Entre culture, compétence et contenu: La formation fondamentale, un espace à redéfinir byChristiane Gohier; Suzanne LaurinReview by: Diane Saint-JacquesCanadian Journal of Education / Revue canadienne de l'éducation, Vol. 26, No. 2 (2001), pp.257-259Published by: Canadian Society for the Study of EducationStable URL: http://www.jstor.org/stable/1602204 .

Accessed: 11/06/2014 12:34

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Book Reviews / Recensions Christiane Gohier et Suzanne Laurin (sous la direction de) (2001). Entre culture, compEtence et contenu: La formation fondamentale, un espace a

redcfinir. Outremont, QC: Les Editions Logiques. 354 pages. ISBN 2-89381- 799-8.

Diane Saint-Jacques, Universite de Montreal

Les auteurs queb6cois et europeens que Christiane Gohier et Suzanne Laurin ont convoques dans cet ouvrage, nous livrent des r6flexions particulierement eclairantes sur la formation fondamentale, qui en questionnent la pertinence et l'actualit. Le sujet y est abord6 sous deux angles. Une premiere partie discute des elements nodaux autour desquels s'articule la formation fondamentale, soit la culture, la competence et le contenu d'enseignement. Une deuxieme partie presente des facons de vehiculer une formation fondamentale par une discipline ou un objet d'6tude.

Les cinq textes de la premiere partie situent les uns en rapport aux autres et dans des configurations diff6rentes les notions de culture, competences et savoir, faisant tant6t de l'une, tant6t de l'autre, le pivot autour duquel comprendre la formation fondamentale aujourd'hui. D'abord, Gohier et Grossmann retracent l'evolution de la notion de formation fondamentale dans le discours sur la rdforme curriculaire au Quebec; elles en relevent la mutation en la notion de competence dans le programme du primaire, posant l'interface competence/culture en un rapport d'opposition plutot que d'integration. Perrenoud interroge la notion de formation fondamentale sous l'angle des fondements de l'education scolaire en rapport avec les enjeux de socialisation et de formation de l'6cole face a la complexite du monde et ce qu'ils exigent de l'enseignant; dans ce contexte, la notion de competence prend une pertinence particuliere. Forquin met en rapport formation fondamentale et culture scolaire; il situe la premiere, puis probl6matise la deuxi/me en rapport avec la transposition des savoirs que l'6cole opere, avant de poser la question des savoirs fondamentaux sous trois conceptions, dont la conception culturelle et patrimoniale qu'il privilegie. Simard, Gauthier et Martineau s'attachent au r61le de la culture dans l'exercice du jugement professionnel des enseignants; partant de Schon et de l'hermeneutique, ils mettent en valeur le jugement dans la pratique de l'enseignement, que la culture vient nourrir, developper et appuyer. Audigier aborde la question

CANADIAN JOURNAL OF EDUCATION 26, 2 (2001): 257-261

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sous l'angle des contenus d'enseignement remettant en cause l'opposition entre savoirs et competences, dimension culturelle et dimension instrumentale de la formation.

En deuxi~me partie, l'accent est mis sur la relative convergence des propositions relatives aux manieres de saisir le fondamental et de l'aborder. Laurin ceme le fondamental en geographie scolaire, sous l'angle des contenus d'enseignement favorisant l'education a la pens6e et propose comme reperes didactiques la mise en relation de trois composantes: le sentiment, la connaissance et la conscience geographiques. Mettant en rapport formation fondamentale et philosophie, Vacher invite a prendre en compte les mutations qu'a subies le monde contemporain et propose une approche cognitive et theor6tique de la philosophie accompagn6e d'une pedagogie par la discussion. C'est une approche analogue que propose Fountain pour l'enseignement des technosciences; l'education scientifique etant passee, d'une rhetorique des constructions a une rh6torique des conflits, l'auteure invite a etudier les controverses technoscientifiques. Sauv6 aborde pour sa part l'6ducation relative a l'environnement, comme dimension essentielle de l'education fondamentale, instrument au service de la conservation, et comme relevant d'une ethique de la responsabilite. Tessier et McAndrew traitent de l'education a la citoyennete, en cemant les dimensions fondamentales autour des concepts integrateurs de democratie et de droit. Enfin, Gingras questionne l'ancrage institutionnel des objets pluridisciplinaires. Soutenant qu'une formation fondamentale peut aussi etre multidisciplinaire il en examine la possibilite a l'universit6 entre rhetorique et r6alit6.

La diversite des points de vue exposes dans cet ouvrage illustre bien la polysemie de l'expression << formation fondamentale >. La pertinence de la question et la f6condit6 des reflexions propos6es n'en sont que plus evidentes. Elles obligent le lecteur a se repositionner et a d6velopper un regard neuf sur la formation fondamentale tant sous un angle conceptuel, que sous un angle didactique.

L'actualite du questionnement est tout aussi grande, particuli&rement au Quebec en consideration de la r6forme educative en cours. Si les propositions de la deuxieme partie peuvent inspirer les applications de domaines disciplinaires ou de themes transversaux, les propos de la premiere partie permettent de mesurer les limites des choix operes par les concepteurs de programme, voire de les reconsiderer. En effet, apres avoir pose le rehaussement culturel du contenu scolaire comme pierre d'assise, comme le suggere Forquin, le discours officiel sur le curriculum s'est tourne vers les competences a la maniere que propose Perrenoud, mais sans poser la question de la formation fondamentale, comme le demontrent Gohier

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et Grossman, sans consid6rer le r61le de la culture dans la formation des enseignants que r6clament Simard et al. et sans rdsoudre le probl6me des contenus a enseigner A l'aide desquels on devient competent, comme le demande Audigier. Entre culture, competence et contenu : La formation fondamentale, un espace a redifinir est un ouvrage exigeant, mais que tous ceux qui sont engages de pros ou de loin dans l'dlaboration ou l'implantation de r6formes 6ducatives, concepteurs de programmes et de manuels, formateurs de maitres ou enseignants, gagneraient A m6diter.

Edward B. Fiske and Helen F. Ladd. When Schools Compete: A Cautionary Tale. Washington, DC: Brookings Institute Press, 2000. 342 pages. ISBN 0- 8157-2835-2.

Rick Sawa, University of Saskatchewan

Reformers in education worldwide have shown an interest in deregulating school systems and privatizing schools to achieve administrative efficiency, such as the educational reform in New Zealand with charter schools and voucher programs. Fiske and Ladd's book alerts such reformers about possible outcomes of a deregulated, decentralized, parent-choice system of education. They enumerate the consequences of deregulation: polarization of students by race and class and the abandonment of unsuccessful schools.

Fiske and Ladd are highly critical of New Zealand's market-driven approach to delivering education. They point out that the government underestimated the ongoing support that self-governing schools required, particularly those that serve disadvantaged students. Although New Zealand's competitive environment made schools more sensitive to the needs of students, it also contributed to a decline in professional collegiality and the concentration of the best teachers in schools attended by advantaged students. It also led to some schools becoming oversubscribed. For one year, the oversubscribed schools used a supervised ballot to select students randomly; however, these schools replaced this ballot with their own enrolment schemes and admissions policies. The system was transformed into one of school choice, where schools had virtually unlimited control over student admission. As a result, this system of school choice increased segregation of students by class and ethnicity because some disadvantaged families did not have the economic support to exercise their choice.

et Grossman, sans consid6rer le r61le de la culture dans la formation des enseignants que r6clament Simard et al. et sans rdsoudre le probl6me des contenus a enseigner A l'aide desquels on devient competent, comme le demande Audigier. Entre culture, competence et contenu : La formation fondamentale, un espace a redifinir est un ouvrage exigeant, mais que tous ceux qui sont engages de pros ou de loin dans l'dlaboration ou l'implantation de r6formes 6ducatives, concepteurs de programmes et de manuels, formateurs de maitres ou enseignants, gagneraient A m6diter.

Edward B. Fiske and Helen F. Ladd. When Schools Compete: A Cautionary Tale. Washington, DC: Brookings Institute Press, 2000. 342 pages. ISBN 0- 8157-2835-2.

Rick Sawa, University of Saskatchewan

Reformers in education worldwide have shown an interest in deregulating school systems and privatizing schools to achieve administrative efficiency, such as the educational reform in New Zealand with charter schools and voucher programs. Fiske and Ladd's book alerts such reformers about possible outcomes of a deregulated, decentralized, parent-choice system of education. They enumerate the consequences of deregulation: polarization of students by race and class and the abandonment of unsuccessful schools.

Fiske and Ladd are highly critical of New Zealand's market-driven approach to delivering education. They point out that the government underestimated the ongoing support that self-governing schools required, particularly those that serve disadvantaged students. Although New Zealand's competitive environment made schools more sensitive to the needs of students, it also contributed to a decline in professional collegiality and the concentration of the best teachers in schools attended by advantaged students. It also led to some schools becoming oversubscribed. For one year, the oversubscribed schools used a supervised ballot to select students randomly; however, these schools replaced this ballot with their own enrolment schemes and admissions policies. The system was transformed into one of school choice, where schools had virtually unlimited control over student admission. As a result, this system of school choice increased segregation of students by class and ethnicity because some disadvantaged families did not have the economic support to exercise their choice.

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