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Enfantin, le prophète aux sept visages by Jean-Pierre AlemReview by: F. -A. I.Archives de sociologie des religions, 9e Année, No. 18 (Jul. - Dec., 1964), p. 172Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30123358 .

Accessed: 13/06/2014 10:31

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ARCHIVES DE SOCIOLOGIE DES RELIGIONS

109 ALEM (Jean-Pierre).

Enfantln, le prophbt aux

sept visages.

Paris, Pauvert, 1963, 230 p. Portrait-souvenir d'Enfantin, si l'on veut,

ce petit ouvrage 6voque, textes i l'appui, la paradoxale personnalit6 du pape saint- simonien. Les divers aspects de sa pensde, souvent peu diff6renciable de celle de l'Eglise saint-simonienne, sont a ainsi que le mdlange de sublime et de grotesque qui caract6rise son comportement personnel. La pens6e religieuse d'Enfantin est expos6e en un chapitre t part, qui ne fait peut-4tre pas assez corps avec le d6veloppement g6ndral. L'ivolution intellectuelle qui aboutit i faire d'Enfantin le chef d'une t Eglise

) est briive-

ment abordde. Enfin, on regrettera quelques i-peu-prbs chronologiques. F.-A. I.

110 ALONSO (Isidoro). La Iglesia en America Latina. Estructu- ras ecclesiasticas de America Latina. (Les structures eccl6siastiques de l'Eglise catho- lique en Ambrique Latine). Fribourg- Madrid, Feres - Obra de Cooperacion Sacerdotal HIispano-Americana, 1964, 224 p., 58 tableaux statistiques, 28 graphiques ou cartes. (Estudios Socio-religiosos Latinos Americanos, 21).

Aprbs la publication, pays par pays, de ces tableaux de la structure morphologique de 1'Eglise, que la mime collection nous a livrde en 9 volumes precdents, dont nous avons rendu compte ici, voici pour terminer, le tableau g6ndral qui compare les donn~es recueillies (Arch., 13, no 129; 14, nos 182 et 187; 15, nos 94, 95 et 96; 16, nos 134 et 179 ; 17, no 198). Naturellement, e'est toujours le mime plan qui est suivi, la mime m6thode quantitative qui est appliquie, mais on voit se digager de la confrontation des chiffres une premibre typologie des structures catholiques de l'Ambrique latine.

Ce qui a 6t6 cherch6, ce sont tant6t des moyennes (il y a des traits communs i toute 1'Ami~rique latine) et tant6t des 6carts (il y a en effet dans cet ensemble relativement homogine, des oppositions brutales, des exceptions remarquables). En gindral, on compte de 10.000 i 20.000 personnes par paroisse, mais si on tient compte des paroisses sans pritres, la situation change; ainsi pour le P6rou la moyenne passe alors de 11.900 i 15.860. Le clerg6 r6gulier est appelh i remplacer le clerg6 s(culier d6faillant dans la tiche paroissiale, et si nous comptons les deux clergds, nous aurons (par milliers):

Mexique: 5,4; Caraibes: 8,3; Amrrique Centrale: 8,8; Ambrique du Sud: 4,9.

172

Mais ce n'est pas une Eglise fixe qui nous est pr~sent~e. Ces pourcentages, ces rapports entre pritres et fidles, entre densitr de la population et nombre de diocises, de paroisses, de terres de missions, change dans le temps. A partir de 1912, nous voyons se pricipiter le retard de l'Eglise par rapport aux besoins croissants de la population, qui augmente; le d6ficit dure jusqu'en 1945; entre 1945 et 50, il y a un redressement ; surtout aprbis 1950 et jusqu'en 60, les progrbs du recrutement des pritres, l'augmentation du nombre des parois- ses, sont patents. Nous ne pouvons r6sumer un livre qui est un condens6 de plusieurs autres; c'est un livre de base qu'il faut pos- sider. Je ne signalerai, au point de vue sociologique, avant de passer i la typologie, que deux traits intdressants, I'un d'un point de vue plus m6thodologique, l'autre d'un point de vue plus th~orique.

Le premier, c'est la r6partition des pritres, s6culiers ou r6guliers par catigories d'Age. On sait que, sauf pour Cuba ohi les donnies manquent et le Mexique ofi le clerg6 est presque entiZrement national, la crise des vocations s'est traduite par l'appel au clerg6 4tranger, particulibirement espagnol ou ita- lien; le pourcentage des nationaux par rap- port aux itrangers varie de 80,9 pour l'Ami- rique du Sud a 41,7 pour les Caraibes. Mais si on classe les pritres par cat6gories d'Age, on voit que le clergi 6tranger est plus vieux que le national (avec une 16gire tendance au rajeunissement) et le clerg6 national tris jeune (avec une l6gire tendance au vieillisse- ment), ce qui confirme le redressement des diverses Eglises.

Le second trait qui retiendra les sociologues, c'est l'4tude des effets de l'urbanisation. Bien que le nombre des paroisses urbaines aille en augmentant, le nombre d'habitants par paroisses croit au fur et i mesure que l'on passe des zones rurales (exception faite du Brisil et de la Rdpublique Dominicaine) a des cites de plus en plus populeuses. En gros, alors que pour les rigions rurales, le chiffre est de 14.600 habitants par paroisse, il est pour les villes de 16.700. La proportion des paroisses confihes i des religieux est igale- ment plus grande dans les citis. Le clerg6 y est plus vieux, et il faut tenir compte que les pritres les plus Ag~s y ont des fonctions administratives. Enfin, il apparait, dans les recensements sur la religion des habitants, que la proportion des catholiques est plus basse dans les capitales que dans le reste du pays Il y a une tendance nette i la sdcularisa- tion.

Cependant, la partie la plus importante du livre, est I'essai d'une typologie des structures

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