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Enquête sur le culte populaire de Saint Martin en Normandie by Jean FournéeReview by: J. M.Archives de sociologie des religions, 9e Année, No. 17 (Jan. - Jun., 1964), p. 179Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30120587 .

Accessed: 16/06/2014 10:17

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151 FOSrER (John).

Requiem for a Parish. (Requiem pour une

paroisse). Westminster (Maryland), The New- man Press, 1962, 156 p.

Se fondant sur une exp6rience pastorale catholique, 6clair~e par les travaux de socio- logie religieuse, I'auteur constate, sans acri- monie, que la paroisse, au moins sous sa forme traditionnelle a v~cu. Une part importante de son objet lui 6chappe, et ceci, en grande partie, du fait de son hyper-organisation et des frontidres qui se trouvent ainsi trac~es. Le laic a sa mission propre dans le domaine des relations sociales informelles et dans le champ de l'activitI civique non atteint par la paroisse.

F.-A. I.

152 FOURNIE (Jean).

Enqu~te sur le culte populaire de Saint Martin en Normandie. Paris, S.P.H.A.N., 1963, 257 p. + 56 planches. (Num~ro special des Cahiers Lfopold Delisle. Travaux de la Soci~t6 Parisienne d'Histoire et d'Archbologie normande).

Si pr~eieuse pour l'6tude de la religion populaire, la tradition des enqu~tes folklo- riques n'est heureusement pas 6teinte. Mais les phdnombnes visds disparaissent et Jean Fourn6e a dfi recourir A des sources historiques, h l'iconographie et A la toponymie, pour complYter les r~ponses des informateurs. Regrettons que l'anthroponymie n'ait pas une place plus grande - deux lignes et demi seulement, consacr es au pr~nom ( Martin ) - alors que, dans ce domaine, on dispose de documents nombreux et accessibles et m~me de relev~s ddjs 6tablis. Mais le materiel recueilli par Jean Fournue est dbj? trbs pr6- cieux, et il est prdsent6 d'une fagon precise, avec classements syst6matiques et gdogra- phiques, tables, cartes et photographies. Enfin, les hypotheses explicatives sont int&- ressantes, notamment A propos de la diffusion originelle du culte de Saint Martin.

Ainsi, achronologiquement, nous pouvons affirmer que la dddicace (d'6glises) h Saint Martin caract~rise surtout la pbriode mbro- vingienne et prouve l'~vang6lisation intense de notre region s une 6poque oi, malgr6 les invasions barbares, subsistaient des struc- tures gallo-romaines n (p. 28). Cette thbse est 6taybe par l'absence de co-variation entre aire ( martinienne et pbnutration viking, comme par l'analogie entre la repartition des d~dicaces & Saint Martin et celle des premieres implantations missionnaires chritiennes en Normandie. D'une fagon g~n~rale, a la topo-

BULLETIN DES OUVRAGES

nymie martinienne jalonne les voies antiques )) de terre et d'eau, se substitue tres souvent aux sanctuaires pa'iens - notamment sur les hauteurs -et reflite le caracti~re rural du mouvement d'dvang~lisation martinien.

J. M.

153 FRONTIER (Yvonne), ed.

L'Eglise dans l'oeuvre du Pere Lacordaire. Paris, Cerf, 1963, 218 p. (Coll. Unam Sanc- tam, 45). (Pr6face de H.-M. Fbret, O.P.).

Anthologie des textes ecclhsiologiques de Lacordaire (p. 33-214). Ils sont prdsent~s par tH.-M. Fret qui met en valeur l'originalitd du ((lieu thdologique) reprksentI par cette oeuvre d'bloquence sacrde. (Que le thbologien se garde done de n~gliger la pens6e thbologique du prddicateur digne de ce nom )) (p. 13). Surtout si, comme dans le cas de Lacordaire, le prldicateur est en mime temps, et sur un mode quasi proph~tique, un sondeur d'opinion (p. 17 et ss.). De ce fait, les textes thdologiques et ecclhsiologiques ainsi collectis, ne sont-ils pas en mime temps un echo des requites favorables ou hostiles de l'opinion de son temps concernant l'EgliseD, (p. 21)? Invitation h l'appctit sociologique de ne pas se d sintresser de cette ecclhsiologie.

H. D.

154 FUGIER (Huguette).

Recherches sur l'expression du sacr6 dans la langue latine. Paris, Bell Lettres, 1963, 472 p. (Publications de la Facult6 des Lettres de Strasbourg, fase. 146).

Cette etude de s~mantique historique appli- quie A la notion romaine de sacr6 est un livre capital, t~moignant des connaissances trbs solides de l'A. aussi bien en philologie indo- europdenne qu'en histoire religieuse romaine. On regrettera d'autant plus qu'il n'ait pas 6t6 6crit avec plus d'aisance: trop de redites, de d6monstrations appuybes, un aspect de p~dagogie quasi d~fensive alourdissent un texte par ailleurs captivant. Trois parties, comme il se dolt : Valeur primitive du sacr ; le sacre et la communaut6 profane ; sacrb et destin: la conscience romaine entre l'histoire et le sacra. Par des analyses s~mantiques, par des r(f~rences A d'autres t(moignages que littbraires (archiologiques en particulier), et surtout par l'application sage de m~thodes comparatistes, I'A. montre bien que la devotio est le type mime de l'action sacr~e dans laquelle se r~unissent les deux mouvements de la pens6e religieuse archaique du Romain: une certaine pression exerc~e sur les dieux,

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