'Alma-Ata e l'OMS
de
1978,
s'est substitue ne
priorit
ux
programmes
verticaux ibls sur es maladies omme e
sida,
a
tuberculoset la
malaria,
censs ervir
e levier
our
n renforcement
lobal
des
systmes
e sant.
Nousvoudrions
galement
ontrer
ue
ces
quatre
ouveaux
aradigmes,
out
autant
ue
es
prcdents,
eposent
ur nebase
empirique
imite tne
sont
as
exempts
e biais
politiques
t
idologiques, u'il
est de la
responsabilit
es
recherchesn
conomie e la sant e
souligner
t d'aider
surmonter.
SANT ET
DVELOPPEMENT
:
UNE
RELATION BIDIRECTIONNELLE
En
conomie u
dveloppement,
a forte orrlationntre
mesures e revenu
etmesures
e sant stun des rsultatses
plus
robustes
Thomas
t al
[2002]
Strauss t Thomas
1998],
pour
deux revuesde la littrature
rs
ompltes).
Dans la
ligne
du modle de croissance
oclassique,
ntroduitn 1956
par
Solow
[1956]
et
par
Swan
[1956],
e lien causal tait
uppos
llerdu revenu
vers a sant, nrevenu luslev facilitantla fois 'accs des modesde vie
et des biens t
services mlioranta nutritiont a
sant,
t une mlioration
de
l'ducation lle-mme
avorable de meilleurs
omportements'hygine
t
de sant.
e
plus,
un revenu
roissantonstituene
protection
ontrees chocs
exognes,
compris
anitaires,
omme es
pidmies. 'analyse
de
l'apport
de
l'amlioratione la sant u
dveloppement
tait
ependant
bre
par
es
limites
nrales
u modle
noclassique,
ont e
caractre
xogne
u
progrs
technique
t
a difficultrendre
ompte
e la croissance
long
erme u fait
de
l'hypothse
e
rendementscroissantsu
capital Lpez-Casanovas
t al.
[2005]).
Ds le dbut es annes1990, a possibilit 'un lien causal inverse t
explore
ans es travaux u
prix
Nobel R. W.
Fogel qui
montraient
ue
l'am-
lioration u
rgime
utritionnel
xpliquait
nviron a moitide la croissance
britannique
ntre
680 et
1980,
ces
progrs
limentaires
ouvant 'interprter
aussibien omme
n ffet e revenu
ue
comme neffet e sant
Fogel
1
93]).
Ds
2001,
e
rapport
e a commission acroconomie
Sant e
'OMS,
rsi-
de
parJeffrey
achs,
onsidraitomme finitivementtabli
ue
l'amliora-
tion e 'tat e sant es
populations
onstituen
nput
cisif
our
a
rduction
de la
pauvret,
a
croissance
conomique
t e
dveloppement
long
terme
,
et
que
ce
point
vait
t
grandement
ous-estim
usqu' prsent par
les
politiques ubliques
WHO 2001]).
Le premiermcanisme ar lequel la santpeuttre ourcede croissance
tient ux
pertes
e
productivitui
dcoulent e la morbiditt de la morta-
lit
prmature,
t au fait rivial
ue
des travailleursn bonne ant ont
plus
productifs
t
gnrent
es revenus
lus
levs.Au
planmicro-conomique,
l
est
ais
d'accumuler e l'vidence
mpirique
montrant
u'un
traitement
dical
efficace
ermet
e restaurera
productivit
ffecte
ar
a
maladie,
omme ne
multitude
e
travaux
mpiriques
'ont llustr ans e cas du sida
Booysens
t
244
Revue conomique vol.60,N 2,mars 009,p.239-246
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6/17
Jean-Paul
Moatti,
runoVentelou
Arntz
2003]).
Mais ce mcanisme
e
sera
pas
forcmentuffisant
our
ntra-
ner des effetsmacroconomiquesignificatifs.ans le cas du sida,en dpit
d'effets
mographiques
vrs,
ui
dans les
pays d'Afrique
ub-saharienne
les
plus
touchs nt
quasiment
nnul es
progrs
'esprance
e vie obtenus
aprs
es
Indpendances,
es
premiers
modles
macroconomiques
rdisaient
un
mpact,
omme oute
imit,
e
'pidmie,
e 'ordre e a
perte
nnuelle 'un
point
e
croissance u PIB.Dans le modle
noclassique
ourant,
ui
servait e
cadre ces
premiers
ravaux,
es
pertes
e
production
ues
la
disparition
es
travailleurs
ont,
n tout u
partie, ompenses
ar
un effet
mcanique 'aug-
mentationu
capital ar
ttedu
pays
effet
malthusien,
assant ar
e dnomi-
nateur).
n
outre,
l
suffit
u'existe
une
importante
ain-d'uvre
noccupe,
comme ans a
quasi-totalit
es
PED,
t
que
la
disparition
rmature
e 10 %
d'unegnrationroductiveour ausede maladie e traduisearunerduction
proportionnellement
oindre e
l'output
par exemple
e l'ordre e 5
%)
pour
que
la
productivit
ar
te
ugmente,
t
pour
ue
les
effets
macroconomiques
de la mauvaise ant
pparaissent
imits
Couderc
t
al
[2006]).
Les modlesde croissance
ntroduits
ar
Romer
1986]
et
Lucas
[1988]
au
milieu es annes
1980,
ui
ont herch
endogniser
e
progrs echnique
t
les choix
ntertemporels
es
agents our
xpliquer
a
croissance,
ontmieux
mme
de
capturer
'autresmcanismes
u travers
esquels
a santn'est
plus
un bien de consommation
omme es
autres,
mais
un
investissement
nrant
des
bnfices
ignificatifs
ur e
long
terme. es modles ntmis en lumire
le rledcisif e la transmissionucapitalhumain ans a croissance e long
terme,
apital
umain ont
'article
ionnier
e
Mankiw,
omer tWeil
[1992]
soulignait j qu'il
concerne,
on eulement
'ducation,
mais ussi
e
capital-
sant.
'analyse
de
l'exprience
es
pays mergents
'Asie du
Sud-Est,
insi
que
d'autres
uccs de sortie u
sous-dveloppement
le
Sri
Lanka,
'tat du
Kerala
en
nde,
e
Botswana,
e
Lesotho,
a Tunisie n
Afrique)
nsistentur
e
processus ar
equels
un dbut
'augmentation
e
l'esprance
e
vie,
en allon-
geant
'horizon
emporel
es
mnages,
avorise ne
demande
lus
forte 'du-
cation t
des
comportements
'pargne,
eux facteurs
ritiques our
limenter
l'investissement
roductif
Bomm
et
Canning
2003]).
cela vient
'ajouter
ce que certainsntqualifi e dividende mographique(Bhargava t al.
[2001]).
En
rglegnrale,
ne baisse de la mortalit
rcoce 'accompagne
d'une
baisse du tauxde
fertilit,
es deux
phnomnes
oncourant
augmenter
la
part
elative es tranches
'ge
productives,
es 15/60
ns,
dans a
population
totale,
t
consquemmentaugmenter
e revenu
ar
te.
Sur ette
uestion
e a
fcondit,
ndbat 'est
engag
cemment
uant
ux
effetsttendus e
l'impact
u Sida sur a
croissance es
pays
africains. lwin
Young,
dans un article ntitul The
gift
f
dying
,
pronostique
ne baisse
de la fcondit es
populations
tteintes,
avorisantne
participation
ccrue
des femmes u march u
travail
t,
terme,
n effet
ositif
ur
'conomie
des
pays
touchs
ar 'pidmie Young
[2005]).
l'inverse,
es travaux e
Kalemli-Ozcan ssociente maintien 'une fconditctive uncomportement
d'assurance ontree sinistre
2002]
et
pronostiquent
n effet
joratif
u sida
sur 'investissement
n
capital
umain ffectuur
haque
nfant
2003].
David
Weil,
dfenseure cette econd
hse,
ropose
n
arbitragempirique
tmontre
surdonnes
trospectives
portant
ur80
payspour
a
priode
60-2000)
ue,
par
e
pass
au
moins,
es
gainsd'esprance
e vie ontnotablement
ontribu
une
augmentation
u
PIB
par
tte,
xpliquant
mme
aprs
prise
n
compte
245
Revue conomique vol.60,N 2,mars 009,p.239-246
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7/17
8/10/2019 Economie de La Sant Dans Les Pays en voie de dveloppement
8/17
Jean-Paul
Moatti,
runo
Ventelou
plupart
es
paysd'Afrique
ub-saharienne,
es
dpenses
onsacres u sida ont
d leurrapide ugmentationu fait 'tre ubventionnesourplusde moiti
par
l'aide
internationale.es
ncessaires mliorations
alariales consentir
aux
professionnels
e sant
our
es retenirt faire ace la
crisedes ressour-
ces humaines
ans es
systmes ublics
de
sant
peuvent
ntraner
n effet e
contagion
ur 'ensemble e
la fonction
ublique,
t
contribueralourdir
xces-
sivemente
dficit
ublic.
Les
arbitrages
emeurentoin d'tre
vidents ntre
investissementans es
systmes
e
sant t
usages
alternatifses fonds
our
d'autres
penses
ociales.Dans une
tude cente u FMI
Gupta
t al.
[2002]),
le fait e consacrer
n
point upplmentaire
e PIB
ux
systmes
e
sant ans
les
pays
bas revenu
pparaissait usceptible
e rduire
ignificativement
a
mortalit
nfantile,
ais les effets
lobaux
ur a croissance dix
ans d'une
augmentationimilaire e l'investissementducatif u d'uneamlioratione la
gouvernance
emeuraient
uprieurs.
l
est
possible ue
cela
tienne,
our artie,
aux
difficultses modles
macroconomiques
ctuellement
isponibles,
t
de
notre
ppareillageconomtrique,
bien
aisir es effetsroiss e
a sant tde
l'ducation ur e
capital
umain
il
faut
'employer
amlioreres outils
voir,
par exemple,
nowles t Owen
[1995]).
Il
n'en
reste
as
moins
ndispensable
d'affinera contribution
es recherchesux
arbitragesrcis
d'allocation
es
ressources effectuer
l'intrieures diffrentes
atgories
e
dpenses
ocia-
les,
et
plus globalement,
ntre e
qu'Amartya
en
[2003]
appelle
'invitable
tension ntre e
conservatismeinancier
c'est--dire
e soucides
contraintest
des quilibresmacroconomiques),'unepart, t a responsabilitociale des
tats,
'autre
art.
PAIEMENT
DIRECT OU PRPAIEMENT ?
En
matire e financement
es
dpenses
e
sant,
es
politiques
ntroduites
au cours es
annes
1980,
horises ans
'Initiative itede
Bamako,
uite la
tenue n 1987 d'unerunion es ministrese la Sant fricains ans a capitaledu Mali sous
l'gide
des
organisations
nusiennes,
rtendaient
ue
le recou-
vrement irect es
cots
uprs
des
usagers
ontribuerait,
u
moins n
partie,
faire ace
la crisedes
budgets
ublics.
Cette rise
e
perptue ujourd'hui,
puisque
a
promesse
es
chefs 'tat
fricains,
orsdu sommet
'
Abuja
en
2000,
de consacreru
moins % dutotal es
dpenses
ubliques
la sant
'est,
our
l'instant,
tteinte ulle
part
ur e continent.
e recouvrement
es cotstait
cens rer ne
opportunitour
ue
la voix
des
consommateurs
uisse
e faire
mieux
ntendre
t
nciteres
structurese
soins,
ubliques
u
prives,
offrires
prestations
e meilleure
ualit
ans
trop
menacer
'quit
d'accs,
'lasticit
de
la demande
ar rapport
u
prix
tant
ense
demeurer aible
pour
un
bien
essentiel omme es services e santde base (Chabot 1988]).Malheureuse-
ment,
es
tudes
conomtriquesrinceps
e la
Banque
mondiale,
ui
taient
venus
ustifier
e
recouvrement
es
cots,
chaient ar
de
nombreux
spects,
commencer
ar
eur
ngligence
contrleres
lasticitsroises
rix/revenu
(Ciss
etal
[2004]).
Les
paiements
irects
es
mnages
u
point
de
consommationes
soins
reprsententlus
de la
moiti u total es
dpenses
ans es
pays
bas
revenu
247
Revue conomique vol.60,N 2,mars 009,p.239-246
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9/17
Revue
conomique
(infrieur
3 000 dollars
artte),
t
plus
du tiers ans es
pays
revenu nter-
mdiairecomprisntre 000 et 9 000dollars). 'OMS a montrue cespaie-
ments
irects es soins
font,
haque
nne,
asculer es millions e
foyers
ous
le seuilde
pauvret
bsolue,
t
mposent
unnombre
lus
mportant
ncore es
dpenses
e
sant
ualifies
e
catastrophiques,arce
que
mobilisant
lus
de
40
% des revenus etsdu
mnage prspaiement
es biensde subsistance
Xu
et al
[2003]).
l
faut ertes
orter
n
regard ritique
urde
tellesnotions. ans
un ravail n
cours,
bul
Naga
etLamiraudmontrent
ue
e
concept
e
dpenses
dites
atastrophiques
e
peutpas,
sous
peine
de
contresens,
tre ssimil
une
mesure e
pauvret,
s lors
que
les
dpenses
e sant
euvent orrespondre
la fois des
biensde
premire
cessit u
bas de l'chelledes revenus t des
biens e uxe uxchelles
leves
Abul
Naga
2007]).
Le constat 'une
lasticit
croissantee la demande uxprix es soins u fur t mesure uel'on descend
dans 'chelledes revenus es
mnages ourrait'interprter
omme ne
prf-
rencedes
secteurses
pluspauvres
onnanta
priorit
la satisfaction'autres
besoins
ue
celuid'amliorereur tat
e sant.Une
hypothse
lternative,
ans
la
ligne
e nombreuses
flexions
ocio-anthropologiques
tdes
travaux e Sen
[2003],
st elledes
prfrences
daptatives
les
groupes
es
plus
vulnrablest
dmunis es
PED
eraientoumis des contraintes
atrielleselles
our
ssurer
leur urvie
mmdiate
u'ils
ne sont
as
en
situation
'exprimer
eurs
spirations
relles la
dignit
umaine,
t donc notammenteurbesoind'une
meilleure
sant.Une recherche
cente,
ortant
ur es
consquences, our
a
propension
payeruneamlioratione la qualitdes services e soinsprimaires,'un
choc
exogne yant
onduit un
appauvrissement
rutal 'une
population
en
l'occurrence,
es
consquences conomiques atastrophiques
e
l'Intifida t du
blocus
sralien ans es Territoires
alestiniens),pporte
ndbut e validation
empirique
une telle
hypothse
Mataria
t al
[2006]).
Mais
il
faut econna-
tre
ue
son
adoption
onduit
mplicitementaccepter,
u-delde
l'argument
indiscutable es fortes xternalitsnduites
ar
es
maladies ransmissibles
potentiel
pidmique,
n
degr
non
ngligeable
e
tutlarisme,
e la
part
des
experts
anitaires,
es
gouvernements
tdes donneurs
nternationaux,
nmatire
de
dfinitiones besoins t des
priorits
e sant
ublique.
Un nombreimit 'expriencese recouvrementes cots e sont ffecti-
vement
raduites
ar
une amlioratione la
qualit
des
soins,
ds lors
que
les
ressources
upplmentairesgages ouvaient
tre investies
cette
in
ar
es
gestionnaires
es structurese soins
Mariko
2003]
Akashi tal
[2004]).
La
synthse
e la littratureirante bilan
global
de
vingt
ns
d'exprience
e cette
politique
ans es
PED
st,
ependant,
ans
ppel James
t al
[2006]
Audibert
et
al
[2003]).
Le recouvrementes cotsn'a en rien onstitune
rponse
ux
problmes
e financement
'ensemble
es
systmes
e
sant,
ne contribuant
jamais
pour lus
de 5 % au total es
dpenses,
t ne s'est
accompagn
'aucun
gain
d'efficience
ignificatif
l'chelled'ensemble. e fait
ue
la
majorit
u
financement
rovienne
e
paiements
irects
ggrave
mme es inefficacits
n
limitantepouvoir engociationes autoritsubliques ace uxprofession-
nelsde sant tautres ffreurse soins.C'est sansdoute ur e
point
le dfaut
d'incitation
icroconomique
qu'est
ntervenue
a
dception
a
plusgrande
e
l'Initiativee
Bamako,
mme 'il faut econnatre
ue
sa mise n uvre
ratique
s'est souvent carte es
principes
e base
qui
taient enses
'inspirer,
t ceci
pour
de
multiples
aisons iendocumentes
cf.
Audibert
t al
[2003]).
En
tout
tat e
cause,
tau-del u recouvrementes cots tricto
ensu,
e financement
248
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10/17
Jean-Paul
Moatti,
runoVentelou
parpaiement
irect
'est avr
profondmentgressif,
e
quintile
e revenu e
plusfaible ontribuantu total esdpenses e sant ansuneproportionigni-
ficativement
lus mportanteue
sa
part
des revenus otaux
Ciss [2007]).
Il
est vr
ue
le
paiement
irect duit'accs aux services e soinsde base des
secteurses
pluspauvres
e a
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des activits
e
prvention
dcisives
our
a sant
ublique.
ans la
priode
cente,
'abolition
e
la
poli-
tique
de recouvrementes
cots,
o elle a tdcide
par
es
gouvernements
qui
'avaient
rcdemment
ise n
uvre,
'est traduite
ar
une
augmentation
significative
e
la
frquentation
es services
Nabyonga
2005]).
La
gratuit
u
point
de consommationes soins se heurte
anmoins u
risque,
ien connudes tudesde la
Banque
mondiale,
ites
d'analyse
d'inci-
dencedubnfice,ue les services ratuitsendent oins bnficieruxplus
pauvres u'
ceux
qui
ont
lus
de facilit
exprimer
eurdemande e soins t
disposer
u
pouvoir
e se faire econnatre
ar
e
systme
e sant.
Une
synthse
rcente
e
ces travaux
ortant
urneuf
ystmes
e sant fricains
ontrait,
ar
exemple,
ue
le
quintile
e
revenue
plus
pauvre
e
la
population
e bnficiait
en
moyenne ue
de 13 % du totaldes subventions
ubliques
es
dpenses
e
sant,
lors
ue
e
quintile
e
plus
riche 'en
accaparait
9 %
;
quelques xcep-
tions
rs,
nrsultat
imilaire,
uoique
ttnu,
stobserv ans es autres
ed
(Preker
t
Langenbrunner
2005]).
La
gratuit
u
point
e
consommation,
i elle
ne
s'accompagne as
d'autresmcanismes e financement
ermettant
e drainer
la
part
olvable e a
demande,
'estdonc
pas,
llenon
lus, ynonyme
'amlio-
ration e l'quitdans 'accs auxservices t dans e financemente la sant.
En
transfrant
ce domaine
des avances
mthodologiques
centes ans
la mesure es
ingalits,
ui
permettent
e
dpasser
es limites es indicateurs
classiques
e
dispersion
e
type
Giniou
Kakwani,
u de l'indicede redistribu-
tionde
Reynolds-molenskyapproche sagrge ermettant'analyser
es
effets
ourchaque sous-segment
e la distribution
es
revenus,
ests tatisti-
ques
de la nature e dominance es distributions
l'aide d'chantillonsirs
d'une
populationDavidson
et
Duelos
[1997]
Mills et Zandvakili
1999])),
des travaux cents
ermettent
'affiner
es
diagnostics 'quit
dans es
syst-
mes de santdes
PED
Klavus 2001]
Wagstaff
2002]
Abu-Zaineh
2008]).
Quoique d'ampleur ncore imite, es recherchesonvergentour souligner
que
les
systmes ublics,
u
communautaires,
'assurance
maladie,
n
dpit
e
leur
nsuffisances,
ui
tiennentu fait
u'ils
ne
s'appliquent u'
une
partie
e
la
population
elevante
plus
ouvent e a
fonction
ublique
u du secteur
riv
formel,
t
que
eursmodesde
gestion
tde
calculdes
primes
emeurentouvent
approximatifs,rsentent,
l'exact nverse es
paiements
irects,
n
caractre
significatif
e redistribution
rogressif
u revenu.
Un
consensus 'est tabli u
plan
nternational,
ous
'impulsion
u Bureau
internationalu travail
GTZ 2005]),
de la rsolutione
anvier
005 du comit
excutif e l'OMS
wha [2005]),
et dsormais u
niveaudu G 8
[2007],
pour
souhaiter ne
rduction
rogressive
e la
part
du
financement
eposant
ur e
paiementirect,tunepromotionesmcanismes e mutualisationurisque t
d'assurance,
ncluantes
systmes
'assurancemaladieuniverselle.
l'avenir,
les recherches
ortant
ur 'valuation
omparative
es
diverses
xpriences
n
cours
'introductionu d'extension
e mcanismes
'assurance,
uipeut
otam-
ment
tre 'occasionde
protocolesuasiexprimentaux,
evraient
uider
haque
pays
pour
rouveron
propre
quilibre ptimal
e
financementes
dpenses
e
sant
ntre
udgets
es
tats,
ssurances
ubliques
e
type
niversel,
ssurances
249
Revue conomique vol.60,N 2,mars 009,p.239-246
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11/17
Revue
conomique
prives
but ucratifu
non,
t
paiements
irects. a faisabilit
olitique
e
la
diffusione mcanismes 'assurance urisquemaladiedemeureomplexe
mettren
uvre,
s
lors
qu'un
lien et un calendrier
ppropris
oivent tre
tablis
ntrentroductionroissante e ces
financementsssurantielstrforme
des services e soins
qui
garantissent
ux assurs ne offre
anitaire
dquate
(Dussault
t al
[2006]).
Elle estd'autant
lus
difficile
ue
es
objectifs 'quit
d'accs aux soins
passent ar
unediffrenciatione la
qualit
es
prestations
t
des
paniers
e biens
ouverts,
eul
moyen
e cibler es
systmes ublics
ur es
services ssentiels destinationes
pluspauvres.
INNOVATIONSBIOMDICALES
ET FLEXIBILIT
DES DROITS
DE
PROPRIT INTELLECTUELLE
La thorie
conomique
e l'innovation
toujours rch
une recherche
d'quilibre
ntre eux
ncessits,
elled'une
protection
es droits
e a
proprit
intellectuelle
ui garantisse
ne rente 'innovationuffisante
our
rentabiliser
les effortst a
prise
de
risque
de Recherche
Dveloppement
R&D)
par
es
firmes
rives,
'une
part,
tcelle de maintenir
e
caractre
e bien
public
de la
connaissance e base
susceptible
'alimentern faisceau
'innovations,
'autre
partJaffetLerner2004] Gallini 2002]).Comme 'a montreremarquable
ouvrage
e S.
K.
Sell
[2003],
cet
quilibre
t
rompu
ans
es
annes1980
des ntrts
uissants,
u
premierang esquels
es multinationales
harmaceuti-
ques,
ont ussi
imposer l'Organisation
ondiale u commerce
OMC)
ue
e
renforcemente la
protection
es brevets
t a standardisationnternationalee
cette
rotection
evaient, l'avenir,
onstituerne
priorit
bsolue
pour
'inno-
vation.Outre
ue
ce mouvement
istorique
'a
en
rien solu e
problme
u
foss 10 %/90%
(10
% seulement e la R&D
pharmaceutique
ont
onsacrs
aux
pathologies,
otamment
nfectieuses,
ui
affectent
0 % de a
population
u
globe),
e rsultat t a
multiplication
e brevets ont
e
champ 'application
est significativementlustendu ue ce qui.parat aisonnableu regard udroit t de
l'analysemicroconomique(Henry
2004]).
La structure
ligopolistique
e
la
majorit
e l'offre e mdicamentsait
courir e
risqued'accaparement
e rentes xcessives u
profit
es firmes
ui
entretientes
prix
levs des molcules
nnovantes,
t cre
une barrire
ui,
jusqu'
la lutte ontree
sida,
pouvait aratre
nsurmontable
our
'accs aux
mdicamentses
plusperformants
ans
es ped.
En
thorie,
a discrimination
ar
les
prix,
n fonctiones lasticits
ariables e la
demande,
eut orrespondre
un
comportement
ationnel e la
part
es
firmes
isposant
e
produits rot-
gs par
un brevet.
n
pratique,
es firmes
harmaceutiques
nt
endance,
ans
les
ped,
adopter lutt
ne
stratgie
e
segmentation,
ui privilgie
ne
offre
troiteible ur apart e la demande a plussolvable t a moins lastique u
dtriment
e
volumes e ventes
lus
massifs.
'est d'ailleurs e
faon
imilaire,
en s
efforant
e maintenir
es
prix
levs et
en diffrencianteur
produit
n
jouant
ur es conditionnementst
a
rputation
e
marque, u'elles ragissent,
le
plus
ouvent,
ans es
paysdvelopps
l'introductione mdicaments
n-
riques ui
suit
'expiration
es
vingt
nsde
protectionar
brevet
Pammolli
t
al.
[2002]).
250
Revue conomique vol.60,N 2,mars 009,p.239-246
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12/17
Jean-Paul
Moatti,
runoVentelou
On sait
que
la mobilisatione
l'opinion
nternationale,
e certains
ouverne-
ments, otammentelui duBrsil, t desorganisationsnusiennes permis e
maintenirertaineslexibilitsans es accords e
proprit
ntellectuelle
is au
commerce
ADPic)
e
'OMC,
tde
promouvoir,partir
u
dbut esannes
000,
unmcanisme e
prix
iffrentielntre
aysdvelopps
t
PED
pour
es mdica-
ments u ida.Ceci
s est raduit
ar
ne
disponibilit
esmdicamentse
premire
ligne
du
sida,
dont es cots nnuels
tteignent
lusieurs
izaines e milliers
e
dollars ans es
paysdvelopps, our
es sommesnfrieuresundollar
ar our
dans es
pays plus
bas
revenus,
t
'accs
ces
thrapeutiques
fficaces
our
rois
millions e
patients
e ces
pays
n date e
a fin
007.Les travauxoordonns
ar
l'Agence
nationale
ranaise
e recherchesur e sida
anrs)
ontmontre rle
cl de la concurrence
nrique
ans cette aisse des
prix
t
'importance
'un
cadre nstitutionnelermettantes clausesd'exceptionuxrglesnternationales
de la
proprit
ntellectuelle,
otammenta
possibilit
e recours
des
licences
obligatoires,our arantir
ette oncurrence
Moatti
t
al
[2003]).
En
dpit
e la reconnaissancees ncessaires lexibilitses
ADPIC,
orsdu
sommet e
'OMC
n2003
Doha,
a
protectionar
brevet ontinue e constituer
un
goulotd'tranglementui
menacede redevenir
ajeur,
u fur t mesure
que
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[2006]).
D'ores et
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plus
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ar
a
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et 'Inde
Coriat
t
al
[2006]).
Les
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our
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n
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a
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ntre
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accinale u sur es
maladies
ngliges
;
transfertse
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