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Janvier 2012 | N°4 éVALUATION Entretien : les règles à respecter RECRUTEMENT Contrat et essai : les sources des litiges GUIDE D’ACHAT Week-ends de Mai : quelques idées séjours p.30 p.7 SORTIES Cabarets : un mélange de genres ACTUALITéS Rapport Perruchot : une bombe pour les syndicats ? A. Arraou êTRE DéLéGUé SYNDICAL éLU de CE ET EST-CE COMPATIBLE ? Dossier by

Emag N°4 - Janvier 2012

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Tendances CE N°4 - Mise en page, animations et photomontages : Jonathan Guérin

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Janvier 2012 | N°4

évaluation Entretien : les règles à respecter

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guide d’achat Week-ends de Mai : quelques idées séjours

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Contrat et essai : les sources des litiges

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l’e-mag tendancesce.com : informations, bons plans et innovation

Bonjour à tous ! Toute l’équipe de www.TendancesCE.com et de sa société éditrice W Direct vous souhaite une très

belle année 2012, comblée de bonheurs et de réussites !

Dans ce premier numéro de l’année et en cette saison d’étrennes, nous vous proposons un spécial cabaret, suivi d’un dossier pour vous aider à préparer les longs week-ends qui se profilent au mois de mai. Côté actualité, la fin d’année 2011 a été marquée par l’adoption controversée mais définitive du projet de budget de la Sécurité sociale, avec toutes les conséquences économiques et sociales qu’il implique, notamment pour les salariés.L’affaire du CE de la RATP révélée par la Cour des comptes et la non-publication du rapport Perruchot sur le financement des syn-dicats ont également ébranlé et révolté les partenaires sociaux. S’il est facile de se procurer des synthèses du rapport, reste à attendre l’aboutissement de la demande d’ouverture d’une enquête pénale. Peut-être ouvrira-t-elle une brèche dans un système aussi indécent que bien établi… Sur ce sujet comme sur les autres de ce numéro (évaluation du sala-rié, recrutement, être élu du CE et syndicaliste, etc.), n’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires, par e-mail ([email protected]).

Bonne lecture !Pascal Vergniaud

Une publication de W Direct45, rue de Bellevue44 340 BouguenaisTel. 02 28 00 14 00Fax. 02 28 00 19 03www.wdirect.fr

Directeur de la publication : Pascal Vergniaud

Rédaction : Philippine Arnal (rédactrice en chef)Aurélie PielStéphanie Magouët

Diffusion :Mise en ligne janvier 2012

Crédits photos :Couverture : Fotolia, si pas d’autres mentions.

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p.6 Actualités économiques et socialesp.8 Actualités juridiquesp.10 Actualités autour du mondep.11 Conditions de travail évaluation du salarié l’entretien : conditions, déroulement, suivi

des pratiques pas toujours claires

p.14 Emploi et formation recruter dans les règles de l’art… et de la loi ! aude blandin, avocate : la promesse d’embauche, source de litiges

p.16 Représentants du personnel élu du ce et délégué syndical : est-ce compatible ? le ce : une articulation du syndicat interview d’ aimé musto, élu ce et ds cgt air France interview de Fabrice allegoet, success consulting

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Tendances CE Janvier 2012 | N°4

p.6 Actualités économiques et socialesp.8 Actualités juridiquesp.10 Actualités autour du mondep.11 Conditions de travail évaluation du salarié l’entretien : conditions, déroulement, suivi

des pratiques pas toujours claires

p.14 Emploi et formation recruter dans les règles de l’art… et de la loi ! aude blandin, avocate : la promesse d’embauche, source de litiges

p.16 Représentants du personnel élu du ce et délégué syndical : est-ce compatible ? le ce : une articulation du syndicat interview d’ aimé musto, élu ce et ds cgt air France interview de Fabrice allegoet, success consulting

p.20 Gestion et fonctionnement du CE actiF disponible et passiF exigible… de quoi parle-t-on ? p.21 Guide d’achat p.21 Vacances spécial courts séjours

p.30 Culture et sorties cabarets Français en revuep.36 Action sociale bibliothèques d’entreprise culture et espace de liberté p.38 À lire, à voir cabaret, rosa luxemburg, élection rp, sociologie des cadres

p.40

En direct des salons salonsce printemps 2012p.42 Agenda des salons

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Sécurité sociale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .budget 2012 : ce qui change pour les salariés

Voici un tour d’horizon des me-sures qui ont un impact sur la vie des salariés.

Smic : il passe à 9,22 euros bruts de l’heure, soit 1 398,37 euros bruts par mois.

mG : le montant du minimum ga-ranti est lui aussi revalorisé à 3,43 euros bruts de l’heure contre 3,36 euros. AccordS : en théorie, les en-treprises de plus de 50 salariés ont dû, au 31 décembre, signer un accord ou engager un plan d’action, d’une part sur l’éga-lité homme-femme, d’autre part sur la pénibilité au travail.

Dans le cas contraire, il y a sanc-tion financière. En pratique, il est fort probable qu’un délai supplé-mentaire soit accordé aux retarda-taires.

PlAfoNd Sécu : ce montant, qui sert à calculer certaines cotisations et prestations sociales, atteint dé-sormais 36 372 euros contre 35 352 euros en 2011. iNdemNitéS jourNAlièreS  : l’harmonisation du mode de calcul des indemnités versées en cas d’ar-rêt de travail (maladie, accident, maternité) aboutit à une réduction de leur montant. Elles ne sont plus calculées sur le salaire brut mais sur le net.

iNdemNitéS de ruPture : les exonérations sur ces indemnités restent sensiblement les mêmes. Ce qui change c’est la CSG CRD, applicable désormais sur l’en-semble de la somme. ABAttemeNt PArticiPAtioN et iNtéreSSemeNt : il est sup-primé car jugé inefficace par un rapport de l’Inspection générale des Finances. Reste à voir si sa suppression ne va pas avoir un effet néfaste pour les salariés. ■

Le Conseil constitutionnel a vali-dé le 15 décembre 2011 la version finale du projet de loi de finances de la sécurité sociale 2012, à l’ex-ception de huit articles, déclarés contraires à la Constitution.

Le déficit du budget de la Sécurité sociale atteint les 18,2 milliards d’euros, le projet validé prévoit de le ramener à 14 milliards en 2012. En revanche, huit mesures ont été rejetées par le Conseil constitution-

nel, dont le contrôle accru de la Cour des comptes sur les cotisations et contributions sociales et la collabo-ration entre médecins conseils et médecins du travail pour un arrêt de travail supérieur à trois mois.

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vie quotidienne

monde du travail

Source : Insee

Indice des prix à la consommation en novembre 2011, sur un an

Indice des prix de la grande distribution en novembre 2011, sur un an

Indice des prix des logements anciens au 3ème trim. 2011 / 3ème trim. 2010

Indice de référence des loyers au 3ème trim. 2011 / 3ème trim. 2010

Indice du coût de la construction au 2ème trim. 2011 / 2ème trim. 2010

Taux du livret A prévu au 1er février 2012

Smic horaire brut au 1er janvier 2012

Smic mensuel brut (35 heures hebdo) au 1er janvier 2012

Indice du coût du travail (salaires) au 2ème trim. 2011 / 2èmetrim. 2010

Taux de chômage à fin novembre 2011

Le chiffre du mois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

81% s’inquiètent du futur montant de leur retraite, qu’ils placent comme leur priorité d’épargne, selon une enquête Deloitte réalisée en ligne du 28/09 au 11/10/11 sur 2 000 Français de plus de 25 ans. ■

Syndicats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .une bombe cachée dans le rapport perruchot ?Après que la publication de son rapport sur le finance-ment des syndicats a été rejetée par l’Assemblée natio-nale, le député Nc lance une pétition. Qui a intérêt à ce que ce rapport ne soit pas rendu pu-blic ? Quoi qu’il en soit, le lièvre est levé et tous veulent connaître son contenu produit par une commission d’enquête parlementaire « sur les mécanismes de finan-cement des organisations syndicales d’employeurs et de salariés ». Son rapporteur, Nicolas Perruchot, député Nouveau Centre de Loir-et-Cher, a auditionné pendant six mois les acteurs de la vie syndicale. Il en ressort notamment que seulement 3 à 4 % du financement des syndicats dépendraient des cotisations des adhérents, la différence provenant en partie de fonds publics. 

blocage légal, réactions en chaîne Le 13 décembre, en réaction à ce rejet, les députés du Nouveau Centre (NC) ont déposé une proposi-tion de loi sur le financement des comités d’entre-prise qui reprend les propositions n°7 et 9 du rapport censuré. Leur texte propose de rendre obligatoire la certification des comptes et l’application d’une procédure d’appel d’offres pour les CE dont les res-sources sont supérieures à 230  000 euros. Cette pro-position devrait être discutée le 26 janvier 2012. Dernier rebondissement  : lundi 19 décembre, Nicolas Perruchot lui-même a lancé une péti-tion pour la publication de son rapport, malgré le fait que cela et devenu légalement impossible Une synthèse du rapport Perruchot est en ligne. ■

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Conditions de travail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .le harcèlement peut-il causer l’inaptitude ?

une employée d’un magasin en libre-service s’est déclarée victime de harcèlement moral après avoir été licenciée pour inaptitude phy-sique et impossibilité de reclassement.

Elle estimait être victime d’une charge de travail trop importante et d’agres-sions verbales de la part de son employeur. Or, pour pouvoir justifier de harcèlement moral le salarié doit « subir des agissements répétés qui ont pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de travail (…), de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé phy-sique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel ».

Le 17 novembre 2011, face à l’incapacité de la salariée de justifier ses accusations par des dates et des citations et constatant que son rythme de travail n’avait rien d’inadmissible, la Cour de cassation a rejeté sa demande « au seul motif de l’absence de relation entre l’état de santé et la dégradation des conditions de travail ». ■

Faute lourde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .peut-on licencier pour vol d’aliments destinés à être jetés ? Dans une société de fabrication de pains et pâtisseries fraîches, une salariée, cumulant 20 ans d’ancienneté, chargée du contrôle qualité produits, a été licenciée, pour s’être « approprié » régu-lièrement des produits périssables destinés à la destruction pour un montant de 97 euros. La Cour de cassation (25 octobre 2011, n° 10-18.542) considérant, comme la cour d’appel de Douai, l’ancienneté de la salariée, l’absence de manquement antérieur et que « le vol commis au préjudice de l’employeur portait sur des marchan-dises périssables de faible valeur destinées à la destruction », elle conclut que « ces faits ne justifiaient pas la rupture immé-diate du contrat de travail et ne constituaient pas une faute lourde ». ■

Cession d’entreprise . . . . .en cas de rachat, les rp conservent-ils leur statutprotecteur ? Au moment de sa cession, de la société Gestrim à Immogliss, Une agence de gestion immo-bilière montpelliéraine a été transférée, avec ses neuf salariés, dont une élue au CHSCT , mais a gardé son statut juridique. Cette élue a ensuite été licenciée. En vertu de l’article L. 2414-1 du Code du travail, la Cour de cassa-tion a précisé (15 novembre 2011, n° 10-15294) que « le transfert d’un salarié [qui a un mandat de représentant du personnel, NDLR] compris dans un transfert partiel d’entreprise ou d’établissement ne peut intervenir qu’après auto-risation de l’inspecteur du travail ». En revanche, en cas de transfert total d’une entité qui garde son autonomie juridique, les instances représentatives du personnel exis-tantes restent, sans intervention de l’inspection du travail. Dans ce cas, il s’agissait d’un transfert partiel et l’inspection du travail devait être consultée. ■

une employée d’un magasin en libre-service s’est déclarée victime de harcèlement moral après avoir été licenciée pour inaptitude physique et impossibilité de reclassement.

Elle estimait être victime d’une charge de travail trop importante et d’agressions verbales de la part de son employeur. Or, pour pouvoir justifier de le salarié doit « subir des agissements répétés qui ont pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de travail (…), de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel ».

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Carrière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .peut-on exiger une formation de son employeur ?

Contrats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .quelle limite pour l’utilisation du cdd ?

Un poseur de voie d’une entreprise de travaux publics, salarié depuis plus de 25 ans, a été débouté par la cour d’appel de sa demande de dommages et intérêts pour non-respect par l’em-ployeur de son obligation de formation. Or, dans son arrêté du 5 octobre 2011, la Cour de cassation a rappelé que l’employeur doit veiller au maintien de la capacité de ses employés à occuper un emploi. Ainsi, ne pas proposer de formation professionnelle constitue un manquement et un préjudice qu’il appartient au juge d’évaluer. ■

Une salariée d’association, aide médico psychologique, a obtenu la requalification de ses CDD en un CDI. L’em-ployée avait en effet signé plu-sieurs CDD successifs pour pourvoir au remplacement de salariés absents, de salariés en congé de formation, ou de salariés en congé maladie. Si l’association a contesté l’idée que ces contrats permettaient

de pourvoir de façon perma-nente une activité spécifique ou habituelle, les juges ont rappelé qu’un CDD ne peut être conclu que pour le rem-placement d’un seul salarié en cas d’absence (article L. 1242-2 du Code du travail) et que dans cette affaire, la salariée était bien employée pour rem-placer « en bloc » plusieurs salariés. ■

Forfait jours . . . . . . . . . . . . . . . . .les heures supplémentaires peuvent-elles être payées ?

Un manager du rayon boucherie d’un hypermarché, licencié pour faute grave, a réclamé le paiement d’heures supplé-mentaires, estimant que sa conven-tion de forfait en jours sur l’année était nulle. Sa demande a été validée par les prud’hommes qui ont pris en compte l’incapacité de l’employeur à fournir un bilan de la réduction du temps de tra-vail ou la preuve « d’un réel repos légal quotidien de 11 heures et du repos heb-domadaire de 24 heures », ou « que la durée quotidienne de son travail ne dé-passe pas le maximum de 10 heures, ni la durée hebdomadaire le maximum de 48 heures ». L’arrêt de la Cour de Cassa-tion du 29 juin dernier a confirmé cette décision des prud’hommes de Limoges, le conseil ayant par ailleurs rappelé aux entreprises la nécessité d’un temps de repos nécessaire pour les salariés. ■

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Italie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .inquiétudes chez FiatFiat négocie actuellement les contrats des salariés arrivant à expiration au 1er janvier 2012, suscitant la plus vive inquiétude chez les syndicalistes. Après avoir prôné une plus grande flexibilité dans le tra-vail, le constructeur italien, qui ne va plus dépendre de la convention collective de la métallurgie, veut durcir les conditions de ses employés, avec une augmentation du travail de nuit, des heures sup-plémentaires et une réduction des temps de pause. Fiat a annoncé une perte de 413 millions d’euros au 3e trimestre. ■

Etats-Unis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .création de 2 100 emplois chez chrysler

Après General Motors puis Ford, l’UAW, grand syn-dicat automobile américain, a ratifié avec Chrysler l’accord qui instaure une nouvelle convention col-lective, jusqu’en 2015. Le constructeur, au bord du gouffre en 2008, est passé dans le giron de Fiat en 2011. En ligne de mire, la création de 2 100 emplois d’ici à 2015, un investissement de 4,5 milliards de dol-lars (production et modernisation de véhicules), une augmentation du salaire de base lors des nouvelles embauches (19,28 dollars de l’heure d’ici à 2015). Un juste retour après les concessions syndicalistes de 2009. Les constructeurs automobiles avaient en effet procédé à de grosses coupes budgétaires et la signature d’accords successifs aboutit aujourd’hui à la création de 20 000 emplois. ■

Finlande . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .un accord salarialpresque global

Décision historique en Finlande où syndicats et patronat ont finalisé, après moult négocia-tions, un accord-cadre

national, dont bénéficieront tout le secteur public et 91 % du secteur privé, pour les deux prochaines an-nées, en attendant toutefois une ratification unanime, à venir. L’accord touche des centaines de conventions collectives, mais exclut néanmoins les employés du bâtiment, de la restauration et un tiers des seniors. Parmi les mesures, notons : 4,3 % d’augmentation sur 25 mois, une formation rémunérée annuelle, deux semaines de congé de paternité supplémentaires, un renforcement du statut des CDD et intérimaires, des horaires flexibles, une harmonisation du tra-vail et de la vie familiale et des allègements fiscaux. Ces dispositions ont été concédées en échange d’un accord salarial modéré, par le gouvernement arrivé en mai 2011. ■

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Carrière

évaluation du salariérègles, intérêt, limites

En début ou fin d’année ou encore avant les vacances d’été, l’entretien d’évaluation est devenu une pratique courante, même dans les plus petites entreprises.

S’il n’existe aucune obligation légale, les entreprises d’au moins 50 salariés doivent tout de même assu-rer « l’adaptation des salariés » (selon l’article L.

6321-1 du code du travail), que le droit d’évaluer les sala-riés est inhérent au pouvoir de direction de l’employeur. Cet échange entre le salarié et son supérieur hiérar-chique direct est un moment à ne pas traiter à la légère. L’objectif, précise justement le chef d’une agence de transports en Seine-Maritime, est « de voir si les objec-tifs ont été atteints, d’énoncer les objectifs de l’année à venir, d’écouter les attentes du salarié, ses demandes d’évolutions,  de formations et bien sûr d’augmentation de salaire ». Puis le manager fait remonter à la direc-tion, les demandes du salarié, accompagnées de ses commentaires. Si l’individu espère une évolution à la suite de l’entretien, du côté de la direction, la finalité est différente : il s’agit avant tout d’apprécier les aptitudes professionnelles des salariés.

le chsct veille à la santé des salariésDans les entreprises d’au moins 50 salariés, la consul-tation du CHSCT est obligatoire, avant même celle du CE (art. L.4612-1 du code du travail). Il se prononce sur les conséquences que l’entretien peut avoir sur les conditions de travail des salariés, à condition d’avoir

toutes les informations en main. S’il y a non-respect des règles, le juge des référés peut être saisi et s’il y a atteinte aux libertés individuelles, les délégués du per-sonnel peuvent exercer leur droit d’alerte (art. L. 2313-2).

le ce, sentinelle de la procédureLe comité d’entreprise, lui, est consulté avant que le dispositif ne soit installé (art. L.2323-32 du code du tra-vail), mais il ne doit donner son avis qu’après celui du CHSCT. Le rôle du CE est de vérifier que les salariés ont bien été informés – par affichage ou individuelle-ment - sur les moyens mis en œuvre, collectifs ou indi-viduels, sur l’obligation de chacun de s’y rendre et sur leur droit à consulter le compte-rendu. « Cette étape de communication est très importante pour s’assurer que tous les salariés vont en bénéficier » précise Floriane Burette, juriste chez Au Service du CE (art. L. 1222-3 du Code du travail).

Autre point important : l’évaluation ne peut exclure personne et doit se dérouler de manière identique pour chacun comme l’a déjà confirmé la Cour de cassation (chambre sociale, 10 février 2010, n° 08-45465). A vérifier aussi que la direction ait déclaré à la Cnil qu’elle garantit la protection des informations récoltées.

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le déroulement de l’entretienUne fois le dispositif en place et tout le monde informé, le salarié ne peut pas refuser de mener l’entretien au risque de s’exposer à une sanction ou un licenciement pour faute (Cour de cass. 10/07/2002, 00-42368 : l’affaire concernait le licenciement d’une salariée de l’AFPA qui refusait de se soumettre à une évaluation de son travail.). Au cours de l’entretien, chacun, salarié et manager, doit faire preuve de bonne foi. Même si l’ambiance est tendue, le salarié n’a pas le droit de se faire assister (Cour de cass. 11/02/2003), sauf si cette condition a été négociée par le CE et le CHSCT, l’argument invo-qué et efficace étant toujours la santé en jeu du salarié. Lors du face à face, la bonne foi doit être de mise et les questions extra-professionnelles sont interdites, car vite discriminatoires (article L.1222-2 du code du travail)

le compte rendu et le suiviLe résultat des entretiens doit rester confidentiel mais tout salarié doit avoir accès aux données qui le concernent. En pratique l’employeur soumet le compte rendu de l’entretien au salarié, qui peut refuser de signer. « Je conseille au salarié, même s’il n’est pas d’accord, de signer et d’ajouter à la fin du document pour quoi il est en désaccord » relève Floriane Burette d’Au Service du CE. En effet, si le salarié est en droit d’attendre une réponse à ses attentes exprimées lors de l’entretien annuel, de son côté, l’employeur va plutôt songer à uti-liser cette évaluation pour : justifier une différence de classification et de rémunération, un licenciement ou une sanction disciplinaire ou encore comme critère pour déterminer l’ordre des licenciements en cas de plan social.

l’entretien : combien de fois par an ?La loi ne précise rien sur la périodicité des entretiens. Logiquement, il devrait se dérouler à la fin de l’année, en lien avec le plan de formation de l’entreprise. il peut y en avoir deux fois par an ou tous les deux ans. en revanche, il n’est pas possible de faire des entretiens tous les mois par exemple, car il y a un risque de pression sur les salariés – leur santé mentale est en jeu.

les conditions de validitéPour être légal, le dispositif d’évaluation doit respecter :- les principes de confidentialité et de transparence (L.1222-3 et L. 1222-4) - des critères objectifs et vérifiables - des critères « présentant un lien direct et nécessaire avec l’emploi occupé » (Cnil n° 2005-002 du 13 janv. 2005), donc ni discriminatoires, ni subjectifs.

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des pratiques pas toujours très claires- Notation bloquée : dans une entreprise de distribu-tion, un système de notation de 1 à 5 des salariés a été instauré. Problème : les managers ont pour ordre de ne jamais leur mettre plus de 3. Le juriste consulté a conseillé aux représentants du personnel de réunir tous les écrits venant de l’employeur ou des salariés qui prouvent cette pratique illicite.

- ranking par quotas : dans une décision du 8 sep-tembre 2011, les juges de la Cour d’appel de Versailles (n°10-00567) ont considéré comme illicite ce type d’éva-luation dans la mesure où il ne s’appuie pas sur des

critères objectifs et transparents. Dans ce cas, les mana-gers devaient classer les salariés en cinq catégories du plus au moins performant. Des quotas par catégories prédéterminés impliquaient d’établir un classement avant même d’avoir évalué quiconque.

- Valeurs subjectives : la cour d’appel de Toulouse, le 21 septembre 2011 (n°11/00604) a précisé que l’évaluateur ne pouvait invoquer des valeurs telles que « le courage ou le talent », même conformes à celles de l’entreprise, car elles ont une connotation morale et personnelle, nécessairement subjective et contraire au principe de critères objectifs d’évaluation. ■

l’entretien du représentant du personnelL’entretien individuel d’évaluation concerne avant tout le salarié. il n’est pas question que son statut de repré-sentant du personnel soit évoqué, comme le précise l’arrêt du 23 mars 2011 de la Cour de cassation : « sauf application d’un accord collectif visant à assurer la neu-tralité ou à le valoriser, l’exercice d’activités syndicales ne peut être pris en considération dans l’évaluation pro-fessionnelle d’un salarié ».  « en dehors de ce cas, toute mention pourrait présumer une discrimination syndi-cale », prévient Floriane Burette d’Au service du Ce. en revanche, en introduisant la négociation d’un accord collectif déterminant « les mesures à mettre en œuvre pour concilier la vie professionnelle avec la carrière syndicale », la loi du 20 août 2008 permet, dans ce cadre, au supérieur hiérarchique, d’évoquer le mandat lors de l’entretien d’évaluation professionnelle.

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Gestion des ressources humaines

recruter dans les règles de l’art… et de la loi !Un employeur engagé dans une démarche de recrute-ment doit veiller à respecter différentes règles, à chaque étape du processus.

Lancer une procédure de recrutement nécessite de se conformer à certaines règles, particulièrement au niveau légal, de la rédaction de l’offre jusqu’à

la contractualisation.

l’annonce : un exercice baliséElle doit proposer une description du poste, avec son intitulé, la fonction proposée, les qualités requises ob-jectives, le type de contrat, et éventuellement la rémuné-ration. « Les condamnations touchent majoritairement au caractère discriminant de l’annonce », pointe Pascal Rennes, du service juridique de la CGT et responsable de la revue Le droit ouvrier. Il est interdit de mentionner l’âge, l’origine, l’apparence physique ou de faire mention d’un comportement par-ticulier du candidat recherché ; ou encore d’exclure de manière implicite une catégorie de personne : « Ecrire ‘’cherche personne d’au moins 1m 75’’, élimine la ma-jeure partie du public féminin », illustre Pascal Rennes.

l’entretien, sans témoin ni discriminationSi la discrimination est également interdite pendant l’entretien, il reste compliqué de prouver qu’une ques-tion d’ordre personnel a été posée, « puisqu’on n’a pas le droit d’être assisté », rappelle le spécialiste, avant de préciser : « le seul contrôle réside dans le fait que le représentant du CE doit être informé et consulté, en amont, sur les méthodes d’embauche. » En revanche, l’employeur est en droit de demander des informations (diplômes, travaux réalisés, permis, etc.) au candidat afin de vérifier qu’il possède réellement les compé-tences et aptitudes pour occuper le poste visé.

la promesse d’embaucheElle n’est pas indispensable, mais peut être utile lorsque la future recrue ou le poste à pourvoir ne sont pas immé-diatement disponibles. Ecrite, la promesse aura toujours plus de poids en cas de litige, car elle a valeur de contrat. Le courrier précise, au moins au nouvel employé, sa fonction, sa date d’embauche, sa rémunération et la durée du travail. Il est recommandé au salarié qui le reçoit de le signer et de le retourner à l’employeur.

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discriminations : ce que dit la loiLe principe en matière de non discri-mination est régi par l’article L. 1132-1 du Code de travail. Le contenu des offres d’emploi est réglementé par

les articles L. 5331-1 et suivants. La jurisprudence a par exemple sanc-tionné la mention « BBR » dans une annonce qui signifie Bleu, Blanc Rouge et qui suggère la volonté de recruter une personne de nationalité française et/ou de peau blanche. Le « testing » pratiqué par l’ex-Halde

est légal pour prouver une discri-mination. La sanction encourue par l’auteur de faits discriminants est une peine de 3 ans d’emprisonne-ment et 45 000 euros d’amende (art. 225-1 et suivant du Code pénal).

le contrat : un écrit avant toutSi dans le cadre d’un CDI, le contrat n’est pas obligatoire, le bulletin de salaire doit mentionner un minimum de renseignements que la législation européenne impose : la classification, la fonction et la rémunération fixe et

variable du salarié. Dès qu’apparaissent des particula-rités, comme un CDD ou un contrat à temps partiel, il y a obligation d’écrit. Pour Aude Blandin, avocate, « il reste recommandé, dans tous les cas et dans l’intérêt des deux parties, d’établir un contrat ». M.V.

« C’est au moment de la promesse d’em-bauche, quand finalement elle n’est pas tenue, qu’interviennent les litiges. S’il y a rupture abusive et qu’elle cause un préjudice, il est possible d’obtenir des dommages et intérêts. A l’inverse, le salarié qui rompt la promesse d’em-bauche que lui a adressée l’employeur, s’expose à une demande de versement de dommages et intérêts ; à condition que l’entreprise prouve son préjudice. Il est donc conseillé au candidat, s’il n’est pas sûr d’accepter la proposition d’embauche, d’adresser une réponse écrite où il mentionne réserver son

acceptation à une date ultérieure. » « Des litiges peuvent également surve-nir au cours de la période d’essai, no-tamment sur sa rupture et le calcul de sa durée. C’est pourquoi, si la durée et l’éventuel renouvellement peuvent être négociés lors de l’embauche, ils doivent être matérialisés dans le contrat. A dé-faut, la loi fixe des durées maximales (art. L.1221-19 du Code du travail) et, dans le cas où l’employeur ou le salarié rompe le contrat, elle détermine aussi le délai de prévenance selon le temps passé dans l’entreprise (entre 24 heures et 1 mois). » M.V. ■

la promesse d’embauche : source de litigesAude Blandin, avocate en droit du travail, détaille l’intérêt d’une promesse d’embauche et de la période d’essai.

Aude Blandin

avocate au barreau de Nancy

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élu du ce et délégué syndical : est-ce compatible ?

représentées dans les comités d’entreprise, les organisations syndicales utilisent souvent cette instance représentative comme tribune. comment ces élus font-ils la part des choses et où sont les limites entre rôle propre au ce et convictions syndicales ?

Avec 7,8 % la France a le plus bas taux de syndi-calisation de tous les pays industrialisés, contre 35 % en 1949. Pourtant, aussi faiblement repré-

sentés qu’ils soient, les syndicats français apparaissent comme puissants et bien implantés, notamment dans les plus grandes sociétés.

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DOSSIER : ÊTRE SYNDICALISTE ET éLU DE CE

des élus qui se professionnalisentLa loi du 20 août 2008, en modifiant les règles de la représentativité au moment des élections profession-nelles devait contribuer, via les urnes, à renforcer la légitimité des syndicats. En réalité, selon une étude de la Dares, sa conséquence immédiate est une hausse des « tensions et des crises internes » aux sections syndicales et le sentiment de la part des syndicats devenus minoritaires d’avoir perdu l’accès aux informa-tions de l’entreprise. De plus, dans les plus grandes entreprises, on constate une concentration des IRP et notamment des CE et à une « professionnalisation du métier syndical » (voir l’article sur « Les bons et mauvais effets de la loi du 20 août 2008 »)

le ce : une articulationdu syndicatAu sein des syndicats, le discours est clair : « Le CE est une articulation syndicale » annonce Youcef Lahiouel du centre de formation syndical de

Force ouvrière. « Il permet aux élus syndicaux d’utiliser les informations reçues par le CE sur le fonctionne-ment de l’entreprise pour les reven-dications du syndicat. Ces documents, le syndicat ne pourrait pas les obtenir autre-ment. » Il s’agit essentiellement du bilan social, qui comprend par exemple les dix plus grosses rému-nérations de l’entreprise, le bilan financier qui permet de préparer la NAO ou de connaître les mon-tants reversés aux actionnaires. Rien de mal a priori à collecter ces informations tant que le but est de mieux défendre les salariés. « Ce sont des rôles complémen-taires » insiste Aimé Musto, délégué syndical, permanent détaché depuis 1997 et élu au CE exploitation d’Air France Marseille depuis 2005. « Mais quand je parle, je suis avant tout dé-légué CGT ».

les élus n’ont pas la bonne attitudePour Fabrice Allegoët, ancien élu de comité d’entreprise, délégué du personnel et délégué syndical,

aujourd’hui directeur associé de la société de conseil Success Consul-ting, « 80 % des DS, élus de CE n’ont pas l’attitude qu’ils devraient avoir  ». L’une des raisons du problème, ex-plique-t-il, est que la loi du 20 août 2008, en réservant le 1er tour à la représentativité, « fait croire que le CE est une tribune pour les syndi-cats. Et quand ils ont la majorité, ça n’est plus que ça ».Du coup, analyse l’expert, « la mi-norité en profite pour en faire le prétexte d’une guerre intestine ». Pour lui, les formations pour élus n’insistent pas assez sur le fait que « le CE est un et indivisible », puisqu’il constate au quotidien que les enjeux de la représentativité les divisent.Selon Fabrice Allegoët, la formation « devrait jouer plus sur la sensibilité commune, sur le respect de la loi, sur le travailler ensemble ». ■

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chez Air france exploitation à marseille, Aimé musto est délégué syndical cGt depuis 1997 et élu au comité d’établissement (10 000 salariés) depuis 2005. il a été réélu le 9 novembre 2011. il est salarié d’Air france mais détaché à plein temps dans ses fonctions de représentant du personnel. comment parvient-il à gérer ses deux casquettes d’élu de ce et de dS ?

comment s’organise votre emploi du temps mensuel ?Pour le CE (15 sièges dont 8 élus CGT), nous avons une réunion par mois à Paris, plus des réunions exceptionnelles. Dans mon rôle de DS, j’ai un mandat pour signer les accords au niveau local, les réunions s’organisent à la demande, en plus deux ou trois réunions internes au syndicat par mois. Quand on est délégué permanent, on n’a pas d’horaires. En général, un délégué syndical travaille en moyenne 9 heures par jour.

comment agissez-vous en réunion de comité d’établissement ? Je suis avant tout un élu du person-nel. Au comité d’établissement, je

prends les éléments économiques de l’entreprise pour pouvoir ensuite expliquer aux salariés ce qu’il se passe dans la boîte. On s’en sert aussi pour construire les prochaines négociations avec la direction. Il n’y a pas vraiment de limite entre mes rôles d’élu et de délégué syndical : c’est complémentaire.

quand vous parlez aux salariés, quelle casquette prenez-vous ?Je suis délégué CGT, je dois remplir le mandat que l’on m’a confié. Quand je m’adresse aux salariés, cela peut être pour leur rendre compte de la réunion du CE ou quand je vais à leur rencontre sur le terrain. Mon rôle dans le CE est de créer les conditions du rassemblement entre

les membres pour combattre les pro-jets de l’entreprise qui peuvent être néfastes aux salariés.

quelle vision avez-vous du syndicalisme ?Il n’y a pas de syndicats, il y a deux sortes de syndicalismes : le syndica-lisme réformiste qui accompagne les projets de l’entreprise et le syndica-lisme de masse ou de lutte. La lutte existera toujours tant qu’il y aura des travailleurs pauvres. La CGT fait partie de la deuxième catégorie : nous ne sommes pas des partenaires de la direction. Nous sommes là, simplement, pour analyser la situation et à partir des besoins et des aspirations des sala-riés, créer des revendications. ■

créer les conditions du rassemblement pour combattre les projets néfastes aux salariés

Aimé Musto, élu CEet DS CGT Air France Marseille

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Fabrice Allegoët, directeur associé de Success consulting

les jeunes élus sont plus positifs, plus porteurs d’espoir

Directeur associé du cabinet de conseil Success consulting (groupe Conseil CE), Fabrice Allegoët pose un regard critique sur la fonc-tion d’élu de CE quand l’étiquette syndicale intervient.

DOSSIER : ÊTRE SYNDICALISTE ET éLU DE CE

les élus qui sont aussi délégués syndicaux arrivent-ils à faire la part dans leurs missions ?Le délégué syndical qui est aussi élu fait rarement du CE, c’est-à-dire qu’il va agir essentiellement dans l’inté-rêt de son syndicat. Et c’est d’autant plus vrai dans les plus grandes entreprises. Il va articuler l’ordre du jour autour des questions syndicales, l’avis sur la formation professionnelle va être orienté vers la future démarche de négociation. Le DS est dans une logique de conquête.

auprès des salariés, l’attitude des élus ds est-elle particulière ?Leur approche des salariés de leur entreprise est faus-sée car ils pensent souvent qu’ils sont élus pour ne re-présenter que les cadres ou les Etam qui les ont élus. Ce qui compte, c’est que le CE est une équipe de travail. Une fois que la représentativité est faite, on s’en fout de savoir qui est qui ! Il faut bannir toute frontière entre

les catégories de salariés. Or, ce n’est pas le cas, je le constate quotidiennement.

voyez-vous apparaître un autre état d’esprit, d’autres pratiques avec des élus plus jeunes ?Oui. J’ai vu le cas à l’occasion de la fusion de deux en-treprises et donc la création d’un CE unique. 80 % des anciens élus ont été remplacés par des jeunes. C’est un plaisir de travailler avec eux car ils sont assoiffés de conseils, dynamiques, ouverts d’esprit. Ils ne sont pas à la recherche du conflit. Un ancien élu, encore présent au CE, dit qu’il ne comprend plus ces jeunes. Cette réac-tion de lutte, de revendication, d’esprit négatif provient des élus les plus vieux. Avec plus de jeunes, c’est une nouvelle ère de gouvernance qui s’ouvre, ils sont plus à la recherche de connaissances que leurs aînés, ils sont moins syndiqués et en conséquence, leur discours est plus positif, ils expriment plus d’espoir. ■

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Avis d’expert

actiF disponible et passiF exigible… de quoi parle-t-on ?

dès qu’ils sont produits par la direction, le comité d’entreprise doit recevoir les documents prévisionnels de l’activité. ce sont les articles l.2323-10 du code du travail et 232-2 du code du commerce qui le disent. Parmi les documents reçus, apparaissent « l’actif réalisable et disponible et le passif exigible », de quoi s’agit-il ?

delphine Vivat, directrice de mission au cabinet d’expertise-comptable legrand fiduciaire nous éclaire.

que sont l’actif réalisable et disponible et le passif exigible ?Un dispositif de prévention des dif-ficultés des entreprises a été institué dans le cadre de la loi du 1er mars 1984 (décret du 1er/03/85). Dans ce cadre, les entreprises au chiffre d’affaires supérieur à 18 millions d’euros ou dont l’effectif est supé-rieur à 300 salariés, doivent établir des documents comptables autres que les comptes annuels. Il s’agit du compte de résultat prévisionnel (n+1), du plan de financement (n+1), du tableau de financement de l’an-née en cours, la situation de l’actif réalisable et disponible et du passif exigible à la fin du 1er semestre et du rapport d’analyse correspondant. L’actif réalisable représente ce qui peut être transformé en argent dans des délais assez courts

et l’actif disponible représente les liquidités de l’entreprise. Le « passif exigible » est le passif devant donner lieu à un paiement immédiat (salaires, charges, factures à échéance...).

quand le ce doit-il recevoir les documents correspondants ?Ces documents sont transmis au comité d’entreprise simultanément à leur communication au commis-saire aux comptes et à l’organe chargé de l’administration ou de la surveillance lorsqu’il existe, dans les 8 jours suivant leur établissement.

en fonction des données annoncées, que peut en déduire le ce sur la situation de l’entreprise ?Ces documents sont un instrument

de prévision et de prévention des difficultés de l’entreprise. Leur ana-lyse permet d’apprécier les objectifs fixés par la Direction, de déterminer la cohérence entre ces prévisions et l’historique de l’entreprise ou encore d’analyser la stratégie de l’entreprise. Le but est de mettre à jour des incohérences ou des évo-lutions préoccupantes.

quelle attitude les élus doivent-ils adopter en fonction de cette situation ?Le CE a la possibilité de faire analyser ces documents par un expert-comp-table dans le cadre d’une mission lé-gale, financée par l’employeur. Cette mission se déroule en deux étapes : une première étape consacrée au budget initial et une deuxième (en fin d’année) sur la révision de la pré-vision initiale et l’analyse des écarts. ■

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Tourismetoulouse, romantique et historiqueLa ville rose vaut bien trois jours de visites. Du quai de la Daurade au splendide Musée des Augustins, des Jaco-bins au quartier des Abattoirs, flânez dans les petites rues autour du Capitole à la recherche d’hôtels particuliers, ou le long des quais de la Garonne ou du canal du Midi, avant de s’attarder dans un café. Site de l’Office de tourisme : www.toulouse-tourisme.com. Y aller : sauf pour les régions limitrophes, l’avion reste le plus rapide. www.toulouse.aeroport.fr ■

Thalassode l’Île de ré à bénodet, les bienFaits de la merSur la côte Atlantique, la balade en bord de mer peut être associée, le temps d’un week-end à une idée ca-deau : un court séjour en thalasso avec les bienfaits marins. Modelage, gommage, enveloppement dans les espaces Hydrotonic® ou Hydromarin®, aquagym dans la piscine d’eau de mer, etc. Le Relais Tha-lasso du groupe Phélippeau réunit trois établisse-ments à Bénodet, La Baule et sur l’Ile de Ré, chacun adossé à un hôtel-restaurant d’une à trois étoiles. www.relaisthalasso.com ■

© Ville de Toulouse - Quai de la Daurade

SPECIAL COURTS SEJOURS

courts séjours en France

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SPECIAL COURTS SEJOURS

cinq semaines de bonheur à gagnero’Hara Vacances organise le concours «  Familles Krusoë ». sur le site www.familles-krusoe.com, les familles candidates doivent faire preuve d’imagination dans la création de leur « Curriculum de vacances », complété d’un contenu multimédia (photo, vidéo ou audio) suffisam-ment original pour que les internautes décident de voter pour elles, jusqu’au 15 février. Les noms des dix finalistes seront annoncés le 25 février.

tenir un blog pendant 5 semainesLes dix familles lauréates seront désignées « familles blog-trotteur ambassadrices Krusoë » et gagne-ront, chacune, cinq semaines de location de mobil-home à choisir dans la brochure 2012. en échange, elles s’engagent à alimenter un blog – fourni par le tour opérateur – au moins trois fois par semaine pendant leur séjour. Photos, anecdotes, mésaventures, grandes surprises et petits bonheurs mis en ligne, permettront à tous de suivre au jour le jour les vacances de ces familles emblématiques d’une nouvelle génération « blog-trotteur ».

Vacances Krusoë

Bord de merrepos et activitédans le golFe du morbihanLe camping des Iles à Pénestin est idéal pour un week-end nature : à la campagne, dans le golfe du Morbihan, près de Vannes, de la Monkey forest, d’un poney club, du golf de la Bretesche et de nombreuses autres possibilités d’activités ludiques et sportives. Il propose à la fois un hébergement en gîte, en chalet, en mobil-homes et en emplacements nus. Pour les parents, il est bon de savoir aussi qu’un mini-club permet de confier les petits le temps de la sieste. www.camping-des-iles.fr ■

Montagneun week-end sous la yourteVous reprendrez bien un peu d’air vivifiant de la montagne ? Au camping Caravaneige Le Reclus en Savoie, yourtes, tipis et roulottes sont installés depuis peu pour accueillir les amoureux de nature, mais toujours dans le confort. A deux pas de Bourg-Saint-Maurice, au carrefour des stations de Tarentaise et non loin de l’Italie, le camping se cache entre pins, bambous et fleurs sauvages, au bord d’une rivière. www.campinglereclus.com ■

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Camping Club le Parc de Paris

La campagne à Paris

Le spécialiste de la location linéaireaux Comités d’Entreprise et aux Collectivitésproche de Paris, ouvert toute l’année

Situation exceptionnelle, près de Paris (25 km), terrain boisé et tout confort

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signé avant le 31/01/2012signé avant le 31/01/2012

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SPECIAL COURTS SEJOURS

courts séjours ludiquesPuy du Foude l’arène à la FontainePour 2012, le Puy du Fou ajoute une nouveauté dans le parc thématique (combats de chevalier, village médiéval, etc.) : le monde merveilleux de La Fontaine. Au cœur d’un jardin interactif, les visiteurs rencontrent les animaux qui peuplent les fables. Plusieurs possibilités de logements pour tous les budgets, du camping au château 4* du Boisniard en passant par la villa romaine du parc. Le Puy du fou se situe en Vendée, à 1h30 de Nantes. http://www.puydufou.com ■

Futuroscope25 ans dans les nuagesPour fêter ses 25 ans, le Futuroscope ouvre les portes d’un nouveau théâtre immersif à effets sensoriels (chatouillis, vent, brume, etc.). Le visiteur avance dans les pas d’un Petit Prince «version Futuros-cope», à la recherche de son amie la rose. Douze hôtels de 1 à 4 étoiles, sont disponibles autour du parc. Le Futuroscope est dans la Vienne, près de Poitiers, accessible par TGV et par l’autoroute Paris-Bordeaux. www.futuroscope.com ■

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Zoo de la Palmyrenouveauté 2012 : les gorillesL’un des plus grands parcs animalier d’Europe se trouve en Charente-Maritime. Le zoo de la Palmyre ac-cueille une diversité d’animaux : de l’ours polaire à la girafe en passant par l’espace des grands singes. Il se situe entre Royan et l’Ile d’Oléron, non loin de Sainte, une région à découvrir au court du même week-end. www.zoo-palmyre.fr ■

Center Parcsquatre sites au choixLe concept a de plus en plus de succès, à tel point qu’un nouveau parc sera construit dans la Vienne à l’horizon 2015. Avec une ambiance à la fois détendue, sportive, nature et familiale, Center parc propose dans ses quatre sites français (Eure, Loir-et-Cher, Moselle et Aisne), une diversité importante d’activités pour toute la famille. www.centerparcs.fr ■

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Praguecapital magiqueLe cœur historique de la ville de Prague est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’Humanité de l’Unesco depuis 1992. Il comprend le quartier du Hradčany, avec le Château de Prague, le quartier de Malá Strana, la Vieille Ville, dont le Pont Charles et Josefov, la Ville Nouvelle et Vyšehrad. Passer un week-end à Prague, c’est se promener dans les ruelles tortueuses, admirer la diversité architecturale, roman, gothique, baroque, Renaissance, Art nouveau, néo-classique, cubiste, fonctionnaliste et ultra-moderne ! A 1h 45 de Paris, à partir de 130 euros l’aller-retour en avion. www.praguewelcome.cz/fr/ ■

courts séjoursen europe et au-delà

SPECIAL COURTS SEJOURS

Romela ville muséeComment ne pas être ébloui par cette ville où chaque pas s’ins-crit dans ceux des plus grands de notre Histoire ? De l’Acropole à la grouillante place Navona, de la fontaine de Trevi au Vati-can, les monuments s’enchaînent. Mais Rome est avant tout une cité vivante avec ses cafés, ses restaurants, ses marchés et une ville moderne et de culture. A 2 heures de Paris en avion, l’aller-retour est à partir de 90 euros. www.turismoroma.it/?lang=fr ■

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courts séjoursen europe et au-delà

SPECIAL COURTS SEJOURS

Stockhlomun week-end en scandinavieConstruite sur 14 îles reliées par 57 ponts, Stockholm est sans doute l’une des plus belles capitales au monde. L’omniprésence de l’eau lui confère une atmosphère singulière et romantique. La ville est riche d’histoire et de culture. Une visite en un week-end s’orga-nisera autour de l’Hôtel de ville, la rue Fjällgatan à Södermalm pour une belle vue, la vieille ville médiévale, avec le Palais royal et la cathédrale et le musée Vasa. Quant à la balade sur l’eau, elle est incontournable. En avion, à 2 h 30 de Paris, à partir de 175 euros l’aller-retourwww.visitstockholm.com/fr/ ■

Madèrel’exotisme à la porte de l’europeAu large des côtes du Portugal, l’archipel de Madère offre douceur de vivre à moins de 8 heures d’avion de Paris. Au milieu de l’océan, son climat doux, sa flore exu-bérante et ses montagnes volcaniques dépaysent à coup sûr. La capitale anglo-phile, Funchal et ses paquebots, grouille de vie et la petite Porto, autre île de l’ar-chipel est réputée pour sa longue plage de sable fin. En avion, l’aller-retour coûte à partir de 270 euros. www.visitportugal.com ■

Istanbulune ville entre europe et moyen-orientDans cette ville chargée d’histoire, il faudra voir les musées, les palais et bien sûr celui de Topkapi, la cathédrale Sainte-Sophie, le centre his-torique de celle qui se nomma Constantinople et Byzance, qui fut chré-tienne et musulmane, romaine et ottomane. Le grand bazar est bien sûr incontournable, comme les quartiers de Fatih, de Galata et de Beyoglu. A 3 h 30 de Paris en avion, à partir de 270 euros l’aller-retour.www.english.istanbul.com ■

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mélange de genres, mélange de gensdes performances chantées dans les tavernes antiques aux danses chaloupées des filles des folies Bergères, le cabaret a toujours su marier les genres et émerveiller un public venu de tous horizonstout simplement indémodable.

Un lieu de perdition, traînant de rues en rues sa mauvaise réputation. Un débit de bois-

sons, où l’on chante, fume, joue, se bagarre et discute politique. Un re-père à gente masculine, une sorte de deuxième maison. Voilà ce à quoi ressemblait le cabaret à ses débuts. Des débuts qui remontent… à très loin dans le temps. On en parle dès l’Antiquité avec les tabernas où se réunissent les étudiants, au

Moyen-Âge quand Louis IX en fait interdire la fréquentation, de peur de faire perdre au peuple son sens moral, sous la Monarchie de juil-let durant laquelle les « musicos » (cabarets) s’inspirent de l’univers forain et commencent de rapporter de l’argent.

pour les ouvriers puis les « bobos »L’histoire du cabaret est encyclo-

pédique et le genre a traversé les siècles. Longtemps plébiscité par les classes ouvrières, le genre cabaret et les bouges qui s’y rattachent n’ont eu de cesse d’élargir leur clientèle. D’abord populaire, puis lettrée, puis bourgeoise, puis tout à la fois. Au-jourd’hui, touristes et bobos urbains ont rejoint le giron des amateurs de spectacles grandiloquents et de soi-rées souvent inoubliables. ■

cabaretPrologue Rouge (©Moulin Rouge®/S.Franzese)

GUIDE D’ACHAT CUlTUrE ET sorTIEsCULTURE ET SORTIESww

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Prologue Rouge (©Moulin Rouge®/S.Franzese)

une soirée à mille lieues du quotidienCabarets, cafés-concerts, music-hal-ls, brasseries à musique, les termino-logies fluctuent, pas le genre, ni sa popularité. Le quartier Montmartre à Paris voit naître le phénomène et en reste aujourd’hui encore l’épi-centre. De la Pomme de Pin, repère des poètes de la Pléiade, au Crazy Horse, célèbre pour ses danses dé-nudées, du Chat Noir, symbole de la bohème parisienne à l’Eldorado, passage obligé de tous les inter-prètes, du Moulin Rouge, temple

de Mistinguett aux Folies Bergères et ses comédies musicales, du Don Camilo, où l’humour est roi au Car-rousel de Paris et ses magiciens : soirées cabarets et nuits parisiennes vont de pair.

le cabaret, aussi en provinceMais si la capitale est le berceau du cabaret, la province n’est pas en reste et on y trouve aujourd’hui quelques belles scènes, où se produisent de magnifiques revues et spectacles : le Royal Palace de Kirrwiller (67), le

Cyclope à Cassis (13), le Grand Ca-baret du Vieux-Berquin (59), l’Âne Rouge de Lyon (69), le Grain de Folie (33), etc. Des représentations (musique, danse, théâtre, humour) souvent accompagnées de mets et boissons haut-de-gamme. La recette gagnante du cabaret : une soirée à mille lieues du quotidien, mariant le chant à la danse, les paillettes aux bas-résilles, le champagne aux gri-mages. Une soirée pour tous, que l’on partage entre amis, collègues et proches et qui, en tous points, dont le souvenir reste impérissable.

Cinémamoulin rouge : quand le cinéma sert le cabaretAprès John Huston en 1952, c’est l’Australien Baz Luhrmann qui, en 2001, se lance dans l’aven-ture Moulin rouge. Un film qui fera 1 336 984 entrées en France et mettra en lumière le joyau de Montmartre.

L’histoire du cabaret n’a eu de cesse d’inspirer le cinéma. Un cinéma qui a, en partie rendu

ses lettres de noblesse au genre. Super production en provenance d’Australie, le film Moulin Rouge (avec notamment Nicole Kidman et Ewan McGregor en guest-stars), sorti sur les écrans en 2001, a récon-cilié les Français avec le monde des salles enfumées et des costumes à paillettes. On y découvre un Mont-martre de sexe, drogue et french cancan, des personnages aussi brillants qu’excessifs, un scénario

peinturluré au mascara fait de déconvenues amoureuses, et des mélodies balayant un demi-siècle de variétés musicales. Caricatural certes, mais qui a eu l’avantage de « redonner un coup de jeune au cabaret, précise Jacques Ha-bas, photographe et auteur de l’ouvrage Les Secrets du Moulin Rouge. Ces dix dernières années, on observe d’ailleurs que de plus en plus de jeunes poussent les portes du Moulin. Quelque part, le film a relancé l’esprit du music-hall en France ».

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la folie cabaretDu musical anglo-saxon dans la langue de Molière : Sam Mendès et Rob Marshall l’ont fait. Avec sa der-nière version de Cabaret, le musical de Broadway, les metteurs en scène américains offrent un spectacle mê-lant chant, danse et théâtre.Bientôt 45 ans et pas une seule ride. Cabaret, le musical de Broad-way, n’en finit plus de tourner et de séduire les foules du monde entier.

Après avoir croulé sous les applau-dissements de quelque 350 000 spectateurs entre 2006 et 2008 aux Folies Bergères, Cabaret revient dans la capitale parisienne. C’est dans l’antre du Théâtre Marigny que la troupe de 30 danseurs-chan-teurs professionnels est accueillie depuis octobre dernier. Avant de se lancer sur les routes de pro-vince jusqu’en mai 2012. Ce spec-tacle, tiré du roman de Christopher Isherwood (Adieu Berlin), adapté en comédie musicale à la fin des

années 60 par Harold Prince, puis au cinéma grâce à Bob Fosse (récom-pensé de huit oscars dont celui de la meilleure actrice pour Liza Minelli), et enfin revisité en 1998 par Sam Mendès, n’a eu de cesse de remplir les salles du monde entier. Un mythe, une légende. Du décadent élégant, du libertinage amusant, mais sur-tout du théâtre, du chant et de la musique. Et tout cela en français !

l’esprit déjanté du new burlesqueOubliez tout ce que vous avez déjà vu. Le Cabaret New Burlesque vous invite à un voyage… aux antipodes de la bien-pensance. Préparez-vous à vibrer et, surtout, à vous amuser. On est loin des « On fait tourner les serviettes ». On est loin, aussi, du french cancan réglé à la baguette. Faites place aux artistes du Caba-ret New Burlesque. Une troupe américaine déjantée, « des filles nues, mais pas des potiches », des performances grivoises et exces-sives, créant leur propre genre : une sorte de poésie friponne, glamour et satirique. Un spectacle anticonfor-miste, présenté par le Lieu Unique de Nantes, qui a d’ailleurs séduit Ma-thieu Amalric, le réalisateur français, qui, de sa rencontre avec les artistes aux faux-cils a fait un film, Tournée (prix de la mise en scène à Cannes). Le Cabaret New Burlesque est en tournée dans toute la France jusque fin juin 2012. ■

Stage Entertainment France – Photo: Brinkhoff / Mögenburg

Cabaret New Burlesque

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En France, il existe pléthores de revues et spectacles dispersées aux quatre coins du territoire. La rédaction a sélectionné pour vous quelques-uns des cabarets les plus prestigieux, renommés, prometteurs ou originaux.

les scènes de Francepassées en revue

le mythique moulin rouge paris, Île-de-France

Berceau du french cancan et de la Goulue, le Moulin Rouge est l’un des plus célèbres cabarets du monde. Monté en 1889, il a traversé les époques et toujours conservé son standing et

sa notoriété. Paillettes et strass sont les maîtres-mots de ce temple français du music-hall. Avec la revue Féérie, le cabaret tient toutes ses promesses : des tableaux, des costumes, des danseuses et du bonheur dans l’assiette. 70 artistes, deux spectacles par soir, et un spectacle toujours autant plébiscité. Prestigieux et merveilleux. Tarifs de 105 à 200 € par personne. http://www.moulinrouge.fr

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le flamboyant lidoparis, Île-de-France

Le Lido, une institution. Un lieu qui a fait et continue de faire la renommée de Paris. Créé en 1946 sur les Champs-Elysées par les frères Clerico, le Lido réinvente la formule du dîner spectacle

et devient très vite une référence incontournable en France comme à l’étranger. Aujourd’hui, l’aventure continue et la recette fait toujours autant succès. Avec la revue Bonheur, la mythique salle parisienne propose un spectacle à nul autre pareil : un véritable « tourbillon de plumes et de paillettes », un ballet de quelque 70 artistes parés des plus beaux costumes et se jouant d’une scénographie impres-sionnante (jeux d’eau, patinoire), etc. Des paillettes plein les yeux. Tarifs de 80 à 280 € par personne. www.lido.fr ■

l’humoristique nombril du mondelyon, rhône-alpes

Un lieu de vie artistique, un véritable laboratoire de jeunes humoristes. Ici, est notamment née la carrière de Florence Foresti. Dans ce théâtre, la comédie a toujours trouvé une place

de choix. Un des derniers cafés-concerts possédant sa propre troupe en résidence qu’on retrouve ici ou là, à l’accueil, sur scène, au détour d’un table… En plus des spectacles (qui, en 20 ans, auront réuni pas moins de 800 000 personnes), le Nombril du monde organise égale-ment des cours du soir, ateliers théâtre et vient d’ouvrir une école… du rire, forcément. Tarifs variables en fonction des concerts. www.lenombrildumonde.com ■

le majestueux royal palacekirrwiller, alsace

Le Royal Palace, c’est l’histoire d’un restaurant de campagne, d’un dancing de province devenu l’un des music-halls les plus renommés de France. En 30 ans, la scène s’est taillée

une place de choix dans le milieu du cabaret. Un amphithéâtre de près de 1 000 places, deux restaurants avec déjeuners et dîners dansants, 34 artistes sur scène et près de 200 000 spectateurs par an : le Royal Palace soutient aisément la comparaison avec ses homologues franciliens. Tarifs de 24 à 49 € par personne. www.royal-palace.com ■

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le dansant madame sans gênevillerable, centre

Bienvenue au royaume de la danse et du transformisme. Chez Madame Sans Gêne, on imite, on improvise, on s’encanaille, paré des plus belles perruques multicolores. Après le spectacle

(2h), on danse sur de la musique disco, du rock, de la variété des années 80, etc. Bref, on s’amuse sans gêne aucune. En ce moment, c’est la revue Canaille qui fait des siennes. Un titre bien à-propos…Tarifs de 42 à 73 € par personne. www.madamesansgene.com ■

l’élégante clochenantes, pays de la loire

L’un des cabarets les plus prestigieux de province, La Cloche n’a pas pris une ride depuis ses premiers coups de cloche (entre chaque numéro) en 1895. Aujourd’hui, le cabaret-revue présente

une nouvelle revue jusqu’au 12 février 2012 au parc des expositions de La Beaujoire. Une revue inspirée par l’actualité et trois heures de spectacle, où une vingtaine d’artistes virevolte de sketches en parodies burlesques.Tarifs de 33 à 69 € par personne. www.revue-la-cloche.fr ■

les slaves nuits blanchesparis, Île-de-France

Décollez pour le Village russe d’Austerlitz et son restaurant show cabaret Les Nuits Blanches. Magique et slave, la salle comme le spectacle présenté invitent au voyage. Un spectacle

qui se propose de brosser le portrait d’une Russie colorée et endiablée, loin des clichés. Mais le Village russe offre aussi un bar, le Gorinitch, et des bains vapeurs à la russe, des banyas. Une expérience unique. Tarifs de 36 à 120 € par personne. www.villagerusse.com ■

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Les activités sociales et culturelles ne se résument pas aux vacances ou aux dernières comédies mu-sicales à la mode. Un simple point lecture ou au

mieux une médiathèque contribuent à donner un accès permanent à la culture à tous les salariés.

Les bibliothèques ou médiathèques d’entre-prises (BCE ou MCE) sont les cousines des bi-bliothèques populaires et des bourses du travail. Depuis 1945, les comités d’entreprises ont la possibi-lité de créer un « point lecture » ou à un local dédié. Aujourd’hui, les quelque 1 500 MCE, accueillent souvent plus de 50 % des salariés et leur famille dans un espace convivial. Elles sont gérées par des salariés bénévoles et dans le meilleur des cas par un bibliothécaire pro-fessionnel employé par le CE.

gestion des 3b : bibliothèque, budget, bibliothécaireLe local bibliothèque est mis à disposition par l’em-ployeur et le budget est fourni par le CE. Le bibliothé-caire doit être formé pour faire vivre la bibliothèque et

en général ce sont des bénévoles qui tiennent la banque de prêt. « Même avec des moyens réduits, on peut orga-niser quelque chose de bien : des causeries, des expos prêtées, etc. » commente Philippe Pineau, directeur du groupe de travail MCE.

une charte des bibliothécairesLe réseau des MCE fait partie de l’Association des bibliothécaires français (ABF). Ces membres ont mis en place en 1992, la « charte pour le développement de la lecture en entreprise », signée par les confédérations syndicales représentatives et qui pose les bases de fonctionnement de ces petits établissements installés au cœur de l’entreprise. Elle précise notamment qu’une BCE, « bien que de droit privé » a droit aux subventions publiques en tant que « pôle culturel reconnu dans le réseau de la lecture publique ». ■

Bibliothèques et médiathèques de CE

culture et espace de liberté au cœur de l’entreprise

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la médiathèque du ce de thalès Avionics à châ-tellerault regroupe 400 adhérents sur les 750 sala-riés. Philippe Pineau est à la fois le bibliothécaire et le directeur du groupe national de travail des mce dans l’Association des bibliothécaires de france (ABf).

comment définiriez-vous une bibliothèque de comité d’entreprise ?C’est un espace où l’on vient pour respirer, se poser et échanger. On y trouve à la fois des supports (livres, dvd, revues) et des accès à Internet. Même dans 10 m² bien agencés, c’est un lieu où les salariés ont droit au bien-être, où ils ne sont pas soumis à la subordination d’un supérieur. Ce lieu permet de contrebalancer le phénomène d’individualisme qui règne un peu partout.

Le rôle du CE est de créer du collectif et une média-thèque y contribue. On peut y organiser des causeries, des lectures et des expos, on crée une richesse civique, on crée de la vie dans l’entreprise.

concrètement quels services apportez-vous aux salariés ?Dans une surface de 240 m², nous proposons un forum actualité de 70 m² avec une table des nouveautés et une exposition mensuelle, sous forme de panneaux. 56 revues et journaux, 16 000 ouvrages dans la salle

de collection sont à disposition. Les salariés viennent au moment de la pause consulter et imprimer sur les deux postes Internet. L’accès est quotidien : c’est une ressource inestimable qui permet aux gens d’avoir des informations juridiques ou sur le logement, pour faire valoir leurs droits. comment est gérée la médiathèque ?J’ai un budget de 30 000 euros par an pour le fonc-tionnement, la maintenance des outils informatiques et les acquisitions. Toutes nos commandes de livres et de CDs sont faites auprès de la librairie et du disquaire de la ville. Les expositions sont soit prêtées, comme l’actuelle par la Drac et la Région Poitou-Charentes, soit achetées, le plus souvent aux Editions Sepia [autour de 650 euros l’expo, NDLR].

le groupe mce au sein de l’abF a-t-il des projets ?La culture au travail est essentielle. Or, en période de crise, elle passe en second plan, après les difficultés sociales. Aujourd’hui, les syndicats ont laissé filer leur responsabilité de vecteur de la culture d’entreprise et ils se concentrent sur la perte des acquis sociaux. Quant aux CE ils jouent à plein la carte du consumérisme, or la culture, ce n’est ni Eurodisney, ni le Puy du Fou… Avec le groupe MCE, nous préparons un texte à destination des confédérations à ce sujet et aussi une entrée sur Wikipédia « médiathèque de comité d’entreprise ». ■

un lieu où les salariés se sentent bien

Philippe Pineau,MCE de Thalès Avionics

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Cabaretdans les coulisses du moulin rougePhotographe de métier, Jacques Habas prend la plume pour nous faire découvrir les petites et grandes histoires qui ont fait du Moulin l’un des plus célèbres cabarets du monde. De Mistinguett à Piaf, en passant par Colette, Elvis et d’autres égéries qui ont fait du lieu une légende, l’auteur se balade d’anecdotes en indiscrétions. Par-delà les clichés, Les Secrets du Moulin Rouge brosse le portrait d’une salle mythique, véritable machine à rêves.Les Secrets du Moulin Rouge par Jacques Habas, Éditions La Belle Gabrielle, coll. La légende de Montmartre, 120 p., 19 euros. www.labellegabrielle.fr ■

Correspondanceanouk grinberg lit rosa luxemburgAprès avoir créé un spectacle sur cette socialiste du début du XXème siècle, la comédienne Anouk Grinberg a choisi et co-traduit des lettres de Rosa Luxemburg pour les réunir dans cet ouvrage émouvant, agrémenté d’un CD audio. Ses lettres sont avant tout des incitations à vivre, à rester bon et humain, vaille que vaille.Lettres de Rosa Luxemburg, Rosa, La Vie,Editions de l’Atelier, 256 p., 25,50 euros. www.editionsatelier.com ■

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Représentants du personnelde l’élection à la négociation collectiveLe groupe Revue fiduciaire a publié en septembre dernier la 3ème édition du guide pratique dédié aux représentants du personnel (CE, DP, CHSCT, etc.). Des règles d’élection jusqu’aux négociations, en passant par l’agenda mois par mois des points à surveiller, ce guide aborde tous les points de manière pédagogique.

Guide pratique Représentants du personnel, Editions Groupe RF, version papier + web 150 euros HT, version papier 80,57 euros HT. www.grouperf.com ■

Sociologiecontre les idées reçues sur les cadresCe livre s’attaque à nombre d’idées reçues sur l’action collective des cadres, en particulier l’action syndicale. Combinant une méthodologie individualiste avec une méthode d’enquête empirique, ramenant les actions individuelles aux situations et aux contextes qui leur donnent sens, cet ouvrage analyse la variété des engagements des cadres et en identifie la singularité.L’engagement des cadres, pratiques collectives et offres de représentation, par Mathieu Bensoussan. Editions L’Harmattant, 294 p., 27,08 euros.www.harmattan.fr ■

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le salon national des comités d’entreprise aura lieu à la défense du 31 janvier au 2 février 2012. Au milieu des conférences et animations, un temps fort à retenir : le lancement de la nouvelle édition de l’indispensable mementoce.

Après une édition d’automne réussie (lire le bi-lan du SalonsCE de septembre 2011), l’équipe de Comexposium, organisatrice des SalonsCE, se prépare à nous offrir un nouveau salon de prin-temps au moins aussi riche, avec 400 exposants et une multitude d’animations sur trois jours. Chaque visiteur, son cadeau de bienvenue en poche, pourra à loisir découvrir les offres des fournisseurs présents  : créateurs d’événements, zoo et parcs à thèmes, sites touristiques et cabarets, experts juri-diques et comptables et prestataires de services mul-tiples. Comme d’habitude, les allées seront animées par des artistes, flash mob, tirages au sort et autres saynètes burlesques. rencontres thématiques et politiquesLes élus de comités d’entreprise pourront aussi glaner une foule d’informations utiles lors de trente confé-rences thématiques animées par des experts. La nou-veauté de cette édition est aussi la tenue, chaque jour du salon, d’une assemblée plénière, c’est-à-dire une conférence de 2 heures avec la présence de person-

nalités politiques. Les trois assemblées auront pour thème  : la réforme du Code du travail, la formation professionnelle et le dialogue social en temps de crise. Enfin, ce sera le moment de lancer la nouvelle édition du MementoCE, la Bible des CE ! ■ Retrouvez le programme détaillé du SalonsCE Printemps 2012 au Cnit Paris La Défense sur le site www.salonsce.com.

salonsce printemps 2012

Démonstration de la troupe de danseurs de Pool events productions

Plateau TV au SalonsCE Paris-La Défenseen septembre en 2011

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NewsletterLes infos CE en temps réel

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Site webUne mine d’infos pratiques

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55 000 contacts CE nominatifs

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retrouvez toutes les dates des prochains salons dans la Boîte à outils sur www.tendancesCe.com.

jANVier-feVrier 2012

du mardi 31 janvier au jeudi 2 févrierSalonsCE de Paris-La Défense (92)Le plus important salon de Comexposium du premier semestre.www.salonsce.com

mardi 7 févrierSalons France-CE de Caen (14)Le 2ème salon des CE et des collectivités de Normandie.www. salons-france-ce.com

jeudi 9 et vendredi 10 févrierSalonsCE de Strasbourg (67)Tout en un seul lieu pour comparer les fournisseurs de produits, de services et pour glaner des informations sur le fonctionnement du CE.www.salonsce.com

jeudi 16 février Salons France-CE de Niort (79)Le 6ème salon des CE et des collectivités de Poitou-Charentes.www.salons-france-ce.com

jeudi 16 et vendredi 17 févrierSalonsCE de Reims (51)Pour les CE de Champagne-Ardenne, le salon regroupe les fournisseurs de sorties, séjours, activités et experts dans tous les domaines. www.salonsce.com

mardi 21 et mercredi 22 févrierSalonsCE de Lille (59)Pour les CE du Nord-Pas-de-Calais, le salon rassemble les fournisseurs de produits et de services nécessaires au fonctionnement du comité d’entreprise. www.salonsce.com

jeudi 23 févrierSalons France-CE de La Roche-sur-Yon (85)Le 4ème salon des CE et des collectivités de la Vendéewww.salons-france-ce.com

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2012belle année 2012 !

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N°5 Février 2012

Février N°5 !

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Action Sociale : Le CE peut il faire un prêt à un salarié ?

Guide d’achat : Colonies de vacances

Représentants du personnel : Loi 2008, ce qu’il faut savoir

DOSSIER du mois : Conditions de travail : Le Télétravail, l’avenir du salarié