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1 Cérémonie de vœux Jeudi 8 janvier 2015 18 h 30 Bien chers amis, Introduction sur le terrorisme Lorsque je vous ai adressé mon invitation, j’étais loin d’imaginer que la France serait plongée dans la tragédie que nous connaissons depuis hier. J’aurais pu annuler. Mais, j’ai pensé que le but recherché par les terroristes est de nous empêcher de vivre. La meilleure riposte que nous pouvons donc leur opposer est de résister, de nous réunir, de nous serrer les coudes, d’unir nos forces, les uns les autres, de nous réconforter mutuellement. A propos de cette tragédie, je ne vous ferai pas de long discours. Simplement une réflexion. Le monde va mal. Très mal. Il devient dangereux, imprévisible, violent, barbare. Une guerre qui ne porte pas son nom est déclarée contre le monde occidental. Nous devons nous armer moralement et politiquement pour y faire face, pour y répondre, non par la violence, mais par la force de notre unité, de nos convictions, de nos actions, par notre capacité à nous rassembler pour faire triompher les valeurs qui fondent notre société et même notre civilisation. Nous aurons à décrypter tout cela, ensemble, au cours des semaines qui viennent, et je le ferai avec l’équipe qui se présentera à vous dans un instant . En signe de respect pour les victimes de ces attentats, je vous propose de nous lever et de partager une minute de recueillement. Remerciements pour votre participation Je veux vous remercier du fond du cœur de vous être libérés aussi vite, pour venir partager ce moment d’amitié. Je voulais saisir l’opportunité des vœux , pour vous tenir informé des réflexions que j’ai menées avec certains d’entre vous, ces dernières semaines, et vous faire part de mes intentions pour l’Orne et pour notre agglomération. Vœux Mais j e veux tout d’abord vous présenter des vœux chaleureux de belle année 2015 pour vous- même, pour vos familles, pour tous ceux que vous aimez. Souhaitant qu’elle vous apporte santé, joie, succès et réconfort.

Edl cérémonie des vœux jeudi 8 janvier 2015

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Cérémonie de vœux

Jeudi 8 janvier 2015 – 18 h 30

Bien chers amis,

Introduction sur le terrorisme

Lorsque je vous ai adressé mon invitation, j’étais loin d’imaginer que la France serait plongée dans la tragédie que nous connaissons depuis hier.

J’aurais pu annuler. Mais, j’ai pensé que le but recherché par les terroristes est de nous empêcher de vivre. La meilleure riposte que nous pouvons donc leur opposer est de résister,

de nous réunir, de nous serrer les coudes, d’unir nos forces, les uns les autres, de nous réconforter mutuellement.

A propos de cette tragédie, je ne vous ferai pas de long discours. Simplement une réflexion. Le monde va mal. Très mal. Il devient dangereux, imprévisible, violent, barbare. Une guerre

qui ne porte pas son nom est déclarée contre le monde occidental. Nous devons nous armer moralement et politiquement pour y faire face, pour y répondre, non par la violence, mais par la force de notre unité, de nos convictions, de nos actions, par notre capacité à nous

rassembler pour faire triompher les valeurs qui fondent notre société et même notre civilisation. Nous aurons à décrypter tout cela, ensemble, au cours des semaines qui viennent,

et je le ferai avec l’équipe qui se présentera à vous dans un instant.

En signe de respect pour les victimes de ces attentats, je vous propose de nous lever et de

partager une minute de recueillement.

Remerciements pour votre participation

Je veux vous remercier du fond du cœur de vous être libérés aussi vite, pour venir partager ce moment d’amitié. Je voulais saisir l’opportunité des vœux, pour vous tenir informé des

réflexions que j’ai menées avec certains d’entre vous, ces dernières semaines, et vous faire part de mes intentions pour l’Orne et pour notre agglomération.

Vœux

Mais je veux tout d’abord vous présenter des vœux chaleureux de belle année 2015 pour

vous-même, pour vos familles, pour tous ceux que vous aimez. Souhaitant qu’elle vous apporte santé, joie, succès et réconfort.

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Les élections départementales

Notre année 2015 va connaître un 1er trimestre chargé, puisque ce sera celui du renouvellement des conseils généraux, désormais dénommés conseils départementaux.

Le gouvernement a mis notre institution départementale « cul par-dessus tête ». Il a d’abord annoncé la suppression des départements. Puis n’y parvenant pas, il a instauré le

renouvellement du conseil général en une seule fois, et non plus par moitié. Il a modifié le mode de scrutin avec l’introduction du binôme homme/femme. Il a bouleversé la carte

cantonale. Bref, il nous a inscrits, bien malgré nous, dans un chambardement où tout est bouleversé, où tous nos repères sont effacés.

Je suis bien convaincu que cela ne portera pas chance au pouvoir en place, mais c’est cependant source, pour nous et pour vous, de changements considérables qu’il nous reste peu de semaines pour assimiler.

C’est pourquoi, j’ai pensé utile d’organiser cette rencontre pour vous présenter ces

changements, pour vous en proposer une analyse et pour recommander une méthode, afin de relever le défi qui nous est lancé.

Les regroupements cantonaux nous placent dans des situations très inconfortables, puisque deux ou trois sortants de notre majorité peuvent se retrouver en concurrence sur le même canton. Certains acceptent de se déplacer, d'autres pas. Me trouvant moi-même dans cette

situation, avec 3 cantons fusionnés, un autre sortant ne souhaitant pas bouger, j'ai choisi de le faire. Joignant ainsi l'utile à l'agréable. L'utile : me rapprocher du siège du Conseil général et

de mon domicile à Alençon. L'agréable : vous retrouver.

J’ai pris cette décision après mure réflexion, en pleine connaissance de cause, et en prenant

toutes mes responsabilités. Cette décision comporte de nombreux avantages et quelques inconvénients.

Commençons par les inconvénients : je sais qu’il me faudra accueillir avec le sourire la caricature qui est le genre facile de la politique politicienne. Il sera écrit que je quitte

Putanges, sans préciser que le canton est supprimé. Qu’il est absorbé par celui d'Athis dont la plupart des communes se situent à 1h30 d'Alençon. Qu’il comptera 45 communes, loin du

siège du Conseil général. Il sera oublié de dire que j’ai connu avec la population et les élus du canton de Putanges un mandat de grand bonheur, grâce à leur confiance, leur soutien constant, à leur cohésion. Nous avons réalisé de grande chose, la reconstruction d’un collège, la

construction d’une maison de retraite et tant de choses encore. Je ne les quitte pas, je reste leur ami, leur soutien et je les aiderai toujours en leur offrant le meilleur de moi-même.

Les inconvénients ne surpassent cependant pas les avantages du canton de Damigny, loin de là.

Le nouveau canton de Damigny ne compte pas de sortant de notre majorité, de sorte que je ne dispute la place de personne. D’ailleurs aucun élu n'avait manifesté le souhait de s'y présenter.

Ce canton est à la fois rural et urbain, comme notre département de l'Orne. Son chef-lieu est situé à 2 km du siège du Conseil général, il regroupe un nombre raisonnable de communes (16

dont celle de Saint Céneri où j’étais encore conseiller municipal en mars dernier) et pas celle d'Alençon, m’évitant ainsi le soupçon de vouloir m'immiscer dans les affaires municipales de la ville.

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Le canton ne regroupe que des communes de la CUA dont je suis le fondateur et le Président qui l'a présidé le plus longtemps. Je connais chaque commune et elles me connaissent. Par sa

proximité géographique, le faible nombre de communes, ce canton est idéal pour réserver le temps nécessaire pour exercer la lourde charge de gestion du département.

La présidence du Conseil général est devenue la tâche la plus rude que j'ai eue à exercer. L'institution est menacée dans son existence même : on veut lui supprimer des compétences

essentielles (routes et collèges) et on l’étouffe financièrement. C'est devenu un combat quotidien qui commande une grande connaissance des finances, du droit, un accès direct au

réseau décisionnel parisien, et une animation permanente des équipes d’agents du conseil général.

Le mandat qui commencera au lendemain des élections de mars s’annonce très complexe : plus de la moitié des élus n’auront aucune expérience de cette assemblée, la parité devra

s’appliquer y compris dans les fonctions exécutives, donc sans expérience pour la moitié des responsables. Des compétences stratégiques comme les voies de communication et la formation peuvent nous être retirées. Et l’étouffement financier est quasi immédiat.

Voilà pourquoi j'ai décidé de prendre le risque de cette élection sur Damigny, et voilà pourquoi je compte sur vous pour m'aider, comme vous l’avez toujours fait, à réussir cette ultime bataille. Et je veux vous dire mon entière détermination et l'énergie vitale que je

m’engage à y déployer.

Une aventure collective

Mais cette aventure n’aurait qu’un intérêt mineur, si elle ne s’inscrivait pas dans une démarche plus collective : celle de faire gagner Alençon, son agglomération, sa CUA, ses

entreprises, ses habitants.

3 cantons sont à renouveler sur Alençon/Damigny. Ils sont tous les trois gagnables ! Et mon

but est que nous les gagnons tous les trois.

Plusieurs candidatures se sont manifestées. Afin qu’aucune ne doublonne, et que les tâches puissent harmonieusement être réparties, j’ai proposé à mes collègues une répartition différente qui permette à chacun de donner le meilleur de son potentiel et d’enrichir le

collectif.

C’est ainsi que j’ai proposé à Sophie Douvry qui l’a accepté, d’être mon binôme, sur ce canton de Damigny. Elle avait pensé à un autre canton, et je la remercie d’avoir bien voulu opter pour la solution qui évitait une concurrence dangereuse. Elle a 36 ans, l’âge que j’avais

quand j’ai été élu la 1ère fois à Alençon. Elle se présentera à vous dans un instant.

L’union sur les trois cantons

Je me réjouis que nous ayons pu construire l’union sur les trois cantons, associer l’expérience des uns, à la jeunesse des autres et ainsi préparer la transmission, ce qui est mon but.

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Un grand bonheur

Ce soir, je voulais vous confier le grand bonheur que je ressens de pouvoir, avec vous, au milieu de vous, boucler la boucle qu’ensemble nous avons nouée, il a déjà 30 ans. Soyons

fiers de ce que nous avons fait ensemble. Ayons la foi, la force, la ferveur pour transmettre ce legs à la génération qui commence. C’est avec eux et c’est pour eux que nous devons désormais nous battre et gagner.

Nous battre et gagner ! Voilà l’objectif que je nous fixe pour le trimestre qui commence. Bon

courage à tous.

A suivi la présentation par Bertrand Deniaud de la candidate femme de son binôme

Françoise Mornet pour le canton d’Alençon-Cerisé. Et le témoignage de Christine Roimier et Patrick Lindet formant binôme sur le canton d’Alençon-Saint Germain du Corbéis.

Conclusion

Mes chers amis, une campagne électorale n’est pas une corvée, un chemin de croix. C’est une

fête, un moment joyeux qui nous est offert pour aller à la rencontre des uns et des autres pour échanger sur l’art et la manière de toujours mieux vivre ensemble. C’est nourrir des projets, c’est trouver les partenaires pour les réaliser, c’est rassembler le maximum de nos

concitoyens pour soutenir ces projets et les faire aboutir.

C’est à ce rendez-vous que nous vous convions. Si vous y croyez autant que nous y croyons-nous même, alors l’agglomération d’Alençon offrira six nouveaux élus au Conseil Général. Et contribuera ainsi, au premier, à la construction du futur de l’Orne.

Alain Lambert

ancien ministre

Président du Conseil Général