Développement durable – Entreprise de Maçonnerie Gros œuvre 1

Entreprise de maçonnerie gros œuvre

Questions liées au développement durable

Quel impact du développement durable sur l’activité Maçonnerie Gros œuvre ?

Les professionnels du Gros œuvre et de la maçonnerie se préparent à d’importantes mutations liées au développement durable. Les exigences relevant du Grenelle de l’environnement sur les performances thermiques du bâtiment entraînent en effet une adaptation des techniques et des systèmes de construction, notamment :

o de nouveaux modes constructifs entrent directement en concurrence avec le métier historique du gros œuvre (filière sèche bois ou métal, éléments à composants préfabriqués) ;

o le métier du gros œuvre évolue pour prendre en compte l’usage de nouveaux matériaux et l’obligation de techniques plus performantes sur les plans thermique et fonctionnel (par ex. : traitement des parois extérieures pour améliorer leur performance énergétique ; soin apporté à aux systèmes de raccordement, de façon à éviter les phénomènes de ponts thermiques…) ;

o l’obligation de conduire des chantiers de faible nuisance environnementale concerne tout particulièrement le lot gros œuvre ;

o les évolutions environnementales sollicitent aujourd’hui des compétences de déconstruction sélective et de réhabilitation d’anciens bâtiments aux normes actuelles

D’une manière plus générale, les performances liées au développement durable nécessitent une exigence qualitative beaucoup plus forte qui se décline à tous les niveaux de l’entreprise : responsabilisation des salariés, qualités d’autocontrôle, amélioration du travail en équipe…

Quelles activités développer en réponse aux évolutions des marchés ?

La construction et la rénovation des bâtiments en conformité avec les normes environnementales constituent des marchés porteurs, et ceci est renforcé par les incitations gouvernementales.

Concernant l’habitat individuel, la concurrence s’est intensifiée avec l’apparition d’entreprises issues du monde commercial, qui ont pu se lancer dans la pose d’éléments préfabriqués ou pré-montés industrialisés sans avoir de « métier ». Par ailleurs, le consommateur souhaite n’avoir qu’un seul interlocuteur responsable de l’ensemble de la construction.

Pour l’habitat collectif, public ou privé, la maîtrise du métier dans son savoir-faire historique demeure une garantie importante, mais il faudra parfois se résoudre à travailler en sous-traitance compte tenu de l’attribution des marchés (Partenariats Publics Privés).

Face à ces évolutions, les professionnels du gros œuvre et de la maçonnerie mettent en œuvre deux types de stratégies :

o Proposer une offre globale pour garantir la performance : la prise en compte de différents facteurs, performance énergétique, désir du client, responsabilité accrue sur la gestion globale des ouvrages, maîtrise et garantie des résultats, nécessitent d’élargir les compétences de l’entreprise (compétences thermiques, énergétiques, organisationnelles). L’association avec d’autres corps d’état pour proposer des équipements techniques peut être une solution. Enfin certains professionnels se lancent dans une offre de services complémentaires (recherche de foncier, permis de construire, imagerie thermique…)

o Se concentrer sur un marché de niche : en particulier, le développement des marchés du patrimoine ancien constitue une opportunité pour les entreprises souhaitant se maintenir dans un corps d’état traditionnel (maçonnerie, charpente…)

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Quelles évolutions dans l’organisation de l’entreprise ?

Les évolutions du métier ont également un impact sur les services fonctionnels de l’entreprise. Outre le renforcement probable de la fonction Ressources Humaines et le développement d’emplois de techniciens Qualité, Sécurité, Environnement, sont prévisibles :

o Un usage accru du bureau des méthodes : longtemps délaissé, le bureau des méthodes prend toute son utilité dans sa fonction d’appui au choix de produits et de techniques. La variété des solutions existantes et les nouvelles contraintes environnementales requièrent en effet une plus grande technicité et une préparation accrue des chantiers.

o En lien avec les nouvelles stratégies mises en place par les entreprises, la fonction commerciale devrait évoluer pour être davantage centrée sur les besoins du marché et la proposition d’une offre globale.

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Compétences à maîtriser et besoins de formation des salariés

Maçonnerie Gros œuvre

Normes en bureau d’études Maîtrise des normes, règlements et règles de l’art : euro codes, accessibilité des personnes a mobilité réduite, contraintes environnementales, réglementation thermique dans le gros œuvre, DTU en dallage, etc.

Organisation de chantier (encadrement)

Savoir gérer les chantiers à faible nuisance

La gestion des chantiers au travers des nouvelles contraintes règlementaires

Organisation des chantiers et travail en équipe

Techniques de management Gestion des ressources humaines : apprendre à déléguer, responsabiliser

Fonction commerciale

- Intégrer le concept de service au client

- Accompagnement du choix stratégique de l’entreprise

Techniques propres au métier Adaptation aux évolutions techniques et technologiques :

- Pour le personnel d’exécution : Joints minces, béton auto plaçant, mélange matériaux bois chanvre etc., techniques de revêtement de façades, reprise en sous oeuvre, positionnement des armatures

- Pour l’encadrement : Commande et contrôle des bétons, assainissement non collectif, fondations hors gel.

Techniques et technologies transverses

Réglementation relative à l’Environnement

Compétences dans des domaines connexes en intégrant les composantes sécurité et environnementale: plomberie, électricité, finitions (enduits de façade…).

Maîtrise de l’offre globale

Sources : - Etude Prospective sur les besoins en compétences des salariés du bâtiment - Juin 2008 ; - Synthèse d’enquêtes et de propositions « La formation professionnelle continue dans le Bâtiment » -

Décembre 2004

NB : les contenus de cette fiche tiennent compte des études actuellement disponibles dans la Profession ; ils seront actualisés en fonction des travaux d’étude des métiers et des compétences réalisés