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Education à la santé en collège et lycées. Education à la santé en collège et lycées. Pratiques et représentations des enseignants d’E.P.S en région Pratiques et représentations des enseignants d’E.P.S en région Auvergne Auvergne Jourdan D. (1), Bertin F. (1), Fiard J. (2) Jourdan D. (1), Bertin F. (1), Fiard J. (2) (1) Laboratoire PAEDI - Processus d’Action des Enseignants, Déterminations et Impacts. Axe : Education à la santé en milieu scolaire. I.U.F.M d’Auvergne, 20 Av Bergougnan 63039 Clermont-Fd Cedex 02. (1) Laboratoire PAEDI - Processus d’Action des Enseignants, Déterminations et Impacts. Axe : Education à la santé en milieu scolaire. I.U.F.M d’Auvergne, 20 Av Bergougnan 63039 Clermont-Fd Cedex 02. (2) Laboratoire LAPRACOR – Laboratoire d’Anthropologie des Pratiques Corporelles. Université B. Pascal. Clermont-Ferrand. Les Cézeaux B.P 63172 Aubière (2) Laboratoire LAPRACOR – Laboratoire d’Anthropologie des Pratiques Corporelles. Université B. Pascal. Clermont-Ferrand. Les Cézeaux B.P 63172 Aubière INTRODUCTION INTRODUCTION Afin d’affiner la connaissance des pratiques et des représentations des enseignants EPS (région Auvergne) en matière d’éducation à la santé (ES), nous avons lancé à la rentrée scolaire 2002, un questionnaire permettant : - d’évaluer les pratiques en ES déclarées ainsi que les modalités de leur mise en œuvre ; - de mettre en évidence les représentations en quelque sorte « disciplinaires » des enseignants EPS à propos de l’ES (leur rôle, leurs conceptions des besoins des élèves) ; - de situer obstacles et réticences dans la mise en œuvre des actions en matière d’ ES ; - de recenser dans les dires, les bénéfices et insuffisances de la formation initiale, ainsi que les demandes en formation continue et partenariats (cet axe est en cours de réalisation). RESULTATS RESULTATS Globalement, plus d’un enseignant sur 2 (57,1%) déclare faire cette année des actions d’éducation à la santé. On observe une corrélation forte entre le fait d’avoir proposé l’année précédante et de proposer cette année une ES. (53,8 % disent proposer une ES, et en avoir proposé l’an passé). Ce positionnement favorable à l’ES n’est corrélé ni par la variable du sexe, ni par la catégorie d’établissement, ni par l’influence d’un projet disciplinaire, ni par la spécialisation sportive ni, paradoxalement, par la présence d’un CESC. On pourrait néanmoins pencher pour une pratique plus intense en ZEP (62 % contre 56 %), mais l’échantillon est trop faible pour une réelle affirmation (khi = 0.36 pour p = 0.83). C’est la formation à l’ES (en formation initiale et/ou continuée) qui semble déterminante. Tout se passe comme si le fait d’avoir eu une formation (c’est le cas de 45 % d’entre-eux) inclinait à la fois à la mise en oeuvre d’une ES (et aussi, corrélativement, une relative insatisfaction des résultats) en même temps qu’une demande forte de formation (60 % de ceux-là, la demandent, contre 44 % de “non-pratiquants” à l’ES), même si la demande en formation est d’une manière générale massive (121 des 156 répondeurs). Sur des propositions ciblées et sur une échelle d’avis usuelle (1=accord /2= plutôt d’accord / 3= plutôt pas d’accord / 4= pas d’accord), les enseignant EPS de la région Auvergne affirment majoritairement (1+2 = 96,1 %) que c’est un des rôles de l’enseignant que de contribuer à l’épanouissement de l’enfant dans le domaine de la santé et optent encore majoritairement (1+2 = 98 %) pour une option de l’ES visant l’apprentissage de comportements favorables à la santé. Eduquer à la santé “c’est donner les moyens de vouloir, pouvoir, et savoir faire de choix Paradoxe, alors qu’ils refusent l’idée d’une ES qui serait “seulement l’affaire des médecins” sur une demande de partenaires éventuels, ils désignent majoritairement des intervenants du secteur médical et paramédical (32 des 76 réponses METHODE METHODE L’étude a consisté à interroger (2002), par courrier personnalisé, la totalité de la population des enseignants EPS titulaires de l’académie de Clermont Ferrand (soit N= 554 enseignants). 156 questionnaires ont été analysés. Recueil sur EPI info 6.0 et traitement sur Staview F 4.5 Méthode du khi 2 à p=0,05 POPULATION POPULATION 59.6% hommes 59.6% hommes 40.4% femmes 40.4% femmes Moyenne d’âge des Moyenne d’âge des répondeurs : 42 ans répondeurs : 42 ans 31.4% CAPEPS INT. 41.0% CAPEPS EXT. 5.1% AGREGATION INT. 7.1% AGREGATION EXT. 14.1% AUTRES DIPLOMES 13 % NON REPONSE 13,5 % travaillent en ZEP 70 % travaillent dans le cadre d’un projet EPS 39, 1% d’entre eux disent que ce projet offre une ligne Education à la Santé 38,5% des établissements ont organisé un CESC Spécialité sportive •Les enseignant jugent leur intérêt pour l’ES : moyenne de 7,2/10 * Les enseignant jugent leur compétence pour dispenser une ES : moyenne 5,6/10 4 22 6 44 Infirm ier(ère) M édecin N utritioniste Autres Choix d'éventuels partenaires A la demande de définition de l’éducation à la santé : * 102 définitions stipulent que l’ES suppose des apprentissages spécifiques. * 56 identifient des cibles privilégiées (risque / sécurité / prévention /ressources) * 47 la considèrent comme le produit de l’information Le choix des thèmes, supports de l’ES est assez révélateur et dévoile finalement une conception de l’ES à la fois liée à la course, la fonction cardiaque, l’effort, l’endurance, et la préparation à cet effort. On peut penser qu’il s’agit là d’une conception spécifiquement professionnelle, liée à la fois à l’histoire des sujets, leur formation (on notera une moyenne d’âge relativement élevée des répondeurs et l’on sait que celle-ci fut par le passé très « physique ». Etre en bonne santé (et s’y préparer), c’est être un sujet en action, en quelque sorte « énergétiquement » en action. On notera (barre G = choix 1 /N= 125) des choix exprimés /N=238) 0 20 40 60 College Rural = 48 College Urbain = 49 SEGPA = 5 Lycée général = 14 Lycée tech = 6 Lycée prof= 17 Plusieurs étab = 17 R aquette 3% P lein air 8% A utres 1% N atation 13% A thlétism e 18% D anse GRS 3% P as de réponse 5% S ports C o 32% A utres 15% G ym 13% C om bat 4% c Affectation 0 10 20 30 40 50 Echauffement Etirements Coursede durée Cœ ur gestioneffort Renforct. Musculaire Condition physique Alimentation Connaissance corps Luttedopage Luttedrogue Luttetabac LutteSIDA Hygiène Prévention Risque Sécurité Secourisme Autres Energétique

Education à la santé en collège et lycées. Pratiques et représentations des enseignants dE.P.S en région Auvergne Jourdan D. (1), Bertin F. (1), Fiard

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Education à la santé en collège et lycées.Education à la santé en collège et lycées. Pratiques et représentations des enseignants d’E.P.S en région AuvergnePratiques et représentations des enseignants d’E.P.S en région AuvergneJourdan D. (1), Bertin F. (1), Fiard J. (2)Jourdan D. (1), Bertin F. (1), Fiard J. (2)(1) Laboratoire PAEDI - Processus d’Action des Enseignants, Déterminations et Impacts. Axe : Education à la santé en milieu scolaire. I.U.F.M d’Auvergne, 20 Av Bergougnan 63039 Clermont-Fd Cedex 02.(1) Laboratoire PAEDI - Processus d’Action des Enseignants, Déterminations et Impacts. Axe : Education à la santé en milieu scolaire. I.U.F.M d’Auvergne, 20 Av Bergougnan 63039 Clermont-Fd Cedex 02. (2) Laboratoire LAPRACOR – Laboratoire d’Anthropologie des Pratiques Corporelles. Université B. Pascal. Clermont-Ferrand. Les Cézeaux B.P 63172 Aubière(2) Laboratoire LAPRACOR – Laboratoire d’Anthropologie des Pratiques Corporelles. Université B. Pascal. Clermont-Ferrand. Les Cézeaux B.P 63172 Aubière

INTRODUCTIONINTRODUCTION

Afin d’affiner la connaissance des pratiques et des représentations des enseignants EPS (région Auvergne) en matière d’éducation à la santé (ES), nous avons lancé à la rentrée scolaire 2002, un questionnaire permettant :-  d’évaluer les pratiques en ES déclarées ainsi que les modalités de leur mise en œuvre ;- de mettre en évidence les représentations en quelque sorte « disciplinaires » des enseignants EPS à propos de l’ES (leur rôle, leurs conceptions des besoins des élèves) ; - de situer obstacles et réticences dans la mise en œuvre des actions en matière d’ ES ;- de recenser dans les dires, les bénéfices et insuffisances de la formation initiale, ainsi que les demandes en formation continue et partenariats (cet axe est en cours de réalisation).

RESULTATSRESULTATS

Globalement, plus d’un enseignant sur 2 (57,1%) déclare faire cette année des actions d’éducation à la santé.

On observe une corrélation forte entre le fait d’avoir proposé l’année précédante et de proposer cette année une ES. (53,8 % disent proposer une ES, et en avoir proposé l’an passé).

Ce positionnement favorable à l’ES n’est corrélé ni par la variable du sexe, ni par la catégorie d’établissement, ni par l’influence d’un projet disciplinaire, ni par la spécialisation sportive ni, paradoxalement, par la présence d’un CESC. On pourrait néanmoins pencher pour une pratique plus intense en ZEP (62 % contre 56 %), mais l’échantillon est trop faible pour une réelle affirmation (khi = 0.36 pour p = 0.83).

C’est la formation à l’ES (en formation initiale et/ou continuée) qui semble déterminante. Tout se passe comme si le fait d’avoir eu une formation (c’est le cas de 45 % d’entre-eux) inclinait à la fois à la mise en oeuvre d’une ES (et aussi, corrélativement, une relative insatisfaction des résultats) en même temps qu’une demande forte de formation (60 % de ceux-là, la demandent, contre 44 % de “non-pratiquants” à l’ES), même si la demande en formation est d’une manière générale massive (121 des 156 répondeurs).

Sur des propositions ciblées et sur une échelle d’avis usuelle (1=accord /2= plutôt d’accord / 3= plutôt pas d’accord / 4= pas d’accord), les enseignant EPS de la région Auvergne affirment majoritairement (1+2 = 96,1 %) que c’est un des rôles de l’enseignant que de contribuer à l’épanouissement de l’enfant dans le domaine de la santé et optent encore majoritairement (1+2 = 98 %) pour une option de l’ES visant l’apprentissage de comportements favorables à la santé. Eduquer à la santé “c’est donner les moyens de vouloir, pouvoir, et savoir faire de choix responsables” (1+2 = 98,1 %).

Paradoxe, alors qu’ils refusent l’idée d’une ES qui serait “seulement l’affaire des médecins” (3+4= 79,5%), interrogés sur une demande de partenaires éventuels, ils désignent majoritairement des intervenants du secteur médical et paramédical (32 des 76 réponses exprimées)

METHODEMETHODE L’étude a consisté à interroger (2002), par courrier personnalisé, la totalité de la population des enseignants EPS titulaires de l’académie de Clermont Ferrand (soit N= 554 enseignants).156 questionnaires ont été analysés. Recueil sur EPI info 6.0 et traitement sur Staview F 4.5 Méthode du khi 2 à p=0,05

POPULATIONPOPULATION59.6% hommes 59.6% hommes 40.4% femmes40.4% femmes

Moyenne d’âge des Moyenne d’âge des répondeurs : 42 ansrépondeurs : 42 ans

31.4% CAPEPS INT.41.0% CAPEPS EXT.5.1% AGREGATION INT.7.1% AGREGATION EXT.14.1% AUTRES DIPLOMES13 % NON REPONSE

13,5 % travaillent en ZEP

70 % travaillent dans le cadre d’un projet EPS

39, 1% d’entre eux disent que ce projet offre une ligne Education à la Santé

38,5% des établissements ont organisé un CESC

affectationaffectation

Spécialité sportive

•Les enseignant jugent leur intérêt pour l’ES : moyennede 7,2/10* Les enseignant jugent leur compétence pour dispenser une ES : moyenne 5,6/10

4

22

6

44

Infirmier(ère)

Médecin

Nutritioniste

Autres

Choix d'éventuels partenaires

A la demande de définition de l’éducation à la santé : * 102 définitions stipulent que l’ES suppose des apprentissages spécifiques. * 56 identifient des cibles privilégiées (risque / sécurité / prévention /ressources) * 47 la considèrent comme le produit de l’information (connaissances / savoirs ) * 42 l’identifient à un développement de compétences (savoir-faire / habitudes). * 37 l’envisagent au regard du futur (ailleurs et plus tard / pour la vie adulte). * 31 l’envisagent qu’au travers de l’EPS

Le choix des thèmes, supports de l’ES est assez révélateur et dévoile finalement une conception de l’ES à la fois liée à la course, la fonction cardiaque, l’effort, l’endurance, et la préparation à cet effort. On peut penser qu’il s’agit là d’une conception spécifiquement professionnelle, liée à la fois à l’histoire des sujets, leur formation (on notera une moyenne d’âge relativement élevée des répondeurs et l’on sait que celle-ci fut par le passé très « physique ». Etre en bonne santé (et s’y préparer), c’est être un sujet en action, en quelque sorte « énergétiquement » en action. On notera l’importance du thème de l’alimentation (barre G = choix 1 /N= 125) (barre D = ensemble des choix exprimés /N=238)

0 20 40 60

College Rural = 48

College Urbain = 49

SEGPA = 5

Lycée général = 14

Lycée tech = 6

Lycée prof = 17

Plusieurs étab = 17

Raquette3%

Plein air8%

Autres1%

Natation13%

Athlétisme18%

Danse GRS3%

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