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En consultant le Dictionnaire étymologique de la langue latine

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Societe d’Etudes Latines de Bruxelles

En consultant le Dictionnaire étymologique de la langue latineAuthor(s): Albert HenrySource: Latomus, T. 5, Fasc. 1/2 (JANVIER-JUIN 1946), pp. 83-86Published by: Societe d’Etudes Latines de BruxellesStable URL: http://www.jstor.org/stable/41516515 .

Accessed: 14/06/2014 14:24

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En consuítant le Dictionnaire

étymologique de la langue latine

Les notes qui suivent n'ont rien d'original. N'était le désir de rendre hommage à la mémoire de mon ancien maître, M. -A. Kuge- ner, elles seraient restées confinées, probablement, dans mon exemplaire du Dictionnaire étymologique de ta langue latine (x).

Elles n'ont rien non plus de systématique : selon les exigences de mon travail, je lisais tel ou tel article, dont je vérifiais, autant que possible, les données, ce qui m'amenait parfois à griffonner l'une ou l'autre observation. Ces remarques portent sur les liens entre latin et langues romanes et elles visent surtout les renvois faits par le DELL au Romanisches Etymologisches Wörterbuch , de W. Meyer-Lübke, 3e édition, Heidelberg, 1935 (2).

M, Ernout fera ce que bon lui semblera de cette très modeste contribution d'un romaniste : qu'il y voie uniquement un témoi- gnage d'admiration pour le magnum opus qu'il a construit avec le génial Meillet.

avis : p. 91, 1. 16, M.L. 829 doit disparaître ; l'article 829 a été supprimé dans la 3e édition, qui considère oison comme un dé- rivé, sur le modèle ď oiseau (cf. article 828) ; au contraire, Dauzat, Dictionnaire étymologique de la langue française, admet l'étymon Avcio, qu'il fait d'ailleurs précéder, à tort, d'un astérisque.

ascia : renv. à M.L. 696. bestia : Rohlfs, et Wartburg ( Französisches Etymologisches Wör-

terbuch , I, 340), admettent l'existence d'une variante dialectale italique *bistia> fr. biche .

Bvxvs : ajouter buxida , M.L. 6892.

(1) A. EiüiOüT et A. Meillet, Dictionnaire étymologique de la langue latine , Histoire des mots , nouvelle édition (Paris, 1939).

(2) J'emploie l'abréviation M. L., utilisée par le DELL ; il est dommage que ce dernier n'ait pas adopté les sigles courants chez les romanistes : REW,

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cappa : ajouter *excappare, M.L. 2952. CHARAXARE : renv. à M.L. 1863 b (* charassare). cicoNiA : la proposition « le cônea de Préneste est à cicõnia commé

curbita, all. Kürbis , fr. courge, à cucurbita ...» est erronée ou pèche par extrême concision. L'article cvcvrbita du M.L. est d'ailleurs à revoir. En réalité, les mots gallo-romans remontent à cucurbita , qui a donné vieux français couhourde (d'où gourde , par suite d'une altération qu'on explique difficilement) et, encore actuellement, wallon liégeois cahoûde , wallon namurois caoûte ; d'autre part, en ancien français, à côté de cohourde existe cohourge (d'où courge ), qui est peut-être une forme de l'Ouest (cf. Dauzat, D.E., 214). Donc, si je comprends bien, cicõnia est un mot à redoublement par rapport à conea , tandis que courge résulte d'une contraction d'un plus ancien cohourge.

CLARvs : parmi les dérivés, ajouter *claria, M.L. 1962. contra : parmi les dérivés, ajouter *contrãta, M.L. 2191 (comp.

Dauzat, D.E., 204). FiBVLA : parmi les dérivés et composés, ajouter affibulare, M.L.

257. GABATA : supprimer les trois dernières lignes de l'article, car

M.L. 3e éd. distingue 3625 (gabata> jatte) et 3706a (gavta, mot gaulois > joue).

GVBiA : peut-être faudrait-il citer la variante masculine *gubius > fr. goi, gouet (cf. Dauzat, D.E., 369).

hernia : à côté du vx. fr. hargne, citer aussi une autre forme, hergne, plus proche de l'étymon.

HETTA : a peut-être donné l'ital. ette (que M. L. rattache à et). invito : 1. 4, lire romanes. Je pense que l'hypothèse avancée

dans les lignes suivantes de l'article est confirmée par les langues romanes : « Il doit donc y avoir ici un préverbe in - et un fréquen- tatif ou un dénominatif de l'adjectif *uitu-s ; cf. inultas 4 Le sens ancien serait « bien traiter, bien accueillir » (cf. së inuitäre) ; le sens de « inviter » serait secondaire. » Voyez, en effet, à côté de M.L. 4535, l'article M.L. 4536 *invitiare, en notant que *inuitiare a des représentants roumains et gallo-romans, donc est ancien. */лш- tiare apparaît comme un intensif de inuitare , ce dernier spécialisé sémantiquement en fatin classique, l'autre ayant conservé le sens ancien (comp, se inuitare). Ainsi, les dérivés romans semblent confirmer l'hypothèse E.-M. à propos du sens ancien de inuitare . Je me demande ďailleurs s'il ne faut pas distinguer en M.L. 4536

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deux verbes, l'un avec in - préverbe (intensif de inaitare ), l'autre avec in - préfixe privatif (dérivé de inuitus), ce qui resserrerait les liens entre inuitare, inuitus , Hnuitiare .

limes : ajouter parmi les dérivés limitalis (Inscr., Ephem., 2, 112). machio : un pluriel mationes est attesté dans les gloses de Rei-

chenau (cf. Dauzat, D.E., s.u. maçon). MACVLAE : ajouter aux dérivés et composés tremaculum , M.L.

8875 (mais supprimer l'astérisque car le mot figure dans la Loi Salique).

mateóla : renv. à M.L. 5425a *matteola ; peut-être faut-il en

rapprocher M.L. 5425. NiviT : à la 1. 3, ajouter *niuicare (> fr. neiger , etc.). oRBvs : à propos de orphanus , renv. à M.L. 6105. PALvs : ajouter aux dérivés *tripalium > fr. travail, ou plutôt

*tripaliare, M.L. 8911. P. 746, 1. 8, lire M.L. 540. pes : peut-être faudrait-il ajouter aux dérivés, p. 761, malgré

M.L., *pedaticu > fr. péage (cf. Dauzat, D.E., 541). ROBvs : ajouter *robigula > vx.fr. mil. ruille (cf. Dauzat, D.E.,

640). saeta : noter, cependant, que le français demande *seta. sagina : c'est plutôt *sagimen que les langues romanes postulent. stomachvs : de même que les mots romans sont des emprunts au

latin (M.L. 8276a), de même on peut citer comme emprunt à sto- machor le fr. estomaquer (cf. Dauzat, D.E., 296).

svBTEL : citer subtelare, M.L. 8397, en supprimant l'astérisque de M.L., car subtelaris figure chez Isidore de Séville.

svcvs : signaler les composés avec ex-, M.L. 3073, 3074 et 3075. svrsvm : renv. à M.L. 8478.

♦ ♦ *

Voici maintenant quelques mots qui ne figurent pas dans le Dictionnaire étymologique de la langue latine. Certes, il s'agit, en général, de mots tardifs, empruntés au grec, mais ils paraissent avoir autant de titres que sagma (DELL, p. 886).

P. 101, Baleãricvs : balearicum [triticum] > fr. baillarc, baillard , baillarge, cf. M.L. 902 (comp. Pergamům, pergamena, DELL, p. 756).

P. 111, BLADA, (vne s., Formulae andegauenses) sur le francique Hlad, d'où v.fr. blée f

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P. 165, CAVMA : aussi ancien que sagma , et aussi fécond pour les langues romanes, M.L. 1779.

P. 183, CHORvs : v.fr. > euer . P. 230, greña (latin impérial, voir Glossaires), cf. M.L. 2311. P. 299, ëmarcvs : nom d'une espèce de vigne [gauloise], mot qui

a peut-être donné le fr. marc (l'étymologie est discutée, cf. Dau- zat, D.E., s.v.).

P. 432, graphivm, M.L. 3847. P. 595, MATAXA, (panroman, sauf roumain), M.L. 5403. P. 786, POLYPvs, (id.), M.L. 6641. P. 819, PSALMVS, iiie s., emprunté très tôt par le v.fr. (saume). P. 852, raphanvs (Caton, Pline), M.L. 7051. P. 947, smaragd vs, M.L. 8041. P. 960, SPASMVS, M.L. 8127. P. 1059, TROPvs, d'où *tropare , M.L. 8936a. - troppvs, empr.

au germ., M.L. 8938.

Bruxelles. Albert Henry.

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