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Enque ˆte nationale GNMSTBTP/services de sante ´ au travail. Me ´thodologie et re ´sultats (premie `re partie) A.-S. Aubert a , F. Braconnier a *, M.-P. Dubois a , J.-P. Tournemine a , C. Vigneron b a SAN-T-BTP, BP 30021, 41913 Blois cedex 9, France b APST BTP RP, 110, avenue du Ge ´ne ´ral-Leclerc, 92340 Bourg-La-Reine, France Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com Introduction Pour ces 30 e Journe ´es de sante ´ au travail du BTP, le GNMSTBTP a souhaite ´ apporter sa contribution par la re ´alisation d’une enque ˆte sur les de ´capants, en collaboration avec les services de sante ´ au travail. Les objectifs de cette enque ˆte sont de faire un recensement non exhaustif des de ´capants en fonction de ta ˆches ou situa- tions de travail, d’e ´tudier les conditions d’utilisation de ces de ´capants, et ce dans tous les me ´tiers du BTP. Ce recensement est un pre ´alable a ` la de ´marche de substitu- tion. Ge ´ne ´ralite ´s et me ´thode La de ´finition du de ´capant utilise ´e pour cette enque ˆte est celle du fichier actualise ´ des nuisances (FAN) : pre ´paration servant au nettoyage ou de ´capage de supports recouverts de salissu- res, peinture, graisse ou reve ˆtements divers. Les entreprises devaient avoir un Code APE BTP. Le recueil des donne ´es s’est fait de janvier 2008 a ` janvier 2009 inclus. Un questionnaire par salarie ´e ´tait renseigne ´ et la FDS e ´tait jointe au questionnaire. Le contenu des questionnaires a e ´te ´ saisi sur un logiciel Epidata et les FDS ont e ´te ´ saisies sur le logiciel Evarist. Un point tre `s important est a ` noter : cette enque ˆte a e ´te ´ faite par des me ´decins ou IPRP volontaires, qui sont alle ´s interroger des salarie ´s de leurs entreprises, de la fac ¸on la plus libre qui soit. Ils enque ˆtaient qui ils voulaient et n’e ´taient pas tenus de voir un e ´chantillon repre ´sentatif de leur effectif de tel ou tel me ´tier. Cette enque ˆte est donc a ` distinguer d’une enque ˆte e ´pide ´miologique : il s’agit pluto ˆt d’une photographie faite sur une pe ´riode donne ´e. Re ´sultats Renseignements ge ´ne ´raux Nombre d’enque ˆteurs, d’enque ˆtes et de FDS Cinquante-trois me ´decins ou IPRP ont rempli 573 questionnai- res et recueilli 276 FDS. Treize questionnaires n’ont pas e ´te ´ retenus pour les raisons suivantes : pas de FDS jointe et non-possibilite ´ de re ´cupe ´rer la FDS par absence de coordonne ´es du fabricant. Cela concernait des produits comme l’acide chlorhydrique, le perchlore ´thy- le `ne, l’ace ´tone. Nombre de services participants Les enque ˆteurs se re ´partissent sur 22 services de sante ´ au travail, dont une majorite ´ de SST BTP. Les SST se trouvent sur tout le territoire. Nombre d’enque ˆtes par enque ˆteur Un a ` dix enque ˆtes : 34 enque ˆteurs. Onze a ` 20 enque ˆtes : huit enque ˆteurs. Vingt et un a ` 30 enque ˆtes : six enque ˆteurs. Plus de 30 enque ˆtes : quatre enque ˆteurs. Ces chiffres pointent a ` nouveau le fait qu’il ne s’agit pas d’une enque ˆte e ´pide ´miologique. Secteurs d’activite ´s enque ˆte ´s par Code APE Les secteurs 453E (installation d’eau et de gaz) et 453F (instal- lation d’e ´quipements thermiques et de climatisation) repre ´- sentent a ` eux deux 21 % des secteurs enque ˆte ´s. * Auteur correspondant. e-mail : [email protected] Risque chimique dans le ba ˆtiment. Deuxie `me session : les de ´capants 22 1775-8785X/$ - see front matter ß 2009 Publie ´ par Elsevier Masson SAS. 10.1016/j.admp.2009.12.007 Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2010;71:22-27

Enquête nationale GNMSTBTP/services de santé au travail. Méthodologie et résultats (première partie)

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Page 1: Enquête nationale GNMSTBTP/services de santé au travail. Méthodologie et résultats (première partie)

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Risque chimique dans le batiment.Deuxieme session : les decapants

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Enquete nationale GNMSTBTP/services desante au travail. Methodologie et resultats(premiere partie)

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a SAN-T-BTP, BP 30021, 41913 Blois cedex 9, Franceb APST BTP RP, 110, avenue du General-Leclerc, 92340 Bourg-La-Reine, Francewww.sciencedirect.com�

Introduction

Pour ces 30e Journees de sante au travail du BTP, le GNMSTBTPa souhaite apporter sa contribution par la realisation d’uneenquete sur les decapants, en collaboration avec les servicesde sante au travail.Les objectifs de cette enquete sont de faire un recensementnon exhaustif des decapants en fonction de taches ou situa-tions de travail, d’etudier les conditions d’utilisation de cesdecapants, et ce dans tous les metiers du BTP.Ce recensement est un prealable a la demarche de substitu-tion.

Generalites et methode

La definition du decapant utilisee pour cette enquete est celledu fichier actualise des nuisances (FAN) : preparation servantau nettoyage ou decapage de supports recouverts de salissu-res, peinture, graisse ou revetements divers.Les entreprises devaient avoir un Code APE BTP.Le recueil des donnees s’est fait de janvier 2008 a janvier2009 inclus.Un questionnaire par salarie etait renseigne et la FDS etaitjointe au questionnaire.Le contenu des questionnaires a ete saisi sur un logicielEpidata et les FDS ont ete saisies sur le logiciel Evarist.Un point tres important est a noter : cette enquete a ete faitepar des medecins ou IPRP volontaires, qui sont alles interrogerdes salaries de leurs entreprises, de la facon la plus libre quisoit. Ils enquetaient qui ils voulaient et n’etaient pas tenus devoir un echantillon representatif de leur effectif de tel ou tel

* Auteur correspondant.e-mail : [email protected]

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1775-8785X/$ - see front matter � 2009 Publie par Elsevier Masson SAS.10.1016/j.admp.2009.12.007 Archives des Maladies Professionnelles et de l’Environnement 2010

metier. Cette enquete est donc a distinguer d’une enqueteepidemiologique : il s’agit plutot d’une photographie faite surune periode donnee.

Resultats

Renseignements generaux

Nombre d’enqueteurs, d’enquetes et de FDS

Cinquante-trois medecins ou IPRP ont rempli 573 questionnai-res et recueilli 276 FDS.Treize questionnaires n’ont pas ete retenus pour les raisonssuivantes : pas de FDS jointe et non-possibilite de recuperer laFDS par absence de coordonnees du fabricant. Cela concernaitdes produits comme l’acide chlorhydrique, le perchlorethy-lene, l’acetone.

Nombre de services participants

Les enqueteurs se repartissent sur 22 services de sante autravail, dont une majorite de SST BTP.Les SST se trouvent sur tout le territoire.

Nombre d’enquetes par enqueteur

Un a dix enquetes : 34 enqueteurs.Onze a 20 enquetes : huit enqueteurs.Vingt et un a 30 enquetes : six enqueteurs.Plus de 30 enquetes : quatre enqueteurs.Ces chiffres pointent a nouveau le fait qu’il ne s’agit pas d’uneenquete epidemiologique.

Secteurs d’activites enquetes par Code APE

Les secteurs 453E (installation d’eau et de gaz) et 453F (instal-lation d’equipements thermiques et de climatisation) repre-sentent a eux deux 21 % des secteurs enquetes.

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Les decapants. Enquete nationale GNMSTBTP/SIST. Methodologie et resultats

Figure 1. Secteurs d’activites par Code APE.

Vient ensuite le secteur 454J (peinture) pour 20 %, puis lesecteur 454D (menuiserie metallique et serrurerie) pour 10 %(fig. 1).

Effectifs des entreprises

Les effectifs des entreprises sont : 40,7 % des entreprisesenquetees ont entre dix et 49 salaries, 35,5 % plus de 50 et23,6 % d’un a neuf salaries.

Postes de travail

Les postes de travail ont ete regroupes en dix categories,comme l’indique le schema suivant (fig. 2).Les plombiers chauffagistes sont les premiers representes :25,5 % du total.Arrivent ensuite les peintres : 22 % du total, puis lesmecaniciens : 11 %.

Figure 2. Postes de travail.

Puis on retrouve par ordre decroissant les postes de serruriermetallier, menuisier, macon, couvreur, « enrobes » et enfinelectricien : chacun represente moins de 10 %.La categorie « enrobes » regroupe les postes suivants rencon-tres dans l’enquete : regleur sur finisseur, conducteur d’enginTP, ouvrier routier, chef de chantier.La categorie « autres » regroupe divers postes : desamianteur,animateur securite, agent de proprete, electromecanicien,technicocommercial. . .

Produit

Deux cent soixante-seize FDS ont ete recueillies

Il y a une grande diversite de produits. Certains sont retrouvesplusieurs fois. Cela ne veut pas dire qu’ils sont plus utilises : ilsuffisait que plusieurs salaries aient ete enquetes sur unmeme chantier, pour le meme produit.La preparation la plus rencontree dans l’enquete est le Deca-pant 800W retrouvee dans 57 cas, soit 10 % des enquetes. Ils’agit d’un decapant de brasage, contenant des fluorures depotassium. Arrive ensuite l’acide chlorhydrique dans 30 cassoit 5,3 % des enquetes. Il est retrouve dans differentes FDS adifferentes concentrations. Le Decapant Silcane PlusW estretrouve en troisieme position dans 20 cas, soit 3,5 % desenquetes. Il s’agit d’un decapant PVC avant collage, contenantplus de 50 % d’acetone.Quatre cent vingt-cinq enquetes (75 %) ont retrouve 128 FDSdifferentes : le produit etait alors retrouve d’une a trois fois(fig. 3).Dans 58 % des cas, la FDS n’est pas a la disposition du salarie.

Appreciation de la dangerosite du produit par le salarie et parl’enqueteur

Le salarie et l’enqueteur devaient apprecier la dangerosite dela preparation utilisee, sur une echelle allant de 0 a 5(0 = absence de danger a 5 = danger important).

Figure 3. Pourcentage des differents produits rencontres par rapport aunombre d’enquetes realisees.

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Figure 4. a : dangerosite appreciee par le salarie ; b : dangerosite apprecieepar l’enqueteur.

Figure 5. Difference entre la cotation du salarie et de l’enqueteur.

L’appreciation du salarie se faisait le plus souvent sansconnaıtre le produit ni avoir eu acces a la FDS. Celle del’enqueteur se faisait dans un second temps, apres lecturede la FDS et verification de l’adequation des EPI.Les histogrammes ci-dessus representent les resultats obte-nus (fig. 4).Comme on peut le voir rapidement, l’aspect global des histo-grammes est sensiblement le meme. La classe 3, classemediane, apparaıt la plus rencontree tant chez les salariesque chez les enqueteurs. La moyenne d’appreciation est de2,64 chez les salaries et de 2,76 chez les enqueteurs. Ladifference des moyennes est donc minime.Une variable delta a ete definie, correspondant a la differenceentre la dangerosite appreciee par le salarie et celle apprecieepar l’enqueteur (fig. 5).Pour 166 fiches etudiees (31 %), l’ecart d’appreciation est nul.Pour 217 (40 %), l’enqueteur trouve le produit plus dangereuxque le salarie. Pour 165 fiches (31 %), le salarie trouve le produitplus dangereux. Pour 400 fiches, la difference d’appreciationest faible (ecart de plus ou moins 1).Nous avons etudie plus precisement la facon dont etaitappreciee la dangerosite des produits ayant le pictogramme

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« tete de mort » (toxique ou tres toxique). Neuf produitsdifferents ont ete retrouves, dans 16 enquetes.Comme le montrent les histogrammes, et contrairement auxresultats globaux vus precedemment, il y a une differenced’appreciation entre les salaries et les enqueteurs (fig. 6). Lesproduits sont egalement juges plus dangereux, puisque laclasse 4 est la plus retrouvee.Comme precedemment, la variable delta a ete utilisee. L’ecartd’appreciation apparaıt tres net, les enqueteurs jugeant lesproduits plus dangereux que les salaries (fig. 7).Pour quatre fiches (25 %), la difference d’appreciation estnulle. Pour dix fiches (62,6 %), l’enqueteur juge le produitplus dangereux. Dans deux cas (12,6 %), le salarie trouve leproduit plus dangereux.

Le salarie a-t-il eu une information sur la dangerosite duproduit ?

Il ne l’a pas eu dans deux tiers des cas. Ce n’est pas etonnant,sachant que dans plus de la moitie des cas, la FDS n’est pas adisposition des salaries.

Conditions d’utilisation

Nature du support a decaper

Pres de la moitie des supports est en metal : 48,5 % des cas.Puis on trouve le beton dans 13 % des cas, le bois dans 9,4 %des cas, le plastique dans 9,2 % des cas, la pierre ou lecarrelage dans 3,8 % des cas, et le verre dans seulement1 % des cas. Le support est « autre » dans 13,3 % des cas etcorrespond a : brique, tuile, ardoise, revetement de facade,nettoyage de pistolet, de pinceaux (fig. 8). . .

Frequence d’utilisation

Elle est quotidienne dans 27 % des cas, hebdomadaire dans31 % des cas et mensuelle dans 27 % des cas. Dans 16 % des cas,l’utilisation est annuelle.

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Figure 6. a : dangerosite des produits toxiques ou tres toxiques apprecieepar le salarie ; b : dangerosite des produits toxiques ou tres toxiquesappreciee par l’enqueteur.

Figure 7. Dangerosite entre la cotation du salarie et de l’enqueteur pourles produits toxiques ou tres toxiques.

Figure 8. Nature du support a decaper.

Dans 57 % des enquetes, l’utilisation de decapants est fre-quente puisque quotidienne ou hebdomadaire (fig. 9).Pour les neuf produits de l’enquete ayant le pictogramme« tete de mort », l’utilisation est quotidienne dans 6, % descas, hebdomadaire dans 44 % des cas, mensuelle dans 37,5 %des cas et annuelle dans 12,5 % des cas. Elle est doncfrequente, quotidienne ou hebdomadaire, dans 50 % descas (fig. 10).

Type d’utilisation (plein air, local ferme ventile, local fermenon ventile)

Dans 52 % des cas, les decapants sont utilises en exterieur.

Quand c’est en interieur, c’est pour 8 % des cas dans un localnon ventile (fig. 11).

Mode d’utilisation

L’utilisation est manuelle dans 74 % des cas et mecanique (parutilisation de pistolet, bombe aerosol ou pulverisateur) dans16 % des cas. L’utilisation en trempage ou bain ne se retrouveque dans 6 % des cas et le rincage par pulverisateur a hautepression que dans 3 % des cas (fig. 12).

Les EPI : gants, masques de protection respiratoire etprotections des yeux sont-ils fournis par l’entreprise, portes, etadaptes ?

Il est fait reference a la FDS pour savoir si les EPI sont adaptes,et a la connaissance de l’enqueteur lorsque les FDS ne sont passuffisamment explicites.

GantsLa fig. 13 suivante presente les resultats obtenus.

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Figure 9. Frequence d’utilisation du decapant.

Figure 11. Type d’utilisation du decapant.

Les gants sont fournis dans la plupart des cas, 87 %, et portesdans 68 % des cas.Ils ne sont adaptes que dans 57 % des cas (mais il faut noterque dans 15 % des cas cette information n’est pas renseignee).Lorsqu’ils sont adaptes, ils sont un peu plus souvent portesque lorsqu’ils ne le sont pas (73 % versus 62 %).Nous avons cherche a savoir si les gants sont plus souventfournis quand la FDS est a disposition : il en ressort que ouidans 96 % des cas, versus 83 % quand la FDS n’est pas adisposition.Dans cette meme situation, les gants sont-ils plus portes ? Ilen ressort qu’oui dans 77 % des cas, versus 62 % quand la FDS

Figure 10. Frequence d’utilisation des decapants « toxiques » ou « trestoxiques ».

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n’est pas a disposition. Dans les deux cas, la difference estsignificative.Sur la totalite des enquetes realisees, les gants ne sont portesque dans 55 % des cas, ils ne sont adaptes que dans 46 % descas. Et en definitive, nous constatons que seulement 34 % dessalaries enquetes portent des gants adaptes, donc sont cor-rectement proteges.

Masques respiratoiresLa (fig. 14) suivante presente les resultats obtenus.

Le masque est fourni dans 61 % des cas, et dans 8 % des cascette information n’est pas renseignee.Il n’est porte que dans 46 % des cas. Il n’est adapte que dans51 % des cas, mais dans 17 % des cas cette information n’estpas renseignee. Lorsque le masque est adapte, il est plus porteque lorsqu’il ne l’est pas (60 % versus 36 %). C’est la memeremarque que pour les gants, mais la difference est ici plusconsequente.

Figure 12. Mode d’utilisation du decapant.

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Les decapants. Enquete nationale GNMSTBTP/SIST. Methodologie et resultats

Figure 13. Resultats obtenus pour les gants.

Figure 14. Resultats obtenus pour les masques.

Figure 15. Resultats obtenus pour la protection.

Sur le total des enquetes realisees, le masque n’est porte quedans 26 % des cas, et il n’est adapte que dans 28 % des cas. Iln’est adapte et porte que dans 17 % des cas.

Protection des yeuxLa (fig. 15) suivante presente les resultats obtenus.

Les protections sont fournies dans 64 % des cas et l’informa-tion n’est pas renseignee dans 8 % des cas.Ces protections sont portees dans 45 % des cas.Les enqueteurs n’avaient pas a se prononcer sur le caractereadapte ou non des protections.Sur le total des enquetes realisees, 26 % des salaries portentdes protections.

Existence d’un point d’eau a proximite

Dans 83 % des cas, il y a un point d’eau a proximite. Dans11,5 % des cas, il n’y en a pas. L’information n’est pasrenseignee dans 5,5 % des cas.Pour resumer les resultats, cette enquete revele qu’il y a unegrande diversite des decapants utilises. Les salaries recoiventpeu d’information sur leur toxicite, et les FDS ne sont pas adisposition dans la majorite des cas. L’appreciation de ladangerosite des produits par les salaries est peu differentede celle des enqueteurs. Neanmoins, nous constatons que laprotection des salaries est insuffisante.Bon nombre de choses sont a ameliorer. Cela souligne l’impor-tance de l’evaluation du risque chimique, et la collaborationnecessaire pour ce faire entre les employeurs, les entrepriseset les services de sante au travail.

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